Rig Véda ou Livre des hymnes/Section 7/Lecture 8

Traduction par Alexandre Langlois.
Bibliothèque Internationale Universelle (p. 531-539).

LECTURE HUITIÈME.
HYMNE I.
À différents dieux, par Cavacha.
(Mètres : Trichtoubh, Vrihatî et Gâyatrî.)

1. Pour l’intérêt des mortels je suis attaché au char (du sacrifice), sur lequel je porte Poûchan. Que tous les dieux me sauvent ! J’entends venir le méchant[1].

2. La hache (des calamités) me frappe de tout côté : on dirait des femmes rivales, ardentes (à me tourmenter). La pauvreté, la calamité, la faim me pressent. Mon esprit tremble comme un oiseau.

3. Ô Satacratou, de même que la souris mange le fil[2], les chagrins me dévorent, moi ton chantre. Ô magnifique Indra, sois bon pour nous ; sois comme un père pour ses (enfants).

4. Protége le roi Courousravana[3], le généreux fils de Trasadasyou, le plus sage des Richis.

5. Je chante la piété de (ce prince) qui, dans (un sacrifice) orné de mille présents, m’a donné trois cavales que j’attelle à mon char.

6. Viens, ô Oupasravas, fils de ce (digne prince) et petit-fils de Mitrâtithi[4] ! je célèbre la mémoire de ton aïeul.

7. Si j’étais le maître de la vie et de la mort, il vivrait encore, le magnifique (Mitrâtithi).

8. (L’immortalité) appartient aux dieux ; (l’homme) vit à peine cent ans. Il faut s’attendre à être séparé de son compagnon.


HYMNE II.
Au dieu du jeu, par Cavacha.
(Mètres : Djagatî et Trichtoubh.)

1. J’aime avec ivresse ces (enfants) du grand Vibhâdaca[5], ces (Dés) qui s’agitent, tombent dans l’air et roulent sur le sol. (Mon ivresse) est pareille à celle que cause le Soma, né sur le Moudjavân[6] : que Vibhâdaca, toujours éveillé, me protége !

2. J’ai une épouse qui n’a contre moi ni colère, ni mauvaise parole. Elle est bonne pour mes amis comme pour son époux. Et voilà la femme dévouée que je laisse pour aller tenter la fortune !

3. Cependant ma belle-mère me hait, mon épouse me repousse. Le secours que me demande le pauvre est refusé. Car le sort d’un joueur est celui d’un vieux cheval de louage.

4. D’autres consolent l’épouse de celui qui aime les coups d’un Dé triomphant. Son père, sa mère, ses frères lui disent : « Nous ne le connaissons pas. Emmenez-le enchaîné. »

5. Quand je réfléchis, je ne veux plus être malheureux par ces (Dés). Mais en passant les amis me poussent. Les (Dés) noirs en tombant ont fait entendre leur voix. Et je vais à l’endroit où ils sont, pareil à une femme perdue d’amour.

6. Le joueur arrive à la réunion. Il se dit, le corps tout échauffé : « Je gagnerai ! » Les Dés s’emparent de l’âme du joueur, qui leur livre tout son avoir.

7. Les Dés sont comme le (conducteur de l’éléphant), armé d’un croc avec lequel il le presse. Ils brûlent le joueur de désirs et de regrets, remportent des victoires, distribuent le butin, font le bonheur et le désespoir des jeunes gens, et, pour les séduire, ils se couvrent de miel.

8. La troupe des cinquante-trois[7] se livre à ses ébats ; (et brille) comme le juste et divin Savitri. Ils ne cèdent ni à la colère ni à la menace. Le roi lui-même se baisse devant eux.

9. Roulant par terre, secoués dans l’air, ils sont privés de bras ; et ils commandent à celui qui en a. Ce sont des charbons[8] célestes qui tombent sur le sol, et qui glacent et brûlent le cœur.

10. L’épouse du joueur abandonnée s’afflige ; sa mère (se désole), ne sachant ce qu’est devenu son fils. Lui-même, poursuivi par un créancier, tremble ; la pensée du vol lui est venue ; il ne rentre chez lui que la nuit.

11. En revoyant sa femme, il songe que d’autres épouses sont heureuses, que d’autres ménages sont fortunés. Dès le matin il attelle de nouveau le char de ses noirs coursiers[9], et quand Agni s’éteint, il couche par terre comme un misérable Vrichala[10].

12. (Ô Dés), je salue avec respect celui qui est le roi et le chef de votre grande armée. Je ne dédaigne pas vos présents, et je vous tends les deux mains. Mais je dirai en toute vérité :

13. Ô joueur, ne touche pas aux dés ! Travaille plutôt à la terre, et jouis d’une fortune qui soit le fruit de ta sagesse. Je reste avec mes vaches, avec mon épouse. J’ai ici un (bonheur) qui a pour garant le grand Savitri.

14. (Ô Dés), soyez bons pour nous, et traitez nous en amis. Ne venez pas avec un cœur impitoyable. Réservez votre colère pour nos ennemis. Qu’un autre que nous soit dans les chaînes de ces noirs (combattants).


HYMNE III.
Aux Viswadévas, par Lousa, fils de Dhanaca.
(Mètres : Trichtoubh et Djagatî.)

1. En l’honneur d’Indra les Feux se sont éveillés, et apportent leur lumière au lever de l’Aurore. Le Ciel et la Terre, ces deux grandes (divinités), ont aperçu les Ondes. Nous demandons aujourd’hui le secours des dieux.

2. Nous demandons le secours du Ciel et de la Terre. Nous invoquons les (Ondes), mères (du monde), les Eaux et les Montagnes du Saryanâvân[11], le Soleil et l’Aurore. Nous désirons que nos fautes soient effacées. Que la libation de Soma nous soit aujourd’hui propice !

3. Que le Ciel et la Terre, ces deux grands parents, nous conservent dans l’innocence et pour le bonheur. Que l’Aurore qui se lève éloigne de nous le mal. Nous venons pour notre prospérité allumer les feux d’Agni.

4. (Invoquée) la première, que (l’Aurore), vache divine et opulente, en retour de nos hommages, nous apporte ses riches présents. Loin de nous la colère du méchant ! Nous venons pour notre prospérité allumer les feux d’Agni.

5. Que les Aurores bienfaisantes accourent vers nous. Que les Feux apparaissent entourés d’une large lumière. Que les Aswins attellent leur char rapide. Nous venons pour notre prospérité allumer les feux d’Agni.

6. Ô Savitri, envoie-nous aujourd’hui de tes biens une bonne et heureuse part ; car tu possèdes des biens précieux. Je m’adresse à la Prière, la mère de l’opulence. Nous venons pour notre prospérité allumer les feux d’Agni.

7. Qu’elle produise pour nous le fruit du sacrifice et des louanges que les enfants de Manou présentent aux dieux. Le Soleil en se levant couvre de sa lumière toutes les Vaches (célestes). Nous venons pour notre prospérité allumer les feux d’Agni.

8. L’innocence (dans le cœur) et la prière (à la bouche), rapprochés du mortier, nous nous plaçons sur le gazon (sacré). Pour obtenir la protection des Adityas, tu accomplis les rites du (sacrifice). Nous venons pour notre prospérité allumer les feux d’Agni.

9. Assis sur notre gazon, entouré de vives splendeurs, je chante les dieux. Invite à nos libations les sept sacrificateurs avec Indra, Mitra, Varouna, Bhaga. Nous venons pour notre prospérité allumer les feux d’Agni.

10. Ô Adityas, accourez à notre sacrifice ; faites notre bonheur ; unissez-vous pour savourer les douceurs de nos offrandes, à Vrihaspati, à Poûchan, aux Aswins. Nous venons pour notre prospérité allumer les feux d’Agni.

11. Ô divins Adityas, accordez-nous une maison renommée, opulente et forte. Pour obtenir des troupeaux, des enfants, de longs jours, nous venons pour notre prospérité allumer les feux d’Agni.

12. Que tous les (dieux), que tous les Marouts, que tous les Feux nous soient favorables. Que tous les dieux accourent à notre aide. Que nous ayons pour nous tous les biens, toutes les forces.

13. Ô Dieux puissants, celui que vous gardez dans le combat, que vous garantissez et défendez contre le mal, celui qui est sous votre protection ne connaît point la crainte. Puissions-nous à cette condition être vos serviteurs !


HYMNE IV.
Aux Viswadévas, par Lousa.
(Mètres : Djagatî et Trichtoubh.)

1. Que l’Aurore et la Nuit, que le Ciel et la Terre, ces deux grandes et belles (divinités), que Varouna, Mitra, Aryaman se présentent. J’invoque Indra, les Marouts, les Montagnes[12], les Eaux, les Adityas, le Ciel et la Terre, l’Air, la Lumière.

2. Que le Ciel et la Terre, sages et pieuses (divinités), nous gardent contre le mal et contre notre ennemi. Que la méchante Nirriti n’exerce point d’empire sur nous. C’est pour cela que nous implorons aujourd’hui le secours des dieux.

3. Qu’Aditi, mère de Mitra et du riche Varouna, nous défende contre tout mal. Que la lumière soit pour nous vive et bienfaisante. C’est pour cela que nous implorons aujourd’hui le secours des dieux.

4. Que la voix du Mortier éloigne les Rakchasas, la Pauvreté, Nirriti, tous les êtres malfaisants. Puissions-nous obtenir la protection des Adityas et des Marouts ! C’est pour cela que nous implorons aujourd’hui le secours des dieux.

5. Qu’Indra vienne s’asseoir sur notre gazon. Qu’Ilâ répande ses largesses. Que Vrihaspati vienne à nos chants qu’il aime. Notre prière prévoyante demande une longue vie. C’est pour cela que nous implorons aujourd’hui le secours des dieux.

6. Ô Aswins, notre sacrifice s’élève vers le ciel et accomplit ses rapides cérémonies. Il porte ses rayons vers l’orient, prodiguant les invocations et les offrandes. Accordez-nous le bonheur que nous désirons. C’est pour cela que nous implorons aujourd’hui le secours des dieux.

7. Je demande l’amitié des Marouts, de cette troupe forte, pure et fortunée, si digne de nos invocations. Nous attendons d’eux la richesse et l’abondance. C’est pour cela que nous implorons aujourd’hui le secours des dieux.

8. Nous apportons l’adorable Soma, qui est le gardien des Ondes, la richesse de notre vie, le bonheur des dieux, l’ornement du sacrifice. Nous supplions cet ami d’Indra, paré de si brillants rayons. C’est pour cela que nous implorons aujourd’hui le secours des dieux.

9. Jouissant de la vie et du bonheur de voir nos enfants exempts de fautes, présentons nos offrandes à ces (dieux), qui nous en récompenseront. Que les ennemis du sacrifice portent tous nos péchés. C’est pour cela que nous implorons aujourd’hui le secours des dieux.

10. Ô Dieux, dignes des sacrifices de Manou, écoutez notre voix. Donnez-nous vos biens que nous sollicitons, la victoire, la force, la richesse, la famille, l’abondance. C’est pour cela que nous implorons aujourd’hui le secours des dieux.

11. Nous implorons aujourd’hui le grand secours des grands dieux, (de ces dieux) qui sont puissants et invincibles. Puissions-nous posséder une fortune fondée sur la force des héros ! C’est pour cela que nous implorons aujourd’hui le secours des dieux.

12. Puissions-nous, exempts de fautes, vivre heureusement sous la protection des feux du grand Agni, sous la garde de Mitra et Varouna ! Puissions-nous recevoir la vive influence des rayons de Savitri ! C’est pour cela que nous implorons aujourd’hui le secours des dieux.

13. Ô Viswadévas, qui participez à l’œuvre féconde du juste Savitri, de Mitra, de Varouna, donnez-nous la fortune, le bonheur en vaches, en enfants, l’abondance en tout genre.

14. Que Savitri nous protége par devant, par derrière, du côté du septentrion, du côté du midi. Qu’il comble tous nos désirs ; qu’il nous accorde une longue vie.


HYMNE V.
À Sourya, par Abhitapas, fils de Sourya.
(Mètres : Djagatî et Trichtoubh.)

1. Salut à l’œil divin de Mitra et du grand Varouna ! Honorez-le donc par le sacrifice. Chantez Soûrya, l’enfant du Ciel, l’étendard divin, (l’être) dont le regard se prolonge au loin.

2. Que la sainte Prière m’entoure de sa protection ! Au moment où s’étendent le Ciel et la Terre, (apparaît) la lumière. Soûrya pénètre dans le monde entier ; chaque jour il se lève, chaque jour il traverse l’océan (aérien).

3. L’impie fuit devant tes rayons, quand tu pousses tes coursiers rapides. Soûrya, tu rouvres les portes de la région orientale ; tu apparais avec une lumière nouvelle[13].

4. Ô Soûrya, avec cette lumière qui tue les ténèbres et qui éclaire le monde entier, repousse loin de nous la faim, la pauvreté, la maladie, qui éteint la voix de l’invocation.

5. Tu viens surveiller nos œuvres ; tu arrives avec bonté près de nos offrandes. Ô Soûrya, nous t’invoquons aujourd’hui. Que les dieux reçoivent nos hommages.

6. Que le Ciel et la Terre, que les Eaux, qu’Indra et les Marouts entendent notre prière. Puissions-nous toujours jouir de la vue de Soûrya ! Puissions-nous vivre heureux et atteindre la vieillesse !

7. Ô Soûrya, dont la lumière est si douce, puissions-nous, pleins de santé et d’innocence, doués d’un esprit sain et de bons yeux, entourés d’une belle famille, te voir longtemps chaque jour à ton lever !

8. Ô Soûrya, (dieu) au regard perçant, puissions-nous vivre longtemps, et te voir apportant la grande lumière, éblouissant les yeux, étalant dans les cieux la merveille de ta force prodigieuse !

9. Tous les mondes accourent à la vue de ton étendard, et se plongent dans tes rayons. Ô Soûrya, (dieu) à la brillante chevelure, purifie nos fautes, et amène-nous des jours heureux.

10. Que par toi la clarté, le jour, la lumière, la fraîcheur, la chaleur nous soient propices ! Ô Soûrya, prodigue-nous tes biens divers, pour que le bonheur soit avec nous et dans notre maison et dans nos voyages !

11. Ô Dieux, prenez sous votre protection les deux espèces d’êtres, les bipèdes et les quadrupèdes. Faites-nous jouir avec innocence de tous les biens, qu’ils soient grands ou faibles, qu’il s’agisse de boire ou de manger.

12. Ô Dieux puissants, si avec la langue ou la pensée nous vous avons offensés par quelque faute grave, faites retomber la peine de ce péché sur l’impie qui vous outrage.


HYMNE VI.
À Indra, par Indra.
(Mètre : Djagatî.)

1. Ô Indra, dans nos glorieux combats, dans nos œuvres laborieuses, tu fais entendre ta voix. Tu nous distribues ton butin sur ce champ de bataille où, se disputant la possession des Vaches (célestes), de terribles guerriers agitent leurs armes brillantes.

2. Ô Indra, répands dans nos demeures une opulence renommée. Que nos champs soient fertiles et arrosés par le nuage. Ô puissant Sacra, que nous soyons forts de la force ; que nous triomphions par toi. Comble tous nos vœux.

3. Ô Indra, objet de nos louanges, que l’impie, quel qu’il soit, Arya ou Dasyou, qui tente contre nous le combat, soit vaincu par nous. Que par toi nous renversions nos ennemis au milieu de la mêlée.

4. Quel que soit le nombre des combattants, Indra mérite d’être invoqué. C’est lui qui donne aux héros leur récompense. Nous appelons aujourd’hui à notre secours le fameux, le vaillant Indra, qui par le don du butin reconnaît notre piété.

5. Ô généreux Indra, tu as le renom d’un bienfaiteur qui répand libéralement ses largesses. Débarrasse-nous de Coutsa[14] ; viens toi-même. Car un (autre) qui te ressemble siége à ta place, privé de virilité.


HYMNE VII.
Aux Aswins, par Ghochâ, fille de Cakchivan.
(Mètres : Trichtoubh et Djagatî.)

1. Dans nos perpétuelles invocations, nous appelons, ô Aswins, votre char qui roule autour du monde. L’holocauste à la main, nous renouvelons notre prière au retour de la nuit, à l’arrivée de l’Aurore. Nous invoquons votre nom comme celui d’un père.

2. Donnez le signal à nos hymnes et à nos prières. Que nos chants s’élèvent. Nous vous attendons. Ô Aswins, accordez-nous une part glorieuse. Faites-nous briller parmi les riches comme le soma (parmi les libations).

3. Vous êtes le bonheur de (Ghochâ)[15], confinée dans la maison (de son père). Vous avez sauvé un boiteux qui rampait sur la terre[16], un aveugle[17] ; vous avez délivré Crisa[18]. Et l’on vous appelle, ô Nâsatyas, les médecins du malade.

4. Le char de l’antique Tchyavâna était brisé. Vous avez rendu la jeunesse (au Kichi), et lui avez donné la force de marcher[19]. Vous avez retiré des eaux le fils de Tougra[20]. Voilà tous vos bienfaits que nous célébrons dans les sacrifices.

5. J’ai chanté parmi le peuple vos antiques prouesses. Vous vous êtes montrés de merveilleux médecins. Ô Nâsatyas dignes de nos louanges, nous vous honorons pour obtenir votre secours. Que le maître (du sacrifice) vous adresse son hommage.

6. Et moi, (Ghochâ), je vous invoque. Écoutez-moi, ô Aswins ! Soyez bons pour moi comme un père pour son enfant. Je suis inconnue, sans parents, sans famille, sans lumière. Délivrez-moi de la malédiction qui pèse sur moi.

7. Vous avez sur votre char amené à Vimada son épouse Soundhyou, (fille) de Pouroumitra[21]. Vous êtes accourus à la voix de Badhrimatî : vous avez exaucé le vœu de Pourandhi[22].

8. Le sage Cali[23] devenait vieux ; vous lui avez rendu la jeunesse. Vous avez retiré Bandana[24] d’un puits ; vous avez donné une jambe à Vispalâ[25].

9. Ô généreux Aswins, vous avez enlevé d’un puits Rébha[26] mourant. Vous avez rendu supportable pour Atri[27] Saptavadhri la fournaise où il était renfermé.

10. Ô Aswins, vous avez donné à Pédou[28] un cheval blanc, accompagné de quatre-vingt-dix-neuf autres ; coursier vigoureux et admirable, terrible pour ses ennemis, secourable pour ses amis, et, tel que Bhaga, digne de nos invocations.

11. Ô rois irréprochables, adorables Aswins, qui suivez la voie de Roudra, celui que vous placez, avec (l’Aurore votre) épouse, sur le devant de votre char, ne connaît ni le mal, ni le péché, ni la crainte.

12. Ô Aswins, venez avec ce char,[29] rapide comme la pensée, que les Ribhous vous ont donné, et sur lequel est née la fille du Ciel, aussi bien que le Jour et la Nuit, enfants de Vivaswân.

13. Sur ce char triomphant allez vers la montagne (céleste)[30], ô Aswins ! Donnez du lait à la Vache de Sayou[31]. Par votre puissance délivrez de la gueule du loup le passereau qu’il dévore[32].

14. Ô Aswins, nous avons fait cet éloge en votre honneur. Nous avons, comme les Bhrigous, fabriqué un char (sacré). Nous avons enfanté pour vous une longue lignée d’Hymnes. Nous avons marié la (Prière) avec le (Sacrifice).


HYMNE VIII.
Aux Aswins, par Ghochâ.
(Mètre : Djagatî.)

1. Nobles héros, où va votre char brillant ? Quel mortel pare, pour son bonheur, ce (char) puissant qui apparaît le matin, et chaque jour est amené par la Prière au milieu des Œuvres (saintes) ?

2. Ô Aswins, où êtes-vous la nuit ? où êtes-vous le jour ? Où vous montrez-vous ? où est votre demeure ? Où peut-on aller vous saluer, comme la veuve rend hommage au frère de son mari, comme l’épouse flatte son époux.

3. Ainsi que de vieux (rois), vous vous éveillez le matin au bruit de nos louanges. Vous venez chaque jour dans nos demeures pour y être adorés. Qui allez-vous attaquer ? ou plutôt, tels que deux fils de roi, quel sacrifice allez-vous visiter ?

4. Pareils à des chasseurs qui attendent l’éléphant sauvage, nous vous appelons soir et matin par nos holocaustes. Ô vaillants héros, maîtres de la splendeur, les mortels, au moment favorable, vous présentent leurs offrandes, et vous leur apportez l’abondance.

5. Ô nobles Aswins, fille de roi, Ghochâ vous honore. Je vous invoque, je vous prie. Venez à moi le matin et le soir. J’ai pour vous un char et des chevaux ; ma suite est magnifique.

6. Vous êtes sages, ô Aswins ! Vous montez sur le char que vous a préparé le chantre votre serviteur, (inséparables) comme Coutsa (et Indra). Ô Aswins, tels que l’abeille, apportez-nous votre miel. Soyez comme la femme qui (verse la liqueur) dans notre coupe.

7. Ô Aswins, vous avez sauvé Bhoudjyou[33], Vasa[34] et votre chantre Sindjâra[35]. Le sacrificateur, par ses présents, capte votre amitié. J’implore votre secours et votre bienfaisance.

8. Ô Aswins, vous avez délivré Crisa[36], et Sayou, et le (serviteur) qui vous honore, et la veuve[37] qui vous supplie. Vous avez, ô Aswins, pour vos généreux adorateurs ouvert ce pâturage (céleste) où retentit la foudre, et d’où s’échappent sept torrents[38].

9. L’épouse est née[39]. Que l’époux se présente. Les rameaux s’élèvent sur le foyer. Les Ondes (sacrées) tombent avec impétuosité. Le jour des noces est arrivé pour le (dieu).

10. Cependant les Richis s’agitent dans leur service ; ils font entendre des cris de joie[40], et forment la longue chaîne de leurs cérémonies, heureux de donner de merveilleux enfants aux pères (du sacrifice), et de placer de telles épouses dans les bras de leurs époux.

11. Mais nous n’avons pas encore vu (l’époux). (Ô prêtres), dites-le hautement ; et cependant le jeune (époux) doit habiter la même demeure que sa jeune (épouse). Entrons ensemble, ô Aswins, dans l’asile (d’Agni), de ce taureau puissant, entouré de ses vaches chéries.

12. Ô Aswins, trésor d’abondance, que votre bonté vienne sur nous : nos cœurs sont remplis de désirs. Soyez tous deux nos protecteurs, ô maîtres de la splendeur ! Que nous jouissions (des rayons qui brillent) dans les demeures d’Aryaman !

13. Partagez les plaisirs de la maison de Manou, et donnez à votre chantre une opulence accompagnée d’une forte famille. Que notre sacrifice soit pour vous un tîrtha aux ondes agréables. Éloignez de nous cet (ennemi) insensé qui se place sur la route comme un poteau, pour nous surprendre.

14. En quel lieu, dans quelle famille les Secourables Aswins, ces maîtres de la splendeur, se livrent-ils aujourd’hui au plaisir ? Qui les arrête en ce moment ? Quel est le sage ou le sacrificateur dont ils visitent la maison ?


HYMNE IX.
Aux Aswins, par Souhastya, fils de Ghochâ.
(Mètre : Djagatî.)

1. Ô Nâsatyas, nous appelons par nos hymnes, au lever de l’Aurore, ce char du sacrifice, qui vous est commun, qui sur ses trois roues parcourt (le monde), (char) désiré qu’accompagnent nos chants et qui s’approche de nos libations.

2. Ô Nâsatyas, vous montez sur ce char que votre coursier amène le matin, et qui apporte le miel (de vos présents). Ô vaillants Aswins, vous visitez sur ce char le peuple qui vous honore et le chantre qui vous présente l’offrande.

3. Ô Aswins, si vous ne dédaignez pas le prêtre Souhastya, dont la main porte le miel de la libation, ni le gardien d’Agni, digne du nom de Damoûnas[41] et chargé du puissant ghrita, si vous aimez les sacrifices du sage, venez à nos douces offrandes.


HYMNE X.
À Indra, par Crichna, fils d’Angiras.
(Mètre : Trichtoubh.)

1. Tel que l’archer qui lance au loin sa flèche, ou tel que l’homme qui prépare des guirlandes, offre ton hymne à Indra. Ô sages, par vos chants couvrez la voix de l’ennemi. Ô chantre, fais qu’Indra s’arrête près de notre soma.

2. Ô chantre, songe à traire la Vache (du sacrifice) ; éveille Indra, notre ami et l’amant (de l’Aurore)[42]. Ce héros est magnifique en richesses. Répands sur nous son trésor.

3. Pourquoi donc, ô Maghavan, t’a-t-on donné le renom de générosité ? Prouve-moi ta munificence, toi que j’entends vanter. Ô Sacra, que ma prière ne soit point stérile. Ô Indra, montre-toi à nous tel que l’opulent Bhaga.

4. Ô Indra, les guerriers, sur le champ de bataille, t’invoquent également des deux côtés. Mais tu ne deviens l’allié que de celui qui t’offre l’holocauste : un héros tel que toi n’est point l’ami de l’impie.

5. Si, dès le matin, un (mortel) chargé d’offrandes verse en son honneur de nombreuses coupes de soma, de même qu’on donne (à un Richi) de nombreux troupeaux, (Indra) triomphe pour lui de ses ennemis, redoutables par leurs forces et par leurs armes ; il frappe Vritra.

6. Nous adressons nos hymnes à Indra ; il exauce nos vœux. L’ennemi, même éloigné, doit le craindre. Maghavan courbe devant lui les forces des nations.

7. Ô Indra, que le monde implore, éloigne l’ennemi avec ta foudre terrible. Donne-nous de l’orge et des vaches. Fais que la prière du chantre lui procure une heureuse abondance.

8. Des torrents de soma extraits de nos mortiers, d’innombrables offrandes, sont venus honorer le magnifique Indra ; car il protége (l’homme) généreux ; il donne la prospérité à celui qui verse la libation.

9. La victoire est pour lui un jeu. Qu’il renverse l’ennemi ; et, tel que le chasseur, qu’il nous distribue son butin après le triomphe. (Indra) couvre de ses richesses celui qui honore les dieux et ne ménage point ses offrandes.

10. Ô (Dieu) que le monde implore, puissions nous par le nombre de nos vaches surmonter la pauvreté malheureuse ; par la quantité de notre orge, la rigueur de la faim I Puissions-nous par notre force et le secours (de ces protecteurs) royaux obtenir les plus beaux des biens !

11. Que Vrihaspati nous défende contre le méchant du côté de l’occident, du septentrion, du midi ! Qu’Indra, notre ami, envoie la richesse à ses amis du côté de l’orient et par la région mitoyenne !


HYMNE XI.
À Indra, par Crichna.
(Mètres : Trichtoubh et Djagatî.)

1. Mes Prières fortunées, avides de voir Indra, se sont présentées devant lui. Toutes ensemble, elles le louent ; elles appellent à leurs secours le brillant Maghavan, semblables à des épouses qui embrassent leur mari.

2. (Dieu) puissant, que le monde implore, mon âme ne peut se détacher de toi. En toi est mon désir. Tel qu’un roi, viens siéger sur le gazon (sacré), et te désaltérer avec notre soma.

3. Indra éloigne la pauvreté et la faim. Maghavan est le maître de la richesse et de l’opulence. Les sept torrents lancés du ciel par ce robuste taureau répandent l’abondance.

4. De même que les oiseaux se placent sur un arbre couvert de feuilles, ainsi les Libations, qui remplissent la coupe, arrivent pour réjouir Indra. La force des hommes vient de sa puissance. (Indra) a donné à Manou la plus noble, la plus brillante des lumières.

5. Quand Maghavan a conquis le soleil, il a été comme le chasseur ou comme le joueur généreux qui distribue tout son gain. Ô Maghavan, parmi les êtres anciens, parmi les nouveaux, aucun ne t’égale en force.

6. Maghavan veille autour des nations. Taureau (puissant), il visite ces Vaches[43] que la piété forme pour lui. Par la force de ses libations il triomphe de ses ennemis, celui qui sait attirer Indra à ses sacrifices.

7. Comme les eaux coulent vers la mer, et les torrents dans le lac, de même les Libations (courent) vers Indra. Les sages augmentent sa grandeur, ainsi que la pluie par sa céleste rosée (fait croître) l’orge.

8. Le (divin) Arya[44] a fait des Ondes ses épouses : tel qu’un taureau furieux, il parcourt les mondes. Maghavan a donné la lumière à Manou, en récompense de ses généreuses libations et de ses holocaustes.

9. Que la hache (tonnante d’Indra) naisse avec la lumière. Que la vache de Rita donne son lait comme autrefois. Que le maître de la piété brille d’une pure splendeur, et qu’il apparaisse avec l’éclat d’un soleil.

10. Ô (Dieu) que le monde implore, puissions-nous par le nombre de nos vaches surmonter la pauvreté malheureuse ; par la quantité de notre orge, la rigueur de la faim ! Puissions-nous par notre force et le secours (de ces protecteurs) royaux obtenir les plus beaux des biens !

11. Que Vrihaspati nous défende contre le méchant du côté de l’occident, du septentrion, du midi ! Qu’Indra, notre ami, envoie la richesse à ses amis du côté de l’orient et par la région mitoyenne.


HYMNE XII.
À Indra, par Crichna.
(Mètres : Trichtoubh et Djagatî.)

1. Viens t’enivrer (de nos libations), ô Indra, maître puissant de la richesse ! Prompt à nous soutenir, ardent à déchirer (tes ennemis), tu triomphes de toutes les forces par ton incomparable vigueur.

2. Ton char est prêt, tes deux coursiers sont attelés. Ô maître des héros, ta main presse la foudre. Viens à nous, ô roi, par la plus heureuse des voies. Bois : nous voulons augmenter ta force.

3. Que (les Richis) redoutables et vigoureux amènent le maître des héros, ce terrible Indra, dont la main porte la foudre ; ce taureau qui déchire (ses ennemis) ; (ce vainqueur) toujours fort avec justice. Qu’il vienne parmi nous partager nos plaisirs.

4. Du vase où il repose, tu fais passer dans ton large (estomac) ce (Soma) souverain et prudent, qui est le gardien de la force. Que ta vigueur en soit doublée, et que nos sages, dont tu es le maître, en éprouvent l’heureux effet.

5. Que la richesse vienne à nous. Je te chante. Visite le sacrifice d’un (serviteur) qui t’offre la libation et la prière. Tu règnes : place-toi sur ce gazon. Ces coupes que tu vides doivent contenir la victoire.

6. Ceux qui avant nous ont invoqué les dieux se sont distingués par des exploits glorieux. Les (mortels) qui n’ont pu monter sur ce vaisseau du sacrifice, sont des pécheurs qui n’ont pas acquitté leur dette (envers les dieux).

7. Ainsi, que les uns, insensés dont les coursiers sont mal attelés, se tournent vers l’occident, tandis que les autres se lèvent vers l’orient ; c’est le côté d’où viennent d’innombrables biens pour la récompense de la piété généreuse.

8. Le Ciel affermit ses montagnes rapides et tremblantes ; il fait entendre sa voix, il agite les airs. Indra consolide ces deux (antiques) compagnons, le Ciel et la Terre ; plongé dans cette (sainte) ivresse que donne Soma, il accomplit nos vœux.

9. Ô Maghavan, je t’apporte ce croc divin avec lequel tu domptes les éléphants. Viens prendre ta place au milieu de nos libations. Ô Maghavan, écoute-nous de près en assistant à nos offrandes.

10. Ô (Dieu) que le monde implore, puissions nous par le nombre de nos vaches surmonter la pauvreté malheureuse ; par la quantité de notre force et le secours (de ces protecteurs) royaux obtenir les plus beaux des biens !

11. Que Vrihaspati nous défende contre le méchant du côté de l’occident, du septentrion, du midi ! qu’Indra, notre ami, envoie la richesse à ses amis du côté de l’orient et par la région mitoyenne !


HYMNE XIII.
À Indra, par Vatsapri, fils de Bhalandana.
(Mètre : Trichtoubh.)

1. Agni, (surnommé) Djatavédas, est né une première fois dans le ciel ; une seconde fois, dans (l’air) qui nous environne ; une troisième, au milieu des ondes, d’où il enchante les mortels. (L’homme) pieux allume ses feux perpétuels, et le chante.

2. Ô Agni, nous savons que tu es triple[45], et placé en trois demeures. Nous savons aussi que tu habites en beaucoup de lieux. Nous n’ignorons pas que ton plus beau titre de gloire existe sur ce foyer, et que c’est ici la source d’où tu pars.

3. Au sein de l’océan (aérien) tu (t’es étendu). Au milieu des ondes (sacrées), tu brilles à la mamelle même de la (Vache) lumineuse, ô Agni, ô toi qui surveilles et enchantes les mortels. Les grands (Richis) t’ont donné encore une grande habitation dans un troisième monde, dans le voisinage des ondes (célestes).

4. Agni a fait entendre sa voix, qui est celle du tonnerre. Sa langue touche et lèche le ciel et la terre ; il enveloppe la ramée. À peine né, à peine allumé, il sépare ce ciel et cette terre, et brille au milieu d’eux.

5. Père de la richesse, gardien de l’opulence, roi magnifique, enfant de la Force, dépositaire de nos prières, il conserve les trésors de Soma ; il s’allume et resplendit devant l’Aurore.

6. Étendard du monde entier, à peine sorti du sein (de sa mère), il a rempli la Terre et le Ciel. Il s’est élancé pour fendre la caverne (ténébreuse), et les cinq espèces d’êtres ont honoré Agni.

7. Prêtre éclairé, hôte purifiant, l’immortel Agni est placé au milieu des mortels. Il lance sa fumée étincelante, qu’il porte jusqu’au ciel entremêlée de lueurs rougeâtres.

8. Agni étend de tous côtés ses rayons d’or ; il s’avance victorieusement, et brille à nos regards de mille beautés. Le Ciel l’a engendré de sa semence (divine), et l’offrande lui donne une vie immortelle.

9. Ô Agni, toujours jeune, (dieu) aux lueurs fortunées, un serviteur pieux t’a présenté aujourd’hui l’oblation de beurre. Accrois ses richesses et sa prospérité.

10. Ô Agni, qu’il reçoive le prix de ses brillants sacrifices, de ses hymnes nombreux. Qu’il soit aimé de Soûrya, qu’il soit aimé d’Agni. Qu’il soit heureux dans son fils et dans sa race future.

11. Ô Agni, tes serviteurs, dans leurs sacrifices de chaque jour, t’ont présenté les offrandes les plus précieuses. Ils te demandent la richesse ; qu’ils s’ouvrent un pâturage couvert de vaches.

12. L’adorable Agni, le sage Vêswânara, le gardien du soma, a été célébré par les Richis. J’invoque le Ciel et la Terre toujours bienfaisants : au milieu de votre (sainte) ivresse, donnez-nous des richesses qu’accompagne la force des héros.

  1. Le commentaire fait du mot douhsâsou un nom propre de Richi.
  2. Cette comparaison se trouve déjà dans la première section ; et, sur la foi du commentateur, nous avons traduit le mot sisnâni par queue. Ici il le rend par fil (Soûtrâni). Voy. section 1, lecture vii, hymne xi, stance 8, et la note.
  3. Voy. la dernière stance de la lecture précédente.
  4. Je suppose, pour me rendre compte des mots poutra et nâpât, réunis dans le même vers, qu’Oupasravas, fils de Courousravana, était par sa mère petit-fils de Mitrâtithi, à moins que Mitrâtithi ne soit un surnom de Trasadasyou.
  5. Ce mot signifie qui distribue le bonheur.
  6. Le commentateur pense que le Moudjavân est une montagne où se recueille la plante de soma.
  7. Les trois dés forment un ensemble de cinquante-trois points.
  8. Le poëte a dit tout à l’heure que les dés étaient noirs.
  9. Le poëte désigne ainsi les dés.
  10. Nom d’une classe d’hommes impurs et vicieux.
  11. Je pense que c’est un lac du Couroukchétra, déjà mentionné plusieurs fois.
  12. Le poëte désigne sans doute par ce mot les Nuages.
  13. Le commentateur croit que dans cette phrase il y a une opposition entre la lumière du soleil et celle de la lune.
  14. Nous avons essayé d’expliquer, page 239, col. 2, note 1, la légende de Coutsa, fils d’Ardjounî. Il me semble que le passage présent confirme en partie ma pensée. Mais, au lieu de voir dans ce personnage une éclaircie du ciel, ce doit être la faible lumière du matin ; c’est un mauvais Indra (coutsita), privé de virilité (mouchcayor baddhah).
  15. Voy. page 116, col. 1, et page 121, col. 1. L’hymne que nous traduisons est attribué à Ghochâ, qui me semble un personnage allégorique. Ghochâ est la Prière, un époux qui trouve dans le dieu quelle invoque.
  16. Parâvridj. Voy. page 109, col. 2 et page 173, col. 2.
  17. Dîrghatamas ou un autre comme Ridjrâswa. Voyez page 116, col. 2 et page 137 col. 2.
  18. Le commentaire donne le mot crisa, qui signifie infirme, comme un nom propre.
  19. Voy. page 114 et alibi.
  20. Bhoudjyou. Voy. page 109 et alibi.
  21. Voy. page 73, col, 1.
  22. Je pense que Badhrimatî et Pourandhi sont deux noms d’une même personne. Voy. page 114 et col. 2, note 3.
  23. Voy. page 110, col. 1.
  24. Le sage Bandana, par le chagrin d’avoir perdu sa femme, s’était jeté dans un puits. Voy. page 109 et alibi.
  25. Voy. page 109, col. 2 et alibi.
  26. Voy. page 109, col. 1 et alibi.
  27. Voy. page 109, col. 2 et alibi. Atri est surnommé Saptavadhri ; Voy. page 302, col. 1, note 1.
  28. Voy. page 114, col. 1 et alibi.
  29. Ce char est le sacrifice, personnifié dans Vivaswân : les Ribhous ou les prêtres, avec leurs cérémonies et leurs prières, forment ce char, et par la vertu du sacrifice naissent l’Aurore et le Jour.
  30. Voy. section I, lecture viii, hymne v, stance 16.
  31. Voy. page 110, col. 1 et alibi.
  32. Voy. page 114 et 116. Le texte donne à l’oiseau le nom de Varlicâ, que M. Wilson, dans son Dictionnaire, traduit par caille, et que le commentaire interprète par tchataca (passereau).
  33. Voy. page 109, col. 2 et alibi.
  34. Vasa était foulé par un éléphant. Voy. page 109, col. 2 et alibi.
  35. Le commentaire dit que c’est un nom d’Atri.
  36. Voy. page 526, col. 2, note 1.
  37. Cette veuve est Badhrimatî, dit le commentaire.
  38. Le texte porte le mot saptâsya, qui signifie doué de sept bouches. Le poëte fait allusion aux sept torrents célestes.
  39. Le commentaire croit que Ghochâ, l’auteur de l’hymne, parle d’elle-même dans ce passage, et qu’elle appelle l’époux qui lui est destiné. Il me semble qu’il est ici question de l’union mystique de la Prière et de son dieu, au milieu de la joie des Rites ou des prêtres, qui sont les pronubi de ce mariage.
  40. Ils poussent des vivat ! (djîvam roudanti).
  41. Voy. page 122, col. 1, note 1.
  42. Le mot djâra est entendu par le commentateur comme signifiant destructeur des êtres (bhoûtânâm djârayitri).
  43. Ce sont les Prières et les Hymnes.
  44. Voy. page 61, col. 2. note 2.
  45. C’est toujours la triple distinction d’Agni, Ahavanîya dans le foyer, Védyouta dans les nuages, Soûrya dans le ciel.