(tome 51p. 546-552).

SÉOUL

De toutes les capitales de l’Asie, Séoul (Söoul), résidence de l’Empereur du Daï Han (de la Corée), est peut-être celle qui présente les plus curieux contrastes de vieille civilisation asiatique et de nouveautés occidentales. Elle n’est réellement bien connue des étrangers que depuis l’ouverture de la voie ferrée de 42 kilomètres qui la relie au port de Chemoulpo.

Entourée d’un amphithéâtre de hautes montagnes dont les dernières pentes viennent border les maisons de la banlieue, la capitale coréenne peut être rangée parmi les villes les plus pittoresques du monde : on peut la comparer, comme site, à Téhéran ou à Salzbourg.

Du mont Namsan, qui domine la ville de 300 mètres environ vers le sud, on n’aperçoit tout d’abord qu’une véritable mer de maisons couvrant la plaine circulaire et refluant dans deux courtes vallées ; la teinte uniforme blanc-gris des toits tranche si peu sur celle du paysage environnant qu’on se demande à première vue où peut bien être la ville. L’œil détaille ensuite des milliers de maisonnettes uniformément lilliputiennes, à un seul étage, bâties en argile et en bois, et recouvertes de paille de riz ou de tuiles blanches. Des constructions plus élevées surgissent cependant au milieu de cette agglomération de cases rampantes c’est le quartier des palais impériaux, pâle imitation des palais de Pékin. Apparaissent ensuite quelques bâtiments massifs, très aplatis, analogues aux yamen des mandarins chinois : ce sont les ministères, les demeures des grands personnages, ne différant des maisons privées que par leurs plus larges dimensions.

Chose extraordinaire, on ne distingue dans l’ensemble ni temple, ni pagode ! Un seul toit modestement bariolé, entouré d’une balustrade, a la prétention de représenter une réduction du Temple du Ciel : c’est le sanctuaire réservé à l’Empereur. Le peuple ne peut y pénétrer, défense qui lui semble d’ailleurs fort peu pénible. Le Coréen professe en effet une grande indifférence en matière religieuse ; il oscille, suivant l’âge, entre les rites de Confucius et de Bouddha par une série de nombreuses variantes ; il se soucie fort peu de donner une offrande pour la construction d’un temple qu’il ne fréquenterait pas. C’est en plein air qu’il a l’habitude d’invoquer le vent ou la pluie, le soleil ou le dragon ailé de la lune.

L’observateur du mont Namsan aperçoit ensuite, au-dessus du fourmillement de cases, des fils de fer, des câbles et des poteaux munis de godets blancs ; il se frotte les yeux, croyant être le jouet d’une illusion. Mais non, il ne se trompe pas ; ce sont bien des fils télégraphiques et des câbles de transport de force. Sa surprise sera encore plus profonde quand il constatera, en se promenant dans la ville, que Pékin, Tokyo, Bangkok et Changhaï même, sont très au-dessous de Séoul au point de vue des installations télégraphiques, téléphoniques, de l’éclairage et des tramways électriques. Alors qu’il n’a pu se promener qu’en vulgaire jïnrickscha dans les belles rues modernes des ports à traités chinois, il circulera au contraire à toute vitesse, dans un car électrique confortable, à travers les misérables et vieilles rues de Séoul.

Notre observateur, revenu de sa stupéfaction, découvre peu après quelques maisons de style européen qui, tranchant dans le cadre uniformément grisâtre, semblent annoncer aux Coréens qu’une ère toute nouvelle s’ouvre pour leur pays. Ce sont les résidences du corps diplomatique et les églises catholiques et protestantes. Les plus belles constructions sont celles des puissances qui jouent ici un rôle prépondérant : le Japon, la Russie, la France. Le Japon possède non seulement un beau consulat, mais un magnifique palais d’ambassade, construit sur une petite hauteur entourée de casernes, d’écoles, de banques, de magasins, d’hôpitaux japonais, et un bel hôtel des postes tout flambant neuf, sur lequel flotte fièrement, au grand déplaisir du gouvernement coréen, le pavillon blanc avec soleil rouge. La Russie et la France n’ont pas voulu rester en arrière : leurs ministres habitent de véritables palais, devant lesquels les petites maisons coréennes avoisinantes semblent vouloir rentrer sous terre.

Le représentant des États-Unis est installé plus modestement dans une maison indigène.

Le consul allemand résidait il y a peu de temps encore, dans une véritable bicoque. La Gazette de Cologne écrivait à ce sujet : « Les Coréens doivent croire que l’Empire allemand est un modeste petit État dans le genre du Monténégro ou du Luxembourg : un fantassin de la garde impériale pourrait à peine se tenir debout dans le consulat. » Le consul, le Dr Weipert, humilié d’être constamment courbé en deux, a fini par louer une petite maison de commerce de style européen appartenant à la compagnie hambourgeoise Meyer et Cie. Mais sa nouvelle résidence est loin d’être en rapport avec le rôle que prétend jouer le souverain allemand en Extrême-Orient[1].

Les hauteurs aux pics aigus et aux cimes dentelées qui entourent la ville de toutes parts sont complètement déboisées et dépouillées de toute végétation. La ravissante clarté de l’atmosphère les fait paraître encore plus hautes et plus escarpées. L’œil ne rencontre partout qu’une teinte grise de désert et cherche en vain à se reposer sur l’azur d’un lac ou le vert des grandes prairies.

Il ne faudrait cependant pas déduire de l’aspect désolé des environs de Séoul que le reste de la contrée est aussi dénudé et impropre à toute culture. Le désert de la capitale est une exception, qui s’explique par les déboisements à outrance pratiqués depuis un millier d’années par plusieurs centaines de mille d’individus groupés autour de la cour impériale[2].

Le Coréen est un grand consommateur de combustible : il chauffe sa maison non seulement pendant un très long hiver, mais même pendant les plus chaudes journées de l’été. Nul Asiatique[3] ne sait mieux que lui se créer un intérieur agréable et sain pendant l’hiver : mais l’alimentation continuelle de son chauffage, ingénieusement construit sous le sol de sa demeure, engloutit d’énormes quantités de bois. Les mines de charbon, trop rudimentairement exploitées, ne fournissent qu’une très faible quantité du combustible nécessaire. Il ne faut donc pas s’étonner si, après plusieurs siècles d’extermination continue, il ne reste plus un seul arbre des antiques forêts de cèdres et de sapins qui couvraient autrefois la région. Celles qui s’étalent sur les hauteurs des provinces de Kang-ouen-to et de Ham-Kieng-to sont encore très belles, bien que littéralement massacrées par la population, heureusement peu dense, qui vit dans leur voisinage ; mais si les indigènes continuent leur système de dévastation insouciante, le pays sera réduit dans quelques siècles au même état de désolation que la Mandchourie.

La ville est largement circonscrite par une enceinte bâtie sur le modèle de la Grande muraille chinoise, mais de proportions moins grandioses. Elle s’élève jusque sur les crêtes avoisinantes, sur des hauteurs où, selon toute probabilité, il n’existera jamais de maisons, puis redescend dans la plaine à de telles distances de la ville qu’on ne l’aperçoit plus que difficilement. Séoul n’étouffera jamais dans ses murs.

À l’intérieur de cet immense périmètre, des rues pareilles à des places publiques démesurément allongées, bien plus larges que les plus grandes avenues qui traversent Pékin du nord au sud, bordées de maisons dont le minuscule relief jure avec la largeur de la voie publique ; entre les rues principales, des ruelles étroites, tracées irrégulièrement. Les portes d’entrée des maisons sont si basses qu’on doit se plier en deux pour pénétrer dans l’intérieur.

Les chaises à porteurs, les chevaux qui circulent sans cesse dans les rues sont également plus petits que partout ailleurs. Jamais un Chinois, ou même un Japonais, ne pourrait se nicher dans ces boîtes étroites que le Coréen, un peu plus fort que ses voisins de l’est ou de l’ouest, utilise cependant comme moyen de transport : il faut s’y placer en serpent. Il n’existe aucune voiture dans le pays ; à part les quelques pousse-pousse de la capitale, ce n’est que dans les ports à traités que l’on apercevra quelques chariots et charrettes à bras introduits par les étrangers. Tous les fardeaux sont transportés soit à dos d’homme ou de cheval, soit à dos de taureau dont la puissante taille contraste avec la petitesse de la race chevaline. On voit souvent des enfants, même au-dessous de dix ans, porter des charges volumineuses sous lesquelles ils disparaissent complètement. Les hottes, de forme triangulaire couvrent toute la longueur du dos et sont terminées par deux supports permettant aux porteurs de se reposer sans avoir besoin de décharger ou de déboucler.

Il faut se promener de longues heures dans la ville pour rencontrer un Européen ; l’élément étranger n’y est encore que très peu représenté et ne comprend que le personnel des légations, les quelques fonctionnaires européens au service du gouvernement et des missionnaires.

La circulation indigène est par contre très active et offre de pittoresques tableaux. Les Coréens sont enveloppés de la tête aux pieds dans de larges vêtements blancs et portent des chapeaux pointus tissés en crins de cheval. Les femmes ont le visage soigneusement voilé à la mode musulmane et dissimulent leurs formes sous de larges habits : leurs jambes, déjà cachées par des caleçons longs et étroits, disparaissent dans de larges pantalons serrés à la cheville et sous une longue redingote analogue à l’habit sac des femmes persanes. Cet accoutrement féminin est complété dans la rue par un grand manteau vert dont les manches largement flottantes vont se réunir au-dessus de la tête, enveloppant le visage et les épaules d’un nuage mystérieux. Détail curieux, la poitrine est la seule partie du corps qui ne soit pas dissimulée.

La Corée a conservé plus encore que la Chine son cachet d’antiquité ; elle nous apparaît aujourd’hui telle qu’elle était avant l’ère mandchoue. Les vêtements que le peuple porte actuellement sont identiques en tous points à ceux qui étaient portés dans les premiers temps de l’histoire nationale. L’antique couvent de Seukwangsa, caché dans les magnifiques forêts de l’Ham-Kieng-to, possède, entre autres reliques, les habits royaux du roi Taidscho Daï Wang, qui fonda la dynastie actuelle il y a plus de 500 ans : ils correspondent exactement à ceux que porte l’empereur actuel.

Les Coréens sont très attachés à leurs coutumes nationales et se cabrent obstinément devant toutes modifications, surtout lorsqu’elles sont prescrites à l’instigation des Japonais, ennemis abhorrés. Pendant la guerre sino-japonaise de 1895, ceux-ci occupèrent le pays et firent décréter le port des cheveux courts et des habits européens : cette mesure faillit provoquer une révolution, malgré l’exemple donné par le roi, qui apparut un beau jour à son peuple « déguisé en Japonais moderne », les cheveux ras et en habit noir acheté à Tokyo.

La loi sur le raccourcissement des pipes eut aussi peu de succès. La pipe coréenne a généralement cinquante centimètres de longueur : écourtée, elle allait ressembler à la pipe japonaise longue à peine de quinze centimètres. Or, ressembler au Japonais exécré est, pour le Coréen, le comble de l’humiliation.

D’autres nouveautés, l’organisation d’une armée en particulier, furent cependant acceptées plus docilement. Aujourd’hui, Séoul possède une garnison de neuf régiments et un corps de police, vêtus, équipés et armés à l’européenne : képi, tunique courte et ajustée, pattes d’épaules jaunes, pantalon noir et guêtres blanches montant jusqu’au mollet. Les effets sont de mauvaise qualité et s’usent rapidement, surtout les fonds de culotte. La chaussure, confectionnée en cuir cassant, a été fournie par le Japon ; elle devient hors d’usage au bout de quelques marches et blesse les soldats plutôt habitués au port des sandales de corde. On rencontre souvent dans la campagne des détachements portant les souliers à la main ou suspendus à l’équipement et marchant pieds nus. Fort bien constitués, les soldats coréens, pris individuellement, ont meilleure mine que les soldats japonais quelque peu ridicules avec leurs jambes trop courtes ; réunis en troupes, ils ne possèdent aucune valeur militaire et ont une façon toute bourgeoise et enfantine de monter la garde et de faire l’exercice. Le moindre détachement ne se déplace pas sans accompagnement de musique : par musique, il faut entendre une cacophonie de sons grêles et abominablement faux. Toute escouade a ses clairons, et comme la ville, malgré son caractère essentiellement pacifique et paisible, est littéralement couverte de postes de police, il ne s’écoule pas une demi-heure sans que l’on entende une affreuse sérénade d’appels de trompettes lancés sur le même ton et à intervalles réguliers. Le relèvement de chaque sentinelle, rapprochée ou éloignée du corps de garde, donne lieu à une sonnerie. On dirait de grands enfants jouant aux soldats. Heureusement pour la capitale, ce tintamarre d’appels de tramways est appelé à disparaître prochainement : l’empereur vient de confier la réorganisation des musiques militaires à un chef d’orchestre prussien !

Séoul est incomparablement plus intéressant que les capitales chinoise et japonaise. Les couleurs de ses rues sont plus vives et plus bariolées que celles de Pékin, son cachet primitif moins dénaturé qu’à Tokyo ; on sent vraiment que l’on se trouve dans un pays étranger à peine ouvert à la civilisation depuis une vingtaine d’années.

Le spectacle le plus original est celui que l’Européen peut observer du haut d’une fenêtre avoisinant le palais impérial, un peu avant le lever du soleil, au moment de la relève de la garde. À ses pieds, devant la porte du palais, s’étend une grande terrasse assombrie par un toit immense portant l’inscription chinoise visible de loin « Ta Ngan Mönn » (Porte du Grand Repos) ; sur de grandes marches d’escaliers et des dalles de pierre s’allongent des centaines de formes noires affublées de manteaux flottants et d’énormes chapeaux de feutre noir à larges bords. D’épais faisceaux de hallebardes, analogues à celles des Boxers, des bâtons recourbés et autres instruments bizarres, sont déposés contre le mur d’enceinte du palais ; devant les marches de l’escalier d’honneur, une infinité de ces petites boîtes carrées que les Coréens de condition utilisent comme chaises à porteurs. De tout petits chevaux, harnachés de brides bariolées et de selles très hautes, sont attachés à des pieux, attendant, de même que les chaises à porteurs et les dormeurs noirs de la terrasse, le retour de leurs maîtres : les ministres et les hauts fonctionnaires de la cour ont déjà expédié les affaires de l’État avant l’aurore et peuvent en effet quitter le palais à tout moment. En Corée, comme en Chine, c’est dans le silence de la nuit que le gouvernement traite toutes les affaires importantes. Les malheureux ministres et conseillers sont obligés de se faire réveiller à minuit, d’endosser leurs habits de gala et de se rendre au palais à travers les longues rues mornes de la ville endormie, curieusement éclairée par de grêles lampes électriques.

Le sujet coréen observe le plus grand silence pendant la nuit, du coucher au lever du soleil. Le palais impérial a seul le droit de faire du bruit et ne s’en prive pas. Aux chants et aux danses succèdent des beuveries terminées par de véritables saturnales. En dehors de sa principale épouse[4] et de huit autres femmes officielles, le souverain dispose de trois cents concubines, choisies avec soin parmi les plus jolies filles et les chanteuses et danseuses du pays. On ne peut que folâtrer avec un pareil personnel : mais il est probable que les princes et les grands dignitaires qui passent ainsi la nuit ont la tête plutôt lourde lorsqu’il s’agit de délibérer gravement avant l’aurore.

Les fêtes données en l’honneur du corps diplomatique ont un tout autre caractère ; on s’y tient très correctement. On mange, à des tables richement garnies, des pâtés de truffes et les mets européens les plus prisés, arrosés d’excellent champagne français. Ces habitudes occidentales datent de 1895, époque à laquelle le monarque dut quitter précipitamment son palais envahi par la soldatesque japonaise, et se réfugier à l’ambassade russe, où il put apprécier pendant de longues journées les douceurs de la cuisine européenne. Après le rétablissement de l’ordre, il appela à la cour la cuisinière alsacienne qui l’avait si bien soigné et l’éleva au rang d’intendante des cuisines impériales.

L’Empereur, qui conserve à l’égard de ses sujets la digne attitude qui convient à un Fils du Ciel, se révèle aux Européens admis à le contempler comme un gentleman poli et aimable. Sa figure noble, extrêmement bienveillante, ornée de moustaches, est d’un teint plus clair que celle des indigènes, ce qui s’explique par la vie de reclus qu’il est obligé de mener[5]. Tous ceux qui ont obtenu une audience ont été enchantés de son accueil. Il est animé des meilleures intentions et montre visiblement qu’il cherche à assurer le bonheur de son peuple. Il est très heureux des compliments qu’on lui adresse sur les beautés de son pays et s’épanouit complètement quand on lui annonce une bonne récolte de riz. Il est âgé de cinquante et un ans et règne depuis quarante années[6].

Les conseillers étrangers qui semblent posséder jusqu’ici sa confiance sont l’Anglais Mac Leavy Brown, inspecteur des douanes et ministre des finances, et le Japonais Matsuo Kato, conseiller commercial. Il est possible que le nouveau ministre de Russie, M. Wacher, ancien chargé d’affaires à Séoul en 1895, ait plus de succès que son prédécesseur M. Pavlof ; l’empereur a été en effet son hôte obligé pendant de longs mois et se réjouit de son retour. Le nouveau ministre est donc en situation de contrebalancer l’influence de l’alliance anglo-japonaise.

L’héritier présomptif, toujours assis à ses côtés, prend part très sobrement à la conversation. Ses traits, quelque peu bouffis, portent les stigmates de la petite vérole ; ses yeux cernés montrent quelles fatigues lui imposent ses dix-sept professeurs de chinois et de littérature et ses nombreuses favorites.

André Brisse.
  1. Il est à remarquer que toutes les puissances, y compris la Belgique, sont représentées en Corée par des ambassadeurs ou des ministres plénipotentiaires ; l’Allemagne seule n’entretient qu’un simple consulat, sans vice-consul et interprète.
  2. Songdo, ancienne capitale jusqu’en 1392, et Séoul ne sont séparées en effet que par une distance de 50 kilomètres.
  3. Le Chinois se chauffe bêtement, aveuglé par la fumée, devant un poêle en maçonnerie où brûlent de la paille, des herbes et du bois : il se couche souvent dessus, au risque d’être asphyxié. Le Japonais ne se chauffe pas : il ne connaît ni le poêle apparent chinois, ni le poêle souterrain coréen et se contente d’une simple petite chaufferette pour se dégourdir les doigts.
  4. Il est question depuis longtemps de l’élever au rang d’impératrice.
  5. Il ne peut en effet sortir du palais qu’une ou deux fois par an, dans une chaise à porteurs rigoureusement close.
  6. Le souverain compte donner des fêtes pour célébrer le 40e anniversaire de son avènement, mais elles sont ajournées jusqu’à ce que le trésor coréen, toujours vide, soit en mesure de faire face aux dépenses qu’elles entraîneront.