Alphonse Lemerre (p. 45).


V

L’AFFÛT


Le chasseur est assis près d’un tronc, le canon de son fusil appuyé sur une branche. Il écoute le bois s’endormir. Les arbres prennent des apparences humaines. Toute la paix du soir entre dans son cœur. La lune et lui se sourient. Bientôt, il pose son fusil près de lui, et, faisant, avec ses doigts, des gestes d’imitation, remuant faiblement la tête comme pour marquer la mesure, le bon chasseur, sans rancune, regarde les lapins danser leur menuet.