Recueil de tombeaux des quatre cimetières de Paris/Bontems
Planche 22.
TOMBEAU DE Mad. BONTEMS, de Saint-Cernin.
Ce monument pyramidal, est construit en pierre de
liais ; les tables saillantes d’inscriptions, sur toutes les
faces ; sont en marbre noir. Il est placé dans le vallon
à gauche en entrant. Il est composé d’un piedestal
sur lequel est posé une pyramide, laquelle est surmontée
d’un globe doré, portant une croix et des
armoiries, d’autres armoiries se voyent aussi sur la
pyramide et le piedestal.
Le dessein de ce monument et les inscriptions sont de M. BONTEMS, de Saint-Cernin.
TRADUCTION.
Elle surpassa par ses vertus, les femmes les plus recommandables sous le rapport de leur conduite. Sous celui des agrémens de la figure, aucunes ne purent lui être comparées ; depuis sa naissance jusqu’au milieu de sa carrière les honneurs l’environnèrent, elle vient au sein de l’opulence, elle fut la gloire de son époux, les délices de ses enfans, l’objet constant de l’amour de ses parens, de sa famille, de tous ceux qui eurent le bonheur de la connaitre.
En imitant ses vertus, ses enfants recueilleront un riche héritage.
Elle est pleurée de ses amis, bien plus encore de son époux, qui pour consacrer la preuve de son éternelle douleur lui a fait élever ce modeste monument.
Inscription sur la face opposée de l’inscription ci-dessus.
Marie, François, Joseph, ADOLPHE, de Saint-Cernin, capitaine de hussards et aide-de-camp du général WESPHALIEN, comte d’HAMERSTEN, fils de l’excellente mère, dont les restes reposent sous cette tombe, a été moissonné le 7 septembre 1812, dans les plaines de Moscou, âgé de vingt-quatre ans, deux mois et dix-huit jours.
Priez Dieu, qu’il lui fasse miséricorde, et qu’il donne enfin quelques consolations à une famille accablée, en si peu de temps, de deux pertes aussi cruelles.