Revue pour les Français Février 1907/V

Collectif
Imprimerie A. Lanier (2p. 550-558).

LA CHINE NOVATRICE



La Chine novatrice et guerrière, un vol. Paris, Armand Colin, 1906 par le capitaine d’Ollone



Ce livre du capitaine d’Ollone est l’un des plus instructifs que nous ayions jamais lu sur l’empire du Milieu. Nous avons assez souvent récriminé contre la tendance à considérer les peuples lointains uniquement « d’après leurs relations actuelles avec l’Europe », à les traiter comme de « nouveaux venus», à mépriser leur civilisation et leurs coutumes, à ignorer systématiquement leur histoire, pour qu’il nous soit permis d’accueillir avec une faveur particulière un ouvrage qui prétend justement expliquer la Chine d’aujourd’hui et de demain en s’appuyant principalement sur les témoins transmis par la Chine d’autrefois.

Des Annales officielles du céleste empire, des philosophes et autres écrits chinois, M. d’Ollone a exhumé presque tout son livre : la Chine guerrière et la Chine novatrice ; l’autre partie la Chine actuelle est un exposé d’expérience pour lequel l’auteur était assurément des mieux qualifiés par ses longs voyages.

Nous n’avons pas pensé à vous donner ici une analyse complète de ce livre mais il a réveillé en nous tant de souvenirs personnels qu’il a inspiré cet article où il se trouve souvent cité.

Sur quels faits, sur quelles impressions, sur quels textes a été bâtie la légende de la Chine immuable, éternellement vieille ! Ouvrez cent ouvrages : quatre-vingt-dix-neuf insistent longuement sur l’immobilisme chinois et vous affirment que la Chine de nos jours est identique à tous égards à la Chine du plus lointain passé ; pour eux les origines du céleste empire remontent aux âges préhistoriques et nous trouvons dans son gouvernement, dans ses populations, dans son aspect actuels l’antiquité encore vivante.

Ce singulier cliché s’est imposé à la croyance du monde occidental à tel point qu’il semble téméraire de le vouloir briser. Il faut pourtant savoir la vérité. Ceux qui l’ont cherchée, trouvée aux sources authentiques doivent la répandre. Tandis que le monde jaune nous étudie, nous observe profondément, nous avons intérêt à l’observer, à l’étudier de même. Aux dépens de la Russie, l’Europe a expérimenté sa méconnaissance du Japon ; aux dépens de tous ses membres, elle expérimenterait demain son ignorance du monde chinois. Connaissons donc la Chine et sachons la voir telle qu’elle est, non plus dans la légende mais dans l’histoire.

D’abord la Chine n’est pas très vieille. La Chaldée et l’Égypte ont été de longtemps ses aînées en puissance. Elles déclinaient déjà que l’empire du Milieu n’existait pas encore. Il est donc absolument faux de représenter le céleste empire comme « le plus vieux pays du monde ». Son premier empereur digne de ce nom vécut seule ment au iiie siècle avant notre ère.

Et quelle différence entre la Chine des premiers siècles et celle de nos jours ! Que de secousses depuis vingt-trois siècles ! En vérité la Chine n’a pas cessé d’être en mouvement et en transformation ; peu de régions au monde ont jamais éprouvé de semblables bouleversements.

Elle fut longtemps un pays de guerres. Sous les Han, au ier siècle avant notre ère, les armées chinoises avancèrent jusqu’au lac Baïkal, jusqu’à la mer d’Aral, occupèrent la Sogdiane et subjuguèrent les populations grecques qu’y avait établies Alexandre le Grand. Sous les T’ang, au viie siècle, elles envahirent la Perse et l’Inde. Sous les Mongols, au xiiie siècle, leur domination s’étendit à l’Asie entière. Sous les Ming enfin, la dernière dynastie indigène ayant régné, l’empereur Hong-Ou reçut le surnom mérité de « Grand Guerrier ». Ajoutez les luttes intestines, les guerres civiles nombreuses, douze changements de dynastie acquis aux prix de révolutions et de combats ininterrompus, et vous apprécierez l’erreur de ceux qui vous décrivent la Chine éternellement calme et tranquille, éternellement amie de la paix. Sa capitale s’est déplacée 55 fois et son histoire pendant vingt-quatre siècles peut-être résumée d’un mot : la guerre.

La Chine a-t-elle été plus immobile dans le domaine des idées ? Nullement. Aucun pays n’a embrassé successivement un plus grand nombre de religions et n’a fourni un tel exemple de goût pour les idées nouvelles. Taoïsme, confucianisme, bouddhisme, islamisme, nestorianisme, zoroastrisme, catholicisme, protestantisme, etc., s’y sont tour à tour implantés, y ont vécu s’entrechoquant, se mélangeant et agitant sans cesse l’âme populaire.

Même instabilité en ce qui touche les institutions et les mœurs. Loin de s’être montrés rigoureusement conservateurs, les Chinois ont toujours témoigné d’une aptitude particulière pour le changement. Les aliments, les modes, les vêtements, la coiffure se modifient là comme chez nous. Les Chinois d’il y a trois cents ans ne portaient pas la natte et n’avaient pas la tête rasée ; leurs femmes n’ont pas toujours pratiqué la mode des petits pieds. Il suffit de passer à Shanghai, à Hongkong, dans n’importe quelle ville où ils vivent en contact avec les colonies d’Européens, pour remarquer l’aisance avec laquelle les Célestes se mettent à adopter nos manières et nos habitudes.

Bref, ils sont loin d’adorer l’immobilité, de détester la nouveauté. Ils sont un peuple comme les autres et c’est les mal juger que les imaginer comme de vivants fossiles absorbés, au mépris de l’avenir, dans l’idolâtrie du passé.

Sans être par nature opposée aux innovations, la Chine se trouve retenue dans sa marche en avant par des forces de conservation qui lui assurent un équilibre permanent. Les Chinois ont au cœur le respect du passé. Ils le traduisent extérieurement par le culte rendu aux ancêtres. Ils aiment la vieillesse. Ils attachent en toute chose une importance primordiale à la forme traditionnelle et chacun sait qu’ils ont pour guide un livre énorme appelé « livre des rites » qui détermine toutes les manières d’agir et de se tenir dans toutes les circonstances de la vie. Tous ces traits sont l’indice d’un esprit conservateur et ces pratiques compliquent apparemment l’introduction des nouveautés. En réalité elles sont un frein à l’emballement des masses et permettent à la Chine d’assimiler ce qu’elle nous emprunte.

Si conservateur soit-il, le Chinois est avant tout pratique. Son respect du passé et des formes anciennes le retient d’adopter inconsidérément toutes les innovations qu’on lui propose et le dispose seulement à ne rien absorber qui ne lui soil nécessaire. Il lui répugne de rompre avec une tradition, de « faire de la peine aux ancêtres » pour une fantaisie inutile, mais il n’hésite pas un instant à s’y résigner dès qu’il a constaté l’utilité pratique d’un changement.

Ainsi les Chinois nous ont pris jusqu’alors relativement peu de chose mais rien qui ne leur soit avantageux. Ils possèdent la sagesse sociale et veulent garder la paix dans les esprits. Ils prétendent évoluer opportunément, éviter les surprises d’une course trop rapide, éprouver la valeur de toute chose avant de se l’approprier. C’est là une admirable supériorité.

Nous sourions volontiers de la lenteur chinoise comparée à la précipitation japonaise. Nos petits neveux sauront mieux juger quelle méthode était la meilleure. Il nous paraît que c’est la chinoise. Au Japon, la transformation s’est trouvée accomplie par l’élite : la masse a imité en elle ses modèles séculaires et s’est pliée sans résistance aux nécessités du progrès mais elle n’a pas toujours compris la raison de ce bouleversement. En Chine, c’est tout l’opposé : l’autorité du peuple y a toujours été supérieure à celle de ses prétendus dirigeants. « L’empereur est un autocrate, son pouvoir est sans bornes contre un individu ; mais l’empire est une démocratie où la moindre association dicte la loi au mandarin. Les décrets impériaux restent lettre morte s’ils ne satisfont pas au vœu public, et le gouvernement ferme les yeux et laisse faire. » Quand la masse a senti la nécessité d’un progrès, elle l’impose, et le pouvoir central, si réactionnaire soit-il, n’a pas la force de l’entraver.

Il est d’ailleurs tout à fait faux et absurde de représenter le gouvernement chinois comme essentiellement et perpétuellement réactionnaire. L’auteur de cet article a profilé d’un séjour assez prolongé à Péking pour entrer en relations avec un certain nombre de mandarins qui passent pour exercer une action efficace à la cour. Tous lui ont laissé l’impression d’hommes parfaitement acquis à la cause du progrès moderne ; tous travaillent, sans nervosité mais sans faiblesse, à préparer l’évolution de la Chine en la tenant à l’abri du double péril de la révolution et de la réaction. « L’Europe ne connaît rien de notre pays, affirment-ils, et si nous suivions vos conseils nous serions bientôt affolés. Mais, sachez-le, nous ne vous écouterons pas. Nous progresserons à notre manière, pas à la vôtre, et nous deviendrons d’autant plus forts que nous saurons toujours rester nous-mêmes. »

En fait ils ont déjà prouvé leur volonté d’adopter nos perfectionnements. « Il y a aujourd’hui 53.000 kilomètres de lignes télégraphiques, la plupart chinoises, qui couvrent tout l’empire, et 1.626 bureaux de poste officiels, sans parler des services postaux qu’entretiennent les puissances ni des agences privées. Le téléphone est installé partout et relié à toutes les administrations. Le vice-roi du Petchili, dont la résidence officielle est à Pao-ting-fou, est obligé, pour surveiller les alliés installés à Tienci tsin, de demeurer dans cette dernière ville : c’est par le téléphone qu’il dirige ses bureaux restés à Pao-ting-fou, à cent kilomètres ! »

Cependant la construction des chemins de fer est poussée activement et ce sont les Chinois eux-mêmes qui prétendent les exécuter, pour leur compte, avec leurs capitaux. Le chemin de fer est entré dans les mœurs avec une étonnante rapidité : « Voyageurs et marchandises abondent ; chauffeurs, mécaniciens, employés, ouvriers de la voie et des ateliers de construction, tous sont Chinois, sous la direction de quelques Européens. » « Si la Chine ne se couvre pas plus vite de voies ferrées, c’est que l’argent lui fait défaut et qu’elle refuse de passer sous les fourches caudines des capitalistes étrangers ; mais ce n’est plus la volonté qui manque et les ressources seront trouvées. » Toutes les classes de la société, jusqu’aux coolies, n’ont-elles pas récemment souscrit avec enthousiasme pour racheter aux Américains la concession du Canton-Hankéou ? Avant quelques années le chemin de fer de Canton à Péking sera achevé, qui traversera la Chine de part en part. Quelle transformation depuis l’époque du soulèvement boxeur !… Même chose dans l’ordre intellectuel. Les Chinois ont parfaitement compris l’infériorité de leur système d’enseignement et se sont appliqués à concilier l’étude des sciences européennes avec la connaissance des vieux auteurs chinois. Le fameux Tcheng-Chi-Tung, qui a joué un rôle très important dans la préparation de cette réforme de l’enseignement, a clairement expliqué comment il n’existait aucune opposition entre « la science chinoise qui règle le cœur de l’homme et la science européenne qui répond aux nécessités de la vie extérieure. »

Peu à peu l’influence occidentale a transpiré dans les questions posées aux examens. Hier encore, elles se rapportaient toutes à des sujets purement abstraits ; à présent, la plupart sont du genre de celles-ci : « L’adoption de la civilisation occidentale a rendu le Japon puissant, mais elle a fait perdre à l’Égypte son indépendance. Que doit penser la Chine de ces deux exemples ? — Par quels moyens pacifiques et légaux la Chine pourrait-elle obliger les États-Unis à lever l’interdiction de l’entrée des Chinois sur leur territoire ? » N’est-ce pas typique et suggestif ? D’ailleurs les anciens examens ont été abolis par décret de 1905 et continuent seulement pendant quelques années par mesure transitoire. L’enseignement pratique et spécial se substitue partout à l’enseignement routinier et abstrait qui fut la gloire de l’ancienne Chine. On apprend les langues étrangères. On s’instruit par tous les moyens. On s’expatrie dans les universités d’Amérique et d’Europe. En 1904, il y avait au Japon 2.000 étudiants chinois ; il y en a 10.000 aujourd’hui !

À l’opposé de la Chine ancienne, la Chine de nos jours est complètement antimilitaire. Un dicton populaire très en faveur là-bas proclame que « de même que les clous ne sont pas faits du meilleur fer, de même les militaires ne peuvent être faits des meilleures gens ». Les soldats y sont méprisés ; leur état est le dernier des métiers. Personne n’a de goût pour la violence, pour les combats ; on crie beaucoup, on aime à disputer, mais on en vient rarement aux coups et on ne porte jamais d’arme. Depuis deux siècles et demi que la dynastie mandchoue s’est appliquée à démilitariser le pays pour le mieux dominer avec sa poignée de gardes tartares, la Chine guerrière s’est transformée, suivant la juste expression de M. René Pinon, en une « nation de petits boutiquiers et de petits cultivateurs ». Elle a perdu tout sentiment patriotique et, délaissant toute ambition, toute idée de revanche ou de conquête, n’a plus eu qu’un désir : vivre tranquille.

Malheureusement, l’Europe l’a réveillée. Menacés par elle, maltraités par les Européens, les Chinois ont compris qu’il ne devait pas leur suffire d’être progressifs et instruits mais qu’il leur fallait être forts, et ils se sont mis à l’ouvrage.

Sont-ils capables de jamais devenir une puissance militaire redoutable ? Beaucoup d’écrivains et même de voyageurs ont répondu à cette question par un haussement d’épaules en s’appuyant précisément sur l’état d’esprit antimilitaire et antipatriotique de la masse des Chinois. Peut-être ont-ils fait preuve de quelque légèreté ! Sans être patriotes à notre façon, les Chinois ont acquis, au cours de ces dernières années et sous la menace du « péril blanc », un sentiment qui les solidarise dans une commune défiance de l’étranger ; il y a là un ressort suffisant pour les soulever à l’occasion d’un élan unanime contre lui. D’autre part il existe en Chine, à côté des petits cultivateurs et des petits boutiquiers, bien assez d’éléments turbulents pour former une armée formidable. D’une façon générale, le Céleste n’est pas dénué de qualités militaires ; il est sobre, endurant, discipliné, agile, plein de sang-froid, méprisant pour la mort ; la science lui fait défaut mais il peut l’acquérir et, si nous en croyons les plus récents rapports de témoins authentiques, il a réalisé déjà, dans cet ordre d’idées, une série de progrès stupéfiants.

Jadis chaque vice-roi, gouverneur de province, entretenait son armée. Il n’en est plus de même aujourd’hui. Un décret impérial de 1903 a réalisé l’unité dans la direction en créant à Péking un Conseil supérieur de la guerre, investi de toute autorité en matière militaire sur l’ensemble du territoire. Les dix-huit provinces de la Chine propre forment autant de circonscriptions militaires. Dans chacune doivent être créées deux divisions de 12.000 hommes. Les trente-six divisions donneront donc une armée active d’environ 430.000 hommes.

Le recrutement s’effectue le plus souvent par engagements volontaires ; on a cependant établi la conscription dans plusieurs provinces, en l’entourant de garanties spéciales : « le soldat fourni par un village doit savoir lire et écrire les caractères usuels et être pourvu, sous la responsabilité des notables, d’un certificat de bonne vie et mœurs attestant spécialement qu’il ne fume pas l’opium ». La durée du service a été fixée à dix ans : trois ans dans l’active, trois ans dans la première réserve et quatre ans dans la seconde réserve. Ce système procurera un million de réservistes. Les recrues sont bien payées, bien logées, bien vêtues. « En outre, disposition qui montre avec quelle habileté le gouvernement chinois sait se concilier l’assentiment populaire, chaque mois un taël est versé directement à la famille du soldat et celle-ci est exemptée d’impôt si l’homme donne satisfaction ».

Les troupes déjà formées suivant les règlements nouveaux, sont d’une apparence impeccable. Leur instruction militaire est excellente et leur tenue parfaite. Leur instruction intellectuelle et morale, n’est pas moins soignée. « Des salles d’école sont aménagées dans les casernes ; des salles de lecture, munies de livres chinois et de publications européennes illustrées, sont à la disposition des soldats. »

Plusieurs grands arsenaux sont en création. Les services auxiliaires ont été réorganisés. La mobilisation est préparée avec une attention extrême. Les officiers reçoivent leur formation dans des écoles spéciales. Bref, c’est une reconstitution complète de l’armée chinoise, d’après les meilleurs principes de l’art militaire contemporain. Les manœuvres de 1905 et de 1906, ont produit sur les assistants européens, attachés militaires et reporters, l’impression la plus saisissante.

Nous voudrions souhaiter que ces symptômes de régénération de la Chine servent d’avertissement aux Européens imprudents qui, chaque jour, par leur brutalité à l’égard des Célestes, accumulent sur nos têtes de terribles rancunes et d’insatiables haines. Nous avons cru longtemps les Chinois rebelles au progrès, sans nous apercevoir qu’ils se méfiaient surtout des intermédiaires qui le lui imposaient sans égards. Convaincus de son utilité, ils l’ont finalement adopté mais sans s’européaniser le moins du monde. À mesure qu’ils se rapprochent de nous en force et en savoir, ils s’en éloignent en sentiment et en raison. Ils impriment à ce qu’ils nous empruntent un tel cachet national qu’ils se l’assimilent complètement et ne semblent plus nous le devoir. « Alors que notre vanité croit assister au triomphe de notre modernisme sur une civilisation démodée, le Chinois reste parfaitement convaincu de sa propre supériorité. Son esprit accessible aux nouveautés lui fait apprécier les avantages de nos inventions, mais il en tire ce qui lui convient, non ce qui nous plairait. Il nous prend ce qu’il lui faut pour rester lui-même. »

Ainsi son apparent mouvement d’européanisation est une menace contre l’Europe, une manœuvre contre le « péril blanc ». Déjà retentissent, répétés, les cris de la Chine aux Chinois et les jeunes gens, là-bas, s’exercent aux prochains combats, en chantant de telles chansons de route : « Bientôt des chefs conduiront des millions de jeunes hommes, dont les bataillons iront tout droit broyer l’Europe et l’Amérique.

« Ô vous, stupides barbares à faces blanches, ne comptez pas que les maux de la race jaune dureront encore quelques années. » Ces mouvements xénophobes sont significatifs. Ils n’auraient jamais existé si l’Europe et les Européens avaient traité la Chine et les Chinois en meilleure connaissance de cause. Au lieu de considérer le céleste empire comme un pays extraordinaire, endormi à perpétuité, bon à exploiter sans scrupules et sans ménagements, nous aurions gagné à apprendre la Chine telle qu’elle est, nous pénétrant de cette vérité qui sert de conclusion au livre de M. d’Ollone : la Chine est pareille au reste du monde, et mettant à profit ce conseil : « qu’on agisse envers elle ainsi qu’on fait ailleurs : qu’on l’étudie avant de la juger ! »

Séparateur