NOTES DU TRADUCTEUR.
Nous hasardons de placer ici une solution différente du même problème,
solution qui nous paraît à quelques égards plus simple que celle de l’auteur.
Le principe dont nous nous servons se présentait naturellement, mais nous devons observer qu’il est employé dans l’ouvrage pour un problème analogue
(no 285, 3o).
Supposons d’abord que la forme
et la forme
soient équivalentes.
Si l’on connaissait toutes les transformations propres de la forme
en elle-même, et une transformation de
en
en combinant chacune des premières
avec la seconde (no 159), on obtiendrait évidemment des transformations semblables à cette dernière. Or il est extrêmement facile de démontrer, 1o que chaque
combinaison donnera une transformation différente des autres ; 2o que toute transformation pourra naître de la combinaison d’une transformation de
en elle-même avec la transformation donnée de
en
Cherchons donc d’abord quels doivent être les nombres
pour
que la forme
se change proprement en elle-même par la substitution

on aura les équations
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. . . . . . . . (a),
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. . . . . . . . (b),
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. . . . . . . . (c),
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. . . . . . . . (d),
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Les équations (a) et (c) peuvent se mettre sous la forme

ou bien,
étant le plus grand commun diviseur des nombres
et
en divisant la première par
la seconde par
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Si l’on fait

,
—
,
—
,
—
,
ces équations deviennent

,
——
or on a

,
——
,
——
,
——
substituant ces valeurs dans les équations (b) et (d), il en résulte
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qui donnent
; donc
. Cette valeur, substituée dans l’équation
, donne
, et partant
.
Il en résulte donc

,
——
,
——
,
——
or il est aisé de démontrer que
,
doivent être entiers, si
,
,
,
le
sont, et réciproquement.
1o. Si
,
sont entiers, comme il est nécessaire pour notre question,
comme on tire des valeurs précédentes

,
——
,
——
on peut en conclure

,
——
mais l’une des deux fractions qui servent de second membre est nécessairement
irréductible, donc
est divisible par
, où
sera un nombre entier,
en sera un aussi ; de là il est aisé de voir que
est également un nombre
entier.
2o. On démontrera, comme l’auteur le fait au même numéro (4o.), que toutes
les valeurs entières de
donneront des valeurs entières pour
Il suit donc de tout ce qui précède, que la solution de notre question dépend
de la résolution de l’équation
en nombres entiers, et que réciproquement une transformation d’une forme quelconque de déterminant
en
elle-même, fournira une solution en nombres entiers de l’équation
,
pourvu que
soit le plus grand commun diviseur des trois coefficiens de cette
forme.
Si maintenant
sont des nombres pour lesquels
se change en
on trouvera par le no 159, pour les nombres
qui donnent une transformation quelconque semblable,
, |
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, |
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, |
|
; |
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or il faut observer qu’ici les valeurs de
,
,
,
sont nécessairement entières
puisque
,
,
,
et
,
,
,
le sont.
Si l’on compare les valeurs de
et de
, que l’auteur déduit (no 199) avec
celles auxquelles nous parvenons directement, on verra qu’elles sont identiques
mutatis mutandis.
Mais si
et
n’étaient pas équivalentes, on se convaincra aisément que ces formules ne donneraient plus toutes les transformations, à moins que l’on n’admette
des valeurs fractionnaires de
et
dans lesquelles le dénominateur serait le quotient du plus grand commun diviseur des nombres
,
,
, divisé par le plus
grand commun diviseur des nombres
,
,
. Si nous nommons
le plus
grand commun diviseur des nombres
,
,
, et que nous fassions
,
on trouvera pour ce cas, en substituant dans les formules
et
, à la place
de
et
, des formules semblables dans lesquelles, à la place de
, on doit mettre
, et où
et
seront des nombres qui satisfassent à l’équation
,
comme il résulte de l’analyse de l’auteur. Nous insistons peu sur ce second cas
qui est d’une moins grande utilité.
Note relative au no 164.
On peut encore faire cette recherche d’une manière qui nous paraît en quelque
sorte plus directe.
Nous supposerons qu’on ait démontré, comme l’auteur, les relations qui existent
entre
,
,
,
,
,
,
,
, et qui sont, en faisant usage de sa notation,

,
——
,
——
,
——
Cela posé, soit
, la forme ambiguë cherchée, que nous désignerons
par
; faisons
,
sera un nombre entier. Or puisque
doit se changer
en
,
renfermera
proprement et improprement, et si la transformation
propre est

,
——
on obtiendra une transformation impropre, en combinant la transformation propre
avec une transformation impropre de
en elle-même. Alors si
se change en
par la transformation propre

,
——
en passant d’abord de
à
et ensuite de
à
, on obtiendra deux transformations de
en
une propre et l’autre impropre (no 159), et qui devront
coïncider avec les transformations données.
La forme
se change en elle-même par la transformation impropre
,
; ainsi : 1o.
se change en
par la transformation propre
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et partant, on aura
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—— |
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……(1)
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2o.
se change en
par la transformation impropre
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et l’on a parconséquent
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—— |
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……(2)
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Les équations (1) donnent par l’élimination, en faisant
,
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.
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Les équations (2) donnent
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De ces doubles valeurs de
,
,
,
, on tire les équations
 |
,
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…………(3)
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—— |
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……(4)
|
Les équations (3) donnent
;
. Or il est aisé de voir
que l’équation de condition qui résulte de ces deux valeurs est toujours satisfaite,
car elle revient à
_ou
_
en essayant d’éliminer
ou
entre les équations (4) ; on voit facilement qu’elles
rentrent l’une dans l’autre ; car il en résulterait dans l’un ou l’autre cas des équations qui s’anéantissent d’elles-mêmes, leur premier membre étant multiplié par
qui est égal à
, quantité
nulle, et leur second membre étant multiplié, pour l’une, par
,
pour l’autre, par
, quantités également nulles, comme on peut s’en
assurer facilement. Il suffirait pour cela de multiplier par
la première des équations (3), et d’en retrancher la seconde multipliée par
; de multiplier encore la
première par
, et d’en retrancher la seconde multipliée par
. On trouverait
——
……(5)
Il suit de là qu’entre les cinq inconnues
,
,
,
,
, il n’y a réellement que
deux équations. Ainsi le problème est indéterminé ; mais il faut que les valeurs de
ces inconnues soient telles que
,
,
,
soient entiers.
Disposons des nombres
et
dont le rapport seul est connu et égal à
ou
, et prenons pour
et
les termes de ce rapport réduit à sa plus simple
expression.
On aura évidemment dans tous les cas des nombres entiers pour
et
, si
l’on fait
;
, où
est indéterminé jusqu’à présent. Cette supposition
change l’équation
en
qui servira à trouver
et
.
Quant à
et
au moyen des valeurs de
,
,
,
ou
, on tire facilement par l’élimination

or à l’aide des équations (5), on a
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;
|
On trouverait de même

,
——
Si
est le plus grand commun diviseur des nombres
,
,
, et partant des nombres
,
,
, comme il est aisé de le prouver par l’équation
un des nombres
,
sera premier avec
. Supposons que ce soit
; comme on a

,
——et
——
il s’ensuit que
est divisible par
, ainsi que
, puisque
et
sont essentiellement entiers. Donc en prenant
,
et
seront
entiers.
D’ailleurs des valeurs précédentes de
, on tire
,
,
et comme
, la première des équations (4) devient
, ou, puisque
,
,
Mais
on a
, et partant
est divisible par
, et
par
, ou bien et
et
sont entiers. Donc cette équation
donne une valeur entière pour
, qui varie suivant les valeurs que l’on attribue
à
et
.