IV


Puis qu’ainsi est qu’il me fault vivre en dueil
Et que jamais n’aray bien en ce monde,
Viegne la mort qui du mal me confonde,[1]
Qui si me tient et pour qui morir vueil.

Et delaissier bien doy quanque amer sueil,[2]
Si qu’en griefz plours mon doloreux cuer fonde,
Puis qu’ainsi est qu’il me fault vivre en dueil.

De tout maintien et contenance et dueil[3]
Doy bien sembler femme, en qui dueil habonde ;
Car tant est grant le mal qui me suronde
Que de la mort désir passer le sueil,
Puis qu’ainsi est qu’il me fault vivre en dueil.

  1. IV. — 3 B Je suis d’accott que le m. me c.
  2. — 5 B Ey d. d. b.
  3. — 8 B de c. d.