Revoil Voyage au pays des Kangarous 1885/ch20

Traduction par Bénédict-Henry Révoil.
Mame (p. 142-148).

CHAPITRE XX

Le réservoir. — Les pluies. — L’ami des colons. — Occupations de la vie de prison. — Une chasse malheureuse. — Narration de la capture de Wilkins. — Récit des tentatives de Black Peter. — L’aigle rendu à la liberté. — Départs des jeunes gens pour délivrer le prisonnier.


Le réservoir creusé par les jeunes gens avait quatre mètres de profondeur sur huit de diamètre. Le fond en était pavé de pierres plates tirées de l’intérieur de la grotte et scellés ensemble par une excellente terre glaise. Ce travail demanda deux jours, et le surlendemain, tandis que Jack et Wilkins mettaient la dernière main à leur ouvrage en creusant une rigole qui devait conduire l’eau de la première à la seconde mare, Hugues et Gérald s’écartèrent du campement pour tuer des oiseaux.

Avant la fin de la journée, les ouvriers et les chasseurs furent forcés d’abandonner leur partie pour éviter une averse qui trempa particulièrement jusqu’aux os les pourvoyeurs de gibier. Par bonheur, ils n’avaient pas fait une mauvaise chasse ; loin de là, ils courbaient sous le poids de couples de faisans, de kakatoès et de dindons sauvages, aussi forts que ceux des basses-cours du Royaume-Uni.

Le repas fut excellent, et l’aigle, affamé et à moitié dompté, eut une large part de cette provende.

Pendant que les voyageurs se rassasiaient, l’orage éclata ; les coups de tonnerre retentissants trouvaient un écho immédiat dans la montagne, et l’on eut dit que les rochers tremblaient à leur base. Ruth poussait des cris et regardait autour d’elle avec terreur, comme si on eût du s’attendre à l’éruption d’un volcan. L’aigle lui-même semblait redouter cette voix bruyante du ciel.

La pluie tombait par torrents, et retombait à l’intérieur de la grotte à travers le feuillage qui croissait dans les crevasses ; si bien que les naufragés du Golden-Fairy se virent forcés de se retirer sous la partie obscure de l’excavation naturelle, bien heureux encore d’avoir trouvé cet asile qui les mettait à couvert.

« Je ne vois pas qu’il soit utile de rester dans l’obscurité, observa Hugues. Allons Gérald allumons des « flambeaux » et fixons-les contre les parois de la grotte. Grâce à ces guirlandes vertes qui sont suspendues aux rochers, nous pourrons nous croire dans une salle de bal. »

En effet la grotte brilla bientôt comme les deux jeunes gens l’avaient dit et Max Mayburn put examiner à loisir un des oiseaux qui avaient été rapportés, celui qui ressemblait aux dindons anglais.

« C’est ce que les naturalistes ont nommé le watled telegalla, fit-il, le représentant du genre en Australie un très bel oiseau vraiment.

— Et un excellent rôti, » ajouta Marguerite.

Pour occuper leurs loisirs pendant que la pluie faisait rage, les jeunes gens vannèrent l’avoine et enfermèrent le grain dans des sacs, réservant la paille pour servir de litière en guise de matelas, un vrai luxe pour les pauvres voyageurs, qui, depuis leur naufrage, ne couchaient plus que sur la terre dure.

Marguerite s’occupait de Baldabella et de Nakina, à qui elle enseignait à parler anglais, tout en leur montrant les choses de la civilisation et en leur apprenant ce que c’était que Dieu.

Wilkins, qui n’aimait pas à rester les bras croisés, donnait volontiers un coup de main à Jenny et à Ruth ; il disposa la cheminée, devant laquelle il appliqua un foyer de pierre ; puis il pluma les pièces de gibier, et enfin prépara une niche grillagée pour y déposer les poules en liberté. La pluie ne lui faisait pas peur, et il s’en allait chercher de l’eau quand on en avait besoin.

Trois jours se passèrent ainsi dans une réclusion complète ; car l’orage n’avait pas cessé un instant. Aussi les prisonniers commençaient-ils à s’ennuyer et à désirer de pouvoir remonter sur la terre. Ils s’en allèrent donc aux provisions, en priant Jenny Wilson de leur préparer des vêtements secs pour le retour de leur expédition. Les trois amis, suivis de Jack et de Wilkins, tous armés d’arcs et de flèches, et portant des sacs, s’aventurèrent hors de la grotte sans plus s’inquiéter de la pluie.

« Arthur, dit tout à coup Hugues à son frère, regarde donc ces oiseaux, qui ont une crête rouge sur la tête et un grand bec que l’on dirait être en bois. L’un d’eux, le plus gros, ferait un bon plat pour notre souper. Cela ressemble fort à des cigognes.

– On trouve des oiseaux pareils dans toute l’Australie, remarqua Wilkins. Les colons nomment ces oiseaux les « amis des indigènes ». Ils sont si familiers, qu’on peut s’approcher d’eux et leur tordre le cou.

— Je m’opposerai à une pareille trahison, Wilkins, répliqua Arthur, puisque ces pauvres volatiles sont « nos amis ». Allons ! bornons nos exploits à la tuerie des kakatoès et des perroquets. Puis, cela fait, je propose de descendre au pied de la montagne pour faire du bois et chercher quelques opossums qui serviront de nourriture à notre aigle. Les fourrures seront employées pour fabriquer des manteaux, chose très utile pour nous, en cas de pluie surtout. »

Sans plus songer à l’orage, les joyeux compagnons descendirent à travers bois et réussirent à tuer plusieurs opossums. Ils purent aussi faire ample provision de figues mûres et enfin, après avoir fait de nombreuses chutes sur le gazon glissant, ils abattirent un superbe kangarou qui, sans doute pour se mettre à l’abri, s’était, contre toutes les habitudes de ces animaux, glissé sous bois.

Jack avait dépouillé un eucalyptus de son écorce, et il la traîna du côté de la grotte, tandis que Wilkins jetait le kangarou sur ses épaules, imité par les autres chasseurs, tous chargés de différentes dépouilles.

Ils atteignirent enfin l’entrée de la grotte, au grand contentement de Max Mayburn et des autres, et se hâtèrent de changer de vêtements.

« Veuillez examiner cette écorce, dit Jack à Max Mayburn on dirait une planche. Elle est épaisse d’environ trois centimètres et nous pourrons l’employer à toutes sortes d’ustensiles. J’essayerais au besoin de tailler là dedans une légère carriole si nous avions sous la main des bêtes de somme. Allons ! je vais d’abord façonner une table et quelques sièges, des seaux pour l’eau, des plats, etc. etc. Puisque nous ne pouvons plus nous promener, travaillons, afin de tuer le temps. »

Ces projets furent, en effet, réalisés. Un morceau d’écorce coupé en carré, et aplati à l’aide de larges pierres plates, servit à faire une table que l’on fixa sur quatre poteaux. On façonna de la même manière des bancs et des escabeaux. Puis vint le tour des récipients pour l’eau, de verres à boire, de tasses un peu rudes de formes, il est vrai mais en somme très utiles car tous ces objets, cimentés avec de la gomme, étaient réellement d’un parfait usage.

Les dames se réconciliaient presque à l’existence aventureuse qu’elles menaient, en se voyant ainsi munies des ustensiles les plus indispensables à la vie civilisée. Ce plaisir fut doublé lorsque, la pluie venant à cesser, elles purent s’établir sur le devant de la grotte, où la lumière se faisait un passage à travers les lianes appendues aux crevasses du rocher.

Le soleil s’étant levé un matin, les jeunes gens furent tentés de sortir de leur retraite forcée et d’aller hors de la forêt, dans la plaine qui l’environnait, risquer une chasse aux kangarous et aux émeus. En longeant différentes mares d’eau que la pluie avait formées dans les replis du terrain, ils rencontrèrent sans les déranger, des « amis des colons » et des volées de palmipèdes de toute espèce. Plus loin, dans les champs d’avoine, ils firent lever des compagnies de jolis oiseaux ressemblant fort à des cailles, mais dont la tête était ornée d’une aigrette très élégante.

Déjà leurs sacs étaient pleins de gibier, lorsque, ayant aperçu une harde de kangarous, ils résolurent de leur faire la chasse. Les animaux cherchèrent d’abord un refuge dans un bouquet de bois, où Wilkins et Jack les poursuivirent. Pendant ce temps-là, les autres chasseurs attaquèrent deux émeus qu’ils ne purent atteindre. Ils revinrent alors, très désappointés, du côté de l’endroit où se faisait la chasse aux kangarous.

À ce moment-là, le coo-ee des sauvages frappa leurs oreilles. Ces cris provenaient du bois où les animaux s’étaient réfugiés, Il n’y avait pas un moment à perdre, et tous ensemble, se glissant sous les arbres de la forêt sombre, songèrent à regagner la tranchée taillée à travers le bois.

Jack et Wilkins ne se trouvaient pas avec les trois chasseurs, et Gérald proposa à Arthur de les héler à haute voix.

« Ce ne serait pas prudent, mon ami, répliqua, celui-ci. D’ailleurs, nos deux compagnons doivent avoir entendu aussi bien que nous l’appel des sauvages. Mon avis est qu’ils se sont cachés pour livrer passage à nos ennemis. Laissons donc ouverte l’entrée du bois, que l’un de nous gardera. C’est moi qui resterai ici. En attendant, portez à la grotte les sacs de gibier, et revenez bien vite avec mon fusil et des munitions. Je vais me cacher derrière ces buissons afin d’attendre les absents. »

Hugues et Gérald hâtèrent le pas et remirent aux mains de Max Mayburn les sacs qu’ils rapportaient, dans lesquels se trouvaient quelques cailles, puis ils s’éloignèrent afin de rejoindre Arthur.

L’aîné des Mayburn les attendait avec impatience. Gérald se hissa sur le tronc élevé d’un arbre, du haut duquel il pouvait tout voir dans la plaine. Tout à coup les deux frères l’entendirent s’écrier :

« Ils l’ont tué ! pauvre diable ! C’est fait de lui ! il ne reviendra plus. Voici Jack qui court de ce côté-ci.

— Que dis-tu ? demandèrent Arthur et Gerald.

— Oui, Jack s’avance seul. Wilkins n’est pas avec lui, et certes, Jack n’aurait pas abandonné son compagnon s’il était encore en vie. »

En effet, le frère de Ruth revenait seul : on le voyait très bien, et quand il fut à portée de voix des trois chasseurs, ils comprirent, à le voir pâle et défait, qu’il lui était arrivé quelque chose de très grave.

Jack se jeta dans l’ouverture en s’écriant :

« Fermez vite, monsieur Arthur, je me sens mal et ne puis vous aider.

— Où est Wilkins ? » demanda Hugues avec anxiété.

Jack éclata en sanglots.

« Oh monsieur Hugues répondit-il les sauvages se sont emparés de lui, et, malgré mes efforts, je n’ai pu le retirer de leurs mains.

— Mais n’y a-t-il plus d’espoir ? Crois-tu qu’ils attentent à sa vie ? demanda Arthur avec anxiété.

– J’espère que non ; mais avant tout bouchez cette ouverture, et alors je vous dirai ce que je sais. »

Les trois amis firent ce que demandait Jack, et quand ils se furent avancés avec lui jusqu’au fond de la roche volcanique, celui-ci s’exprima en ces termes :

« Nous étions parvenus au milieu du bouquet de bois, à la suite de ces maudits kangarous, quand tout d’un coup le cri d’appel des noirs frappa nos oreilles. « Nous sommes « pincés » ; me dit alors Wilkins. Voyons, jette-toi sous ce buisson ; moi, je reste aux écoutes afin de savoir ce qui se passe. » J’obéis à cette injonction, et je parvins au milieu d’un massif inextricable, m’attendant à chaque instant à voir arriver Wilkins. Quoiqu’il soit plus gros que moi, je m’imaginais qu’il était là, lorsque sa voix, proférant un terrible blasphème, me fit comprendre que le pauvre diable était tombé entre les mains des sauvages. Ceux-ci poussaient des cris de joie qui n’avaient rien d’humain. Ma première pensée fut de revenir sur mes pas pour lui porter secours ; mais je crus prudent de me glisser par terre jusqu’à une éclaircie, et je pus alors apercevoir une centaine de sauvages, au milieu desquels se démenait l’infâme Black Peter, peint et bariolé comme ses noirs compagnons.

« Wilkins était retenu prisonnier par quatre hommes qui avaient arraché de ses mains l’arc et les flèches dont il était armé. Black Peter disait à son ancien camarade « Vieil imbécile ! pourquoi es-tu resté dans la compagnie de ces cafards catholiques, ces faiseurs de morale ? Ne valait-il pas mieux venir me rejoindre ? Allons ! tu n’as pas le sens commun. Te voilà maintenant, tu vas venir avec nous, et tu verras que la vie est plus heureuse en notre compagnie qu’avec celle de ces chiens à visage de carême.

« – À mon avis, cependant, répliqua Wilkins, mes amis de là-bas sont plus honnêtes que toi, et surtout plus convenables, car ils sont vêtus et vous ne l’êtes pas.

« – Bah ! le costume ne fait rien à l’affaire, répondit Black Peter. Si je suis tout nu, c’est pour ne pas déplaire à ces moricauds. Il faut hurler avec les loups, vois-tu. Allons viens nous nous dirigeons vers le sud pour nous procurer des munitions, des liqueurs et de l’argent. Nous achèterons alors des vêtements, et quand nous n’aurons plus besoin de ces imbéciles de noirs, nous les lâcherons afin de jouir du bien que nous aurons acquis. Tout cela sera très amusant, te dis-je. Dis-moi, les compagnons que tu as quittés ont-ils de l’argent ? J’aurais désiré me procurer le fusil que je leur avais laissé, et surtout de la poudre et des balles, car il ne m’en reste plus. J’ai tout brûlé pour faire peur à ces nègres maudits, qui ne comprenaient rien à mes paroles, mais à qui la peur fait faire tout ce que l’on veut. »

« Wilkins murmura alors quelques paroles à voix basse en s’adressant à Black Peter, et je ne pus rien entendre ; mais je ne crois pas qu’il ait dit un mot de vrai ; car Peter continua à dire qu’il allait se mettre à notre poursuite, persuadé qu’avec la pluie nous ne pouvions pas lui échapper. Il exhorta encore Wilkins à se joindre à lui, se disant prêt à avoir grand soin de lui et à le conduire dans un endroit sûr « une vraie bonbonnière, » fit-il.

« Je résolus, continua Jack, de voir moi-même ce que c’était que la « bonbonnière » en question, et quand les noirs furent partis, je les suivis à la piste jusqu’à une clairière qu’ils avaient pratiquée dans le bois, en coupant et en brûlant les arbres, dont les troncs noircis couvraient le sol. Vers le côté droit se dressait un énorme rocher dans lequel se trouvait une grotte naturelle où Wilkins fut entraîné. Il disparut, mais je ne pense pas que les noirs veuillent lui faire le moindre mal, car Black Peter peut avoir besoin de son aide. Notre pauvre Wilkins est un rusé compère et je suis certain qu’il cherchera à s’échapper par tous les moyens possibles. Ne croyez-vous pas, monsieur Arthur, que nous devons trouver un biais pour le tirer des griffes de ces coquins-là ?

— C’est mon avis, répondit l’aîné des Mayburn mais avant de rien entreprendre, il faut tenir conseil. Si nous quittons notre forteresse, nous le ferons avec la plus grande prudence. »

Lorsque la famille Mayburn apprit les événements, chacun pleura sur le sort du pauvre convict ; car malgré le passé fâcheux de cet homme, quoique ses passions ne fussent pas encore domptées il était aimé de tous pour son bon naturel et son attachement à ceux qui l’avaient recueilli.

Max Mayburn consentit donc à laisser ses enfants et les autres tenter une expédition dans le but de délivrer le prisonnier, si celui-ci n’était pas de retour dans les vingt-quatre heures.

Plusieurs jours s’écoulèrent, et la pluie tombait toujours, ce qui empêchait les jeunes gens de s’éloigner pour tirer Wilkins des mains de leurs ennemis. En outre, toutes les provisions étaient épuisées, sauf l’avoine et quelques œufs pondus par les poules de Ruth. À cette nourriture légère et peu substantielle les voyageurs ajoutaient des fruits d’un arbre gigantesque qui s’élevait dans le fourré, au bas de la colline, et qui s’offraient à eux sous la forme de gousses contenant des amandes assez grosses. Ces fruits, tout à fait mûrs, avaient le goût de noisettes et formaient une addition au repas quotidien.

Pendant tout ce qui s’était passé, l’aigle blessé était guéri et servait d’études aux prisonniers de la pluie. L’instinct féroce de l’oiseau semblait défier toute conciliation avec la domestication ; il ne s’amendait que lorsque Arthur ou quelque autre lui apportait de la nourriture : particulièrement les entrailles des animaux que l’on réservait pour ses repas.

Eu égard à la sauvagerie du roi des airs, Marguerite ayant pitié de la femelle, qui ne cessait de rôder autour de la grotte, demanda qu’on rendit la liberté à l’oiseau guéri, quoique Gérald fût d’avis que l’autre aigle s’était déjà choisi un autre maître. Un matin, profitant de la cessation de la pluie, on coupa la corde qui entravait une des pattes du prisonnier, et on découvrit l’ouverture de la crevasse pour que la lumière pénétrât dans l’intérieur de la grotte. À la vue du soleil, une sensation fit frémir les plumes de l’aigle, qui étendit les ailes, s’éleva jusqu’à la hauteur de la crevasse, par laquelle il disparut aussitôt en fendant l’espace et en tourbillonnant au-dessus du cratère éteint. Jenny et Ruth éprouvaient la plus grande satisfaction d’être débarrassées de ce glouton insatiable.

« Cette vilaine bête aurait pu attraper une de mes deux poules, qui couvent leurs œufs et ceux que M. Hugues a rapportés du dehors pour faire des élèves.

— Quels œufs ? demanda Marguerite.

— Parbleu des œufs d’un caculus phatianus que j’avais découvert dans le bois. »

En temps opportun les couvées de Ruth furent écloses au grand plaisir des habitants de la grotte, qui voyaient avec étonnement les soins que les poules anglaises avaient des jeunes oisillons australiens.

Le second jour de beau temps vit les quatre jeunes gens s’en aller à la recherche du pauvre Wilkins. Arthur s’était fort étonné de ne pas voir le convict retourner auprès de ses amis ; mais il en conclut qu’il était toujours gardé à vue.

Le fusil ne fut pas oublié, et l’on emporta une assez grande quantité de poudre et de balles pour combattre, au besoin, avec tous les avantages possibles.

Baldabella supplia les chasseurs de l’emmener avec eux ; car elle leur affirmait qu’il lui serait facile de se servir du boomerang. D’ailleurs elle portait une certaine affection à Wilkins, qui s’était montré son protecteur ; elle voulait donc aider à sa délivrance.

En somme, comme elle connaissait le langage des indigènes, ne pouvait-elle pas être utile à un moment donné ?