Raoul de Cambrai/Table des noms

Anonyme
Texte établi par Auguste Longnon ;Paul MeyerFirmin Didot (p. 356-379).


TABLE DES NOMS [1]

Aalais (dame), mère de Raoul de Cambrai, 14, 30, 52 et passim ; sœur du roi Louis, 1121, 3561, 4768, 5204, 5216, 5385 ; dite « aieule » de Gautier, 5524, et « tante » du même, 6579. — Sur Aalais, voir l’Introd., pp.xx-xxi. Un cartulaire de l’église de Cambrai, écrit au xiiie siècle (ms. 10968 du fonds latin), nous fournit cette mention d’Aalais que nous n’avons pas utilisée dans l’introduction : « Alaidis comitissa dedit nobis dimidiam partem de Bairi et alteram dimidiam ad custodiam ecclesie nostre » (f° 120 vo).

Abevile en Ponti, Aubeville, 2184, 6844, 6848 ; héritage de Heluis, fiancée de Raoul, 3657 ; fief de Richart, G. 523. Abbeville (dép. de la Somme).

Acelin, baron cambrésien, 49.

Acre, 3427, Saint-Jean d’Acre.

Aingelier, 8114.

Ais, 775 ; Aiz la Chapelle, 735. Aix-la-Chapelle.

Alemans, 725 (distincts des Tiois) ; G. 431, 440. Les habitants de l’ancienne Alamannia.

Aliame de Namur, 4365 ; Aliaume, neveu de Bernier, 4401, 4439, 4559, 4564, 4586, 4592, 4601, 4616, 4629, 4633, 4636, 4648, 4656, 4660, 4663, 4669, 4680, 4686 ; tué par Guerri le Sor, 4692, 4697, 4706, 4725, 4732, 4764.

Amant (saint), 681, 703, 3262, 4029, 5370, 5380. Saint Amand, évêque de Maastricht au milieu du viie siècle, reçut la sépulture au monasterium Elnonense (diocèse de Tournai) qui, depuis, quitta ce nom pour prendre celui du saint prélat ; c’est aujourd’hui Saint-Amand-aux-Eaux (Nord).

Amauri, otage donné par le roi, 769.

Amauri, chevalier cambrésien, 3521.

Amauri le Breton, tué par Ybert de Ribemont, 3352.

Amauri de Roie, G. 690.

Amiens, fief de Dreu, G. 518, 566.

Aminois (Henri d’), 6587, L’Amiénois.

Anceïs, otage donné par le roi, 752.

Ancre, 8133, maintenant Albert, cant. de Péronne.

Angevin (l’) 754 ; voyez Joifroi.

Angou, 863, Anjo (conteé d’), fief d’Ysangrin le Paumier, G. 131. Voyez Joifroi l’Angevin.

Anthiaume de Gavroi, G. 160.

Antiaume, chevalier, compagnon de Guerri, 8331, 8420.

Antiaume, parent de Bernier, tué par Gautier de Cambrai, 4209.

Apolin, divinité sarrazine, 7947, 7959, 8054.

Aqilance (l’or d’), expr. prov. 1784, 4152.

Aragon (destrier d’) 3344.

Aras, 368, 2083, 2534, 3201, 3726, 3769, 4785, 5329, 5463, 5522, 5534, 5557, 5987, 6065, 6126 ; Arras, 3218, 6576, 7135, 7586, 7590, 8231, 8502, 8544, 8570, 8585, 8709, 8720. — Henriet de S.-Quentin en devient seigneur, 8720. Voyez Guerri d’Arras.

Arcedeclin (Saint), 479. Nom qu’on donnait au moyen-âge au marié des Noces de Cana.

Aroaise, 1064, 1185, 1218, Arouaise (les barons d’), 1021, 1040, 1048, 1165. L’Arrouaise, région forestière située sur les confins du Cambrésis, du Vermandois et de l’Artois ; son nom est resté joint à ceux des communes de Gouy et de Vaux-en-Arrouaise (Nord), comme à celui du Mesnil-en-Arrouaise (Somme). Nous avons montré plus haut (introd., p. xvi) les liens réels qui unissaient le héros de notre poème à cette région.

Arras, voyez Aras.

Artois, 740, 1165, 2143, 3257, 5552, 6154, 8565 ; Henriet de S.-Quentin en devient seigneur après la fuite de Guerri le Sor, 8721. Voyez Pierre d’Artois.

Artois, ethnique, désignant les habitants de l’Artois, 2458.

Aucibier, roi sarrazin, 6895, 6898 ; tué par Bernier, 6951, 7192, 7688. — Le nom de ce prince peut avoir été emprunté à la chanson d’Aliscans où figure le roi païen Haucebier.

Auçois (Gerins d’), 785. — L’Auxois (pron. Aussois), pays bourguignon qui devait son nom (pagus Alesensis) à l’antique ville d’Alise-Sainte-Reine (Côte-d’Or).

Augustin (saint) ; reliques, 762.

Aumarie, mantel d’ — 8181, soie d’ — 8186. Almeria, ville maritime d’Espagne, au royaume de Grenade.

Avalois (l’), l’un des royaux, tué par Bernier, 2465. — Le nom Avalois désigne dans les Lorrains les habitants d’une région avoisinant le Rhin et c’est pourquoi on a traduit ce nom par « les habitants des Pays-Bas ou pays d’aval » ; mais cette explication ne paraît rien moins qu’assurée. Aussi, sans prétendre résoudre la question, rappellerons-nous qu’une portion de l’ancien diocèse de Cologne, située sur la rive droite du Rhin et dont le lieu le plus important était Siegburg, portait aux ixe et xe siècles le nom de « pays d’Aval » ou Avalgaw (sur ce pays, voyez Böttger, Diöcesan-und Gau-Grenzen Norddeutschlands, 41 - 47). Toutefois, comme il s’agit ici d’un sujet du roi Louis, ce nom ne désigne peut-être pas un Avalois de la région rhénane, mais simplement un habitant du pagus dont Avallon (Yonne) était le chef-lieu, c’est-à-dire un habitant du pagus ou comitatus Avalensis (ailleurs Avalisus), formé, à l’époque franque, d’un démembrement de la cité d’Autun.

Avalon (l’or d’), expr. prov. 1061, la cit d’ —, expr. prov. 3966. Cette cité d’Avalon, renommée par ses richesses, n’est autre que la ville enchantée que nos vieux poètes donnent pour dernière demeure au roi Arthur ; il en est question plus d’une fois après le xiie siècle dans les chansons du cycle de Charlemagne, notamment dans une continuation d’Ogier le Danois et dans la Bataille de Loquifer (Voyez l’Histoire littéraire de la France, XXII, 536).

Baiviere ; voyez Baviere.

Barselone, 790, Barcelone (Espagne).

Baucelin de Cambrai, frère de Renier, G. 463, 620, 645. L’un des fils de Huon de Cambrai, neveu de Garin le Lorrain.

Baucent, destrier de Raoul, 1776.

Baudas (l’onnor de), expr. prov., 1380, pailes de —, 1383. Bagdad (Asie).

Baupaumes (Ricoart de), G. 527. Bapaume (Pas-de-Calais, arr. d’Arras).

Baviere, 1671, les saints de —, 1325, branc de —, 5046.

Berart qui tenait Caorsin, otage donné par le roi, 758. Cf. Bernart le Flori, 1860.

Berart de Senliz, 3203.

Beraut (le plaid de), express, prov., 3433.

Beraut (sire), gentix hom, 609-10, 613.

Berengier, otage donné par le roi, 770.

Bernart de Retest, 2044 ; tué par Guerri, 2973-2978. Ce personnage appartient à l’histoire (voyez p. xxxii de l’Introd.), toutefois, il ne fut pas tué dans le combat où périt Raoul, puisqu’on le trouve encore vivant sous la date de 945.

Bernart le Flori, otage donné par le roi, 865. Cf. « Berart qui tenait Caorsin », 758.

Bernier, fils d’Ybert de Ribemont, écuyer de Raoul, 400 ; quitte son seigneur après l’incendie d’Origny, 1811 ; tue Raoul, 3149 ; termine sa querelle avec Gautier de Cambrai par une alliance contre le roi, 5472 ; fiancé à la fille de Guerri le Sor. 5389 ; il l’épouse, 6584 ; tué par son beau-père, 8415. G. 15 et passim. Berneçon, 11, 393, 1307, 1655, 2021, 2033, 2086, etc. ; le marchis Berneçon, 6205 ; Berneyson, G. 6, 13. Sur ce personnage, voyez l’Introduction, pp. xxix-xxx.

Bernier-Bierre, prieuré voisin d’Ancre, 8481. Ce prieuré est, comme la seconde partie du poème de Raoul, une création du continuateur de la chanson primitive. Le seul prieuré qui existât sur le territoire d’Ancre était le prieuré de Saint-Gervais et Saint-Protais, dont l’église était le siège de la paroisse d’Ancre ; ancienne dépendance de l’abbaye de Saint-Riquier, cet établissement fut en 1138 soumis par l’évêque d’Amiens au prieuré parisien de Saint-Martin-des-Champs (Darsy, Les bénéfices du diocèse d’Amiens, II, 142).

Berri, 8346, province de France.

Bertolai, parent de Bernier, 2762 ; tué par Raoul, 2770, neveu d’Ernaut de Doai, 2788.

Bertolai de Loon, premier auteur de la chanson de Raoul, 2444. Cf. l’Introduction, p. xxxv.

Betanie où Jésus ressuscita Lazare, 5268. Béthanie, à peu de distance au nord-est de Jérusalem.

Betune, château du comte de Flandre, G. 35. Béthune (Pas-de-Calais).

Biaugeu (Guichart de), G. 467. Beaujeu (Rhône), dont plusieurs anciens seigneurs portèrent le nom de Guichart. Guichart IV était contemporain de Philippe-Auguste.

Biautris, fille de Guerri, 5561 et ss. passim ; épouse Bernier, 6070. Le nom de Biautris (Béatrix) figure seulement aux vers 7128, 7587, 8428.

Biauvais, 55, Biavais, 58 Beauvais (Oise).

Biauvais (l’évêque de), 16, 2452 ; Guion frère de Joifroi de Lavardin, 56. Escus de —, 2575 ; Guion et Lienart de —, G. 524.

Biauvoisin, pays, 756 ; le pagus ou comitatus dont Beauvais (Oise) était le chef-lieu.

Blaives, 8348. Blaie (Gironde), en latin Blavia.

Bodoés, turc, 7693.

Boïdant, roi de Carsaude, frère de Corsuble, tué par Julien, 7808-7813, 7884, 7958. Dans Aspremont, Boïdant est le nom de l’un des douze rois sarrazins soumis à Agolant. On trouve aussi dans Godefroi de Bouillon (édit. Reiffenberg, v. 9565) un roi païen appelé « Bocidant ».

Boloigne, G. 550 ; Doon le Gris, comte de —, voyez Doon. Boulogne (Pas-de-Calais).

Borbone (Wedon de), 788 Bourbonne - les - Bains (Haute-Marne).

Bordiax la cit, 8350. Bordeaux (Gironde).

Borgoigne, 789 ; Borgoingne, 7658. La seconde mention nous montre la Bourgogne commençant à Sens ; c’est donc la Bourgogne carolingienne et non le duché de Bourgogne du xiie siècle.

Borguignons, 725, les habitants de la Bourgogne.

Braibant (le), appartient à Ernaut de Doai, 2883. Le Brabant, pagus ou comté formé à l’époque franque de la portion septentrionale du territoire de la cité de Cambrai.

Braibençons, 2459, les habitants du Brabant.

Breton (Amauri le) ; voyez Amauri.

Bretons (harpeurs), 8228.

Brie, pays, 7657. La partie de ce pays traversée par Bernier, qui se rendait du Vermandois en Espagne en passant par Sens, n’est autre que la Brie Champenoise.


Cabloi (Guillaume de), G. 158.

Cadoer, sarrazin, tué par Savari, 7817.

Cambrai, 6, 15, 127, 143, 157, 954, 1176, 1878, 2303, 2683, 2784, 3159, 3381, 3467, 3510, 3511, 3771, 4012, 4099, 4102, 4186, 4277, 4767, 5021, 5507, 5887 ; G. 3, 8, 63, 65, 76, 87, 141, 144, 171, 185, 202, 247, 277, 360, 425, 644. Cambrai le riche, 5556. Canbrai, 6034, 8590. Cambrais (au nominatif), 2450. Cambroi (à la rime), G. 164. —, cri de guerre de Raoul, 2699, 2733 (Canbrai) 2757, 2771 ; de Guerri, 3459, 3885 ; de Gautier. Le mostier S. Geri de — ; voyez Saint-Geri.

Cambresi, 1524, Cambresin, 1606, Cambresis, 183, 300, 1216, 2082, 6578, Cambrezin, 107, Cambrezis, 83, 519, 2526, 5523, Cambrisi, 2242, Cambrisin, 23, Cambrisis, 1584, 2143, 2657, 2796, 2808, 3588, 3850, 5521, 5554, 5915, 5922, Cambrizi, 645, 805, Cambrizis les Artois, 714, Cambrizis, 371, 533, 657, 2521, Canbrisis, 3605, 5188, 5931. Le pagus ou comté dont Cambrai était le chef-lieu ; il fut formé de la portion sud-ouest de la civitas Camaracensium.

Canbrezis, 2458, les habitants du Cambrésis.

Caorsin, pays, 758. Le Quercy (pagus Cadurcinus). Voyez Berart.

Carsaude (Boïdant, roi de), 7813. Dans Godedefroi de Bouillon (v. 21768 de l’édit. Reiffenberg), Carsande, ou peut-être Carsaude, est le nom du fleuve qui sort du Sinaï.

Cartaige, 141 ? 146 ?

Castele (destrier de), 1178, 1775. Castille, l’un des royaumes espagnols.

Cellentois ; voyez Tellentois.

Cenlis ; voy. Senlis.

Champaigne, 2045. La Champagne, province de France.

Champenois, 2459, habitants de la Champagne.

Cimai (G. de), 5029, le même que Guerri le Sor. Chimai (Belgique, prov. de Hainaut). Sur ce surnom de Guerri, voyez p. xxiv de l’Introduction.

Clamados, fille du duc Renier, religieuse à Origny, 1493.

Clari, l’un des membres du comté de Vermandois, 813, 875 ; la tor de Clari, 989. Clairy-sur-Somme (Somme), à six kilom. de Péronne, est encore désignée sous la forme Claris par Gilbert de Mons († en 1196) comme l’un des domaines comtaux du Vermandois en 1170 (Monum. Germaniœ hist., XXI, 514).

Coloigne, siège royal de Garin, G. 160, 766, Cologne.

Conpiengne, 8367. Compiègne (Oise).

Compostele, 1763, 3496. Santiago de Compostelle, en Galice.

Cordes, 6682, 7707, 7893, 8041 ; — la fort cit, 7076, 7600. Corde, 6687. Cordes (l’amassors de), 6619, 7665, 7697, 7723, 7727, 7900, 7905, 7912, Cordoue.

Corsabré, nom donné à Julien par les Sarrazins, 7726, 7727, 7903. Nom à rapprocher de celui de Corsable que porte, dans Partonopeus de Blois (II, 79), un roi sarrazin, et de Corsabrin ou Corsabrun dans le Bastart de Bouillon.

Corsuble, roi sarrazin, 6618, 6667 ; 6824, 6897, 6901, 7034, 7038, 7044, 7054, 7189, 7195, 7669, et passim jusqu’à 8095. Ce nom figure dans plusieurs autres poèmes comme le nom d’un prince païen, par ex. dans Aliscans, Girbert de Metz, les Enfances Ogier, le Bastart de Bouillon, etc.


Damas (l’onnor de), 1384 expr. proverbiale.

Daniel (le prophète), 2772 ; —(saint), 4660.

Denis (saint), 2084, 2643, 2846, 3215, 3222, 3592, 3865, 4727, 4731, 5201 ; 6198, 6455, 6470, ses reliques, 5293.

Doai, seigneurie d’Ernaut, 550, 552, 2783, 5028, 5387 ; Doais (au cas sujet), 2454, 2573 ; cri de guerre d’Ernaut, 3158, 5313. — Douai (Nord) appartint réellement, en 943, à un seigneur nommé Ernaut (Introd. p. xxxii).

Doon ou Doz li gris, comte de Boulogne, fils d’Isoré, G. 3, 8, 22, 68, 183, 190, 230, 264, 271, 422, 423, 550, 614, 719, 773, 783 ; appelé Dolz, 24.

Dos, cousin de Bernier, 6198 ; appelé Dos de Saint-Denis, 6525, 6539.

Dreu (le comte), d’Amiens, G 188 ; appelé Droon (au cas sujet), 518, 566, 571, 577. Dreu ou Droon, comte du Vexin et d’Amiens, mort en 1035, paraît être le prototype de ce personnage de la geste des Lorrains.

Droant, parent de Bernier, tué par Guerri, 4047.

Droon (le comte), 1230.

Droon, otage donné par le roi, 768, 862.

Droon de Miaz, otage donné par le roi, 787.

Durendal, l’épée de Rolant, 490. Emprunt à la chanson de Rolant.


Elie, chambellan de la femme de Bernier, 8184.

Elier, tué par Hardouin, 3367.

Englois, 2456, les Anglais.

Enjorren, fils de Guerri, G. 450.

Erchenbaut de Pontif ; voyez Herchenbaut.

Ernaïs, chevalier, compagnon de Guerri, 8331, 8420.

Ernaut de Doai, 549, 937, 2454, 2573, 2585, 2587, 2600, 2822, 2830, 2852, 2859, 2865, 2873, 2887, 2892, 2896, 2933, 2935, 2937, 2948, 3002, 3007, 4790, 4821, 5028, 5313. Qualifié « marchis » 552 ; « quens », 555, 2837, 3142, 3160, 3161 ; « conte de Doai », 2783, 5387 ; oncle de Bernier, 3051. Possède le Brabant et le Hainaut. Sur ce personnage, voir l’Introduction, p. xxxii.

Esclavon, 6771.

Esclavonie, 3674.

Espaingne, 6980, 7076, 7600, 8145, 8177, l’Espagne.

Espanois (l’), l’espagnol, surnom donné à Gerart le Pohier, appelé aussi G. de Senlis ou le Meschin.

Espolice, 1678. Ce nom, qui figure fréquemment dans les chansons de geste, semble désigner originairement le duché italien dont Spolète (Spoletum) était la capitale ; le thème étymologique d’Espolice serait Spolitia.

Estout de Lengres, otage donné par le roi, 788. Nom emprunté aux chansons de la geste du roi où Estout de Langres paraît fréquemment au nombre des 12 pairs.

Evain (cas régime du nom Eve), 2238.


Falevi, 876, 988, Flavi-le-Martel (Aisne, canton de Saint-Simon), nommé Flalevi dans une charte du xiie siècle (Matton, Dict. top. du dép. de l’Aisne, p. 112).

Faucon (le conte), tué par Bernier, 3350.

Fauvel l’arabi, cheval de Raoul de Cambrai 2300.

Felis (saint), 8713. Mention sans intérêt, amenée par l’assonance.

Ferrant de Paris (cheval), monté par Louis de Vermandois, 2079, 2517.

Flamans, G. 470, 504, 544, 582, 633, 679, 693, Flanmans, G. 264, les habitants de la Flandre. Cf. Flandrois.

Flandres (ceux de), G. 204, 557, 615, 652, Flandres, fief de Huedon.

Flandrois (li), 2139 ; le même que Gerart le Pohier. Cf. Flamans.

Foucon, l’amorois, otage donné par le roi, 769.

France, 797, 5970, 6016, 6039, 6080, 6132, 6150, 6829, 7657, G. 381. — douce 5875. Opposée à Vermandois, 3961, 4137 ; opposée à Berri, 8346.

François (les), 718, 727, 2319, 2460, 5959, 5962. Cf. Frans.

Frans, G. 456. Cf. François.

Fremin (saint), 1605 ; ses reliques, 761. Saint Firmin, évêque d’Amiens au ive siècle.

Fromont, tué par Ybert, 2495.

G. de Cimai, 5029, le même que Guerri le Sor. Cf. p. xxiv de l’Introduction.

Gabriel (saint), 3425.

Gaifier d’Anjou, fils d’Ysangrin, G. 132.

Gaifier (d’Espolice), 1678. Ce Gaifier, auprès duquel l’époux de Marcent se rend « en Espolice », ne figure point, comme le pourrait faire croire cette indication, au rang des ducs de Spolète. On trouve cependant parmi les princes de l’Italie méridionale à l’époque carolingienne un Gaifier (Waiferius, Guaiferius), mais celui-ci était prince de Salerne. Il usurpa le principat en 861 sur Adémar, se donna en 877 son fils Gaimar Ier pour collègue, et se retira, vers 881, dans l’abbaye du Mont Cassin où il termina ses jours. Gaifier de Salerne est peut-être le prototype du Gaifier dont le souvenir est évoqué par l’auteur de Raoul ; toutefois sa mention n’est nullement topique, car il ne semble pas que Marcent qui périt en 943, dans l’incendie d’Origny, ait pu être mariée antérieurement à 881, date approximative de la retraite ou de la mort de Gaifier. Il est plus probable, à notre avis, que le nom de l’italien Gaifier est emprunté à une autre chanson de geste : on sait, en effet, que « Gaifier d’Espolice » ou « le riche roi Gaifier » figure déjà dans la chanson du Coronement Looys. — Sur Gaifier de Salerne, on peut consulter, entre autres sources, Erchempert, le Chronicon Casinense et les Annales Cavenses.

Galan, le forgeron, 480. Ce personnage, mentionné dans plusieurs autres chansons de geste, notamment dans Fierabras, Huon de Bordeaux et Garin de Monglane, appartenait originairement aux traditions Scandinaves qui le nomment Vœlund. Voir à ce sujet : Depping et Fr. Michel, Véland le forgeron, dissertation sur une tradition du moyen âge, Paris, in-8o, 1833.

Galeran, otage donné par le roi, 757.

Galeran de Tudele, 1177.

Garnelin, fils de Guerri le Sor, 2409 ; le même que Garnier, tué par Loeys de Vermendois, 2533, 2539, 2610.

Garnier, homme de Bernier, 7563, 8332, 8418, 8448, 8461, 8479, 8490.

Gascoingne, 7664. La Gascogne.

Gaudin, otage donné par le roi, 757.

Gautelet ; voy. Gautier.

Gautier, neveu maternel et héritier de Raoul de Cambrai, 3606 et passim, 8590, 8600, 8614 ; appelé Gautelet, 3604, 3734, 3809, etc., 8636 ; sa mère fille d’Aalais et femme de Henri, 3605, 3632, neveu du roi Louis, 5339 ; le conte —, 6131. Tué par Julien, 8675-8680. Ce personnage, qui jouait déjà un rôle considérable dans la chanson analysée à la fin du xie siècle par le moine de Waulsort, figurait-il déjà dans le poème primitif composé par Bertolai ? c’est ce qu’il est impossible de déterminer en face du silence que les documents du milieu du xe siècle gardent sur ce parent, fictif ou réel, de Raoul de Cambrésis. Il est possible que l’auteur de la chanson qui avait cours dans la seconde moitié du xie siècle, ait simplement voulu introduire dans le Raoul un personnage considérable du temps où il vivait, c’est-à-dire Gautier II, châtelain de Cambrai de 995 environ à 1045, date à laquelle il fut tué par ses ennemis (Chronicon Elnonense). Ce Gautier était, à la vérité, fils d’un autre Gautier auquel Thion, évêque de Cambrai († 976), confia la châtellenie de Cambrai ; mais ce premier Gautier avait pour père le seigneur de Lens et jusqu’ici rien ne prouve que ce seigneur de Lens fût un allié de Raoul de Cambresis. D’ailleurs, si l’on croyait à l’identité du châtelain Gautier Ier avec le Gautier de notre chanson, on ne saurait admettre qu’il ait pu prendre part, peu après 943, à une tentative pour venger la mort de Raoul, puisqu’il ne paraît être entré dans la vie active qu’une trentaine d’années plus tard. Sur ce premier Gautier, on peut consulter les Gesta episcoporum Cameracensium, écrits au milieu du xie siècle, par Baudri.

Gautier, frère du comte Droon, 1230.

Gautier, otage donné par le roi, 767.

Gautier, tué par Guerri, 3364.

Gautier, chevalier cambrésien, 3537.

Gavroi (Anthiaume de), G. 160.

Gerart, G. 159, 607, 618.

Gerart, allié des fils d’Herbert, 2047.

Gerart, otage donné par le roi, 753, 864.

Gerart le Meschin, otage donné par le roi ; seigneur de Senlis, 755 ; s. d. le même que Gerart de Cenlis, neveu de Bernier, 3450 ; tué par Guerri, 3458. Le nom de G. l’Espanois qu’on lui donne au v. 3453 semble permettre de l’identifier avec Gerart le Pohier ; voyez ce nom.

Gerart de Liege, G. 441.

Gerart de Peronne, G. 526.

Gerart le Pohier, 2131, 2155, 2160, 2166, 2167, 2175, 2204, 2215 ; appelé G. l’espanois, 2135, ou li Flandrois, 2139. Cf. Gerart le Meschin.

Gerart de Poitiers, G. 611.

Geri (saint), 654, 869, 1528, 1619, 2187, 2249, 4585, 4589. Saint Geri (Gaugericus), évêque de Cambrai, mort en 619, est honoré dans sa ville épiscopale.

Gerin, otage donné par le roi, 753.

Gerin, frère du duc Sanson, G. 476

Gerin d’Auçois, otage donné par le roi, 785.

Gerin, roi de Cologne, fils de Begon de Belin, G. 36, 161, 210, 248, 364, 382, 487, 542, 631, 745, 766.

Gibouin ou Giboïn (le mancel), 100, 115 ; le roi lui donne le fief de Cambrésis, 118 ; 129, 144, 145, 172, 184, 328, 351, 532, 649, 687, 691, 707, 710, 977, 1096, 2122 ; celui del Maine, 1112. Tué par Bernier, 5921-5931.

Gile (saint), 6614, 8122.

Gilemer le Pohier (le conte), tué par Pierre d’Artois, 3366. Reparaît, sans doute par une méprise du poète, au vers 5411.

Girbert, roi de Gascogne, fils de Garin le Lorrain, G. 51, 206, 228, 248, 364, 369, 377, 382, 493, 542, 631, 646, 654, 680, 703, 705, 710, 718, 729, 744, 752, 754, 770. Cf. p. lii à lv de l’Introduction.

Gironvile, fief d’Hernaut le Poitevin, G. 157, 769, 776. Localité placée par le poète vers le confluent de la Garonne et de la Dordogne.

Gociaume, otage donné par le roi, 753.

Godefroi, G. 156.

Guarnier (maistre), médecin, 6270. Cf. Garnier.

Guerré, G. 449. Guerré ou Guirré figure à la fois, comme prévôt de Bordeaux, dans les Lorrains et dans Huon de Bordeaux.

Guerri ou Gueri le Sor, 14, 90, 290, 295 et passim, frère de Raoul Taillefer et oncle de Raoul de Cambrai, 3589 ; li riches sors Gueris 366 ; réside à Arras, 368 ; tient l’Artois, 740 ; G.d’Aras 618, 8502. Il commandera ceux d’Arrouaise, 1029, 1039 ; appelé G. de Cimai, 5029. cf. 5029-5042. Voyez, sur ce personnage, pp. xxiii à xxv.

Gui de Namur, G. 464.

Guichart de Biaugeu, G. 467. Cf. Biaugeu.

Guillaume de Cabloi, G. 158.

Guillaume (le comte), sire de Monclin, G. 536, 671, 683. Frère du vieux Fromont, c’est l’un des personnages les plus importants de la chanson des Lorrains.

Guinemant de Liege, fils de Gerart ; G. 441, 687, 697.

Guion, évêque de Beauvais, frère de Joifroi de Lavardin, 57. Le seul évêque de Beauvais qui ait porté le nom de Guion (Guido) occupa le siège épiscopal de 1063 à 1085, date à laquelle il embrassa la vie monastique à Cluni où il mourut en 1087 ; fils de Geoffroi et de Mahaut, il appartenait à une famille noble, mais ce que l’on sait de sa carrière ecclésiastique (Gallia christiana, IX, 709) ne permet pas de le rattacher à une famille aussi étrangère à la Picardie que l’était la maison de Lavardin. Le nom de Guion ne se trouvait vraisemblablement pas dans l’œuvre de Bertolai, ni dans la chanson que connaissait le chroniqueur de Waulsort. Si ces premières rédactions du Raoul mentionnaient un évêque de Beauvais comme ayant tenu le fils de Taillefer sur les fonts baptismaux, ce devait être Herlouin qui gouverna l’église de Beauvais de 909 (au plus tard) à 921.

Guion de Biauvez, G. 524.

Guion de Saint-Just, G. 530.

Guiot Malefoi, G. 159.


Hainau (le) appartient à Ernaut de Doai, 2883. Le Hainaut, dont Mons était le chef-lieu, ne paraît jamais avoir eu Ernaut pour comte. En 943, Renier III, neveu du duc lorrain Gilbert, gouvernait ce pays.

Ham, 876, 989, 1005, 1195 ; 2737, 5883 ; le même que Hans, G. 237, 291, 410. Huedon de —, G. 532, 608. Ham (Somme), chef-lieu du canton de l’arr. de Pérone.

Hannuier, G. 264. Les Hennuyers ou habitants du Hainaut.

Hantonne (Huon de), 785. Ce surnom a sans doute été emprunté par le remanieur de Raoul à Beuvon d’Hanstone, héros d’une de nos chansons de geste.

Hans ; voyez Ham.

Hanri de Liege, fils de Gerart, G. 441, 686.

Harduin, compagnon d’armes de Guerri, 3203, 3367.

Harduin de Nivele, qui tint Braibant, 3685.

Harvi, fils de Guerri, G. 450.

Helissant, mère de Bernier, religieuse à Orreigni, G. 401 ; sa mort racontée, G. 304 et ss. Le nom « Helissant » est substitué par le continuateur du Girbert à celui de « Marcent » que porte dans Raoul la mère de Bernier.

Heluïs, dame d’Abbeville, fiancée de Raoul, 3657-3715, 3729.

Henri, beau-frère de Raoul de Cambrai et père de Gautier, 3604.

Henri, second fils de Bernier, 7615 et passim ; appelé Henriet, 7624, 8190, 8205, 8638, 8720 ; devient seigneur d’Artois, 8721.

Henri d’Aminois, 6587.

Henri de Senlis, neveu de Bernier, 3450.

Henri de Troies, otage donné par le roi, 755, 864.

Herbert, seigneur d’Hirson, l’un des fils de Herbert de Vermandois, 2029-2032, 2943 ; tué par Guerri, 3337-3344, 3347, 3505, 5041. Sur ce personnage, voir l’Introduction, p. xxxi.

Herbert del Maine, otage donné par le roi, 754, 864. Ce nom paraît étranger à la chanson primitive sur Raoul ; car, des deux comtes du Maine qui le portèrent, le premier, Herbert Eveillechien, régna de 1015 à 1036 et eut pour second successeur, de 1051 à 1062, son petit fils Herbert II.

Herbert de Roie, G. 4, 586 ; le même que Herbert de Vermandois du Raoul.

Herbert, comte de Vermandois, 811, 840, 874, 890, 895, 983, 990. Herbert II, comte de Vermandois, mort en 943 (voir l’Introduction, ch. II). Les fils —, 10, 17, 633, 925, 1055 et passim. Voir l’Introduction, pp. xxx-xxxi.

Herchanbaut de Pontif, 6324, 6462, 6471, 6491, fiancé par le roi à la fille de Guerri, promise à Bernier, 6163, 6182, 6727, 6757, 6760, 6812, 6831 ; épouse, à la cour du roi, la femme de Bernier, 6837, 6849, 6873, 6876, 6881, 7138, 7221 ; Bernier lui reprend sa femme, 7230-7560, 8287 ; appelé aussi H. le Pohier, 6351, 6889, 7397, 7481. Il semble que le nom d’Herchembaut le Pohier ait été emprunté aux traditions épiques concernant Basin de Gênes. En effet, on trouve incidemment cet Herchembaut désigné comme le père de Basin (ou son beau-père) dans la chanson de geste consacrée à Aubri le Bourguignon, fils de Basin (édition Tarbé, p. 67 ; cf p. 177). Herchembaut figure en outre dans la chanson de Jehan de Lanson, dont Basin est en quelque sorte le héros principal ; mais là, il n’est plus le parent de Basin et joue auprès de la femme de celui-ci un rôle à peu près semblable au rôle que lui prête le continuateur de Raoul auprès de la femme de Bernier : les noces d’Herchembaut vont être célébrées lorsque Basin arrive, tue son rival et délivre sa femme (Hist. litt. de la Fr., XXII, 578-9).

Hermant, fils d’Horri l’Allemant, G. 433, 509, 565, 570, 575, 645.

Hernaut le Poitevin, fils de Begon de Belin, G. 207, 365, 478, 542, 768.

Herupois, 440. Plusieurs autres chansons de geste, notamment les Saxons et Girart de Roussillon, mentionnent les Herupois et ce nom paraît désigner les habitants d’entre Seine et Loire, exception faite cependant des Normands (Fauchet, Œuvres, 1610, fol. 541 ; Longnon, L’Ile de France, dans les Mém. de la Soc. de l’hist. de Paris, I, 8-12).

Honnoré (saint), reliques, 5293. Saint Honoré (Honoratus), évêque d’Amiens, mort vers l’an 600.

Hongrie, 3654, 5277, Hongerie, 3675, la Hongrie.

Horri l’Alemant, G. 434. Ce nom était, au moyen âge, peu commun en France, tandis qu’il était assez répandu en Souabe, c’est-à-dire dans l’Allemagne proprement dite, sous la forme Ulrich.

Huedon, comte de Flandre, fils de Baudouin, G. 34, 58, 271, 556, 615, 622, 627 ; qualifié « marchis », 183.

Huedon de Hans, G. 532, 608. Comme beaucoup d’autres personnages des Lorrains, celui-ci a pour prototype un baron féodal. Eudon de Ham figure parmi les vassaux de la châtellenie de Péronne comme tenant du roi Philippe-Auguste sa baronnie et le château de Ham (Historiens de France, XXIII, 647).

Hugon, compagnon de Bernier, 6752.

Hugon (le comte), tué par Raoul de Cambrai, 2684-2699.

Huon de Hantonne, otage donné par le roi, 785.

Hymbert, fils de Herbert de Roie, G. 5, 286, 305, 412, 685, 732, 772 ; nommé Ymbert, 587, 698, 718, 783. Répond à Ybert de Ribemont de Raoul.

Ibert. Voy. Ybert.

Ireçon, seigneurie d’Herbert, l’un des fils d’Herbert de Vermandois, 2029, 2943, 3337. Hirson (Aisne, arr. de Vervins) était, à l’époque de la rédaction de notre chanson, le siège d’une châtellenie relevant des seigneurs de Guise.


Jaque (saint), 1763, 3496, 8305. Saint Jacques le Majeur, dont le tombeau à Santiago de Compostelle était des plus fréquentés par les pèlerins.

Jenan de Paris, pris par Bernier, 4242.

Jehan, cil tint la terre de Pontiu et de Ham, 2736 ; tué par Raoul de Cambrai, 2757, 3234. Antérieurement au règne de Philippe-Auguste, on ne connaît qu’un seul comte de Ponthieu du nom de Jean, c’est Jean Ier qui gouverna ce pays de 1147 à 1191 ; il n’a pu, par conséquent, figurer dans les anciennes rédactions de Raoul.

Joifroi, 1693.

Joifroi de Lavardin, 60, 109.

Joifroi de Pierelée, 4187, 4190.

Joifroi de Roiche-Angliere, 5056, 5115.

Joifroi l’Angevin, otage donné par le roi, 754 ; J. le hardi, celui d’Angou, 863, 871, 886, 892, figure dans plusieurs autres chansons, notamment dans Rolant.

Julianne, servante de Biautris, 7352.

Juliien, fils de Bernier, 6616, 6677, 6686, 7070, 7213, 7596, 7604, 7628, 7633, 7720, et passim jusqu’à la fin. Appelé Corsabré par les Sarrazins, 7726, 7727, 7903. Julien devenant comte de Saint-Gilles (v. 8723), cette circonstance semble indiquer que l’auteur de la seconde partie du Raoul connaissait le poème d’Elie de Saint-Gilles, publié dans cette collection par M. G. Raynaud, et dont le héros est présenté comme le fils du comte Julien de Saint-Gilles.

Jupé, dieu sarrazin, 8054, le prototype de cette divinité est Jupiter.


Lanbert (saint), G. 498. Saint Lambert, évêque de Maastricht, tué vers 708.

Lande (la), 8351, les Landes de Gascogne.

Lans (Rancelin, sire de), G. 545. Voyez Lenz.

Lavardin (Joifroi de), 60, 109, Lavardin (Loir-et-Cher, arr. de Vendôme, canton de Montoire), et non pas Lavardin (Sarthe), qui, au moyen âge, était appelé Tussé. L’idée de rattacher la famille mancelle des Lavardin aux comtes plus ou moins fabuleux de Cambrai se trouve à la fois dans notre chanson et dans celle des Lorrains, qui mentionne Milon de Lavardin, seigneur du Vexin, comme époux de la fille du comte Huon de Cambrai. Toutefois, ni ce nom de Milon ni celui de Geoffroi ne paraissent avoir été autrement en honneur dans la famille de Lavardin, sur les premiers degrés de laquelle les Gesta Ambaziensium dominorum fournissent d’utiles données.

Lengres (Estout de), 788. Langres (Haute-Marne).

Lenz, G. 271, 356, 390, 393, 419, 421, 422, 455, 477, 491, 503, 508, Lens (Pas-de-Calais, arr. de Béthune.) Voyez Lans.

Liege, fief de Gerart. G. 443. Hanri del —, G. 686 ; celz du —, du lignage des Lorrains, G. 211. Liège, (Belgique).

Lienart (saint), 2050. Saint Léonard de Noblat, en Limousin, était, au cours du moyen âge, l’objet d’un culte plus répandu que celui de son homonyme de Corbigny, au diocèse d’Autun ; il était considéré comme le patron des prisonniers.

Loenois, pays royal, 5515. Le Laonnois ou pays de Laon.

Loeys, roi de France, 99, 135, 179, 330, 569 et passim ; l’empereur de France, 21 ;le fort roi L. 27, 8364 ; l’empereur, 834, 1121, 4783, 5854, 6198 ; le roi de Saint-Denis, 824, 2518, 2519, 2800 ; le roi de Monloon, 5912 ; le roi de France, 8214. La reine, femme de Loeys, est mentionnée au v. 6513. Louis d’Outremer, qui régna en France de 936 à 954 (voir l’Introduction).

Loeys, le plus jeune des fils d’Herbert, 2076 ; filleul du roi Loeys, 2514-2519, 2539, 2944, 3345, 3350, 3384, 3738, 3859, 3902, 4133, 4781, 4821, 4846, 5312, 5348, 5388. Voir l’Introduction, p. xxxi.

Loherancs ou Loherans. G. 219, 267, 554, 560, 649, 653, 739, 741, 742, les Lorrains.

Loherel, fils du roi Loeys, 6513. Ce diminutif du nom Lohier (Lotharius) est parfaitement à sa place, puisque le fils aîné du roi Louis d’Outre-Mer s’appelait précisément Lothaire ; il a cependant été introduit dans le Raoul par l’auteur de la continuation de ce poème.

Lohier, otage donné par le roi, 752.

Loire (la), fleuve, 765.

Longis, 1143, 3871, 4246, 5184, 5300, 8433, 8434. Longis, ou plutôt Longin (Longinus), est le nom du soldat qui perça le côté du Christ en croix. L’Église honore comme martyr, le 15 mars, ce Longin dont la légende, fort populaire au moyen-âge, figure dans la Légende Dorée.

Loon, patrie de Bertolai, 2445, 8365, 8367. Laon (Aisne).

Ludie, femme d’Hernaut le Poitevin, G. 779.

Luqe (l’image de Dieu qui vint à) « par haute mer â naje », 4391. C’est le fameux crucifix connu en Italie sous le nom de « santo volto » (Dante, Inf. XXI, 48) et en France, sous celui de « voult de Lucques. » Cette représentation du Christ, que la tradition attribuait à Nicodème, fut enlevée subrepticement de Jérusalem, vers l’an 782, par un pélerin, l’évêque Gualfred qui, montant à Joppé sur un bateau, fut entraîné avec elle jusqu’au port de Luna, en Italie. C’est alors que l’évêque de Lucques, le B. Jean (778-803), s’en empara pour le placer dans son église cathédrale où on la conserve encore. Le récit de l’invention du « saint voult » et de la translation à Lucques a été écrite par le diacre Leobinus qui assista à ce dernier événement ; il est encore inédit, mais le fond a passé de bonne heure dans bon nombre d’écrits italiens. Ajoutons cependant que l’authenticité de la célèbre relique était contestée au moyen âge par plusieurs églises qui prétendaient posséder l’œuvre véritable de Nicodème : il en était du moins ainsi à Rue, en Ponthieu (Malbrancq, de Morinis, I. VIII, c. 10), dont le crucifix, rival du voult de Lucques, fut détruit au XVIe siècle par les Calvinistes ; et la chanson d’Ogier de Danemarche (II, 367) parle d’une localité d’Italie où certains disaient être le véritable « voult ». On consultera utilement, en ce qui concerne les témoignages du moyen-âge relatifs au voult de Lucques, l’article Vultus de Luca du Glossaire de Du Cange et une note d’Aliscans (édit. Guessard et de Montaiglon, p. 299-301). Jacques de Varaggio a relaté, dans la Legenda aurea (chap. sur l’Exaltation de la Sainte-Croix), une légende relative à l’œuvre de Nicodème, alors qu’elle était encore en Orient.

Lutice (desq’as pors de), expression prov. 5562 ; cf. « jusqu’a port de Lutis », Aliscans, p. 199. Lutice (Luticia) désigne le pays des Lutici qui figurent sous le nom vulgaire de Leutis ou Lutis dans plus d’un de nos vieux poèmes, notamment dans le Rolant. Les Lutici sont identiques aux Wilzes et « habitaient entre les Obodrites et les Pomorans, dans le grand duché actuel de Mecklenbourg » (G. Paris, dans Romania, II, 531).


Mahomet, 6656, 6907, 6947, 7039 ; 7705, distingué (à tort) de Mahon, 7674.

Mahon, dieu sarrasin, 7882 ; distingué de Mahomet, 7674 ; M. le postif, 7928 ; Mahom, 7958, 8054.

Maine (le) ; 734, 1110. Voyez Herbert del Maine et Gibouin le Manceau.

Malefoi (Guiot), G. 159.

Mancel (le). Voyez Gibouin.

Manecier, homme de Raoul, 1229. — Autre du même nom ? 5115.

Manecier, chambellan de la fille de Guerri, 5615, 5628.

Marcent, mère de Bernier, abbesse d’Origny, 1303, 1307, 1365, 1472, 1492, 1526, 1855, 1887, 1899, 2022. Quentin de La Fons dit, à propos de Marcent, dans son ouvrage posthume, le Miroir d’Origny (I, 307-308), publié en 1660 : « M[adame] Marcene qui vivoit environ l’an 876, où il semble que de l’état du mariage, elle soit passée à celuy de cloître, pour ce qu’elle est appellée la mère de Bernier, seigneur de Ribemont ; » mais, hormis la date, cette mention paraît dérivée, indirectement, de notre chanson de geste, et ne saurait être considérée comme une preuve de l’existence réelle de Marcent, dont Girbert remplace le nom par celui de Helissant.

Marie (sainte), 1884, 2367, 2832, 2995, 3688.

Mauvoisin, comte de Saint-Gilles, fils de Doon le Veneur, G. 38, 52, 207, 365, 472, 543, 632, 655, 711, 723.

Meis (le val de), 2764. On donnait le nom de Val de Metz, dès le moyen-âge, à l’une des divisions du pays Messin ; il servait aussi à désigner l’un des trois archiprêtrés dont se composait l’archidiaconé de Metz, au diocèse du même nom.

Melant ou Mellent (l’onnor de), express. proverbiale, 688, 4918 Milan (Italie). Ailleurs, c’est « l’or » et non plus « l’onnor » de Milan que vise le proverbe, témoin ce vers de la chanson de Horn : « Pur tot l’or de Melan ne l’argent de Pavie. » (Hist. litt. de la Fr., XXII, 567.)

Miax (Droon de), 787, Meaux (Seine-et-Marne).

Michiel (l’autel saint), 7439. Michel l’archange.

Monclin (le comte Guillaume, sire de), G. 536, 671, 683. Il paraît que la tradition du moyen-âge reconnaissait le siège féodal de Guillaume dans une ancienne forteresse située sur le finage de Montsec (Meuse, arr. de Commerci, canton de Saint-Mihiel). Voir à ce sujet l’opuscule de Cl.-Fr. Denis, publié en 1844 (in-8o) sous le titre : « L’illustration restituée à la montagne de Montsec… occupée successivement par les Gaulois et les Romains qui l’appelaient Mocio ; qui fut célèbre du temps des rois d’Austrasie, d’abord comme Castrum Vabrense, ensuite sous le nom de Châtel Montclin, nom qu’elle porte encore aujourd’hui. »

Monloon, 736, 775. — Le roi de, 5912. Laon (Aisne).

Monpeslier (l’or de), expr. prov., 1099, 1418, 1755, 5110, 5424, 8580 ; de si a —, expr. prov., 5642.

Morandin. G. 473, l’un des fils du vilain Hervis, parent de Garin le Lorrain.

Morant (le comte), 2673.

Morant, évêque [de Paris], 6838.


Namur, patrie d’Aliame, 4365. Gui de —, G. 464.

Neele, 876, 988, 1771, 4698 ; G. 237, 291, 411 ; le borc de —, 1005, 1195, 4685. Nesle (Somme, arr. de Péronne).

Nicolai (saint), 2794, 3162. Saint Nicolas, évêque de Myre (Lycie) au ive siècle.

Niors (destrier de), monté par Bernier, 2340. Niort(Deux-Sèvres).

Nivele (la dame que l’on quiert à), 1192. Sainte Gertrude, fille de Pépin de Landen, maire du palais d’Austrasie, fut la première abbesse du couvent de Nivelles (Brabant belge), où elle mourut vers le milieu du viie siècle.

Nivele (Harduin de), 3685.

Noironde (le pré), 1316. Prata Neronis était le nom du lieu où s’élève l’église de Saint-Pierre du Vatican, à Rome. Les mots « cel apostre c’on qiert en pré Noiron ». (3965 ; cf. 4872, 5827, 7337, 8252) désignent saint Pierre.

Normant, 410, 727, 2455, les Normands.


Olivier, le compagnon de Rolant, 3551.

Olivier, otage donné par le roi, 766.

Ollenois, pays, 736, l’Orléanais.

Omer (saint), 6373, saint Omer, évêque de Térouanne, mort vers 667.

Oriant, 2687.

Origni (Orignis au cas sujet), 812, 874, 987, 1233, 1249, 1258, 1291, 1295, 1388, 1393, 1425, 1431, 1461, 1477, 1525, 1771, 1855, 1886, 2015, 2019, 2096, 2196, 2243, 2270, 2311, 2597, 2833, 3059, 3567, 4791, 5459, 8371 ; le comte Ybert d’ —, 5707. Orrigni, 5315 ; Orignis (au régime), 7006. Orreignei, G. 246 ; Oreignei, 285, 298, 341, 400, 595. — L’abbaye, G. 299, où la mère de Bernier était religieuse, G. 304, est appelée « le mostier Saint Vincent ». G. 400 ; mais à tort, puisque cette abbaye bénédictine, fondée vers 854, était consacrée à la Vierge et à sainte Benoîte. (Origny - Sainte - Benoîte, Aisne, arr. de Saint-Quentin, canton de Ribemont).

Orliens, 774. Orléans ( Loiret).

Orqenie (destriers de), 2359, 2364 ; destriers d’Orqanie, 3670, — d’Orquanie, 7842, — d’Orquennie, 8194. — L’expression destrier d’Orcanie se rencontre ailleurs que dans Raoul, notamment au vers 1313 d’Elie de Saint-Gilles. Certains commentateurs ont cru reconnaître sous ce nom les Orcades, îles dont le nom anglais est Orkney ; d’autres inclinent à voir dans Orqanie ou Orqenie une altération du nom Hyrcanie porté dans l’antiquité par plusieurs régions de l’Asie. La première de ces opinions semble plus admissible, du moins en ce qui concerne le nom d’Orcanie donné dans les romans de la Table Ronde au royaume de Loth, beau-frère d’Arthur.

Otrante (les saints d’), 7354. La mention des saints d’Otrante est une simple cheville, si l’on considère que l’unique bienheureux que cette ville de l’Italie méridionale puisse revendiquer comme lui appartenant en propre est un saint, bien peu connu, du nom d’Oronce.

Paris, 826, 952, 1117, 2799, 2854, 3184, 3625, 3869, 5205, 5483, 5532, 6296, 6339, 6408, 6493, 6563, 6743, 6778, 6801, 6842, 7136, 8364 ; G. 39, 88, 123, 165, 166, 764. Jehan de —, 4242 ; Morant, évêque de —, 6838 ; le Grand-Pont de —, 5485 ; le Petit-Pont de —, 5485 ; le mostier Sainte-Croix de —, 6413 ; cheval ferrant de —, 2079, 2517 ; l’or de —, expression prov., 2646.

Pavie (l’or de), expr. proverbiale, 430 ; paile de —, 3660 ; iaume de —, 7817, 7824 ; les sains c’on requiert a —, 1891.

Pepin (le roi), G. 128, 185, 201 et passim, qualifié empereur, 167, 657 ; empereur de France, 682. Le roi de ce nom qui figure dans les Lorrains est désigné comme le fils et le successeur de Charles Martel : c’est donc Pépin le Bref que les auteurs de ce poème avaient en vue.

Perone ou Peronne, 786, 812, 875, 987, 1004, 1194, 5883 ; G. 237, 290, 410. Péronne (Somme). Voyez Gerart, Simon et Ybert de Peronne.

Peronele, 1004, 1194. Ce nom, qui signifie Péronne la Petite et qui s’appliquait sans doute à une sorte de faubourg de Péronne, ne paraît pas autrement connu : il ne figure point, en effet, dans le Dict. top. du dép. de la Somme, de M. J. Garnier, publié par la Société des Antiquaires de Picardie.

Perron ; voyez Pierre.

Perron le preus, compagnon de Bernier, 6587.

Pierefons, 5493. Pierrefonds (Oise, arr. de Compiègne, canton d’Attichi).

Pierelée, 4187, voy. Joifroi.

Pierre (saint), 7347 ; reliques, 761 ; le baron S. —, 1334 ; Piere (saint), 5058, 5500 ; l’apostre c’om a Rome requier, 7407 ; l’apostre c’on quiert el Pret Noiron, 8252.

Pierre ou Perron d’Artois, 3203, 3257, 3363 (Pieres, au cas sujet).

Plaisance (escuz de), 2812. Plaisance (Italie).

Pohier (G. le), 2131 ; appelé le Poihier, 2167, 2266, et le Poier, 2214. Gilemer le —, 3365, 5411. Herchenbaut le —, 6361. L’ethnique Pohier ou Poier paraît désigner originairement au moyen âge les habitants du petit territoire dont Poix (Somme, arr. d’Amiens) était le chef-lieu ; mais, par suite, on paraît l’avoir considéré comme l’appellation des habitants du Ponthieu, comté qui était presque contigu à la terre de Poix. C’est pourquoi, sans doute, Herchembaut de Ponthieu est appelé le Pohier aux 6351, 6889, 7397 et 7481. Cf. l’article Poheri du Glossaire de Du Cange.

Poitiers, 8347. — (Gerart de), G. 612. Poitiers (Vienne).

Pol le martir (saint), 4889. Saint Paul, l’apôtre.

Ponçon ou Pons, otage donnés par le roi, 766, 767.

Ponti, 525, 2184, 2301, 6182 ; Pontiu, 2737, 3729 ; Pontois, 6163 ; Pontif, 6324, 6402, 6479, 6491, 7588. Les sains de —, 996 ; l’onour de —, expression prov., 3525 ; Herchembaut de —, voyez ce nom. Fief d’Herchembaut, 6757, 6843, 7150, 7172. Le Ponthieu, pagus Pontivus des textes de l’époque franque.

Pontif, Pontiu, Pontois. Voyez Ponti.

Pré Noiron. Voyez Noiron (Pré).

Prouvance, 7664. Le Languedoc est compris ici sous le nom générique de Provence ; on sait d’ailleurs que l’extension du nom de Provence à l’ensemble des pays démembrés de la Provincia des Romains est assez fréquente au xiie siècle (Valois, Notitia Galliarum, 458 b).

Puille, 3654, 5277. La Pouille (Apulia), province de l’Italie méridionale.


Rains l’arceveschié, 1465, 1711. Rainz (Richart de), 786. Reims (Marne).

Rancelin l’un des trois fils de Guillaume de Monclin, G. 60, 537.

Raoul de Cambrai, fils de Raoul Taillefer et d’Aalais, 15 et passim, 5455, 8372 ; Raoul de Cambrisis, 83, R. le marchis, 5455, 8372 ; neveu du roi Loeys, 203, 305, 469, 718, 835, 838, etc. ; cousin du roi Loeys, 475 ; neveu de Guerri le sor, 341, 743, 818, etc. ; sénéchal du roi, 523, 973 ; gonfalonnier et sénéchal, 1125 ; tué par Bernier, 3156 ; G. 638. Raolz de Cambrai, fils de Renier, G. 12, 25 et passim.

Raoul de Cambrai, dit Taillefer, père du héros du poème, 6, 7, 19, 68, 82, 974, 2745 ; appelé Taillefer le Hardi, 647, époux d’Aalais, 30 ; enseveli dans l’église de Saint-Geri d’Arras, 33, 38. Voir l’Introduction pp. xvi et suiv.

Raoul, conte de Soissons, 2035. Ce personnage ne pouvait guère figurer dans une rédaction antérieure à celle que nous publions, car le seul comte de Soissons qui ait porté le nom de Raoul, régit le Soissonnais de 1180 à 1237. Il accompagna, en 1195, le roi Philippe-Auguste à la croisade et se distingua au siège d’Acre ; il occupe un rang honorable parmi les trouvères de son temps.

Raymon, fils de Mauvoisin, G. 473. Ce fils du comte de Saint-Gilles est ainsi appelé par l’auteur de Girbert, parce que le nom de Raymond était le plus répandu chez les comtes de Saint-Gilles, autrement dits comtes de Toulouse.

Renier (le duc), père de Clamados, 1493. Ce nom peut bien appartenir au poème primitif, car Renier, duc en Lorraine, qui mourut en 916 et auquel succéda son fils Gilbert (916-939) a pu avoir une fille religieuse à Origny en 943.

Renier, fils de Guerri le Sor, 2408 ; tué par Bernier, 2598-2623.

Renier, comte de Cambrai, fils de Huon et père de Raoul, G. 9, 11, 23, 24, 106, 134 ; appelé Rainier, G. 27.

Retest (Bernart de), 2044, 2974. Sur ce personnage, voir l’Introduction, p. xxxii.

Ribemons, 813, 1812, 3334, 5727, 5852 ; Ribuemons, 6580, 6582, 6705, 6712, 6780, 6796, 7074. Fief d’Ybert, 394. Ribemont (Aisne, chef-lieu de canton dans l’arr. de Saint-Quentin).

Richart d’Aubeville, G. 523.

Richart de Rainz, otage donné par le roi, 786.

Richerin ; voyez Richier.

Richier (saint), 1081, 1359, 1421, 1847, 1938, 2552, 3070, 3788, 4601, 5117, 6243, 6403. S. Richer (Richarius) fonda au viie siècle, diocèse d’Amiens, le monasterium Centulense, qui, plus tard, quitta ce nom pour en prendre un, dérivé de la forme picarde (Saint-Riquier) du nom de son fondateur.

Richier « qi tint la terre vers la val de Rivier », 2055 ; gonfalonier d’Ybert et cousin germain de Bernier, est tué par Raoul de Cambrai, 2716-2731 ; le même que Richerin, 2789.

Richier le viel, otage donné par le roi, 769.

Ricoart de Baupaumes, G. 527.

Rin (le), fleuve, 106, 473, 765.

Rivier (la val de), 2055, 2717. Cette contrée, mentionnée dans plusieurs autres chansons de geste, n’est peut-être pas différente du pagus Ripuarius ou Ribuarius de l’époque franque, lequel représente le pays des Francs Ripuaires, c’est-à-dire le territoire de la civitas Agrippinensium de l’époque romaine, qui correspond à la portion de l’ancien diocèse de Cologne située en deçà du Rhin. « La val de Rivier » serait ainsi la portion de la vallée du Rhin, comprise entre Andernach et Nimègue.

Rocoul, qi tint la terre vers la val de Soisons, neveu d’Ernaut de Doai et cousin de Bernier, 2892, 2897, 2906, 2919, 2932.

Roiche Angliere (Joifroi de), 5056.

Roie, 812, 876, 989, 1005, 1195, 1947, résidence du comte Wedon, fils d’Herbert 1948 et ss. ; 2944, 3389, 3739, 3860, 3903, 4133, 4820, 4847, 5312, 5349, 5883 ; G. 237, 291, 410. Amauri, cel qui de Roie tint le maistre donjon, G. 691. Voyez Herbert et Wedon de Roie, — Roie (Somme, arr. de Montdidier), qui est nommé dans le Raoul au nombre des membres principaux du comté de Vermandois, était encore en 1170 le chef-lieu d’un des domaines comtaux (Gilbert de Mons, apud Monum. germ. hist., XXI, 514). Voyez cependant, au sujet de ce château, l’article consacré à Wedon de Roie.

Rolant, le héros de Roncevaux, 473, 3551. Cf. Sarrasin.

Rovrois [bois], 6410. Rouvrai fut au moins jusqu’à la fin du xve siècle, le nom du bois de Boulogne-sur-Seine ; la première mention qu’on en connaisse est de l’an 717, date à laquelle un diplôme du roi Chilpéric II mentionne la « forestis nostra Roveritum », que est in « pago Parisiaco super fluvium Sigona » (Tardif, Cartons des rois, p. 42 a).

Saine (la), fleuve, 4946, 5120, 6219 ; Sainne, 5174, 6492. La Seine.

Saint Cloot, 6382, 6385, 6408, 6416, 6417. Sain-Cloot, 6325, 6353. Saint-Cloud (Seine-et-Oise, arr. de Versailles, canton de Sèvres).

Saint Denis (le roi de), c’est-à-dire le roi de France, 824, 2518, 2519, 2800, 6445, 6555, 6717, 7137, 8366. Saint-Denise (le roi de), 7220. Saint-Denis (Do de) ; voyez Do.

Saint Geri (le mostier), 30, 159, 1138, 3541. L’abbaye bénédictine de Saint-Geri ( Sanctus - Gaugericus ), à Cambrai.

Saint Germain (l’abé de), à Paris, 5291. Saint-Germain-des-Prés, englobé dans Paris depuis le xviie siècle.

Saint Gile, 6591, 6605, 6621, 6651, 6685, 6710, 6716, 6726, 6750, 6909, 7057, 7061, 7064, 7088, 7131, 7180, 7210, 7599, 7660, 7938, 8007 ; Saint-Gile, 6672, 8096, 8098, 8723. Cri de guerre, 6648. Julien, fils aîné de Bernier, devient comte de Saint-Gilles, 8723, selon la convention faite entre le précédent comte de Saint-Gilles et Bernier (v. 8151-8162). Saint-Gille, fief de Mauvoisin, G. 158. Saint-Gilles (Gard, l’arr. de Nîmes). Au xiie et au xiiie siècle, on désignait vulgairement sous le nom de « comte de Saint-Gilles », le puissant feudataire qui se qualifiait officiellement « comte de Toulouse et duc de Narbonne. »

Saint Jaque (de Compostelle), 8355 ; voyez Compostelle.

Saint Just (Guion de). G. 530. Probablement Saint-Just-en-Chaussée (Oise, chef-lieu de canton dans l’arrond. de Clermont). Toutefois, à la fin du xiie siècle, Saint-Just-en-Chaussée n’était plus au pouvoir d’un seigneur laïque ; c’était le siège d’une des châtellenies de l’évêque de Beauvais (Gilbert de Mons, Mon. germ. hist., XXI, 532).

Saint Nicolai (le borc) [à Chimai ?], 5939.

Saint Quentin (au cas sujet Sains Quentins), 813, 875, 988, 1598, 2035, 2038, 2049, 2058, 2069, 2091, 3507, 3831, 3858, 3907, 4129, 4276, 4357, 4698, 4763, 5495, 5547, 5843, 5980, 5997, 6005, 6073, 6275, 6342, 6502, 8237 ; Sain Quentin, 6292, 6304, 6307, 6320, 6448, 6517, 6543, 6560, 6575, 7086, 7170, 7197, 7510, 7580, 8135, 8158, 8170, 8222, 8329, 8370, 8392, 8399, 8534, 8722. Saint-Quentin, cri de guerre de Bernier, 2469, 3158, 5905, 8237 ; d’Ybert, 2500 ; de Wedon de Roye, 2511 ; de Loeys de Vermandois, 2540 ; de Julien, 8681.

Saint Richiel, ville du fief d’Herchenbaut de Pontif 7072. Saint-Riquier (Somme, arr. d’Abbeville, canton d’Ailly).

Saisnes, 2740. Les Saxons.

Salatré, geôlier des prisons de Corsuble, 7962. Ce nom se retrouve en plusieurs autres chansons de geste, notamment dans Elie de Saint-Gilles, appliqué à des Sarrazins.

Salomon, le roi des Juifs, 6206.

Sanson, otage donné par le roi, 770, 865.

Sanson (le duc), G. 156, 476.

Sanson, allié des fils d’Herbert, 2944.

Sanson, tué par Louis de Vermandois, 3351.

Sarrasin (le) que Rolant tua sur les bords du Rhin, 472, allusion à un épisode de l’ancien poème de la guerre contre les Saxons de Guitalion qui nous a été conservé par la Karlamagnus-Saga ; voy. G. Paris, Bibl. de l’École des chartes, 6e série, I, 31 et 33. Sarrasins, 6726, 6902, 7033, 7048, 7056, 7075, 7601, 7628, 8100, 8250.

Savari, neveu de Bernier, 6586, 6668, 6675, 6685, 6697, 6724, 6752, 7073, 7125, 7151, 7162, 7170, 7217, 7563, 7567, 7572, 7578, 7635, 7652, 7655, 7718, et passim jusqu’à la fin ; Savarit, 6707, 8104, tué par Gautier de Cambrai, 8657-8658.

Savari de Verone, otage donné par le roi, 787.

Senlis, 756, 5529 ; Senliz, 3203 ; Cenlis, 3450 ; voyez Gerars li meschins et Henri. Senlis (Oise). Le pays dont Senlis était le chef-lieu est appelé Cellentois, v. 745. Voir, plus loin, l’art. Tellentois.

Sens, en Bourgoingne, 7658 (Sens, Yonne).

Simon (saint), 620, 923, 1057, 1661, 1973, 3948, 3978, 4860.

Simon, parent de Raoul de Cambrai, tué par Wedon de Roye, 2506.

Simon de Perone, otage donné par le roi, 786.

Simon, abbé d’une abbaye voisine d’Abbeville, 7318.

Soisons, 774, 5895, 5983 ; Soissons, 5892, 6017 ; Raoul, comte de —, 2036 ; la val de —, 2891 ; l’or de —, 8234. Soissons (Aisne).

Surie, mul de —, 6701 ; mulet de —, 8192. La Syrie.

Symon ; voyez Simon.


Taillefer. Voyez Raoul de Cambrai, dit Taillefer.

Tellentois, pays, 745. C’est à tort que nous avons corrigé la leçon Cellentois du ms. en Tellentois, supposant que ce dernier mot désignait le pagus ou comté de Tallende, à peu de distance au sud de Clermont-Ferrand, ordinairement appelé pagus ou comitatus Telamitensis, dans les chartes de l’époque carolingienne. Cellentois ou mieux Sellentois semble avoir été une variante de Senletois qui désigne le pays dont Senlis (Oise) était le chef-lieu. Voyez le Livre des métiers (2e partie, titre II, § 52 ; p. 238, de l’édition Lespinasse et Bonnardot), où la voie romaine qui, de Paris, se dirigeait vers le nord, est désignée sous le nom de chemin Sellentois.

Temple (le), [à Jérusalem], 3428.

Tervagant, divinité sarrasine, 8054.

Theriet de l’Ausnoi, G. 157.

Thiebaut, baron cambrésien, 48.

Thionet, peut-être le même que Thiorin l’Alemant, G. 508.

Thyorins, fils d’Horri l’Alemant, G. 431, 572, 574. Voyez Thionet.

Tieraisse, 2030, la Thiérache, région forestière qui formait la partie septentrionale du diocèse de Laon.

Tieri, sénéchal du comte Wedon de Roye, 1991.

Tiois, 725. Les Allemands, au sens moderne du mot.

Toumas (saint) 1379. Saint Thomas l’apôtre.

Troies, 755 ; voyez Henri de Troies. Troies (Aube).

Tudele, l’or de —, expr. prov., 1014 ; l’onnor de —, expr. prov., 3497, 3687 ; Galeran de —, 1177 ; l’amirant de —, 1767. Tudela (Espagne, roy. de Navarre).

Turcs, 6654 ; Turs, 6910, 7113, 8086. Les Turcs.


Ugon, fils de la tante de Bernier, tué par Guerri, 3281, 3285, 3305.


Vermendois, comté, 734, 795, 811, 840, 1210, 1221, 2086, 2800, 3388, 3465, 3851, 4165, 5376, 5398, 5504, 5511, 5536, 5547 ; ses dépendances, 811-813, 784-876, 987-989, 1004-1005 ; les pers de Vermendois, 2457. Le Vermandois, comté dont Saint-Quentin, l’ancienne civitas Veromandis, était le chef-lieu.

Verone ; voy. Savari de Verone. Vérone (Italie).

Vincent (saint), 7509. Saint Vincent de Saragosse dont les reliques furent apportées en France par le roi Childebert Ier.


Wedon ; voyez Eudon.

Wedon de Borbone, qui tenait toute la Bourgogne, otage donné par le roi, 788.

Wedon de Roie (le comte), l’un des fils d’Herbert de Vermandois, 1965-2028, 2066, 2102, 2503, 2944, 3345, 3389, 3739, 3860, 3903, 4133, 4789, 4820, 4847, 5312, 5349, 5388. Nous avons dit (Introd., p. xxxi) que ce personnage était le même qu’Eudes, fils aîné du fameux Herbert II, comte de Vermandois. Eudes fut mêlé aux événements de son temps dès le commencement de l’année 927 : Herbert demandait alors pour ce jeune homme le comté de Laon, vacant par la mort de Roger, beau-père de Raoul de Goui ; le roi Raoul refusa, mais, l’année suivante, il donnait à Eudes le Viennois sur lequel il n’avait que des prétentions, de sorte que l’aîné des fils de Herbert ne fut point réellement pourvu. Cependant, du vivant de son père, on le voit tenant le château de Ham en Vermandois (933) et en 938 le roi Louis IV lui confia la garde de Laon. Lors du partage de la succession paternelle (943), il paraît avoir eu le comté d’Amiens que Herbert possédait dès 932, mais Amiens lui fut enlevé en 944 par les gens du roi et Louis d’Outremer donna cette ville au comte Herlouin de Ponthieu (Annales Flodoardi). Le nom d’Eudes de Roye que lui attribue notre chanson n’est point en désaccord avec l’histoire, car le château de Roye qui appartenait à Herbert (ibid., anno 933) faisait partie du pagus ou comitatus Ambianensis et dut échoir à Eudes dont il fut l’un des domaines les plus importants après la perte d’Amiens.

Wivien d’Anjou, fils d’Ysangrin, G. 132.


Ybert de Ribemont, 378, 394, 1657, 1842 ; le comte Y., 1332, 1688, 1813, 1825 ; Y. conte palasin, 1599 ; Ibers, 1866, 2956, passim ; le comte Y. qui tenoit Vermandois, 3388 ; comte Ybert d’Origni, 5707 ; Ybert de Peronne, 5876. Sur ce personnage, voir l’introduction, pp. xxv-ix.

Ylaire (saint), 1023, 2639. Probablement saint Hilaire, évêque de Poitiers, mort en 309.

Ymbert ; voy. Hymbert.

Ysangrin le paumier, comte d’Anjou, G. 130, 168, 188, 199.

Ysoret, prévôt du roi Corsuble, 7978. Dans plusieurs autres chansons de geste, notamment dans le Moniage Guillaume le nom d’Ysoré est porté comme ici par des Sarrasins.

Ysorez, hôte de Gautier de Cambrai, 4328.

  1. Les renvois précédés de la lettre G se rapportent au fragment de Girbert de Metz, pp. 297 et suiv.