Sonnet (Corneille, IV)

Pour les autres utilisations de ce mot ou de ce titre, voir Sonnet.
Sonnet (Corneille, IV)
Poésies diverses, Texte établi par Charles Marty-LaveauxHachettetome X (p. 163).
◄  Sonnet
Sonnet  ►

LVI

Sonnet.

Ce sonnet a été imprimé pour la première fois à la page 87 de la cinquième partie des Poésies choisies de Sercy. Il y suit immédiatement les pièces XLVII et LI de la présente édition des Poésies diverses et l’Élégie renvoyée à l’Appendice, toutes trois adressées à la du Parc, soit sous le nom de la Marquise, soit sous celui d’Iris.


Je vous estime, Iris, et crois pouvoir sans crime
Permettre à mon respect un aveu si charmant :
Il est vrai qu’à chaque moment
Je songe que je vous estime.

Cette agréable idée, où ma raison s’abîme, 5
Tyrannise mes sens jusqu’à l’accablement ;
Mais pour vouloir fuir ce tourment
La cause en est trop légitime.

Aussi quelque désordre où mon cœur soit plongé,
Bien loin de faire effort à l’en voir dégagé, 10
Entretenir sa peine est toute mon étude.

J’en aime le chagrin, le trouble m’en est doux.
Hélas ! que ne m’estimez-vous
Avec la même inquiétude !