Sagesse (1902)/« Né l’enfant des grandes villes »

Pour les autres éditions de ce texte, voir Né l’enfant des grandes villes.

SagesseVanierOC. vol. I (p. 239-240).


XXIII


Né l’enfant des grandes villes
Et des révoltes serviles,
J’ai là, tout cherché, trouvé
De tout appétit rêvé.
Mais, puisque rien n’en demeure,

J’ai dit un adieu léger
À tout ce qui peut changer,
Au plaisir, au bonheur même,
Et même à tout ce que j’aime
Hors de vous, mon doux Seigneur !

La Croix m’a pris sur ses ailes
Qui m’emporte aux meilleurs zèles,
Silence, expiation.
Et l’âpre vocation
Pour la vertu qui s’ignore.


Douce, chère Humilité,
Arrose ma charité,
Trempe-la de tes eaux vives.
Ô mon cœur, que tu ne vives
Qu’aux fins d’une bonne mort !