Rondeaux, Texte établi par Maurice RoyFirmin Didot (p. 182).


LXII[1]


Source de plour, rivière de tristece,
Flun de doulour, mer d’amertume pleine
M’avironnent et noyent en grant peine
Mon pouvre cuer qui trop sent de destresce.

Si m’affondent et plungent en asprece ;
Car parmi moy cuerent plus fort que Saine
Source de plour, riviere de tristece.

Et leurs grans floz cheent a grant largece,
Si com le vent de Fortune les meine,
Tous dessus moy, dont si bas suis qu’a peine
Releveray, tant durement m’oppresse
Source de plour, rivière de tristece.

  1. LXIII. — Omis dans B