Sonnets Gaillards et Priapiques/Je songeois cette nuit qu’enfin cette farouche

Sonnets gaillards et priapiquesBibliothèque internationale d’édition (p. 28).


Je songeois cette nuit qu’enfin cette farouche
Qui n’eût jamais pour moy de mouvemens courtois
Estoit entre mes bras, et que je la foutois
Si bien qu’à tous momens nous ébranlions la couche.

Mon v. dedans son c., ma langue dans sa bouche,
Lui témoignoyent assez l’ardeur que je sentois ;
En ce plaisant combat, souvent je luy portois,
Et n’ay mis bas le fer qu’à la septième touche.

Cependant, au réveil je n’ay rien dans mes bras,
De mon foutre perdu ma chemise, et mes draps,
Semblent me reprocher le visible dommage.

Ah ! si Cloris vouloit epreuver mes efforts !
J’ay déchargé sept fois en foutant son image,
Que ne ferois-je point si je foutois son corps ?