Romances sans paroles (1891)/Spleen

Pour les autres éditions de ce texte, voir Spleen.

Romances sans ParolesLéon Vanier, libraire-éditeur (p. 44-45).
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SPLEEN



Les roses étaient toutes rouges,
Et les lierres étaient tout noirs.

Chère, pour peu que tu te bouges,
Renaissent tous mes désespoirs.

Le ciel était trop bleu, trop tendre,
La mer trop verte et l’air trop doux

Je crains toujours, — ce qu’est d’attendre
Quelque fuite atroce de vous.


Du houx à la feuille vernie
Et du luisant buis je suis las,

Et de la campagne infinie
Et de tout, fors de vous, hélas !