Répertoire historique de l’administration coréenne


Maurice Courant



Répertoire
historique
de
l’Administration Coréenne.




Préface


Résidant à Seoul depuis plus d’une année, j’ai voulu comprendre la vie, étudier quelques points de l’histoire du peuple, au milieu duquel je me trouve : dans les documents officiels comme dans les conversations, dans les inscriptions et dans les livres, j’ai rencontré la trace d’un état social, l’indication d’une administration qui sont particuliers au pays de Corée et sur lesquels aucun ouvrage européen ne jette une lumière suffisante. J’ai donc essayé de m’éclairer par les ouvrages indigènes : les chapitres qui suivent, sont le résultat de mes recherches.

Je me suis proposé d’abord de donner une liste, aussi détaillée et étendue que possible, des ressorts du gouvernement, avec de brèves indications sur les mouvements dont ils sont animés : mais l’administration, qui veille au fonctionnement d’une société vivante, exprime, pour une certaine part, les besoins de cette société et réagit sur l’organisme d’où elle est sortie, en le faisant prendre conscience de ses aspirations, soit qu’elle les refoule, soit qu’elle les satisfasse d’une manière plus ou moins adéquate : je n’ai donc pu me borner au répertoire des organes du gouvernement coréen et, pour en faire voir le jeu, j’ai cherché à montrer la matière administrée à côté de la machine qui administre. Et, non content d’assister à la marche présente de ces rouages, il m’a fallu, pour en expliquer les figures et l’agencement, rechercher ce qu’étaient les anciens rouages dont ils ont pris la place au cours des temps.

Ce qui attire, avant tout, le regard en Corée, c’est l’imitation de la Chine : langue officielle, style de la correspondance, formes littéraires, systèmes philosophiques, rites, costumes de cour, titres et fonctions, partout c’est la Chine, soit celle des Ming, soit celle des Song, ou des Tang [T’ang], ou d’époques plus reculées encore : et le coréen se fait gloire d’être un copiste fidèle. Tous ces usages d’époques différentes, conservés ensemble et mis sur un même plan, nous font voir sans tarder que c’est seulement une copie que nous avons sous les yeux, une copie qui a subi de nombreuses retouches. Sous la dynastie actuelle, les idées chinoises ont pénétré bien avant dans l’esprit de la nation ; à la fin de la dynastie précédente déjà, le fond coréen se montre plus à découvert ; si nous remontons plus loin, jusqu’au XIe siècle, l’influence de la Chine existe dans les mots, dans les formes, mais à peine dans la réalité des choses ; et plus haut encore, avant le VIe siècle, les faits que nous savons, sont purement coréens, sans aucune empreinte étrangère. Mais Aujourd’hui même, sous le vernis qui le recouvre, le caractère indigène perce en plus d’un endroit : si le Coréen néglige son style, il y introduit aussitôt des tournures qui n’ont rien de chinois, et, dès qu’il cesse de veiller sur son attitude, il redevient lui-même.

La nature de la Corée a un charme pénétrant : une côte profondément découpée, semée d’îles verdoyantes ; un sol très accidenté, sans plaine où l’œil s’égare, sans grandes montagnes, mais où les plus petites collines se parent de je ne sais quelle majesté mêlée de grâce ; de larges fleuves au cours rapide, partout des vallons frais et des eaux claires ; une végétation très variée, assombrie par les conifères, mais égayée par la quantité des fleurs ; très vigoureuse, elle s’épanouit à l’automne en un luxe de frondaisons folles où s’épuise la gamme des ors et des roux ; et enfin une lumière pure, ambrée, sans nulle sécheresse, qui baigne les verdures et les rochers, accuse ou noie les détails et fait du même site un paysage nouveau à chaque heure du jour. Le climat est en général très doux : mais les éléments ont une violence étrange pour un pays de zone tempérée ; parfois le vent ou la pluie font rage, brisent, transpercent, inondent ; et les changements de température se suivent avec une rapidité faite pour déconcerter. Il y a beaucoup d’harmonie entre la nature de la Corée et le caractère des habitants : artiste d’instinct, le Coréen a un profond sentiment de la couleur, de la ligne ornementale, de la perspective même, comme on le peut voir dans ses dessins, ses broderies, ses motifs de plafonds, ses ferrures pour meubles, ses vases de laiton : il est passionné, violent, tout soumis à son idée ; mais son idée ne dure qu’un temps fort court, la volonté lui manque pour la tenir et un autre caprice le remplace bientôt ; aussi, pour tout ce qui demande préparation et continuité d’action, est-il de beaucoup inférieur aux peuples voisins ; sa violence est brève et d’habitude, il est facile à conduire. Il aime les idées plus que les actes, et les paroles plus que les idées ; très capable de spéculation philosophique, il s’est presque toujours égaré dans les discussions de mots ; mais souvent il s’est épris de ses mots ou de ses théories et leur a sacrifié sa position, sa liberté, sa vie : le confucianisme a eu des sectes en Corée, des persécutions et des martyrs.

Si par caractère le Coréen n’est pas bien armé pour la vie pratique, les circonstances aussi lui ont été fort contraires : le sol est trop montagneux pour être riche ; l’homme est sobre, est faible devant les éléments destructeurs : il travaille peu. Le pays est coupé en une multitude de petites vallées qui communiquent difficilement ; les fleuves torrentueux ne servent pas de route, mais séparent les riverains ; l’état naturel de la Corée, c’est, semble t-il, d’être divisé en principautés ou en tribus et il en a été longtemps ainsi ; les annales, jusqu’au VIIIe siècle sont remplies des luttes de ces petits États. Le commerce a donc été presque impossible, et est encore très difficile. Si loin que l’on remonte dans l’histoire coréenne, on trouve une noblesse : territoriale, féodale, pourrait on dire, dans le pays de Silla [Sin ra], où le Roi n’était d’abord que le premier des chefs de tribus, elle a lentement changé de caractère : Le pouvoir royal a peu à peu maîtrisé ceux qui l’avaient mis à leur tête, et s’est appuyé pour cette œuvre sur les idées confucianistes : mais, encore sous la dynastie de Koryŏ [Korye], les résistances ont été vives et ont pris la forme d’empiétement des mandarins, surtout des mandarins militaires, sur l’autorité du Roi ; d’ailleurs les idées chinoises d’absolutisme portent avec elles leur correctif, et ces mêmes principes confucianistes ont, principalement depuis cinq cents ans, constitué une classe de lettrés nobles, héritiers de l’ancienne noblesse et dont l’opposition a plus d’une fois triomphé de la royauté. Les privilèges des nobles sont encore énormes : un noble est un être d’essence supérieure, qui ne peut sans déroger exercer aucun métier, qui a tout pouvoir sur le peuple et qui abuse de ses droits. L’existence de cette classe a encore eu, indirectement, un effet fâcheux sur la formation de la société coréenne : les plus élevés parmi le peuple, se sentant méprisés, ont voulu avoir quelqu’un à mépriser, et ceux-là ont méprisé ceux qui étaient au-dessous : si bien que la Corée donne le spectacle d’une hiérarchie de castes, séparées par des barrières à peu près infranchissables et dont chacune ne songe qu’à user de servilités envers les supérieurs et de tyrannie envers les inférieurs. Sûr de ne pas conserver le fruit de son travail, parqué dans des corporations sans nombre, enchaîné par des lois somptuaires minutieuses, l’homme du peuple n’a, à proprement parler, ni industrie ni commerce, il vit surtout de paresse : et on peut le voir du matin au soir accroupi devant sa porte, fumant sa longue pie de bambou et causant avec ses voisins. Les habitants des deux provinces de P’yŏngan [Hpyeng an] et de Kyŏngsang [Kyeng sang] qui correspondent aux anciens royaumes de Koguryŏ [Ko kou rye] et de Silla [Sin ra] sont plus actifs et plus industrieux : cette différence de caractère et quelques coutumes spéciales qui existent encore, indiquent peut-être une origine ethnographique différente, à laquelle l’histoire ne contredirait pas.

Enfin la situation de la Corée entre la Chine et la Japon a été funeste au libre développement du génie de la race : l’histoire de la péninsule est celle d’une longue guerre et pour ne remonter que jusqu’au VIIe siècle, le pays a été depuis lors ravagé, soumis, bouleversé par les Tang [T’ang], par les Mongols, par les Japonais, et par les Mantchous : les Rois, pour détourner les orages, se sont faits petits, ont fait passer leur contrée pour pauvre et ont interdit tous rapports avec les étrangers. Il y a quinze ans seulement qu’une politique nouvelle a été adoptée.

Les considérations qui précèdent, m’ont imposé le plan que j’ai suivi : l’étude de la société coréenne remplit les chapitres XIV à XXII, le gouvernement fait l’objet des treize premiers chapitres, les chapitres I, II et III étant consacrés à la Cour, le chapitre IV à l’administration générale, les chapitres V à X aux ministères et bureaux spéciaux divisés en six séries, les chapitres XI et XII à l’administration locale et le chapitre XIII à l’organisation militaire. Dans la seconde partie, les chapitres XIV, XV et XVII à XX étudient les divisions hiérarchiques du peuple coréen, le chapitre XVI s’occupant des anciennes relations officielles avec la Chine et le Japon, relations qui avaient lieu par l’intermédiaire d’une classe spéciale, la classe des interprètes ; enfin les chapitres XXI et XXII traitent de l’organisation religieuse. Dans chaque chapitre et chaque subdivision de chapitre , j’ai disposé les faits suivant l’ordre chronologique : il sera facile, de la sorte, de voir l’introduction et le développement des idées chinoises.

Pour l’orthographe des mots coréens, j’ai suivi la transcription adoptée par les Missionnaires des Missions Etrangères dans leurs beaux ouvrages sur la langue ; Pour les caractères chinois seulement, dont la prononciation coréenne est souvent jugée incorrecte par les coréens eux mêmes, je me suis efforcé de donner une transcription plus régulière en me servant du dictionnaire chinois coréen intitulé Chŏnun okp’yŏn [Tjyen oun ok hpyen], 全韻玉篇 전운옥편 (2 vol. in 4). Quant à la notation de l’aspiration, je l’ai maintenue sous la même forme que les Missionnaires de Corée lui ont donnée (h, hk, tch, ht, hp), quoique l’on fasse remarquer avec raison que l’aspiration coréenne suit la consonne et ne la précède pas : mais cette question m’a semblé secondaire dans une étude surtout historique et je n’ai pas cru devoir rompre avec le système en usage.

Je n’ai pas traduit littéralement les noms des administrations ni les titres des fonctionnaires, le mot-à-mot de pareilles expressions serait à peu près intelligible ; j’ai essayé de ne pas parler chinois en français et, malgré mes efforts, les termes qui ne sont pas réellement traduits, sont encore nombreux. J’ai, en général, donné des équivalents que j’ai empruntés à l’administration française, moderne ou ancienne, et, en cas de besoin, à l’administration romaine : il m’est arrivé même, dans quelques cas, d’en être réduit à imaginer des expressions. Je me suis toujours attaché à rendre plus l’idée de l’institution que le sens même des caractères : comme d’ailleurs ceux-ci accompagnent toujours la traduction française, ils serviront à corriger ce que cette dernière aurait de trop libre.

Les livres dont je me suis servis, sont les suivants :

文獻通考, Wenxian tongkao [Wen hien t’ong k’ao], Examen des Archives ; ouvrage chinois de Ma Duanlin [Ma Twan lin], 馬端臨 [1254-1325] ; cet ouvrage a été assez étudié et la valeur en est assez appréciée pour que je n’ai pas à en parler ici ; j’aurais aimé consulter l’excellente traduction avec commentaires que m. le Marquis d’Hervey de Saint-Denys a publiée des livres relatifs à la Corée ; mais je ne l’avais pas à ma disposition, et j’ai dû me contenter du texte chinois.

Tous les ouvrages qui suivent ont été composés en langue chinoise, par des Coréens :

三國史記 삼국사기, Samguk sagi [Sam kouk să keui], Mémoires historiques des Trois Royaumes (Silla [Sin ra], Koguryŏ [Ko kou rye], Paekche [Păik tjyei]) ; 10 vol. in 4 ; édition qui semble être une réimpression d’une édition de 1393-1394. L’édition de 1393-1394 avait été donnée d’après une copie manuscrite. Cet ouvrage a été composé par ordre royal ; l’auteur, Kim Pusik [Kim Pou sik], 金富軾 김부식, vivait à la fin du XIe siècle.

大東韻玉 대동운옥, Taedong unok [Tai tong oun ok], Dictionnaire encyclopédique coréen, rangé par rimes : ouvrage composé à la fin du XVIe siècle par Kwŏn Munhae [Kouen Moun Hăi], 權文海 권문해, Président du Conseil privé (20 vol. in folio).

文獻備考 문헌비고, Munhŏn pigo [Moun hen pi ko], Examen des Archives, composé par ordre royal : une commission de hauts fonctionnaires rédigea cet ouvrage qui fut imprimé en 1770 (40 vol. in 4).

紀年兒覽 긴연아람, Kinyŏn aram [Keui nyen ă ram], Abrégé des Annales, ouvrage manuscrit par Yi Manun [Ri Man oun], 李萬運 이만운, 1778 (6 vol. in 4).

銀臺便攷 은대변고, Ŭndae pyŏn’go [Eun tăi pyen ko], Examen des affaires du Conseil privé, ouvrage manuscrit renfermant les principes et les précédents ; on peut fixer la date de composition entre 1837 et 1844 (10 vol. grand in 8 carré).

大典會通 대전회통, Taejŏn hoet’ong [Tai tyen hoi htong], Collection des Statuts fondamentaux, ouvrage imprimé par ordre royal en 1865 (5 vol. in folio).

六典條例 육전조례, Yukchŏn chorye [Ryouk tyen tyo ryei], Réglements relatifs aux Statuts, ouvrage imprimé par ordre royal en 1866 (10 vol. in 4).

璿源譜略 선원보략, Sŏnwŏn poryak [Syen ouen po ryak], Abrégé des Listes généalogiques de la Maison Royale, imprimé par ordre royal en 1883 (8 vol. in folio).

通文館志 통문관지, T’ongmun kwanji [Htong moun koan tji], Histoire de la Cour des Interprètes, composée sous la direction de l’Interprète Kim Kyŏngmun, 金慶門 김명문, en 1720, ouvrage officiel (édition complétée, 6 vol. in folio, 1889).

Le témoignage de Ma Duanlin [Ma Twan lin] est d’un grand poids, puisque cet auteur a puisé aux sources chinoises et à des documents officiels ou privés, contemporains en général des faits rapportés : mais, totalement étranger à la Corée, il ne donne que des renseignements incomplets et qui ne sont pas exempts d’inexactitudes.

Les Mémoires historiques des Trois Royaumes sont dus à un haut fonctionnaire coréen qui vivait cent cinquante ans après les derniers événements qu’il relate, plus de mille ans après l’origine des trois Royaumes : à cette époque, la culture chinoise était déjà implantée en Corée, on méprisait fort les barbares des anciens âges, les vieux dialectes avaient laissé seulement quelques traces dans les noms d’hommes et de lieux et dans les titres, et ils n’étaient plus compris, toutes circonstances défavorables à la composition d’une histoire exacte et impartiale. Néanmoins cet ouvrage est encore précieux comme tableau d’ensemble et comme richesse de détails ; Kim Pusik [Kim Pou sik] a lu et cite des documents coréens rédigés en chinois, documents Aujourd’hui disparus et dont la valeur ne semble pas contestable pour les périodes contemporaines ; mais ces documents ne sauraient avoir été antérieurs au IVe siècle et il y a bien des chances pour qu’ils aient été postérieurs : l’écriture chinoise en effet, a été introduite au IIIe siècle dans le nord et l’ouest de la péninsule, puisque c’est un lettré du Paekche [Păik tjyei] qui enseigna les caractères aux Japonais pendant la période 270-312 ; la langue chinoise était connue dans le Silla [Sin ra] en 650, et vraisemblablement dès 528 par l’intermédiaire des bonzes ; mais elle ne s’est répandue que lentement et c’est seulement au VIIIe siècle que l’usage paraît s’en être généralisé. Les sources écrites des Mémoires historiques ne sauraient donc être plus anciennes que le IVe siècle pour le Paekche [Păik tjyei] et le Koguryŏ [Ko kou rye], que le VIe siècle pour le Silla [Sin ra] ; avant ces deux époques, que Ma Duanlin [Ma Twan lin] nous permet d’indiquer, il n’y a que des traditions, et elles sont souvent fabuleuses ; à partir de là et jusqu’au Xe siècle où s’arrêtent les Mémoires, les faits semblent mieux établis, ils sont du moins plus détaillés et plus vraisemblables.

L’Examen des Archives coréennes et toutes les autres œuvres historiques postérieures à celle de Kim Pusik [Kim Pou sik], s’appuient, pour les temps anciens, sur les histoires chinoises et sur les Mémoires historiques, auxquels il faut joindre les Antiquités des Trois Royaumes, Samguk yusa [Sam kouk you să], 三國遺事 삼국유사, dues à deux bonzes de la dynastie de Koryŏ [Korye] et que les auteurs coréens accusent de nombreuses erreurs. Pour l’histoire de la dynastie de Koryŏ [Korye] et de La dynastie actuelle, les documents contemporains des faits ont été mis en ordre et résumés dans l’Examen des Archives qui est composé avec beaucoup de soin et de sincérité ; j’ai eu souvent aussi l’occasion de constater l’exactitude des assertions qui se trouvent dans l’Abrégé des Annales et dans le Dictionnaire encyclopédique. Quant à l’Histoire de la Cour des Interprètes, à l’Abrégé des Listes généalogiques, à l’Examen des affaires du Conseil privé et aux deux ouvrages sur les Statuts, ce sont des publications officielles ou semi-officielles, précieuses pour l’abondance et la clarté des renseignements : en particulier, la Collection des Statuts fondamentaux, grâce à la disposition typographique, donne, en même temps que la législation de 1865, celles de 1469, de 1744 et de 1785.

Dans tous ces ouvrages, les dates sont indiquées pour chaque règne par le nom du Roi, avec le numéro d’ordre ou avec les caractères cycliques de l’année : les caractères cycliques ne laissent place à aucun doute ; le numéro d’ordre de l’année est moins clair, parce que les Coréens comptent pour première année d’un règne soit l’année même de l’avènement, soit l’année suivante : il peut ainsi y avoir une erreur d’une année dans la date européenne correspondante. Les premières années des règnes sont fixées par rapport à la chronologie chinoise : je me suis servi pour celle-ci des tableaux donnés par le Chinese Reader’s Manual de Mayers.

L’ouvrage le plus récent qui traite de l’administration en général (Règlements relatifs aux Six Statuts) étant de 1866, j’ai négligé dans les vingt-deux premiers chapitres les faits postérieurs à cette date, à l’exception de quelques-uns d’entre eux, d’une importance secondaire et qui ont trouvé naturellement place à la suite de l’exposé. J’ai réuni dans un vingt-troisième chapitre toutes les réformes importantes survenues depuis lors (1866-1891) : j’en dois connaissance presque uniquement à des renseignements oraux recueillis à droite et à gauche et qui, surtout pour la fixation des dates, peuvent être soupçonnés d’inexactitude.

Je suis persuadé que la présente étude contient et des erreurs et des omissions : du moins puis-je dire que je n’ai laissé de côté aucun document qui soit venu à ma connaissance, ni négligé aucun moyen d’information qui ait été en mon pouvoir.

Je ne dois pas manquer de mentionner ici le nom de m. Yi Inyŏng [Ri In yeng], 李寅榮 이인영, Interprète Coréen du Commissariat de France, qui a été, pour tout ce travail, mon collaborateur patient, perspicace et consciencieux.

Maurice Courant

Seoul, le 24 décembre 1891

CHAPITRE Ier

La Maison Royale

1

王 왕, Wang [Oang], le Roi ; désignations ordinaires Taejŏn [Tai tyen], 大殿 대전 , Chŏnha [Tyen ha], 殿下 전하 , Chusang chŏnha [Tjyou syang tyen ha], 主上殿下 주상전하 , équivalent à Sa Majesté ; Sang [Syang], 上 상 , Sŏngsang [Syengsyang], 聖上 성상 , Tangjŏ [Tang tjye], 當寧 당저 ; désignation employée par les gens du Palais en s’adressant au Roi : Sanggam malluha (manura) [Syang kam manora], 上監抹樓下 상감말루하 (마누라) ; désignation employée dans la conversation Nara nim, 國主 국주 .

– Le titre de Wang [Oang] a été pris par les Rois de Silla [Sin ra] 1 à partir de 503 ; les Rois de Koguryŏ [Ko kou rye] le reçurent de la Chine en l’an 32 de notre ère ; les Rois de Paekche [Păik tjyei] étaient appelés Ŏnaha [E ra ha], 於羅瑕 어나하 , et Kŏn’giljiha [Ken kil tji ha], 鞬吉支夏 건길지하 (Ma Duanlin [Ma Twan lin], Examen des Archives, liv. 324)

2

上王 상왕, Sangwang [Syangoang], titre d’un Roi qui a abdiqué . Trois rois de la dynatie actuelle ont porté ce titre T’aejo [Htai tjo], 太祖 태조 , de 1398 à 1400, Chŏngjong [Tyeng tjong], 定宗 정종 , de 1400 à sa mort (1419), T’aejong [Htai tjong], 太宗 태종 , de 1418 à sa mort (1422).

3

太上王 태상왕, T’aesangwang [Htai syang oang], titre plus élevé que le précédent, porté par un Roi qui a abdiqué . Ce titre a été celui de deux Rois de la dynastie : T’aejo [Htai tjo], 太祖 태조, de 1400 à sa mort (1408), Tanjong [Tan tjong], 端宗 단종, de 1455 à 1457, époque où il fut dégradé par son successeur et réduit au titre de prince de Nosan [Ro san], 魯山君 노산군 .

4

大王 대왕, Taewang [Tai oang], titre d'un Roi après sa mort.

5

聖祖皇姑 성조황고, Sŏngjo hwanggo [Syeng tjo hoang ko], titre porté par la Reine de Silla [Sin ra] , Sŏndŏk [Syen tek], 善德女主 선덕여주 (632-647).

6

王妃 왕비, Wangbi [Oang pi], la Reine ; désignations ordinaires : Chunggung chŏn [Tjyoung koung tyen], 中宮殿 중궁전, Naejŏn [năi tyen], 內殿 내전 , Konjŏn [Kon tyen], 壼殿 곤전 , Konsŏng [Kon syeng], 坤聖 곤성 , Chungjŏn malluha (manura) [Tjyoung tyen manora], 中殿抹樓下 중전 말루하 (마누라) ; la Reine est appelée Piju [Pi tjyou], 妃主 비주 . – Le titre de Wangbi [Oang pi] semble avoir été donné pour la première fois à la Reine Sim, 沈氏 심씨, femme de Sejong [Syei tjong], 世宗 세종 , en 1432 ; auparavant les Reines portaient le titre de Pi, 妃 비, précédé d’un nom honorifique . le royaume de Paekche [Păik tjyei], la Reine était appelée Ŏnŭngha [E reung ha] 於陵瑕 어릉하 (Ma Duanlin [Ma Twan lin], Examen des Archives,liv. 324) .

7

大妃 대비, Taebi [Tai pi], la Reine douairière ; désignation ordinaire : Taebijŏn [Tai pi tyen] . Ce titre a été porté par la Reine Hong, 洪氏 홍씨 , veuve de Hŏnjong [Hen tjong], 憲宗 헌종 , de 1849 à 1857, et par la Reine Kim, 金氏 김씨 , veuve de Ch’ŏljong [Tchyel tjong], 哲宗 철종 , de 1863 à sa mort(1878);

8

王大妃 왕대비, Wangtaebi [Oang tai pi], la Reine douairière, titre plus élevé que le précédent; désignations ordinaires  : Wang taebijŏn [Oang taipi tyen], 王大妃殿 왕대비전 chajŏn [tjă tyen], 慈殿 chasŏng [tjă syeng], 慈聖, 자성 Wang taebi malluha (manura) [Oang tai pi manora], 王大妃抹樓下 왕대비말루하 (마누라) . Ce titre a été porté par la Reine Song, 宋氏 송씨 , femme de Tanjong [Tan tjong] 端宗 단종, quand celui-ci était T’aesangwang [Htai syang oang] (n° 3). La Reine Kim, 金氏 김씨 , veuve de Yŏngjong [Yeng tjong], 英宗 영종 , en 1776 ; la Reine Kim, 金氏 김씨 , veuve de Chŏngjong [Tjyeng tjong] 正宗 정종, en 1800 ; la Reine Kim, 金氏 김씨 , veuve de Sunjo [Syountjo], 純祖 순조, en 1834; la Reine Cho[Tjyo], 趙氏 조씨 , veuve de Ikchong [Iktjong], 翼宗 익종 , de 1834 à 1857  ; la Reine Hong, 洪氏 홍씨 , veuve de Hŏnjong [Hen tjong], 憲宗 헌종, à partir de 1857, ont porté ou portent ce titre.

9

大王大妃 대왕대비, Taewang taebi [Tai oang tai pi], la Reine douairière, titre plus élevé que les deux précédents ; désignations ordinaires  : Taewang taebijŏn [Tai oang tai pi tyen], 大王大妃殿 대왕대비전 , Chajŏn [tjă tyen], 慈殿 , Chasŏng [tjă syeng], 慈聖 자성 , Tongjo [Tong tjyo] 東朝 동조 , etc. Titre porté de 1800 à 1805, date de sa mort, par la Reine Kim, 金氏 김씨, veuve de Yŏngjong [Yeng tjong], 英宗 영종 ; de 1834 à 1857, date de sa mort, par la Reine Kim, 金氏 김씨, veuve de Sunjo [Syoun tjo], 純祖 순조, et de 1857 à 1890, date de sa mort, par la Reine Cho [Tjyo], 趙氏 조씨, veuve de Ikchong [Ik tjong], 翼宗 익종.

10

Lorsqu’une Reine douairière exerce la régence, on dit qu'elle « administre derrière le rideau », suryŏm ch’ŏngjŏng [syou ryem htyeng tjyeng], 垂簾 聽政 수렴청정, parce que les ministres ne sont pas autorisés à voir son visage.

11

王後 왕후, Wanghu [Oang hou], titre d’une Reine après sa mort . Ce titre paraît avoir été employé pour la première fois pour la Reine Kwŏn [Kouen], 權氏 권씨 , dont Munjong [Moun tjong], 文宗 문종 , était veuf en montant sur le trône (1450).

12

大嬪 대빈, Taebin [Tai pin], princesse Epouse titre donné par le roi Sukchong [Syouk tjong], 肅宗 숙종 (1674-1720) à sa favorite Chang [Tjyang], Princesse de Oksan [Ok san], 玉山府大嬪張氏 옥산부대빈장씨.



13

Au commencement de la dynastie de Koryŏ [Korye], il n’y avait pas de hiérarchie fixée pour les Dames du Palais  ; à celles que le Roi distinguait, il donnait le titre de Dame de telle Cour Mowŏn puin [Mou ouen pouin], 某院夫人 모원부인 , ou

Dame de tel Palais Mogung puin [Mou koung pou in], 某宮夫人 모궁부인 . Hyŏnjong [Hyen tjong], 顯宗 현종 (1009-1031) fixa pour les Servantes les titres de :

14

尙宮 상궁, Sanggung [Syang koung], Camérière ;

尙寢 상침, Sangch’im [Syang tchim], Cubiculaire ;

尙食 상식, Sangsik [Syang sik], Maîtresse d’hôtel  ;

尙針 상침, Sangch’im [Syang tchim], Couturière ; et pour les Dames ceux de :

15

貴妃 귀비, Kwibi [Koui pi], Dame du 1er rang ;

淑妃 숙비, Sukpi [Syouk pi], Dame du 2e rang .

16

Chŏngjong [Tjyeng tjong], 靖宗 정종 (1034-1046) employa les titres de :

院主 원주, Wŏnju [Ouen tjyou], 宮主 궁주, Kungju [Koung tjyou] , princesse  ;

院妃 원비, Wŏnbi [Ouen pi], Dame .

17

Munjong [Moun tjong], 文宗 문종 (1046-1083) garda les titres fixés par Hyŏnjong [Hyen tjong] et y ajouta  :

德妃 덕비, Tŏkpi [Tek pi], Dame du 3e rang ;

賢妃 현비, Hyŏnbi [Hyen pi], Dame du 4e rang . La dynastie Yi [Ri] 2 a adopté la hiérarchie ci-dessous

18

嬪 빈, Pin, Dame du Palais (concubine royale) du 1er rang ; 1a . Celles que le Roi favorise spécialement, reçoivent un nom honorifique en un caractère suivi du titre de Pin ;

par une faveur plus grande encore, le Roi donne un nom en deux caractères suivis du titre de Kung [Koung], 宮 궁 . 貴人 귀인, Kwiin [Koui in], Dame du Palais du 2e rang ; 1b ; [1]

昭義 소의, Soŭi [Syo eui], Dame du Palais du 3e rang ; 2a  ;

淑義 숙의, Sugŭi [Syouk eui], Dame du Palais du 4e rang ; 2b  ; 昭容 소용 Soyong [Syo yong], Dame du Palais du 5e rang ; 3a  ;

淑容 숙용, Sugyong [Syouk yong], Dame du Palais du 6e rang ; 3b  ;

昭媛 소원, Sowŏn [Syo ouen], Dame du Palais du 7e rang ; 4a  ;

淑媛 숙원, Sugwŏn [Syouk ouen], Dame du Palais du 8e rang ; 4b  ;

19

尙宮 상궁, Sanggung [Syang koung], Servante du Palais du 1er rang ; 5a ; (Camérière)  ;

尙儀 상의, Sang’ŭi [Syang eui], Servante du Palais du 1er rang ; 5a ; (Maîtresse des cérémonies)  ;

尙服 상복, Sangbok [Syang pok], Servante du Palais du 2e rang ; 5b ; (Dame d’atour)  ;

尙食 상식, Sangsik [Syang sik], Servante du Palais du 2e rang ; 5b ; (Maîtresse d’hôtel)  ;

尙寢 상침, Sangch’im [Syang tchim], Servante du Palais du 3e rang ; 6a ; (Cubiculaire)  ;

尙功 상공, Sanggong [Syang kong], Servante du Palais du 3e rang ; 6a ; (Ouvrière)  ;

尙正 상정, Sangjŏng [Syang tjyeng], Servante du Palais du 4e rang ; 6b ; (Rectrice)  ;

尙記 상기, Sanggi [Syang keui], Servante du Palais du 4e rang ; 6b ; (Mémoratrice) ;

典賓 전빈, Chŏnbin [Tyen pin], Servante du Palais du 5e rang ; 7a ; (Hôtelière)  ;

典衣 전의, Chŏnŭi [Tyen eui], Servante du Palais du 5e rang ; 7a ; (Maîtresse de la Garde-Robe)  ;

典膳 전선, Chŏnsŏn [Tyen syen], Servante du Palais du 5e rang ; 7a ; (Maîtresse de la cuisine)  ;

典設 전설, Chŏnsŏl [Tyen syel], Servante du Palais du 6e rang ; 7b ; (Maîtresse d’ordre) ;

典製 전제, Chŏnje [Tyen tjyei], Servante du Palais du 6e rang ; 7b ; (Tailleuse)  ;

典言 전언, Chŏnŏn [Tyen en], Servante du Palais du 6e rang ; 7b ; (Locutrice)  ;

典贊 전잔, Chŏnch’an [Tyen tchan], Servante du Palais du 7e rang ; 8a ; (Aide)  ;

典飾 전식, Chŏnsik [Tyen sik], Servante du Palais du 7e rang ; 8a ; (Joaillière)  ;

典樂 전악, Chŏn-ak [Tyen ak], Servante du Palais du 7e rang ; 8a ; (Musicienne)  ;

典燈 전등, Chŏndŭng [Tyen deung], Servante du Palais du 8e rang ; 8b ; (Maîtresse des Lampes)  ;

典彩 전채, Chŏnch’ae [Tyen tchăi], Servante du Palais du 8e rang ; 8b ; (Maîtresse des Ornements)  ;

典正 전정, Chŏnjŏng [Tyen tjyeng], Servante du Palais du 8e rang ; 8b ; (Rectrice en second)  ;

奏宮 주궁, Chugung [Tjou koung], Servante du Palais du 9e rang ; 9a ; (Musicienne pour le fa)  ;

奏商 주상, Chusang, [Tjou syang], Servante du Palais du 9e rang ; 9a ; (Musicienne pour le sol)  ;

奏角 주각, Chugak, [Tjou kak], Servante du Palais du 9e rang ; 9a ; (Musicienne pour le la)  ;

奏變徵 주변징, Chubyŏnjing [Tjou pyen tchi], Servante du Palais du 10e rang ; 9b ; (Musicienne pour le si)

奏徵 주징, Chujing [Tjou tchi], Servante du Palais du 10e rang ; 9b ; (Musicienne pour l’ut)  ;

奏羽 주우, Chu-u [Tjou ou], Servante du Palais du 10e rang ; 9b ; (Musicienne pour le ré)  ;

奏變宮 주변궁, Chubyŏn’gung [Tjou pyen koung], Servante du Palais du 10e rang ; 9b ; (Musicienne pour le mi) .

20

Les Dames et les Servantes royales, avec les Dames et Servantes du Prince héritier (n° 24 et 25) sont appelées d'ensemble Femmes titrées de l'Intérieur, Naemyŏngbu [Năi myeng pou], 內命婦 내명부 ;

on appelle Femmes titrées de l’Extérieur Oemyŏngbu [Oi myeng pou], 外命婦 외명부, les Princesses de sang royal (n° 41, 42, 43, 44), les Princesses par alliance (n° 30- 39) et les femmes de fonctionnaires (n° 1037- 1054) .


21

王世子 왕세자, Wangseja [Oang syei tjă], le prince héritier  ;

T’aeja [Htai tjă], 太子 태자 , sous la dynastie de Koryŏ.

Désignations ordinaires  : Chŏha [Tye ha], 邸下 저하, correspondant à Son Altesse  ;

Sejagung [Syei tjă koung], 世子宮 세자궁 ; Tonggung [Tong koung], 東宮 동궁  ; Chŏgung [Tjye koung], 儲宮 저궁  ; Ch’un’gung [Tchyoun koung], 春宮 춘궁  ; Chŏ-i [Tjye i], 儲貳 저이 ; Chŏngyun [Tjyeng youn], 正胤  ;

les gens du Palais se servent de l’expression Sejagung malluha (manura) [Syei tjă koung manora], 世子宮抹樓下 세자궁말루하 (마누라) . Si le Prince héritier est petit-fils du Roi, il porte le titre de Wangseson [Oang syei son], 王世孫 왕세손 :

les Rois de La dynastie actuelle qui sont désignés par les titres posthumes de Tanjong [Tan tjong], 端宗 단종 (1452-1455), Hyŏnjong [Hyen tjong], 顯宗 현종 (1659-1674), Chŏngjong [Tjyeng tjong], 正宗 정종 (1776-1800), Hŏnjong [Hen tjong], 憲宗 헌종 (1834-1849), ont été Wangseson [Oang syei son]. Le roi Yŏngjong [Yeng tjong], 英宗 영종 (1724-1776) a été Prince héritier frère cadet du roi, Wangseje [Oang syei tyei], 王世弟 왕세제 .

22

Parfois le Roi se décharge du soin des affaires sur le Prince héritier, qui est dit alors Régent, ou plutôt Associé au Trône, Sŭngmyŏng taeri [Seung myeng tăi ri], 承命代理 승명대리 : ce titre a été porté, avant leur avènement, par les Rois Munjong [Moun tjong], 文宗 문종, en 1445, Yejong [Yei tjong], 睿宗 예종 en 1467, Kyŏngjong [Kyeng tjong], 景宗 경종, en 1717, Yŏngjong [Yeng tjong], 英宗 영종, en 1721, Chŏngjong [Tjyeng tjong], 正宗 정종, en 1775, Ikchong [Ik tjong], 翼宗 익종, en 1827 et aussi par le Prince héritier Sato [Să to] 思悼世子 사도세자 (ou Changhŏn [Tjang hen], 莊獻世子 장헌세자) en 1749 .

23

王世子嬪 왕세자빈, Wangseja pin [Oang syei tjă pin], la Princesse épouse du Prince héritier  ; désignation ordinaire : 王世子嬪宮 왕세자빈궁, Wangsejapin’gung [Oang syei tjă pin koung] . Ce titre ne semble pas antérieur à 1437, époque où il fut conféré à la femme du Prince héritier qui fut plus tard Munjong [Moun tjong], 文宗 문종 (1450-1452) ; auparavant la femme du Prince héritier portait le titre de Pin, 嬪, précédé d’un nom honorifique.


24

良娣 양제, Yangje [Ryang tyei], Dame du 1er rang du Palais du Prince héritier (concubine du Prince) ; 2b  ;

良媛 양원, Yangwŏn [Ryang ouen], Dame du 2e rang du Palais du Prince héritier ; 3b  ;

承徽 승휘, Sŭnghwi [Seung houi], Dame du 3e rang du Palais du Prince héritier ; 4b  ;

昭訓 소훈, Sohun [Syo houn], Dame du 4e rang du Palais du Prince héritier ; 5b  ;

25

守閨 수규, Sugyu [Syou kyou], Servante du 1er rang du Palais du Prince héritier ; 6b ; (Camérière) ;

守則 수측, Such’ŭk [Syou tjeuk], Servante du 1er rang du Palais du Prince héritier ; 6b ; (Maîtresse des cérémonies) ;

掌饌 장찬, Changch’an [Tjyang tchan], Servante du 2e rang du Palais du Prince héritier ; 7b ; (Maîtresse d’hôtel) ;

掌正 장정, Changjŏng [Tjyang tjyeng], Servante du 2e rang du Palais du Prince héritier ; 7b ; (Rectrice) ;

掌書 장서, Changsŏ [Tjyang sye], Servante du 3e rang du Palais du Prince héritier ; 8b ; (Libraire) ;

掌縫 장봉, Changbong [Tjyang pong], Servante du 3e rang du Palais du Prince héritier ; 8b ; (Couturière) ;

掌藏 장장, Changjang [Tjyang tjang], Servante du 4e rang du Palais du Prince héritier ; 9b ; (Gardienne des objets) ;

掌食 장식, Changsik [Tjyang sik], Servante du 4e rang du Palais du Prince héritier ; 9b ; (Maîtresse de la cuisine) ;

掌醫 장의, Changŭi [Tjyang eui], Servante du 4e rang du Palais du Prince héritier ; 9b ; (Droguiste).

Comme pour les Dames et Servantes royales, les titres ci-dessus ne donnent pas de fonctions spéciales et ne sont pas toujours conférés.


26

元子 원자, Wŏnja [Ouen tjă], fils aîné du Roi, destiné à recevoir l'investiture de Prince héritier .

27

Les membres de la Famille Royale de Silla [Sin ra] portaient le titre de Sŏnggol [Syeng kol], 聖骨 성골  ; les membres moins proches de la Maison Royale étaient appelés Chingol [Tjin kol], 眞骨 진골 , ou Cheilgol [Tyei il kol], 第一骨 제일 골 : ceux qui tiraient leur origine de Chijŭng [Tji tjeung], 智證王 지증왕 (500-514) et de ses prédécesseurs, étaient nommés Sanggo chingol [Syang ko tjin kol], 上古眞骨 상고진골 ; ceux qui descendaient de Pŏphŭng [Pep heung], 法興王 법흥왕 (514-540) et de ses successeurs, étaient appelés Chunggo chingol [Tjyoung ko tjin kol], 中古眞骨 중고진골  ; on nommait enfin Hago chingol [Ha ko tjin kol], 下古眞骨 하고진골, les descendants de T’aejong wang [Htai tjong] 太宗王 태종왕 [Commentaire de P-E Roux : [=Muyŏl 太宗武烈王 태종무열왕]] (654-661) et de ses successeurs

28

Les rois de Koguryŏ donnèrent à quelques-uns de leurs parents le titre de Prince Kun [Koun] 君 군 .

29

Dans le royaume de Koryŏ, on trouve plusieurs titres de Prince Wŏn’gun [Ouen koun], 院君 원군 , et Taegun [Tai koun], 大君 대군 , auxquels on ajoute, au commencement du XIe siècle, ceux de Duc, Kong, 公 , Marquis, Hu [Hou], 侯 후 , Barons de différentes classes Wŏnyun [Ouen youn], 元尹 원윤 , Chŏngyun [Tjyeng youn], 正尹 정윤 , Kyŏmsangsŏ [Kyem syang sye], 兼尙書 겸상서 , Chungsŏ [Tjyoung sye], 中書 중서 , Yŏng [Ryeng], 令 영 , Taewi [Tai oui], 大尉 대위 , Sado [Să to], 司徒 사도 , Sagong [Să kong], 司空 사공 . A la fin du XIII e siècle, on ne conserva que les titres suivants :

大君 대군, Taegun [Tai koun], Grand Prince  ;

院君 원군, Wŏn’gun [Ouen koun], Prince  ;

諸君 제군 Chegun [Tjye koun], Duc ;

元尹 원윤, Wŏnyun [Ouen youn], Marquis  ;

正尹 정윤, Chŏngyun [Tjyeng youn], Comte ;

30

La dynastie des Yi [Ri] garda quelque temps ces titres, puis les remplaça comme il suit :

宗室 종실, Chongsil [Tjong sil], 宗親 종친, Chongch’in [Tjong tchin] , Membre de la Maison Royale. 大君 대군, Taegun [Tai koun], Grand Prince Royal, fils du Roi et de la Reine, supérieur à la hiérarchie des fonctionnaires ( n° 1036)  : il est désigné par un nom de localité plus ou moins modifié (ŭpho [eup ho], 邑號 읍호 ). Sa femme porte le titre de Pubuin [Pou pou in], 府夫人 부부인, précédé d’un nom de localité ; elle est de rang 1a. En 1417, la femme de Sejong [Syei tjong], 世宗 세종, alors Grand Prince, reçut le titre de Samhan’guk taebuin [Sam han kouk tai pou in], 三韓國大夫人 삼한국대부인 , emprunté à la dynastie précédente.

31

君 군, Kun [koun], Prince. Le Prince Royal, fils du Roi et d’une concubine, est au-dessus de la hiérarchie des fonctionnaires ; le Prince, fils aîné d’un Grand Prince, est de rang 1b ; les Princes, fils de Prince héritier, ou petits-fils héritiers de Grands Princes, sont de rang 2a ; les Princes, petits-fils de Prince héritier, ou petits-fils non héritiers de Grands Princes, sont de rang 2b. Quelques Princes obtiennent le rang 1a. – Titres hiérarchiques, kye [kăi], 階 계 :

1a

顯祿大夫 현록대부, Hyŏnnok taebu [Hyen rok tai pou] ;

興祿大夫 흥록대부, Hŭngnok taebu [Heung rok tai pou] ;

1b

昭德大夫 소덕대부, Sodŏk taebu [Syo tek tai pou] (en 1469),

綏德大夫 수덕대부, Yudŏk taebu [You tek tai pou] (en 1744),

宜德大夫 의덕대부, Ŭidŏk taebu [Eui tek tai pou] (en 1785) ;

嘉德大夫 가덕대부, Kadŏk taebu [Ka tek tai pou] ; 2a

崇憲大夫 숭헌대부, Sunghŏn taebu [Syoung hen tai pou] ;

承憲大夫 승헌대부, Sŭnghŏn taebu [Seung hen tai pou] ; 2b

中義大夫 중의대부, Chung-ŭi taebu [Tjyoung eui tai pou] ;

正義大夫 정의대부, Chŏngŭi taebu [Tjyeng eui tai pou] (en 1469),

昭義大夫 소의대부, Soŭi taebu [Syo eui tai pou] (en 1744) ;

La femme d’un Prince porte le titre de Kunbuin [Koun pou in], 郡夫人 군부인, 1a ou 1b, ou de Hyŏnbuin [Hyen pou in], 縣夫人 현부인, 2a ou 2bsuivant le rang de son mari ; Princes et Princesses font précéder leur titre d’un nom de localité. A l’origine de la dynastie, la femme du roi T’aejong [Htai tjong], 太宗 태종, qui portait alors le titre de Prince, fut appelée Ongju [Ong tjyou], 翁主 옹주, (1392) ; il en fut de même, en 1408, de la femme de Sejong [Syei tjong], 世宗 세종, alors Prince .

32

都正 도정, Tojŏng [To tjyeng], Duc, désigné par un nom de localité ; 3a. Sa femme est Sinbuin [Sin pou in], 愼夫人 신부인, 3a  ; elle n’a pas de désignation de localité ; de même, dans les rangs inférieurs de la noblesse, le mari seul a une désignation de ce genre. Titre hiérarchique, kye [kăi], 階 계 :

3a 明善大夫 명선대부, Myŏngsŏn taebu [Myeng syen tai pou]

33

正 정, Chŏng [Tjyeng], Duc  ; sa femme est Sinin [Sin in], 愼人 신인 . Titre hiérarchique :

3a 彰善大夫 장선대부, Changsŏn taebu [Tchyang syen tai pou]

34

副正 부정, Pujŏng [Pou tjyeng], Duc  ; sa femme est Sinin [Sin in], 愼人 신인. Titres hiérarchiques  :

3b 保信大夫 보신대부, Posin taebu [Po sin tai pou]

資信大夫 자신대부, Chasin taebu [Tjă sin tai pou]

35

守 수 Su [Syou], Marquis ; sa femme est Hyein [Hyei in], 惠人 혜인. Titres hiérarchiques  :

4a

宣徽大夫 선휘대부, Sŏnhwi taebu [Syen houi tai pou]

廣徽大夫 광휘대부, Kwanghwi taebu [Koang houi tai pou]

36

副守 부수 Pusu [Pou syou], Marquis ; sa femme est Hyein [Hyei in], 惠人 혜인. Titres hiérarchiques  :

4b

奉成大夫 봉성대부, Pongsŏng taebu [Pong syeng tai pou]

光成大夫 광성대부, Kwangsŏng taebu [Koang syeng tai pou]

37

令 영, Yŏng [Ryeng], Comte ; sa femme est Onin [On in], 溫人 온인. Titres hiérarchiques  :

5a

通直郞 통직랑, T’ongjingnang [Htong tjik rang]

秉直郞 병직랑, Pyŏngjingnang [Pyeng tjik rang]

38

副令 부령, Puryŏng [Pou ryeng], Comte ; sa femme est Onin [On in], 溫人 온인. Titres hiérarchiques  :

5a

謹節郞 근절랑, Kŭnjŏllang [Keun tjeyl rang]

愼節郞 신절랑, Sinjŏllang [Sin tjeyl rang]

39

監 감 Kam [Kam], Baron ; sa femme est Sunin [Syoun in], 順人 순인. Titres hiérarchiques  :

6a

執順郞 집순랑, Chipsullang [Tjip syoun rang]

從順郞 종순랑, Chongsullang [Tjyong syoun rang]

Les titres de noblesse sont accordés par décret spécial aux descendants de Rois ; le rang diminue à chaque génération et ne se relève que par des mérites exceptionnels ; rarement les titres de noblesse durent jusqu’à la sixième génération. Les nobles royaux et leurs femmes portent actuellement les mêmes titres hiérarchiques que les fonctionnaires et femmes de fonctionnaires du même rang (n° 1037- 1054) ; cette réforme a eu lieu postérieurement à 1785.


40

Dans le royaume de Koryŏ, les Princesses de sang royal s’appelaient : 大長公主 대장공주, Taejang kongju [Tai tjyang kong tjyou], Grande Princesse Royale ;

公主 공주, Kongju [Kong tjyou], puis 翁主 옹주, Ongju [Ong tjyou] , Princesse Royale ;

國大夫人 국대부인, Kuktaebuin [Kouk tai pou in], Princesse Royale du 2e rang ;

郡大夫人 군대부인, Kundaebuin [Koun tai pou in], 郡君 군군, Kun’gun [Koun koun], Princesse ;

縣君 현군, Hyŏn’gun [Hyen koun], Princesse.

A partir de Ch’unghye wang [Tchyoung hyei], 忠惠王 충혜왕 (1330-1332, puis 1339-1345), des Danseuses mêmes furent appelées Princesses Royales, Ongju [Ong tjyou], 翁主 옹주, et Princesses, T’aekchu [Tchăik (Htăik) tjyou] 4, 宅主 택주 .

Sous la dynastie actuelle, la hiérarchie est fixée ainsi qu’il suit :

41

公主 공주, Kongju [Kong tjyou], Grande Princesse Royale, fille du Roi et de la Reine, supérieure aux rangs administratifs  ; elle porte un nom honorifique, de même que les autres Princesses indiquées plus bas ; son mari est Grand Prince Consort, Wi [Oui], 尉 위, avec une qualification tirée du nom d’une localité ; on le désigne par l’expression Puma [Pou ma], 駙馬 부마 . Titres hiérarchiques  :

1a

綏祿大夫 유록대부, Yurŏk taebu [You rok tai pou] (en 1744),

成祿大夫 성록대부, Sŏngnok taebu [Syeng rok tai pou]

1b

光德大夫 광덕대부, Kwangdŏk taebu [Koang tek tai pou], (en 1469),

靖德大夫 정덕대부, Chŏngdŏk taebu [Tjyeng tek tai pou], (en 1744) ;

崇德大夫 숭헌대부, Sungdŏk taebu [Syoung tek tai pou], (en 1469),

明德大夫 명덕대부, Myŏngdŏk taebu [Myeng tek tai pou], (en 1744)

42

翁主 옹주, Ongju [Ong tjyou], Princesse Royale, fille du Roi et d’une concubine, supérieure à la hiérarchie des fonctionnaires. Son mari est Prince Consort, Wi [Oui], 尉 위  ; il porte une qualification tirée du nom d’endroit, comme les deux suivants. On le désigne aussi par l’expression Puma [Pou ma], 駙馬 부마. Titres hiérarchiques  :

2a

奉憲大夫 봉헌대부, Ponghŏn taebu [Pong hen tai pou]

通憲大夫 통헌대부, T’onghŏn taebu [Htong hen tai pou] 2b

資義大夫 자의대부, Chaŭi taebu [Tjă eui tai pou]

順義大夫 순의대부, Sunŭi taebu [Syoun eui tai pou]

43

郡主 군주, Kunju [Koun tjyou], fille du Prince héritier et de la Princesse sa femme ; 2a ; son mari est Prince Consort, Puwi [Pou oui], 副尉 부위. Titre hiérarchique :

3a 奉順大夫 봉순대부, Pongsun taebu [Pong syoun tai pou]

44

縣主 현주, Hyŏnju [Hyen koun], Princesse, fille du Prince héritier et d’une concubine ; 3a  ; son mari est Prince Consort Ch’ŏmwi [Tchyem oui], 僉尉 첨위. Titres hiérarchiques :

3a 正順大夫 정순대부, Chŏngsun taebu [Tjyeng syoun tai pou]

3b 明信大夫 명신대부, Myŏngsin taebu [Myeng sin tai pou]

敦信大夫 돈신대부, Tonsin taebu [Ton sin tai pou]

Postérieurement à 1785, les titres hiérarchiques des Princes Consorts ont été remplacés par ceux de la hiérarchie des fonctionnaires civils (n°1037-1054).


45

大院君 대원군, Taewŏn’gun [Tai ouen koun], Grand Prince  ; quatre personnages, pères de Rois, sans être Rois eux- mêmes, ont porté ce titre ; ce sont le Grand Prince de Tŏkhŭng [Tek heung], 德興大院君 덕흥대원군, père de Sŏnjo [Syen tjo], 宣祖 선조, qui reçut ce titre après sa mort, en 1567 ; le Roi Wŏnjong [Ouen tjong], 元宗 원종, père de Injo [In tjo], 仁祖 인조, qui fut nommé Taewŏn’gun [Tai ouen koun] après sa mort, en 1623, et fut promu à la dignité royale en 1632 ; le Grand Prince de Chŏn’gye [Tjyen kyei], 全溪大院君 전계대원군, père de Ch’ŏljong [Tchyel tjong], 哲宗 철종, qui reçut ce titre après sa mort, en 1849 ; et enfin le Grand Prince de Hŭngsŏn [Heung syen], 興宣大院君 흥선대원군, père du Roi régnant, qui porte ce titre depuis 1865 et que les étrangers appellent souvent le Régent. La mère du Roi porte le titre de Pudaebuin [Pou tai pou in], 府大夫人 부대부인, précédé d’un nom de localité.

46

奉保夫人 봉보부인, Pongbo puin [Pong po pou in], 1b ; titre donné à la nourrice du Roi.

47

府院君 부원군 Puwŏn’gun [Pou ouen koun], Prince, 1a ; titre donné au père de la Reine ;

la mère de la Reine s’appelle Pubuin [Pou pou in], 府夫人 부부인 ; ces deux titres sont précédés de noms de localité. CHAPITRE II Les Administrations de la Maison Royale

48

宗親府 종친부, Chongch’inbu [Tjong tchin pou], Conseil de la Maison Royale, fondé par la présente dynastie. Il est chargé des cérémonies célébrées en l’honneur des registres généalogiques et des portraits des Rois: il présente les vêtements rituels aux deux palais de Hamhŭng [Ham heung], 咸興 함흥, et de Yŏnghŭng [Yeng heung], 永興 영흥 : ces deux localités, situées dans la province de Hamgyŏng [Ham kyeng] 5 sont les lieux de naissance et de résidence du roi T’aejo [Htai tjo], 太祖 태조 (1392-1398) , les deux palais ont été transformés en temples. Postérieurement à 1785, ce Conseil a absorbé le Conseil des Archives de la Maison Royale ( n°51). Les fonctionnaires au-dessus du 3e rang sont choisis parmi les membres de la Maison Royale.

49

領宗正卿 영종 정경, Yŏngjong chŏnggyŏng [Ryeng tjong tjyeng kyeng], hors rang : Premier Président  ;

判宗正卿 판종정경, P’anjong chŏnggyŏng [Hpan tjong tjyeng kyeng], 1a; Président  ;

知宗正卿 지종정경, Chijong chŏnggyŏng [Tji tjong tjyeng kyeng], 1b ou 2a ; Premier Conseiller ;

宗正卿 종정경, Chongjŏnggyŏng [Tjong tjyeng kyeng], 2b ; Second Conseiller ;

都正 도정, Tojŏng [To tjyeng], 3a, Assistant général (une charge) ;

正 정, Chŏng [Tjyeng], 3a ; Assistant, (une charge) ;

典籤 전첨, Chŏnch’ŏm [Tyen tjyeng], 4a ; Notaire (une charge) ;

典簿 전부, Chŏnbu [Tyen pou], 5a ; Archiviste (une charge) ;

主簿 주부, Chubu [Tjyou pou], 6b ; Archiviste (une charge) ;

直長 직장, Chikchang [Tjik tjyang], 7b ; Gardien en chef (une charge) ;

參奉 참봉, Ch’ambong [Tcham pong], 9b ; Gardien (une charge) ;

忠義 충의, Ch’ungŭi [Tchyoung eui], non classé ; Copiste (une charge) ;

郞廳 낭청, Nangch’ŏng [Rang htyeng], non classé ; Copiste (une charge) ;


50

殿中省 전중성, Chŏnjungsŏng [Tyen tjyoung syeng], Bureau du Palais, institué par Mokchong [Mok tjong], 穆宗 목종 (997-1009) ; pour s’occuper des archives de la Marine Royale appelé ensuite Conseil intérieur du Palais, 殿中寺 전중시, Chŏnjungsi [Tyen tjyoung si], puis Conseil de la Maison Royale, 宗正寺 종정시, Chongjŏngsi [Tjong tjyeng si], nommé Conseil des Archives, 宗簿寺 종부시, Chongbusi [Tjong pou si] , par Ch’ungsŏn [Tchyoung syen], 忠宣王 충선왕 (1308-1313).

51

Le Roi T’aejo [Htai tjo], 太祖 태조, en 1392, reprit le nom de Conseil intérieur du Palais et revint plus tard au nom de Conseil des Archives de la Maison Royale. 宗簿寺 종부시, Chongbusi [Tjong pou si], Conseil des Archives de la Maison Royale  ;

il rédigeait les listes généalogiques et avait la juridiction sur les membres de la Maison Royale, il a été réuni en 1864 au Conseil de la Maison Royale ( n°148). Les fonctionnaires supérieurs étaient membres de la Maison Royale.


52

儀賓府 의빈부, Ŭibinbu [Eui pin pou], Conseil des Princes par alliance, composé des maris et fils des Princesses filles de Rois et de Princes héritiers . Ce Conseil a été institué au commencement de la dynastie des Yi/Ri [Ri] ; il n’a pas d’attributions. Il a deux fonctionnaires spéciaux :

經歷 경력, Kyŏngnyŏk [Kyeng ryek], 4b ; Secrétaire (une charge supprimée en 1744)  ;

都事 도사, Tosa [To să], 5b ; Secrétaire (une charge) .


53

敦寧府 돈녕부, Tonnyŏngbu [Ton nyeng pou], Conseil des Membres directs et par alliance de la Maison Royale, fondé en 1414, formé des membres de la Maison Royale descendant des Rois soit par les hommes soit par les femmes, et des membres de la famille de la Reine ; ce Conseil n’a pas d’attributions .

54

領事 영사, Yŏngsa [Ryeng să], 1a ; Premier Président (une charge)  ;

判事 판사, P’ansa [Hpan să], 1b ; Président (une charge)  ;

知事 지사, Chisa [Tji să], 2a ; Premier Conseiller (une charge)  ;

同知事 동지사, Tongjisa [Tong tji să], 2b ; Second Conseiller (une charge)  ;

都正 도정, Tojŏng [To tjyeng], 3a, Assistant général (une charge)

判官 판관, P’an’gwan [Hpan koan], 5b ; Secrétaire général (une charge)  ;

主簿 주부, Chubu [Tjyou pou], 6b ; Archiviste (une charge) ;

直長 직장, Chikchang [Tjik tjyang], 7b ; Gardien en chef (une charge) ;

奉事 봉사, Pongsa [Pong să], 8b ; Copiste (une charge) ;

參奉 참봉, Ch’ambong [Tcham pong], 9b ; Gardien (une charge) ;


55

宗學 종학, Chonghak [Tjong hak], Ecole pour les membres de la Maison Royale, fondée en 1450, supprimée par Yŏnsan [Yen san], 燕山君 연산군 (1494-1506), rétablie par son successeur Chungjong [Tjyoung tjong], 中宗 중종, en 1506, supprimé depuis lors à une époque inconnue, antérieure en 1744. Les fonctionnaires étaient en même temps fonctionnaires du Collège des Lettrés ( n°539) ; ils portaient les titres suivants :

導善 도선, Tosŏn [To syen], 4a ; Recteur ;

典訓 전훈, Chŏnhun [Tyen houn], 5a ; Censeur ;

司誨 사회, Sahoe [Să hoi], 6b ; Surveillant.

CHAPITRE III

Les Administrations de la Cour

56

內需司 내수사, Naesusa [Năi syou să], Chambre des Fournitures pour le Palais, fondée par La dynastie actuelle ; elle s’occupe de procurer le riz, la toile et les autres objets dont il est besoin ; précédemment, elle s’occupait aussi des esclaves (n°1425). A la tête est un eunuque, qui dépend de l’Administration des Eunuques (n°155) ; c’est le :

次知 차지, Ch’aji [Tchă tji], Surveillant. Les fonctionnaires proprement dits sont :

57

典需 전수, Chŏnsu [Tyen syou], 5a ; Grand Fournisseur (une charge) ;

別坐 별좌, Pyŏlchwa [Pyel tjoa], 5a ou 5b ; Secrétaire (une charge) ;

副典需 부전수, Pujŏnsu [Pou tyen syou], 6b ; Vice Grand Fournisseur (une charge) ;

別提 별제, Pyŏlche [Pyel tyei], 6b ou 6b ; Archiviste (une charge) ;

典會 전회, Chŏnhoe [Tyen hoi], 7b ; Comptable (une charge) ;

典穀 전곡, Chŏn’gok [Tyen kok], 8b ; Surveillant des Grains (une charge) ;

典貨 전화, Chŏnhwa [Tyen hoa], 9b ; Surveillant des Denrées (une charge) ;

書題 서제, Sŏje [Sye tyei], non classé ; Copiste (quatre charges).


58

內外 𢈴府 내외경부, Nae-oe kyŏngbu [Năi oi kyeng pou], Bureau des Greniers intérieurs et extérieurs du royaume de Paekche [Păik tjyei].

59

穀內部 곡내부, Kongnaebu [Kok năi pou], Bureau des Greniers du Palais, du royaume de Paekche [Păik tjyei].

60

備用司 비용사, Piyongsa [Pi yong să], Chambre des grains de la dynastie Koryŏ [Korye], nommée Magasin des Vivres, Yomulgo [Ryo moul ko], 料物庫 요물고, par Ch’ungsŏn [Tchyoung syen], 忠宣王 충선왕, (1308-1313). La dynastie des Yi [Ri] conserva ces Magasins ; en 1401, ils furent nommés Kongjŏnggo [Kong tjyeng ko], 供正庫 공정고, et, postérieurement à 1414 :

61

司 䆃寺 사도시, Sadosi [Să to si], Conseil des Greniers Royaux, chargé des grains et sauces faites avec les grains, pour l’usage du Palais

提調 제조, Chejo [Tyei tyo], 2b ou au-dessus ; Directeur (une charge) ;

僉正 첨정, Ch’ŏmjŏng [Tchyem tjyeng], 4b ; Vice-assistant (une charge) ;

主簿 주부, Chubu [Tjyou pou], 6b ; Archiviste (une charge) ;

奉事 봉사, Pongsa [Pong să], 8b ; Copiste (une charge).


62

司宰寺 사재시, Sajaesi [Să tjăi si], Conseil des Viandes fondé par Munjong [Moun tjong], 文宗 문종 (1046-1083), nommé par Ch’ungnyŏl [Tchyoung ryel], 忠烈王 충렬왕 (1274-1308) Bureau des Gués, Sajin’gam [Să tjin kam], 司津監 사진감, puis Tojinsa [To tjin să], 都津司 도진사, et par Kongmin [Kong min] 恭愍王 공민왕 (1351-1374) Bureau des Viandes.

63

Le Roi T’aejo [Htai tjo], 太祖 태조, en 1392, maintint ce Bureau sous le même nom :

司宰監 사재감, Sajaegam [Să tjăi kam], Bureau des Viandes ; il s’occupait de la fourniture des viandes, poissons frais et salés, sel, torches ; il a été supprimé vers 1882.


64

大官署 대관서, Taegwansŏ [Tai koan sye], Bureau des Vivres pour les sacrifices et les banquets, établi par Mokchong [Mok tjong], 穆宗 목종 (997-1009), appelé Sŏn’gwansŏ [Syen koan sye], 膳官署 선관서 par Ch’ungnyŏl [Tchyoung ryel], 忠烈王 충렬왕 (1274-1308).

65

雲臻倉 운진창, Unjinch’ang [Oun tjin tchang], Greniers de l’Abondance, établis à la même époque que le Bureau précédent, réunis par Ch’ungsŏn [Tchyoung syen], 忠宣王 충선왕 (1308-1313) aux Greniers de la Prospérité, Puhŭngch’ang [Pou heung tchang] 富興倉 부흥창. Ils portèrent ensuite le nom de Greniers de la Perfection loyale, Ŭisŏngch’ang [Eui syeng tchang], 義成倉 의성창, et furent appelés, par Ch’ungsuk [Tchyoung syouk], 忠肅王 충숙왕 (1313-1330, puis 1332-1339), Magasins du Palais, Naebanggo [Năi pang ko], 內房庫 내방고.

66

En 1392, T’aejo [Htai tjo], 太祖 태조, maintint les Greniers de la Perfection loyale, qui furent remplacés en 1403 par : 內資寺 내자시, Naejasi [Năi tjă si], Conseil des Vivres du Palais, chargé de fournir du vermicelle, du vin, des sauces de grains, de l’huile, du miel, des légumes. Ce Conseil a été supprimé vers 1882.


67

德泉倉 덕천창, Tŏkch’ŏnch’ang [Tek tchyen tchang], Greniers de la Source de Vertu,

établis par Ch’ungsŏn [Tchyoung syen], 忠宣王 충선왕 (1308-1313), appelés Magasins de la Source de Vertu Tŏkch’ŏn’go [Tek tchyen ko], 德泉庫 덕천고, par Ch’ungsuk [Tchyoung syouk], 忠肅王 충숙왕 (1313-1330, puis 1332-1339).

68

Ces Magasins, maintenus en 1392, reçurent en 1403 le nom de 內贍寺 내섬시, Naesŏmsi [Năi syem si], Conseil des Provisions du Palais.

Ce Conseil devait fournir l’huile, le vinaigre, les mets maigres. Avant 1785, il s’occupait de plus du vin à donner en cadeau aux grands fonctionnaires et de la nourriture des envoyés japonais ; on a supprimé ce Conseil vers 1882.


69

良醞署 양온서, Yangonsŏ [Ryang on sye], Bureau des Vins, établi par Munjong [Moun tjong], 文宗 문종 (1046-1083), appelé ensuite Changonsŏ [Tjyang on sye], 掌醞署 장온서, puis Saonsŏ [Să on sye], 司醞署 사온서. En 1392, il fut conservé sous ce dernier nom, il a été supprimé entre 1469 et 1744.


70

肉典 육전, Yukchŏn [Youk tyen], Bureau des Viandes du Royaume de Silla [Sin ra], nommé par Kyŏngdŏk [Kyeng tek], 景德王 경덕왕 (742-765) Cuisines royales, Sangsŏn’guk [Syang syen kouk], 尙膳局 상선국.

71

滓典 재전 Chaejŏn [Tjă tyen], Bureau chargé de purifier l’eau ( ?) 6 dans le palais des rois de Silla [Sin ra].

72

尙食局 상식국, Sangsikkuk [Syang sik kouk], Cuisines Royales,

établies par Mokchong [Mok tjong], 穆宗 목종 (997-1009), appelées Sasŏnsŏ [Să syen sye], 司膳署 사선서, par Ch’ungnyŏl [Tchyoung ryel], 忠烈王 충렬왕 (1274-1308) et comprenant les divisions Ŏju [E tjyou], 御廚 어주, et Pyŏlchu [Pyel tjyou], 別廚 별주.

奉御 봉어, Pongŏ [Pong e], Maître d’hôtel ;

食醫 식의, Sigŭi [Sik eui], Médecin surveillant des mets ;

提點 제점, Chejŏm [Tyei tyem], Assistant, etc.

73

Peu après 1392, cette administration fut réorganisée :

司饔院 사옹원, Saongwŏn [Să ong ouen], nom littéraire : 7 廚院 주원, Chuwŏn [Tjyou ouen], Cuisines Royales : elles préparent la nourriture du Roi et de la Famille Royale (Reines, Dames du Palais, etc).

都提調 도제조, Tojejo [To tyei tjo], 1a ; Directeur général (une charge) ;

提調 제조, Chejo [Tyei tjo], 2b ou au-dessus ; Directeur (quatre charges) ;

副提調 Pujejo [Pou tyei tjo], 3a ; Sous-directeur (cinq charges) ;

正 정, Chŏng [Tjyeng], 3a ; Assistant (une charge) ; 提 擧 제거, Chegŏ [Tyei ke], 3a ou 3b ; Assistant (deux charges) ;

提檢 제검, Chegŏm [Tyei kem], 4a ou 4b ; Assistant (deux charges) ;

僉正 첨정, Ch’ŏmjŏng [Tchyem tjyeng], 4b ; Vice-assistant (une charge) ;

主簿 주부, Chubu [Tjyou pou], 6b ; Archiviste (trois charges) ;

直長 직장, Chikchang [Tjik tjyang], 7b ; Gardien en chef (deux charges) ;

奉事 봉사, Pongsa [Pong să], 8b ; Copiste (trois charges) ;

74

Les Cuisines Royales comprennent quatre divisions :

魚夫色 어부색, Ŏbusaek [E pou săik], Division des Pêcheurs, [Commentaire de P-E Roux : (Courant donne 魚夫色 dans le corps du texte et 漁夫色 dans l’index. Il apparaît que c’est le second qui est juste et non le premier) ]

諸員色 제원색, Chewŏnsaek [Tjye ouen săik], Division des Clercs militaires ( n° 1135),

匠人色 장인색, Changinsaek [Tjyang in săik], Division des Ouvriers ( n° 793),

沙器色 사기색, Sagisaek [Sa keui săik], Division des Porcelaines.

75

Elles ont aussi trois dépendances, situées respectivement à Yanggŭn [Yang keun], 楊根 양근, à Koyang [Ko yang], 高陽 고양, et à Ansan [An san], 安山 안산, dans la province de Kyŏnggi [Kyeng keui], et portant les noms de :

分院 분원, Punwŏn [Poun ouen], Fabriques de porcelaines ;

葦魚所 위어소, Wiŏso [Oui e so], Bureau des Poissons blancs ;

蘇魚所 소어소, Soŏso [So e so], Bureau des Eperlans ( ?).

76

Dans les Statuts de 1469, on trouve l’énumération suivante d’officiers de bouche :

宰夫 재부, Chaebu [Tjăi pou], 6br 8, Officier de la Boucherie,

膳夫 선부, Sŏnbu [Syen pou], 7br, Officier des Mets,

調夫 조부, Chobu [Tyo pou], 8br, Officier de la préparation des Mets,

飪夫 임부, Imbu [Im pou], 9ar, Officier de Bouillon,

烹夫 팽부, P’aengbu [Hpăing pou], 9br, Officier des Mets bouillis,

77

飯監 반감, Pan’gam [Pan kam], r ; Surveillant du Riz,

飯工 반공, Pan’gong [Pan kong], r ; Valet du Riz,

別司饔 별사옹, Pyŏlsaong [Pyel să ong], r ; Cuisinier,

炙色 적색, Chŏksaek [Tjyek săik], r ; Valet de la Viande grillé,

泡匠 포장, P’ojang [Hpo tjyang], r ; Valet des Mets bouillis,

蒸色 증색, Chŭngsaek [Tjeung săik], r ; Valet des Mets cuits à la vapeur,

酒色 주색, Chusaek [Tjyou săik], r ; Valet du Vin,

茶色 차색, Ch’a(Ta)saek [Tcha (Ta) săik], r ; Valet du Thé, 餠工 병공, Pyŏnggong [Pyeng kong], r ; Pâtissier,

湯水色 탕수색, T’angsusaek [Htang syou săik], r ; Valet de l’Eau bouillante,

水工 수공, Sugong [Syou kong], r ; Porteur d’eau,

牀排色 상배색, Sangbaesaek [Syang păi săik], r ; Valet de la Table,

銀器 은기, Ŭn’gi [Eun keui], r ; Valet de la Vaisselle plate,

燈燭色 동촉색, Tŭngch’oksaek [Teung tchyok săik], r ; Lampiste,

城上 성상, Sŏngsang [Syeng syang], r ;  ?  ?.

78

Un certain nombre de serviteurs de ces différentes classes, ou seulement de quelques-unes d’entre elles, étaient attachés aux personnes du Roi, des Reines, du Prince héritier et de sa femme, des principales Dames du Palais. Les Statuts de 1469 indiquent pour la Salle Munso [Moun syo] (n° 451) un service organisé à peu près comme celui du Roi, et en plus :

蒸色兼莊子色 증색겸장자색, Chŭngsaek kyŏm Changjasaek [Tjeung săik kyem tjang tjă săik], r ; Valet des Mets cuits à la vapeur et ?  ?,

守僕 수복, Subok [Syou pok], Gardien ( n°1138)

進止 진지, Chinji [Tjin tji], Préposé au Riz 9.

79

Les offices de la Salle Munso [Moun syo] cessèrent d’être remplis à la fin du XVIe siècle. Quant à tous les autres services inférieurs des Cuisines Royales (n° 76 et 77), les titulaires avaient disparu en 1785 : Aujourd’hui ces services sont confiés à des gens loués en plus ou moins grand nombre suivant les besoins.


80

苜蓿典 목숙전, Moksukchŏn [Mok syouk tyen], Bureaux des Luzernes, situés en quatre endroits du royaume de Silla [Sin ra] (à Paekch’ŏn [Păik tchyen], 白川 백천, Hanji [Han….], 漢祗 한지, Munch’ŏn [Moun tchyen], 蚊川 문천, Ponp’i [Pon hpi], 本皮 본피).

81

疏典 소전 (pour 蔬典 소전 ?), Sojŏn [So tyen], Bureau des Légumes, du palais des Rois de Silla [Sin ra].

82

新園典 신원전, Sinwŏnjŏn [Sin ouen tyen], Bureau du nouveau Jardin, au palais des Rois de Silla [Sin ra].

83

蘇芳典 소방전, Sobangjŏn [So pang tyen], Burea des Plantes odoriférantes, au palais des Rois de Silla [Sin ra].

84

桃園 도원, Towŏn [To ouen], Jardins des Pêchers, au palais des Rois de Silla [Sin ra].

85

莿園典 자원전, Chawŏnjŏn [Cha ouen tyen], Jardin des Epines ( ?), au palais des Rois de Silla [Sin ra].

86

司圃署 사포서, Sap’osŏ [Să hpo sye], Bureau des Potagers Royaux, fondé par La dynastie actuelle, supprimé vers 1882.

司圃 사포, Sap’o [Să hpo], 6b, Chef des Potagers : charge supprimée avant 1744.


87

植貨司 식화사, Sikhwasa [Sik hoa să], Bureau des Plantations, du royaume de T’aebong [Htai pong].

88

內園署 내원서, Naewŏnsŏ [Năi ouen sye], Bureau des Jardins du Palais, fondé par Munjong [Moun tjong], 文宗 문종 (1046-1083).

89

La dynastie actuelle nomme ce Bureau :

掌苑署 장원서, Changwŏnsŏ [Tjyang ouen sye], Bureau des Vergers Royaux : il a été supprimé vers 1882.

掌苑 장원, Changwŏn [Tjyang ouen], 6b, Chef des Vergers : charge supprimée avant 1744.

90

愼花 신화, Sinhwa [Sin hoa], 6b r, Préposé aux Fleurs,

愼果 신과, Sin’gwa [Sin koa], 7b r, Préposé aux Fruits,

愼禽 신금, Sin’gŭm [Sin keum], 8a r, Préposé aux Oiseaux,

副愼禽 부신금, Pusin’gŭm [Pou sin keum], 8b r, Vice-Préposé aux Oiseaux,

愼獸 신수, Sinsu [Sin syou], 9a r, Préposé aux Quadrupèdes,

副愼獸 부신수, Pusinsu [Pou sin syou], 9b r, Vice-Préposé aux Quadrupèdes,

91

Cette administration comprenait quatre divisions : 果園色 과원색, Kwawŏnsaek [Koa ouen săik], Division des Vergers,

生果色 생과색, Saenggwasaek [Săing koa săik], Division des Fruits frais,

乾果色 간과색, Kan’gwasaek [Kan koa săik], Division des Fruits secs,

作米色 작미색, Changmisaek [Tjak mi săik], Division du riz décortiqué.


92

氷庫典 빙고전, Pinggojŏn [Ping ko tyen], Glacières, du royaume de Silla [Sin ra].

93

氷庫 빙고, Pinggo [Ping ko], Glacières, instituées par la présente dynastie.

提調 제조, Chejo [Tyei tjo], 2b ; Directeur (une charge) ;

別提 별제, Pyŏlche [Pyel tyei], 6b ; Archiviste (deux charges) ;

別檢 별검, Pyŏlgŏm [Pyel kem], 8b ; Copiste (deux charges).

94

義盈庫 의영고, Ŭiyŏnggo [Eui yeng ko], Magasins de l’Abondance loyale, fondés par Ch’ungnyŏl [Tchyoung ryel], 忠烈王 충렬왕 (1274-1308) et conservés par T’aejo [Htai tjo], 太祖 태조, en 1392, pour l’huile, le miel, la cire, les mets maigres, le poivre ; en 1403, T’aejong [Htai tjong], 太宗 태종, y réunit le Yŏnbokkung [Yen pok koung], 延福宮 연복궁. Ces Magasins ont été supprimés vers 1882.


95

席典 석전, Sŏkchŏn [Syek tyen], Bureau des Nattes, du royaume de Silla [Sin ra], nommé Pongjwaguk [Pong tjoa kouk], 奉座局 봉좌국, par Kyŏngdŏk [Kyeng tek], 景德王 경덕왕 (742-765).

96

大府上庫 대부상고, Taebu sanggo [Tai pou syang ko], appelés par Ch’ungnyŏl [Tchyoung ryel], 忠烈王 충렬왕 (1274-1308).

97

長興庫 장흥고, Changhŭnggo [Tjyang heung ko], Magasins de la Prospérité éternelle ; pour les nattes et le papier huilé. La dynastie des Yi [Ri] les conserva sous le même nom ; ils ont été peu modifiés depuis lors :

提調 제조, Chejo [Tyei tyo], 2b ou au-dessus ; Directeur (une charge) ;

主簿 주부, Chubu [Tjyou pou], 6b ; Archiviste (une charge) ;

奉事 봉사, Pongsa [Pong să], 8b ; Copiste (une charge)

En 1403, on réunit à ces Magasins le Hŭngsin’gung [Heung sin koung], 興信宮 흥신궁.


98

尙衣局 상의국, Sangŭiguk [Syang eui kouk], Garde-robe royale, fondée par Mokchong [Mok tjong], 穆宗 목종 (997-1009), appelée Changboksŏ [Tjyang pok sye], 掌服署 장복서, sous Ch’ungsŏn [Tchyoung syen], 忠宣王 충선왕 (1308-1313), réunie au Ministère des Travaux ( n° 773) par Kongyang [Kong yang], 恭讓王 공양왕, (1389-1392).

99

尙衣院 상의원, Sangŭiwŏn [Syang eui ouen], nom littéraire : 尙方 상방, Sangbang [Syang pang], Garde-robe Royale,

nommée, au commencement de la dynastie des Yi [Ri], Fabriques Royales ( n° 127). La Garde-robe présente les vêtements officiels et bijoux pour le Roi, le Prince héritier, les Reines, Princesses et autres personnes du Palais.

100

提調 제조, Chejo [Tyei tjo], 2b ou au-dessus ; Directeur (une charge) ;

副提調 부제조, Pujejo [Pou tyei tjo], 3a ; Sous-directeur (une charge) ;

正 정, Chŏng [Tjyeng], 3a ; Assistant (une charge) ;

僉正 첨정, Ch’ŏmjŏng [Tchyem tjyeng], 4b ; Vice-assistant (une charge) ;

主簿 주부, Chubu [Tjyou pou], 6b ; Archiviste (une charge) ;

別提 별제, Pyŏlche [Pyel tyei], 6b ; Archiviste (une charge) ; 直長 직장, Chikchang [Tjik tjyang], 7b ; Gardien en chef (une charge) ;

101

工製 공제, Kongje [Kong tyei], 7b r ; Maître Tailleur,

工造 공조, Kongjo [Kong tyo], 8b r ; Maître Artisan,

工作 공작, Kongjak [Kong tjak], 9b r ; Maître Artisan :

ces trois dernières charges avaient disparu dès 1744 ; actuellement, on engage des ouvriers, quand il en est besoin.

102

La Garde-robe comprend les divisions suivantes : 衣襨色 의대색, Ŭidaesaek [Eui tăi săik], Division des vêtements,

轎子色 교자색, Kyojasaek [Kyo tjă săik], Division des Chaises à porteurs,

織造色 직조색, Chikchosaek [Tjik tjo săik], Division du Tissage des soieries,

金銀色 금은색, Kŭmŭnsaek [Keum eun săik], Division de l’Orfèvrerie,


103

Les bureaux suivants étaient attachés au palais des Rois de Silla [Sin ra] :

麻典 마전, Majŏn [Ma tyen], Bureau du Chanvre, nommé par Kyŏngdŏk [Kyeng tek], 景德王 경덕왕 (742-765) Bureau du Tissage, Chikpangguk [Tjik pang kouk], 織紡局 직방국.

于 우, U [Ou], peut-être 干 간, Kan [Kan], Surveillant, etc.

104

綺典 기전, Kijŏn [Keui tyen], Bureau des Soieries ; nommé Pyŏlgŭmbang [Pyel keum pang], 別錦房 별금방, par Kyŏngdŏk [Kyeng tek], 景德王 경덕왕 (742-765).

105

錦典 금전, Kŭmjŏn [Keum tyen] ou 織錦房 직금방, Chikkŭmbang [Tjik keum pang], Bureau des Brocarts.

106

染宮 염궁, Yŏmgung [Yem koung], 染谷典 염곡전, Yŏmgokchŏn [Yem kok tyen], 攢染典 찬염전, Ch’anyŏmjŏn [Tchan yem tyen], Teintureries.

107

針房 침방, Ch’imbang [Tchim pang], Bureau de la Couture.

108

漂典 표전, P’yojŏn [Hpyo tyen], Blanchisserie.

109

毛典 모전, Mojŏn [Mo tyen], Bureau des Pelleteries ; nommé Ch’uchwibang [Tchyou tchyoui pang], 聚毳房 추취방

[on prononce Aujourd’hui 취취방] par Kyŏngdŏk [Kyeng tek], 景德王 경덕왕 (742-765).

110

皮典 피전, P’ijŏn [Hpi tyen], ou 鞄人房 포인방, P’oinbang [Hpo in pang] Bureau des Cuirs.

111

皮打典 피타전, P’it’ajŏn [Hpi hta tyen], ou 䩵工房 운공방, Un’gongbang [Oun kong pang], Bureau des Tambours.

112

鞜典 탑전, T’apchŏn [Htap tyen], Bureau des Souliers en cuir.

113

靴典 화전, Hwajŏn [Hoa tyen], Bureau des Bottes.

114

打典 타전, T’ajŏn [Hta tyen], Bureau ?  ?.

115

麻履典 마리전, Marijŏn [Ma ri tyen], Bureau des Souliers en corde.

116

鞦典 추전, Ch’ujŏn [Tchyou tyen], Bureau des Paniers (en rotin).

117

南下所宮 남하소궁, Namhasogung [Nam ha so koung], nommé Chapkongsa [Tjap kong să], 雜工司 잡공사, sous Kyŏngdŏk [Kyeng tek], 景德王 경덕왕 (742-765), Bureau des Ouvrages divers.

118

Dans le Paekche [Păik tjyei], existait :

綢部 주부, Chubu [Tjyou pou], Bureau des Soieries ( ?)

119

寶源解典庫 보원개(해)전고, Powŏn’gae(hae)jŏn’go [Po ouen kăi (hăi) tyen ko], Magasins des Soieries, fondés par Kongmin [Kong min], 恭愍王 공민왕 (1351-1374), conservés par la nouvelle dynastie et supprimés à une époque récente.

120

雜織署 잡직서, Chapchiksŏ [Tjap tjik sye], Bureau du Tissage, fondé par Munjong [Moun tjong], 文宗 문종 (1046-1083) ; Ch’ungnyŏl [Tchyoung ryel], 忠烈王 충렬왕 (1274-1308) le réunit à la Teinturie Royale ( n° 121) sous le nom de Bureau du Tissage et de la Teinturerie, 織染局 직염국 Chigyŏmguk [Tjik yem kouk] : ces deux administrations ne tardèrent pas à se séparer.

121

都染署 도염서, Toyŏmsŏ [To yem sye], Teinturerie Royale, fondée par Munjong [Moun tjong], 文宗 문종 (1046-1083), réunie momentanément au Bureau du Tissage ( n° 120), supprimée, puis rétablie par Ch’ungsŏn [Tchyoung syen], 忠宣王 충선왕 (1308-1313), conservée par T’aejo [Htai tjo], 太祖 태조 en 1392, réunie au Bureau des Fournitures ( n°123) à une époque indéterminée (entre 1414 et 1744).

122

濟用庫 제용고, Cheyonggo [Tjyei yong ko], Magasins des Fournitures pour le Palais, institués par Kongyang [Kong yang], 恭讓王 공양왕, (1389-1392), puis réunis aux Magasins de soieries ( n° 119).

123

En 1392, T’aejo [Htai tjo], 太祖 태조, rétablit les Magasins des Fournitures et peu après en fit le Bureau des Fournitures :

濟用監 제용감, Cheyonggam [Tjyei yong kam], Bureau des Fournitures, chargé de procurer au palais la toile, les vêtements destinés aux cadeaux ; il s’occupe aussi de la teinture des étoffes.

124

提調 제조, Chejo [Tyei tyo], 2b ou au-dessus ; Directeur (une charge) ;

判官 판관, P’an’gwan [Hpan koan] 5b ; Secrétaire général (une charge) ;

主簿 주부, Chubu [Tjyou pou], 6b ; Archiviste (deux charges) ;

奉事 봉사, Pongsa [Pong să], 8b ; Copiste (une charge) ;

副奉事 부봉사, Pubongsa [Pou pong să], 9a ; Vice-Copiste (une charge).

125

Ce Bureau a quatre Magasins, désignés par les quatre premiers caractères du Ch’ŏnchamun [Tchyen tjă moun], 千字文 천자문 : 天字庫 천자고, Ch’ŏnjago [Htyen tjă ko], pour les fourrures de castor et la soie de couleur, 地字庫 지자고, Chijago [Ti tjă ko], pour le chanvre, le mercure, l’arsenic et le borax, 玄字庫 현자고, Hyŏnjago [Hyen tjă ko], pour le coton et la soie, 黃字庫 황자고, Hwangjago [Hoang tjă ko], pour les objets teints.

126

Les administrations énumérées ci-dessus (n° 56, 61, 73, 97, 99 et 123) sont alimentées par des impôts en nature ( n° 371), qui doivent être versés par les provinces, districts, corporations : en réalité ces impôts sont payés en riz. Auprès de chaque administration, se trouvent un certain nombre de charges de fournisseurs, Kongin [Kong in], 貢人 공인 ;

ces fournisseurs forment des associations suivant la nature des fournitures, ils touchent une partie du grain payé par les provinces et districts et assurent le service du Palais ; les charges des fournisseurs se transmettent héréditairement ou par vente.


127

中尙署 중상서, Chungsangsŏ [Tjyoung syang sye], Garde-meuble Royal, institué par Mokchong [Mok tjong], 穆宗 목종 (997-1009) pour s’occuper des vases, tasses et autres objets à l’usage du Roi ; Ch’ungsŏn [Tchyoung syen], 忠宣王 충선왕 (1308-1313) le nomma Kongjosŏ 供造署 공조서, Fabriques Royales.

Ces Fabriques Royales, maitenues à l’avènement des Yi [Ri], prirent bientôt après le nom de Garde-robe Royale ( n° 99).


128

前內部 전내부, Chŏnnaebu [Tjyen năi pou], Intendance du Palais ( ?) du royaume de Paekche [Păik tjyei].

129

租典 조전, Chojŏn [Tjo tyen], Bureau des Redevances payées au palais des Rois de Silla [Sin ra].

130

物藏典 물장전, Muljangjŏn [Moul tjang tyen], Bureau de Conservation des Objets (Silla [Sin ra]).

131

曝典 포전, P’ojŏn [Hpo tyen], Bureau chargé d’aérer les objets (Silla [Sin ra]).

132

內省 내성, Naesŏng [Năi syeng], 殿中省 전중성, Chŏnjungsŏng [Tyen tjyoung syeng] (en 759), Intendance du Palais, du royaume de Silla [Sin ra].

私臣 사신, Sasin [Să sin], 殿中令 전중령, Chŏnjungryŏng [Tyen tjyoung ryeng], Surintendant, etc.

133

納貨府 납화부, Naphwabu [Nap hoa pou], Intendance du Palais, du royaume de T’aebong [Htai pong].

134

大府寺 대부시, Taebusi [Tai pou si], 大府 대부, Taebu [Tai pou], Intendance du Palais, établie par Munjong [Moun tjong], 文宗 문종 (1046-1083) et responsible de tous les objets qui se trouvaient dans le Palais ; Ch’ungnyŏl [Tchyoung ryel], 忠烈王 충렬왕 (1274-1308) l’appela Œbusi [Oi pou si], 外府寺 외부시, puis Naebusi [Năi pou si], 內府寺 내부시 ; Kongmin [Kong min] 恭愍王 공민왕 (1351-1374) la nomma Taebugam [Tai pou kam], 大府監 대부감.

135

La dynastie actuelle la conserva sous le nom de Naebusi [Năi pou si], 內府寺 내부시 ; elle a été supprimée à une époque qui n’est pas connue.


136

符寶郞 부보랑, Puborang [Pou po rang], Secrétaire du Sceau, sous Ŭijong [Eui tjong], 毅宗 의종 (1146-1170), nommé Inpurang [In pou rang] 印府郞 인부랑, sous Ch’ungnyŏl [Tchyoung ryel], 忠烈王 충렬왕 (1274-1308). A cette époque-là, la Chancellerie Royale dépendait de la Cour du Govuernement (n° 304, 305) ; elle s’appela Sŭngjibang [Seung tji pang] 承旨房 승지방, puis Insinsa [In sin să], 印信司 인신사.

137

知印房 지인방, Chiinbang [Tji in pang], 政房 정방, Chŏngbang [Tjyeng pang], ou 箚子房 잡(차)자방, Chap(Ch’a)chabang [Tjap (tcha) tjă pang], Chancellerie des Nominations, instituée en 1201, supprimée, puis rétablie, nommée Sangsu(sŏ)sa [Syang syou (sye) să], 尙瑞司 상수(서)사 [Commentaire de P-E Roux : [je n’ai pas trouvé confirmation de l’existence de la prononciation su. Même problème au n°138, 636 et 644 avec 尙瑞院] ], par Sin Ch’ang [Sin Tchyang], 辛昌 (1388-1389). Cette administration acquit une importance considérable et ses chefs s’emparèrent du droit de choisir les fonctionnaires ; l’un d’eux, sous Kojong [Ko tjong], 高宗 고종 (1213-1259), alla même jusqu’à installer dans sa maison les bureaux de la Chancellerie. Les Rois de Koryŏ [Korye] ne purent jamais se débarasser de cette influence redoubtable.

138

La Chancellerie fut conservée par La dynastie actuelle, mais elle ne garda rien de son pouvoir :

尙瑞院 상수(서)원, Sangsu(sŏ)wŏn [Syang syou (sye) ouen], Chancellerie Royale, gardienne des différents sceaux du Roi et de ceux qui doivent être remis à certains fonctionnaires.

正 정, Chŏng [Tjyeng], 3a ; Assistant (une charge) ;

直長 직장, Chikchang [Tjik tjyang], 7b ; Gardien en chef (une charge) ;

副直長 부직장, Pujikchang [Pou tjik tjyang], 8a ; Gardien en second (une charge).


139

儀仗府 의장부, Ŭijangbu [Eui tjyang pou], Conseil des Insignes Royaux, fondé par Kongyang [Kong yang], 恭讓王 공양왕, (1389-1392).

140

衛尉寺 위위시 Wiwisi [Oui oui si], Conseil des Insignes, du Royaume de Koryŏ [Korye].

141

儀仗庫 의장고, Ŭijanggo [Eui tjyang ko], Magasin des Insignes Royaux, m 10, sous la dynastie actuelle. 郞廳 낭청, Nangch’ŏng [Rang htyeng], 6b ; Secrétaire (deux charges).


142

歸厚署 귀후서, Kwihusŏ [Koui hou sye], Bureau des Libéralités, fondé en 1406 : il fabriquait les cercueils destinés à être donnés aux membres de la Maison Royale et aux hauts fonctionnaires ; il a été supprimé entre 1770 et 1785 et ses attributions ont passé au Bureau des Travaux et des Réparations ( n° 783).

143

長生殿 장생전, Changsaengjŏn [Tjyang săing tyen], Salle de la Vie Eternelle, fondée en 1414 et chargée de préparer à l’avance les cercueils royaux.

都提調 도제조, Tojejo [To tyei tjo], 1a ; Directeur général (une charge) ;

提調 제조, Chejo [Tyei tjo], 2a ; Directeur (trois charges) ;

郞廳 낭청, Nangch’ŏng [Rang htyeng], 5a ou 6b ; Secrétaire (trois charges).

144

Cette administration délègue en province des fonctionnaires qui portent le titre de

Hwangjang kyŏngch’aegwan [Hoang tjyang kyeng tchăi koan], 黃腸敬差官 황장경채관.


145

法部 Pŏppu [Pep pou], Bureau du Bouddhisme ( ?) ou des Lois ( ?) dans le palais des Rois de Paekche [Păik tjyei].

146

Le service du Palais, dans le royaume de Silla [Sin ra],

監夫大典 감부대전, Kambu taejŏn [Kam pou tai tyen], Bureau des Eunuques ( ?).

147

少年監典 소년감전, Sonyŏn kamjŏn [Syo nyen kam tyen], Bureau des Jeunes Eunuques ( ?), appelé aussi Choch’ŏnsŏng [Tyo htyen syeng] 釣天省 조천성

148

大傅典 대부전, Taebujŏn [Tai pou tyen], Bureau des Professeurs des Eunuques ( ?) (cf. n° 188)

149

行軍典 행군전, Haenggunjŏn [Hăing koun tyen], Bureau des Gardes ( ?)

150

番典 번전, Pŏnjŏn [Pen tyen], Bureau des Employés de service ( ?).

151

願堂典 원당전, Wŏndangjŏn [Ouen tang tyen], Chapelle bouddhique.

152

上下左右新謀典 상하좌우신무(모)전, Sangha chwa-u sinmu(mo)jŏn [Syang ha tja ou sin mou (mo) tyen], Bureaux supérieur, inférieur, de gauche, de droite de ?  ?

北廂典 북상전, Puksangjŏn [Pouk syang tyen], Bureau de l’aile du nord

153

倭典 와(왜)전, Wa(Wae)jŏn [Oa (oai) tyen], Bureau des Japonais, distinct de celui qui est indiqué au n° 566, gardé après 621

154

內侍府 내시부, Naesibu [Năi si pou], Administration des Eunuques du Royaume de Koryŏ [Korye]. Kongmin [Kong min], 恭愍王 공민왕 (1351-1374) organisa les eunuques du Palais et leur donna les titres suivants : 內詹事 내첨사, Naech’ŏmsa [Năi tchyem să], Superintendent de l’Intérieur,

內常侍 내상사, Naesangsi [Năi syang si] 司謁 사알, Sa-al [Să al], Valet ordinaire,

內侍監 내시감, Naesigam [Năi si kam], 謁者 알자, Alcha [Al tjya], Valet,

內承直 내승직, Naesŭngjik [Năi seung tjik], Gardien,

內給事 내급사, Naegŭpsa [Năi keup să], Secrétaire,

宮闈承 궁위승, Kungwisŭng [Koung oui seung] Portier,

奚官令 혜(해)관령, Hye(Hae)gwallyŏng [Hyei (hăi) koan ryeng], Eunuque esclave.

155

T’aejo [Htai tjo], 太祖 태조, en 1392, conserva cette administration, mais en modifia les titres :

內侍府 내시부, Naesibu [Năi si pou], nom littéraire : 內班院 내반원, Naebanwŏn [Năi pan ouen], Administration des Eunuques ;

tous les postes indiqués ci-dessous sont remplis par des eunuques qui ont rang officiel de fonctionnaire, mais ne peuvent passer dans d’autres administrations :

156

尙膳 상선, Sangsŏn [Syang syen], 2b ; Maître d’hôtel,

尙醞 상온, Sangon [Syang on], 3a ; Echanson,

尙茶 상차(다), Sangch’a(da) [Syang tcha (ta)], 3a ; Echanson pour le thé,

尙藥 상약, Sangyak [Syang yak], 3b ; Droguiste,

尙傳 상전, Sangjŏn [Syang tyen], 4a ; Chargé des Commandements,

尙冊 상책, Sangch’aek [Syang tchăik], 4b ; Libraire,

尙弧 상호, Sangho [Syang ho], 5a ; Archer,

尙帑 상탕, Sangt’ang [Syang htang], 5b ; Trésorier,

尙洗 상세, Sangse [Syang syei], 6b ; Préposé au Lave-main,

尙燭 상촉, Sangch’ok [Syang tchyok], 6b ; Préposé aux Lanternes,

尙烜 상훤, Sanghwŏn [Syang houen], 7a ; Préposé aux Torches,

尙設 상설, Sangsŏl [Syang syel], 7b ; Préposé à la disposition des objets,

尙除 상제, Sangje [Syang tjye], 8a ; Préposé aux degrés du Trône,

尙門 상문, Sangmun [Syang moun], 8b ; Portier,

尙更 상경, Sanggyŏng [Syang kyeng], 9a ; Veilleur,

尙苑 상원, Sangwŏn [Syang ouen], 9b ; Jardinier,

157

Tous ces titres sont indiqués par l’édition de 1469 des Statuts fondamentaux ; l’édition de 1785 semble ne plus les connaître et donne seulement la division des eunuques en : 大殿長番 대전장번, Taejŏn changbŏn [Tai tyen tjyang pen], Service ordinaire du Roi,

大殿出入番 대전출입번, Taejŏn ch’urippŏn [Tai tyen tchyoul ip pen], Service du Roi, par rôles,

王妃殿出入番 왕비전출입번, Wangbijŏn ch’urippŏn [Oang pi tyen tchyoul ip pen], Service ordinaire de la Reine, par rôles,

世子宮長番 세자궁장번, Sejagung changbŏn [Syei tjă koung tjyang pen], Service ordinaire du Prince héritier,

世子宮出入番 세자궁출입번, Sejagung ch’urippŏn [Syei tjă koung tchyoul ip pen], Service ordinaire du Prince héritier, par rôles,

嬪宮出入番 빈궁출입번, Pingung ch’urippŏn [Pin koung tchyoul ip pen], Service par rôles de la Princesse femme du Prince héritier. (Cf. n° 168 et 169, 181).

158

Il y a de plus pour chaque palais ou salle du Palais quatre-vingt-six eunuques inférieurs, Sohwan [Syo hoan], 小宦 소환.

159

Les principales divisions du service des eunuques sont les suivantes :

弓房 궁방, Kungbang [Koung pang], Chambre des Arcs,

火藥房 화약방, Hwayakpang [Hoa yak pang], Poudrière,

酒房 주방, Chubang [Tjyou pang], Cellier,

茶房 차(다방), Ch’a(Ta)bang [Tcha (ta) pang], Chambre du Thé,

燈燭房 동촉방, Tŭngch’okpang [Teung tchyok pang], Chambre des Lampes,

廂庫 상고, Sanggo [Syang ko], Magasins latéraux,

司鑰房 사약방, Sayakpang [Sa yak pang], Chambre des Clefs,

薛里 설리, Sŏlli [Syel ri], ?  ? 11

多人廳 다인청, Tainch’ŏng [Ta in htyeng], ?  ? (Cf. aussi n° 167).

160

On trouve encore les titres de :

對客堂上 대객당상, Taegaek tangsang [Tăi kăik tang syang], Hôtelier

承傳色 승전색, Sŭngjŏnsaek [Seung tyen săik], Chargé des Commandements de la Reine,

掌器 장기, Changgi [Tjyang keui], Préposé à la Vaisselle,

進止 진지, Chinji [Tjin tji], Préposé au Riz,

掌務 장무, Changmu [Tjyang mou], Préposé aux Affaires, Intendant,

掌內苑 장내원, Changnaewŏn [Tjyang năi ouen], Surveillant des Jardins,

門差備 문채(차)비, Munch’ae(ch’a)bi [Moun tchăi (tcha) pi], Portier,

監農 감농, Kamnong [Kam nong], Surveillant de l’agriculture ( ?)


161

掖庭院 액정원, Aekchŏngwŏn [Ăik tyeng ouen], Cour des Serviteurs Royaux, fondée au commencement de la dynastie de Koryŏ [Korye], nommée Bureau des Serviteurs Royaux, Aekchŏngguk [Ăik tyeng kouk], 掖庭局 액정국. par Sŏngjong [Syeng tjong], 成宗 성종 (981-997) ; Naealsa [Năi al să], 內謁司 내알사, par Ch’ungnyŏl [Tchyoung ryel], 忠烈王 충렬왕 (1274-1308) ; Hangjŏngguk [Hang tyeng kouk], 巷庭局 항정국, par Ch’ungsŏn [Tchyoung syen], 忠宣王 충선왕 (1308-1313).

162

內謁者監 내알자감, Naealjagam [Năi al tjya kam], Superintendant des Serviteurs de la Présence Royale,

內侍伯 내시백, Naesibaek [Năi si păik], 伯 백, Paek [Păik], Intendant des Serviteurs de la Présence,

正 정, Chŏng [Tjyeng], Assistant,

內謁者 내알자, Naealja [Năi al tjya], 僕謁者 복알자, Pogalja [Pok al tjya], Serviteur de la Présence,

監作 감작, Kamjak [Kam tjak], Surveillant des travaux du Palais,

內殿崇班 내전숭반, Naejŏn sungban [Năi tyen syoung pan], Serviteur en chef attaché à une salle,

班殿 반전, Panjŏn [Pan tyen], Serviteur attaché à une salle,

頭供奉官 두공봉관, Tugong ponggwan [Tou kong pong koan], Premier Serviteur,

侍禁 시금, Sigŭm [Si keum], Serviteur du Palais,

承旨 승지, Sŭngji [Seung tji], 三班奉職 삼반봉직, Samban pongjik [Sam pan pong tjik], Préposé aux Commandements.

163

En 1392, les Serviteurs Royaux formèrent le Bureau ci-dessous :

掖庭署 액정서, Aekchŏngsŏ [Ăik tyeng sye], Bureau des Serviteurs Royaux,

司謁 사알, Sa-al [Să al], 6b r ; Serviteur de la Présence Royale,

司鑰 사약, Sayak [Să yak], 6b r ; Préposé aux Clefs,

副司鑰 부사약, Pusayak [Pou să yak], 6b r ; Vice-préposé aux Clefs,

司案 사안, Sa-an [Să an], 7a r ; Préposé au Pupitre,

副司案 부사안, Pusa-an [Pou să an], 7b r ; Vice-préposé au Pupitre,

司鋪 사포, Sap’o [Să po], 8a r ; Préposé aux Nattes,

副司鋪 부사포, Pusap’o [Pou să po], 8b r ; Vice-préposé aux Nattes,

司掃 사소, Saso [Să so], 9a r ; Préposé au Balayage,

副司掃 부사소, Pusaso [Pou să so], 9b r ; Vice-préposé au Balayage. Telle est encore la suite des grades dans les Statuts de 1469 ; en 1785, on ne trouve plus que les cinq premiers titres.

164

Depuis 1392 jusqu’en 1865, les fonctions Ch’ae(Ch’a)bi [Tchăi (tcha) pi], 差備 채(차)비, des Serviteurs Royaux étaient les suivantes :

司謁 사알, Sa-al [Să al], Serviteur de la Présence Royale,

司鑰 사약, Sayak [Să yak], Préposé aux Clefs,

書房色 서방색, Sŏbangsaek [Sye pang săik], Libraire, 洗手間 세수간, Sesugan [Syei syou kan], Valet du Lave-main,

水賜間 수사간, Sousagan [ Syou să kan], Valet de l’Eau,

別監 별감, Pyŏlgam [Pyel kam], Gardien,

東山別監 동산별감, Tongsan pyŏlgam [Tong san pyel kam], Gardien du Jardin ; les quatre derniers offices étaient remplis par les Serviteurs de rang 7a et au-dessous.

165

Les Six Statuts de 1866 indiquent une réforme : les Serviteurs Royaux n’ont plus de rang officiel ; ce sont des gens de la classe moyenne qui obtiennent ces charges sur recommandation, souvent par l’influence des Dames du Palais ou des Servantes Royales (n° 18 et 19) ; les charges sont presque héréditaires, comme par le passé.

傳命司謁兼武藝統長 전명사알겸무예통장, Chŏnmyŏng sa-al kyŏm muye t’ongjang [Tjyen myeng să al kyem mou yei htong tjyang], Serviteur de la Présence, chargé des Commandements du Roi et chef des Soldats-Gardes de Sa Majesté (quatre charges) ;

傳命司謁 전명사알, Chŏnmyŏng sa-al [Tjyen myeng să al], Serviteur de la Présence, chargé des Commandements du Roi (quatre charges) ;

司謁 사알, Sa-al [Să al], Serviteur de la Présence (deux charges) ; Préposé aux Clefs ordonnateur (trois charges) ;

書房色司鑰 서방색사약, Sŏbangsaek sayak [Sye pang săik să yak], Préposé aux Clefs libraire (deux charges) ;

弓房司鑰 궁방사약, Kungbang sayak [Koung pang să yak], Préposé aux Clefs archer (Cf. n° 159) (deux charges) ;

別監 별감, Pyŏlgam [Pyel kam], Gardien (soixante-deux charges) ;

中禁 중금, Chunggŭm [Tjyoung keum], Gardien (dix charges).


166

鷹 房都監 응방도감, Ŭngbang togam [Eung pang to kam], Conseil de la Fauconnerie, fondé par Ch’ungnyŏl [Tchyoung ryel], 忠烈王 충렬왕 (1274-1308), en 1279, supprimé, puis rétabli ;

養飼者 양사자, Yangsaja [Yang să tjya], 時波赤 시파적, Sipajŏk [Si hpa tjyek], Fauconnier.

167

La dynastie actuelle conserve la Fauconnerie 鷹坊 응방, Ŭngbang [Eung pang], avec deux Fauconniers, 鷹師牌頭 응사패두, Ŭngsa p’aedu [Eung să hpăi tou], et deux eunuques. (Cf. n° 159). Cet établissement a été supprimé en 1715 (Cf. n° 159).


168

Sous la dynastie de Koryŏ [Korye], quelques fonctionnaires formaient la Maison, Yosok [Ryo syok], 僚屬 요속, de la Reine ; ils portaient les titres suivants : 左右詹事 좌우첨사, Chwa-u ch’ŏmsa [Tja ou tchyem să], 左右司尹 좌우사윤, Chwa-u sayun [Tja ou să youn], Superintendants de droite et de gauche ; on les appelait aussi 左右司禁 좌우사금, Chwa-u sagŭm [Tja ou să keum] ;

指諭 지유, Chiyu [Tji you], Chambellan ;

行首 행수, Haengsu [Hăing syou], Premier Ecuyer ;

牽龍 견룡, Kyŏllyong [Kyen ryong], Ecuyer ;

守護 수호, Suho [Syou ho], Chef des Gardes ;

侍衛軍 시위군, Siwigun [Si oui goun], Garde, etc.

169

En 1392, la Maison de la Reine fut nommée Kyŏnghŭngbu [Kyeng heung pou], 敬興府 경흥부, et les titres des fonctionnaires restèrent les mêmes qu’à la fin du Koryŏ [Korye]. Cette administration a été supprimée à une époque inconnue. Aujourd’hui, deux Serviteurs Royaux ( n°165) sont à la disposition de la Reine (Cf. n° 157 et 160).


170

東宮衙 동궁아, Tonggung-a [Tong koung a], Maison du Prince héritier, du royaume de Silla [Sin ra] ; elle date du règne de Kyŏngdŏk [Kyeng tek], 景德王 경덕왕 (742-765). Fonctionnaires :

大舍 대사, Taesa [Tai sya], Surintendant, etc.

171

Elle comprenait : 御龍省 어룡성, Ŏryongsŏng [E ryong syeng], Ecuries,

172

庖典 포전, P’ojŏn [Hpo tyen], Cuisines,

173

洗宅 세택, Set’aek [Syei tchăik (htăik)], Bureau du Lavage,

174

給帳典 급장전, Kŭpchangjŏn [Keup tjyang tyen], Bureau des Tentes,

175

僧房典 승방전, Sŭngbangjŏn [Seung pang tyen], Bureau des Bonzes,

176

月池典 월지전, Wŏljijŏn [Ouel tji tyen], 月池嶽典 월지악전, Wŏlji akchŏn [Ouel tji ak tyen], Bureau de la Colline Wŏlji [Ouel tji].

177

龍王典 용왕전, Yongwangjŏn [Ryong oang tyen], Bureau du Roi Dragon, ou de Yongwang [Ryong oang] ( ?).

178

Hyŏnjong [Hyen tjong], 顯宗 현종 (1009-1031) composa la Maison du Prince héritier pour la première fois sous la dynastie de Koryŏ [Korye] ; elle fut modifiée par Munjong [Moun tjong], 文宗 문종 (1046-1083), Yejong [Yei tjong], 睿宗 예종 (1105-1122), Injong [In tjong], 仁宗 인종 (1122-1146), Sinjong [Sin tjong], 神宗 신종 (1197-1204), Ch’ungnyŏl [Tchyoung ryel], 忠烈王 충렬왕 (1274-1308), Kongyang [Kong yang], 恭讓王 공양왕, (1389-1392).

179

太師 태사, T’aesa [Htăi să], Grand Gouverneur ;

太傅 태부, T’aebu [Htăi pou], Grand Précepteur ;

太保 태보, T’aebo [Htăi po], Grand Gardien ;

少師 소사, Sosa [Syo să], 知書筵 지서연, Chisŏyŏn [Tji sye yen], Gouverneur ; 少傅 소부, Sobu [Syo pou], Précepteur ;

少保 소보, Sobo [Syo po], Gardien ;

賓客 빈객, Pin’gaek [Pin kăik], 同知書筵 동지서연, Tongjisŏyŏn [Tong tji sye yen], Précepteur ordinaire ;

庶子 서자, Sŏja [Sye tjă], 庶尹 서윤, Sŏyun [Sye youn], Second Précepteur ordinaire ;

諭德 유덕, Yudŏk [You tek], 侍學 시학, Sihak [Si hak], 輔德 보덕, Podŏk [Po tek], Premier Directeur de morale ;

侍講學士 시강학사, Sigang haksa [Si kang hak să], Premier Explicateur ;

侍讀學士 시독학사, Sidok haksa [Si tok hak să], Premier Lecteur ;

贊善大夫 찬선대부, Ch’ansŏn taebu [Tchan syen tai pou], 翊善 익선, Iksŏn [Ik syen], 侍學 시학, Sihak [Si hak], 弼善 필선, Pilsŏn [Hpil syen], Directeurs de morale ;

中舍 중사, Chungsa [Tjyoung sya], Secrétaire ;

中充 중충, Chungch’ung [Tjyoung tchyoung], Secrétaire ;

典內 전내, Chŏnnae [Tyen năi], Secrétaire des Rites ( ?) ;

文學 문학, Munhak [Moun hak], 侍學 시학, Sihak [Si hak], Directeur de Lettres ;

直講 직강, Chikkang [Tjik kang], 侍學 시학, Sihak [Si hak], 司經 사경, Sagyŏng [Să kyeng], Préposé aux Livres ;

澄源堂司經 징원당사경, Chingwŏndang sagyŏng [Tjing ouen tang să kyeng], Préposé aux Livres de la sale Chingwŏn [Tjing ouen] ;

司議郞 사의랑, Saŭirang [Să eui rang], 諮議 자의, Chaŭi [Tjă eui], Rapporteur-conseiller ;

侍讀事 시독사, Sidoksa [Si tok să], Lecteur ;

半讀 반독, Pandok [Pan tok], Vice-Lecteur ;

180

春坊院知事 춘방원지사, Ch’unbangwŏn chisa [Tchyoun pang ouen tji să], Directeur de la Cour des Affaires du Prince héritier ; etc.

181

詹事府知府事 첨사부지부사, Ch’ŏmsabu chibusa [Tchyem să pou tji pou să], Surintendant de la Maison, etc.

司直 사직, Sajik [Să tjik], Gardien ;

長史 장사, Changsa [Tjyang să], Secrétaire ;

家令 가령, Karyŏng [Ka ryeng], Majordome ;

僕 복, Pok, Chef des Valets ;

宮門郞 궁문랑, Kungmunnang [Koung moun rang], Premier Préposé aux portes du palais ;

率更寺事 솔경시사, Solgyŏngsisa [Syoul kyeng si să], Chef des Veilleurs, etc ;

藏藥郞 장약랑, Changyangnang [Tjang yak rang], Préposé à la Pharmacie, etc ;

司御率 사어솔, Saŏsol [Să e syoul], Chef des Gardiens, etc ;

監門率 감문솔, Kammunsol [Kam moun syoul], Chef des Portiers, etc. ; 淸道率 청도솔, Ch’ŏngdosol [Tchyeng to syoul], Chef des Huissiers, etc ;

內率 내솔, Naesol [Năi syoul], Chef des Eunuques, etc ;

182

侍衛上大將軍 시위상대장군, Siwisang taejanggun [Si oui syang tai tjyang goun], Général commandant les Gardes ;

侍衛公子 시위공자, Siwi kongja [Si oui kong tjă], Officier des Gardes ;

侍衛給事 시위급자, Siwi kŭpsa [Si oui kong să], Sous-Officier des Gardes ;

洗馬 세마, Sema [Syei ma], Ecuyer.

183

Le Roi T’aejo [Htai tjo], 太祖 태조, en 1392, constitua la Maison du Prince héririer d’une façon analogue et ce n’est que plus tard qu’elle fut réduite et divisée en Gardes (n° 260) et Explicateurs (n° 550, 551) du Prince héritier. Le Prince héritier a maintenant quelques Serviteurs Royaux (n° 165) à sa disposition. (Cf. aussi n° 157).


184

En 1402, le Roi T’aejong [Htai tjong], 太宗 태종, forma la Maison du Prince fils aîné du Roi (n° 26), Kyŏngsŭngbu [Kyeng seung pou], 敬承府 경승부, ou Wŏnja yosok [Ouen tjă ryo syok] 元子僚屬 원자요속, sur le même plan que la Maison du Prince héritier. Les Premiers Directeurs de morale furent appelés Yusŏn [You syen], 諭善 유선 ; les autres titres étaient semblables à ceux qui ont été donnés plus haut.

185

Cette administration, existant encore en 1414, a disparu à une date inconnue ; l’on se contente Aujourd’hui de former le Bureau des Gardiens du Fils aîné du Roi, Poyangch’ŏng [Po yang htyeng], 輔養廳 보양청, qui devient Bureau des Précepteurs, Kanghakch’ŏng [Kang hak htyeng], 講學廳 강학청, quand le Prince commence à étudier. Les Gardiens, Poyanggwan [Po yang koan], 輔養官 보양관, sont choisis à la Cour parmi les fonctionnaires de rang 2b.

186

Sous la dynastie de Koryŏ [Korye], chaque Prince fils de Roi avait sa Maison, Yosok [Ryo syok] 僚屬 요속, installée sur le modèle de la Maison du Prince héritier, mais en des proportions réduites.

187

Sous La dynastie actuelle, les fils et les petits-fils du Roi ont des Précepteurs, Taegun sabu [Tai koun să pou], 大君師傅 대군사부, 9b, Wangja sabu [Oang tjă să pou], 王子師傅 왕자사부, 9b, Wangson kyobu [Oang son kyo pou], 王孫敎傅 왕손교부, 9b.


188

Il existait aussi au Palais la charge de Professeur des Eunuques, Naesi kyogwan [Năi si kyo koan], 內侍敎官 내시교관, 9b : fondée à une époque inconnue sous la dynastie actuelle, cette fonction existait encore en 1770 ; mais elle a été supprimée en 1785 (Cf. n° 148).


189

平珍音典 평진음전, P’yŏngjin’ŭmjŏn [Hpyeng tjin eum tyen], appelé 掃宮 소궁, Sogung [So koung], par Kyŏngdŏk [Kyeng tek], 景德王 경덕왕 (742-765), Bureau du Balayage, du Palais de Silla [Sin ra].

190

穢宮典 예궁전, Yegungjŏn [Yei koung tyen], Bureau du Nettoyage ( ?) ou des Cabinets ( ?), du Palais de Silla [Sin ra] ; nommé aussi Chin’gaksŏng [Tjin kak syeng], 珍閣省 진각성

191

洗宅 세택, Set’aek [Syei tchăik (htăik)], Bureau du Lavage du Palais, de Silla [Sin ra], nommé par Kyŏngdŏk> [Kyeng tek], 景德王 경덕왕 (742-765), Chungsasŏng [Tjyoung să syeng], 中事省 중사성.

192

典涓司 전연사, Chŏnyŏnsa [Tyen ken să], Chambre des Laveurs du Palais, fondée par La dynastie actuelle et réunie avant 1744 au Bureau des Travaux et des Réparations (n° 783).


193

馬部 마부, Mabu [Ma pou], Ecuries du Palais, du royaume de Paekche [Păik tjyei].

194

御龍省 어룡성, Ŏryongsŏng [E ryong syeng], Ecuries du Palais, du royaume de Silla [Sin ra], nommées aussi Kamch’isŏng [Kam tchi syeng], 監稚省 감치성.

御伯郞 어백랑, Ŏbaengnang [E păik rang], 奉御 봉어, Pongŏ [Pong e], Ecuyer, etc.

195

尙乘局 상승국, Sangsŭngguk [Syang seung kouk], Bureau des Equipages du Palais, établi par Mokchong [Mok tjong], 穆宗 목종 (997-1009), nommé Ponggŏsŏ [Pong ke sye], 奉車署 봉거서, par Ch’ungsŏn [Tchyoung syen], 忠宣王 충선왕 (1308-1313), soumis par Kongyang [Kong yang], 恭讓王 공양왕, (1389-1392) au Conseil des Maréchaux (n° 957).

196

La dynastie actuelle a fondé :

內司僕寺 내사복시, Naesaboksi [Năi să pok si], ou 內寺 내시, Naesi [Năi si], Conseil des Equipages du Palais pour s’occuper des palanquins, chaises, chevaux à l’usage du Palais.

內乘 내승, Naesŭng [Năi seung], 3am, Préposé aux Equipages du Palais (trois charges).


197

Administrations des Palais de Silla [Sin ra] :

大宮私臣 대궁사신, Taegung sasin [Tai koung să sin], Surintendant du Grand Palais,

梁宮私臣 양궁사신, Yanggung sasin [Ryang koung să sin], Surintendant du Palais de Yang [Ryang],

沙梁宮私臣 사량궁사신, saryanggung sasin [Sa ryang koung să sin], Surintendant du Palais de Sayang [Saryang], Ces trois charges furent fondées en 585 et furent réunies en une seule en 622.

197 bis

古昌典 고창전, Koch’angjŏn [Ko tchyang tyen], Administration du Palais de Koch’ang [Ko tchyang]. 198

永昌宮成典 영창궁성전, Yŏngch’anggung sŏngjŏn [Yeng tchyang koung syeng tyen], Administration du Palais de Yŏngch’ang [Yeng tchyang], installée en 677.

199

本皮宮 본피궁, Ponp’igung [Pon hpi koung], Palais de Ponp’i [Pon hpi] : l’administration en fut organisée par Sinmun [Sin moun], 神文王 신문왕 en 681.

虞 우, U [Ou], Intendant,

私母 사모, Samo [Să mou], Gardienne,

工翁 공옹, Kongong [Kong ong], Surveillant des travaux,

典翁 전옹, Chŏnong [Tyen ong], Surveillant,

史 사, Sa [Să], Clerc ;

200

新宮典 신궁전, Sin’gungjŏn [Sin koung tyen], Administration du Palais Neuf, organisée par Sŏngdŏk [Syeng tek], 聖德王 성덕왕, en 717 ; nommée 典設館 전설관, Chŏnsŏlgwan [Tyen syel koan], par Kyŏngdŏk [Kyeng tek], 景德王 경덕왕 (742-765).

201

藪宮典 수궁전, Sugungjŏn [Sou koung tyen], Administration du Palais Su [Sou] ;

202

淸淵宮典 청연궁전, Ch’ŏngyŏn kungjŏn [Tchyeng yen koung tyen], Administration du Palais Ch’ŏngyŏn [Tchyeng yen] : ce Palais fut nommé, par Kyŏngdŏk [Kyeng tek], 景德王 경덕왕 (742-765), Pavillon Choch’u [Tjo tchyou], Choch’uchŏng [Tjo tchyou tyeng], 造秋亭 조추정 ;

203

夫泉宮典 부천궁전, Puch’ŏn kungjŏn [Pou tchyen koung tyen], Administration du Palais Puch’ŏn [Pou tchyen] ;

204

且熱音宮典 차열음궁전, Ch’ayŏlŭm kungjŏn [Tchya yel eum koung tyen], Administration du Palais Ch’ayŏlŭm [Tchya yel eum] ;

205

屛村宮典 병촌궁전, Pyŏngch’on kungjŏn [Pyeng tchon koung tyen], Administration du Palais Pyŏngch’on [Pyeng tchon] ;

206

北吐只宮典 북토지궁전, Pukt’oji kungjŏn [Peuk hto tji koung tyen], Administration du Palais Pukt’oji [Peuk hto tji] ;

207

弘峴宮典 홍현궁전, Honghyŏn kungjŏn [Hong hyen koung tyen], Administration du Palais Honghyŏn [Hong hyen] ; Ce palais et ceux des n° 208, 209, 210, 211 étaient appelés Konaegung [Ko nai koung], 古奈宮 고내궁.

208

葛川宮典 갈천궁전, Kalch’ŏn kungjŏn [Kal tchyen koung tyen], Administration du Palais Kalch’ŏn [Kal tchyen] ;

209

善坪宮典 선평궁전, Sŏnp’yŏng kungjŏn [Syen hpyeng koung tyen], Administration du Palais Sŏnp’yŏng [Syen hpyeng] ;

210

伊同宮典 이동궁전, Idong kungjŏn [I tong koung tyen], Administration du Palais Idong [I tong] ;

211

平立宮典 평립궁전, P’yŏngnip kungjŏn [Hpyeng rip koung tyen], Administration du Palais P’yŏngnip [Hpyeng rip] ;

212

會宮典 회궁전, Hoegungjŏn [Hoi koung tyen], Administration du Palais des solennités bouddhiques ( ?) ; ou Puksasŏl [Peuk să syel], 北司設 북사설 ;

213

坐山典 좌산전, Chwasanjŏn [Tjoa san tyen], Bureau de la Montagne Chwa [Tjoa] (peut-être la montagne du Trône, 座 좌) ;

214

嶽典 악전, Akchŏn [Ak tyen], Bureau des collines sacrées ( ?) ;

215

明活典 명활전, Myŏnghwaljŏn [Myeng hoal tyen], Bureau de la montagne Myŏnghwal [Myeng hoal] (à la capitale) ;

216

阿尼典 아니전, Anijŏn [A ni tyen], Bureau de Ani [Ani] ( ?) ;

217

朝霞房 조하방, Chohabang [Tjyo ha pang], Bureau de Choha [Tjyo ha] ( ?) ;

218

新淸淵 신청연, Sinch’ŏngyŏn [Sin tchyeng yen], Nouveau Palais Ch’ŏngyŏn [Tchyeng yen] ( ?) ; (cf. n° 202). 219

延慶宮提 擧司 연경궁제거사, Yŏn’gyŏnggung chegŏsa [Yen kyeng koung tyei ke să], Chambre d’entretien du Palais Yŏn’gyŏng [Yen kyeng], établie par Munjong [Moun tjong], 文宗 문종 (1046-1083) pour prendre soin de la résidence des Rois de Koryŏ [Korye] à Songdo [Syong to], supprimée en 1403. Le Palais Yŏn’gyŏng [Yen kyeng], fondé au commencement de la dynastie de Koryŏ [Korye], brûlé sous Injong [In tjong], 仁宗 인종 (1122-1146) et de nouveau sous Kongmin [Kong min], 恭愍王 공민왕 (1351-1374), ne fut pas reconstruit après cette époque. Les Rois de Koryŏ [Korye] avaient aussi des résidences à P’yŏngyang [Hpyeng yang] ( Changnakkung [Tjyang rak koung], 長樂宮 장락궁), Kanghwa [Kang hoa], Hanyang [Han yang] (Paegak sin’gung [Păik ak sin koung], 白岳新宮 백악신궁) (Cf. chap. XII, note 1 (note n°24)).

220

壽昌宮提擧/舉司 수창궁제거사, Such’anggung chegŏsa [Sou tchyang koung tyei ke să], Chambre d’entretien du Palais Such’ang [Sou tchyang]. En 1392, T’aejo [Htai tjo], 太祖 태조, fonda cette administration pour prendre soin de sa résidence à Songdo [Syong to] ; après qu’il se fut établi à Hanyang [Han yang] (Cf. chap. XII, note 1), cette Chambre fut supprimée.

221

敬德宮提擧/舉司 경덕궁제거사, Kyŏngdŏkkung chegŏsa [Kyeng tek koung tyei ke să], Chambre d’entretien du Palais Kyŏngdŏk [Kyeng tek], résidence de T’aejo [Htai tjo], des Yi [Ri], 李太祖 이태조 à Songdo [Syong to], avant qu’il fût Roi : fondée au commencement de la dynastie, cette Chambre a disparu après 1414, peut-être en 1592.

222

景福宮提擧/舉司 경복궁제거사, Kyŏngbokkung chegŏsa [Kyeng pok koung tyei ke să], Chambre d’entretien du Palais Kyŏngbok [Kyeng pok], fondée en 1394, supprimée après 1414, à une date inconnue.

提空 제공, Chegong [Tyei kong], Directeur des Travaux,

司涓 사연, Sayŏn [Să ken], Préposé au Lavage, etc.

223

Le Palais Kyŏngbok [Kyeng pok] (Seoul), bâti en 1394, fut ruiné lors de la guerre avec les Japonais en 1592 ; il a été reconstruit en 1865 et est redevenu, depuis 1884, la résidence royale.

224

Le Palais Ch’angdŏk [Tchyang tek], Ch’angdŏkkung [Tchyang tek koung], 昌德宮 창덕궁 (Seoul), bâti au commencement de la dynastie, ne fut d’abord qu’un palais secondaire, Pyŏlgung [Pyel koung], 別宮 별궁. Brûlé en 1623, il fut rebâti en 1647, avec les matériaux du Palais In’gyŏng [In kyeng] (n° 226) et existe encore.

225

Le Palais Ch’anggyŏng [Tchyang kyeng], Ch’anggyŏnggung [Tchyang kyeng koung], 昌慶宮 창경궁, nommé d’abord Suganggung [Syou kang koung], 壽康宮 수강궁, contigu au précédent, fut construit en 1483 ; brûlé en 1592, il fut reconstruit en 1616 ; il a souvent servi de résidence royale jusqu’en 1884.

226

En 1616, le Prince de Kwanghae (Koang hăi), 光海君 광해군, éleva les Palais Kyŏngdŏk [Kyeng tek], 慶德宮 경덕궁 ; In’gyŏng [In kyeng], In’gyŏnggung [In kyeng koung], 仁慶宮 인경궁 ; Chasu [Tjă syou], Chasugung [Tjă syou koung], 慈壽宮 자수궁. Après la déchéance de ce Roi (1623), Injo [In tjo], 仁祖 인조, fit détruire deux des Palais et ne conserva que le Palais Kyŏngdŏk [Kyeng tek], dont le nom fut changé ensuite en Kyŏnghŭi’gung [Kyeng heui koung] 慶熙宮 경희궁 (1760). Ce dernier Palais était encore résidence royale en 1834 ; il a été détruit en partie en 1865 pour réédifier le Palais Kyŏngbok [Kyeng pok] (n° 223) et il est depuis lors abandonné.


227

壁典 벽전, Pyŏkchŏn [Pyek tyen], Bureau des Réparations (?), au Palais de Silla [Sin ra].

228

木部 목부, Mokpu [Mok pou], Bureau des Travaux (?), au Palais de Paekche [Păik tjyei].

229

修營宮闕都監 수영궁궐도감, Suyŏng kunggwŏl togam [Syou yeng koung kouel to kam], Conseil des Réparations des Palais, fondé en 961 par la dynastie des Wang [Oang].

230

紫門監 자문감, Chamungam [Tjă moun kam], Bureau des Portes Rouges, fondé par la dynastie des Yi [Ri], pour exécuter les réparations dans les Palais et fabriquer les vases en bois pour l’usage royal. Ce Bureau n’est qu’une subdivision du Bureau des Travaux et Réparations (n° 783— 793).


231

藥部 약부, Yakpu [Yak pou], Pharmacie Royale, du Royaume de Paekche [Păik tjyei].

232

藥典 약전, Yakchŏn [Yak tyen], Pharmacie Royale, de Silla [Sin ra], appelée par Kyŏngdŏk [Kyeng tek], 景德王 경덕왕 (742-765) Pomyŏngsa [Po myeng să] 保命司 보명사.

供奉醫師 공봉의사, Kongbong ŭisa [Kong pong eui să], Médecin du Roi.

醫學博士 의학박사, Ŭihak paksa [Eui hak pak să], Docteur en médicine, grade institué par Hyoso [Hyo syo], 孝昭王 효소왕, en 692.

233

尙藥局 상약국, Sangyakkuk [Syang yak kouk], Pharmacie Royale, établie par Mokchong [Mok tjong], 穆宗 목종 (997-1009), appelé Bureau des Médecins, Changŭisŏ [Tjyang eui sye], 掌醫署 장의서, puis Pongŭisŏ [Pong eui sye], 奉醫署 봉의서, sous Ch’ungsŏn [Tchyoung syen], 忠宣王 충선왕 (1308-1313), Sangŭiguk [Syang eui kouk] 尙醫局 상의국, sous Kongmin [Kong min], 恭愍王 공민왕 (1351-1374), réunie à la Pharmacie du Palais (n° 239) sous Kongyang [Kong yang], 恭讓王 공양왕, (1389-1392).

234

Le premier Roi de La dynastie actuelle sépara ces deux administrations et établit la Cour des Médecins Royaux, qui existe encore, avec quelques fonctions ajoutées depuis cette époque :

內醫院 내의원, Naeŭiwŏn [Năi eui ouen], Cour des Médecins Royaux ; noms littéraires : Naeguk [Năi kouk], 內局 내국, Yagwŏn [Yak ouen], 藥院 약원.

都提調 도제조, Tojejo [To tyei tjo], 1a ou 1b ; Directeur général (une charge) ;

提調 제조, Chejo [Tyei tjo], 2a ; Directeur (quatre charges) ; tous les fonctionnaires qui suivent, sont pris parmi les Médecins :

235

副提調 부제조, Pujejo [Pou tyei tjo], 3a ; Sous-directeur (une charge) ;

正 정, Chŏng [Tjyeng], 3a ; Assistant (une charge) ;

僉正 첨정, Ch’ŏmjŏng [Tchyem tjyeng], 4b ; Vice-assistant (une charge) ;

判官 판관, P’an’gwan [Hpan koan], 5b ; Secrétaire général (une charge) ;

主簿 주부, Chubu [Tjyou pou], 6b ; Archiviste (une charge) ;

直長 직장, Chikchang [Tjik tjyang], 7b ; Gardien en chef (une charge) ;

奉事 봉사, Pongsa [Pong să], 8b ; Copiste (deux charges) ;

副奉事 부봉사, Pubongsa [Pou pong să], 9a ; Vice-Copiste (deux charges) ;

參奉 참봉, Ch’ambong [Tcham pong], 9b ; Gardien (une charge) ;

236

醫官堂上 의관당상, Ŭigwan tangsang [Eui koan tang syang], Premier Médecin du Roi (pas de nombre fixé) ;

醫官堂下 의관당하, Ŭigwan tangha [Eui koan tang ha], Second Médecin du Roi (douze charges) ;

鍼醫 침의, Ch’imŭi [Tchim eui], Médecin pour l’acupuncture (douze charges) ;

議藥同參 의약동참, Ŭiyak tongch’am [Eui yak tong tcham], Médecin consultant (douze charges) ;

御醫 어의, Ŏŭi [E eui], Médecin du Roi ;

醫女 의녀, Ŭinyŏ [eui nye], Femme Médecin (cf. n° 1426).

237

La Cour comprend trois Bureaux : 大廳 대청, Taech’ŏng [Tai htyeng], Premier Bureau ; 議藥廳 의약청, Ŭiyakch’ŏng [Eui yak htyeng], Bureau des Médecins consultants ; 鍼醫廳 침의청, Ch’imŭich’ŏng [Tchim eui htyeng], Bureau de l’Acupuncture.

Si la Reine ou la Princesse héritière est enciente, et s’il naît au Roi ou au Prince héritier un fils aîné, on forme deux Bureaux temporaires, où entrent, avec des Médecins du Roi, des Femmes-médecins et des Médecins pour enfants, Soaŭi [Syo ă eui], 小兒醫 소아의 :

238

産室廳 산실청, Sansilch’ŏng [San sil htyeng], Bureau pour la Grossesse,

護室廳 호실청, Hosilch’ŏng [Ho sil htyeng], Bureau pour la santé du Prince nouveau-né.


239

太醫監 태의감, T’aeŭigam [Htai eui kam], Pharmacie du Palais, fondée par Mokchong [Mok tjong], 穆宗 목종 (997-1009), appelée Saŭisŏ [Să eui sye], 司醫署 사의서, puis Chŏnŭisi [Tyen eui si], 典醫寺 전의시, par Ch’ungnyŏl [Tchyoung ryel], 忠烈王 충렬왕 (1274-1308).

博士 박사, Paksa [Pak să], Docteur,

醫正 의정, Ŭijŏng [Eui tjyeng], Médecin,

助敎 조교, Chogyo [Tjo kyo], Elève,

呪噤博士 주금박사, Chugŭm paksa [tjou keum pak să], Docteur exorciste,

鍼史 침사, Ch’imsa [Tchim să], Acupuncteur,

注藥 주약, Chuyak [Tjou yak], Pharmacien, etc.

240

En 1392, T’aejo [Htai tjo], 太祖 태조, établit la Pharmacie du Palais sous son nom actuel ; c’est de 1414 que date l’organisation de l’école médicale qui y est rattachée (cf. n° 542). 典醫監 전의감, Ch’ŏnŭigam [Tyen eui kam], Pharmacie du Palais :

elle a charge des médicaments qui doivent servir au Palais ou être donnés à des fonctionnaires malades, et sert en même temps d’Ecole de Médecine préparatoire à la Cour des Médecins du Roi ; les Médecins de la Pharmacie sont parfois envoyés auprès des fonctionnaires. – Cf. aussi chap. XV, n° 1102-1105.

241

提調 제조, Chejo [Tyei tjo], 2b ; Directeur (deux charges) ;

正 정, Chŏng [Tjyeng], 3a ; Assistant (une charge) ;

僉正 첨정, Ch’ŏmjŏng [Tchyem tjyeng], 4b ; Vice-assistant (une charge) ;

判官 판관, P’an’gwan [Hpan koan], 5b ; Secrétaire général (une charge) ;

主簿 주부, Chubu [Tjyou pou], 6b ; Archiviste (une charge) ;

敎授 교수, Kyosu [Kyo syou], 6b ; Professeur (une charge) ;

直長 직장, Chikchang [Tjik tjyang], 7b ; Gardien en chef (deux charges) ;

奉事 봉사, Pongsa [Pong să], 8b ; Copiste (une charge) ;

副奉事 부봉사, Pubongsa [Pou pong să], 9a ; Vice-Copiste (deux charges) ;

訓導 훈도, Hundo [Houn to], 9a ; Professeur en second (une charge) ;

參奉 참봉, Ch’ambong [Tcham pong], 9b ; Gardien (deux charges) ; 治腫敎授 치종교수, Ch’ijong kyosu [Tchi tjyong kyo syou], Professeur pour le traitement des abcès (une charge) ;

鍼醫 침의, Ch’imŭi [Tchim eui], Médecin pour l’acupuncture (trois charges) ;

習讀官 습독관, Sŭptokkwan [Seup tok koan], Elève.

Tous les fonctionnaires, à l’exception du Directeur, sont des Médecins.


242

治腫廳 치종청, Ch’ijongch’ŏng [Tchi tjyong htyeng], Bureau pour le traitement des abcès (une charge) : ce Bureau fondé et supprimé à des dates inconnues, fut rétabli en 1603 ; il a été depuis lors réuni à la Pharmacie du Palais (n° 240).


243

後宮部 후궁부, Hugungbu [Hou koung pou], Gardes du Palais ( ?) du royaume de Paekche [Păik tjyei] ;

244

北門頭 북문두, Pungmundu [Peuk moun tou], Chef des Gardes ( ?) de la porte du nord, au palais des Rois de Paekche [Păik tjyei].

245

左將 좌장, Chwajang [Tja tjyang], Maréchal de gauche, du royaume de Paekche [Păik tjyei] ; cet Etat avait encore les trois fonctionnaires militaires dont les titres suivent et qui étaient peut-être des gardes :

246

冠軍 관군, Kwan’gun [Koan koun], Garde ( ?)

將軍 장군, Changgun [Tjyang koun], Maréchal ( ?)

247

龍驤將軍 용상(양)장군, Yongsang(yang) changgun [Ryong syang (yang) jyang koun], Maréchal de Yongyang [Ryong yang].

248

大模達比衛將軍 대모달비위장군, Taemodal piwi changgun [Tai mo tal pi oui tjyang koun], et 末客比中郎將 말객비중낭장, Malgaek pijungnangjang [Mal kăik pi tjyoung rang tjyang], hauts fonctionnaires du Koguryŏ [Ko kou rye] en 621 indiqués par l’Examen des Archives de Ma Duanlin [Ma Twan lin], liv. 324.

249

黑鎧監 흑개감, Hŭkkaegam [Heuk kai kam], Cuirassiers noirs, gardes des Rois de Silla [Sin ra], appelés par Kyŏngdŏk [Kyeng tek], 景德王 경덕왕 (742-765) Wimugam [Oui mou gam], 衛武監 위무감.

250

侍衛府 시위부, Siwibu [Si oui pou], Gardes, des Rois de Silla [Sin ra] ; la Reine Chindŏk [Tjin tek], 眞德女主 진덕여주, en 651, créa les grades de :

將軍 장군, Changgun [Tjyang koun], Lieutenant-Général,

大監 대감, Taegam [Tai kam], Colonel,

隊頭 대두, Taedu [Tăi tou], Adjudant-Major, 項 항, Hang [Hang], Capitaine,

卒 졸, Chol [Tjol], Lieutenant.

251

Ch’ungnyŏl [Tchyoung ryel], 忠烈王 충렬왕, en 1275, créa des Chambellans, Sŏnjŏn [Syen tyen], 宣傳 선전. La dynastie des Yi [Ri] institua d’abord huit chambellans ; plus tard elle forma le Bureau des Chambellans-Gardes :

252

宣傳官廳 선전관청, Sŏnjŏn kwanch’ŏng [Syen tyen koan htyeng], Bureau des Chambellans-Gardes ; m ;

les Chambellans-Gardes accompagnent le Roi, transmettent ses ordres, lui présentent les rapports et emportent les rescrits, surveillent la clôture des portes du Palais ; ces fonctions ne sont données qu’à des gens de bonne noblesse. Ce corps, qui ne comprenait en 1469, que huit officiers, se trouve augmenté successivement dans les Statuts de 1744, 1785 et 1865 ; et comprend Aujourd’hui vingt-cinq dignitaires ; leurs attributions sont régies par les Statuts de 1785.

253

宣傳官堂上行首 선전관당상행수, Sŏnjŏn’gwan tangsang haengsu [Syen tyen koan tang syang hăing syou], 3a ; Chef des Chambellans-Gardes (une charge) ;

宣傳官堂上 선전관당상, Sŏnjŏn’gwan tangsang [Syen tyen koan tang syang], 3a ; Premier Chambellan-Garde (trois charges) ;

宣傳官參上 선전관참상, Sŏnjŏn’gwan ch’amsang [Syen tyen koan tcham syang], 3a à 6b ; Second Chambellan-Garde (sept charges) ;

宣傳官參下 선전관참하, Sŏnjŏn’gwan ch’amha [Syen tyen koan tcham ha], 7a à 9b ; Troisième Chambellan-Garde (quatorze charges) ;

宣傳官文臣兼 선전관문신겸, Sŏnjŏn’gwan munsingyŏm [Syen tyen koan moun sin kyem], 6b ; Chambellan-Garde civil (deux charges) ;

宣傳官武臣兼 선전관무신겸, Sŏnjŏn’gwan musingyŏm [Syen tyen koan mou sin kyem], 6b ; Chambellan-Garde militaire (cette charge ne se trouve plus en 1866) ;

內吹 내취, Naech’wi [Năi tchyoui], Trompette du Palais.


254

宮城宿衛府 궁성숙위부, Kungsŏng sugwibu [Koung syeng syouk oui pou], Conseil de la Garde nocturne du Palais, fondé par Kongyang [Kong yang], 恭讓王 공양왕, (1389-1392).


255

守門將廳 수문장청, Sumunjangch’ŏng [Syou moun tjyang htyeng], Bureau des Gardes des Portes ; m ; fondé par La dynastie actuelle.

Les Gardes sont chargés de la garde des portes du Palais et tiennent le sabre nu, ungŏm [oun kem], 雲劒 운검, dans les cortèges. Les Statuts de 1469 n’en fixent pas le nombre et disent que ces fonctions sont confiées à tour de rôle aux fonctionnaires militaires (4a et au-dessous) ; plus tard le Bureau fut créé et vit successivement augmenter son effectif.

守門將 수문장, Sumunjang [Syou moun tjyang htyeng], 3a à 9b ; Garde des Portes (vingt-neuf charges).


256

忠壯衛將 충장위장, Ch’ungchang wijang [Tchyoung tjang oui tjyang], Gardes de la Salle, m ; institués par La dynastie actuelle et composés des fils et descendants de fonctionnaires morts en combattant.

Ils sont chargés de garder, pendant les cérémonies, les portes de la salle ou du temple où se trouve le Roi.


將 장, Chang [Tjyang], 2b ou 3a, Officier-Garde (trois charges),

衛 위, Wi [Oui], Soldat-Garde (quinze charges).

257

忠翊衛將 충익위장, Ch’ung’ik wijang [Tchyoung ik oui tjyang], Gardes de la Salle, m ;

semblable à celui qui est indiqué ci-dessus et formé des fils et des descendants des Serviteurs de Mérite (n° 276) ; il comprend trois Officiers et huit Soldats.


258

別軍職廳 별군직청, Pyŏlgun chikch’ŏng [Pyel koun tjik htyeng], Bureau des Gardes spéciaux, m.

Ces Gardes sont choisis parmi les fonctionnaires militaires, sans distinction de rang hiérarchique et sont en nombre indéterminé : lorsque le prince qui devint plus tard Hyojong [Hyo tjong], 孝宗 효종, fut emmené en ôtage à Shenyang [Chen yang], 瀋陽 심양, par les Mantchous, huit fonctionnaires militaires l’accompagnèrent et répondirent de sa vie

; ils furent appelés P’aljangsa [Hpal tjang să], 八壯士 팔장사, les huit Braves. Hyojong [Hyo tjong], en 1656, forma cette Garde, dont ils furent le noyau.

259

Sous la dynastie de Koryŏ [Korye] et encore en 1392, les Gardes faisaient partie de la Maison du Prince héritier ; c’est seulement un peu plus tard que furent institués les Gardes du Prince héritier (cf. n° 182-183).

260

翊衛司 익위사, Igwisa [Ik oui să], Gardes du Prince héritier du Roi, m ; nom littéraire :, 桂坊 계방, Kyebang [Kyei pang] ; les Gardes et Explicateurs du Prince héritier sont désignés collectivement sous le nom de Yosok [Ryo syok], 僚屬 요속. 翊衛 익위, Igwi [Ik oui], 5a ; Premier Garde (deux charges) ;

司御 사어, Saŏ [Să e], 5a ; Deuxième Garde (deux charges) ;

翊贊 익찬, Ikch’an [Ik tcham], 6b ; Premier Garde en second (deux charges) ;

衛率 위솔, Wisol [Oui sol], 6b ; Troisième Garde (deux charges) ;

副率 부솔, Pusol [Pou sol], 7a ; Vice-Troisième Garde (deux charges) ;

侍直 시직, Sijik [Si tjik], 8a ; Huissier (deux charges) ;

洗馬 세마, Sema [Syei ma], Ecuyer (deux charges).

261

衛從司 위종사, Wijongsa [Oui tjong să], Gardes du Prince héritier petit-fils du Roi, m ;

cette administration, fondée par La dynastie actuelle, n’est formée que quand il existe à la fois un Prince héritier fils et un Prince héritier petit-fils du Roi. 長史 장사, Changsa [Tjyang să], Secrétaire-Garde (deux charges) ;

從史 종사, Chongsa [Tjyong să], Secrétaire-Garde en second (deux charges).

262

空闕衛將 공궐위장, Konggwŏl wijang [Kong kouel oui tjyang], Gardes des Palais non habités, m.

Ces Gardes, institués par la dynastie des Yi [Ri], sont choisis parmi les fonctionnaires non nobles du Bureau d’Astrologie (n° 605) et de la Cour des Interprètes (n° 661) qui sont arrivés à un rang supérieur. En 1744, il y en avait trois à chacun des palais Kyŏngbok [Kyeng pok] (n° 223), Kyŏngdŏk [Kyeng tek] (n° 226) et Ch’anggyŏng [Tchyang kyeng] (n° 225) ; en 1866, il n’y en avait plus à ce dernier Palais alors habité par le Roi. 假衛將 가위장, Kawijang [Ka oui tjyang], Garde. Sous les Gardes, cf. aussi chap. XIII.


263

刀部 도부, Tobu [To pou], Arsenal ( ?) du Palais, du royaume de Paekche [Păik tjyei] (cf. n° 159). [Le n° 159 ne parle ni de cet arsenal, ni du royaume de Paekche]


264

烏杖差備 오장채(차)비, Ojang ch’ae(ch’a)bi [O tjyang tchăi (tcha) pi], Huissiers à verge noire, m ;

ils faisaient partie des Gardes de la Protection loyale (n° 970).


轎子陪 교자배, Kyojabae [Kyo tjă păi], Valet d’escorte pour la chaise, m.

引路 인로, Illo [In ro] Guide, m.

Les Guides et les Valets d’escorte dépendaient du corps des Clercs militaires (n° 1135) ; un certain nombre d’entre eux, ainsi que des Huissiers à verge noire, étaient mis à la disposition des Dames du Palais (n° 18 et 24) pour leur faire escorte. Il ne semble rien rester de cette coutume ; les corps mêmes à qui appartenaient ces différents valets ont disparu depuis longtemps.

265

伴倘 반당, Pandang [Pan tang], Valets, m ;

mis à la disposition des membres directs et par alliance de la Maison Royale jusqu’au rang 3a inclusivement, et des Serviteurs de Mérite (n° 276). Cette coutume a disparu.

266

跟隨 근수, Kŭnsu [Keun syou], Valets mis à la disposition des membres de la Maison Royale et des fonctionnaires, soit dans le Palais, soit hors du Palais, quand ils ont quelque charge à exercer. Ces Valets sont appelés Aujourd’hui Paesaryŏng [Păi să ryeng], 陪使令 배사령.


CHAPITRE IV

Les Hautes Administrations générales

267

耆老所 기로소, Kiroso [Ki ro so], Conseil des Vieillards.

Ce Conseil, fondé par la dynastie des Yi [Ri], n’a pas d’attributions ; en faire partie est une distinction honorifique accordée aux fonctionnaires civils de rang 2a ou au-dessus, qui ont exercé sans aucun reproche des fonctions correspondant à leur rang et qui ont dépassé l’âge de soixante-dix ans. Le portrait des membres du Conseil est fait par les soins du Ministère du Cens (n° 351) et placé dans l’une des salles du Conseil. Trois rois sont entrés dans ce Conseil : T’aejo [Htai tjo], 太祖 태조, en 1394, à l’âge de soixante ans ; Sukchong [Syouk tjong], 肅宗 숙종, en 1719, à l’âge de cinquante-neuf ans ; Yŏngjong [Yeng tjong], 英宗 영종, en 1744, à l’âge de cinquante-et-un ans ; leurs portraits sont respectés dans le Pavillon Yŏngsu, Yŏngsugak [Ryeng syou kak], 靈壽閣 영수각.

守直 수직, Sujik [Syou tjik], 7a ; Gardien (deux charges) ;

藥房 약방, Yakpang [Yak pang], Médecin (une charge).


268

致仕 치사, Ch’isa [Tchi să], Fonctionnaire qui a abandonné ses fonctions à cause de son âge.

269

奉朝賀 봉조하, Pongjoha [Pong tjyo ha], Honoré des félicitations du Roi :

titre accordé, sous La dynastie actuelle à des fonctionnaires de mérite qui, ayant exercé des charges de rang 3a ou au-dessus ; se retirent à cause de leur âge. Le nombre de ces fonctionnaires, primitivement fixé à quinze, n’est plus limité dans les Statuts de 1785.


270

功德部 공덕부, Kongdŏkpu [Kong tek pou], Bureau des Récompenses, du royaume de Paekche [Păik tjyei].

271

賞賜署 상사서, Sangsasŏ [Syang să sye], Bureau des Récompenses, de Silla [Sin ra], devenu Sahun’gam [Să houn kam], 司勳監 사훈감, sous Kyŏngdŏk [Kyeng tek], 景德王 경덕왕 (742-765), dépendant du Ministère des Greniers (n° 346) : chargé de décerner des distinctions honorifiques aux fonctionnaires de mérite.

272

Les rois de Koguryŏ [Ko kou rye] donnèrent parfois le titre d’Ami du Roi, Mirusin [Mil ou sin], 密友臣 밀우신.

273

Le Roi de T’aebong [Htai pong] décerna les titres de Ason [A son], 阿飡 아손, et Taeason [Tae a son], 大阿飡 대아손.

274

功臣堂 공신당, Kongsindang [Kong sin tang], Salle des Serviteurs de Mérite, élevée à l’origine du royaume de Koryŏ [Korye] ; Ces Serviteurs du Royaume étaient divisés en deux classes, Sangjuguk [Syang tjyou kouk], 上柱國 상주국, et Chuguk [Tjyou kouk], 柱國 주국. A partir de Munjong [Moun tjong], 文宗 문종 (1046-1083), on employa les titres de

Duc du Royaume, Kukkong [Kouk kong], 國公 국공 ;

Duc de district, Kun’gong [Koun kong], 郡公 군공 ;

Marquis, Hyŏnhu [Hyen hou] 縣侯 현후 ;

Comte, Hyŏnbaek [Hyen păik] 縣伯 현백 ;

Vicomte, Kaegukcha [Kăi kouk tjă], 開國子 개국자 ;

Baron, Hyŏnnam [Hyen nam] 縣男 현남. On accorda souvent des noms honorifiques, Ho [Ho], 號 호, et des dotations.

275

功臣都監 공신도감, Kongsin togam [Kong sin to kam], Conseil des Serviteurs de Mérite, institué par le premier Roi de La dynastie actuelle et appelé Ch’unghunsa [Tchyoung houn să], 忠勳司 충훈사, en 1414. Ce Conseil porte depuis le Roi Sejo [Syei tjo], 世祖 세조, (1455-1468) le nom de :

276

忠勳府 충훈부, Ch’unghunbu [Tchyoung houn pou], Conseil du Mérite loyal, noms littéraires : 盟府 맹부, Maengbu [Măing pou], 雲臺 운대 Undae [Oun tăi] ;

composé de fonctionnaires qui se sont distingués d’une façon particulière : ils reçoivent le titre de Prince, Kun [Koun], 君 군, avec une appellation tirée d’un nom de localité ; ils peuvent être de rang 1a, 1b, 2a ou 2b

; ceux qui sont membres de la Maison Royale et arrivent au rang 1a, ont le titre de Puwŏn’gun [Pou ouen koun] 府院君 부원군. Autres appellations : Iltŭng kongsin [Il teung kong sin], 一等功臣 일등공신, Serviteur de Mérite de 1ère classe, etc, jusqu’à Sadŭng kongsin [Să teung kong sin], 四等功臣 사등공신, Serviteur de Mérite de 4e classe. A l’époque de T’aejo [Htai tjo], 太祖 태조, quelques-uns des Serviteurs de Mérite ont porté le titre de Comte, Paek [Păik], 伯 백, précédé d’un nom de localité.

Ces titres ne sont pas héréditaires.


都事 도사, Tosa [To să], 5b ; Secrétaire (deux charges) ;

藥房 약방, Yakpang [Yak pang], Médecin (une charge).

Des Serviteurs de Mérite, il faut vraisemblablement rapprocher les Kusa [Kou să], 丘史 구사, sur lesquels je n’ai pu avoir aucune explication.

277

忠翊府 충익부, Ch’ung’ikpu [Tchyoung ik pou], Conseil de la Protection loyale, composé de Serviteurs de Mérite des 3e et 4e classes, rattaché tantôt au Conseil du Mérite loyal (n° 276), tantôt au Ministère de l’Armée (n° 705), définitivement soumis au premier de ces yamens en 1703.

278

Les administrations qui suivent, existaient dans le royaume de Silla [Sin ra] : 古官家典 고관가전, Kogwan kajŏn [ko koan ka tyen], Bureau des Familles d’anciens fonctionnaires ?

鉤/鈎尺 구척, Kuch’ŏk [Kou tchyek], ?  ?  ;

水主 수주, Suju [Syou tjyou], Préposé à l’eau ;

禾主 화주, Hwaju [Hoa tjyou], Préposé aux grains.

279

典大舍典 전대사전, Chŏndae sajŏn [Tyen tai sya tyen], Bureau des Fonctionnaires de 12e classe ( ?)

280

上大舍典 상대사전 Sangdae sajŏn [Syang tai sya tyen], Bureau des Fonctionnaires de 12e classe ( ?)

281

煙舍典 연사전, Yŏnsajŏn [Yen sya tyen], Bureau ?  ?

282

食尺典 식척전, Sikch’ŏkchŏn [Sik tchyek tyen], Bureau ?  ?


283

Les Conseils et Bureaux énumérés du n° 267 jusqu’ici, ont pour mission de récompenser les mérites extraordinaires des fonctionnaires de tous ordres, et formant par suite une série spéciale, placée en dehors et au-dessus des administrations qui s’occupent de la marche des affaires proprement administratives

; les Conseils qui suivent ont de même une position particulière, étant chargés de la direction et de la surveillance du gouvernement ; on leur donne collectivement le nom de Sangbu [Syang pou], 相府 상부.

國相 국상, Kuksang [Kouk syang], Grands Conseillers, du Koguryŏ [Ko kou rye] ; il y avait les Grands Conseillers de Gauche et de droite, Chwa-ubo [Tja ou po], 左右輔 좌우보 ; les Ministres de l’Intérieur et de l’Extérieur, Nae-oep’yŏng [Năi oi hpyeng], 內外評 내외평 ; le Grand Archiviste, T’aejubu [Htai tjyou pou], 太主簿 태주부.

284

左輔 좌보, Chwabo [Tja po], 右輔 우보, Ubo [Ou po], Grands Conseillers du roi de Paekche [Păik tjyei].

285

上佐平 상좌평, Sangjwap’yŏng [Syang tja hpyeng], Premier Ministre intime, du royaume de Paekche [Păik tjyei].

286

大輔 대보, Taebo [Tai po], Grand Conseiller, de Silla [Sin ra], sous Namhae [Nam hăi], 南解王 남해왕, en l’an 10 de notre ère.

287

上大等 상대등, Sangdaedŭng [Syang tai teung], 上臣 상신, Sangsin [Syang sin], Grand Conseiller, de Silla [Sin ra], sous Pŏphŭng [Pep heung], 法興王 법흥왕 (514-540).

288

祖主 조주, Choju [Tjo tjyou], 禀主 품주, Pumju [Hpeum tjyou], puis 執事省 집사성, Chipsasŏng [Tjip să syeng], Grand Conseil d’Etat du royaume de Silla [Sin ra] ; l’époque de foundation n’est pas connue ; il fut nommé Chipsabu [Tjip să pou], 執事部 집사부, depuis 651 jusqu’en 829.

289

中侍 중시, Chungsi [Tjyoung si], 侍中 시중, Sijung [Si tjyoung], Grand Conseiller ;

典大等 전대등, Chŏndaedŭng [Tyen tai teung], 侍郞 시랑, Sirang [Si rang], Conseiller ; 大舍 대사, Taesa [Tai sya], 郞中 낭중, Nangjung [Rang tjyoung], Premier Secrétaire ;

舍知 사지, Saji [Sya tji], 員外郞 원외랑, Wŏnoerang [Ouen oi rang], Secrétaire ;

史 사, Sa [Să], plus tard 郞 낭, Nang [Rang], Sous-Secrétaire.

290

廣平省 광평성, Kwangp’yŏngsŏng [Koang hpyeng syeng], Grand Conseil d’Etat, du royaume de T’aebong [Htai pong].

匡治奈 광치내, Kwangch’inae [Koang tchi nai], Grand Conseiller ;

徐事 서사, Sŏsa [Sye să], Conseiller ;

外書 외서, Œsŏ [Oi sye], Secrétaire.

291

內奉省 내봉성, Naebongsŏng [Năi pong syeng], Conseil Intime du royaume de T’aebong [Htai pong], puis sous le Roi T’aejo [Htai tjo], 太祖 태조, de Koryŏ [Korye] (918-943) (peut-être le même que le Conseil du Palais, n° 297).

292

三師三公 삼사삼공, Samsa samgong [Sam să sam kong], les trois Gouverneurs et les trois Ducs ;

titres accordés sous la dynastie des Wang [Oang] à quelques hauts dignitaires particulièrement distingués.

太師 태사, T’aesa [Htăi să], Grand Gouverneur,

太傅 태부, T’aebu [Htăi pou], Grand Précepteur,

太保 태보, T’aebo [Htăi po], Grand Gardien,

大衛 대위, Taewi [Tai oui], Duc des Armées,

司徒 사도, Sado [Să to], Duc des Lettrés,

司空 사공, Sagong [Să kong], Duc des Travaux. On donne Aujourd’hui le nom de Trois Ducs aux Trois Présidents du Grand Conseil (n° 301).

293

尙書都省 상서도성, Sangsŏ tosŏng [Syang sye to syeng], Conseil d’Etat du royaume de Koryŏ, fondé entre 981 et 997 sous le nom de Ŏsa tosŏng [E să to syeng], 御史都省 어사도성. Les charges ont été fixées au milieu du XIe siècle, de la façon suivante :

294

尙書令 상서령, Sangsŏryŏng [Syang sye ryeng], Premier Président ;

左右僕射 좌우복야, Chwa-u pogya [Tja ou pok ya], Présidents de Gauche et de Droite ;

知省事 지성사, Chisŏngsa [Tji syeng să], Premier Vice-Président ;

左右丞 좌우승, Chwa-usŭng [Tja ou seung], Vice-Présidents de Gauche et de Droite ;

左右司郞中 좌우사랑중, Chwa-u sarangjung [Tja ou sa rang tjyoung], Conseillers de Gauche et de Droite ;

左右司員外郞 좌우사원외랑, Chwa-u sawŏn oerang [Tja ou sa ouen oi rang], Vice-Conseillers de Gauche et de Droite ;

都事 도사, Tosa [To să], Secrétaire Général. Réuni au Conseil du Palais (n° 297) par le Roi Ch’ungnyŏl [Tchyoung ryel], 忠烈王 충렬왕 (1274-1308), ce yamen fut séparé de nouveau sous le règne de Kongmin [Kong min], 恭愍王 공민왕 (1351-1374), puis définitivement supprimé.

295

資政院 자정원, Chajŏngwŏn [Tjă tjyeng ouen], Conseil d’Etat, établi par Ch’ungnyŏl [Tchyoung ryel], 忠烈王 충렬왕 (1274-1308) et supprimé peu après.

296

司平府 사평부, Sap’yŏngbu [Să hpyeng pou], Conseil des Finances : il existait dans le royaume de T’aebong [Htai pong] sous le nom de Chowibu [Tjo oui pou], 調位府 조위부 ; en 919, le Roi T’aejo [Htai tjo], 太祖 태조, de Koryŏ, le nomma Samsa [Sam să], 三司 삼사 ; remplacé par le Tojŏngsa [To tjyeng să], 都正司 도정사, sous le règne de Hyŏnjong [Hyen tjong], 顯宗 현종 (1009-1031), il fut bientôt rétabli ; la hiérarchie y fut fixée par Munjong [Moun tjong], 文宗 문종 (1046-1083).

判事 판사, P’ansa [Hpan să], Président, etc. Ce Conseil subit quelques modifications à l’avènement de La dynastie actuelle ; en 1401, T’aejong [Htai tjong], 太宗 태종, lui donna le nom de Sap’yŏngbu [Să hpyeng pou] et le supprima bientôt après.

297

門下府 문하부, Munhabu [Moun ha pou], Conseil du Palais. Le Roi T’aejo [Htai tjo], 太祖 태조, de Koryŏ [Korye], fonda le Naeŭisŏng [Năi eui syeng], 內議省 내의성, qui ne paraît pas différer du Conseil Intime (n° 291), pour remplir des fonctions qui sont Aujourd’hui celles du Grand Conseil d’Etat (n° 300) et de la Cour des Remontrances (n° 319) ; Sŏngjong [Syeng tjong], 成宗 성종 (981-997), le nomma Naesa munhasŏng [Năi să moun ha syeng], 內史門下省 내사문하성 ; Munjong [Moun tjong], 文宗 문종 (1046-1083) le nomma Chungsŏ munhasŏng [Tjyoung sye moun ha syeng], 中書門下省 중서문하성, sous Ch’ungnyŏl [Tchyoung ryel], 忠烈王 충렬왕 (1274-1308), il fut réuni au Conseil d’Etat (n° 293) et appelé Ch’ŏmŭibu [Tchyem eui pou] 僉議府 첨의부, puis Toch’ŏmŭisasa [To tchyem eui să să] 都僉議使司 도첨의사사 ; Kongmin [Kong min], 恭愍王 공민왕 (1351-1374) sépara ces deux administrations et donna au Conseil du Palais le nom de Munhabu [Moun ha pou], 門下府 문하부, T’aejo [Htai tjo], 太祖 태조 des Yi [Ri], , maintint le Conseil du Palais ; T’aejong [Htai tjong], 太宗 태종, en 1402, le remplaça par la Cour des Remontrances (n° 319). Les charges du Conseil du Palais étaient les suivantes :

298

內議令 내의령, Naeŭiryŏng [Năi eui ryeng] ; puis 內史令 내사령, Naesaryŏng [Năi să ryeng] ; 中書令 중서령 Chungsŏryŏng [Tjyoung sye ryeng] ; 領都僉議使司事 영도첨의사사사, Yŏngdoch’ŏmŭisasasa [Ryeng to tchyem eui să să să] ; 令門下 영문하, Yŏngmunha [Ryeng moun ha] ; 判門下 판문하, Panmunha [Pan moun ha] ; Premier Président ;

門下侍中 문하시중, Munhasijung [Moun ha si tjyoung] ; 僉議中贊 첨의중찬, Ch’ŏmŭijungch’an [Tchyem eui tjyoung tchan] ; 都僉議侍中 도첨의시중, Toch’ŏmŭisijung [To tchyem eui si tjyoung] ; Président ; 參知政事 참지정사, Ch’amji chŏngsa [Tcham tji tjyeng să], Vice— Président ;

散騎常侍 산기상시, Sangi sangsi [San keui syang si] ; 常侍直門下 상시직문하, Sangsi chingmunha [Syang si tjik moun ha], Conseiller Ordinaire ;

諫議大夫 간의대부, Kanŭi taebu [Kan eui tai pou] ; 司議大夫 사의대부, Saŭi taebu [Să eui tai pou], Maître des Remontrances ;

補闕 보궐, Pogwŏl [Po kouel], Conseiller Ordinaire Surnuméraire ;

拾遺 습유, Sŭbyu [Seup you], Conseiller Ordinaire Adjoint ;

內史侍郞平章事 내사시랑평장사, Naesasirang p’yŏngjangsa [Năi să si rang hpyeng tjyang să] ; 中書侍郞平章事 중서시랑평장사, Chungsŏsirang p’yŏngjangsa [Tjyoung sye si rang hpyeng tjyang să] ; 僉議侍郞贊成事 첨의시랑찬성사, Ch’ŏmŭisirang ch’ansŏngsa [Tchyem eui si rang tchan syeng să] ; Premier Conseiller ;

門下侍郞平章事 문하시랑평장사, Munhasirang p’yŏngjangsa [Moun ha si rang hpyeng tjyang să] ; 僉議贊成事 첨의찬성사, Ch’ŏmŭi ch’ansŏngsa [Tchyem eui tchan syeng să] ; 門下贊成事 문하찬성사, Munha ch’ansŏngsa [Moun ha tchan syeng să] ; Second Conseiller ;

平章事參知政事 평장사참지정사, P’yŏngjangsa ch’amji chŏngsa [Hpyeng tjyang să tcham tji tjyeng să] ; 僉議參理 첨의참리, Ch’ŏmŭi ch’amni [Tchyem eui tcham ri] ; 政丞中護評理知門下 정승중호평리지문하, Chŏngsŭng chungho p’yŏngni chimunha ; Troisième Conseiller ;

政堂文學知門下省事 정당문학지문하성사, Chŏngtang munhak chimunhasŏngsa [Tjyeng tang moun hak tji moun ha syeng să] ; 參文學事 참문학사, Ch’ammunhaksa [Tcham moun hak să] ; Conseiller littéraire ;

內議舍人 내의사인, Naeŭi sain [Năi eui sya in] ; 中書舍人 중서사인, Chungsŏ sain [Tjyoung sye sya in] ; 知僉議府事 지첨의부사, Chich’ŏmŭibusa [Tji tchyem eui pou să] ; 給事中都僉議舍人 급사중도첨의사인, Kŭpsa chungdo ch’ŏmŭi sain [Keup să tjyoung to tchyem eui sya in] ; Secrétaire ;

起居注 기거주, Kigŏju [Keui ke tjou] ; 獻納 헌납, Hŏnnap [Hyen nap] ; Secrétaire aux Ordres ;

起居郞 기거랑, Kigŏrang [Keui ke rang] ; 正言 정언, Chŏngŏn [Tjyeng en] ; Deuxième Secrétaire aux Ordres ;

起居舍人 기거사인, Kigŏ sain [Keui ke sya in] ; Troisième Secrétaire aux Ordres ;

錄事 녹사, Noksa [Rok să], Copiste ;

內史 내사, Naesa [Năi să], Copiste ;

注書 주서, Chusŏ [Tjou sye], Copiste ; Le Conseil du Palais, avec le Conseil Secret (n° 304), étaient désignés par l’expression Yangbu [Ryang pou], 兩府 양부.

299

都評議使司 도평의사사, Top’yŏngŭisasa [To hpyeng eui să să], Grand Conseil Général des Délibérations. Au commencement de la dynastie de Koryŏ [Korye], on établit un Lieutenant-Général de la Guerre, Tobyŏngmasa [To hpyeng ma să], 都兵馬使 도병마사 ; le roi Munjong [Moun tjong], 文宗 문종 (1046-1083) fixa les titres de ses subordonnés : tel fut le noyau du Grand Conseil Général. Ce Conseil reçut sa constitution définitive de Ch’ungnyŏl [Tchyoung ryel], 忠烈王 충렬왕 (1274-1308) : formé de fonctionnaires du Conseil du Palais (n° 297), du Conseil des Finances (n° 296) et du Conseil Secret (n° 304), il était chargé de délibérer sur les affaires les plus importantes.

判司事 판사사, P’ansasa [Pan să să], Président ;

同司事 동사사, Tongsasa [Tong să să], Vice-Président ;

兼司事 겸사사, Kyŏmsasa [Kyem să să], Conseiller, etc. Ce Conseil fut supprimé en 1400.

300

A la place des Conseils énumérés ci-dessus (n° 293, 294, 295, 296, 297, 298, 299), le Roi Chŏngjong [Tyeng tjong], 定宗 정종, institua en 1400, le Grand Conseil d’Etat, dont la composition a fort peu varié depuis lors.

議政府 의정부, Ŭijŏngbu [Eui tjyeng pou], Grand Conseil d’Etat ; noms littéraires : Hwanggak [Hoang kak], 黃閣 황각 ; Todang [To tang], 都堂 도당. Il gouverne en général les mandarins et le peuple, surveille les deux principes primordiaux ( ŭmyang [eum yang], 陰陽 음양) et dirige l’Etat. C’est le plus haut rouage du Gouvernement Coréen. Les Grands Conseillers, en charge et hors charge, s’appellent Taesin [Tai sin], 大臣 대신 ; ils sont réunis en assemblée pour délibérer des affaires graves : cette assemblée porte le nom de Pinch’ŏng [Pin htyeng], 賓廳 빈청 ; les expressions Myodang [Myo tang], 廟堂 묘당, Chŏngbu [Tjyeng pou], 政府 정부, ont un sens analogue, mais plus vague et signifiant à peu près : le Gouvernement.

301

領議政 영의정, Yŏngŭijŏng [Ryeng eui tjyeng] ; 領府事 영부사, Yŏngbusa [Ryeng pou să] (en 1414) ; 1a ; Premier Président (une charge). Noms littéraires : Yŏngsang [Ryeng syang], 領相 영상, Ryŏnggak [Ryeng kak], 領閣 영각 ; Wŏn’gyu [Ouen kyou], 元揆 원규 ;

左右議政 좌우의정, Chwa-u ŭijŏng [Tja ou eui tjyeng] ; 判府事 판부사, P’anbusa [Hpan pou să] (en 1414) ; 1a ; Présidents de gauche et de droite (en tout deux charges). Noms littéraires : Chwa-usang [Tja ou syang], 左右相 좌우상, Chwa-ugak [Tja ou kak], 左右閣 좌우각 ; Ch’a-gyu [Tja kyou], 左揆 좌규, et Tan’gyu [Tan kyou], 端揆 단규 ;

左右贊成 좌우찬성, Chwa-u ch’ansŏng [Tja ou tchan syeng], 1b ; Premiers Conseillers de gauche et de droite (en tout deux charges). Noms littéraires : Samjae [Sam tjăi], 三宰 삼재, et Sajae [Sa tjăi], 四宰 사재 ;

左右參贊 좌우참찬, Chwa-u ch’amch’an [Tja ou tcham tchan], 2a ; Seconds Conseillers de gauche et de droite (en tout deux charges) ;

舍人 사인, Sain [Sya in], 4a ; Secrétaire (deux charges) ; 檢詳 검상, Kŏmsang [Kem syang], 5a ; Secrétaire (une charge) ;

司錄 사록, Sarok [Să rok], 8a ; Archiviste (une charge).

302

Depuis 1865, la Chambre de la Défense des Frontières (n° 303) est rattachée au Grand Conseil, où elle forme la Division des Affaires publiques, Kongsasaek [Kong să săik], 公事色 공사색,

avec une hiérarchie spéciale : 都相 도상, Tosang [To syang], 1a ; Directeur général (pas de nombre fixé),

堂上 당상, Tangsang [Tang syang], 2b ou au-dessus ; Directeur (pas de nombre fixé),

公事館 공사관, Kongsagwan [Kong să koan], 6b ou au-dessous ; Secrétaire (11 charges),

藥房 약방, Yakpang [Yak pang], Médecin (1 charge).

A la même date, la Chambre des Digues et Levées (n° 796) a été réunie au Grand Conseil dont elle avait déjà pour Directeurs les trois Présidents ; elle n’a pas conservé de hiérarchie séparée.


303

備邊司 비변사, Pibyŏnsa [Pi pyen să] Chambre de la Défense des Frontières, créée en 1555, rattachée en 1865 au Grand Conseil (n° 300, 301, 302). Noms littéraires : Piguk [Pi kouk], 備局 비국 ; Chuguk [Tjyou kouk], 籌局 주국.


304

中樞院 중추원, Chungch’uwŏn [Tjyoung tchyou ouen], Cour Centrale du Gouvernement, instituée sous Sŏngjong [Syeng tjong], 成宗 성종 (981-997) pour délibérer des affaires, veiller à la garde du Palais et être nuit et jour à la disposition du Roi ; remplacée peu après par le Département Central, Chungdaesŏng [Tjyoung tăi syeng], 中臺省 중대성, et rétablie ensuite, la Cour Centrale eut sa hiérarchie fixée par Munjong [Moun tjong], 文宗 문종 (1046-1083).

判院事 판원사, P’anwŏnsa [Hpan ouen să], Premier Président ;

副使 부사, Pusa [Pou să], Vice-Président ;

簽書院事 첨서원사, Ch’ŏmsŏwŏnsa [Tchyem sye ouen să], Premier Conseiller ;

直學士 직학사, Chikhaksa [Tjik hak să], Second Conseiller ;

知奏事 지주사, Chijusa [Tji tjou să], puis 知申事 지신사, Chisinsa [Tji sin să], Ministre des Commandements ;

承宣 승선, Sŭngsŏn [Seung syen], puis 執奏 집주, Chipchu [Tjib tjou], plus tard, 承旨 승지, Sŭngji [Seung tji], 代言 대언, Taeŏn [Tăi en], Secrétaire des Commandements ;

堂後官 당후관, Tanghugwan [Tang hou koan], 計議官 계의관, Kyeŭigwan [Kyei eui să], Secrétaire ;

305

Sous le Roi Hŏnjong [Hen tjong], 憲宗 헌종 (1094-1095), la Cour Centrale prit le nom de Ch’umilwŏn [ Tjyou mil ouen], 樞密院 추밀원 ; Ch’ungnyŏl [Tchyoung ryel], 忠烈王 충렬왕 (1274-1308) changea ce nom pour celui de Conseil Secret, 密直司 밀직사, Miljiksa [Mil tjik să], puis pour celui de Cour du Gouvernement éclairé, Kwangjŏngwŏn [Koang tjyeng ouen], 光政院 광정원, qui dura peu. Sous Ch’ungsŏn [Tchyoung syen], 忠宣王 충선왕 (1308-1313), le Conseil Secret fut appelé 密直府 밀직부, Miljikpu [Mil tjik pou].

Le premier Roi de La dynastie actuelle ne modifia pas le Conseil Secret. En 1400, il prit le nom de Conseil des trois Corps d’armée, Ŭihŭng sam’gunbu [Eui heung sam koun pou], 義興三軍府 의흥삼군부, et vit étendre ses attributions militaires ; en 1409, il fut en parti réuni au Grand Conseil (n° 300) et les questions militaires furent du ressort de la Commanderie des Camps (n° 953, 954) ; le Roi Sejo [Syei tjo], 世祖 세조, (1455-1468) sépara de nouveau le Conseil du Gouvernement (n° 306) et institua à part le Conseil Privé (n° 309), formé des Ministres et Secrétaires des Commandements (cf. n° 304).

306

中樞府 중추부, Chungch’ubu [Tjyoung tchyou pou], Conseil du Gouvernement, m ; ce Conseil n’a pas d’attributions et se compose de hauts fonctionnaires sortis de charge.

307

領事 영사, Yŏngsa [Ryeng să], 1a ; Premier Président (une charge) ;

判事 판사, P’ansa [Hpan să], 1b ; Président (deux charges) ;

知事 지사, Chisa [Tji să], 2a ; Premier Conseiller (six charges) ;

同知事 동지사, Tongjisa [Tong tji să], 2b ; Second Conseiller (huit charges) ;

僉知事 첨지사, Ch’ŏmjisa [Tchyem tji să], 3a ; Vice-Conseiller (huit charges) ;

經歷 경력, Kyŏngnyŏk [Kyeng ryek], 4b ; Secrétaire (une charge) ;

都事 도사, Tosa [To să], 5b ; Secrétaire (trois charges) ;

藥房 약방, Yakpang [Yak pang], Médecin (une charge).


307bis

內臣佐平 내신좌평, Naesin chwap’yŏng [Năi sin tja hpyeng], Ministre intime des Commandements du Roi de Paekche [Păik tjyei].

308

Sous la dynastie de Koryŏ [Korye] et au commencement de la dynastie des Yi [Ri], les ordres du Roi étaient transmis par les Ministres et Secrétaires des Commandements (cf. n° 304) ; ce n’est que Sejo [Syei tjo], 世祖 세조, (1455-1468) qui détacha ces fonctionnaires de la Cour Centrale (n° 304, 305, 306, 307) et établit le Conseil Privé, qui n’a été que peu modifié depuis lors.

309

承政院 승정원, Sŭngjŏngwŏn [Seung tjyeng ouen], Conseil Privé. Noms littéraires : Chŏngbu [Tjyeng pou], 政府 정부 ; Huwŏn [Hou ouen], 喉院 후원 ; Ŭndae [Eun tăi], 銀臺 은대 ; Taenuwŏn [Tăi rou ouen], 待漏院 대루원 ; Hajŏngwŏn [Ha tjyeng ouen], 下政院 하정원 ; Chŏngwŏn [Tjyeng ouen], 政院 정원. Ce Conseil transmet les ordres et les décrets du Roi ; il est l’intermédiaire constant entre le Roi, le Grand Conseil (n° 300) et les autres administrations.

310

都承旨 도승지, Tosŭngji [To seung tji], 3a ; Premier Président (une charge) ; noms littéraires : Toryŏng [To ryeng], 都令 도령 ; Chisin [Tji sin], 知臣 지신 ;

左右承旨 좌우승지, Chwa-u sŭngji [Tja ou seung tji], 3a ; Présidents de gauche et de droite (en tout deux charges) ; nom littéraire : Chwa-uryŏng [Tja ou ryeng], 左右令 좌우령 ;

左右副承旨 좌우부승지, Chwa-u pusŭngji [Tja ou pou seung tji], 3a ; Vice-Présidents de gauche et de droite (en tout deux charges) ; nom littéraire : Chwa-uryŏng [Tja ou ryeng], 左右副令 좌우부령 ;

同副承旨 동부승지, Tongbusŭngji [Tong pou seung tji], 3a ; Vice-Président auxiliaire (une charge) ; noms littéraires : Tongburyŏng [Tong pou ryeng], 同副令 동부령 ;

注書 주서, Chusŏ [Tjou sye], Secrétaire (deux charges) ;

事變假注書 사변가주서, Sabyŏnga chusŏ [Să pyen ka tjou sye], Secrétaire extraordinaire auxiliaire (une charge).

311

Le Conseil Privé comprend six divisions, correspondant aux six statuts gouvernementaux :

吏房 이방, Ibang [Ri pang], Section des Fonctionnaires Civils,

戶房 호방, Hopang [Ho pang], Section du Cens,

禮房 예방, Yebang [Ryei pang], Section des Rites,

兵房 병방, Pyŏngbang [Pyeng pang], Section de l’Armée,

刑房 형방, Hyŏngbang [Hyeng pang], Section de la Justice,

工房 공방, Kongbang [Kong pang], Section des Travaux.

Chacune des six Sections est dirigée par un des six Présidents, qui prend parfois le nom même de la Section qui est sous ses ordres (Ibang [Ri pang], Yebang [Ryei pang], etc).

312

Les Décrets Royaux, au commencement de la dynastie de Koryŏ [Korye], étaient nommés Cho [Tjyo], 詔 조 ; Sŏngjong [Syeng tjong], 成宗 성종 (981-997) les appela Kyo, 敎 교 ; Chŏngjong [Tjyeng tjong], 靖宗 정종 (1034-1046) les appela Che [Tjyei] 制 제 Ch’ungnyŏl [Tchyoung ryel], 忠烈王 충렬왕, en 1276, rendit un décret ordonnant de remplacer les termes Sŏnji [Syen tji], 宣旨 선지, par Wangji [Oang tji], 王旨 왕지, Ordre du Roi ; Chim [Tjim] 朕 짐, par Ko, 孤 고, Nous ; Sa [Sya], 赦 사, par Yu [You], 宥 유, grâce, clémence ; Chu [Tjou], 奏 주, par Chŏng [Tjyeng], 呈 정, rapport : les anciennes expressions étant résérvées à l’Empereur et d’un usage peu convenable pour le Roi. Les Décrets Royaux, Hagyo [Ha kyo], 下敎 하교, Kyo, 敎 교, relatifs aux affaires ; les Rescrits, Kyeha [Kyei ha], 啓下 계하, Yunha [Youn ha], 允下 윤하 ; les simples Ordres Kyo, 敎 교, Chŏngyo [tjyen kyo], 傳敎 전교, Chi [Tji], 旨 지, 12 sont transmis par écrit au bureau du Conseil Privé qui se trouve dans le Palais ; les copistes de ce Conseil Privé, ceux qui sont envoyés par les autres administrations, d’autres encore qui paient une redevance aux Clercs (n° 1134) du Conseil, transcrivent, à mesure qu’elles arrivent, ces notes dont l’ensemble constitue la Gazette de la Cour, Chobo [Tjyo po], 朝報 조보, ou les Nouvelles, Kibyŏl [Keui pyel], 奇別 기별.

De la sorte chaque administration de Seoul, chaque Gouverneur (n° 896) et chaque Magistrat de district (n° 896) reçoit la Gazette qui, de plus, par les copistes non officiels, a une certaine publicité. On fait remonter la fondation de la Gazette à l’époque du Roi Sŏnjo [Syen tjo], 宣祖 선조 (1567-1608).


313

司政府 사정부, Sajŏngbu [Să tjyeng pou], Conseil des Censeurs, du royaume de Silla [Sin ra], institué par le Roi T’aejong [Htai tjong], 太宗王태종왕 [=Muyŏl 太宗武烈王 태종 무열왕], en 659, nommé Sukchŏngdae [Syouk tjyeng tăi], 肅正臺 숙정대, sous le règne de Kyŏngdŏk [Kyeng tek], 景德王 경덕왕 (742-765).

314

司憲臺 사헌대, Sahŏndae [Să hen tăi], Conseil des Censeurs, établi au commencement du royaume de Koryŏ [Korye], nommé Ŏsadae [E să tăi], 御史臺 어사대, par Sŏngjong [Syeng tjong], 成宗 성종 (981-997) ; Kŭmodae [Keum o tăi], 金吾臺 금오대, par Hyŏnjong [Hyen tjong], 顯宗 현종 (1009-1031) ; Kamch’alsa [Kam tchal să], 監察司 감찰사, par Ch’ungnyŏl [Tchyoung ryel], 忠烈王 충렬왕 (1274-1308) ; 司憲府 사헌부, Sahŏnbu [Să hen pou], par Ch’ungsŏn [Tchyoung syen], 忠宣王 충선왕 (1308-1313).

315

大夫 대부, Taebu [Tai pou] ; puis Chehŏn [Tyei hen], 提憲 제헌 ; 大司憲 대사헌, Taesahŏn [Tai să hen] ; Grand Censeur ;

中丞 중승, Chungsŭng [Tjyoung seung] ; puis 侍丞 시승, Sisŭng [Si seung] ; 執義 집의, Chibŭi [Tjip eui] ; Second Grand Censeur ;

雜端 잡단, Chaptan [Tjap tan], Troisième Grand Censeur ;

侍御史 시어사, Siŏsa [Si e să] ; 雜端侍御司憲 잡단시어사헌, Chaptan siŏsahŏn [Tjap tan si e să hen] ; 侍史 시사, Sisa [Si să] ; 掌令 장령, Changnyŏng [Tjyang ryeng] ; Premier Censeur ;

展中侍御史 전중시어사, Chŏnjung siŏsa [tyen tjyoung si e să] ; puis 展中侍御司憲 전중시어사사헌, Chŏnjung siŏsahŏn [tyen tjyoung si e să hen] ; 持平 지평, Chip’yŏng [Tji hpyeng] ; 雜端 잡단, Chaptan [Tjap tan] ; Second Censeur ;

參秩 참질, Ch’amjil [Tcham tjil], Vice Second Censeur ;

監察御史 감찰어사, Kamch’alŏsa [Kam tchal e să] ; 監察司憲 감찰사헌, Kamch’alsahŏn [Kam tchal să hen] ; 監察史 감찰사 Kamch’alsa [Kam tchal să] ; 糾正 규정, Kyujŏng [Kyou tjyeng] ; Troisième Censeur ;

316

La Cour des Censeurs a été instituée par T’aejo [Htai tjo], 太祖 태조, des Yi [Ri], sous sa forme actuelle : seuls quelques titres ont été modifiés.

司憲府 사헌부, Sahŏnbu [Să hen pou], Conseil des Censeurs, chargé de surveiller l’administration et les mandarins. Noms littéraires : Sangdae [Sang tăi], 霜臺 상대 ; Nandae/Randae [Ran tăi], 蘭臺 난대/란대 ; Ŏsadae [E să tăi], 御史臺 어사대 ; Wŏnŭisŏk [Ouen eui syek], 圓議席 원의석 ; Wanŭisŏk [Oan eui syek], 完議席 원의석.

317

大司憲 대사헌, Taesahŏn [Tai să hen], 2b ; Grand Censeur (une charge) ; nom littéraire : 都憲 도헌, Tohŏn [To hen] ;

執義 집의, Chibŭi [Tjip eui], 3b ; Second Grand Censeur (une charge) ;

掌令 장령, Changnyŏng [Tjyang ryeng], 4a ; Premier Censeur (deux charges) ;

持平 지평, Chip’yŏng [Tji hpyeng], 5a ; Second Censeur (deux charges) ;

監察 감찰, Kamch’al [Kam tchal], 6b ; Troisième Censeur (treize charges) ;

檢律 검률, Kŏmnyul [Kem ryoul], Légiste (une charge) ;

藥房 약방, Yakpang [Yak pang], Médecin (une charge). Ce Conseil et la Cour des Remontrances (n° 319) portent les noms de Taegan [Tăi kan], 臺諫 대간 ; Taesŏng [Tăi syeng], 臺省 대성 ; Yangsa [Ryang să], 兩司 양사.


318

內司正典 내사정전, Naesajŏngjŏn [Năi să tjyeng tyen], Conseil du Palais, du royaume de Silla [Sin ra], établi par Kyŏngdŏk [Kyeng tek], 景德王 경덕왕, en 746 ; appelé Kŏnp’yŏngsŏng [Ken hpyeng syeng], 建平省 건평성 en 759.

議史 의사, Ŭisa [Eui să], Maître des Remontrances ;

貞察 정찰, Chŏngch’al [Tjyeng tchal], Examinateur.

319

Pour le Conseil du Palais du royaume de Koryŏ [Korye], cf n° 297 et 298. Ce Conseil avait le droit de remontrances ; de plus, à partir de Sŏngjong [Syeng tjong], 成宗 성종 (981-997), tous les fonctionnaires de la Capitale, qui étaient au moins de la cinquième classe, exercèrent également ce droit.

Conservé par T’aejo [Htai tjo], 太祖 태조, en 1392 le Conseil du Palais fut supprimé en 1402 ; une partie de ses attributions passa au Grand Conseil (n° 300) ; le droit de remontrances à l’égard du Roi fut donné à la Cour des Remontrances,

司諫院 사간원, Saganwŏn [Să kan ouen] ; noms littéraires : Paekpu [Păik pou], 柏府 백부 ; Miwŏn [Mi ouen], 薇垣 미원. Cette Cour a été supprimée quelques années sous le règne du Prince de Yŏnsan [Yen san], 燕山君 연산군 (1494-1506).

320

大司諫 대사간, Taesagan [Tai să kan], 3a ; Grand Maître des Remontrances (une charge) ; nom littéraire : Kanjang [Kan tjyang], 諫長 간장 ;

司諫 사간, Sagan [Să kan], 3b ; Maître des Remontrances (une charge) ;

獻納 헌납, Hŏnnap [Hen nap], 5a ; Oblateur (une charge) ;

正言 정언, Chŏngŏn [Tjyeng en], 6b ; Recteur (deux charges) ;


321

巡軍萬戶府 수군만호부, Sun’gun manhobu [Syoun koun man ho pou], Conseil de Police Générale, institué au commencement du royaume de Koryŏ [Korye].

都萬戶 도만호, Tomanho [To man ho], Premier Président ;

上萬戶 상만호, Sangmanho [Syang man ho], Président ;

萬戶 만호, Manho [Man ho], Vice-Président ;

副萬戶 부만호, Pumanho [Pou man ho], Second Vice-Président ;

鎭撫 진무, Chinmu [Tjin mou], Conseiller ;

千戶 천호, Ch’ŏnho [Tchyen ho], Second Conseiller ;

提空 제공, Chegong [Tyei kong], Secrétaire.

322

Sous le Roi Kongmin [Kong min], 恭愍王 공민왕 (1351-1374), ce Conseil fut nommé Sap’yŏng sunwibu [Să hpyeng syoun oui pou], 司平巡衛府 사평순위부 ; il reprit bientôt son ancient nom, qui fut conservé par le premier Roi de La dynastie actuelle. En 1402, le Conseil fut nommé Sunwibu [Syoun oui pou], 巡衛府 순위부 ; en 1403, il devint Ŭiyong sun’gŭmbu [Eui yong syoun keum pou], 義勇巡禁府 의용순금부 ; en 1414, il prit le nom qu’il a conservé jusqu’ici.

323

義禁府 의금부 Ŭigŭmbu [Eui keum pou], Haute Cour de Justice ; noms littéraires : Kŭmbu [Keum pou], 禁府 금부 ; Kŭmo [Keum o], 金吾 금오 ; Wangbu [Oang pou], 王府 왕부. Elle juge les affaires graves qui lui sont soumises par décret, telles que crimes des fonctionnaires, conspirations : parfois alors le Roi interroge lui-même, Ch’in’guk [Tchin kouk], 親鞫 친국.

324

判事 판사, P’ansa [Hpan să], 1b ; Président (une charge) ; noms littéraires : P’an’gŭmo [Hpan geum o], 判金吾 판금오 ; Chipkŭmo [Tjip geum o], 執金吾 집금오 ; 知事 지사, Chisa [Tji să], 2a ; Conseiller (deux charges) ;

同知事 동지사, Tongjisa [Tong tji să], 2b ; Second Conseiller (une charge) ;

都事 도사, Tosa [To să], 5b ; Secrétaire (dix charges) ;

檢律 검률, Kŏmnyul [Kem ryoul], Légiste (une charge) ;

禁刑官 금형관, Kŭmhyŏnggwan [Keum hyeng koan], Clerc des Châtiments (une charge) (cf. n° 1138).

325

De la Haute Cour dépendait : 當直廳 당직청, Tangjikch’ŏng [Tang tjik htyeng], chargé d’examiner les appels présentés par les lettres et par le peuple. En 1494, ce Bureau fut appelé Milwich’ŏng [Mil oui htyeng], 密威廳 밀위청, et reprit son ancien nom en 1506 ; il n’est pas mentionné par les Statuts.

CHAPITRE V

Les Ministères et les Administrations spéciales : I – Fonctionnaires civils

326

位和府 위화부, Wihwabu [Oui hoa pou], Conseil des Fonctionnaires Civils, du royaume de Silla [Sin ra] institué par le Roi Chinp’yŏng [Tjin hpyeng], 眞平王 진평왕 en 581, nommé Sawibu [Să oui pou], 司位府 사위부, sous le règne de Kyŏngdŏk [Kyeng tek], 景德王 경덕왕 (742-765). 衿荷臣 금하신, Kŭmhasin [Keum ha sin], Directeur, etc,

上堂 상당, Sangdang [Syang tang], Archiviste, etc.

327

上佐平 상좌평, Sangjwap’yŏng [Syang tja hpyeng], Ministre des Nominations civiles, du royaume de Paekche [Păik tjyei].

328

選官 선관, Sŏn’gwan [Syen kwan], Fonctionnaires préposés aux Nominations au commencement du royaume de Koryŏ [Korye], à savoir :

御史侍郞, 어사시랑, Ŏsa sirang [E să si rang], Ministre des Nominations civiles, etc.

329

尙書吏部 상서이부, Sangsŏ ibu [Syang sye ri pou], Ministère des Fonctionnaires civils, institué par Sŏngjong [Syeng tjong], 成宗 성종 (981-997) et réorganisé par Munjong [Moun tjong], 文宗 문종 (1046-1083) ; soumis à la Chambre de la Direction (n° 414) sous le Roi Ch’ungnyŏl [Tchyoung ryel], 忠烈王 충렬왕 (1274-1308) ; séparé de nouveau sous le nom de Ministère des Nominations, Chŏnjo [Tyen tjo], 銓曹 전조, par Ch’ungsŏn [Tchyoung syen], 忠宣王 충선왕 (1308-1313) ; réuni peu après aux Ministères des Rites (n° 414) et de l’Armée (n° 704) sous le nom de Sŏnbu [Syen pou], 選部 선부, Ministère des Nominations, rétabli par le roi Kongmin [Kong min], 恭愍王 공민왕 (1351-1374), comme 吏部 이부, Ibu [Ri pou], réuni à d’autres yamens, rétabli sous différents noms déjà cités, ce Ministère reçut enfin de Kongyang [Kong yang], 恭讓王 공양왕, (1389-1392) le nom de Ijo [Ri tjo], 吏曹 이조. Aux différentes époques de la dynastie de Koryŏ [Korye], on trouve pour les fonctionnaires de ce Ministère les titres suivants :

330

判事 판사, P’ansa [Hpan să], Premier Ministre ;

宰臣 재신, Chaesin [Tjăi sin], 尙書 상서, Sangsŏ [Syang sye], 判書 판서, P’ansŏ [Hpan sye], 典書 전서, Chŏnsŏ [Tyen sye], Ministre ;

知部事 지부사, Chibusa [Tji pou să], Directeur ;

侍郞 시랑, Sirang [Si rang], 摠郞 총랑, Ch’ongnang [Tchong rang], 議郞 의랑, Ŭirang [Eui rang], Sous-Directeur ;

郞中 낭중, Nangjung [Rang tjyoung], 正郞 정랑, Chŏngnang [Tjyeng rang], 直郞 직랑, Chingnang [Tjik rang], Premier Secrétaire ;

員外郞 원외랑, Wŏnoerang [Ouen oi rang], 佐郞 좌랑, Chwarang [Tja rang], 散郞 산랑, Sallang [San rang], Deuxième Secrétaire ;

331

Le Roi T’aejo [Htai tjo], 太祖 태조, à l’origine de La dynastie actuelle, maintint la constitution et le nom des derniers temps du Koryŏ [Korye] et ajouta deux Troisièmes Secrétaires, Chusa [Tjyou să], 主事 주사 ; l’état actuel du Ministère a été fixé en 1403, il ne s’est produit depuis lors que des modifications secondaires.

332

吏曺 이조, Ijo [Ri tjo], Ministère des Fonctionnaires civils ; nom littéraire : Ch’ŏn’gwan [Ttyen koan], 天官 천관. Il est chargé du choix des fonctionnaires civils, leur donne des notes, s’occupe des titres à décerner aux Serviteurs de Mérite (n° 276).

333

判書 판서, P’ansŏ [Hpan sye], 2a ; Ministre (une charge) ; noms littéraires : Taech’ongjae [Tai tchyong tjăi], 大冢宰 대총재 ; Changjŏn [Tjyang tyen], 長銓 장전 ;

參判 참판, Ch’amp’an [Tcham hpan], 2b ; Directeur (une charge) ; nom littéraire : Ajŏn [A tyen], 亞銓 아전 ;

參議 참의, Ch’amŭi [Tcham eui], 3a ; Sous-Directeur (une charge) ; nom littéraire : Samjŏn [Sam tyen], 三銓 삼전 ;

正郞 정랑, Chŏngnang [Tjyeng rang], 5a ; Secrétaire (deux charges) ;

佐郞 좌랑, Chwarang [Tja rang], 6b ; Deuxième Secrétaire (deux charges).

334

Les Six Ministres (Fonctionnaires civils, n° 333 ; Cens, n° 352 ; Rites, n° 416 ; Armée, n° 706 ; Justice, n° 750 ; Travaux, n° 774) et les Trois Présidents du Grand Conseil d’Etat (n° 301) sont nommés Kugyŏng [kou kyeng], 九卿 구경 ; les six Ministres seuls sont nommés Yukkyŏng, 六卿 육경. Les Ministres s’appellent Chŏnggyŏng [Tjyeng kyeng], 正卿 정경, et les Directeurs Agyŏng [A kyeng], 亞卿 아경. Les Ministères des Fonctionnaires (n° 332), des Rites, (n° 415) et de l’Armée (n° 705) sont appelés Samjo [Sam tjo], 三曹 삼조. Les Ministères des Fonctionnaires (n° 332) et de l’Armée (n° 705) sont appelés Yangjŏn [Ryang tjyen], 兩銓 양전. Parfois un Grand Conseiller (n° 301) est en même temps Ministre ; il prend alors le titre de Kyŏmp’ansŏ [Kyem hpan sye], 兼判書 겸판서, Ministre Surveillant, tandis qu’un autre fonctionnaire est Ministre en titre, Silp’ansŏ [Sil hpan sye], 實判書 실판서.

335

Le Ministère des Fonctionnaires civils comprend trois divisions : 文選司 문선사, Munsŏnsa [Moun syen să], Division des Nominations civiles :

elle s’occupe de toutes les nominations aux grades et aux charges civiles, du choix des fonctionnaires pour les missions temporaires, ch’ae(ch’a)jŏng [tchăi (tcha) tyeng], 差定 채(차)정, des changements de postnom pour les fonctionnaires, etc ;

336

考勳司 고훈사, Kohunsa [Ko houn să], Division de l’Examen des Mérites extraordinaires,

chargée de la collation des titres honorifiques, posthumes et autres, du choix des fonctionnaires délégués pour offrir les sacrifices, de la nomination des Femmes titrées (n° 18, 19, 24, 25) ;

337

考功司 고공사, Kogongsa [Ko kong să], Division de l’Examen de la Conduite :

elle surveille l’administration des fonctionnaires et le manière dont ils remplissent leurs missions.

338

Le choix et l’avancement des fonctionnaires sont soumis à un certain nombre de règles générales :

取才 취재 ch’wijae [tchyou tjăi], on prend les gens capables, c’est-à-dire ceux qui peuvent composer en chinois et qui connaissent les livres canoniques et classiques, ainsi que les Statuts du Royaume ;

考課 고과, kogwa [ko koa], on examine l’assiduité des fonctionnaires à leur poste ;

褒貶 포폄, p’op’yŏm [hpo hpem], au milieu de la 6e et de la 12e lunes, les fonctionnaires supérieurs donnent des notes sur la manière dont les fonctionnaires subordonnés remplissent leurs fonctions ;

薦擧/舉 천거, ch’ŏn’gŏ [tchyen ke], les administrations et fonctionnaires supérieurs recommandent ceux qui leur paraissent capables de remplir telle ou telle charge ; de la même façon, les letters des provinces presentment ceux qu’ils croient dignes d’être Magistrats de district (n° 896).

339

Avec ces renseignements, le Ministère des Fonctionnaires prépare pour le commencement de la 1e lune et le commencement de la 7e le mouvement administratif général Tomokchŏngsa [To mok tjyeng să], 都目政事 도목정사, et le fait approuver par le Roi, après quoi le Ministre des Fonctionnaires donne sa démission, chŏngsa [tjyeng să], 呈辭 정사.

Les mouvements de fonctionnaires, dans le royaume de Koryŏ [Korye], avaient lieu également vers la 6e lune, kwŏnmujŏng [kouen mou tjyeng], 權務政 권무정, et vers la 12e lune, taejŏng [tai tjyeng], 大政 대정, le second étant plus étendu que le premier ; ces mouvements généraux, Tomokchŏng [To mok tjyeng], 都目政 도목정,

d’abord en usage, puis supprimés par l’influence prépondérante de certains hauts fonctionnaires et par les désordres qui en résultaient, furent rétablis en 1388 ; depuis lors, ce système n’a pas cessé d’être en vigueur.

340

Outre ce déplacement d’un très grand nombre de fonctionnaires qui a lieu deux fois par an, des nominations ou déplacements séparés, sanjŏng [san tjyeng], 散政 산정, sur la proposition du Ministère, et des nominations par décret verbal, kujŏnjŏngsa [kou tyen tjyeng să], 口傳政事 구전정사, ont lieu actuellement à peu près chaque jour, de sorte que l’instabilité des fonctions dépasse toute idée.

Les fonctions nobles, jadis réservées aux grandes familles, et surtout à ceux de leurs membres qui les méritaient par leurs grades littéraires ou par l’illustration de leurs pères et aïeux, sont accordées à des gens d’origine douteuse, qui n’ont d’autre valeur que leur fortune ou de puissantes recommandations. Les charges peu élevées sont envahies et, seules parmi elles, celles des Compositeurs Royaux (n° 643) et celle des Chambellans-Gardes (n° 253) ne sont encore accessibles qu’à la noblesse, à laquelle elles ouvrent la voie vers les hautes dignités.

Quelque nombreuses que soient les fonctions, les nobles et les gens protégés à pourvoir sont plus nombreux encore, d’autant que les fonctionnaires importants occupent presque toujours cinq ou six postes à la fois. La durée d’un grand nombre de charges a été dès l’origine fixée à une période, kwahan [koa hen], 瓜限 과한 13, assez brève : un an pour certains fonctionnaires supérieurs, deux ans et demi pour beaucoup d’autres mandarins ; ces limites ne se laissent guère dépasser et presque jamais les magistrats de district n’atteignent la fin des six ans accordés à certains d’entre eux. On voit souvent, et de plus en plus, les fonctionnaires résigner leurs fonctions, chŏngsa [tjyeng să], 呈辭 정사, pour faire place aux autres et ne pas exciter de jalousies ; il est à peu près de règle que le Roi refuse la démission une première fois ; à la seconde demande il accorde un congé, kŭbyu [keup-yu], 給由 급유, et, à la troisième, il accepte la démission et change le fonctionnaire, ch’ech’ae(ch’a) [htyei tchăi (tcha)], 遞差 체채(차). De la sorte, le nombre des fonctionnaires sans fonctions est considérable et est augmenté encore par tous les roturiers qui obtiennent le titre d’une charge noble, ch’aham [tchya ham], 借銜 차함, sans pouvoir jamais l’exercer. Cf. aussi chap. XIV.

341

Les appointements, nokpong [rok pong], 祿俸 녹봉, des fonctionnaires doivent être payés tous les trois mois : ils sont réglés d’après la classe (n° 1036) ; ils ont été fixés en dernier lieu par Hyŏnjong [Hyen tjong], 顯宗 현종 (1670) et par Sukchong [Syouk tjong], 肅宗 숙종 (1701), qui a réduit les appointements des mandarins de la 6e classe et des classes supérieures : un fonctionnaire de rang 1a reçoit par trimestre 2 setiers 12 boisseaux, isŏk sibidu [I syek sib i tou], 二石十二斗 이석시비두, de riz et 12 boisseaux de fèves jaunes (cf. n° 366, 367, 371) ; un fonctionnaire de la 9e classe reçoit 10 boisseaux de riz et 5 boisseaux de fèves jaunes. Les appointements forment d’ailleurs la moindre partie des revenus d’un mandarin.

D’après le règlement de 1439, les appointements d’un fonctionnaire de rang 1a étaient, pour le printemps, quatre setiers de riz ordinaire, chungmi [tjyoung mi], 中米 중미, douze setiers de riz glutineux, chomi [tjo mi], 糙米 조미, un setier d’orge ( ?), chŏnmi [tyen mi], 田米 전미, douze setiers de fèves jaunes, hwangdu [hoang tou], 黃豆 황두, deux pièces de soie, chu [tjyou], 紬 주, quatre pièces de chanvre réglementaire, chŏngp’o [tjyeng hpo], 正布 정부, (n° 366), dix feuilles de papier réglementaire, chŏhwa [tjye hoa], 楮貨 저화 (n° 366). Un fonctionnaire de rang 9b recevait au printemps deux setiers de riz glutineux, un setier d’orge, un setier de fèves jaunes, une pièce de chanvre, une feuille de papier. Les appointements des autres saisons différaient légèrement, comme composition, de ceux du printemps. C’est surtout au commencement du XVIIe siècle que des réductions ont eu lieu, à la suite des guerres contre les Japonais et contre les Mantchous.

342

Dans le royaume de Koryŏ [Korye], Munjong [Moun tjong], 文宗 문종 (1046-1083) avait fixé les appointements non d’après la classe, mais d’après la fonction : le Premier Président du Conseil du Palais (n° 298) avait par an ( ?) 400 setiers de grain ; un Docteur exorciste (n° 239) recevait 10 setiers.

Dans le royaume de Silla [Sin ra], les fonctionnaires, à l’origine, n’avaient pas d’appointements, mais des bénéfices, nogŭp [rok eup], 祿邑 녹읍, concédés par le Roi ; Sinmun [Sin moun], 神文王 신문왕 (681-692) supprima les bénéfices et institua les appointements mensuels ; en 688, il établit le système des domaines attachés aux charges, chikch’ŏn [tjik tyen], 職田 직전, qui se conserva sous la dynastie des Wang [Oang] et ne disparut que sous La dynastie actuelle, à une époque inconnue entre 1469 et 1744. On appela nŭmjŏn [reum tyen], 廪田 늠전, les champs dont le produit servait aux appointements aux fonctionnaires provinciaux et aux dépenses de leurs yamens ; et tunjŏn [toun tyen], 屯田 둔전, ceux qui étaient donnés à des camps ou à des corps d’armée pour subvenir à leurs dépenses ; il existe encore des champs concédés aux Camps et à divers yamens.

343

Il faut encore noter les expressions suivantes :

文科重試 문과중시, Mun’gwa chungsi [Moun koa tjyoung si], Second Examen, pour les fonctionnaires civils de rang 3a et au-dessous ; ceux qui réussissent obtiennent de l’avancement. Cet examen a lieu dans les années désignées par le caractère pyŏng [pyeng], 丙 병 (années dont la date se termine par 6) et toutes les règles en sont semblables à celles des Examens Palatins (n° 1023). Ces examens ont été établis d’abord en 1122 et rétablis en 1407.

344

文臣庭試 문신정시, Munsin chŏngsi [Moun sin tjyeng si], Examen de la Cour pour les fonctionnaires civils : cet examen a lieu en même temps que les Examens à la suite des Revues (n° 722) ; celui qui est classé le premier, reçoit un avancement ou une prolongation de charges ; à chacun des suivants, on donne un cheval. Les examinateurs sont au nombre de sept :

讀卷官 독권관, Tokkwŏn’gwan [Tok kouen koan], Examinateur, l’un des trois est membre du Grand Conseil (n° 301) ; les deux autres sont de rang 2a ou au-dessous ;

對讀官 대독관, Taedokkwan [Tăi tok koan], Vice— Examinateur.


345

司績司 사적사, Sajŏksa [Să tjyek să], Chambre des Mérites, sous la dynastie de Koryŏ [Korye], tantôt réunie au Ministère des Fonctionnaires (n° 329), tantôt séparée.

CHAPITRE VI

Les Ministères et les Administrations spéciales : II – Cens

346

倉部 창부, Ch’angbu [Tchang pou], Ministère des Greniers, du royaume de Silla [Sin ra], séparé du Grand Conseil (n° 288) par la Reine Chindŏk [Tjin tek], 眞德女主 진덕여주 en 651.

令 영, Yŏng [Ryeng], Directeur ;

卿 경, Kyŏng [Kyeng], 使郞 사랑, Sarang [Să rang], Sous-Directeur ;

租舍知 조사지, Chosaji [Tjo sya tji], 司倉 사창, Sach’ang [Să tchang], Surveillant des Greniers, etc.

347

調部 조부, Chobu [Tjo pou], Ministère des Impôts, du royaume de Silla [Sin ra], établi par Chinp’yŏng [Tjin hpyeng], 眞平王 진평왕, en 584, appelé Taebu [Tai pou], 大府 대부, sous le Roi Kyŏngdŏk [Kyeng tek], 景德王 경덕왕 (742-765).

司庫 사고, Sago [Să ko], 舍知 사지, Saji [Sya tji], Gardien des Magasins.

348

內頭佐平 내두좌평, Naedu chwap’yŏng [Năi tou tja hpyeng], Ministre intime pour les Finances, du royaume de Paekche [Păik tjyei] ;

点口部 점구부, Chŏmgubu [Tchyem kou pou], Bureau du Cens, du même royaume.

349

大龍部 대룡부, Taeryongbu [Tai ryong pou], Ministère des Greniers, du royaume de T’aebong [Htai pong].

350

民官 민관, Min’gwan [Min koan], Fonctionnaires du Cens, à l’origine du royaume de Koryŏ [Korye], formant :

司度 사탁, Sat’ak [Să htak], Division des Impôts,

金曹 금조, Kŭmjo [Keum tjo], Division des Métaux Précieux,

倉曹 창조, Ch’angjo [Tchang tjo], Division des Greniers.

Le Roi Sŏngjong [Syeng tjong], 成宗 성종 (981-997) remplaça ces fonctionnaires par

un Ministère comprenant trois Directions : 尙書戶部 상서호부, Sangsŏ hobu [Syang sye ho pou], Ministère du Cens ;

尙書度支 상서탁지, Sangsŏ t’akchi [Syang sye htak tji], Ministère des Impôts ;

尙書金部 상서금부, Sangsŏ kŭmbu [Syang sye keum pou], Ministère des Métaux Précieux ;

尙書倉部 상서창부, Sangsŏ ch’angbu [Syang sye tchang pou], Ministère des Greniers. Sous Ch’ungnyŏl [Tchyoung ryel], 忠烈王 충렬왕 (1274-1308), ce Ministère fut appelé Chambre du Cens, P’andosa [Hpan to să], 版圖司 판도사 14, puis Minjo [Min tjo], 民曹 민조 ; Minbu [Min pou], 民部 민부, et enfin réuni au Conseil des Finances (n° 296), à l’Arsenal (n° 739) et à la Cour des Gabelles, Toyŏmwŏn [To yem ouen], 都鹽院 도염원, (cf. aussi n° 399). Rétabli en même temps que le Ministère des Fonctionnaires civils (n° 329), il reçut du roi Kongyang [Kong yang], 恭讓王 공양왕, (1389-1392), le nom de Hojo [Ho tjo], 戶曹 호조, qu’il a conservé.

Les fonctionnaires de ce Ministère ont porté, aux différentes époques, les mêmes titres que ceux du Ministère des Fonctionnaires civils (n° 330).

351

戶曹 호조, Hojo [Ho tjo], Ministère du Cens ; nom littéraire : Chibu [Ti pou], 地部 지부. Il s’occupe du recensement, des impôts et des questions économiques.

352

判書 판서, P’ansŏ [Hpan sye], 2a ; Ministre (une charge) ; noms littéraires : Taesanong [Tai să nong], 大司農 대사농 ; T’akchijang [Htak tji tjyang], 度支長 탁지장 ;

參判 참판, Ch’amp’an [Tcham hpan], 2b ; Directeur (une charge) ;

參議 참의, Ch’amŭi [Tcham eui], 3a ; Sous-Directeur (une charge) ;

正郞 정랑, Chŏngnang [Tjyeng rang], 5a ; Secrétaire (trois charges) ;

佐郞 좌랑, Chwarang [Tja rang], 6b ; Deuxième Secrétaire (trois charges).

353

Ce ministère comprend les divisions suivantes :

版籍司 판적사, P’anjŏksa [Hpan tjyek să], Division du recensement, chargée du cadastre, de l’impôt foncier, de la corvée, des prestations en nature et taxes diverses ; du transport des grains ; du partage des grains du Gouvernement aux laboureurs, qui les sèment au printemps et rendent à l’automne la même quantité augmentée d’un dixième (ce placement à intérêts s’appelle épargne et redistribution, yŏmsan [ryem san], 斂散 염산).

354

會計司 회계사, Hoegyesa [Hoi kyei să], Division des Comptes : elle fait tous les ans le compte des grains et du numéraire conservés par les administrations à Seoul et en province, s’occupe des déficits qui se présentent et délivre quittances aux mandarins, kae(hae)yu [kăi (hăi) yu], 解由 개(해)유, quand il y a lieu.

355

經費司 경비사, Kyŏngbisa [Kyeng pi să], Division des Dépenses, formée de deux sections :

前例房 전례방, Chŏllyebang [Tjyen ryei pang], Section ancienne : elle a charge des frais pour les sacrifices, pour les fournitures à faire au Palais, pour les cadeaux à envoyer à l’Empereur de Chine et pour les enterrements des hauts dignitaires ;

別例房 별례방, Pyŏllyebang [Pyel ryei pang], Section spéciale : elle s’occupe des frais des cérémonies qui ont lieu à Seoul, des 2670 setiers de riz et 822 setiers de fèves payés annuellement aux Japonais à Taema-do [Tăi ma to] (Tsushima), 對馬島 대마도, et des autres dépenses occasionnées par les rapports avec les Japonais.

356

版例房 판례방, P’allyebang [Hpan ryei pang], Section auxiliaire, chargée des achats faits pour le compte du Gouvernement, en particulier de ceux dont le soin est confié aux fonctionnaires envoyés à Péking.

357

歲幣色 세폐색, Sep’yesaek [Syei hpyei săik], Bureau du Tribut envoyé chaque année en Chine.

358

應辦色 응판색, Ŭngp’ansaek [Eung hpan săik], Bureau pour l’entretien des Envoyés chinois.

359

銀色 은색, Ŭnsaek [Eun săik], Bureau de l’Argent : il surveille les mines et le commerce des métaux précieux.

360

料祿色 요록색, Yoroksaek [Ryo rok săik], Bureau des Appointements et Soldes créé en 1866.

361

雜物色 잡물색, Chammulsaek [Tjap moul saek], Bureau des Dépenses diverses du Ministère, fondé en 1866.

362

鑄錢所 주전소, Chujŏnso [Tjou tjyen so], Bureau de la Monnaie, pour la fonte des sapèques, établi en 1866.

363

別營 별영, Pyŏryŏng [Pyel yeng], Camp spécial : il a remplacé en 1866 les deux Bureaux suivants :

別營色 별영색, Pyŏryŏngsaek [Pyel yeng săik], Bureau du Camp spécial, chargé de la solde pour l’Ecole Militaire (n° 730) ;

別庫色 별고색, Pyŏlgosaek [Pyel ko săik], Bureau du Magasin spécial, chargé des paiements aux fournisseurs du Palais (n° 126).

364

算學廳 산학청, Sanhakch’ŏng [San hak htyeng], Bureau de la Comptabilité, auquel se rattache l’Ecole de Calcul Chuhak [Tjyou hak], 籌學 주학.

Ce Bureau fait la comptabilité des autres divisions, sections, bureaux du Ministère et celle des diverses administrations financières ; il se compose de fonctionnaires roturiers :

365

敎授 교수, Kyosu [Kyo syou], 6b ; Professeur (une charge) ;

兼敎授 겸교수, Kyŏmgyosu [Kyem kyo syou], 6b ; Professeur-adjoint, (une charge) ;

別提 별제, Pyŏlche [Pyel tyei], 6b ; Archiviste (une charge) ;

算士 산사, Sansa [San să], 7b ; Comptable (une charge) ;

計士 계사, Kyesa [Kyei să], 8b ; Comptable (une charge) ;

訓導 훈도, Hundo [Houn to], 9a ; Professeur en second (une charge) ; 會士 회사, Hoesa [Hoi să], 9b ; Comptable (une charge) ;

算員 산원, Sanwŏn [San ouen], Comptable-adjoint (cinquante-trois charges) ;

收稅所計士 수세소계사, Suseso kyesa [Syou syei so kyei să], Comptable du Bureau de Perception (deux charges). Cf. aussi chapitre XV.

366

C’est en 996 que l’on fabriqua pour la première fois des sapèques : elles étaient en fer. Les sapèques portant la légende Chosŏn t’ongbo [Tjyo syen htong po], 朝鮮通寶 조선통보, en caractères ye [ryei], 隷 예, ne peuvent remonter à l’époque de Kija [Keui tjă], 箕子 기자 (1122-1083 avant notre ère) comme quelques personnes le prétendent ; d’autant qu’il n’en est fait nulle mention dans les anciennes annales du Silla [Sin ra] ni du Koryŏ [Korye] ; elles sont donc du commencement de La dynastie actuelle, bien que les archives n’en parlent pas. En 1101, existait le Conseil de la Monnaie, Chujŏn togam [Tjyou tyen to kam], 鑄錢都監 주전도감 : on fondait des sapèques en cuivre, mais l’usage en était peu répandu. A la date de 1102, Ma Duanlin [Ma Twan lin] (liv. 325) parle de trois sortes de sapèques qui avaient cours en Corée : elles avaient pour légende Haedong t’ongbo [Hăi tong htong po], 海東通寶 해동통보, Chungbo [Tjyoung po], 重寶 중보, Samhan t’ongbo [Sam han htong po], 三韓通寶 삼한통보. En 1287, les Yuan [Yuen], 元 원, imposèrent l’usage de leurs sapèques ( 至元寶鈔 지원보초 [zhiyuan baochao], 中統寶鈔 중통보초 [zhongtong baochao]). En 1391, les sapèques des Ming, 明 명, reçurent cours légal. En même temps, on se servait comme moyen d’échange, de la toile de chanvre, p’o [hpo], 布 포, dont l’emploi semble être antérieur à 666 ; de la toile de coton (le coton fut introduit en Corée en 1364) ; des bouteilles en argent, ŭnbyŏng [eun pyeng], 銀甁 은병, mentionnées pour la première fois en 1101 et nommées communément kwalgu (hwalgu) [koal (hoal) kou], 闊口 괄구 (활구) ; l’usage des bouteilles en argent fut interdit en 1408.

D’après les Statuts de 1469, les monnaies reconnues sont la toile de chanvre, p’o [hpo], 布 포, et le papier réglementaire nommé chŏhwa [tjye hoa], 楮貨 저화, mentionné pour la première fois en 1391 ; l’équivalence suivante est établie : une pièce de toile de chanvre réglementaire, chŏngp’o [tjyeng hpo], 正布 정포, vaut deux pièces de toile de chanvre ordinaire, sangp’o [syang hpo], 常布 상포 ; une pièce de cette dernière toile vaut vingt feuilles de papier réglementaire ; une feuille de ce papier vaut un litron, sŭng [seung], 升 승, de riz.

367

Plus tard, le papier réglementaire diaparut (1667) ; la toile de chanvre, la toile de coton ordinaire, sangmok [syang mok], 常木 상목, restèrent en usage. Sŏnjo [Syen tjo], 宣祖 선조, le premier, parmi les Rois de La dynastie actuelle, ordonna de fondre des sapèques (1593) ; cette monnaie ne paraît avoir été mise en circulation qu’en 1638 ; elle se répandit lentement, fut supprimée en 1656, rétablie en 1678 ; les sapèques furent fondues d’abord par le Bureau Ordinaire (n° 377), puis par la Division de l’Ecole Militaire (n° 974), par le Ministère des Travaux (n° 774), par le Ministère du Cens (n° 351) en 1724. Les sapèques sont faites d’un alliage où entrent surtout le cuivre et l’étain, d’où leur nom, tongjŏn [tong tjyen], 銅錢 동전 ; elles portent la légende sangp’yŏng t’ongbo [syang hpyeng htong po], 常平通寶 상평통보, et pèsent deux gros et demi, ijŏn obu [i tjyen o poun], 二錢五分 이전오분. Cent sapèques, paengmun [păik moun], 百文 백문, forment une ligature, nyang [ryang], 兩 냥, ou kŭm [keum], 金 금 ; dix ligatures s’appellent kwan [koan], 貫 관, ou cho [tjo], 吊 조 ; une once, nyang [ryang], 兩 냥, d’argent à sept dixièmes, chŏngŭn [tyeng eun], 丁銀 정은, vaut deux ligatures de sapèques : tel était le système en 1744.

En 1881, le Gouvernement substitua à l’ancienne sapèque une pièce de monnaie un peu plus grosse et représentant 5 sapèques tango [tang o], 當五 당오 : les nouvelles sapèques eurent cours à la capitale, dans la province du Kyŏnggi [Kyeng keui] et dans une partie du Kangwŏn [Kang ouen] et du Ch’ungch’ŏng [Tchyoung tchyeng] où elles sont encore en usage ; mais elles ne furent jamais acceptées dans le reste de la Corée. Il est résulté de là, dans la valeur des objets, un grand trouble, qui s’est encore accru par les relations avec les étrangers ; les prix varient constamment et dans des proportions considérables ; à Seoul Aujourd’hui, un litron (n° 366) de riz coûte deux ligatures : vingt grosses sapèques de Seoul se changent contre vingt petites sapèques de la province 16. Les sapèques sont fabriquées à Seoul en général par le Ministère du Cens (n° 351) et dans les provinces sous la surveillance de délégués, Kamgwan [Kam koan], 監官 감관.

368

A l’époque légendaire de Kija [Keui tjă], 箕子 기자 (1122-1083 avant notre ère), la terre était partagée en carrés égaux ; le Roi donnait un carré à chaque famille, et huit familles ensemble cultivaient un carré central dont le produit revenait à l’Etat ; cette division de la terre, appelée Chŏngjŏn [Tjyeng tyen], 井田 정전, aurait laissé des traces auprès de P’yŏngyang [Hpyeng yang], affirment les Coréens. Le royaume de Silla [Sin ra] employa, à partir de 723 un procédé analogue, Chŏngjŏn [Tyeng tyen], 丁田 정전.

369

A l’origine de la dynastie actuelle, les principales prestations imposées au peuple coréen, étaient de quatre sortes :

徭賦 요부, Yobu [Yo pou], la corvée, établie sur la terre et fournie annuellement par le propriétaire : la corvée n’est plus réclamée que dans des circonstances spéciales ; elle est remplacée par l’argent de la corvée, kyŏryŏkchŏn [kyel yek tjyen], 結役錢 결역전, qui est perçu en même temps que les deux impôts suivants.

370

租稅 조세, Chose [Tjo syei], ou 田稅 전세, Chŏnse [Tyen syei], l’impôt foncier, mentionné sous le nom de Chojo [Tjo tyo], 租調 조조, dès 191 (royaume de Silla [Sin ra]) et 249 (royaume de Paekche [Păik tjyei]). Un cadastre du royaume de Koryŏ [Korye] fut établi partiellement en 1022 et complété en 1069 ; l’unité imposée fut l’acre, kyŏl [kyel], 結 결, carré de trente-trois pas de côté ; l’impôt fut payé en riz. Réformé fréquemment par les rois de Koryŏ [Korye], le cadastre a été refait de 1401 à 1404 et fréquemment corrigé depuis lors ; il doit être revu tous les vingt ans ; les terres sont divisées en six catégories, d’après leur qualité ; l’unité imposée, kyŏl [kyel], 結 결, vaut trente-huit arpents, mu [mou], 畝 무, de terre de la première qualité, quarante-quatre arpents de la deuxième, cinquante-quatre arpents de la troisième, etc. ; de la sorte un acre paie toujours la même quantité de riz.

371

貢 공, Kong, les prestations en nature (cf. n° 126), chaque district devant fournir une partie de ses productions de toutes sortes pour subvenir aux besoins du Palais, aux traitements des fonctionnaires et à toutes les nécessité du Gouvernement. Ces prestations sont mentionnées dès le règne de Kwangjong [Koang tjong], 光宗 광종 (949-975) ; le montant en a été fixé par Sejong [Syei tjong], 世宗 세종 (1418-1450). L’impôt des rizières (tap, 畓 답 16) ou taedong [tai tong], 大同 대동, a été établi en 1608 pour le Kyŏnggi [Kyeng keui], et étendu successivement aux autres provinces (cf. n° 376, 377, 378, 379, 380, 381, 382, 383), pour remplacer les prestations en nature ; cet impôt est payé en riz, mi, 米 미, et en fèves jaunes, t’ae [htai], 太 태, d’après une évaluation fine des anciennes prestations ; une certaine partie peut même être fournie en chanvre ou en monnaie, six ligatures valant un setier de riz et trois ligatures valant un setier de fèves (cf. n° 366, 367) ; cette équivalence est celle de la province de Kyŏnggi [Kyeng keui], la règle varie selon les localités.

Ces trois impôts sont perçus par les magistrats de district qui prélèvent, en riz et en fèves, leurs appointements ainsi que quelques sommes à employer sur place, et envoient le reste à l’Intendance des Grains (n° 376) et aux autres magasins et administrations de Seoul. Les nobles ne sont pas soumis au premier impôt ; toutes les terres paient les deux autres, à l’exception de celles qui ont été données par le Roi ( sap’aedap [să hpai tap], 賜牌畓 사패답 ; sap’aejŏn [să hpai tyen], 賜牌田 사패전).

372

軍役 군역, Kunyŏk [Koun yek], le service militaire, dû à raison d’un nombre fixe d’hommes par district. Le service militaire a été racheté par un impôt nommé fouage, hop’o [Ho hpo], 戶布 호포 ; tongp’o [tong hpo], 洞布 동포 ; argent de l’armée, kunjŏn [koun tjyen], 軍錢 군전 ; argent de la cavalerie, kibyŏng [keui pyeng], 騎兵 기병 ; argent de l’infanterie, pobyŏng [po pyeng], 步兵 보병 ; d’abord payé en chanvre ou coton, acquitté Aujourd’hui en argent ou en riz, et que les magistrats locaux versent directement aux camps qu’il est destiné à entretenir. Les nobles sont soumis à cet impôt depuis une vingtaine d’années ; à cette époque, ont été supprimées également les dernières traces du service militaire imposé aux hommes du peuple et qui consistait seulement en deux ou trois jours d’exercices par an. Cf. aussi chap. XVII et XVIII, n° 1135 et 1146.

373

Les habitants de Seoul et du territoire de cette ville ne sont assujettis à aucune des quatre prestations indiquées ci-dessus et les remplacent par une contribution fort légère, nommée impôt des résidus du grain, chogangjŏn [tjo kang tjyen], 糟糠錢 조강전.

374

Les Statuts de 1469 indiquent de plus des taxes diverses, chapse [tjap syei], 雜稅 잡세, sur les artisans, kongjang [kong tjyang], 工匠 공장 ; commerçants sédentaires, chwago [tjoa ko], 坐賈 좌고 ; commerçants voyageurs, haengsang [hăing syang], 行商 행상 ; pêcheurs, cho-ŏ [tjo e], 釣魚 조어 ; bateaux japonais, wa(wae)sŏn [oa (oai) syen], 倭船 와(왜)선 ; bateaux indigènes (jaugés par p’a [hpa], 把 파, 1 p’a valant 10 pieds) ; mines d’argent, sanŭn chŏsŏljŏm [san eun tchye syel tyem], 産銀處設店 산은처설점 ; marchands de planches, p’ansang [hpan syang], 板商 판상 ; marchand de ginseng [jencheng, du chinois renshen], samsang [sămsang], 蔘商 삼상 ; et sorcières, munyŏ [moun nye], 巫女 무녀.

Les taxes sur les sorcières, les marchands de ginseng [jencheng] et les artisans existaient encore en 1866 dans les deux provinces du sud.

375

A ces charges, il faut ajouter celle de l’épargne et distribution des grains du Gouvernement, chojŏk [tyo tyek], 糶糴 조적 (cf. n° 353) : ce système mentionné pour la première fois dans le royaume de Koguryŏ [Kokourye] en 195 de notre ère et pratiqué sous la dynastie Koryŏ [Korye] et sous la dynastie actuelle ( hŭkch’ang [heuk tchang], 黑倉 흑창, ŭich’ang [eui tchang], 義倉 의창, greniers provinciaux où l’on met en réserve le grain destiné à ces distributions), a été imaginé pour venir en aide à la population dans les mauvaises années ; le peuple rendait, après la récolte, la même quantité de grain qu’on lui avait prêtée au printemps ; à une époque assez récente, vraisemblablement sous la dynastie des Yi [Ri], le Gouvernement a exigé comme intérêt le dixième du grain prêté ; ces distributions sont devenues très onéreuses au peuple ; et d’autant plus que, si l’Etat ne prend qu’un dixième d’intérêt, les commis et magistrats locaux prennent environ quatre dixièmes. On peut d’ailleurs faire la même observation à propos de tous les impôts, qui pèsent très lourdement sur le peuple et ne sont fructueux que pour les préposés à la perception. Il faudrait enfin énumérer les dons gratuits des corporations de marchands (chap. XIX), de ceux qui veulent acheter un monopole, togose [to ko syei], 都賈稅 도고세 ; couper du bois, chaejang suse [tjăi tjyang syou syei], 柴塲收稅 재장수세 [Commentaire de P-E Roux : [재 est la prononciation originelle (本音) de柴 (시). On trouve donc actuellement시장수세] ] ; établir des levées entre les rizières, poksuse [pok syou syei], 洑收稅 복수세, et bien d’autres qui ne sont perçus par le gouvernement que pour la moindre part.


376

宣惠廳 선혜청, Sŏnhyech’ŏng [Syen hyei htyeng], Intendance des Grains, m ; nom littéraire : Hyeguk [Hyei kouk], 惠局 혜국. Elle conserve le riz, la toile de chanvre et l’argent provenant de l’impôt sur les rizières, et en fait l’emploi. L’Intendance était un yamen civil jusqu’en 1865 ; elle a été fondée en 1608 par la réunion du bureau ordinaire (n° 377) et du bureau du Kyŏnggi [Kyeng keui] (n° 378) et s’est accrue de divers bureaux, en suivant l’extension du sytème des impôts sur les rizières (cf. n° 371).

都提調 도제조, Tojejo [To tyei tjo], 1a ; Directeur général (trois charges) ;

提調 제조, Chejo [Tyei tjo], 2b ou au-dessus ; Directeur (trois charges) ;

郞廳 낭청, Nangch’ŏng [Rang htyeng], 6b, Secrétaire (cinq charges).

377

L’Intendance se compose des bureaux suivants : 常平廳 상평청, Sangp’yŏngch’ŏng [Syang hpyeng htyeng], Bureau Ordinaire, ou des Sapèques, chargé des dépenses faites pour la réception des ambassades chinoises, avec cinq principales haltes entre la frontière et Seoul ; il s’occupait primitivement de la fonte des sapèques (n° 367).

378

京畿廳 경기청, Kyŏnggich’ŏng [Kyeng keui htyeng], Bureau du Kyŏnggi [Kyeng keui], fondé en 1608 ;

379

江原廳 강원청, Kangwŏnch’ŏng [Kang ouen htyeng], Bureau du Kangwŏn [Kang ouen], ; fondé en 1624

380

湖西廳 호서청, Hosŏch’ŏng [Ho sye htyeng], Bureau du Ch’ungch’ŏng [Tchyoung tchyeng], fondé en 1652 ;

381

湖南廳 호남청, Honamch’ŏng [Ho nam htyeng], Bureau du Chŏlla [Tjyen ra], fondé en 1657 ;

382

嶺南廳 영남청, Yŏngnamch’ŏng [Ryeng nam htyeng], Bureau du Kyŏngsang [Kyeng syang], fondé en 1677 ;

383

海西廳 해서청, Haesŏch’ŏng [Hăi sye htyeng], Bureau du Hwanghae [Hoang Hăi], fondé en 1708.

Les six Bureaux indiqués sous les n° 378 à 383, s’occupent des impôts sur les rizières pour les six provinces correspondantes ; on peut suivre par les dates de fondation le développement graduel de l’impôt en question. Les provinces de Hamgyŏng [Ham kyeng] et de P’yŏngan [Hpyeng an] acquittent cet impôt en argent.

384

賑恤廳 진휼청, Chinhyulch’ŏng [Tjin syoul htyeng], Bureau des Dégrèvements et Distributions de grains, nommé aussi kuhwangch’ŏng [kou hoang htyeng], 救荒廳 구황청 ; il dépendait jusqu’en 1866 de la Chambre de la Défense des frontières (n° 303).

385

均役廳 균역청, Kyunyŏkch’ŏng [Kyoun yek htyeng], Bureau des Prestations uniformes : il s’occupe de l’impôt qui est perçu sur les rizières et la pêche, pour remplacer en partie les anciennes prestations des soldats (n° 372) et diminuer ainsi les charges du peuple. Ce bureau, fondé en 1751, dépendait d’abord de la Chambre de Défense (n° 303) ; il fait partie de l’Intendance(n° 376) depuis 1753. En 1703, un Bureau avait été fondé, ayant des attributions analogues et portant le nom de Bureau des Réformes, Ijŏngch’ŏng [Ri tjyeng htyeng], 釐正廳 이정청.

386

公剩色 공잉색, Kong’ingsaek [Kong ing săik], Bureau des Excédents, qui sont employés à payer les frais des valets pour les fonctionnaires de l’Intendance.

387

別下庫 별하고, Pyŏlhago [Pyel ha ko], Magasin des Dépenses spéciales du Roi. Ce Magasin et le Bureau qui précèdent, sont mentionnés pour la première fois en 1866.


388

左右司祿館 좌우사록관, Chwa-u sarokkwan [Tja ou să rok koan], Bureaux de gauche et de droite pour les appointements des fonctionnaires, du royaume de Silla [Sin ra] ; ils semblent avoir existé antérieurement au règne de Munmu [Moun mou], 文武王 문무왕 (661-681) (Cf. aussi n° 342).

389

廪典 늠전, Nŭmjŏn [Reum tyen] ; 天祿司 천록사, Ch’ŏlloksa [Hten rok să], sous Kyŏngdŏk [Kyeng tek], 景德王 경덕왕 (742-765), Greniers publics du royaume de Silla [Sin ra].

廪翁 늠옹, Nŭmong [Reum ong], Préposé aux Greniers.

390

大倉署 대창서, Taech’angsŏ [Tai tchang sye], Grands Greniers, fondés par Mokchong [Mok tjong], 穆宗 목종 (997-1009) ; l’historique de ces Greniers est inconnu.

391

左倉 좌창, Chwach’ang [Tja tchang], Greniers de gauche, spécialement chargés des appointements des fonctionnaires ; ils furent établis par Mokchong [Mok tjong], 穆宗 목종 (997-1009) ; Ch’ungnyŏl [Tchyoung ryel], 忠烈王 충렬왕 (1274-1308) les appela Greniers de la Prospérité étendue ; ils ont conserve ce nom sous La dynastie actuelle (n° 394).

392

太倉 태창, T’aech’ang [Htai tchang], Grands Greniers, à P’yŏngyang [Hpyeng yang] pour les appointements des fonctionnaires de cette Capitale (royaume de Koryŏ [Korye], cf. chap XII, note 1).

393

祿轉捧上色 녹전봉상색, Nokchŏn pongsangsaek [Rok tjyen pong syang săik], Bureau des Appointements, établi par Kongmin [Kong min], 恭愍王 공민왕 (1351-1374).

394

廣興倉 광흥창, kwanghŭngch’ang, Greniers de la Prospérité étendue : ils distribuent le riz et les fèves qui forment les appointements des fonctionnaires.

守 수, Su [Syou], 4a ; Chef (une charge) ; 令 영, Yŏng [Ryeng], 5b ; Assistant Principal (une charge) ;

主簿 주부, Chubu [Tjyou pou], 6b ; Archiviste (pas de nombre fixe) ;

直長 직장, Chikchang [Tjik tjyang], 7b ; Gardien en chef (pas de nombre fixe) ;

奉事 봉사, Pongsa [Pong să], 8b ; Copiste (pas de nombre fixe) ; Cette administration a trois divisions :

作紙色 작지색, Chakchisaek [Tjak tji săik], Bureau du Papier, chargé précédemment de conserver le papier-monnaie et de le convertir en sapèques ou riz ; il distribue Aujourd’hui le riz aux valets de quelques administrations.

五斗色 오두색, Odusaek [O tou săik], Bureau des Cinq Boisseaux : pour chaque setier de riz, on perçoit en plus cinq boisseaux, qui sont remis à ce Bureau et servent à payer certains valets des Greniers.

剩色 잉색, Ingsaek [Ing săik], Bureau des Excédents : il s’agit aussi d’excédents perçus pour chaque setier. Outre ces excédents versés au Gouvernement, il y aussi les excédents donnés aux valets des greniers et magasins : une partie est autorisée par l’administration, wŏninjŏng chappi [ouen in tjyeng tjap pi], 元人情雜費 원인정잡비 ; une autre est donnée secrètement, pyŏrinjŏng chappi [pyel in tjyeng tjap pi], 別人情雜費 원인정잡비.


395

濟用司 제용사, Cheyongsa [Tjyei yong să], Chambre des Fournitures, établie par Ch’ungnyŏl [Tchyoung ryel], 忠烈王 충렬왕 (1274-1308), nommée Chambre du Trésor, 資贍司 자섬사, Chasŏmsa [Tjă syem să], par Ch’ungsŏn [Tchyoung syen], 忠宣王 충선왕 (1308-1313), puis supprimée et remplacée par le Conseil des Richesses, Hongbok togam [Hong pok to kam], 弘福都監 홍복도감 ; rétablie par Kongyang [Kong yang], 恭讓王 공양왕, (1389-1392) comme Magasins des Fournitures et du Papier-monnaie (n° 366), Chasŏm chŏhwago [Tjă syem tjye hoa ko], 資贍楮貨庫 자섬저화고 ; ces Magasins furent bientôt supprimés.

396

Le Roi T’aejong [Htai tjong], 太宗 태종 (1400-1418) institua, à la place de ces yamens, le Bureau du Trésor, 司贍署 사섬서, Sasŏmsŏ [Să syem sye], qui devint : 司贍寺 사섬시, Sasŏmsi [Să syem si], Conseil du Trésor : il fabriquait le papier réglementaire servant de monnaie et percevait la capitation sur les esclaves autorisés à quitter le yamen auquel ils appartenaient. Aboli en 1656, ce Conseil a été rétabli en 1643 et enfin soumis au Ministère du Cens (n° 351) en 1707.


397

左右倉 좌우창, Chwa-uch’ang [Tja ou tchang], Greniers de gauche et de droite, fondés par Munjong [Moun tjong], 文宗 문종 (1046-1083), nommés par Ch’ungnyŏl [Tchyoung ryel], 忠烈王 충렬왕 (1274-1308) Greniers de l’Abondance, et conservés sous ce nom en 1392.

398

豊儲倉 풍저창, P’ungjŏch’ang [Hpoung tjye tchang], Greniers de l’Abondance ; ils distribuent des grains et du papier aux eunuques (n° 155, 156, 157, 158, 159, 160), à quelques autres employés du Palais et aux Honorés des félicitations du Roi (n° 269), lorsqu’ils sont dans la misère. Ces Greniers ont deux Bureaux :

米麵色 미면색, Mimyŏnsaek [Mi myen săik], Bureau des Riz et des Farines,

紙色 지색, Chisaek [Tji săik], Bureau des Papiers. Postérieurement à 1414 et avant 1744, ces Greniers ont été réunis aux Magasins de la Prospérité éternelle (n° 97).


399

義鹽倉 의염창, Ŭiyŏmch’ang [Eui yem tchang], Greniers des Gabelles. L’impôt sur le sel est mentionné pour la première fois à la date de 1288 ; des Préposés des Gabelles, Yŏmse pyŏlgam [Yem syei pyel kam], 鹽稅別監 염세별감, furent envoyés dans les provinces en 1292 ; un décret de 1308 réserva la préparation du sel aux Greniers des Gabelles et en fixa le prix : quatre setiers de sel coûtèrent une once d’argent ; le même décret institua des Surveillants des Gabelles, Yŏmho [Yem ho], 鹽戶 염호. Le Roi T’aejo [Htai tjo], 太祖 태조, en 1392, établit des Sauneries officielles, Chŏyŏmch’ŏng (Chayŏmch’ŏng) [Tjye (tjya) yem htyeng], 煮鹽廳 저염청 (자염청) ; les droits de gabelle ont souvent été donnés en dotation à des membres de la Maison Royale ou à des administrations.


400

Divers Conseils provisoires ont été institués sous la dynastie Koryŏ [Korye] et sous La dynastie actuelle pour s’occuper des questions financières :

式目都監 식목도감, Singmok togam [Sik mok to kam], Conseil des Règlements, en 1023 ;

401

農務都監 농무도감, Nongmu togam [Nong mou to kam], Conseil de l’Agriculture, en 1277 ;

402

整治都監 정치도감, Chŏngch’i togam [Tjyeng tchi to kam], Conseil des Réformes financières, en 1348 ;

403

裁省廳 재성청, Chaesŏngch’ŏng [Tjăi syeng htyeng], Bureau des Economies, en 1623 ;

404

救濟都監 구제도감, Kuje togam [kou tjyei to kam], Conseil des Secours, sous Yejong [Yei tjong], 睿宗 예종 (1105-1122) ;

405

辨僞都監 변위도감, Pyŏnwi togam [Pyen oui to kam], Conseil du Cadastre, en 1381 ;

406

量田廳 양전청, Yangjŏnch’ŏng [Ryang tyen htyeng], Bureau du Cadastre, fondé en 1718 ; en 1663, un Bureau semblable avait été nommé Kyunjŏnch’ŏng [Kyoun tyen htyeng], 均田廳 균전청.

407

給田都監 급전도감, Kŭpchŏn togam [Keup tyen to kam], Conseil des Domaines attachés aux charges, en 1259 ;

408

貢賦詳定都監 공부상정도감, Kongbu sangjŏng togam [Kong pou syang tyeng to kam], Conseil chargé de fixer les prestations en nature, en 1401 ;

409

正供都監 정공도감, Chŏnggong togam [Tjyeng kong to kam], Conseil de Réforme des prestations en nature, en 1570 ;

410

盤纏/纒都監 반전도감, Panjŏn togam [Pan tjyen to kam], Conseil des Frais de voyage des fonctionnaires ; en 1328.

CHAPITRE VII

Les Ministères et les Administrations spéciales : III – Rites

411

禮部 예부, Yebu [Ryei pou], Ministère des Rites, du royaume de Silla [Sin ra] ; l’époque de fondation n’est pas indiquée : il existait déjà sous le règne de Chinp’yŏng [Tjin hpyeng], 眞平王 진평왕. Sous le Roi Kyŏngdŏk [Kyeng tek], 景德王 경덕왕 (742-765), il fut appelé Sarye [Să ryei], 司禮 사례.

412

內法佐平 내법좌평, Naebŏp chwap’yŏng [Năi pep tja hpyeng], Ministre intime pour les Rites, du royaume de Paekche [Păik tjyei].

413

壽春部 수춘부, Such’unbu [Syou tchyoun pou], Ministère des Rites, du royaume de T’aebong [Htai pong].

414

禮官 예관, Yegwan [Ryei koan], Fonctionnaires des Rites, à l’origine du royaume de Koryŏ [Korye]. Sŏngjong [Syeng tjong], 成宗 성종 (981-997) fonda :

尙書禮部 상서예부, Sangsŏ yebu [Syang sye ryei pou], Ministère des Rites ; il fut réuni, sous Ch’ungnyŏl [Tchyoung ryel], 忠烈王 충렬왕 (1274-1308), au Ministère des Fonctionnaires (n° 329) et prit le nom de Chambre de la Direction, Chŏllisa [Tyen ri să], 典理司 전리사, puis de Ministère des Cérémonies, Ŭijo [Eui tjo], 儀曹 의조. Il fit ensuite partie du Ministère des Nominations, Sŏnbu [Syen pou], 選部 선부 (n° 329) et fut rétabli sous le nom de Yebu [Ryei pou], 禮部 예부, par le Roi Kongmin [Kong min], 恭愍王 공민왕 (1351-1374) ; peu après, il prit le nom de Chambre des Rites, Yeŭisa [Ryei eui să], 禮儀司 예의사, et reçut enfin du dernier Roi de Koryŏ [Korye] son nom actuel, Yejo [Ryei tjo], 禮曹 예조. Pour lec fonctions, voir le Ministrère des Fonctionnaires civiles (n° 330).

415

禮曹 예조, Yejo [Ryei tjo], Ministère des Rites ; nom littéraire : Ch’un’gwan [Tchyou koan], 春官 춘관 ; il s’occupe des rites, de la musique, des sacrifices, des banquets, des marriages royaux, de l’enseignement et des examens.

416

判書 판서, P’ansŏ [Hpan sye], 2a ; Ministre (une charge) ; noms littéraires : Taejongbaek [Tai tjong păik], 大宗伯 대종백 ; Taesado [Tai să to], 大司徒 대사도 ;

參判 참판, Ch’amp’an [Tcham hpan], 2b ; Directeur (une charge) ;

參議 참의, Ch’amŭi [Tcham eui], 3a ; Sous-Directeur (une charge) ;

正郞 정랑, Chŏngnang [Tjyeng rang], 5a ; Secrétaire (trois charges) ;

佐郞 좌랑, Chwarang [Tja rang], 6b ; Deuxième Secrétaire (trois charges).

417

Ce Ministère a trois divisions : 稽制司 계제사, Kyejesa [Kyei tjyei să], Division des Cérémonies : elle a dans son ressort les audiences solennelles à la Cour, les écoles et examens, les adresses de felicitation, les rapports adressés à la Chine, les mariages et enterrements royaux.

418

典享司 전향사, Chŏnhyangsa [Tyen hyang să], Division des Sacrifices : elle s’occupe des banquets, des sacrifices, des médicaments.

419

典客司 전객사, Chŏn’gaeksa [Tyen hyang să], Division de l’Hospitalité : elle règle la réception des Envoyés Chinois, les rapports avec les Japonais, les dons offerts un Palais par les mandarins et les cadeaux faits par le Roi.


420

禮儀詳定所 예의상정소, Yeŭi sangjŏngso [Ryei eui syang tyeng so], Bureau de déliberation des Rites, fondé par Yejong [Yei tjong], 睿宗 예종 (1105-1122), maintenu sous le même nom par la dynastie des Yi [Ri], supprimé à une date inconnue. Il s’est appelé aussi Ŭirye sangjŏngso [Eui ryei syang tyeng so], 儀禮詳定所 의례상정소.


421

Les Dieux Protecteurs, Sajik [Sya tjik], 社稷 사직, furent adorés dans le royaume de Silla [Sin ra] à partir de 783, dans le Koguryŏ [Ko kou rye] à partir de 392.

422

Sŏngjong [Syeng tjong], 成宗 성종, en 991, établit l’Autel des Dieux Protecteurs, Sajiktan [Sya tjik tan], 社稷壇 사직단, et le confia à un Gardien, Tanjik [Tan tjik], 壇直 단직.

423

En 1392, le Gardien fut maintenu et, seulement un peu plus tard, on institua le :

社稷署 사직서, Sajiksŏ [Sya tjik sye], Bureau de l’Autel des Dieux Protecteurs ( Hut’o [Hou hto], 后土 후토, et Hujik [Hou tjik], 后稷 후직) pour balayer le dit Autel.

都提調 도제조, Tojejo [To tyei tjo], 1a ; Directeur général (une charge) ;

提調 제조, Chejo [Tyei tjo], 2a ; Directeur (une charge) ;

令 영, Yŏng [Ryeng], 5b ; Assistant principal (trois charges).


424

九曜堂 구요당, Kuyodang [Kou yo tang], Salle Kuyo [Kou yo], pour les sacrifices aux étoiles, à Kaesŏng [Kăi syeng], capitale du Koryŏ [Korye] : je n’ai pu trouver quels sont les neufs astres qu’indique ce nom.

昭格殿 소격전, Sogyŏkchŏn [Syo jkyek tyen], Salle des Sacrifices aux Etoiles, située au nord de Kaesŏng [Kăi syeng], sous la dynastie de Koryŏ [Korye].

三淸殿 삼청전, Samch’ŏngjŏn [Sam htyeng tyen], Salle des Corps Célestes, sous la présente dynastie.

425

昭格署 소격서, Sogyŏksŏ [Syo jkyek sye], Bureau des Sacrifices aux Etoiles au commencement de la dynastie des Yi [Ri].

尙道 상도, Sangdo [Syang to], 8b r, Supérieur du Taoïsme,

志道 지도, Chido [Tji to], 9b r, Docteur du Taoïsme,

道流 도류, Toryu [To ryou], r, Disciple du Taoïsme (cf. n° 1090). Ce culte fut supprimé en 1517, comme contraire aux principes confucianistes ; rétabli en 1526, il a définitivement disparu lors des guerres de 1592.

426

太一殿 태일전, T’aeiljŏn [Htai il tyen], Salle royale du T’aeil [Htai il], dans le Ch’ungch’ŏng-do [Tchyoung tchyeng to], édifiée en un lieu ou en un autre suivant les conjonctures célestes, supprimée avant 1785. La première mention des prières au T’aeil [Htai il] est de 1056.


427

閱巫署 열무서, Yŏlmusŏ [Yel mou sye], Bureau des Sorcières, fondé et supprimé à des époques inconnues sous La dynastie actuelle.


428

太淸觀 태청관, T’aech’ŏnggwan [Htai htyeng koan], Temple de T’aech’ŏng [Htai htyeng] ; le Roi Ch’ungsŏn [Tchyoung syen], 忠宣王 충선왕 (1308-1313) y mit un Garde, 判官 판관, P’an’gwan [Hpan koan], auquel il confia une bannière ; en faisait un sacrifice dans le temple, avant d’entrer en campagne. Kongmin [Kong min], 恭愍王 공민왕 (1351-1374) donna au Garde le titre de Tokchŏk [Tok tjyek], 纛赤 독적 ; Sin Wu/Sin U [Commentaire de P-E Roux : (doute sur le McCune)] [Sin Ou], 辛禑 신우 (1374-1388) le supprima. Le Temple de T’aech’ŏng [Htai htyeng] fut conservé en 1392 et détruit ensuite, à une date inconnue.

429

纛神廟 독신묘, Toksinmyo [Tok sin myo], Temple de l’Esprit des Bannières : ce Temple qui était situé à Seoul, semble avoir subsisté encore en 1770. Les premiers sacrifices à l’Esprit des Bannières datent de 1281 ; je n’ai pu avoir aucun renseignement sur l’état actuel de ce culte.


430

闗王廟 관왕묘, Kwanwangmyo [Koan oang myo], Temple du Dieu de la Guerre (Kwan U [Koan ou], 闗羽 관우) ; un premier temple, au sud-ouest de Seoul, a été consacré à ce dieu en 1597 ; un autre, situé à l’est de la Capitale, a été bâti en 1600 ; un troisième est en construction à Kaesŏng [Kăi syeng] ; il en existe un à Sŏngju, 星州 성주 (province de Kyŏngsang [Kyeng syang]) (fondé en 1597) et un à Namwŏn [Nam ouen], 南原 남원 (province de Chŏlla [Tjyen ra]) (fondé en 1599).

431

大報壇 대보단, Taebodan [Tai po tan], Autel de la Reconnaissance, situé à Seoul ; on y adore les empereurs Taizu [T’ai tsou] (coréen T’aejo [Htai tjo]), 太祖 태조 (1368-1399) (Hongwu), Shenzong [Chen tsong] (coréen Sinjong [Sin tjong]), 神宗 신종(1572-1620) (Wanli) et Yizong [Yi tsong] (coréen Ŭijong [Eui tjong]), 毅宗 의종 (1627-1644) (Chongzhen) de la dynastie des Ming, 明 명. Cet autel a été fondé en 1705.

守直 수직, Sujik [Syou tjik], Gardien (trois charges) ;

漢旅 한려, Hallyŏ [Han rye], Soldat chinois (Valet) (trente charges). Ces postes sont remplis autant que possible, par les descendants des familles chinoises réfugiées en Corée après la chute des Ming.

432

宣武祠 선무사, Sŏnmusa [Syen mou să], Chapelle de Sŏnmu [Syen mou], située à Seoul, fondée en 1598 ; on y adore les deux généraux chinois Xing Jie [Hing Kiai], 邢玠 형개 et Yang Gao [Yang Kao], 楊鎬 양고, qui portèrent secours à la Corée contre les Japonais à la fin du XVIe siècle.

堂上, Tangsang [Tang syang], Fonctionnaire supérieur (une charge), choisi parmi les fonctionnaires de rang 3a ou au-dessus, qui descendent de familles chinoises illustres (cf. n° 431) ;

郞廳 낭청, Nangch’ŏng [Rang htyeng], 5a ; Secrétaire (une charge) ;

守直 수직, Sujik [Syou tjik], Gardien (trois charges), choisi parmi les Soldats chinois (n° 431) ;

433

武烈祠 무열사, Muyŏlsa [Mou ryel să], Chapelle de Muyŏl [Mou ryel], fondée en 1603 à P’yŏngyang [Hpyeng yang], et consacrée à des fonctionnaires et généraux des Ming, 明 명 : Shi Xing [Ché Sing], 石星 석성 ; Li Rusong [Li Jou song], 李如松 이여송 ; Yang Yuan [Yang Yuen], 楊元 양원 ; Li Rubo [Li Jou po], 李如栢 이여백 ; Zhang Shijue [Tchang Chétsio], 張世爵 장세작.

434

忠愍祠 충민사, Ch’ungminsa [Tchyoung min să], Chapelle de Ch’ungmin [Tchyoung min], établie en 1600, à Sunch’ŏn [Syoun htyen], 順天 순천 (province de Chŏlla [Tjyen ra]) et consacrée à Yi Sunsin [Ri Syoun sin], 李舜臣 이순신, premier amiral de T’ongje [Htong tjyei] (n° 1005).


435

Les Rois de Silla [Sin ra], de Koguryŏ [Ko kou rye], de Paekche [Păik tjyei], de Puyŏ [Pou ye], 夫餘 부여, 17 des Ye [Yei], 濊 예 18 adressaient des prières au Ciel et à la Terre, ainsi qu’aux Etoiles. Les Rois de Koryŏ [Korye] continuèrent ces sacrifices, dont les rites furent réglés par Ŭijong [Eui tjong], 毅宗 의종 (1146-1170). Les rites de l’Autel du Ciel, Wŏn’gu [Ouen kou], 圓丘 원구, ou Wŏndan [Ouen tan], 圓壇 원단, accomplis par T’aejo [Htai tjo], 太祖 태조, en 1398, et plusieurs fois par T’aejong [Htai tjong], 太宗 태종, furent suspendus en 1410, comme réservés à l’Empereur seul, et les hauts fonctionnaires conseillèrent de faire des sacrifices à l’Empereur Bleu, Ch’ŏngje [Tchyeng tyei], 淸帝 청제, qui préside aux régions orientales.

Les prières du Ciel furent rétablies en 1415, par autorisation spéciale de l’Empereur ; la dernière mention de ces sacrifices est de 1458. Les premiers princes de la dynastie des Yi [Ri] adressèrent aux Etoiles des sacrifices qui tombèrent plus tard en désuétude (cf. n° 425, 426) ; ils ne paraissent pas avoir fait de prières à la Terre.

Les prières aux esprits du Vent, des Nuages, du Tonnerre et de la Pluie sont aussi anciennes que la Corée, et elles sont faites jusqu’à présent ; il en est de même des sacrifices aux fleuves, aux montagnes et aux Premiers Laboureurs, Sŏnnong [Syen nong], 先農 선농 (Sinnong-si [Sin nong si], 神農氏 신농시 ; Hujik-si [Hou tjik si], 后稷氏 후직시) [Commentaire de P-E Roux : (La prononciation originelle (本音) de 氏 씨 est 시)] : ces derniers sacrifices, au temps de Silla [Sin ra], étaient simplement des sacrifices de l’agriculture et se faisaient trois fois par an, sous les nom de Sŏnnong [Syen nong], 先農 선농 ; Chungnong [Tjyoung nong], 中農 중농 ; et Hunong [Hou nong], 後農 후농. Les sacrifices à Sŏrŭng-si [Sye reung si], 西陵氏 서릉시, qui inventa l’élevage des vers à soie et porte le titre de Sŏnjam [Syen tcham], 先蠶 선잠 ; les sacrifices U [Commentaire de P-E Roux : (doute sur le McCune)] [Ou], 雩 우, aux Esprits des Cinq Eléments ( 句芒 구망, Kumang [Kou mang] ; 祝融 축융, Ch’ugyung [Tchyouk young] ; 后土 후토, Hut’o [Hou hto] ; 蓐收 욕수, Yoksu [Yok syou] ; 玄冥 현명, Hyŏnmyŏng [Hyen myeng]) ; ceux qui sont offerts à l’Esprit du Froid, Sahan [Să han], 司寒 사한 ( 玄冥 현명) ; au Dieu Cheval, Majo [Ma Tjo], 馬祖 마조 ( 天駟 천사, 龍馬 용마) ; au Premier Eleveur, Sŏnmok [Syen mok], 先牧 선목 ; au Premier Cavalier, Masa [Ma sya], 馬社 마사 ; à l’Esprit des maladies des chevaux, Mabo [Ma po], 馬步 마보 ; aux Esprits des villes, Sŏnghwang [Syeng hoang], 城隍 성황 ; les sacrifices militaires, Ma, 禡 마, au mauvais esprit Ch’iusin [Tchi ou sin], 蚩尤神 치우신, ne datent que de la dynastie de Koryŏ [Korye]. La dynastie des Yi [Ri] a fait en outre des prières à l’Esprit des calamités qui frappent les hommes ou les moissons, Po [Hpo], 酺 포 ; aux Esprits qui sont privés de culte, Yŏ [Rye], 厲 여 ; aux Coréens tués en 1592 (à l’autel Chŏngch’ung [Tjyeng tchyoung], 旌忠壇 정충단) et aux soldats chinois venus à cette époque au secours de la Corée (à l’autel Minch’ung [Min tchyoung], 愍忠壇 민충단) (Cf. aussi n° 431, 432, 433, 434). Quelques-uns des sacrifices aux esprits ont disparu sous l’influence croissante du confucianisme et partout se sont élevées des Chapelles, Sa [Să], 祠 사, en l’honneur de lettrés célèbres, chinois ou coréens (cf. n° 1429).


436

文宣王廟 문선왕묘, Munsŏnwangmyo [Moun syen oang myo], Temple de Confucius : ce Temple fait partie du Collège des Lettrés (n° 539) ; on y adore Confucius, ses disciples et tous les confucianistes célèbres, chinois ou coréens ; ce culte remonte aux origines mêmes des etudes chinoises.

437

啓聖祠 계성사, Kyesŏngsa [Kyei syeng să], Chapelle de Kyesŏng [Kyei syeng], située au nord du Temple de Confucius, consacrée aux parents et aux fils de Confucius et de ses disciples, construite en 1701.

438

崇節祠 숭절사, Sungjŏlsa [Syoung tjyel să], Chapelle de Sungjŏl [Syoung tjyel], à l’est du Temple de Confucius, construite en 1722 pour y adorer Dong Yang [Tong Yang], 董養 동양, lettré chinois de la dynastie des Jin [Tsin], 晉 진 ; He Fan [Ho Fan], 何蕃 하번 ; lettré qui vivait sous les Tang [T’ang], 唐 당 ; Chen Jian [Tch’en Kien], 陳柬 진간, et Ouyang Che [Ngeou yang Tch’e], 歐陽澈 구양철, lettrés du temps des Song, 宋 송.


439

三聖祠 삼성사, Samsŏngsa [Sam syeng să], Chapelle des Trois Saints, située à Munhwa [Moun hwa], 文化 문화 (province de Hwanghae [Hoang Hăi]), dédiée sous Sŏngjong [Syeng tjong], 成宗 성종 (1469-1494) à Tan’gun [Tan koun], 檀君 단군, premier Roi légendaire de Chosŏn [Tjyo syen], 朝鮮 조선, à son père Hwan’ung [Hoan oung], 桓雄 환웅, et à son aïeul Hwan’in [Hoan in], 桓因 환인.

440

Les Salles qui suivent, sont gardées par des fonctionnaires portant les mêmes titres que les gardiens des Salles consacrées à des membres de la dynastie régnante (n° 452— 465). 崇仁殿 숭인전, Sunginjŏn [Syoung in tyen], Salle royale Sungin [Syoung in], à P’yŏngyang [Hpyeng yang], consacrée en 1102 ou 1105 à Kija [Keui tjă], 箕子 기자 (1122-1083), fondateur du second royaume de Chosŏn [Tjyo syen], 朝鮮 조선 ; les gardiens sont pris, depuis 1612, dans la famille Sŏnu [Syen ou], 鮮于 선우, qui dit descendre de Kija [Keui tjă].

441

崇德殿 숭덕전, Sungdŏkchŏn [Syoung tek tyen], Salle royale Sungdŏk [Syoung tek], à Kyŏngju [Kyeng tjyou], 楊州 경주 (province de Kyŏngsang [Kyeng syang]) ; consacrée en 1429 à Sijo [Si tjo], 始祖 시조 (57 avant J.C.-4 après J.C.), fondateur du royaume de Silla [Sin ra] ; le gardien est choisi dans les familles Pak, 朴 박, et Kim, 金 김, qui prétendent remonter aux Rois de Silla [Sin ra].

442

崇靈殿 숭령전, Sungnyŏngjŏn [Syoung ryeng tyen], Salle royale Sungnyŏng [Syoung ryeng], à P’yŏngyang [Hpyeng yang], consacrée en 1429 à Tongmyŏng wang [Tong myeng oang], 東明王 동명왕 (37-19), fondateur du royaume de Koguryŏ [Ko kou rye] et à Tan’gun [Tan koun], 檀君 단군, premier Roi légendaire de Chosŏn [Tjyo syen], 朝鮮 조선. Cette salle a les mêmes fonctionnaires que celle qui porte le n° 440.

443

崇熱殿 숭렬전, Sungnyŏljŏn [Syoung ryel tyen], Salle royale Sungnyŏl [Syoung ryel], à Kwangju [Koang tjyou], 廣州 광주 (province de Kyŏnggi [Kyeng keui]), fondée en 1639 ; on y adore à Sijo [Si tjo], 始祖 시조 (18 avant J.C.-28 après J.C.), fondateur du royaume de Paekche [Păik tjyei]. Une salle consacrée à ce Roi a existé à Chiksan [Tjik san], 稷山 직산 (province de Ch’ungch’ŏng [Tchyoung tchyeng]) de 1429 à 1592.

444

崇義殿 숭의전, Sungŭijŏn [Syoung eui tyen], Salle royale Sungŭi [Syoung eui], située à Majŏn [Ma tyen], 麻田 마전 (province de Kyŏnggi [Kyeng keui]), consacrée en 1392 à quatre Rois de la dynastie de Koryŏ [Korye] : T’aejo [Htai tjo], 太祖 태조 (918-943) ; Hyŏnjong [Hyen tjong], 顯宗 현종 (1009-1031) ; Munjong [Moun tjong], 文宗 문종 (1046-1083) et Wŏnjong [Ouen tjong], 元宗 원종 (1259-1274). Les gardiens sont choisis dans la famille Wang [Oang], 王 왕, famille des Rois de Koryŏ [Korye] ; l’un d’eux porte le titre de Kam, 監 감, 6b, Surveillant.


445

Les Rois de Silla [Sin ra] ne semblent pas avoir adressé des prières à tous leurs ancêtres, mais seulement aux plus célèbres d’entre eux ; les Mémoires historiques des Trois Royaumes parlent d’un temple érigé en l’honneur de Sijo [Si tjo], 始祖 시조 (Hyŏkkŏse [Hyek ke syei], 赫居世 혁거세) en l’an 7 de notre ère ; un autre temple fut fondé au lieu de la naissance de ce prince par Chijŭng [Tji tjeung], 智證王 지증왕 (500-514) ; Hyegong [Hyei kong], 惠恭王 혜공왕, en 776, consacra cinq temples à ses ancêtres Mich’u [Mi tchou], 味鄒王 미추왕 (261-284), T’aejong [Htai tjong], 太宗王 태종왕 [Commentaire de P-E Roux : [=Muyŏl 太宗武烈王 태종 무열왕]] (654-661), Munmu [Moun mou], 文武王 문무왕 (661-681) et deux autres qui ne sont pas cités.

446

Les renseignements sur le Koguryŏ [Ko kou rye] sont assez confus : les Rois adoraient la mère du premier Roi dans un temple ( T’aehumyo [Htai hou myo] 太后廟 태후묘) situé dans le pays de Puyŏ [Pou ye] ; un temple fut consacré au premier Roi, Sijo [Si tjo], 始祖 시조 ( Tongmyŏng [Tong myeng], 東明王 동명왕, 37-19), dans sa capitale Cholbon [Tjol pon] (卒本 졸본). (cf. chap. XII, note 1)

447

Les Rois de Paekche [Păik tjyei] adoraient leur premier ancêtre, Sijo [Si tjo], 始祖 시조 ( Onjo [On tjo], 溫祚 온조, 18 av. J.C.-28 ap. J.C.).

448

宗廟 종묘, Chongmyo [Tjong myo], Temple des Ancêtres, du Koryŏ [Korye], fondé en 992. 大廟署 대묘서, Taimyosŏ [ Tai myo sye], Bureau du Temple des Ancêtres, établi par Munjong [Moun tjong], 文宗 문종 (1046-1083), nommé Bureau des Sépultures Royales, Ch’imwŏnsŏ [Tchim ouen sye], 寢園署 침원서, par Ch’ungnyŏl [Tchyoung ryel], 忠烈王 충렬왕 (1274-1308) et soumis au Consel des Sacrifices (n° 558), séparé ensuite, conservé par la dynastie des Yi [Ri], sous le nom de :

449

宗廟署 종묘서, Chongmyosŏ [Tjong myo sye], Bureau du Temple des Ancêtres Royaux ; nom littéraire : 太廟署 태묘서, T’aemyosŏ [Htai myo sye] : ce Bureau a la garde du Temple et des sceaux, livres d’investiture, vies des rois qui y sont déposés.

450

都提調 도제조, Tojejo [To tyei tjo], 1a ; Directeur général (une charge) ;

提調 제조, Chejo [Tyei tjo], 2a ; Directeur (une charge) ;

令 영, Yŏng [Ryeng], 5b ; Assistant principal (deux charges) ;

直長 직장, Chikchang [Tjik tjyang], 7b ; Gardien en chef (deux charges) ;

副奉事 부봉사, Pubongsa [Pou pong să], 9a ; Vice-Copiste (une charge).


451

文昭殿 문소전, Munsojŏn [Moun syo tyen], Salle royale Munso [Moun syo], nommée d’abord Insojŏn [In syo tyen], 仁昭殿 인소전 ; appelée aussi Wŏnmyo [Ouen myo], 原廟 원묘 ; elle fut bâtie dans le Palais en 1433, en même temps que la Salle Kwanghyo [Koang hyo], Kwanghyojŏn [Koang hyo tyen], 廣孝殿 광효전 : dans ces deux salles, on plaça les tablettes de T’aejo [Htai tjo], 太祖 태조 et de T’aejong [Htai tjong], 太宗 태종 (1400-1418) et le Roi ordonna qu’on présentât des mets aux tablettes trois fois par jour, comme aux Rois ses ancêtres de leur vivant (cf. n° 78). Les tablettes des Rois qui vinrent ensuite, furent honorées de même. Tŏkchong [Tek tjong], 德宗 덕종, qui n’avait pas régné, ne pouvant prendre place à la Salle Munso [Moun syo], on construisit pour lui la Salle Yŏn’ŭn [Yen eun], Yŏn’ŭnjŏn [Yen eun tyen], 延恩殿 연은전. Ces salles, détruites par les Japonais en 1592, ne furent pas rétablies, et le culte quotidien cessa. Le Palais actuel renferme une salle Munso [Moun syo], située sur l’ancien emplacement. Les serviteurs de la Salle Yŏn’ŭn [Yen eun] avaient été supprimés dès 1476.


452

肇慶廟 조경묘, Chogyŏngmyo [Tjyo kyeng myo], Temple Chogyŏng [Tjyo kyeng], situé à Chŏnju [Tjyen tjyou] ; on y adore Sijo [Si tjo], 始祖 시조, ancêtre du roi T’aejo [Htai tjo], 太祖 태조, des Yi [Ri], à la vingt-et-unième generation, Ministre des Travaux sous la dynastie de Silla [Sin ra]. Ce temple a été fondé en 1771.

令 영, Yŏng [Ryeng], 5b ; Assistant principal (une charge) ; 別檢 별검, Pyŏlgŏm [Pyel kem], 8b ; Copiste (une charge) ; 守門將 수문장, Sumunjang [Syou moun tjyang], 9b m ; Garde (une charge).

453

慶基殿 경기전, Kyŏnggijŏn [Kyeng keui tyen], Salle royale Kyŏnggi [Kyeng keui], située à Chŏnju [Tjyen tjyou] ; construite en 1410 ; réédifiée en 1614 ; on y adore le portrait de T’aejo [Htai tjo], 太祖 태조.

令 영, Yŏng [Ryeng], 5b ; Assistant principal (une charge) ; 參奉 참봉, Ch’ambong [Tcham pong], 9b ; Gardien (une charge) ; 守門將 수문장, Sumunjang [Syou moun tjyang], 9b m ; Garde (une charge).

454

永崇殿 영숭전, Yŏngsungjŏn [Yeng syoung tyen], Salle royale Yŏngsung [Yeng syoung], élevée au commencement de La dynastie actuelle, pour y placer le portrait de T’aejo [Htai tjo], 太祖 태조, sur l’emplacement du palais Changnak [Tjyang rak], Changnakkung [Tjyang rak koung], 長樂宮 장락궁, des rois de Koryŏ [Korye], à P’yŏngyang [Hpyeng yang]. Détruite en 1592, cette salle n’a pas été rebâtie ; le terrain en est occupé par le yamen du Gouverneur. En 1622, le Roi Kwanghae (Koang hăi), 光海君 광해군, construisit à Kanghwa [Kang hoa], 江華 강화 (province de Kyŏnggi [Kyeng keui] une salle du même nom, Aujourd’hui détruite.

455

集慶殿 집경전, Chipkyŏngjŏn [Tjip kyeng tyen], Salle royale Chipkyŏng [Tjip kyeng] ; on y adorait le portrait de T’aejo [Htai tjo], 太祖 태조 ; bâtie au commencement de la dynastie à Kyŏngju [Kyeng tjyou], 楊州 경주 (province de Kyŏngsang [Kyeng syang]), elle fut reconstruite en 1592 à Kangnŭng [Kang reung], 江陵 강릉 (province de Kangwŏn [Kang ouen]). Elle a été incendiée en 1631.

456

濬源殿 준원전, Chunwŏnjŏn [Syoun ouen tyen], Salle royale Chunwŏn [Syoun ouen], située à Yŏnghŭng [Yeng heung], 永興 영흥 (province de Hamgyŏng [Ham kyeng]), lieu de naissance de T’aejo [Htai tjo], 太祖 태조 ; on y adorait le portrait de ce Roi. La salle a été établie en 1396.

令 영, Yŏng [Ryeng], 6b ; Assistant principal (deux charges) ;

守門將 수문장, Sumunjang [Syou moun tjyang], 9b m ; Garde (une charge).

457

穆淸殿 목청전, Mokch’ŏngjŏn [Mok tchyeng tyen], Salle royale Mokch’ŏng [Mok tchyeng], bâtie à l’est de Kaesŏng [Kăi syeng] par T’aejong [Htai tjong], 太宗 태종 (1400-1418), sur l’emplacement de la maison de T’aejo [Htai tjo], 太祖 태조 ; on y adorait l’image de ce prince. Cette salle a été brûlée en 1592 ; Sukchong [Syouk tjong], 肅宗 숙종 (1674-1720) éleva sur la place une inscription commémorative.

458

奉先殿 봉선전, Pongsŏnjŏn [Pong syen tyen], Salle royale Pongsŏn [Pong syen], construite en 1469 dans le district de Yangju [Yang tjyou] (province de Kyŏnggi [Kyeng keui]) pour y adorer le portrait de Sejo [Syei tjo], 世祖 세조 ; elle porta d’abord le nom de Salle Sungŭn [Syoung eun], Sungŭnjŏn [Syoung eun tyen], 崇恩殿 숭은전. En 1622, l’image de Sejo [Syei tjo] fut transportée dans une Salle Pongsŏn [Pong syen] construite à Kanghwa [Kang hoa], 江華 강화 (province de Kyŏnggi [Kyeng keui]). Ces deux salles n’existent plus.

459

懿廟後殿 의묘후전, Ŭimyo hujŏn [Eui myo hou tyen], Salle postérieure du temple de Tŏkchong [Tek tjong], 德宗 덕종, on y adorait l’image de ce prince ; consacrée en 1468, cette salle disparut vraisemblablement lors de la guerre des Japonais.

460

崇恩殿 숭은전, Sungŭnjŏn [Syoung eun tyen], Salle royale Sungŭn [Syoung eun], établie par Injo [In tjo], 仁祖 인조 (1623-1649), pour le portrait de son père Wŏnjong [Ouen tjong], 元宗 원종 ; elle disparut en 1637.

461

長寧殿 장녕전, Changnyŏngjŏn [Tjyang nyeng tyen], Salle royale Changnyŏng [Tjyang nyeng], située à Kanghwa [Kang hoa], 江華 강화 (province de Kyŏnggi [Kyeng keui]), construite en 1695 sur l’emplacement de l’ancienne Salle Yŏngsung [Yeng syoung] (n° 454), on y adore le portrait de Sukchong [Syouk tjong], 肅宗 숙종.

令 영, Yŏng [Ryeng], 5b ; Assistant principal (une charge) ;

別檢 별검, Pyŏlgŏm [Pyel kem], 8b ; Copiste (une charge) ;

462

璿源殿 선원전, Sŏnwŏnjŏn [Syen ouen tyen], Salle royale Sŏnwŏn [Syen ouen], située dans le Palais Ch’angdŏk [Tchyang tek] (n° 224), on y adore le portrait de Sukchong [Syouk tjong], 肅宗 숙종. Primitivement, ce nom était porté par une salle voisine de la Salle Munso [Moun syo] (n° 451) et où étaient placées les portraits des Rois et des Reines après leur mort.

463

萬寧殿 만녕전, Mannyŏngjŏn [Man nyeng tyen], Salle royale Mannyŏng [Man nyeng], située à Kanghwa [Kang hoa], 江華 강화 (province de Kyŏnggi [Kyeng keui]), réunie avant 1865 à la Salle Changnyŏng [Tjyang nyeng] (n° 461). Elle avait été construite en 1713 pour y conserver les chaises et palanquins de la Salle Changnyŏng [Tjyang nyeng] ; le portrait du Roi Yŏngjong [Yeng tjong], 英宗 영종, y fut placée en 1745.

464

泰寧殿 태녕전, T’aenyŏngjŏn [Htai nyeng tyen], Salle royale T’aenyŏng [Htai nyeng], située dans le Palais Kyŏnghŭi’gung [Kyeng heui koung] (n° 226) et nommée d’abord Wisŏndang [Oui syen tang], 爲善堂 위선당 ; elle devint Salle T’aenyŏng [Htai nyeng] lorsqu’on y plaça le portrait de Yŏngjong [Yeng tjong], 英宗 영종, en 1745.

465

華寧殿 화녕전, Hwanyŏngjŏn [Hoa nyeng tyen], Salle royale Hwanyŏng [Hoa nyeng], située à Suwŏn [Syou ouen], 水原 수원 (province de Kyŏnggi [Kyeng keui]) ; on y adore le portrait de Chŏngjong [Tyeng tjong], 正宗 정종, qui y fut placé en 1801.

提調 제조, Chejo [Tyei tjo], 2a ; Directeur (une charge) ;

令 영, Yŏng [Ryeng], 5b ; Assistant principal (une charge) ; 守門將 수문장, Sumunjang [Syou moun tjyang], 9b m ; Garde (deux charges).

466

永禧殿 영희전, Yŏnghŭijŏn [Yeng heui tyen], Salle royale Yŏnghŭi [Yeng heui], située à Seoul : on y adore les portraits de T’aejo [Htai tjo], 太祖 태조 ; Sejo [Syei tjo], 世祖 세조 ; Wŏnjong [Ouen tjong], 元宗 원종 ; Yŏngjong [Yeng tjong], 英宗 영종, et Sunjo [Syoun tjo], 純祖 순조. Cette salle, nommée d’abord Nambyŏlchŏn [Nam pyel tyen], 南別殿 남별전, était à l’origine un palais qui servit à plusieurs membres de la Famille Royale. Elle devint Salle des Portraits en 1619.

都提調 도제조, Tojejo [To tyei tjo], 1a ; Directeur général (une charge) ;

提調 제조, Chejo [Tyei tjo], 2a ; Directeur (une charge) ;

令 영, Yŏng [Ryeng], 5b ; Assistant principal (deux charges) ;

參奉 참봉, Ch’ambong [Tcham pong], 9b ; Gardien (une charge) ;

467

La dynastie de Koryŏ [Korye] avait de même pour les portraits des Rois plusieurs salles : la principale, située à la Capitale, portait le nom de Kyŏngnyŏngjŏn [Kyeng ryeng tyen], 景靈殿 경령전, une autre s’appelait Chejinjŏn [Tjye tjin tyen], 諸眞殿 제진전.


468

景慕殿 경모전, Kyŏngmojŏn [Kyeng mo tyen], Palais Kyŏngmo [Kyeng mo], à Seoul ; on y adore le Prince héritier Changhŏn [Tjang hen], 莊獻世子 장헌세자, et son fils le roi Chŏngjong [Tyeng tjong], 正宗 정종, ainsi que les Rois Sunjo [Syoun tjo], 純祖 순조 et Ikchong [Ik tjong], 翼宗 익종. Ce temple fut d’abord appelé Satomyo [Să to myo] 思悼廟 사도묘, puis Suŭnmyo [Syou eun myo], 垂恩廟 수은묘.

都提調 도제조, Tojejo [To tyei tjo], 1a ; Directeur général (une charge) ;

提調 제조, Chejo [Tyei tjo], 2a ; Directeur (une charge) ;

令 영, Yŏng [Ryeng], 5b ; Assistant principal (trois charges) ;


469

陵色典 능색전, Nŭngsaekchŏn [Reung săik tyen], Bureau des Tombeaux Royaux de Silla [Sin ra].

470

諸陵署 제릉서, Cherŭngsŏ [Tjye reung sye], Bureau des Tombeaux Royaux, établi par Mokchong [Mok tjong], 穆宗 목종 (997-1009), soumis par Ch’ungnyŏl [Tchyoung ryel], 忠烈王 충렬왕 (1274-1308) au Conseil des Sacrifices (n° 558) (cf. n° 448)

471

Sous La dynastie actuelle, chaque Tombeau a quelques fonctionnaires spéciaux :

各陵 각릉, Kangnŭng [Kak reung], Tombeaux Royaux, gardés par des Assistants principaux, 令 영, Yŏng [Ryeng], 5b ; Gardien en chef, 直長 직장, Chikchang [Tjik tjyang], 7b ; Copiste, 別檢 별검, Pyŏlgŏm [Pyel kem], 8b ; Gardien, 參奉 참봉, Ch’ambong [Tcham pong], 9b.

472

德陵 덕릉, Tŏngnŭng [Tek reung], (district de Hamhŭng [Ham heung]), tombeau de Mokcho [Mok tjo], 穆祖 목조.

473

安陵 안릉, Allŭng [An reung], ( Hamhŭng [Ham heung]), tombeau de la Reine femme du précédent.

474

智陵 지릉, Chirŭng [Tji reung], (district de Anbyŏn [An pyen], 安邊 안변, province de Hamgyŏng [Ham kyeng]), tombeau de Ikcho [Ik tjo], 翼祖 익조.

475

淑陵 숙릉, Sungnŭng [Syouk reung], (district de Munch’ŏn [Moun tchyen], 文川 문천, province de Hamgyŏng [Ham kyeng]), tombeau de la Reine femme du précédent.

476

義陵 의릉, Ŭirŭng [Eui reung], ( Hamhŭng [Ham heung]), tombeau de Tojo [To tjo], 度祖 도조.

477

純陵 순릉, Sullŭng [Syoun reung], ( Hamhŭng [Ham heung]), tombeau de la Reine femme du précédent.

478

定陵 정릉, Chŏngnŭng [Tyeng reung], ( Hamhŭng [Ham heung]), tombeau de Hwanjo [Hoan tjo], 桓祖 환조.

479

和陵 화릉, Hwarŭng [Hoa reung], ( Hamhŭng [Ham heung]), tombeau de la Reine femme du précédent.

480

健元陵 건원릉, Kŏnwŏllŭng [Ken ouen reung], (district de Yangju [Yang tjyou], province de Kyŏnggi [Kyeng keui]), tombeau de T’aejo [Htai tjo], 太祖 태조, fondateur de la dynastie (1392-1398).

481

濟陵 제릉, Cherŭng [Tjyei reung], (district de P’ungdŏk [Hpoung tek], 豊德 풍덕, province de Kyŏnggi [Kyeng keui]), tombeau de la Reine, première femme du précédent.

482

貞陵 정릉, Chŏngnŭng [Tyeng reung], ( Yangju [Yang tjyou]), tombeau de la Reine seconde femme du précédent.

483

厚陵 후릉, Hurŭng [Hu reung], ( P’ungdŏk [Hpoung tek]), tombeau de Chŏngjong [Tyeng tjong], 定宗 정종 (1398-1400).

484

獻陵 헌릉, Hŏllŭng [Hen reung], (district de Kwangju [Koang tjyou], 廣州 광주 (province de Kyŏnggi [Kyeng keui]), tombeau de T’aejong [Htai tjong], 太宗 태종 (1400-1418).

485

英陵 영릉, Yŏngnŭng [Yeng reung], (district de Yŏju [Rye tjyou], 驪州 여주, province de Kyŏnggi [Kyeng keui]), tombeau de Sejong [Syei tjong], 世宗 세종 (1418-1450).

486

顯陵 현릉, Hyŏllŭng [Hyen reung], ( Yangju [Yang tjyou]), tombeau de Munjong [Moun tjong], 文宗 문종 (1450-1452).

487

莊陵 장릉, Changnŭng [Tjang reung], (district de Yŏngwŏl [Nyeng ouel], 寧越 영월, province de Kangwŏn [Kang ouen]), tombeau de Tanjong [Tan tjong], 端宗 단종 (1452-1455).

488

思陵 사릉, Sarŭng [Să reung], ( Yangju [Yang tjyou]), tombeau de la Reine femme du précédent.

489

光陵 광릉, Kwangnŭng [Koang reung], ( Yangju [Yang tjyou]), tombeau de Sejo [Syei tjo], 世祖 세조, (1455-1468).

490

敬陵 경릉, Kyŏngnŭng [Kyeng reung], (district de Koyang [Ko yang], 高陽 고양, province de Kyŏnggi [Kyeng keui]), tombeau de Tŏkchong [Tek tjong], 德宗 덕종 (n’a pas régné).

491

昌陵 창릉, Ch’angnŭng [Tchyang reung], ( Koyang [Ko yang]), tombeau de Yejong [Yei tjong], 睿宗 예종 (1468-1469).

492

恭陵 공릉, Kongnŭng [Kong reung], (district de P’aju [Hpa tjyou], 坡州 파주, province de Kyŏnggi [Kyeng keui]), tombeau de la Reine, première femme du précédent.

493

宣陵 선릉, Sŏllŭng [Syen reung], ( Kwangju [Koang tjyou]), tombeau de Sŏngjong [Syeng tjong], 成宗 성종 (1469-1494). 494

順陵 순릉, Sullŭng [Syoun reung], ( P’aju [Hpa tjyou]), tombeau de la Reine, première femme du précédent.

495

靖陵 정릉, Chŏngnŭng [Tjyeng reung], ( Kwangju [Koang tjyou]), tombeau de Chungjong [Tjyoung tjong], 中宗 중종 (1506-1544).

496

溫陵 온릉, Ollŭng [On reung], ( Yangju [Yang tjyou]), tombeau de la Reine, première femme du précédent.

497

禧陵 희릉, Hŭirŭng [Heui reung], ( Koyang [Ko yang]), tombeau de la Reine seconde femme du précédent.

498

泰陵 태릉, T’aerŭng [Htai reung], ( Yangju [Yang tjyou]), tombeau de la Reine, troisième femme du précédent.

499

孝陵 효릉, Hyorŭng [Hyo reung], ( Koyang [Ko yang]), tombeau de Injong [In tjong], 仁宗 인종 (1544-1545).

500

康陵 강릉, Kangnŭng [Kang reung], ( Yangju [Yang tjyou]), tombeau de Myŏngjong [Myeng tjong], 明宗 명종 (1545-1567).

501

穆陵 목릉, Mongnŭng [Mok reung], ( Yangju [Yang tjyou]), tombeau de Sŏnjo [Syen tjo], 宣祖 선조 (1567-1608).

502

章陵 장릉, Changnŭng [Tjyang reung], (district de Kimp’o [Kim hpo], 金浦 김포, province de Kyŏnggi [Kyeng keui]), tombeau de Wŏnjong [Ouen tjong], 元宗 원종 (n’a pas régné). Ce tombeau a été tombeau de seconde classe sous le nom de Hŭnggyŏngwŏn [Heung kyeng ouen], 興慶園 흥경원, de 1623 à 1632.

503

長陵 장릉, Changnŭng [Tjyang reung], (district de Kyoha [Kyo ha], 交河 교하, province de Kyŏnggi [Kyeng keui]), tombeau de Injo [In tjo], 仁祖 인조 (1623-1649).

504

徽陵 휘릉, Hwirŭng [Houi reung], ( Yangju [Yang tjyou]), tombeau de la Reine seconde femme du précédent.

505

寧陵 녕릉, Nyŏngnŭng [Nyeng reung], ( Yŏju [Rye tjyou]), tombeau de Hyojong [Hyo tjong], 孝宗 효종 (1649-1659).

506

崇陵 숭릉, Sungnŭng [Syoung reung], ( Yangju [Yang tjyou]), tombeau de Hyŏnjong [Hyen tjong], 顯宗 현종 (1659-1674).

507

明陵 명릉, Myŏngnŭng [Myeng reung], ( Koyang [Ko yang]), tombeau de Sukchong [Syouk tjong], 肅宗 숙종 (1674-1720).

508

翼陵 익릉, Ingnŭng [Ik reung], ( Koyang [Ko yang]), tombeau de la Reine, première femme du précédent.

509

懿陵 의릉, Ŭirŭng [Eui reung], ( Yangju [Yang tjyou]), tombeau de Kyŏngjong [Kyeng tjong], 景宗 경종 (1720-1724).

510

惠陵 혜릉, Hyerŭng [Hyei reung], ( Yangju [Yang tjyou]), tombeau de la Reine, première femme du précédent.

511

元陵 원릉, Wŏllŭng [Ouen reung], ( Yangju [Yang tjyou]), tombeau de Yŏngjong [Yeng tjong], 英宗 영종 (1724-1776).

512

弘陵 홍릉, Hongnŭng [Hong reung], ( Koyang [Ko yang]), tombeau de la Reine, première femme du précédent. 513

永陵 영릉, Yŏngnŭng [Yeng reung], ( P’aju [Hpa tjyou]), tombeau de Chinjong [Tjin tjong], 眞宗 진종 (n’a pas régné).

514

健陵 건릉, Kŏllŭng [Ken reung], (district de Suwŏn [Syou ouen], 水原 수원, province de Kyŏnggi [Kyeng keui]), tombeau de Chŏngjong [Tyeng tjong], 正宗 정종 (1776-1800).

515

仁陵 인릉, Illŭng [In reung], ( Kwangju [Koang tjyou]), tombeau de Sunjo [Syoun tjo], 純祖 순조 (1800-1834).

516

綏陵 유릉, Yurŭng [You reung], ( Yangju [Yang tjyou]), tombeau de Ikchong [Ik tjong], 翼宗 익종 (n’a pas régné). Ce tombeau fut de troisième classe, sous le nom de Yŏn’gyŏngmyo [Yen kyeng mo], 延慶墓 연경묘, de 1830 à 1834.

517

景陵 경릉, Kyŏngnŭng [Kyeng reung], ( Yangju [Yang tjyou]), tombeau de Hŏnjong [Hen tjong], 憲宗 헌종 (1834-1849).

518

睿陵 예릉, Yerŭng [Yei reung], ( Koyang [Ko yang]), tombeau de Ch’ŏljong [Tchyel tjong], 哲宗 철종 (1849-1863) 19.

519

Un tombeau de seconde classe est assimilé aux Tombeaux Royaux et gardé par un Assistant principal, Yŏng [Ryeng], 令 영, 5b, et un Gardien, Ch’ambong [Tcham pong], 參奉 참봉, 9b ; c’est le

顯隆園 현륭원, Hyŏllyungwŏn [Hyen ryoung ouen], ( Suwŏn [Syou ouen]), tombeau du Prince héritier Changhŏn [Tjang hen], 莊獻世子 장헌세자 ; ce prince avait d’abord été inhumé au Yŏnguwŏn [Yeng ou ouen], 永祐園 영우원 ( Yangju [Yang tjyou]) en 1762. En 1789, son fils, le Roi Chŏngjong [Tyeng tjong], 正宗 정종, fit transférer le cercueil au tombeau actuel.


520

各園 각원, kagwŏn [kak ouen], tombeaux de seconde classe, gardés en général par des fonctionnaires ayant le titre de Subonggwan [Syou pong koan], 守奉官 수봉관, 9b.

521

順昌園 순창원, Sunch’angwŏn [Syoun tchyang ouen] ( Koyang [Ko yang]), tombeau du Prince héritier Sunhoe [Syoun hoi], 順懷世子 순회세자, fils de Myŏngjong [Myeng tjong], 明宗 명종. Jusqu’en 1870, ce tombeau était appelé Sunhoemyo [Syoun hoi mo], 順懷墓 순회묘.

522

順康園 순강원, Sun’gangwŏn [Syoun kang ouen] ( Yangju [Yang tjyou]), tombeau de la Dame du Palais, mère de Wŏnjong [Ouen tjong], 元宗 원종.

523

昭慶園 소경원, Sogyŏngwŏn [Syo kyeng ouen] ( Koyang [Ko yang]), appelé Sohyŏnmyo [Syo hyen mo], 昭顯墓 소현묘, jusqu’en 1870 ; tombeau du Prince héritier Sohyŏn [Syo hyen], 昭顯世子 소현세자, fils de Injo [In tjo], 仁祖 인조. 524

永懷園 영회원, Yŏnghoewŏn [Yeng hoi ouen], (district de Sihŭng [Si heung], 始興 시흥, province de Kyŏnggi [Kyeng keui]), nommé Minhoemyo [Min hoi mo], 愍懷墓 민회묘, jusqu’en 1870 ; tombeau de la princesse femme du Précédent.

525

昭寧園 소녕원, Sonyŏngwŏn [Syo nyeng ouen] (Yangju [Yang tjyou]), tombeau de la Dame du Palais, mère de Yŏngjong [Yeng tjong], 英宗 영종.

526

綏吉園 유길원, Yugirwŏn [You kil ouen] (Yangju [Yang tjyou]), tombeau de la Dame du Palais, mère de Chinjong [Tjin tjong] 眞宗 진종.

527

懿寧園 의녕원, Ŭinyŏngwŏn [Eui nyeng ouen] ( Yangju [Yang tjyou]), nommé Ŭisomyo [Eui syo mo], 懿昭墓 의소묘, jusqu’en 1870 ; tombeau du Prince héritier Ŭiso [Eui syo], 懿昭世孫 의소세손, fils du Prince héritier Changhŏn [Tjang hen], 莊獻世子 장헌세자.

528

孝昌園 효창원, Hyoch’angwŏn [Hyo tchang ouen] ( Koyang [Ko yang]), nommé Hyoch’angmyo [Hyo tchang mo], 孝昌墓 효창묘, jusqu’en 1870 ; tombeau du Prince héritier Munhyo [Moun hyo], 文孝世子 문효세자, fils de Chŏngjong [Tyeng tjong], 正宗 정종.

529

徽慶園 휘경원, Hwigyŏngwŏn [Houi kyeng ouen] ( Yangju [Yang tjyou]), tombeau de la Dame du Palais, mère de Sunjo [Syoun tjo], 純祖 순조.


530

各墓 각묘, kangmyo [kak mo], tombeaux de troisième classe, gardés par des Suwi [Syou oui], 守衛 수위, non classés.

531

宣禧墓 선희묘, Sŏnhuimyo [Syen heui myo] ( Yangju [Yang tjyou]), tombeau de la Dame du Palais, mere du Prince héritier Changhŏn [Tjang hen], 莊獻世子 장헌세자.

532

孝憲墓 효헌묘, Hyohŏnmyo [Hyo hen myo] ( Yangju [Yang tjyou]), tombeau du Prince de Wanhwa [Oan hoa], 完和君 완화군, mort en 1880, fils du Roi régnant.


533

國學 국학, Kukhak [Kouk hak], Collège Royal de Silla [Sin ra], fondé par le Roi Sinmun [Sin moun], 神文王 신문왕, en 682, appelé Taehakkam [Tai hak kam], 大學監 대학감, par Kyŏngdŏk [Kyeng tek], 景德王 경덕왕 (742-765) ; dépendant du Ministère des Rites (n° 411).

卿 경, Kyŏng [Kyeng], 司業 사업, Saŏp [Să ep], Chancelier ;

博士 박사, Paksa [Pak să], Docteur ;

助敎 조교, Chogyo [Tjo kyo], Professeur ;

讀曲 독곡, Tokkok [Tok kok], Elèves reçus aux examens.

534

On étudiait les livres classiques et canoniques, les historiens et les philosophes chinois ; il y avait de plus : 直徒典 직도전, Chiktojŏn [Tjik to tyen] ; 村徒典 촌도전, Ch’ondojŏn [Tjik to tyen], Ecoles ( ?)

所內學生 소내학생, Sonae haksaeng [So năi hak săing], Elèves de Sonae [So năi] ( ?)

535

大學 대학, Taehak [Tai hak], Collège des Lettrés, du royaume de Koguryŏ [Ko kou rye], fondé en 372 ; il y avait aussi des Docteurs Royaux, Kukcha paksa [Kouk tjă pak să], 國子博士 국자박사.

536

司徒部 사도부, Sadobu [Să to pou], Bureau des Lettrés, du royaume de Paekche [Păik tjyei] ; le titre de Docteur, Paksa [Pak să], 博士 박사, date de 375 ; le Collège des Lettrés, Taehak [Tai hak], 大學 대학, fut établi en 384.

537

國子監 국자감, Kukchagam [Kouk tjă kam], Collège des Lettrés, établi par Sŏngjong [Syeng tjong], 成宗 성종, en 993 ; appelé Collège Royal, Kukhak [Kouk hak], 國學 국학, puis Sŏnggyun’gam [Syeng kyoun kam], 成均監 성균감, sous Ch’ungnyŏl [Tchyoung ryel], 忠烈王 충렬왕 (1274-1308). Le nom de Sŏnggyun’gwan [Syeng kyoun kwan], 成均館 성균관, date de Kongmin [Kong min], 恭愍王 공민왕 (1351-1374). Quelques titres ont varié suivant les époques :

538

判事 판사, P’ansa [Hpan să] ; 大司成 대사성, Taesasŏng [Tai să syeng], Grand Recteur ;

祭酒 제주, Cheju [Tjyei tjyou] ; 典酒 전주, Chŏnju [Tyen tjyou], Maître des Libations ;

樂正 악정, Akchŏng [Ak tjyeng] ; 司藝 사예, Saye [Să yei] ; 司業 사업, Saŏp [Să ep], Recteur ;

丞 승, Sŭng [Seung] ; 直講 직강, Chikkang [Tjik kang], Explicateur ;

國子博士 국자박사, Kukcha paksa [Kouk tjă pak să] ; 大學博士 대학박사, Taehak paksa [Tai hak pak să], 成均博士 성균박사, Sŏnggyun paksa [Syeng kyoun pak să] ; 明經博士 명경박사, Myŏnggyŏng paksa [Myeng kyeng pak să] ; 諄諭博士 순유박사, Sunyu paksa [Syoun you pak să] ; 進德博士 진덕박사, Chindŏk paksa [Tjin tek pak să] ; 四門博士 사문박사, Samun paksa [Să moun pak să] ; 律學博士 율학박사, Yurhak paksa [Ryoul hak pak să], Docteur.

539

Le Collège des Lettrés a peu varié sous la présente dynastie ; il a été richement doté par elle de champs et d’esclaves.

成均館 성균관, Sŏnggyun’gwan [Syeng kyoun kwan], Collège des Lettrés ; noms littéraires : Kukchagam [Kouk tjă kam], 國子監 국자감 ; T’aehak [Htai hak], 太學 태학 ; Hyŏn’gwan [Hyen koan], 賢館 현관 ; Munmyo [Moun myo], 文廟 문묘 ; Pan’gung [Pan koung], 泮宮 반궁.

Il a été chargé de l’instruction des lettrés et de la garde du Temple de Confucius (n° 436). Les Statuts de 1469 fixent le nombre des lettrés à deux cents licenciés (n° 1021) ; d’après ceux de 1744, le Collège comprend cent six licenciés et vingt élèves sortis des Quatre Ecoles (n° 544).

540

知事 지사, Chisa [Tji să], 2a ; Premier Conseiller (une charge) ;

同知事 동지사, Tongjisa [Tong tji să], 2b ; Second Conseiller (deux charges) ;

大司成 대사성, Taesasŏng [Tai să syeng], 3a ; Grand Recteur (une charge) ; noms littéraires : Kukchajang [Kouk tjă tjyang], 國子長 국자장 ; Panjang [Pan tjyang], 泮長 반장 ; 祭酒 제주, Cheju [Tjyei tjyou], 3a ; Maître des Libations (une charge) ;

司成 사성, Sasŏng [Să syeng], 3b ; Recteur (une charge) ;

司藝 사예, Saye [Să yei], 4a ; Littérateur (deux charges) ;

司業 사업, Saŏp [Să ep], 4a ; Chancelier (deux charges) ;

直講 직강, Chikkang [Tjik kang], 5a ; Explicateur (quatre charges) ;

典籍 전적, Chŏnjŏk [Tyen tjyek], 6b ; Notaire (treize charges) ;

博士 박사, Paksa [Pak să], 7a ; Docteur (trois charges) ;

學正 학정, Hakchŏng [Hak tjyeng], 8a ; Directeur des Etudes (trois charges) ;

學錄 학록, Hangnok [Hak rok], 9a ; Premier Sous-Directeur des Etudes (trois charges) ;

學諭 학유, Hagyu [Hak you], 9b ; Second Sous-Directeur des Etudes (trois charges) ;

生徒 생도, Saengdo [Săing to], non classé ; Elève.


541

Le Roi Wŏnjong [Ouen tjong], 元宗 원종, en 1271, établit les deux Ecoles de l’est et de l’ouest, Tongsŏ haktang [Tong sye hak tang], 東西學堂 동서학당 ; Ch’ungnyŏl [Tchyoung ryel], 忠烈王 충렬왕 (1274-1308) fonda le Conseil de l’enseignement des Livres canoniques et historiques, Kyŏngsa kyosu togam [Kyeng să kyo syou to kam], 經史敎授都監 경사교수도감 ; Kongmin [Kong min], 恭愍王 공민왕 (1351-1374) nomma ce Conseil Ihak togam [Ri hak to kam], 理學都監 이학도감. Sous Kongyang [Kong yang], 恭讓王 공양왕, (1389-1392) il y eut :

542

十學 십학, Siphak [Sip hak], les Dix Ecoles ;

隸禮學 예례학, Yeryehak [Ryei ryei hak], Ecole de confucianisme ;

樂學 악학, Akhak [Ak hak], Ecole de musique (cf. n° 590) ;

兵學 병학, Pyŏnghak [Pyeng hak], Ecole militaire (cf. n° 719 et 730) ;

律學 율학, Yurhak [Ryoul hak], Ecole de droit (cf. n° 756, 757) ;

字學 자학, Chahak [Tjă hak], Ecole de calligraphie (cf. n° 629, 655, 1001) ;

醫學 의학, Ŭihak [Eui hak], Ecole de médecine (cf. n° 240) ;

風水陰陽學 풍수음양학, P’ungsu ŭmyang tŭnghak [Hpoung syou eum yang teung hak], Ecole de géoscopie, astrologie, etc (cf. n° 607, 608, 609) ;

吏學 이학, Ihak [Ri hak], Ecole de style officiel (cf. n° 655) ;

敎授 교수, Kyosu [Kyo syou], Professeur ;

習業 습업, Sŭbŏp [Seup ep], Professeur adjoint, etc.

543

En 1411, T’aejong [Htai tjong], 太宗 태종, établit pour l’enseignement du confucianisme quatre Ecoles, Haktang [Hak tang], 學堂 학당 ; en 1661, une cinquième Ecole, l’Ecole du nord, Pukhak [Peuk hak]; 北學 북학 , qui avait déjà existé au XVe siècle, fut rétablie et bientôt supprimée. Les titres et nombres des professeurs ont changé plusieurs fois.

544

四學 사학, Sahak [Să hak], les Quatre Ecoles ( du centre, chung [tjyoung], 中 중 ; de l’est, tong [tong], 東 동 ; du sud, nam [nam], 南 남 ; et de l’ouest, sŏ [sye] 西 서 , ) destinées à préparer les jeunes gens au Collège des Lettrés (n° 539). En 1469, chaque Ecole avait cent Elèves ; en 1744, le nombre était réduit à cinq par Ecole.

兼敎授 겸교수, Kyŏmgyosu [Kyem kyo syou], 6b ; Recteur (une charge par Ecole) ;

訓導 훈도, Hundo [Houn to], 9a ; Censeur (une charge par Ecole) ;

生徒 생도, Saengdo [Săing to], non classé ; Elève .

545

En dehors des quatre Ecoles, la dynastie actuelle a de plus institué des Professeurs, nommés d’abord Tongmong hundo [Tong mong houn to], 童蒙訓導 동몽훈도 , puis Tongmong kyogwan [Tong mong kyo koan], 童蒙敎官 동몽교관 . Ces Professeurs existaient encore en 1770, ils ont disparu aujourd’hui.


546

養賢庫 양현고, Yanghyŏn’go [Yang hyen ko], Magasins des Sages, chargés de la nourriture des élèves du Collège des Lettrés (n° 539). Ces Magasins fondés par Yejong [Yei tjong], 睿宗 예종, en 1119, furent conservés en 1392 et ont subsisté sans modifications importantes.

主簿 주부, Chubu [Tjyou pou], 6b ; Archiviste (une charge) ;

直長 직장, Chikchang [Tjik tjyang], 7b ; Gardien en chef (une charge) ;

奉事 봉사, Pongsa [Pong să], 8b ; Copiste (une charge) ;


547

A partir du règne de Ch’ungnyŏl [Tchyoung ryel], 忠烈王 충렬왕 (1274-1308), les Elèves du Pavillon Pomun [Po moun], Pomun kakto [Po moun kak to], 寶文閣徒 보문각도 (cf. n° 638) expliquèrent les classiques devant le Roi ; Ch’ungmok [Tchyoung mok], 忠穆王 충목왕 (1345-1348) institua les Explicateurs, Sŏyŏn’gwan [Sye yen koan], 書筵官 서연관 ; Kongmin [Kong min], 恭愍王 공민왕 (1351-1374) les appela Sihak [Si hak], 侍學 시학 ; Kongyang [Kong yang], 恭讓王 공양왕, (1389-1392) organisa le Bureau des Explicateurs sous son nom actuel (n° 548) ; la composition du Bureau n’a été que peu modifiée par la présente dynastie.

548

經筵廳 경연청, Kyŏngyŏnch’ŏng [Kyeng yen htyeng], Bureau des Explicateurs Royaux, chargés d’expliquer et commenter les livres canoniques et classiques devant le Roi .

549

領事 영사, Yŏngsa [Ryeng să], 1a ; Président (trois charges) ;

知事 지사, Chisa [Tji să], 2a ; Premier Conseiller (trois charges) ;

同知事 동지사, Tongjisa [Tong tji să], 2b ; Second Conseiller (trois charges) ;

參贊官 참찬관, Ch’amch’an’gwan [Tcham tchan koan], 3a ; Vice-Conseiller (sept charges) ;

侍講官 시강관, Siganggwan [Si kang koan], 4a ; Explicateur (trois charges) ;

侍讀官 시독관, Sidokkwan [Si tok koan], 5a ; Lecteur (quatre charges) ;

檢討官 검토관, Kŏmt’ogwan [Kem hto koan], 6b ; Docteur (quatre charges) ;

司經 사경, Sagyŏng [Să kyeng], 7a ; Canoniste (une charge) ;

說經 설경, Sŏlgyŏng [Syel kyeng], 8a ; Second Canoniste (une charge) ;

典經 전경, Chŏn’gyŏng [Tyen kyeng], 9a ; Troisième Canoniste (deux charges).

Tous les fonctionnaires de ce Bureau, depuis les Explicateurs jusqu’aux Troisièmes Canonistes, sont en même temps en charge comme Compositeurs (n° 641, 642, 643) ; les fonctionnaires supérieurs sont membres du Grand Conseil (n° 300), du Conseil Privé (n° 309) ou du Cabinet des Compositeurs (n° 642).


550

Pour les Explicateurs du Prince héritier antérieurement à la dynastie des Yi [Ri], cf. n° 178 et 179. En 1392, T’aejo [Htai tjo], 太祖 태조, constitua la Maison du Prince héritier conformément aux coutumes de Koryŏ [Korye] : les Explicateurs en faisaient partie. Plus tard seulement, ils furent constitués à part en Cour des Explicateurs ; plusieurs fonctionnaires furent ajoutés en 1646.

551

侍講院 시강원, Sigangwŏn [Si kang ouen], Cour des Explicateurs du Prince héritier fils du Roi ; nom littéraire : Ch’unbang [Tchyoun pang] 春坊 춘방 ; elle explique au Prince les livres canoniques et classiques, l’histoire, les coutumes, la philosophie.

552

師 사, Sa [Să], 1a ; Gouverneur (une charge) ;

傅 부, 1a ; Précepteur (une charge) ;

貳師, 이사, Isa [I să], 1b ; Vice Gouverneur (une charge) ;

賓客 빈객, Pin’gaek [Pin kăik], 2a ; Précepteur ordinaire (deux charges) ;

副賓客 부빈객, Pubin’gaek [Pou pin kăik], 2b ; Vice-Précepteur ordinaire (deux charges) ;

贊善 찬선, Ch’ansŏn [Tchan syen], 3a ; Grand Directeur de morale (une charge) ; 輔德 보덕, Podŏk [Po tek], 3a ; Second Grand Directeur de morale (une charge) ;

兼輔德 겸보덕, Kyŏmbodŏk [Kyem po tek], 3a ; Second Grand Directeur adjoint de morale (une charge) ;

進善 진선, Chinsŏn [Tjin syen], 4a ; Directeur de morale (une charge), autrefois Iksŏn [Ik syen], 翊善 익선 ;

弼善 필선, Pilsŏn [Hpil syen], 4a ; Second Directeur de morale (une charge) ;

兼弼善 겸필선, Kyŏmp’ilsŏn [Kyem hpil syen], 4a ; Second Directeur de morale (une charge) ;

文學 문학, Munhak [Moun hak], 5a ; Directeur de lettres (une charge) ;

兼文學 겸문학, Kyŏmmunhak [Kyem moun hak], 5a ; Directeur adjoint de lettres (une charge) ;

司書 사서, Sasŏ [Să sye], 6b ; Maître des Livres (une charge) ;

兼司書 겸사서, Kyŏmsasŏ [Kyem să sye], 6b ; Maître adjoint des Livres (une charge) ;

說書 설서, Solsŏ [Syel sye], 7a ; Lecteur (une charge) ;

兼說書 겸설서, Kyŏmsolsŏ [Kyem syel sye], 7a ; Lecteur adjoint (une charge) ;

諮議 자의, Chaŭi [Tjă eui], 7a ; Rapporteur-conseiller (une charge).


553

講書院 강서원, Kangsŏwŏn [Kang sye ouen], Cour des Explicateurs du Prince héritier petit-fils du Roi ; cette administration n’existe que quand il y a un Prince héritier petit-fils en même temps qu’un Prince héritier fils du Roi : elle a été constituée trois fois en 1448, 1649 et 1751.

554

師 사, Sa [Să], 1b ; Gouverneur (une charge) ;

傅 부, 1b ; Précepteur (une charge) ;

諭善 유선, Yusŏn [You syen], 2b à 3b ; Directeur de morale (deux charges) ;

翊善 익선, Iksŏn [Ik syen], 4b ; Second Directeur de morale (deux charges) ;

勸讀 권독, Kwŏndok [Kouen tok], 5b ; Directeur de lecture (deux charges) ;

贊讀 찬독, Ch’andok [Tchan tok], 6b ; Second Directeur de lecture (deux charges).


555

典祀署 전사서, Chŏnsasŏ [Tyen să sye], Bureau des Sacrifices, du royaume de Silla [Sin ra], dépendant du Ministère des Rites (n° 411) ; il fut organisé par Sŏngdŏk [Syeng tek], 聖德王 성덕왕 (702-737).

556

春典 춘전, Ch’unjŏn [Tchyoun tyen], Bureau des Rites du printemps ( ?), du royaume de Silla [Sin ra].

557

祭典 제전, Chejŏn [Tjyei tyen], Bureau des Sacrifices, du même royaume.

558

太常寺 태상시, T’aesangsi [Htai syang si], Conseil des Sacrifices, fondé par Mokchong [Mok tjong], 穆宗 목종 (997-1009), nommé T’aesangbu [Htai syang pou], 太常府 태상부, par Munjong [Moun tjong], 文宗 문종 (1046-1083) ; Pongsangsi [Pong syang si], 奉常寺 봉상시, par Ch’ungnyŏl [Tchyoung ryel], 忠烈王 충렬왕 (1274-1308), puis Chŏnŭisi [Tyen eui si], 典儀寺 전의시.

559

博士 박사, Paksa [Pak să], Docteur ;

司儀齋郞 사의재랑, Saŭijerang [Să eui tjăi rang], Surveillant des purifications ;

大祝 대축, Taech’uk [Tai tchyouk], Surveillant des prières ;

奉禮郞 봉례랑, Pongnyerang [Pong ryei rang], Surveillant des rites ;

560

Le Conseil des Sacrifices, constitué à nouveau en 1392, à l’imitation de celui de la dynastie précédente, a été appelé jusqu’ici Pongsangsi [Pong syang si], 奉常寺 봉상시, sauf pendant une courte période (1409-1421) où il a porté le nom de Chŏnsasi [Tyen să si], 典祀寺 전사시.

奉常寺 봉상시, Pongsangsi [Pong syang si], Conseil des Sacrifices ; nom littéraire : T’aesangsi [Htai syang si], 太常寺 태상시. Il s’occupe de l’accomplissement des sacrifices et prières et délibère au sujet des noms honorifiques posthumes, siho [siho], 諡號 시호.

561

都提調 도제조, Tojejo [To tyei tjo], 1a ; Directeur général (une charge) ;

提調 제조, Chejo [Tyei tjo], 2b ; Directeur (une charge) ;

正 정, Chŏng [Tjyeng], 3a ; Assistant (une charge) ;

僉正 첨정, Ch’ŏmjŏng [Tchyem tjyeng], 4b ; Vice-assistant (une charge) ;

主簿 주부, Chubu [Tjyou pou], 6b ; Archiviste (une charge) ;

直長 직장, Chikchang [Tjik tjyang], 7b ; Gardien en chef (une charge) ;

奉事 봉사, Pongsa [Pong să], 8b ; Copiste (une charge) ;

副奉事 부봉사, Pubongsa [Pou pong să], 9a ; Vice-Copiste (une charge) ;

參奉 참봉, Ch’ambong [Tcham pong], 9b ; Gardien (une charge) ;

栗木敬差官 율목경채(차)관, Yulmok kyŏngch’ae(ch’a)gwan [Ryoul mok kyeng tchăi (tcha) koan], Délégué chargé d’aller choisir le bois de châtaigner pour les tablettes funéraires.

562

司農卿 사농경, Sanonggyŏng [Să nong kyeng], Préposés au Labourage rituel, institués par Mokchong [Mok tjong], 穆宗 목종 (997-1009) ; Ch’ungsŏn [Tchyoung syen], 忠宣王 충선왕 (1308-1313) établit le Bureau du Labourage rituel, Chŏnnongsa [Tyen nong să], 典農司 전농사, appelé ensuite Grenier ritual, Chŏjŏkch’ang [Tjye tjă tchang], 儲積創 저적창, et nommé Sanongsi [Să nong si], 司農寺 사농시 sous Kongmin [Kong min], 恭愍王 공민왕 (1351-1374).

務農鹽鐵使 무농염철사, Munongyŏmch’ŏlsa [Mou nong yem htyel să] ; 判事 판사, P’ansa [Hpan să] ; 籍田官 적전관, Chŏkchŏn’gwan, Préposés au Labourage.

563

T’aejo [Htai tjo], 太祖 태조, en 1392 établit le Bureau du Labourage, Sanongsi [Să nong si], 司農寺 사농시, appelé Chŏnnongsi [Tyen nong si], 典農寺 전농시, en 1400, et réuni ensuite au Conseil des Sacrifices (n° 560), sous le nom de Punbongsangsi [Poun pong syang si], 分奉常寺 분봉상시. C’est encore Aujourd’hui du Conseil des Sacrifices que dépendent les champs royaux, Chŏkchŏn [Tjyek tyen], 耤田 적전, de l’est, à dix li [ri], 里 리, de Seoul, et de l’ouest, à vingt li [ri], de l’ancienne capitale, Kaesŏng [Kăi syeng] ; les surveillants sont appelés Chŏnnonggwan [Tyen nong koan], 典農官 전농관.


564

Divers Conseils, Magasins, etc. semblent avoir partagé les soins du culte avec la Cour des Sacrifices (n° 560) ; au commencement de La dynastie actuelle, existaient les titres suivants, qui ont été supprimés depuis lors et sur lesquels je n’ai pu trouver de renseignements :

式目錄事 식목녹사, Singmok noksa [Sik mok rok să], Commis des Règlements (cf. aussi n° 400)

中左右軍錄事 준좌우군녹사, Chungjwaugun noksa [Tjyoung tja ou koun rok să], Commis des corps du centre, de gauche, de droite ;

內藏庫 내장고, Naejanggo [Năi tjang ko] ; 保和庫 보화고, Pohwago [Po hoa ko], Magasins ;

承寧府 승녕부, Sŭngnyŏngbu [Seung nyeng pou] ; 恭安府 공안부, Konganbu [pou] ; 壽寧府 수녕부, Sunyŏngbu [Syou nyeng pou] ; 仁順府 인순부, Insunbu [In syoun pou] ; Conseils.


565

(Ma Duanlin [Ma Twan lin], liv. 324). 長史司 장사사, Changsasa [Tjyang să să], Bureau de l’Hospitalité, établi dans le Koguryŏ [Ko kou rye], entre 343 et 405 (Ma Duanlin [Ma Twan lin], liv. 324).

566

領客府 영객부, Yŏnggaekpu [Ryeng kăik pou], Conseil de l’Hospitalité, du royaume de Silla [Sin ra], appelé d’abord Bureau des Japonais, 倭典 와(왜)전, Wa(Wae)jŏn [Oa (oai) tyen] ; Chinp’yŏng [Tjin hpyeng], 眞平王 진평왕, en 621, le nomma Bureau de l’Hospitalité, Yŏnggaekchŏn [Ryeng kăik tyen], 領客典 영객전 ; Kyŏngdŏk [Kyeng tek], 景德王 경덕왕 (742-765), le nomma Sabinbu [Să pin pou], 司賓府 사빈부.

司儀 사의, Saŭi [Să eui] ; 舍知 사지, Saji [Sya tji] ; Maître des Cérémonies.

567

奉賓府 봉빈부, Pongbinbu [Pong pin pou], Bureau de l’Hospitalité, du royaume de T’aebong [Htaipong].

568

禮賓省 예빈성, Yebinsŏng [Ryei pin syeng], Bureau de l’Hospitalité, institué par le Roi T’aejo [Htai tjo], 太祖 태조, de Koryŏ [Korye] ; Sŏngjong [Syeng tjong], 成宗 성종 (981-997) le nomma Kaeksŏng [Kăik syeng], 客省 객성 ; Ch’ungnyŏl [Tchyoung ryel], 忠烈王 충렬왕 (1274-1308) en fit le Conseil de l’Hospitalité, Chŏn’gaeksi [Tyen kăik si], 典客寺 전객시, et plus tard Yebinsi [Ryei pin si], 禮賓寺 예빈시.

569

T’aejo [Htai tjo], 太祖 태조, en 1392, conserva ce Conseil sous le dernier nom ; en 1403, on y réunit les Magasins de l’Obéissance loyale, Ŭisun’go [Eui syoun ko], 義順庫 의순고.

禮賓寺 예빈시, Yebinsi [Ryei pin si], Conseil de l’Hospitalité : il fait préparer les banquets et les mets offerts aux envoyés étrangers et aux grands fonctionnaires coréens dans les circonstances fixées par les rites.

提調 제조, Chejo [Tyei tjo], 2a ; Directeur (une charge) ;

主簿 주부, Chubu [Tjyou pou], 6b ; Archiviste (deux charges) ;

直長 직장, Chikchang [Tjik tjyang], 7b ; Gardien en chef (une charge) ;

參奉 참봉, Ch’ambong [Tcham pong], 9b ; Gardien (deux charges) ;

570

宣飯所 선반소, Sŏnbanso [Syen pan so], Bureau de Distribution des Mets : il était chargé au commencement de La dynastie actuelle, de partager des mets aux hauts dignitaires ; ce Bureau a été supprimé à une époque inconnue et ses attributions ont passé au Conseil de l’Hospitalité (n° 569).


571

乘府 승부, Sŭngbu [Seung pou], Bureau des Ecuries, du royaume de Silla [Sin ra], nommé Saŏbu [Să e pou], 司馭府 사어부, par Kyŏngdŏk [Kyeng tek], 景德王 경덕왕 (742-765).

572

飛龍省 비룡성, Piryongsŏng [Pi ryong syeng], Bureau des Ecuries, du royaume de T’aebong [Htai pong].

573

太僕寺 태복시, T’aeboksi [Htai pok si], Conseil des Ecuries, institué par Munjong [Moun tjong], 文宗 문종 (1046-1083), appelé Saboksi [Să pok si], 司僕寺 사복시, par Ch’ungnyŏl [Tchyoung ryel], 忠烈王 충렬왕 (1274-1308), qui y réunit le Bureau des Equipages (n° 195), la Chambre des Haras, Chŏnmoksa [Tyen mok să], 典牧司 전목사 (n° 583), et les Haras provinciaux, Chemokkam [Tjye mok kam], 諸牧監 제목감.

574

La dynastie des Yi/Ri [Ri] a conservé le Conseil des Ecuries sous le nom de Saboksi [Să pok si], 司僕寺 사복시. Les préposés adjoints aux Ecuries, Kyŏmsabokkwan [Kyem să pok koan], 兼司僕官 겸사복관, qui dépendaient d’abord de ce Conseil, en ont été détachés à une époque inconnue et sont à la tête du camp de Yongho [Ryong ho] (n° 980).

575

太僕寺 태복시, T’aeboksi [Htai pok si], Conseil des Ecuries, nom littéraire : 太僕 태복, T’aebok [Htai pok] ; il a charge des chevaux et chaises employés dans les cérémonies.

提調 제조, Chejo [Tyei tyo], 2b ; Directeur (deux charges) ; 正 정, Chŏng [Tjyeng], 3a ; Assistant, (une charge) ;

僉正 첨정, Ch’ŏmjŏng [Tchyem tjyeng], 4b ; Vice-assistant (une charge) ;

判官 판관, P’an’gwan [Hpan koan], 5b ; Secrétaire général (une charge)

主簿 주부, Chubu [Tjyou pou], 6b ; Archiviste (deux charges) ;

576

馬醫司僕 마의사복, Maŭi sabok [Ma eui să pok], 7a r ; Vétérinaire (deux charges) ;

安驥 안기, Angi [An keui], ou 理馬 이마, Ima [Rima], 6a r ; Ecuyer ;

調驥 조기, Chogi [Tjo keui], ou 理馬 이마, Ima [Rima], 7a r ; Ecuyer ;

理驥 이기, Igi [Ri keui], ou 理馬 이마, Ima [Rima], 8a r ; Ecuyer ;

保驥 보기, Pogi [Po keui], ou 理馬 이마, Ima [Rima], 9a r ; Ecuyer ;

牽馬陪 견마배, Kyŏnmabae [Kyen ma păi], 7b r ; Palefrenier. Les charges d’Ecuyer et de Palefrenier ne donnent plus de rang officiel et sont remplies depuis depuis 1785 par des gens à gages.

577

Le Conseil des Ecuries se compose des divisions qui suivent :

馬籍色 마적색, Majŏksaek [Ma tjyek săik], Division de la Remonte : elle choisit les chevaux de selle et les chevaux malliers ;

578

駝/駞酪色 타락색, T’araksaek 20 [Hta rak săik], Division de la Laiterie : elle présente des vaches au Palais, depuis la dixième lune jusqu’à la fin de l’année ;

579

牧塲色 목장색, Mokchangsaek [Mok tjyang săik], Division des Fermes et des Haras ; elle a dans les provinces des représentants appelés Capitaines Surveillants des Fermes et des Haras, Kammokkwan [Kam mok koan], 監牧官 감목관, 6b (neuf charges) ; Surveillants adjoints, Kyŏmgammokkwan [Kyem kam mok koan], 兼監牧官 겸감목관, de divers rangs (onze rangs) ; Lieutenants surveillants, Kyŏmbyŏljang [Kyem pyel tjyang], 兼別將 겸별장, de divers rangs (cinq charges) (cf. n° 999) ; et Inspecteurs, Chŏmmach’ae(ch’a)sawŏn [Tyem ma tchăi (tcha) să ouen], 點馬差使員 점마채(차)사원. Sous Yŏnsan [Yen san], 燕山君 연산군 (1494-1506), cette Division s’appelait Ŏgu [E kou], 御廐 어구, ou Yangmach’ŏ [Yang ma tchye], 養馬處 양마처 ; elle comprenait, outre les haras, quatre Ecuries voisines de Seoul ou situées dans Seoul même : Ungu [Oun gou], 雲廐 운구 ; Ingu [Rin gou], 麟廐 인구 ; Kigu [Keui gou], 麒廐 기구 ; Yonggu [Ryong gou], 龍廐 용구. Ces quatre Ecuries furent supprimées en 1506 (cf. n° 583).

580

軍色 군색, Kunsaek [Koun săik], Division des Valets, pour les gages des valets et des palefreniers ;

581

工房 공방, Kongbang [Kong pang], Bureau des Travaux, pour les selles et harnachements ; 582

戶房 호방, Hobang [Ho pang], Bureau des Finances, pour la nourriture des chevaux.

583

典牧司 전목사, Chŏnmoksa [Tyen mok să], Chambre des Haras, établie par Munjong [Moun tjong], 文宗 문종 (1046-1083) ; les Haras dépendant, sous la présente dynastie, du Conseil des Ecuries (cf. n° 573, 574, 575, 576, 577, 578, 579)


584

司範署 사범서, Sabŏmsŏ [Să pem sye], Bureau des Cérémonies, du royaume de Silla [Sin ra], dépendant du Ministère des Rites (n° 411).

585

引道典 인도전, Indojŏn [In to tyen], Bureau des Introducteurs, du royaume de Silla [Sin ra], appelé par Kyŏngdŏk [Kyeng tek], 景德王 경덕왕 (742-765) Yesŏngjŏn [Ryei syeng tyen], 禮成典 예성전.

引道 인도, Indo [In to], Introducteur.

586

通禮門 통례문, T’ongryemun [Htong ryei moun], Bureau des Cérémonies, institué à l’origine de la dynastie de Koryŏ [Korye] ; nommé Kangmun [Kak moun], 閣門 각문, par Mokchong [Mok tjong], 穆宗 목종 (997-1009), Chungmun [Tjyoung moun], 中門 중문, par Ch’ungnyŏl [Tchyoung ryel], 忠烈王 충렬왕 (1274-1308).

祗候 지후, Chihu [Tji hou], Introducteur ; 引進使 인진사, Injinsa [In tjin să], Huissier, etc.

587

司儀署 사의서, Saŭisŏ [Să eui sye], Bureau des Rites, organisé par Munjong [Moun tjong], 文宗 문종 (1046-1083).

588

La dynastie des Yi [Ri] conserva le Bureau des Cérémonies ; le Roi T’aejong [Htai tjong], 太宗 태종 (1400-1418) en fit une Cour :

通禮院 통례원, T’ongnyewŏn [Htong ryei ouen], Cour des Cérémonies,

通禮 통례, T’ongnye [Htong ryei], 3a ; Grand Maître des Cérémonies (deux charges) ;

相禮 상례, Sangnye [Syang ryei], 3b ; Maître des Cérémonies (une charge) ;

翊禮 익례, Ingnye [Ik ryei], 3b ; Aide des Cérémonies (une charge) ;

奉禮 봉례, Pongnye [Pong ryei], 4a ; Second Aide des Cérémonies, supprimé avant 1865 ;

贊儀 찬의, Ch’anŭi [Tchan eui], 5a ; Premier Huissier (une charge) ;

引儀 인의, Inŭi [In eui], 6b ; Second Huissier (huit charges) ;

兼引儀 겸인의, Kyŏminŭi [Kyem in eui], 9b ; Huissier adjoint (six charges) ;

假引儀 가인의, Kainŭi [Ka in eui], 9b ; Huissier surnuméraire (six charges). Les Huissiers prennent dans quelques cas les titres de Chŏnŭi [Tyen eui], 典儀 전의 ; Toŭi [To eui], 導儀 도의 ; Saŭi [Să eui], 司儀 사의 ; Changŭi [Tjyang eui], 掌儀 장의 ; Ŏjŏnch’ang [E tyen tchyang], 御前唱 어전창.


589

音聲署 음성서, Ŭmsŏngsŏ [Eum syeng sye], Bureau de la Musique, du royaume de Silla [Sin ra], dépendant du Ministère des Rites (n° 411) ; l’époque de foundation n’est pas indiquée ; le Roi Kyŏngdŏk [Kyeng tek], 景德王 경덕왕 (742-765) l’appela Taeakkam [Tai ak kam], 大樂監 대악감.

司樂 사악, Sa-ak [Să ak], Directeur de la Musique.

590

監典 감전, Kamjŏn [Kam tyen], Bureau des Musiciens, du même royaume ; 樂子 악자, Akcha [Ak tjă], Musicien ;

琴尺 금척, Kŭmch’ŏk [Keum tchyek], Joueur de Kŭm [Keum] (instrument à cordes) ;

歌尺 가척, Kach’ŏk [Ka tchyek], Chanteur ;

舞監 무감, Mugam [Mou kam], Chef des Danseurs, etc.

591

大樂署 대악서, Taeaksŏ [Tai ak sye], Bureau de la Musique, fondé par Mokchong [Mok tjong], 穆宗 목종 (997-1009), nommé Chŏn-aksŏ [Tyen ak sye], 典樂署 전악서, par Ch’ungnyŏl [Tchyoung ryel], 忠烈王 충렬왕 (1274-1308). Kongyang [Kong yang], 恭讓王 공양왕 (1389-1392), fonda en outre le Bureau de la Musique rituelle, A-aksŏ [A ak sye], 雅樂署 아악서.

592

Ces deux Bureaux furent conservés par les premiers Rois de La dynastie actuelle ; Sejong [Syei tjong], 世宗 세종 (1418-1450), créa pour la musique chinoise et la musique rituelle au Conseil d’Instruction, Kwansŭp togam [Koan seup to kam], 慣習都監 관습도감, soumis au Conseil des Sacrifices (n° 560). Sejo [Syei tjo], 世祖 세조, en 1459, remit la direction des musiques rituelle, Hyangak [Hyang ak] ; coréenne, 鄕樂 향악 ; chinoise, Tangak [Tang ak], 唐樂 당악, au Bureau de la Musique, Changaksŏ [Tjyang ak sye], 掌樂署 장악서, qui devint bientôt :

593

掌樂院 장악원, Changagwŏn [Tjyang ak ouen], Cour de la Musique, chargée de la musique dans les diverses cérémonies ; nom littéraire : Iwŏn [Ri ouen], 梨園 이원.

提調 제조, Chejo [Tyei tyo], 2b ou au-dessus ; Directeur (deux charges) ;

正 정, Chŏng [Tjyeng], 3a ; Assistant (une charge) ;

僉正 첨정, Ch’ŏmjŏng [Tchyem tjyeng], 4b ; Vice-assistant (une charge) ;

主簿 주부, Chubu [Tjyou pou], 6b ; Archiviste (deux charges) ;

典樂 전악, Chŏn-ak [Tyen ak], 6b r ; Premier Musicien ;

副典樂 부전악, Pujŏn-ak [Pou tyen ak], 6b r ; Vice Premier Musicien ;

典律 전율/전률, Chŏnyul/Chŏllyul [Tyen ryoul], 7a r ; Second Musicien ;

副典律 부전율/부전률, Pujŏnyul/Pujŏllyul [Pou tyen ryoul], 7b r ; Vice Second Musicien ; 典音 전음, Chŏnŭm [Tyen ak], 8a r ; Troisième Musicien ;

副典音 부전음, Pujŏnŭm [Pou tyen ak], 8b r ; Vice Troisième Musicien ;

典聲 전성, Chŏnsŏng [Tyen syeng], 9a r ; Quatrième Musicien ;

副典聲 부전성, Pujŏnsŏng [Pou tyen syeng], 9b r ; Vice Quatrième Musicien ;

樂師 악사, Aksa [Ak să], r, Musicien Professeur ;

樂生 악생, Aksaeng [Ak săing], r, Musicien ;

樂工 악공, Akkong [Ak kong], r, Aide-Musicien ;

管絃盲遞兒 관현맹체아, Kwanhyŏnmaeng ch’ea [Koan hyen măing htyei ă], r, Aveugles Musiciens (pour les flûtes et instruments à cordes). Les Musiciens Professeurs, Musiciens, Aides-Musiciens et Aveugles Musiciens semblent avoir été primitivement des esclaves.

594

La Cour de la Musique forme deux orchestres, l’orchestre de gauche, Chwabang [Tja pang], 左坊 좌방, pour la musique rituelle (n° 592) ; l’orchestre de droite, Ubang [Ou pang], 右坊 우방, pour la musique ordinaire, Sog-ak [Syok ak], 俗樂 속악.


595

日官部 일관부, Ilgwanbu [Il koan pou], Bureau d’Astrologie, du royaume de Paekche [Păik tjyei].

596

漏刻典 누각전, Nugakchŏn [Rou kak tyen], Bureau de la Clepsydre, du royaume de Silla [Sin ra] ; Sŏngdŏk [Syeng tek], 聖德王 성덕왕, en 718 y nomma des Docteurs, Paksa [Pak să], 博士 박사.

597

天文博士 천문박사, Ch’ŏnmun paksa [Htyen moun pak să], plus tard 司天博士 사천박사, Sach’ŏn paksa [Să htyen pak să], Docteurs Astronomes du royaume de Silla [Sin ra].

598

供奉卜師 공봉복사, Kongbong poksa [Kong pong pok să], Devins du Roi, de Silla [Sin ra].

599

瞻星臺 첨성대, Ch’ŏmsŏngdae [Tchyem syeng tăi], Observatoire astrologique, du même royaume.

600

太卜監 태복감, T’aebokkam [Htai pok kam], Bureau de Divination, établi au commencement de la dynastie de Koryŏ [Korye], nommé Sach’ŏndae [Să htyen tăi], 司天臺 사천대, par Hyŏnjong [Hyen tjong], 顯宗 현종 (1009-1031) ; Sach’ŏn’gam [Să htyen kam], 司天監 사천감, par Yejong [Yei tjong], 睿宗 예종 (1105-1122) ; Kwanhusŏ [Koan hou sye], 觀候署 관후서, par Ch’ungnyŏl [Tchyoung ryel], 忠烈王 충렬왕 (1274-1308) ; ce prince réunit ensuite le Bureau de Divination au Bureau d’Astrologie (n° 602) sous le nom de Sŏun’gwan [Sye oun koan], 書雲觀 서운관 ; cette union, brisée, puis rétablie, fut définitivement maintenue par la dynastie des Yi [Ri].

601

春官正 춘관정, Ch’un’gwanjŏng [Tchyoun koan tjyeng], Assistant pour le Printemps ;

夏官正 하관정, Hagwanjŏng [Ha koan tjyeng], Assistant pour l’été ;

秋官正 추관정, Ch’ugwanjŏng [Tchyou koan tjyeng], Assistant pour l’automne ;

冬官正 동관정, Tonggwanjŏng [Tong koan tjyeng], Assistant pour l’hiver ;

卜博士 복박사, Pokpaksa [Pok pak să], Docteur devin, etc.

602

太史局 태사국, T’aesaguk [Htai să kouk], Bureau d’Astrologie, établi à l’origine de la dynastie de Koryŏ [Korye], réuni au Bureau de Divination (n° 600) vers la fin du XIIIe siècle, chargé spécialement du calendrier.

603

保章正 보장정, Pojangjŏng [Po tjyang tjyeng], 視日 시일, Si-il [Si il], Préposé aux observations solaires ;

挈壺正 설(결)호정, Sŏl(Kyŏl)hojŏng [Syel (hyel) ho tjyeng] ; 掌漏 장루, Changnu [Tjyang rou], Préposé à la clepsydre ;

司辰正 사진정, Sajinjŏng [Să tjin tjyeng], Préposé aux heures ;

司曆 사력, Saryŏk [Să ryek], Préposé au calendrier ;

監候 감후, Kamhu [Kam hou], Préposé à la température ;

604

En 1392, le Roi T’aejo [Htai tjo], 太祖 태조, établit le Bureau d’Astrologie, Sŏun’gwan [Sye oun koan], 書雲觀 서운관, qui reçut en 1433 le nom sous lequel il est encore désigné (n° 605) ; sous Yŏnsan [Yen san], 燕山君 연산군 (1494-1506), il fut appelé Bureau du Calendrier, Saryŏksŏ [Să ryek sye], 司曆署 사력서. L’observatoire, construit sous Sejong [Syei tjong], 世宗 세종 (1418-1450), est appelé Tour de l’Astrolabe, Kanŭidae [Kan eui tăi], 簡儀臺 간의대.

605

觀象監 관상감, Kwansanggam [Koan syang kam], Bureau d’Astrologie ; noms littéraires : Un’gwan [Oun koan], 雲觀 운관 ; Ilgwan [Il koan], 日官 일관 ; Ch’ŏngdae [Tchyeng tăi], 靑臺 청대 ; chargé des observations astrologiques, de la géoscopie, de la confection du calendrier et de la garde de la clepsydre.

606

領事 영사, Yŏngsa [Ryeng să], 1a ; Premier Président (une charge) ;

提調 제조, Chejo [Tyei tyo], 2b ; Directeur (deux charges). Tous les fonctionnaires suivants sont des astrologues (cf. chap XV) :

正 정, Chŏng [Tjyeng], 3a ; Assistant (une charge) ;

僉正 첨정, Ch’ŏmjŏng [Tchyem tjyeng], 4b ; Vice-assistant (une charge) ;

判官 판관, P’an’gwan [Hpan koan], 5b ; Secrétaire général (une charge) ;

主簿 주부, Chubu [Tjyou pou], 6b ; Archiviste (une charge) ;

直長 직장, Chikchang [Tjik tjyang], 7b ; Gardien en chef (deux charges) ; 奉事 봉사, Pongsa [Pong să], 8b ; Copiste (deux charges) ;

副奉事 부봉사, Pubongsa [Pou pong să], 9a ; Vice-Copiste (deux charges).

參奉 참봉, Ch’ambong [Tcham pong], 9b ; Gardien (deux charges) ;

607

Le Bureau d’Astrologie comprend les trois Ecoles suivantes :

天文學 천문학, Ch’ŏnmunhak [Htyen moun hak], Ecole d’Astronomie :

敎授 교수, Kyosu [Kyo syou], 6b ; Professeur (une charge) ;

兼敎授 겸교수, Kyŏmgyosu [Kyem kyo syou], 6b ; Professeur-adjoint, (une charge) ;

訓導 훈도, Hundo [Houn to], 9a ; Professeur en second (une charge) ;

三曆官 삼력관, Samnyŏkkwan [Sam ryek koan], Préposé au calcul des levers des astres (trente charges) ;

修述官 수술관, Susulgwan [Syou syoul koan], Préposé au calcul des éclipses (six charges) ;

推步官 추보관, Ch’ubogwan [Tchyou po koan], Calculateur (dix charges) ;

別選官 별선관, Pyŏlsŏn’gwan [Pyel syen koan], Attaché spécial (vingt-quatre charges) ;

聰敏 총민, Ch’ongmin [Tchong min], Elève émérite (dix charges) ;

習讀官 습독관, Sŭptokkwan [Seup tok koan], Elève titulaire (une charge) ;

赴燕日官 부연일관, PuYŏn ilgwan [Pou yen il koan], Astronome envoyé à Pékin pour y chercher le calendrier (mission temporaire).

608

地理學 지리학, Chirihak [Tji ri hak], Ecole de Géoscopie :

敎授 교수, Kyosu [Kyo syou], 6b ; Professeur (une charge) ;

訓導 훈도, Hundo [Houn to], 9a ; Professeur en second (une charge) ;

相地官 상지관, Sangjigwan [Sam ryek koan], Géoscope (une charge) ;

相禮官 상례관, Sangnyegwan [Sam ryei koan], Maître des cérémonies (quatre charges) ;

別選官 별선관, Pyŏlsŏn’gwan [Pyel], Attaché spécial (six charges) ;

聰敏 총민, Ch’ongmin [Tchong min], Elève émérite (deux charges) ;

609

命課學 명과학, Myŏnggwahak [Myeng koa hak], Ecole d’Astrologie :

兼敎授 겸교수, Kyŏmgyosu [Kyem kyo syou], 6b ; Professeur-adjoint, (une charge) ;

訓導 훈도, Hundo [Houn to], 9a ; Professeur en second (une charge) ;

敎授 교수, Kyosu [Kyo syou], Professeur (une charge) ;

諏吉官 추길관, Ch’ugilgwan [Tchou kil koan], Préposé au choix des jours fastes (sept charges) ;

修選官 수선관, Susŏn’gwan [Syou syen koan], Astrologue (six charges) ;

別選官 별선관, Pyŏlsŏn’gwan [Pyel], Attaché spécial (quatre charges) ;

聰敏 총민, Ch’ongmin [Tchong min], Elève émérite (deux charges) ;

610

Les charges suivantes sont remplies par quelques-uns des fonctionnaires indiquées au-dessus : 日課監印官 일과감인관, Ilgwa kamin’gwan [Il koa kam in koan], Surveillant des impressions ordinaires du Bureau d’Astrologie ;

印曆勾管 인력구관, Illyŏk kugwan [In ryek kou koan], Surveillant de l’impression du calendrier ;

禁漏官 금루관, Kŭmnugwan [Keum rou koan], Garde de la Clepsydre.

611

Les Coréens ont commencé à se servir du calendrier chinois en 674, et ont successivement adopté les différentes réformes introduites en Chine. Ma Duanlin [Ma Twan lin] rapporte l’adoption du calendrier chinois à l’année 624.

612

Les Rois de Silla [Sin ra], de T’aebong [Htai pong] et de Koryŏ [Korye] ont pris des

noms de règne, yŏnho [nyen ho], 年號 연호, mais d’une façon irrégulière ; j’ai relevé les suivants :

Royaume de Silla [Sin ra] :

建元 건원 Kŏnwŏn [Ken ouen] 536

開國 개국 Kaeguk [Kăi kouk] 551

大昌 대창 Taech’ang [Tai tchyang] 568

鴻濟 홍제 Hongje [Hong tjyei] 572

建福 건복 Kŏnbok [Ken pok] 584

仁平 인평 Inp’yŏng [In hpyeng] 634

太和 태화 T’aehwa [Htai hoa] 648

Abandon des noms de règne 650

Royaume de Changan [Tjyang an], 長安 장안, révolté contre le Silla [Sin ra] :

慶元 경원 Kyŏngwŏn [Kyeng ouen] 822

Royaume de T’aebong [Htai pong] :

武泰 무태 Mut’ae [Mou htai] 904

聖冊 성책 Sŏngch’aek [Syeng tchăik] 905

永德萬歲 영덕만세 Yŏngdŏk manse [Yeng dek man syei] 911

政開 정개 Chŏnggae [Tjyeng kăi] 914

Royaume de Koryŏ [Korye] :

天授 천수 Ch’ŏnsu [Htyen syou] 918

Adoption du nom de règne des Tang [T’ang] postérieurs, 後唐 후당 933

光德 광덕 Kwangdŏk [Koang tek] 950

Adoption du nom de règne des Zhou [Tcheou] postérieurs, 後周 후주 951 Royaume de Taewi [Tai oui], 大爲 대위, révolté contre le Koryŏ [Korye] : 天開 천개 Ch’ŏn’gae [Htyen kăi] 1135


613

彩典 채전, Ch’aejŏn [Tchăi tyen], Bureau des Dessinateurs, du royaume de Silla [Sin ra], nommé Ch’aejŏnsŏ [Tchăi tyen sye], 彩典署 채전서, par Kyŏngdŏk [Kyeng tek], 景德王 경덕왕 (742-765).

614

Sous la dynastie des Yi [Ri], cette administration a d’abord été la Cour des Dessinateurs, Tohwawŏn [To hoai ouen], 圖畵院 도화원 ; elle est ensuite devenue :

圖畵署 도화서, Tohwasŏ [To hoai sye], Bureau des Dessinateurs ; ce Bureau fait tous les dix ans le portrait du Roi et exécute les dessins relatifs au choix des emplacements pour les Tombeaux Royaux, et autres rites.

615

提調 제조, Chejo [Tyei tyo], 2a ; Directeur (une charge) ;

兼敎授 겸교수, Kyôm Kyosu [ Kyem Kyo syou], 6b ; Professeur ajoint (une charge) ;

善 畵 선화, Sŏnhwa [Syen hoai], 6b ; Premier Dessinateur (une charge) ;

善繪 선회, Sŏnhoe [Syen hoi], 7b ; Vice Premier Dessinateur (une charge) ;

畵史 화사, Hwasa [Hoai să], 7b ; Second Dessinateur (une charge) ;

繪史 회사, Hoesa [Hoi să], 7b ; Second Dessinateur (une charge) ;

訓長 훈장, Hunjang [Houn tjyang], Maître des Etudes (une charge) ;

實官 실관, Silgwan [Sil koan], Dessinateur (trente charges) ;

掌務官 장무관, Changmugwan [Tjyang mou koan], Préposé aux Affaires, (une charge) ;

差備待令 채(차)비대령, Ch’ae(Ch’a)bi taeryŏng [Tchăi (tcha) pi tăi ryeng], Dessinateur aux ordres ( ?) (vingt-six charges) ;

久任 구임, Ku-im [Kou im], Dessinateur nommé à l’ancienneté ( ?) (une charge) ;

篆字官 전자관, Chŏnjagwan [Tjyen tjă koan], Dessinateur pour les sceaux (deux charges) ;

實生徒 실생도, Silsaengdo [Sil săing to], Elève-Dessinateur (trente charges). Cf. chap. XV

616

架閣庫 가각고, Kagakko [Ka kak ko], Cabinet des Dessins et Livres, fondé par Kongmin [Kong min], 恭愍王 공민왕 (1351-1374), conservé par T’aejo [Htai tjo], 太祖 태조, en 1392, supprimé à une époque inconnue, postérieure à 1414.


617

大日任典 대일임전, Taeirimjŏn [Tai il im tyen], Bureau des Préparatifs des fêtes ( ?) ; fondé par T’aejong wang [Htai tjong] 太宗王 태종왕, en 657, réuni par Kyŏngdŏk [Kyeng tek], 景德王 경덕왕, à la Préfecture de la Capitale (n° 812).

大都司 대도사, Taedosa [Tai to să] ; 大典儀 대전의, Taejŏnŭi [Tai tyen eui], Grand Maître des Cérémonies ;

都事大舍 도사대사, Tosa taesa [To să tai sya] ; 大典事 대전사, Taejŏnsa [Tai tyen să], Directeur des Cérémonies ; 都謁舍知 도알사지, Toal saji [To al sya tji] ; 典謁 전알, Chŏnal, Secrétaire de la Présence ;

都引舍知 도인사지, Toin saji [To al sya tji] ; 典引 전인, Chŏnin, Secrétaire Introducteur ;

幢 장 (당), Chang (Tang) [Tjang (tang)] ; 小典事 소전사, Sojŏnsa [Syo tyen să], Porte-enseigne ( ?) ;

稽知 계지, Kyeji [Kyei tji], Huissier ( ?) ;

比伐首 비벌수, Pibŏlsu [Pi pel syou], Surveillant ( ?), etc.

618

尙舍局 상사국, Sangsaguk [Syang sya kouk], Bureau des Préparatifs pour les fêtes, fondé par Mokchong [Mok tjong], 穆宗 목종 (997-1009), nommé Sasŏlsŏ [Să syel sye] 司設署 사설서, par Ch’ungnyŏl [Tchyoung ryel], 忠烈王 충렬왕 (1274-1308).

619

守宮署 수궁서, Sugungsŏ [Syou koung sye], Dépôt des Tentes, fondé à la même époque que le Bureau précédent.

620

La dynastie actuelle établit le 典設司 전설사, Chŏnsŏlsa [Tyen syel să], Dépôt des Tentes, chargé de placer les tentes et rideaux dont on se sert dans les cérémonies ; supprimé vers 1882.


621

源谷羊典 원곡양전, Wŏn’gok yangjŏn [Ouen kok yang tyen], Bureau situé à Wŏn’gok [Ouen kok], chargé de l’élevage des moutons, dans le royaume de Silla [Sin ra] ( ?).

622

掌牲署 장생서, Changsaengsŏ [Tjyang săing sye], Dépôt des Bestiaux pour les sacrifices fondé par la dynastie des Wang [Oang] : l’historique n’en est pas connu.

623

La dynastie actuelle a fondé le bureau suivant :

典牲署 전생서, Chŏnsaengsŏ [Tyen săing sye], Dépôt des Bestiaux pour les sacrifices.

624

提調 제조, Chejo [Tyei tyo], 2b ; Directeur (une charge) ;

判官 판관, P’an’gwan [Hpan koan], 5b ; Secrétaire général (une charge) ;

直長 직장, Chikchang [Tjik tjyang], 7b ; Gardien en chef (une charge) ;

副奉事 부봉사, Pubongsa [Pou pong să], 9a ; Vice-Copiste (une charge).


625

典廐署 전구서, Chŏn’gusŏ [Tyen kou sye], Dépôt des Bestiaux pour le Palais, fondé par Mokchong [Mok tjong], 穆宗 목종 (997-1009), soumis par Ch’ungnyŏl [Tchyoung ryel], 忠烈王 충렬왕 (1274-1308) au Conseil des Sacrifices (n° 558).

626

T’aejo [Htai tjo], 太祖 태조, en 1392, établit le 司畜署 사축서, Sach’uksŏ [Să hyouk sye], Dépôt des Bestiaux pour les cérémonies du Palais ; en 1637, ce bureau fut réuni au Dépôt des Bestiaux pour les sacrifices (n° 623) ; rétabli en 1649 ; il fut supprimé et incorporé au Ministère du Cens (n° 351).


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627

Le Roi Sukchong [Syouk tjong], 肅宗 숙종, avait, en 1101, une importante collection de livres qui existait encore en 1463. Sejo [Syei tjo], 世祖 세조, à cette date, forma le Cabinet des Compositeurs (n° 641) et lui confia les livres du Palais ; en 1478, ce Cabinet reçut les attributions de l’ancienne Salle Chiphyŏn [Tjip hyen] (n° 640, 641) et garda la bibliothèque des Rois.

628

奎章閣 규장각, Kyujanggak [Kyou tjyang kak], Bibliothèque Royale ; nom littéraire : 內閣 내각, Naegak [Năi kak] ; elle conserve les œuvres et les manuscrits des Rois, les portraits du Roi régnant et la collection de livres qui se trouve dans le Palais ; elle fait imprimer certains ouvrages sur ordre du Roi. La Bibliothèque Royale a été fondée en 1776.

629

提學 제학, Chehak [Tyei hak], 1b à 2b ; Grand Bibliothécaire (deux charges) ;

直提學 직제학, Chikchehak [Tjik tyei hak], 2b à 3a ; Grand Bibliothécaire ordinaire (deux charges) ;

直閣 직각, Chikkak [Tjik kak], 3a à 6b ; Bibliothécaire (une charge) ;

待敎 대교, Taegyo [Tai kyo], 7a à 9a ; Bibliothécaire ordinaire (une charge) ;

閣監 각감, Kakkam [Kak kam], 7b ; Sous Bibliothécaire (deux charges) ;

司卷 사권, Sagwŏn [Să kouen], Conservateur, charge supprimée avant 1865 ;

檢書官 검서관, Kŏmsŏgwan [Kem sye koan], 7b ; Second Conservateur (quatre charges) ;

領籤 영첨, Yŏngch’ŏm [Ryeng tchyem], Notaire Archiviste, charge supprimée avant 1865 ;

監書 감서, Kamsŏ [Kam sye], Surveillant des Livres, charge supprimée avant 1865 ;

寫字官 사자관, Sajagwan [Sya tjă koan], Calligraphe (huit charges) ;

畵員 화원, Hwawŏn [Hoai ouen], Dessinateur (dix charges) ;

檢律 검률, Kŏmnyul [Kem ryoul], Légiste ;

別看役 별간역, Pyŏlganyŏk [Pyel kan yek], Surveillant des Travaux.


630

禁書省 금서성, Kŭmsŏsŏng [Keum sye syeng], Cabinet des Livres, du royaume de T’aebong [Htai pong].

631

內書省 내서성, Naesŏsŏng [Năi sye syeng], Cabinet des Livres fondé par la dynastie Koryŏ [Korye] ; il fut appelé Pisŏsŏng [Pi sye syeng], 秘書省 비서성, à partir de Sŏngjong [Syeng tjong], 成宗 성종 (981-997), Pisŏgam [Pi sye kam], 秘書監 비서감, par Ch’ungnyŏl [Tchyoung ryel], 忠烈王 충렬왕 (1274-1308) ; le même Roi en fit plus tard une dépendance de l’Académie (n° 646), nommée Imprimerie, Chŏn’gyosŏ [Tyen kyo sye], 典校署 전교서, puis Chŏn’gyosi [Tyen kyo si], 典校寺 전교시.

監 감, Kam [Kam] ; 判事監 판사감, P’ansagam [Hpan să kam] ; 判事令 판사령, P’ansaryŏng [Hpan să ryeng], Directeur ;

少監 소감, Sogam [Syo kam] ; 副令 부령, Puryŏng [Pou ryeng] ; 小監 소감, Sogam [Syo kam], Sous-Directeur ;

校書郞 교서랑, Kyosŏrang [Kyo sye rang], Surveillant de l’impression ;

校勘 교감, Kyogam [Kyo kam], Surveillant de la gravure.

632

La dynastie actuelle a peu modifié ces titres ; le Roi T’aejo [Htai tjo], 太祖 태조, en 1392, institua l’Imprimerie Royale, Kyosŏgam [Kyo sye kam], 校書監 교서감, et le Cabinet des Livres, Sŏjŏkkam [Sye tjyek kam], 書籍監 서적감 ; ce dernier fut bientôt supprimé. T’aejong [Htai tjong], 太宗 태종, en 1400, fit du Kyosŏgam [Kyo sye kam] le Kyosŏgwan [Kyo sye koan], 校書館 교서관. Sejo [Syei tjo], 世祖 세조, (1455-1468), reprit l’ancien nom Chŏn’gyosŏ [Tyen kyo sye] qui fut abandonné en 1484.

633

校書館 교서관, Kyosŏgwan [Kyo sye koan], Imprimerie Royale, noms littéraires : Œgak [Oi kak], 外閣 외각 ; Ungak [Oun kak], 芸閣 운각 ; chargée d’imprimer les livres canoniques et autres, d’écrire les caractères pour les sceaux et de présenter l’encens pour certaines prières. Un grand nombre de fonctionnaires de l’Imprimerie sont en même temps en charge à la Bibliothèque Royale (n° 628, 629).

提調 제조, Chejo [Tyei tjo], 1b à 2b ; Directeur (deux charges) ;

副提調 부제조, Pujejo [Pou tyei tjo], 2b ou 3a ; Sous-directeur (deux charges) ;

判校 판교, P’an’gyo [Hpan kyo], Surveillant général de l’Impression (une charge) ;

校理 교리, Kyori [Kyo ri], 5b ; Surveillant de l’impression (une charge) ;

兼校理 겸교리, Kyŏmgyori [Pou kyo ri], 3a à 6b ; Surveillant adjoint (une charge) ;

博士 박사, Paksa [Pak să], 7a ; Docteur (deux charges) ;

著作 저작, Chojak [Tjye tjak], 8a ; Compositeur (deux charges) ;

正字 정자, Chŏngja [Tjyeng tjă], 9a ; Correcteur (deux charges) ;

兼正字 겸정자, Kyŏmjŏngja [Kyem tjyeng tjă], 7a à 9a ; Correcteur adjoint (une charge) ;

副正字 부정자, Pujŏngja [Pou tjyeng tjă], 9b ; Vice-Correcteur (deux charges).

634

司勘 사감, Sagam [Să kam], 9b r ; Préposé à la gravure ;

司準 사준, Sajun [Să tjyoun], 8b r ; Préposé au collationnage ;

唱準 창준, Ch’angjun [Tchyang tjyoun], r m ; Aide préposé au collationnage ;

補字官 보자관, Pojagwan [Po tjă koan], r ; Correcteur sur exemplaires ;

守藏諸員 수장제원, Sujang chewŏn [Syou tjyang tjye ouen], r ; Gardien des livres ;

粧冊諸員 장책제원, Changch’aek chewŏn [Syou tjyang tjye ouen], r ; Relieur ; 工造 공조, Kongjo [Kong tjo], 8b r ; Maître papetier ;

工作 공작, Kongjak [Kong tjak], 9b r ; Maître papetier. Les fonctions du n° 634 ont été supprimées en 1785.


635

詳文師 상문사, Sangmunsa [Syang moun să], Compositeurs Royaux du royaume de Silla [Sin ra] : l’époque d’institution n’est pas indiquée : Sŏngdŏk [Syeng tek], 聖德王 성덕왕, en 714, les nomma Tongmun paksa [Htong moun pak să], 通文博士 통문박사 ; Kyŏngdŏk [Kyeng tek], 景德王 경덕왕 (742-765) les appela Hallim paksa [Han rim pak să], 翰林博士 한림박사.

636

Le royaume de Silla [Sin ra] avait en outre la Cour des Livres Précieux, Su(Sŏ)sŏwŏn [Syou (sye) sye ouen], 瑞書院 수(서)서원, dont les attributions paraissent analogues à celles des Compositeurs.

637

Les Docteurs du Collège des Lettrés (n° 535) remplissaient les mêmes fonctions dans le royaume de Koguryŏ [Ko kou rye] ; le Paekche [Păik tjyei] avait aussi des Compositeurs, Paksa [Pak să], 博士 박사.

638

Le Roi de Koryŏ [Korye], Yejong [Yei tjong], 睿宗 예종 (1105-1122) établit dans son Palais le Pavillon Ch’ŏngyŏn [Tchyeng yen], Ch’ŏngyŏn’gak [Tchyeng yen kak], 淸燕閣 청연각, avec les fonctionnaires suivants :

選學士 선학사, Sŏnhaksa [Syen hak să], Premier Compositeur ;

直學士 직학사, Chikhaksa [Tjik hak să], Second Compositeur ;

直閣 직각, Chikkak [Tjik kak], Compositeur ;

御書院校勘 어서원교감, Ŏsŏwŏn kyogam [E sye ouen kyo kam] (non fonctionnaire), Préposé à la gravure pour la Bibliothèque Royale.

Plus tard, ces fonctionnaires furent transférés hors du Palais, dans le pavillon Pomun [Po moun], Pomun’gak [Po moun kak], 寶文閣 보문각, et aux fonctions primitives fut ajoutée celle de Compositeur ordinaire, Taejegwan [Tăi tjyei koan], 待制官 대제관.

639

Ensuite on installa aussi des Compositeurs dans la Salle Chŏngŭi [Tjyeng eui], Chŏngŭidang [Tjyeng eui tang], 精義堂 정의당, et on ajouta diverses charges.

提 擧 제거, Chegŏ [Tyei ke], Assistant ;

管勾 관구, Kwan’gu [Koan kou], Assistant ;

太學士 태학사, T’aehaksa [Htai hak să], Grand Compositeur, etc. Injong [In tjong], 仁宗 인종 (1122-1146) fonda une Bibliothèque, Sŏjŏkso [Sye tjyek so], 書籍所 서적소 ; Ŭijong [Eui tjong], 毅宗 의종 (1146-1170) établit un Dépôt des Archives, Munch’ŏpso [Moun htyep so], 文牒所 문첩소, et le confia à des Archivistes, Munsa [Moun să], 文士 문사. Ch’ungnyŏl [Tchyoung ryel], 忠烈王 충렬왕 (1274-1308) appela le Cabinet des Compositeurs Pomunsŏ [Po moun sye], 寶文署 보문서 et le réunit ensuite à la Cour de la Littérature, Tongmunwŏn [Tong moun ouen], 同文院 동문원. Ch’ungsuk [Tchyoung syouk], 忠肅王 충숙왕 (1313-1330, puis 1332-1339) rétablit le Cabinet des Compositeurs et fixa les titres des Grands Compositeurs tels qu’ils sont usités Aujourd’hui.

640

D’après les Mémoires historiques de Koryŏ [Korye], Yŏsa [Rye să], 麗史 여사 (ce titre peut indiquer différents ouvrages), cités dans l’Examen des Archives (coréen), le Cabinet des Compositeurs a porté à diverses époques de la dynastie de Koryŏ [Korye] les noms suivants :

崇文館 숭문관, Sungmun’gwan [Syoung moun koan] ;

弘文館 홍문관, Hongmun’gwan [Hong moun koan] ;

文德殿 문덕전, Mundŏkchŏn [Moun tek tyen] ;

修文殿 수문전, Sumunjŏn [Syou moun tyen]

延英殿 연영전, Yŏnyŏngjŏn [Yen yeng tyen]

集賢殿 집현전, Chiphyŏnjŏn [Tjip hyen tyen] ;

右文館 우문관, Umun’gwan [Ou moun koan] ;

進賢館 진현관, Chinhyŏn’gwan [Tjin hyen koan] ;

文翰署 문한서, Munhansŏ [Moun han sye].

641

Le Roi Chŏngjong [Tyeng tjong], 定宗 정종, des Yi/Ri [Ri], établit en 1399 la Salle Chiphyŏn [Tjip hyen], Chiphyŏnjŏn [Tjip hyen tyen], 集賢殿 집현전, appelée ensuite Pomun’gak [Po moun kak], 寶文閣 보문각. Sejong [Syei tjong], 世宗 세종, en 1420, reprit le nom de Salle Chiphyŏn [Tjip hyen] ; cette institution fut supprimée par Sejo [Syei tjo], 世祖 세조, en 1457, et rétablie en 1478 sous le nom de Hongmun’gwan [Hong moun koan], 弘文館 홍문관. Les titres fixés pour les Compositeurs, semblables à ceux qui étaient employés à la Salle Chiphyŏn [Tjip hyen], n’ont pas varié jusqu’à présent ; un grand nombre de Compositeurs sont de droit en même temps Explicateurs (n° 549) et Historiographes (n° 651).

642

弘文館 홍문관, Hongmun’gwan [Hong moun koan], Cabinet des Compositeurs ; noms littéraires : Oktang [Ok tang], 玉堂 옥당 (fonctionnaires inférieurs 4a à 6b) ; Yŏngsŏn [Yeng syen], 瀛仙 영선 ; Oksŏ [Ok sye], 玉署 옥서 ; Yŏnggak [Yeng kak], 瀛閣 영각. Ces fonctionnaires ont la garde d’une partie des livres du Palais (cf. n° 627) ; ils écrivent les pièces de poésie ou de littérature que leur demande le Roi, et lui donnent les explications qu’il désire. Le Cabinet des Compositeurs, le Conseil des Censeurs (n° 316) et la Cour des Remontrances (n° 319) sont appelés Samsa [Sam să], 三司 삼사.

643

領事 영사, Yŏngsa [Ryeng să], 1a ; Premier Président (une charge) ;

大提學 대제학, Taejehak [Tai tyei hak], 2a ; Grand Compositeur (une charge) ; nom littéraire : 文衡 문형. Si ce fonctionnaire est de rang 2b, il porte le titre de Sudaejehak [Syou tai tyei hak], 守大提學 수대제학. Ce fonctionnaire et le suivant sont dits en outre Rédacteurs des Edits, Œjijegyo [Oi tji tjyei kyo], 外知製敎 외지제교.

提學 제학, Chehak [Tyei hak], 2b ; Second Grand Compositeur (une charge) ;

副提學 부제학, Pujehak [Pou tyei hak], 3a ; Troisième Grand Compositeur (une charge) ; ce fonctionnaire et les suivants, jusqu’au Vice-Collecteur inclusivement, sont Rédacteurs intimes des Edits, Naejijegyo [Năi tji tjyei kyo], 內知製敎 내지제교.

直提學 직제학, Chikchehak [Tjik tyei hak], Grand Compositeur ordinaire (une charge) ;

典翰 전한, Chŏnhan [Tyen han], 3b ; Littérateur (une charge) ;

應敎 응교, Ŭnggyo [Eung kyo], 4a ; Secrétaire ordinaire (une charge) ;

副應敎 부응교, Pu-ŭnggyo [Pou eung kyo], 4b ; Vice-Secrétaire ordinaire (une charge) ;

校理 교리, Kyori [Kyo ri], 5a ; Surveillant (deux charges) ;

副校理 부교리, Pugyori [Pou kyo ri], 5b ; Vice-Surveillant (deux charges) ;

修撰 수찬, Such’an [Syou tchan], 6b ; Collecteur (deux charges) ;

副修撰 부수찬, Pusuch’an [Pou syou tchan], 6b ; Vice-Collecteur (deux charges) ;

博士 박사, Paksa [Pak să], 7a ; Docteur (une charge) ;

著作 저작, Chojak [Tjye tjak], 8a ; Compositeur (une charge) ;

正字 정자, Chŏngja [Tjyeng tjă], 9a ; Correcteur (deux charges). Les Grand Compositeur ordinaire, Littérateur, Secrétaire et Vice-Secrétaire ordinaries sont désignés par l’expression Tongbyŏk [Tong pyek], 東壁 동벽 ; les fonctionnaires suivants, jusqu’au Vice-Collecteur exclusivement, sont nommés Sŏbyŏk [Sye pyek], 西壁 서벽 ; les Docteur, Compositeur et Correcteurs sont intitulés Namsang [Nam sang], 南床 남상.

644

Le royaume de Silla [Sin ra] avait les Académiciens Hallim [Han rim], 翰林 한림 ; le Bureau de la Littérature, Wŏnbongsŏng [Ouen pong syeng], 元鳳省 원봉성 ; les Secrétaires mémorialistes, Taejogisillang [Tăi tjyo keui sil rang], 待詔記室郞 대조기실랑 ; les Secrétaires de la Cour des Livres, Su(Sŏ)sŏwŏn [Syou (sye) sye ouen], 瑞書院 수(서)서원 (cf. n° 636) ; la Cour de la Littérature, Sungmundae [Syoung moun tăi], 崇文臺 숭문대.

645

Le royaume de T’aebong [Htai pong] eut aussi un Bureau de la Littérature, Wŏnbongsŏng [Ouen pong syeng], 元鳳省 원봉성 ; l’institution et le nom furent conservés par le Roi T’aejo [Htai tjo], 太祖 태조, de Koryŏ [Korye].

646

Ce Bureau fut ensuite nommé Académie, Haksawŏn [Hak să ouen], 學士院 학사원 ; Hallimwŏn [Han rim ouen], 翰林院 한림원, sous Hyŏnjong [Hyen tjong], 顯宗 현종 (1009-1031) ; Munhansŏ [Moun han sye], 文翰署 문한서, sous Ch’ungnyŏl [Tchyoung ryel], 忠烈王 충렬왕 (1274-1308) ; Salimwŏn [Să rim ouen], 詞林院 사림원, sous le même Roi, qui plus tard réunit l’Académie au Collège des Historiographes (n° 650) et au Cabinet des Compositeurs (n° 638, 639, 640), sous le nom de Yemun ch’unch’ugwan [Yei moun tchyoun tchyou koan], 藝文春秋館 예문춘추관. Le Roi Ch’ungsuk [Tchyoung syouk], 忠肅王 충숙왕 (1313-1330, puis 1332-1339), sépara ces administrations et conserva pour l’Académie le nom de Yemun’gwan [Yei moun koan] (n° 648) qui, sauf quelques interruptions a été employé jusqu’ici.

647

大詞伯 대사백, Taesabaek [Tai să păik] ; 大學士 대학사, Taehaksa [Tai hak să], Grand Compositeur ;

學士 학사, Haksa [Hak să] ; 司學 사학, Sahak [Să hak] ; 詞伯 사백, Sabaek [Să păik], Second Grand Compositeur ;

侍讀學士 시독학사, Sidok haksa [Si tok hak să], Académicien Lecteur ;

侍講學士 시강학사, Sigang haksa [Si kang hak să], Académicien Explicateur ;

學士承旨 학사승지, Haksa sŭngji [Hak să seung tji], Académicien ordinaire ;

直院 직원, Chigwŏn [Tjik ouen] ; 權務 권무, Kwŏnmu [Kouen mou] 直詞伯 직사백, Chiksabaek [Tjik să păik], Académicien ;

直史館 직사관, Chiksagwan [Tjik să koan], Académicien Historiographe ;

直文翰 직문한, Chingmunhan [Tjik moun han], Académicien Littéraire ;

應敎 응교, Ŭnggyo [Eung kyo], Premier Secrétaire ordinaire ;

供奉 공봉, Kongbong [Kong pong], Deuxième Secrétaire ordinaire ;

待制 대제, Taeje [Tăi tjyei], Troisième Secrétaire ordinaire, etc. Quelques-uns des Académiciens portaient en même temps le titre de Chijego [Tji tjyei ko], 知制誥 지제고, Rédacteur des Edits.

648

藝文館 예문관, Yemun’gwan [Yei moun koan], Académie Royale ; noms littéraires : Hallimwŏn [Han rim ouen], 翰林院 한림원 ; Hongsosŏ [Hong syo sye], 紅綃署 홍소서 ; chargée de la composition des prières, edits et pièces de littérature officielle.

領事 영사, Yŏngsa [Ryeng să], 1a ; Premier Président (une charge) ;

大提學 대제학, Taejehak [Tai tyei hak], 2a ; Grand Compositeur (une charge). Si le Grand Compositeur est de rang 2b, on l’appelle Sudaejehak [Syou tai tyei hak], 守大提學 수대제학.

提學 제학, Chehak [Tyei hak], 2b ; Second Grand Compositeur (une charge) ;

直提學 직제학, Chikchehak [Tjik tyei hak], 3a Grand Compositeur ordinaire (une charge) ;

應敎 응교, Ŭnggyo [Eung kyo], 4a ; Premier Secrétaire ordinaire (deux charges) ;

奉敎 봉교, Ponggyo [Pong kyo], 7a ; Deuxième Secrétaire ordinaire (deux charges) ;

待敎 대교, Taegyo [Tai kyo], 8a ; Secrétaire ordinaire (deux charges) ;

檢閱 검열, Kŏmyŏl [Kem yel], 9a ; Réviseur (quatre charges).


649

Les trois royaumes de Silla [Sin ra], Koguryŏ [Ko kou rye] et Paekche [Păik tjyei] ont eu des historiographes : ceux de Silla [Sin ra] furent institués en 545, ceux de Koguryŏ [Ko kou rye] en 600, mais les titres de ces écrivains officiels ne nous sont pas parvenus.

650

Le Roi T’aejo [Htai tjo], 太祖 태조, de Koryŏ [Korye], établit le Collège des Historiographes, Sagwan [Să koan], 史館 사관, avec Président, Kamsuguksa [Kam syou kouk să], 監修國史 감수국사 ; Conseiller, Suguksa [Syou kouk să], 修國史 수국사 ; Collecteur, Such’an [Syou tchan], 修撰 수찬, etc. Réuni à l’Académie (n° 646) au commencement du XIVe siècle, puis séparé de nouveau, le Collège des Historiographes a conservé depuis lors son organisation des derniers temps du Koryŏ [Korye].

651

春秋館 춘추관, Ch’unch’ugwan [Tchyoun tchyou koan], Collège des Historiographes, chargé de la rédaction des annales ; noms littéraires : Ilgich’ŏng [Il keui htyeng], 日記廳 일기청 ; T’aesa [Htai să], 泰史 태사, Sagwan [Să koan], 史館 사관 : ces deux dernières expressions s’appliquent aux fonctionnaires du Collège.

領事 영사, Yŏngsa [Ryeng să], 1a ; Premier Président (une charge) ;

監事 감사, Kamsa [Kam să], 1a ; Président (deux charges) ;

知事 지사, Chisa [Tji să], 2a ; Premier Conseiller (une charge) ;

同知事 동지사, Tongjisa [Tong tji să], 2b ; Second Conseiller (une charge) ;

修撰官 수찬관, Such’an’gwan [Syou tchan koan], 3a ; Collecteur (sept charges) ; 編修官 편수관, Pyŏnsugwan [Hpyen syou koan], 3a à 4b ; Compositeur ;

記注官 기주관, Kijugwan [Keui tjou koan], 5a et 5b ; Notaire ;

記事官 기사관, Kisagwan [Keui să koan], 6b à 9a ; Vice-Notaire ; nommé Nokkogwan [Rok ko koan], 錄考官 녹고관, sous le règne du Prince de Yŏnsan [Yen san], 燕山君 연산군 (1494-1506). Ces divers fonctionnaires font en même temps partie du Grand Conseil (n° 300), du Conseil Privé (n° 309), du Cabinet des Compositeurs (n° 642), de l’Imprimerie Royale (n° 633), des Ministères, suivant leurs titres et leurs rangs.


652

讀書堂 독서당, Toksŏdang [Tok sye tang], Salle de la Lecture ; nom littéraire : Hodang [Ho tang], 湖堂 호당, établie par Sejong [Syei tjong], 世宗 세종, en 1426, pour donner à des fonctionnaires jeunes la facilité de continuer à étudier ; Sejo [Syei tjo], 世祖 세조, la supprima en 1457 ; elle fut rétablie par Sŏngjong [Syeng tjong], 成宗 성종 (1469-1494) et installée dans une bonzerie abandonnée à Yongsan [Ryong san], 龍山 용산, près de Seoul ; supprimée par Yŏnsan [Yen san], 燕山君 연산군 (1494-1506) ; rétablie en 1516 par Chungjong [Tjyoung tjong], 中宗 중종, abandonnée lors de la guerre de 1592 ; rétablie encore en 1607 par Sŏnjo [Syen tjo], 宣祖 선조, et définitivement délaissée en 1709.


653

文書監進色 문서감진색, Munsŏgamjinsaek [Moun sye kam tjin săik] puis, 文書應奉司 문서응봉사, Munsŏ-ŭngbongsa [Moun sye eung pong să], Bureau des Dépêches du royaume de Koryŏ [Korye], conservé au commencement de la dynastie des Yi [Ri]. T’aejong [Htai tjong], 太宗 태종, en 1410, lui donna le nom de Cour des Dépêches qui a duré jusqu’ici ; l’organisation actuelle date en partie de 1409, en partie de 1467. Les Secrétaires pour le style des Dépêches (n° 655) ont été institués en 1525.

654

承文院 승문원, Sŭngmunwŏn [Seung moun ouen], Cour des Dépêches ; nom littéraire : Koewŏn [Hoi ouen], 槐院 괴원 ; ayant pour mission de rédiger les dépêches et documents officiels adressés à la Chine et autres puissances voisines de la Corée.

都提調 도제조, Tojejo [To tyei tjo], 1a ; Directeur général (pas de nombre fixé) ;

提調 제조, Chejo [Tyei tjo], 1b à 2b ; Directeur (pas de nombre fixé) ;

副提調 부제조, Pujejo [Pou tyei tjo], 3a ; Sous-directeur (pas de nombre fixé) ;

判校 판교, P’an’gyo [Hpan kyo], 3a ; Surveillant général (une charge) ;

參校 참교, Ch’am’gyo [Tcham kyo], 3b ; Second Surveillant (charge supprimée avant 1744) ;

校勘 교감, Kyogam [Kyo kam], 4b ; Surveillant (charge supprimée avant 1744) ; 校檢 교검, Kyogŏm [Kyo kem], 6b ; Vice-Surveillant (une charge) ;

博士 박사, Paksa [Pak să], 7a ; Docteur (deux charges) ;

著作 저작, Chŏjak [Tjye tjak], 8a ; Compositeur (deux charges) ;

正字 정자, Chŏngja [Tjyeng tjă], 9a ; Correcteur (deux charges) ;

兼正字 겸정자, Kyŏmjŏngja [Kyem tjyeng tjă], 7a à 9a ; Correcteur adjoint (une charge) ;

副正字 부정자, Pujŏngja [Pou tjyeng tjă], 9b ; Vice-Correcteur (deux charges).

655

製述官 제술관, Chesulgwan [Tjyei syoul koan], Rédacteur (deux charges) ;

吏文學官 이문학관, Imun hakkwan [Ri moun hak koan], ou 漢文學官 한문학관, Hanmun hakkwan [Han moun hak koan], au-dessous du 6e rang ; Secrétaire pour le style des Dépêches (trois charges) ;

吏文習讀官 이문습독관, Imun sŭptokkwan [Ri moun seup tok koan], Elève pour le style des Dépêches.

寫字官 사자관, Sajagwan [Sya tjă koan], Calligraphe.


656

通事典書客 통사전서객, T’ongsajŏnsŏgaek [Htong să tyen sye kăik], Interprètes et Introducteurs du royaume de Koguryŏ [Ko kou rye], en 621 ; indiqués par Ma Duanlin [Ma Twan lin], liv. 324.

657

外舍部 외사부, Œsabu [Oi să pou], Bureau des Interprètes ( ?) du Paekche [Păik tjyei].

658

史臺 사대, Sadae [Să tăi], Bureau des Interprètes du royaume de T’aebong [Htai pong].

659

通文館 통문관, T’ongmun’gwan [Htong moun koan], Collège des Interprètes, fondé en 1276 pour la traduction de la langue chinoise ; appelé en 1392 Conseil de la Langue Chinoise, Hanmun togam [Han moun to kam], 漢文都監 한문도감.

660

C’est du commencement de la dynastie des Yi [Ri] que date la constitution actuelle de la Cour des Interprètes, qui a été complétée au XVIIe siècle.

661

司譯院 사역원, Sayŏgwŏn [Să yek ouen], Cour des Interprètes, nom littéraire : T’ongmun’gwan [Htong moun koan], 通文館 통문관.

都提調 도제조, Tojejo [To tyei tjo], 1a ; Directeur général (une charge) ;

提調 제조, Chejo [Tyei tjo], 2b ; Directeur (deux charges) ;

正 정, Chŏng [Tjyeng], 3a ; Assistant (une charge) ;

僉正 첨정, Ch’ŏmjŏng [Tchyem tjyeng], 4b ; Vice-assistant (une charge) ;

判官 판관, P’an’gwan [Hpan koan], 5b ; Secrétaire général (une charge) ;

主簿 주부, Chubu [Tjyou pou], 6b ; Archiviste (une charge) ;

直長 직장, Chikchang [Tjik tjyang], 7b ; Gardien en chef (une charge) ;

奉事 봉사, Pongsa [Pong să], 8b ; Copiste (deux charges) ; 副奉事 부봉사, Pubongsa [Pou pong să], 9a ; Vice-Copiste (deux charges) ;

參奉 참봉, Ch’ambong [Tcham pong], 9b ; Gardien (une charge), Tous ces fonctionnaires, depuis la charge d’Assistant, et au-dessous, sont pris parmi les Interprètes.

662

La Cour des Interprètes a quatre Ecoles, pour l’enseignement du chinois tel qu’il est parlé et écrit en Chine, Hanhak [Han hak], 漢學 한학 ; du mantchou, Ch’ŏnghak [Tchyeng hak], 淸學 청학 (jusqu’en 1667, on employait les termes de Yŏjinhak [Nye tjin hak], 女眞學 여진학) ; du mongol, Monghak [Mong hak], 蒙學 몽학 ; et du japonais, Wa(Wae)hak [Oa (oai) hak], 倭學 와(왜)학. Les fonctions spéciales de la Cour sont les suivantes :

663

訓上堂上 훈상당상, Hunsang tangsang [Houn syang tang syang], 3a ou au-dessus ; Inspecteur de l’Enseignement (douze charges).

敎授 교수, Kyosu [Kyo syou], 6b ; Professeur (deux charges) ;

兼敎授 겸교수, Kyŏmgyosu [Kyem kyo syou], 6b ; Professeur-adjoint, (deux charges) ;

訓導 훈도, Hundo [Houn to], 9a ; Professeur en second (dix charges) ;

生徒 생도, Saengdo [Săing to], Elève.

Pour les Interprètes dans les provinces, voir n° 908 ; voir aussi n° 1001 et chap. XV et XVI.


664

濟生院 제생원, Chesaengwŏn [Tjyei săing ouen], Cour de Bienfaisance, fondée en 1397 pour soigner les malades ; réorganisée en 1406 et 1414 par T’aejong [Htai tjong], 太宗 태종, qui ordonna à des femmes d’étudier la médicine afin de soigner les femmes ; cette Cour fut supprimée à une époque inconnue.

665

惠民局 혜민국, Hyemin’guk [Hyei min kouk], Bureau des Secours, fondé par Yejong [Yei tjong], 睿宗 예종 (1105-1122) ; soumis à la Pharmacie du Palais (n° 239) par Ch’ungsŏn [Tchyoung syen], 忠宣王 충선왕 (1308-1313) ; nommé Bureau médical de Secours, Hyeminjŏn yakkuk [Hyei min tyen ak kouk], 惠民典藥局 혜민전약국, par Kongyang [Kong yang], 恭讓王 공양왕, (1389-1392).

666

En 1392, ce Bureau fut nommé Magasins et Bureau de Secours, Hyemingoguk [Hyei min ko kouk], 惠民庫局 혜민고국 ; T’aejong [Htai tjong], 太宗 태종, le réorganisa en 1414 et lui donna le nom de : 惠民署 혜민서, Hyeminsŏ [Hyei min sye], Bureau de Secours ; chargé de soigner les indigents malades. Réuni en 1637 à la Pharmacie du Palais (n° 240), rétabli ensuite, le Bureau de Secours a été supprimé vers 1882.

667

東西大非院 동서대비원, Tongsŏ taebiwŏn [Tong sye tai pi ouen], Hôpitaux de l’est et de l’ouest, fondés par la dynastie de Koryŏ [Korye].

668

濟危寶 제위보, Chewibo [Tjyei oui po], Trésor des Secours, de la dynastie de Koryŏ [Korye], supprimé par Kongyang [Kong yang], 恭讓王 공양왕, (1389-1392).

669

En 1392, furent élevés deux Hôpitaux qui portèrent le même nom que ceux de la dynastie précédente : ils furent ensuite nommés : 東西活人署 동서활인서, Tongsŏ hwarinsŏ [Tong sye hoal in sye], Hôpitaux de l’est et de l’ouest, pour les indigents de Seoul ; ces Hôpitaux ont disparu vers 1882.


670

Un grand nombre de rites donnent lieu à la désignation de fonctionnaires pour des missions temporaires, Ch’ae(Ch’a)jŏng [Tchăi (tcha) tyeng], 差定 채(차)정, et à la formation de Conseils provisoires, togam [to kam], 都監 도감. Dans le royaume de Koryŏ [Korye], on peut citer les Conseils provisoires suivants :

671

開創都監 개창도감, Kaech’ang togam [Kăi tchang to kam], Conseil pour les Constructions de la Capitale du Sud ( chap. XII, note 1), sous le règne de Sukchong [Syouk tjong], 肅宗 숙종 (1095-1105).

672

會議迎送刪定鹵簿都監 회의영송산정노부도감, Hoeŭi yŏngsong sanjŏng nobu togam [Hoi eui yeng song san tyeng ro pou to kam], Conseils des Délibérations ; des Réceptions d’Envoyés ; des Réformes ; des Insignes, sous Munjong [Moun tjong], 文宗 문종 (1046-1083).

673

造成都監 조성도감, Chosŏng togam [Tjo syeng to kam], Conseil des Institutions, sous le même Roi.

674

封崇都監 봉숭도감, Pongsung togam [Pong syoung to kam], Conseil des Noms honorifiques, sous Kongyang [Kong yang], 恭讓王 공양왕, (1389-1392).

675

Sous la dynastie actuelle, on trouve :

世子冊禮都監 세자책례도감, Seja ch’aengnye togam [Syei tjă tchăik ryei to kam], Conseil pour les cérémonies de l’Investiture du Prince héritier :

都提調 도제조, Tojejo [To tyei tjo], 1a ; Directeur général,

提調 제조, Chejo [Tyei tjo], 2b, ou au-dessus ; Directeur,

郞廳 낭청, Nangch’ŏng [Rang htyeng], Secrétaire,

捧敎命 봉교명, Ponggyomyŏng [Pong kyo myeng], Porteur du Décret,

捧竹冊 봉죽책, Pongjukch’aek [Pong tjyouk tchăik], Porteur du Livre d’Investiture,

捧玉印 봉옥인, Pongogin [Pong ok in], Porteur du Sceau, 擧敎命 거교명, Kŏgyomyŏng [Ke kyo myeng], Délégué chargé de présenter le Décret,

冊案執事 책안집사, Ch’aegan chipsa [Tchăik an tjip să], Préposé à la Table pour le Livre d’Investiture,

褥席執事 욕석집사, Yoksŏk chipsa [Tchăik an tjip să], Préposé aux Coussins et Nattes.

676

Pour la prise du bonnet civil par le Prince Héritier, Seja kwallye [Syei tjă koan ryei], 世子冠禮 세자관례, on choisit :

賓 빈, Pin, Hôte,

贊 찬, Ch’an [Tchan], Aide,

主人, 주인, Chuin [Tjyou in], Maître,

主人贊冠, 주인찬관, Chuin ch’an’gwan [Tjyou in tchan koan], Aide du Maître,

執冠 책관, Chipkwan [Tjip koan], Préposé au Bonnet.

677

嘉禮都監 가례도감, Karye togam [Ka ryei to kam], Conseil pour les cérémonies du Mariage Royal.

都提調 도제조, Tojejo [To tyei tjo], 1a ; Directeur général,

提調 제조, Chejo [Tyei tjo], Directeur,

郞廳 낭청, Nangch’ŏng [Rang htyeng], Secrétaire,

正使 정사, Chŏngsa [Tjyeng să], Premier Médiateur,

副使 부사, Pusa [Pou să], Second Médiateur,

捧敎文官 봉교문관, Ponggyo mun’gwan [Pong kyo moun koan], Porteur du Décret,

捧箋函官 봉전함관, Pongjŏn hamgwan [Pong tjyen ham koan], Porteur des Félicitations,

舉案者 거안자, Kŏanja [Ke an tjya], Préposé à la Table,

掌畜者 장축자, Changch’ukcha [Tjyang hyouk tjya], Gardien des Oies (envoyées comme présent de fiançailles, symbole de fidélité conjugale),

謁者 알자, Alcha [Al tjya], Préposé à la Salutation,

儐者 빈자, Pinja [Pin tjya], Chambellan,

掌次者 장차자, Changch’aja [Tjyang tchă tjya], Huissier,

束帛函差備 속백함채(차)비, Sokpaek hamch’ae(ch’a)bi [Sok păik ham tchăi (tcha) pi], Porteur des Pièces de soie,

舉讀冊案者 거독책안자, Kŏdokch’aeganja [Ke tok tchăik an tjya], Délégué chargé de soulever la table pour la lecture du Livre d’Investiture,

捧命服函官 봉명복함관, Pongmyŏngbok ham’gwan [Pong myeng pok ham koan], Porteur de l’enveloppe contenant les Vêtements Rituels,

捧舄襪函差備 봉석말함채(차)비, Pongsŏkmal hamch’ae(ch’a)bi [Pong syek mal ham tchăi (tcha) pi], Porteur des Souliers et des Bas,

殿庭執事 전정집사, Chŏnjŏng chipsa [Tyen tyeng tjip să], Préposé à la Cour du Palais, etc.

678

Pour le mariage du Prince Héritier, les charges et titres sont les mêmes ; pour le mariage des autres Princes Royaux, les fonctions sont beaucoup moins nombreuses, le Médiateur s’appelle Saja [Să tjya], 使者 사자. Au mariage des Princesses royales, on remarque :

引道 인도, Indo [In to], Chambellan,

禮貌執事 예모집사, Yemo chipsa [Tyen tyeng tjip să], Maître des Cérémonies.

679

尊號都監 존호도감, Chonho togam [Tjon ho to kam], Conseil pour la Collation d’un Nom honorifique, d’une conception analogue à celui qui est formé pour l’Investiture du Prince Héritier. Lorsque le Roi présente lui-même un Nom honorifique devant la tablette d’un de ses ancêtres, il y a :

禮儀使, 예의사, Yeŭisa [Ryei eui să], Maître des Cérémonies,

堂上執禮 당상집례, Tangsang chimnye [Tang syang tjip ryei], Maître des Cérémonies,

堂下執禮 당하집례, Tangha chimnye [Tang ha tjip ryei], Huissier.

680

進饌所 진찬소, Chinch’anso [Tjin tchan so], Bureau du Banquet Royal, comprenant, outre les Secrétaires :

爵卓官 작탁관, Chakt’akkwan [Tjyak tchak koan], Préposé à la Coupe et à la Table,

分花官 분화관, Punhwagwan [Poun hoa koan], Préposé aux Fleurs.

681

樂器造成都監 악기조성도감, Akki chosŏng togam [Ak keui tjo syeng to kam], Conseil pour la fabrication des Instruments de Musique.

682

殯殿都監 빈전도감, Pinjŏn togam [Pin tyen to kam], Conseil de la Salle Funéraire,

683

國葬都監 국장도감, Kukchang togam [Kouk tjang to kam], Conseil des Funérailles Royales.

684

山陵都監 산릉도감, Sallŭng togam [San reung to kam], Conseil du Tombeau Royal.

685

Pour l’enterrement d’un Prince Héritier ou d’une Dame du Palais, ces trois Conseils prennent respectivement les noms de Pin’gungso [Pin koung so], 殯宮所 빈궁소 ; Changnyeso [Tjang ryei so], 葬禮所 장례소 ; Myoso [Mo so], 墓所 묘소.

686

Les trois Conseils des Funérailles Royales (n° 682— 684), sont présidés par un Grand Protecteur, Ch’onghosa [Tchong ho să], 摠護使 총호사, qui, ; les autres fonctionnaires portent des titres semblables à ceux qui ont déjà été indiqués. Pour les différentes cérémonies des funérailles, on trouve les charges suivantes :

銘旌書寫官 명정서사관, Myŏngjŏng sŏsagwan [Myeng tjyeng sye sya koan], Délégué chargé d’écrire les caractères sur les bannières ; 梓宮上面上字書寫官 자궁상면상자서사관, Chagungsangmyŏn sangja sŏsagwan [Tjă koung syang myen syang tjă sye sya koan], Délégué chargé d’écrire les caractères sur la face supérieure du cercueil ; [Commentaire de P-E Roux : [on prononce actuellement 梓 재, d’où 재궁상면상자서사관, Chaegungsangmyŏn sangja sŏsagwan] ] 享官 향관, Hyanggwan [Hyang koan], Sacrificateur ;

奉神帛函官 봉신백함관, Pongsinbaek hamgwan [Pong sin păik ham koan], Porteur de la Tablette funéraire provisoire ;

對舉官 대거관, Taegŏgwan [Tăi ke koan], Second porteur du même objet ;

奉趺官 봉부관, Pongbugwan [Pong pou koan], Porteur d’un pied pour flabellum ou pour parasol ;

奉奠官 봉전관, Pongjŏngwan [Pong tyen koan], Porteur des objets pour les libations ;

奉靈座官 봉영좌관, Pongyŏngjwagwan [Pong yeng tjoa koan], Porteur du trône de l’Ame ;

行狀諡狀撰集堂上 행장시장찬집당상, Haengjang sijang ch’anjip tangsang [Hăing tjang si tjang tchan tjip tang syang], Haut fonctionnaire chargé de composer la Vie du Roi, ainsi que la pièce littéraire relative aux noms honorifiques ;

挽章製述官 만장제술관, Manjang chesulgwan [Man tjyang tjyei syoul koan], Compositeur des pièces littéraires inscrites sur les bannières du convoi ;

虞主書寫官 우주서사관, Uju sŏsagwan [Ou tjyou sya koan], Délégué chargé d’écrire les caractères de la Tablette funéraire ;

讀文官 독문관, Tongmun’gwan [Tok moun koan], Lecteur des Compositeurs d’apparat ;

展文官 전문관, Chŏnmun’gwan [Tjyen moun koan], Déplieur des Compositions ;

鳳凰城傳報官 봉황성전보관, Ponghwangsŏng chŏnbogwan [Pong hoang syeng tjyen po koan], Délégué chargé de porter à Fenghuangcheng [Fong hwang tch’eng] (première ville de Mantchourie à partir de la frontière coréenne), la nouvelle de la mort du Roi ;

拭梓宮官 식자궁관, Sikchagunggwan [Sik tjă koung koan], Préposé au nettoyage du cercueil ;

捧哀冊官 봉애책관, Pongaech’aekkwan [Pong ăi tchăik koan], Porteur du Livre de Deuil ;

羽葆奉持官 우보봉지관, Ubo pongjigwan [Ou po pong tji koan], Porteur de gerbe de plumes de cygne ; etc etc.

687

袝廟都監 부묘도감, Pumyo togam [Pou myo to kam], Conseil pour la mise de la Tablette au Temple des Ancêtres.

688

遷陵都監 천릉도감, Ch’ŏllŭng togam [Tchyen reung to kam], Conseil pour la translation d’un Tombeau Royal, présidé par un Grand Protecteur, Ch’onghosa [Tchong ho să], 摠護使 총호사.

689

捧寶鑑官 봉보감관, Pongbogamgwan [Pong po kam koan], Porteur du « Miroir de la Dynastie » ( Kukcho pogam [Kouk tjyo po kam], 國朝寶鑑 국조보감) 21.

690

讀誓文官 독서문관, Toksŏmun’gwan [Tok sye moun koan], Lecteur du Serment 22.

691

Des Conseils et fonctions relatifs aux rapports avec la Chine, le Japon et les autres pays, il sera question au chapitre XVI.

692

Lors de la grossesse de la Reine, on nomme un Kwŏnch’ogwan [Kouen tcho koan], 捲草官 권초관, 2b ou au dessus, Délégué chargé d’enrouler le placenta dans de la paille ; un Ant’aesa [An htăi să], 安胎使 안태사, Délégué pour l’inhumation du placenta ; un Paet’aegwan [Păi htăi koan], 陪胎官 배태관, Délégué chargé d’escorter le placenta, et un ChŏnhYangju sigwan [Tjyen hyang tjou si koan], 傳香奏時官 전향주시관, Délégué chargé d’annoncer l’heure pour brûler l’encens. Ces fonctionnaires sont choisis parmi les Astrologues.

693

Quand le Roi assiste aux cérémonies de l’agriculture, il y a un Maître des Cérémonies, Yeŭisa [Ryei eui să], 禮儀使, 예의사 ; un Préposé au Labourage, Kyŏngjŏksa [Kyeng tjyek să], 耕耤使 경적사 ; un Surveillant du Champ Royal, Chŏkchŏllyŏng [Tjyek tyen ryeng], 耤田令 적전령 ; un Surveillant, Toksigwan [Tok si koan], 督視官 독시관.

694

Si le Roi sort du Palais, ou nomme un Préposé aux Insignes, 鹵簿使 노부사, Nobusa [Ro pou să], s’il va aux Tombeaux Royaux, il y a un Grand Maître des Cérémonies, Chŏngnisa [Tjyeng ri să], 整釐使 정리사, dans ce cas, ou forme aussi un Bureau des Cérémonies appelé Chŏngniso [Tjyeng ri so], 整理所 정리소, ou Chŏngnyeso [Tjyeng ryei so], 整禮所 정례소, un Maître des Porteurs du Catafalque( ?), Tonch’esa [Ton htyei să], 頓遞使 돈체사, est nommé les desenterrements du Palais.

695

Pour les prières à l’Autel de la Reconnaissance (n° 431), un fonctionnaire, Chiwi sŏsagwan [Tji oui sye sya koan], 紙位書寫官 지위서사관, écrit les caractères sur la feuille de papier qui sert de Tablette Impériale ; un autre, Pongjiwigwan [Tji oui sye sya koan], 捧紙位官 봉지위관, porte la feuille de papier, etc.

696

儺禮都監 나례도감, Narye togam [Na ryei to kam], Conseil des Danses propitiatoires : ces danses remontaient à une haute antiquité ; sous la dynastie des Yi [Ri], elles avaient lieu à la 12e lune, devant la porte du Palais et à la porte de l’est de la ville ; elles avaient pour but de détourner les maladies et les mauvaises influences ; les danseurs étaient des enfants masqués et déguisés. Ces danses ont été supprimées au XVIIIe siècle.

697

Si on achève la construction d’une Salle, un fonctionnaire, Toksangnyang mun’gwan [Tok syang ryang moun koan], 讀上樑文官 독상량문관, lit la composition faite pour la circonstance. De même des fonctionnaires donnent lecture des félicitations solennelles adressées au Roi et des décrets rendus à cette occasion (Sŏnjŏn’gwan [Syen tjyen koan], 宣箋官 선전관 ; Sŏn’gyogwan [Syen kyo koan], 宣敎官 선교관). S’il y a un édit d’amnistie, on nomme un Chaegŏgwan [Tjyei ke koan], 재去官 재거관 [Commentaire de P-E Roux : (le caractère 재 donné par Courant est une variante de 齋)], chargé de porter l’édit au Gouverneurs (n° 896). Un Myosa kagwan [Myo sya ka koan], 廟社假官 묘사가관, et un Namjŏn pigung kagwan [Nam tyen pi koung ka koan], 南殿閟宮假官 남전비궁가관, Assistants provisoires du Chongmyo [Tjong myo] (n° 449), du Sajiktan [Sya tjik tan] (n° 423), du Yŏnghŭijŏn [Yeng heui tyen] (n° 466), sont nommés, quand les mandarins titulaires se présentent aux examens. Il existe encore nombre d’autres missions analogues à celles qui sont indiquées, et surtout relatives aux prières et sacrifices, mais le catalogue complet en serait peu intéressant ici.

CHAPITRE VIII

Les Ministères et les Administrations spéciales : IV – Armée

698

兵部 병부, Pyŏngbu [Pyeng pou], Ministère de l’Armée, du royaume de Silla [Sin ra], établi par le Roi Pŏphŭng [Pep heung], 法興王 법흥왕 en 516.

令 영, Yŏng [Ryeng], Directeur ;

大監 대감, Taegam [Tai kam] ; 侍郞 시랑, Sirang [Si rang], Sous-Directeur ;

弟監 제감, Chegam [Tyei kam] ; 大舍 대사, Taesa [Tai sya] ; 郞中 낭중, Nangjung [Rang tjyoung], Secrétaire ;

弩舍知 노사지, Nosaji [Neu sya tji] ; 司兵 사병, Sabyŏng [Să pyeng], Clerc Surveillant de l’armemant ?  ?

弩幢 노장(당), Nojang(dang) [Neu tjang (tang)] ; 小司兵 소사병, Sosabyŏng [Syo să pyeng], Clerc Surveillant de l’armemant ?  ?

699

莫離支 막리지, Mangniji [Mak ri tji], Ministre de l’Armée, du royaume de Koguryŏ [Ko kou rye].

700

衛士佐平 위사좌평, Wisa chwap’yŏng [Oui să tja hpyeng], Ministre intime de la Garde, et

701

兵官佐平 병관좌평, Pyŏnggwan chwap’yŏng [Pyeng koan tja hpyeng], Ministre intime de l’Armée, du royaume de Paekche [Păik tjyei], institués par le Roi Koi [Ko i], 古爾王 고이왕 (234-286).

702

司軍部 사군부, Sagunbu [Să koun pou], Bureau de l’Armée, du royaume de Paekche [Păik tjyei].

703

兵部 병부, Pyŏngbu [Pyeng pou], Ministère de l’Armée, du royaume de T’aebong [Htai pong].

704

兵部 병부, Pyŏngbu [Pyeng pou], puis 兵官 병관, Pyŏnggwan [Pyeng koan], Fonctionnaires préposés à l’Armée, institués par le Roi T’aejo [Htai tjo], 太祖 태조, de Koryŏ [Korye] ; remplacés sous Sŏngjong [Syeng tjong], 成宗 성종 (981-997) par le :

尙書兵部 상서병부, Sangsŏ pyŏngbu [Syang sye pyeng pou], Ministère de l’Armée, dont la hiérarchie fut fixée par Munjong [Moun tjong], 文宗 문종 (1046-1083). Le Roi Ch’ungnyŏl [Tchyoung ryel], 忠烈王 충렬왕 (1274-1308) en fit la Chambre de l’Armée, Kunbusa [Koun pou să], 軍簿司 군부사 (cf. n° 350, note), puis le Ministère de l’Armée, Pyŏngjo [Pyeng tjo], 兵曹 병조 ; il le réunit ensuite au Ministère des Fonctionnaires (n° 329) et des Rites (n° 414), sous le nom de Ministère des Nominations, Sŏnbu [Syen pou], 選部 선부, et ensuite de Ministère Général, Ch’ongbu [Tchong pou], 摠部 총부. Le Roi Kongyang [Kong yang], 恭讓王 공양왕, (1389-1392) rétablit le nom de

Pyŏngjo [Pyeng tjo], 兵曹 병조, qui s’est conservé.

Pour les titres des fonctionnaires, voir le Ministère des Fonctionnaires civils (n° 330).

705

兵曹 병조, Pyŏngjo [Pyeng tjo], Ministère de l’Armée ; noms littéraires : Kisŏng [Keui syeng], 騎省 기성 ; Hagwan [Ha koan], 夏官 하관 ; chargé du choix des fonctionnaires militaires ; de tout ce qui concerne l’armée, soldats, armes, etc ; des postes de chevaux ; de la fermeture des portes de Seoul.

706

判書 판서, P’ansŏ [Hpan sye], 2a ; Ministre (une charge) ; noms littéraires : Taesama [Tai să ma], 大司馬 대사마 ; Kip’an [Keui hpan], 騎判 기판 ; 參判 참판, Ch’amp’an [Tcham hpan], 2b ; Directeur (une charge) ;

參議 참의, Ch’amŭi [Tcham eui], 3a ; Sous-Directeur (une charge) ;

參知 참지, Ch’amji [Tcham tji], 3a ; Sous-Directeur adjoint (une charge) ;

正郞 정랑, Chŏngnang [Tjyeng rang], 5a ; Secrétaire (quatre charges) ;

佐郞 좌랑, Chwarang [Tja rang], 6b ; Deuxième Secrétaire (quatre charges).

檢律 검률, Kŏmnyul [Kem ryoul], Légiste (une charge) ;

計士 계사, Kyesa [Kyei să], Comptable (deux charges).

707

Ce Ministère comprend douze subdivisions, dont les attributions actuelles datent seulement de 1866 : 政色 정색, Chŏngsaek [Tjyeng săik], Bureau des Nominations, appelé précédemment Division des Nominations militaires, Musŏnsa [Mou syen să], 武選司 무선사 : il s’occupe de toutes les nominations militaires ; des états de service, kosin [ko sin], 告身 고신 ; des congés ; des examens militaires, etc.

708

馬色 마색, Masaek [Ma săik], Bureau de la Cavalerie, nommé précédemment Division des Chaises et Voitures, Sŭngyŏsa [Seung ye să], 承輿司 승여사 ; il a dans son ressort les insignes royaux et les postes de chevaux.

709

武備司 무비사, Mubisa [Mou pi să], Division de la Défense : elle tient les listes de soldats, surveille l’armement, inspecte les camps et les signaux optiques ; on peut en rapprocher un Conseil provisoire établi en 1552 pour s’occuper du recrutement, Kunjŏk togam [Koun tjyek to kam], 軍籍都監 군적도감,

710

一軍色 일군색, Ilgunsaek [Il koun săik], Premier Bureau de l’Armée ; il centralise les impôts de fouage (n° 372) pour les corps chargés de la garde du Palais et dirige certains examens militaires.

711

二軍色 이군색, Igunsaek [I koun săik], Deuxième Bureau de l’Armée ; il s’occupe des impôts de fouage (n° 372) pour l’infanterie et la cavalerie et du louage des soldats et valets qui sont au service des différentes administrations civiles (cf. chap. XVIII).

712

有廳色 유청색, Yuch’ŏngsaek [You htyeng săik], Bureau des Sous-officiers ; il s’occupe du fouage pour les Sous-officiers et Soldats Esclaves libérés (n° 967), ainsi que du salaire des Valets noirs (n° 1147) et Valets d’escorte (n° 1147).

713

都案色 도안색, Toansaek [To an săik], Bureau des Archives générales : il a dans son ressort le fouage de la Cavalerie spéciale (n° 989, 1002), ainsi que les soldats d’escorte des Sacrificateurs.

714

結束色 결속색, Kyŏlsoksaek [Kyel sok săik], Bureau de l’Ordre, chargé de l’ordre dans le Palais et dans le cortège royal, du service des rondes, des Valets mis à la disposition (n° 266).

715

省記色 성기색, Sŏnggisaek [Syeng keui săik], Bureau du Service, créé en 1866 : il dresse chaque jour la liste des fonctionnaires militaires et soldats de service.

716

梗栍色 경생색, Kyŏngsaengsaek [Kyeng săing săik], Bureau des Fiches du Service de nuit, créé en 1866 ; il veille à la fermeture des portes.

717

刑房 형방, Hyŏngbang [Hyeng pang], Chambre de Justice, créée en 1866.

718

禮房 예방, Yebang [Ryei pang], Chambre des Rites, créée en 1866 pour le service extraordinaire dans les cérémonies.

719

Tous les fonctionnaires du Ministère de l’Armée sont de l’ordre civil.

A l’origine du royaume de Silla [Sin ra], les fonctionnaires étaient tous choisis par des concours de tir à l’arc. En 1109, Yejong [Yei tjong], 睿宗 예종, roi de Koryŏ [Korye], établit une Ecole d’Etudes militaires, Kangyejae [Kang yei tjăi], 講藝齋 강예재, ou Muhakchae [Mou hak tjăi], 武學齋 무학재, et des examens militaires ; ces institutions furent supprimées en 1270. En 1390, le Roi rétablit une Ecole Militaire, Pyŏnghak [Pyeng hak], 兵學 병학 (n° 542) et des examens militaires, Mugwa [Mou koa], 武科 무과, dont les règles imitèrent celles des examens civils. En 1393, la nouvelle dynastie réorganisa les examens militaires, comme elle avait fait pour les examens civils. En 1602, eurent lieu des examens de marine, Chusagwa [Tjyou să koa], 舟師科 주사과.

720

Les examens militaires, Mugwa [Mou koa], 武科 무과, sont calqués sur les examens civils dont il sera question au chapitre XIV ; ils portent les mêmes noms et se passent d’après les mêmes règles et dans les mêmes occasions. Ceux qui ont été reçus, Ch’ulsin [Tchyoul sin], 出身 출신, prennent uniformément le titre de Licencié militaire, Sŏndal [Syen tal], 先達 선달. Les épreuves des examens sont de onze espèces, sibil ki [sip il ki], 十一技 십일기.

木箭 목전, mokchŏn [mok tjyen], tir des flèches en bois,

鐵箭 철전, ch’ŏljŏn [htyel tjyen], tir des flèches en fer,

片箭 편전, p’yŏnjŏn [hpyen tjyen], tir des flèches plates (on les lance à travers un tube de façon à augmenter la force d’impulsion),

騎射 기사, kisa [keui să], tir à cheval,

貫革 관혁, kwanhyŏk [koan hyek], tir à la cible,

騎槍 기창, kich’ang [keui tchang], exercice de la lance à cheval,

擊毬 격구, kyŏkku [kyek kou], exercice de la balle, rayé des examens avant 1744,

柳葉箭 유엽전, yuyŏpchŏn [ryou yep tjyen], tir des flèches en bambou,

鳥銃 조총, choch’ong [tjo tchong], tir au fusil,

鞭芻 편추, p’yŏnch’u [hpyen tchyou], exercice du fouet,

講書 강서, kangsŏ [kang sye], explication des livres canoniques et classiques, des Statuts du Gouvernement et des classiques militaires.

721

Ces examens, ouverts à tous les gens de condition libre, ne donnent qu’aux nobles l’accès aux charges militaires, les plus nobles entrant aux Chambellants-Gardes (n° 252), les autres dans les autres corps compris sous le nom générique de Puch’ŏn [Pou tchyen], 部薦 부천. Les roturiers, autrefois du moins, ne pouvaient obtenir que des titres militaires sans fonctions : il faut ajouter qu’Aujourd’hui les examens militaires se passent à prix d’argent et que les roturiers arrivent assez facilement aux corps dits Puch’ŏn [Pou tchyen].

722

Des examens spéciaux permettent aux soldats de devenir licenciés et fonctionnaires militaires, ou de hâter l’avancement. L’Examen général, Tosi [To si], 都試, était primitivement ouvert aux soldats de Seoul et des provinces ; en 1744, il était réservé au Camp de Yongho [Ryong ho] (n° 980) et il est Aujourd’hui remplacé pour ce camp par un simple exercice de tir à l’arc, nommé Sisa [Si sya], 試射 시사. L’Examen d’encouragement, Kwŏnmugwa [Kouen mou koa], 勸武科 권무과, établi avant 1785, permet de se présenter directement aux Examens du Palais (cf. n° 1023). Aux Examens à la suite des revues, Kwanmujaesi [Koan mou tjăi si], 觀武才試 관무재시, réservés à quelques corps d’élite, on obtient des diplômes ou de l’avancement ; ces examens datent de 1744. D’autres examens, analogues à ceux qui sont indiqués au n° 343 et 344, donnent des distinctions analogues. L’entrée de tous les corps et l’accès de nombreuses charges sont ouverts par des examens spéciaux.

723

Les règles des nominations sont semblables à celles qui sont indiquées pour les nominations civiles ; toutefois, les fonctions militaires étant tenues en médiocre estime, sont plus facilement accordées aux roturiers ; certains postes, ceux de Commandant (n° 999), Capitaine (n° 999), sont presque tous occupés par des hommes du peuple qui ont été soldats.

724

Les fonctionnaires militaires, désignés comme Ordre occidental, Sŏban [Sye pan], 西班 서반, à cause de la place qui leur est attribuée dans les cérémonies du Palais, sont divisés en neuf classes, p’um [hpeum], 品 품, comprenant chacune deux rangs ( chŏng [tjyeng], 正 정, a ; chong [tjyong], 從 종, b) ; tous les rangs donnent des titres spéciaux, Chŏngjikkye [Tjyeng tjik kăi], 正職階 정직계, dont la liste suit :

1a

1b

2a

2b Les titres de ces quatre rangs sont les mêmes que les titres civils de même degré (cf. n° 1037 etc) ; les fonctionnaires qui y arrivent, sont traités par les fonctionnaires civils sur le pied d’égalité et peuvent obtenir des fonctions civiles qui correspondent à leur rang. Les fonctionnaires qui suivent, sont dans une position inférieure aux fonctionnaires civils de même rang.

725

3a 折衝將軍 절충장군, Chŏlch’ung changgun [Tjyel tchyoung tjyang koun] ; les fonctionnaires des cinq degrés ci-dessus sont nommés d’ensemble Fonctionnaires généraux, Tangsang [Tang syang], 堂上 당상 ; ceux qui suivent sont désignés par l’expression Tangha [Tang ha], 堂下 당하, fonctionnaires de second ordre.

726


3a 御侮將軍 어모장군, Ŏmo changgun [E mo tjyang koun], d’abord

果毅將軍 과의장군, Kwaŭi changgun [Koa eui tjyang koun] ; 3b 建功將軍 건공장군, Kŏn’gong changgun [Ken kong tjyang koun], d’abord

保義將軍 보의장군, Poŭi changgun [Po eui tjyang koun] ; 保功將軍 보공장군, Pogong changgun [Po kong tjyang koun] ;

4a 振威將軍 진위장군, Chinwi changgun [Tjin oui tjyang koun], d’abord

威勇將軍 진용장군, Wiyong changgun [Oui yong tjyang koun] ;

昭威將軍 소위장군, Sowi changgun [Syo oui tjyang koun] ;

威毅將軍 위의장군, Wiŭi changgun [Oui eui tjyang koun] ;

4b 定略將軍 정략장군, Chŏngnyak changgun [Tyeng ryak tjyang koun], d’abord

宣節將軍 선절장군, Sŏnjŏl changgun [Syen tjyel tjyang koun] ;

宣略將軍 선략장군, Sŏllyak changgun [Syen ryak tjyang koun] ;

5a 果毅校尉 과의교위, Kwaŭi kyowi [Koa eui kyo oui], d’abord

忠毅校尉 충의교위, Ch’ungŭi kyowi [Tchyoung eui kyo oui] ;

忠毅校尉 충의교위, Ch’ungŭi kyowi [Tchyoung eui kyo oui], d’abord

顯毅校尉 현의교위, Hyŏnŭi kyowi [Hyen eui kyo oui] ;

5b 顯信校尉 현신교위, Hyŏnsin kyowi [Hyen sin kyo oui]. d’abord

彰信校尉 장신교위, Changsin kyowi [Tjyang sin kyo oui] ;

6b 敦勇校尉 돈용교위, Tonyong kyowi [Ton yong kyo oui], d’abord

進勇校尉 진용교위, Chinyong kyowi [Tjin yong kyo oui] ;

6b 勵節校尉 여절교위, Yŏjŏl kyowi [Rye tjyel kyo oui] ;

承義校尉 승의교위, Sŭngŭi kyowi [Seung eui kyo oui] ;

秉節校尉 병절교위, Pyŏngjŏl kyowi [Pyeng tjyel kyo oui], d’abord

修義校尉 수의교위, Suŭi kyowi [Syou eui kyo oui].

Un fonctionnaire doit parcourir tous ces titres successivement : chaque classe se trouve donc divisée en quatre rangs.

727

Les fonctionnaires indiqués jusqu’ici sont dits Fonctionnaires supérieurs, Ch’amsang [Tcham syang], 參上 참상 ; les Fonctionnaires inférieurs sont nommés Ch’amha [Tcham ha], 參下 참하, ou Ch’amoe [Tcham oi], 參外 참외. 7a 迪順副尉 적순부위, Chŏksun puwi [Tyek syoun pou oui], d’abord

敦勇副尉 돈용부위, Tonyong puwi [Ton yong pou oui] ;

7b 奮順副尉 분순부위, Punsun puwi [Poun syoun pou oui], d’abord

進勇副尉 진용부위, Chinyong puwi [Tjin yong pou oui] ;

8a 承義副尉 승의부위, Sŭngŭi puwi [Seung eui pou oui] ;

8b 修義副尉 수의부위, Suŭi puwi [Syou eui pou oui] ;

9a 効力副尉 효력부위, Hyoryŏk puwi [Hyo ryek pou oui] ;

9b 展力副尉 전력부위, Chŏllyŏk puwi [ryek pou oui].

Les femmes de fonctionnaires portent des titres correspondants, qui sont semblables pour les femmes de fonctionnaires civils et pour celles de fonctionnaires militaires (cf. n° 1037— 1054).

728

Les costumes officiels des fonctionnaires militaires ne diffèrent des costumes civils (n° 1055) que par les rationaux, qui sont les suivants :

1e classe

2e classe Tigre, 虎豹 호표

3e classe Ours, 熊羆 웅비.

Les Fonctionnaires de second ordre n’ont pas droit au rational ; en pratique, ils ont un rational avec un tigre, tandis que tous les fonctionnaires généraux mettent deux tigres.

729

Pour les titres hiérarchiques militaires sous la dynastie précédente, cf. n° 1066— 1083. L’organisation militaire fera l’objet du chapitre XIII ; voir aussi, pour les Gardes, n° 243— 263.


730

訓鍊院 훈련원, Hullyŏnwŏn [Houn ryen ouen], Ecole Militaire ; nom littéraire : Hun’guk [Houn kouk], 訓局 훈국 ; fondée en 1392 et chargée de l’institution pratique et théorique d’un certain nombre de fonctionnaires militaires – Cf. aussi n° 542 et 719.

知事 지사, Chisa [Tji să], 2a ; Premier Conseiller (une charge) ;

都正 도정, Tojŏng [To tjyeng], 3a, Assistant général (une charge) ;

正 정, Chŏng [Tjyeng], 3a m, Assistant (une charge) ;

副正 부정, Pujŏng [Pou tjyeng], 3b m, Vice-Assistant (deux charges) ;

僉正 첨정, Ch’ŏmjŏng [Tchyem tjyeng], 4b m ; Vice-assistant (douze charges) ;

判官 판관, P’an’gwan [Hpan koan], 5b ; Secrétaire général (dix-huit charges) ;

主簿 주부, Chubu [Tjyou pou], 6b m ; Archiviste (trente-huit charges) ;

參軍 참군, Ch’amgun [Tcham koun], 7a m ; Gardien en chef (deux charges) ;

奉事 봉사, Pongsa [Pong să], 8b m ; Copiste (deux charges) ;

習讀官 습독관, Sŭptokkwan [Seup tok koan], m ; Elève (trente charges) ;

兼習讀官 겸습독관, Kyŏmsŭptokkwan [Kyem seup tok koan], m ; Elève adjoint (dix charges) ; 權知參軍 권지참군, Kwŏnji ch’amgun [Kouen tji tcham koun], m ; Vice-Gardien en chef (huit charges) ;

奉事 봉사, Pongsa [Pong să], m ; Copiste (vingt-six charges) ;


731

能麼兒廳 능마아청, Nŭngma-ach’ŏng [Neung ma ă htyeng], Bureau des Examens pour les sous-officiers et officiers inférieurs, fondé par Injo [In tjo], 仁祖 인조 (1623-1649), soumis en 1765 à l’Ecole Militaire (n° 730).

堂上 당상, Tangsang [Tang syang], m ; Fonctionnaire général (trois charges) ;

郞廳 낭청, Nangch’ŏng [Rang htyeng], 6 ou au-dessous, m ; Secrétaire (quatre charges) ;

732

軍營衙門 군영아문, Kunyŏng amun [Koun yeng a moun], Bureau des Camps, fondé en 1744 ; prépare les nominations et avancements des fonctionnaires et sous-officiers des Camps (n° 974— 989).


733

武臣堂上軍職廳 무신당상군직청, Musin tangsang kunjikch’ŏng [Mou sin tang syang koun tjik htyeng], Bureau des exercices de tir à l’arc pour les Fonctionnaires généraux de l’ordre militaire.

734

文臣堂上軍職廳 문신당상군직청, Munsin tangsang kunjikch’ŏng [Moun sin tang syang koun tjik htyeng], Bureau des exercices de tir à l’arc pour les Fonctionnaires civils de 3 e classe et au-dessous.


735

物藏省 문장성, Muljangsŏng [Moul tjang syeng], Intendance générale du royaume de T’aebong [Htai pong].

736

T’aejo [Htai tjo], 太祖 태조 (918-943) conserva cette Intendance, que Kwangjong [Koang tjong], 光宗 광종 (949-975) nomma Source Précieuse, Poch’ŏn [Po tchyen], 寶泉 보천, puis Petite Intendance, Sobugam [Syo pou kam], 小府監 소부감 ; Ch’ungnyŏl [Tchyoung ryel], 忠烈王 충렬왕 (1274-1308) l’appela Naebugam [Năi pou kam], 內府監 내부감 ; Kongmin [Kong min], 恭愍王 공민왕 (1351-1374) en fit le Conseil de la Petite Intendance, Sobusi [Syo pou si], 小府寺 소부시, puis Sobugam [Syo pou kam], 少府監 소부감. Kongyang [Kong yang], 恭讓王 공양왕, (1389-1392) réunit l’Intendance à l’Intendance du Palais (n° 134) et donna une partie de ses attributions à l’Intendance de l’Armée, Kunjagam [Koun tjă kam], 軍資監 군자감, qui remplaça à cette époque le Conseil des Transports et Fournitures, Chŏnsu togam [Tjyen syou to kam], 轉輸都監 전수도감. L’Intendance de l’Armée a été maintenue par la dynastie actuelle.

737

軍資監 군자감, Kunjagam [Koun tjă kam], Intendance de l’Armée.

都提調 도제조, Tojejo [To tyei tjo], 1a ; Directeur général (une charge) ;

提調 제조, Chejo [Tyei tjo], 2a ; Directeur (une charge) ; 正 정, Chŏng [Tjyeng], 3a ; Assistant (une charge) ;

判官 판관, P’an’gwan [Hpan koan], 5b ; Secrétaire général (une charge) ;

主簿 주부, Chubu [Tjyou pou], 6b ; Archiviste (deux ou trois charges) ;

直長 직장, Chikchang [Tjik tjyang], 7b ; Gardien en chef (deux ou trois charges) ;

奉事 봉사, Pongsa [Pong să], 8b ; Copiste (deux ou trois charges) ;

738

Cette Intendance comprend deux Bureaux :

作紙色 작지색, Chakchisaek [Tjak tji săik], Bureau du Papier,

五斗色 오두색, Odusaek [O tou săik], Bureau des Cinq Boisseaux : deux noms semblables ont été expliqués au n° 394.


739

軍器監 군기감, Kun’gigam [Koun keui kam], Arsenal, fondé par Mokchong [Mok tjong], 穆宗 목종 (997-1009), réuni par Ch’ungnyŏl [Tchyoung ryel], 忠烈王 충렬왕 (1274-1308) au Ministère du Cens (n° 350), reconstitué par Kongmin [Kong min], 恭愍王 공민왕 (1351-1374), soumis ensuite au Conseil des Maréchaux (n° 957).

740

戎器都監 융기도감, Yunggi togam [Young keui to kam], Conseil de l’Armement, fondé par Kojong [Ko tjong], 高宗 고종 (1213-1259).

741

軍器造成都監 군기조성도감, Kun’gi chosŏng togam [Koun keui tjo syeng to kam], Conseil de l’Arsenal, fondé par Ch’ungnyŏl [Tchyoung ryel], 忠烈王 충렬왕 (1274-1308).

742

T’aejo [Htai tjo], 太祖 태조, en 1392, conserva le nom de Kun’gigam [Koun keui kam] (n° 739), qui fut remplacé en 1414 par :

軍器寺 군기시, Kun’gisi [Koun keui si], Arsenal, supprimé vers 1882 ; nom littéraire : Mugo [Mou ko], 武庫 무고. L’Arsenal se composait des cinq Bureaux suivants : 掌務色 장무색, Changmusaek [Tjyang mou săik], Bureau de l’Intendance, chargé du riz, de l’argent, du chanvre, remis à l’Arsenal ;

弓箭色 궁전색, Kungjŏnsaek [Koung tjyen săik], Bureau des Arcs et Flèches ;

別造色 별조색, Pyŏljosaek [Pyel tjo săik], Bureau de la Fabrication, pour les cuirasses, casques, fusils, etc.

鑄成焰硝色 주성염소색, Chusŏngyŏmsosaek [Tjou syeng yem syo săik], Bureau de la Fonderie et des Salpêtres, pour la poudre, les balles, les lances, les hampes de drapeau, etc.

爐冶色 노야색, Noyasaek [Ro ya săik], Bureau de la Fonderie, pour cuirasses, casques, sabers, haches, etc.

743

備戎司 비융사, Piyungsa [Pi young să], Fabrique des Cuirasses en fer, fondée par Yŏnsan [Yen san], 燕山君 연산군 (1494-1506), supprimée à une date inconnue.


744

糧餉廳 양향청, Yanghyangch’ŏng [Ryang hyang htyeng], Intendance et Arsenal du Camp de l’Ecole Militaire (n° 974), administration fondée en 1603 d’après l’Examen des Archives, en 1593 d’après les Statuts.

都提調 도제조, Tojejo [To tyei tjo], 1a m ; Directeur général (une charge) ;

提調 제조, Chejo [Tyei tjo], 2a ; Directeur (une charge) ;

兼提調 겸제조, Kyŏmjejo [Tyei tjo], un 2b m, un 2a ; Directeurs adjoints (deux charges) ;

郞廳 낭청, Nangch’ŏng [Rang htyeng], Secrétaire (une charge) ;

計士 계사, Kyesa [Kyei să], 8b ; Comptable (une charge) ;


Pour les fonds d’entretien de l’armée, cf. aussi n° 342 et 372.

745

供驛署 공역서, Kongyŏkch’ŏng [Kong yek sye], Bureau des Postes de chevaux, établi par Munjong [Moun tjong], 文宗 문종 (1046-1083), réuni par Kongyang [Kong yang], 恭讓王 공양왕, (1389-1392) au Ministère de l’Armée (n° 704) – Cf. aussi n° 898— 901.

CHAPITRE IX

Les Ministères et les Administrations spéciales : V – Justice

746

左理方府 좌리방부, Chwari pangbu [Tja ri pang pou], Conseil de Justice de gauche, du royaume de Silla [Sin ra], établi par la reine Reine Chindŏk [Tjin tek] 眞德女主 진덕여주, en 651, et

右理方府 우리방부, Uri pangbu [Ou ri pang pou], Conseil de Justice de droite, institué par le Roi Munmu [Moun mou], 文武王 문무왕, en 667, ces deux Conseils furent appelés Ŭibangbu [Eui pang pou], 議方府 의방부, en 692 ; entre autres fonctionnaires, on peut citer :

佐 좌, Chwa [Tja] ; 評事 평사, P’yŏngsa [Hpyeng să], Secrétaire.

747

朝庭佐平 조종좌평, Chojŏngjwap’yŏng [Tjyo tyeng tja hpyeng], Ministre intime de la Justice du royaume de Paekche [Păik tjyei], institué en 261

司寇部 사구부, Sagubu [Să kou pou], Bureau de la Justice, du royaume de Paekche [Păik tjyei].

748

義刑臺 의형대, Ŭihyŏngdae [Eui hyeng tăi], Ministère de la Justice, du royaume de T’aebong [Htai pong].

749

Le premier roi de Koryŏ [Korye] conserva d’abord le Ministère de la Justice, de T’aebong [Htai pong], puis institua les :

刑官 형관, Hyŏnggwan [Hyeng koan], Fonctionnaires préposés à la Justice ; Sŏngjong [Syeng tjong], 成宗 성종 (981-997) les remplaça par le Ministère de la Justice, Sangsŏ hyŏngbu [Syang sye hyeng pou], 尙書刑部 상서형부, que Ch’ungnyŏl [Tchyoung ryel], 忠烈王 충렬왕 (1274-1308) transforma en Chambre de Justice, Chŏnbŏpsa [Tyen pep să], 典法司 전법사 (cf. n° 350, note), puis en Ministère de la Justice, Hyŏngjo [Hyeng tjo], 刑曹 형조, et enfin Ŏnbu [En pou], 讞部 언부 ; après quoi il y réunit le Bureau des Prisons (n° 763), la Direction des Esclaves (n° 765) et le Bureau nommé Kamjŏnsaek [Kam tjyen săik], 監傳色 감전색.

Le Roi Kongmin [Kong min], 恭愍王 공민왕 (1351-1374) l’appela Hyŏngbu [Hyeng pou], 刑部 형부, puis Ibu [Ri pou], 理部 이부. C’est du Roi Kongyang [Kong yang], 恭讓王 공양왕, (1389-1392) qu’il reçut son nom actuel (cf. n° 750).

Pour les titres des Fonctionnaires, voir le Ministère des Fonctionnaires civils (n° 330).

750

刑曹 형조, Hyŏngjo [Hyeng tjo], Ministère de la Justice, nom littéraire : Ch’ujo [Tchyou tjo], 秋曹 추조 ; il a dans son ressort les lois, les causes criminelles et civiles et les esclaves. Ce Ministère, avec le Conseil des Censeurs (n° 316) et la Préfecture de Seoul (n° 814) forme les trois Chambres des Lois, Sambŏpsa [Sam pep să], 三法司 삼법사.

判書 판서, P’ansŏ [Hpan sye], 2a ; Ministre (une charge) ; noms littéraires : Taesagu [Tai să kou], 大司寇 대사구 ; Ch’up’an [Tchyou hpan], 秋判 추판 ;

參判 참판, Ch’amp’an [Tcham hpan], 2b ; Directeur (une charge) ;

參議 참의, Ch’amŭi [Tcham eui], 3a ; Sous-Directeur (une charge) ;

正郞 정랑, Chŏngnang [Tjyeng rang], 5a ; Secrétaire (trois charges) ;

佐郞 좌랑, Chwarang [Tja rang], 6b ; Deuxième Secrétaire (trois charges).

751

Ce Ministère se compose de quatre Divisions comprenant chacune deux Chambres, Pang, 房 방, et d’une neuvième Chambre ; les deux Chambres de chaque Division se partagent les affaires par régions et suivant les administrations intéressées. 詳覆司 상복사, Sangboksa [Syang pok să], Division de Révision, pour les procès criminels graves ;

752

考律司 고율사, Koyulsa [Ko ryoul să], Division des Lois : elle s’occupe de l’application des lois, des procès civils ; des appels au Roi, kyŏkchaeng [kyek tjăing], 擊爭 격쟁 (ces appels se faisaient autrefois en frappant sur un tambour placé devant les bâtiments de la Haute Cour de Justice (n° 323) : de là l’expression : frapper le tambour d’appel, 擊申聞鼓 격신문고, kyŏksinmun’go [kyek sin moun ko] ; ce tambour, établi en 1402, supprimé à une époque inconnue, fut rétabli en 1771) ; elle fait faire par un fonctionnaire spécialement choisi, Anhaeksa [An hăik să], 按覈使 안핵사 (cf. n° 888), des enquêtes locales, lorsqu’il a été commis quelque crime contre les lois fondamentales de la morale, Kangsang [Kang syang], 綱床 강상.

753

掌禁司 장금사, Changgŭmsa [Tjyang keum să], Division de la Répression : elle s’occupe des prisons et veille à l’observation des règles de police.

754

掌隷司 장례사, Changnyesa [Tjyang ryei să], Division des Esclaves : elle tient le registre des esclaves ; ceux-ci dépendaient précédemment de la Cour des Esclaves (n° 767).

755

刑房 형방, Hyŏngbang [Hyeng pang], Chambre de Justice : elle a dans son ressort tous les crimes et délits concernant les Tombeaux Royaux (n° 471— 532), les Conseils temporaires pour les rites (n° 675— 697) et quelques autres administrations.

756

Au Ministère de la Justice, se rattache :

律學廳 율학청, Yulhakch’ŏng [Ryoul hak htyeng], Bureau du Droit, chargé d’étudier et d’enseigner la législation. 敎授 교수, Kyosu [Kyo syou], 6b ; Professeur (une charge) ;

兼敎授 겸교수, Kyŏmgyosu [Kyem kyo syou], 6b ; Professeur-adjoint, (une charge) ;

別提 별제, Pyŏlche [Pyel tyei], 6b ; Archiviste (deux charges) ;

明律 명률, Myŏngnyul [Myeng ryoul], 7b ; Légiste (une charge) ;

審律 심률, Simnyul [Sim ryoul], 8b ; Légiste (une charge) ;

訓導 훈도, Hundo [Houn to], 9a ; Professeur en second (une charge) ;

檢律 검률, Kŏmnyul [Kem ryoul], Légiste : il existe des Légistes de ce grade au Ministère de la Justice, à la Bibliothèque Royale (n° 628), au Ministère de l’Armée (n° 705), au Conseil des Censeurs (n° 316), à la Haute Cour de Justice (n° 323), à la Préfecture de Seoul (n° 814), dans chaque province (n° 878), dans chaque forteresse capitale (n° 834— 837) et dans le district de Cheju [Tjyei tjyou], 濟州 제주 ( Quelpaërt) ;

前銜官 전함관, Chŏnhamgwan [Tjyen ham koan], Fonctionnaire hors de fonctions (pas de nombre fixé) ;

生徒 생도, Saengdo [Săing to], Elève (quatre-vingt charges).

757

Dans le royaume de Silla [Sin ra], existaient des Docteurs en droit, Yullyŏngjŏn paksa [Ryoul ryeng tyen pak să], 律令典博士 율령전박사, institués en 759. Cf. aussi n° 542.

758

Les procès civils sont jugés en province par le Magistrat de district (n° 896), ou par le Secrétaire Général (n° 896), dans les localités où il s’en trouve un ; à Seoul, les plaignants peuvent à volonté s’adresser au Ministère de la Justice, à la Préfecture (n° 814) ou à la Mairie compétente (n° 819) ; ils peuvent même retirer une demande déjà formée et la présenter à un autre tribunal.

759

Les infractions de gravité inférieure ou moyenne sont de la compétence des Mairies (n° 819), de la Préfecture (n° 814) ou de la Maréchaussée (n° 821), sans qu’il y ait de règles fixes pour limiter les attributions ; les sentences prononcées par la Maréchaussée sont plus sévères et plus exactement exécutées que celles des deux autres administrations. Mais aucune de ces trois juridictions ne peut prononcer le banissement, qui est infligé par le Ministère de la Justice ; par une anomalie curieuse, la Maréchaussée peut prononcer la peine de mort et faire subir la condamnation, après toutefois l’accomplissement des formalités légales au Ministère et au Grand Conseil (n° 300).

Le Magistrat de district et le Secrétaire Général sont juges criminels, comme ils sont juges civils ; mais si le crime entraîne le bannissement, ils doivent référer au Gouverneur (n° 896), qui seul peut ordonner la question préalable, pongjikch’o [pong tjik tchyo], 捧直招 봉직초, la seconde question préalable, kahyŏng pongjikch’o [ka hyeng pong tjik tchyo], 加刑捧直招 가형봉직초, et autoriser le magistrat à faire signer l’aveu par l’accusé, pongjiman [pong tji man], 捧遲晩 봉지만 ; le Gouverneur ordonne alors de se conformer à la loi et le Légiste (n° 756) indique l’article du Code à appliquer. Si la peine prononcée est la mort, l’exécution est différée jusqu’à ce que la révision, sangbok [syang pok], 詳覆 상복, du procès ait été faite au Ministère.

Pour un crime grave commis à Seoul, la Mairie fait une première enquête, ch’ogŏm [tcho kem], 初檢 초검, la Préfecture fait une seconde enquête, pokkŏm [pok kem], 覆檢 복검, le Ministère fait une troisième enquête, samgŏm [sam kem], 三檢 삼검, et prononce la sentence. Parfois l’instruction et le jugement sont aux mains de la Maréchaussée, mais l’affaire est alors soumise à la révision du Ministère.

760

Quand une sentence de mort, kyŏran [kyel an], 結案 결안 ; kyŏlgwa [kyel koa], 結果 결과, est prononcée ou homologuée par le Ministère, il en informe le Grand Conseil (n° 300) qui adresse un rapport au Roi. Le condamné peut être alors exécuté : généralement on attend l’époque, c’est-à-dire l’automne, taesi [tăi si], 待時 대시 ; pour les crimes spécialement graves, l’exécution est immédiate, puldaesi [poul tăi si], 不待時 불대시. Les exécutions sont rarement publiques : elles sont faites à Seoul au Bureau des Prisons (n° 764), en province dans les districts seulement dont le Magistrat commande un Camp (n° 998).

Si la vérité du crime ne semble pas suffisamment établie, on garde le condamné en prison ; tous les dix ans, ou sur un décret spécial, le Ministère examine à nouveau, simni [sim ri], 審理 심리, les affaires restées douteuses et la peine de mort est alors commuée en bannissement.

761

Les peines admises par le Code coréen sont les suivantes :

笞 태, t’ae [htăi], coups de baguette, de 10 à 50 ;

杖 장, chang [tjyang], coups de planche, de 60 à 100 ; 徒 도, to, bannissement de 1 à 3 ans, avec 60 à 100 coups de baguette ;

流 류, ryu [ryou], exil perpétuel à une distance de 2000 à 3000 li [ri], 里 리, avec 100 coups de baguette ;

死 사, sa [să], peine de mort, par strangulation, kyo, 絞 교, ou par décapitation, ch’am [tcham], 斬 참. Un tarif de rachat pour toutes les peines non capitales a été fixé en en 1744 : les sommes demandées varient entre sept sapèques et trente-cinq ligatures (cf. n° 367).

762

Les premières lois coréennes sont les huit articles, 八條 팔조, de Kija [Keui tjă], 箕子 기자 (1122 avant J.C.).

Chijŭng [Tji tjeung] 智證王 지증왕, roi de Silla [Sin ra], édicta des lois en 507. T’aejo [Htai tjo], 太祖 태조, de Koryŏ [Korye] fit écrire huit chapitres d’instructions relatives à la justice, Hunyo p’alp’yŏn [Hun yo hpal hpyen], 訓要八篇 훈요팔편 ; on se servit aussi du Code des Tang [T’ang], Tangnyul [Tang ryoul] [Commentaire de P-E Roux : (chinois : Tanglü)], 唐律 당률.

La dynastie actuelle se sert du code des Ming, Taemyŏngnyul [Tae myeng ryoul] [Commentaire de P-E Roux : (chinois : Daminglü)], 大明律 대명률, complété par les édits et décrets des Rois ; quelques-unes de ces lois sont contenues dans les diverses éditions des Statuts fondamentaux.

Un notable adoucissement des châtiments a marqué le règne de Yŏngjong [Yeng tjong], 英宗 영종 (1724-1776).


763

典獄署 전옥서, Chŏnoksŏ [Tyen ok sye], Bureau des Prisons, fondé au commencement du royaume de Koryŏ [Korye] ; remplacé sous Sŏngjong [Syeng tjong], 成宗 성종 (981-997) par la cour de Justice, Taerisi [Tai ri si], 大理寺 대리시, supprimé par Ch’ungsŏn [Tchyoung syen], 忠宣王 충선왕 (1308-1313) ; rétabli par Kongmin [Kong min], 恭愍王 공민왕 (1351-1374).

764

Ce Bureau a été conservé, avec son ancien nom, par la dynastie actuelle :

典獄署 전옥서, Chŏnoksŏ [Tyen ok sye], Bureau des Prisons, pour les crimes graves.

提調 제조, Chejo [Tyei tjo], 2a ; Directeur (deux charges) ; 主簿 주부, Chubu [Tjyou pou], 6b ; Archiviste (une charge) ;

參奉 참봉, Ch’ambong [Tcham pong], 9b ; Gardien (deux charges).


765

Sous la dynastie de Koryŏ [Korye], un Directeur, Togwan [To koan], 都官 도관, relevant du Ministère de la Justice (n° 749), avait juridiction sur les esclaves ; des Secrétaires furent ensuite chargés de ces fonctions ; en 1392, on constitua un Conseil nommé Inmul ch’ubyŏn togam [In moul tchyou pyen to kam], 人物推辨都監 인물추변도감, pour s’occuper des questions relatives à l’esclavage.

766

En montant sur le trône, le Roi T’aejo [Htai tjo], 太祖 태조, établit un Directeur, avec le titre de Togwan [To koan], 都官 도관, et forma sous ses ordres une administration qui porta différents noms : Pyŏnjŏng togam [Pyen tyeng to kam], 辨定都監 변정도감 (1395), Pyŏnjŏng togam [Pyen tjyeng to kam], 辨正都監 변정도감 (1397) 23. Sejo [Syei tjo], 世祖 세조, en 1468, fonda la Cour des Esclaves et l’organisa :

767

掌隷院 장례원, Changnyewŏn [Tjyang ryei ouen], Cour des Esclaves, tenant registre des esclaves et chargée de juger certains litiges.

判決事 판결사, P’an’gyŏlsa [Hpan kyel să], 3a ; Juge ;

司議 사의, Saŭi [Să eui], Premier Conseiller ;

司評 사평, Sap’yŏng [Să hpyeng], 6b ; Second Conseiller. Cette Cour a été réunie en 1764 au Ministère de la Justice (cf. n° 754 et 1424-1427).

768

推刷都監 추솰(쇄)도감, ch’uswal(swae) togam [tchyou soal (soai) to kam], Conseil du paiement des taxes sur les esclaves : des Conseils portant ce nom ont été formés en 1388, 1484, 1514 et 1550.


769

保民司 보민사, Pominsa [Po min să], Chambre de Protection, formée en 1764 des hauts fonctionnaires du Ministère de la Justice (n° 750) et de la Préfecture de Seoul (n° 814) et chargée de protéger le peuple, surtout les commerçants, contre les exactions. Cette administration n’est pas mentionnée dans les Statuts ; j’ignore à quelle époque elle a été supprimée.

CHAPITRE X

Les Ministères et les Administrations spéciales : VI – Travaux

770

例作府 예작부, Yejakpu [Ryei tjak pou], Conseil des Travaux, du royaume de Silla [Sin ra], appelé aussi Yejakchŏn/Ryejakchŏn [Ryei tjak tyen], 例作典 예작전/례작전 ; l’époque de fondation est inconnue ; le Roi Kyŏngdŏk [Kyeng tek], 景德王 경덕왕 (742-765) le nomma Suryebu [Syou ryei pou], 修例府 수례부.

771

司空府 사공부, Sagongbu [Să kong pou], Bureau des Travaux, du royaume de Paekche [Păik tjyei].

772

水壇 수단, Sudan [Syou tan], Ministère des Travaux, du royaume de T’aebong [Htai pong].

773

工官 공관, Konggwan [Kong koan], Fonctionnaires préposés aux Travaux, institués par la dynastie de Koryŏ [Korye] ; le Roi Sŏngjong [Syeng tjong], 成宗 성종 (981-997) en fit le Ministère des Travaux, Sangsŏ kongbu [Syang sye kong pou], 尙書工部 상서공부. Ch’ungnyŏl [Tchyoung ryel], 忠烈王 충렬왕 (1274-1308) l’appela Kongjo [Kong tjo], 工曹 공조. Le Roi Kongmin [Kong min], 恭愍王 공민왕 (1351-1374) le nomma Chambre des Travaux, Chŏn’gongsa [Tyen kong să], 典工司 전공사 ; Kongyang [Kong yang], 恭讓王 공양왕, (1389-1392) lui rendit le nom de Kongjo [Kong tjo], 工曹 공조 qu’il a conservé.

774

工曹 공조, Kongjo [Kong tjo], Ministère des Travaux, noms littéraires : Subu [Syou pou], 水部 수부 ; Tonggwan [Tong koan], 冬官 동관 ; il veille à l’entretien des routes, ponts, jardins royaux, bâtiments publics, fait fabriquer un grand nombre d’objets pour l’usage du Palais, surveille les mines ainsi que différentes industries. Presque aucune de ces fonctions n’est réellement remplie, le Ministère bornant ses soins à ce qui concerne le Palais.

判書 판서, P’ansŏ [Hpan sye], 2a ; Ministre (une charge) ; nom littéraire : Taesagong [Tai să kong], 大司空 대사공 ;  ;

參判 참판, Ch’amp’an [Tcham hpan], 2b ; Directeur (une charge)

參議 참의, Ch’amŭi [Tcham eui], 3a ; Sous-Directeur (une charge) ;

正郞 정랑, Chŏngnang [Tjyeng rang], 5a ; Secrétaire (trois charges) ;

佐郞 좌랑, Chwarang [Tja rang], 6b ; Deuxième Secrétaire (trois charges).

工造 공조, Kongjo [Kong tyo], 8b r ; Maître Artisan ;

工作 공작, Kongjak [Kong tjak], 9b r ; Maître Artisan : ces deux charges étaient supprimées en 1744.

775

Le Ministère des Travaux est formé de trois Divisions :

營造司 영조사, Yŏngjosa [Yeng tjo să], Division des Travaux : elle surveille les bâtiments des Palais et monuments publics, les murailles de Seoul, et fait fabriquer les objets en cuir et en feutre ;

776

功冶司 공야사, Kongyasa [Kong ya să], Division de la Fonderie : elle fait fabriquer tous les objets en métal, en jade et en terre pour le Palais et les Temples officiels ;

777

山澤司 산택사, Sant’aeksa [San tchăik (htăik) să], Division des Eaux et Forêts : elle veille sur les montagnes, les gués, les ponts, fait planter les jardins royaux, fournit au Palais le charbon de bois, le bois l’encre, les pinceaux, le fer de qualité inférieure, Such’ŏl [Syou htyel], 水鐵 수철, les vases en bois verni.

Un grand nombre d’ouvriers dépendent du Ministère des Travaux (cf. n° 1236).


778

掌冶署 장야서, Chang’yasŏ [Tjyang ya sye], Bureau des Fonderies, établi par la dynastie de Koryŏ [Korye], réglementé par Munjong [Moun tjong], 文宗 문종 (1046-1083), nommé Yŏngjoguk [Yeng tjo kouk], 營造局 영조국, sous Ch’ungnyŏl [Tchyoung ryel], 忠烈王 충렬왕 (1274-1308), réuni au Ministère des Travaux (n° 774) par Kongyang [Kong yang], 恭讓王 공양왕, (1389-1392).


779

工匠府 공장부, Kongjangbu [Kong tjyang pou], Bureau des Travaux, du royaume de Silla [Sin ra], nommé Bureau des Temples, Chŏnsasŏ [Tyen să sye], 典祠署 전사서, par Kyŏngdŏk [Kyeng tek], 景德王 경덕왕 (742-765).

780

南廂壇 남상단, Namsangdan [Nam syang tan], Bureau des Travaux, du royaume de T’aebong [Htai pong].

781

將作監 장작감, Changjakkam [Tjyang tjak kam], Bureau des Travaux, fondé par Mokchong [Mok tjong], 穆宗 목종 (997-1009), nommé Sŏn’gonggam [Syen kong kam], 繕工監 선공감, par Ch’ungnyŏl [Tchyoung ryel], 忠烈王 충렬왕 (1274-1308) ; il fut réuni ensuite à l’Intendance (n° 736), au Conseil des Palais, Kunggwŏl togam [Koung kouel to kam], 宮闕都監 궁궐도감 (cf. n° 229) ; au Conseil des Greniers et Magasins, Ch’anggo togam [Tchang ko to kam], 倉庫都監 창고도감 ; au Conseil de l’Eclairage, Yŏndŭng togam [Yen teung to kam], 燃燈都監 연등도감, et au Bureau des Présents Royaux, Kuksin [Kouk sin], 國贐 국신, et devint la Chambre des Travaux et Réparations, Sŏn’gongsa [Syen kong să], 繕工司 선공사, puis Sŏn’gongsi [Syen kong si], 繕工寺 선공시 ; sous Kongyang [Kong yang], 恭讓王 공양왕, (1389-1392), la Chambre des Travaux et Réparations fut placée sous la surveillance du Conseil des Maréchaux (n° 957). 782

都校署 도교서, Togyosŏ [To kyo sye], Bureau de Surveillance des Travaux, fondé par Mokchong [Mok tjong], 穆宗 목종 (997-1009), remplacé sous Ch’ungnyŏl [Tchyoung ryel], 忠烈王 충렬왕 (1274-1308) par le Bureau des Travaux divers, Chapchakkuk [Tjap tjak kouk], 雜作局 잡작국 ; réuni par Kongyang [Kong yang], 恭讓王 공양왕, (1389-1392) au Conseil des Travaux et Réparations (n° 781).

783

En 1392, T’aejo [Htai tjo], 太祖 태조, installa le Bureau des Travaux et Réparations avec une organisation peu différente de celle qu’il a actuellement.

繕工監 선공감, Sŏn’gonggam [Syen kong kam], Bureau des Travaux et Réparations, chargé de préparer les travaux à faire dans les bâtiments de l’Etat et ceux qui sont exigés par les cérémonies.

提調 제조, Chejo [Tyei tyo], 2b ou au-dessus ; Directeur (deux charges) ;

副正 부정, Pujŏng [Pou tjyeng], 3b ; Vice-Assistant (une charge) ;

主簿 주부, Chubu [Tjyou pou], 6b ; Archiviste (une charge) ;

奉事 봉사, Pongsa [Pong să], 8b ; Copiste (deux charges) ;

副奉事 부봉사, Pubongsa [Pou pong să], 9a ; Vice-Copiste (une charge).

監役官 감역관, Kamyŏkkoan [Kam yek koan], 9b ; Surveillant des Travaux (trois charges) ;

假監役官 가감역관, Kagamyŏkkoan [Ka kam yek koan], 9b ; Surveillant provisoire des Travaux (trois charges) ;

工造 공조, Kongjo [Kong tyo], 8b r ; Maître Artisan ;

工作 공작, Kongjak [Kong tjak], 9b r ; Maître Artisan, charge supprimée comme la précédente en 1744. A ce Bureau sont attachées de nombreux ouvriers (cf. n° 1236).

784

Ce Bureau est formé de dix Divisions :

炭色 탄색, T’ansaek [Htan săik], Division du Charbon de bois : elle s’occupe du charbon de bois, et aussi des pâtes colorées dont on enduit les murs, de la résine, du noir de fumée, de la chaux, de la colle forte ;

785

鴨島色 압도색, Aptosaek [Ap to săik], Division de l’île Apto [Apto], pour les roseaux don’t on fait les clôtures, les balais, le bois de noyer, les prêles qui servent à polir.

786

鐵物色 철물색, Ch’ŏlmulsaek [Htyel moul săik], Division des Objets en fer, piquets pour creuser, tiges, manches d’instruments ;

787

工作色 공작색, Kongjaksaek [Kong tjak săik], Division des Objets en bois, lits, tables, armoires, vases ;

788

竹色 죽색, Chuksaek [Tjyouk săik], Division des Bambous ;

789

長木色 장목색, Changmoksaek [Tjyang mok săik], Division des Bois de construction, charbons, tiges minces pour les murs, bois dur pour maillets, poutres, solives, bois de frêne, tapis en crin ou en bambou ;

790

索色 삭색, Saksaek [Sak săik], Division des Cordes de tous genres ;

791

材木色 재목색, Chaemoksaek [Tjăi mok săik], Division des Planches ;

792

還下色 환하색, Hwanhasaek [Hoan ha săik], Division des Magasins, où l’on garde les outils et objets après qu’ils ont servi ;

793

匠人色 장인색, Changinsaek [Tjyang in săik], Division des Ouvriers : elle engage, dirige et surveille les ouvriers. Du Bureau des Travaux et Réparations, dépendent le Bureau des Portes Rouges (n° 230), le Bureau divisionnaire des Travaux (n° 794) et les cinq Bureaux secondaires des Réparations (n° 795).

794

分繕工監 분선공감, Punsŏn’gonggam [Poun syen kong kam], Bureau divisionnaire des Travaux, chargé de conserver les vases en bois, chaises peintes et autres objets qui lui sont remis après avoir servi dans les cérémonies.

795

營繕五所掌 영선오소장, Yŏngsŏn osojang [Yeng syen o so tjyang], Cinq Bureaux secondaires des Réparations, chargés, chacun dans sa section, d’affecter les travaux qui sont à faire hors du Palais. Avant 1865, cette administration formait neuf Bureaux, Kuyongson, [Kou yeng syen], 九營繕, 구영선.


796

堤堰司 제언사, Cheŏnsa [Tjyei en să], Chambre des Digues et Levées, chargée de veiller à l’entretien des digues et des levées dans les huit provinces ; établie et supprimée une première fois sous La dynastie actuelle, à des dates inconnues, cette Chambre a été rétablie en 1662 ; elle a été rattachée au Grand Conseil (n° 302) en 1865.

有司 유사, Yusa [You să], 2a ou au-dessus, Directeur ;

貢市 공시, Kongsi [Kong si], 2a ou au-dessus, Directeur du Commerce ;

勾管 구관, Kugwan [Kou koan], 2a ou au-dessus, Directeur de Province. Ces titres ont été conservés pour les Directeurs, en fonctions ou hors de fonctions, de la Division des Affaires Publiques du Grand Conseil (n° 302).


797

船府 선(전)부, Sŏn(Chŏn)bu [Syen (tjyen) pou], Bureau des Bateaux, du royaume de Silla [Sin ra], dépendant d’abord du Ministère de l’Armée (n° 698), séparé en 678 ; ce Bureau fut nommé Ijebu [Ri tjyei pou], 利濟府 이제부, par Kyŏngdŏk [Kyeng tek], 景德王 경덕왕 (742-765). 舍知 사지, Saji [Sya tji] ; 司舟 사주, Saju [Sya tjyou], Préposé aux Bateaux.

798

都府署 도부서, Tobusŏ [To pou sye], Bureau de la Marine militaire, de la dynastie de Koryŏ [Korye] ; appelé Sasusŏ [Să syou sye], 司水署 사수서, puis Sasusi [Să syou si], 司水寺 사수시, par Kongyang [Kong yang], 恭讓王 공양왕, (1389-1392).

799

En 1392, T’aejo [Htai tjo], 太祖 태조, chargea le Bureau Maritime, Sasugam [Să syou kam], 司水監 사수감, de la construction des bateaux de guerre et de transport pour les grains. Ce Bureau fut ensuite nommé :

典艦司 전함사, Chŏnhamsa [Tyen ham să], Chambre des Bateaux ; il a été supprimé partiellement en 1697 et totalement avant 1785.

水運判官 수운판관, Suun p’an’gwan [Syou oun hpan koan], Secrétaire Général des Transports fluviaux, supprimé avant 1785 ;

海運判官 해운판관, Haegun p’an’gwan [Hăi koun hpan koan], Secrétaire Général des Transports maritimes, supprimé en 1697. Cf. aussi n° 1011.


800

舟橋司 주교사, Chugyosa [Tjyou kyo să], Chambre des Bateaux et Ponts : elle s’occupe du transport des grains venant des provinces de Chŏlla [Tjyen ra] et Ch’ungch’ŏng [Tchyoung tchyeng], et assure le passage des fleuves, lorsque le Roi voyage. Cette Chambre a été établie en 1790, comme dépendance de la Chambre des Torrents (n° 826).

有司堂上 유사당상, Yusa tangsang [You să tang syang], 2b ou au-dessus ; Directeur (une charge) ;

舟師大將 주사대장, Chusa taejang [Tjyou să tai tjyang], 2b ; Commandant des Bateliers (une charge) ;

領將 영장/령장, Yŏngjang/Ryŏngjang [Ryeng tjyang], Guide (treize charges).


801

豆呑炭典 두탄탄전, Tut’an t’anjŏn [Tou htăn htan tyen], Bureau du Charbon de bois, situé à Tut’an [Tou htăn], dans le royaume de Silla [Sin ra].

802

机槪典 궤개전, Kwegaejŏn [Kouei kai tyen], Bureau des Vases en bois, du royaume de Silla [Sin ra], nommé Kweban’guk [Kouei pan kouk], 机盤局 궤반국, par Kyŏngdŏk [Kyeng tek], 景德王 경덕왕 (742-765).

803

漆典 칠전, Ch’iljŏn [Tchil tyen], Bureau des Vases laqués du royaume de Silla [Sin ra], nommé Hŭi( ?)gibang [Heui ( ?) keui pang], 餙器房 희기방, par Kyŏngdŏk [Kyeng tek], 景德王 경덕왕 (742-765).

804

楊典 양전, Yangjŏn [Yang tyen], ou 司篚局 사비국, Sabiguk [Să pi kouk], Bureau des Paniers en bambou, du royaume de Silla [Sin ra].

805

鐵鍮典 철투전, Chŏlt’ujŏn [Htyel htou tyen], Bureau des Fers et Laitons, du royaume de Silla [Sin ra] ; nommé Ch’ugyabang [Tjyouk ya pang], 築冶房 축야방, par Kyŏngdŏk [Kyeng tek], 景德王 경덕왕 (742-765).

806

磨典 마전, Majŏn [Ma tyen], ou 梓人房 자인방, Chainbang [Tjă in pang], Bureau des Ebénistes, du royaume de Silla [Sin ra].


807

瓦器典 와기전, Wagijŏn [Oa keui tyen], Tuilerie, du royaume de Silla [Sin ra], nommée plus tard Todŭngguk [To teung kouk], 陶登局 도등국.

808

珠陶省 주도성, Chudosŏng [Tjyou to syeng], Bureau des Fabriques et Tuilerie, du royaume de T’aebong [Htai pong].

809

諸窰直 제요직, Cheyojik [Tjye yo tjik], Surveillant des Tuileries, du royaume de Koryŏ [Korye].

810

Ces fonctionnaires, maintenus en 1392, furent ensuite remplacés par la Tuilerie, Wasŏ [Oa sye], 瓦署 와서, qui faisait les briques et les tuiles pour les Palais, Temples, Tombeaux royaux, et a été supprimée vers 1882.


811

造紙署 조지서, Chojisŏ [Tjo tji sye], Papeterie, fondée par la dynastie actuelle : elle fabriquait le papier pour les compositions de felicitation présentées au Roi, pour les prières, les suppliques à l’Empereur, etc ; elle a été supprimée vers 1882.

司紙 사지, Saji [Să tji], Maître papetier, supprimé en en 1744.

CHAPITRE XI

Les administrations locales : I — Seoul et les quatre Préfectures--forteresses

812

典邑署 전읍서, Chŏnŭpsŏ [Tyen eup sye] ; 典京府 전경부, Chŏn’gyŏngbu, [Tyen kyeng pou], à partir du roi Kyŏngdŏk [Kyeng tek], 景德王 경덕왕 (742-765), Préfecture de la Capitale, du royaume de Silla [Sin ra].

卿 경, Kyŏng [Kyeng], Préfet ;

監 감, Kam, Sous-Préfet ;

大司邑 대사읍, Taesaŭp [Tai să eup], Premier Secrétaire ;

中司邑 중사읍, Chungsaeŭp [Tjyoung să eup], Deuxième Secrétaire ;

小司邑 소사읍, Sosaeŭp, [Syo să eup], Troisième Secrétaire.

813

開城府 개성부, Kaesŏngbu, [Kăi syeng pou], Préfecture de Kaesŏng, Capitale sous la dynastie de Koryŏ [Korye] ; ce yamen date de 919.

知府事 지부사, Chibusa [Tji pou să], plus tard 判府尹 판부윤, P’anbuyun [Hpan pou youn], Préfet, etc.

記室參軍 기실참군, Kisilch’amgun [Keui sil tcham koun], Secrétaire surveillant les travaux.

814

Le roi T’aejo [Htai tjo], 太祖 태조, des Yi/Ri [Ri], conserva d’abord l’ancienne organisation, lorsqu’en 1394 il transporta sa capitale à Hanyang [Han yang], 漢陽 한양. Kaesŏng tomba au rang de Préfecture-forteresse (n° 836) ; la Préfecture de la Capitale suivit le roi, sans subir de modification, et prit seulement le nom de :

漢城府 한성부, Hansŏngbu [Han syeng pou], Préfecture de Seoul, nom littéraire : Kyŏngjobu [Kyeng tjyo pou], 京兆府 경조부 ; elle a la surveillance du territoire de Seoul, maisons, champs, montagnes, routes, ponts, canaux, charrettes, animaux de somme : elle fait le recensement de la population et centralise les chiffres fournis par les autorités provinciales, délivre les jetons d’identité, hop’ae [ho hpai], 號牌 호패, à tous les hommes de Seoul, est chargée de la police pendant le jour, a la juridiction criminelle et civile dans les limites du territoire de la capitale (cf. n° 758, 759).

815

判尹 판윤, P’anyun [Hpan youn], 2a ; Préfet (une charge) ;

左右尹 좌우 윤, Chwa-uyun [Tja ou youn], 2a ; Préfets en second de gauche et de droite (en tout deux charges) ; 庶尹 서윤, Sŏyun [Sye youn], 4b ; Sous-préfet (une charge) ; il est appelé Soyun [Syo youn], 少尹 소윤, depuis quelques années et est chargé des affaires de police concernant les étrangers ;

判官 판관, P’an’gwan [Hpan koan], 5b ; Secrétaire général (une charge) ;

主簿 주부, Chubu [Tjyou pou], 6b ; Archiviste (deux charges) ;

檢律 검률, Kŏmnyul [Kem ryoul], Légiste (une charge) ;

816

Le recensement doit être fait tous les trois ans, dans les années dites de règle, singnyŏn [sik nyen], 式年 식년, c’est-à-dire celles qui portent les caractères cycliques cha, [tjă], 子 자 ; myo, 卯 묘 ; o, 午 오 ; yu [you], 酉 유. En réalité le recensement est rarement commencé et ne s’achève jamais. Les chiffres données par les Six Statuts (1866) sont les suivants : Provinces Feux, ho, 戶 호 Âmes, ku [kou], Kyŏnggi [Kyeng keui] 158.091 674.399 Ch’ungch’ŏng [Tchyoung tchyeng] 223.514 879.040 Chŏlla [Tjyen ra] 260.982 996.814 Kyŏngsang [Kyeng syang] 357.430 1.551.273 Hwanghae [Hoang Hăi] 128.357 567.852 Kangwŏn [Kang ouen] 81.230 332.173 P’yŏngan [Hpyeng an] 217.577 872.826 Hamgyŏng [Ham kyeng] 118.815 695.728 Totaux 1.545.996 6.570.105

Cheju [Tjyei tjyou], 濟州 제주 (Quelpaërt) est compté séparément pour 11.887 feux et 85.778 âmes.

817

A une époque qui n’est pas indiquée, le royaume de Silla [Sin ra] comptait 178.936 feux, le Paekche [Păik tjyei] 152.200 feux et le Koguryŏ [Ko kou rye] 210.508 feux.

Dans le royaume de Koryŏ [Korye], les recensements devaient être annuels : cependant je n’ai pas trouvé de chiffre de la population.

Un recensement de 1404 indique 153.404 feux et 332.786 âmes (le Kyŏnggi [Kyeng keui] n’est pas compris) ; en 1406, un recensement fait pour toute la Corée donne les chiffres de 180.246 feux et 370.364 âmes. En 1648, on trouve 441.321 feux et 1.551.365 âmes ; 1678 1.342.428 “ 5.246.900 “ 1717 1.560.561 “ 6.846.568 “ 1723 1.574.066 “ 6.865.286 “ 1726 1.576.598 “ 7.032.425 “ 1733 1.772.749 “ 7.298.732 “


818

T’aejo [Htai tjo], 太祖 태조 (918-943) divisa sa Capitale en cinq Arrondissements, Obu [O pou], 五部 오부, qui comprenaient trente-cinq Cercles, pang, 坊 방 ; Ch’ungnyŏl [Tchyoung ryel], 忠烈王 충렬왕 (1274-1308) réunit les Cinq Mairies à la préfecture de la capitale (n° 813) ; Ch’unghye [Tchyoung hyei], 忠惠王 충혜왕 (1330-1332 puis 1339-1345) rétablit les Mairies.

819

T’aejo [Htai tjo], 太祖 태조, en 1394 adopta la même division pour sa nouvelle Capitale :

Obu [O pou], 五部 오부, les Cinq Mairies ( du centre, Chungbu [Tchyoung pou], 中部 중부 ; de l’est, Tongbu [Tong pou], 東部 동부 ; du sud Nambu [Nam pou] 南部 남부 ; de l’ouest, Sŏbu [Sye pou] 西部 서부 ; du nord Pukpu [Peuk pou], 北部 북부) ont chacune dans son arrondissement, une juridiction analogue à celle de Préfecture (n° 814) sur toute la ville.

令 영, Yŏng [Ryeng], 5b ; Assistant principal (une charge par Mairie) ;

都事 도사, Tosa [To să], 9b : Secrétaire (une charge par Mairie).

820

La ville de Seoul comprend quarante-sept cercles, pang, 坊 방, renfermant chacun une ou plusieurs Associations, kye [kyei], 契 계 : pour le rôle administratif des cercles et associations, voir n° 886. Les cercles sont divisés en quartier, tong, 洞 동, qui n’ont pas d’existence administrative.


821

捕盜廳 포도청, P’odoch’ŏng [Hpo to htyeng], Maréchaussée, instituée par La dynastie actuelle entre 1469 et 1744 ; elle forme deux bureaux distingués par les caractères 左 좌, chwa [tja], gauche, 右 우, u [ou], droite. La Maréchaussée est chargée de maintenir l’ordre à Seoul, de faire la police pendant la nuit, d’arrêter et de juger les malfaiteurs (cf. n° 759).

大將 대장, Taejang [Tai tjyang], 2b m, Grand Prévôt (deux charges) ; nom littéraire : Ajang [A tjyang], 亞將 아장 ;

從事官 종사관, Chongsagwan [Tjyong să koan], 6b m, Prévôt (six charges) ;

部將 부장, Pujang [Pou tjyang], m, Sous-Prévôt (huit charges) ;

兼祿部將 겸록부장, Kyŏmnok pujang [Kyem rok pou tjyang], m, Sous-Prévôt adjoint (soixante-trois charges) ;

無料部將 무료부장, Muryo pujang [Mou ryo pou tjyang], m, Sous-Prévôt sans solde (cinquante-trois charges) ;

加設部將 가설부장, Kasŏl pujang [Pou tjyang], m, Sous-Prévôt surnuméraire (douze charges).


822

巡廳 순청, Sunch’ŏng [Syoun htyeng], Bureau du Guet ; il existe deux Bureaux, l’un de gauche, chwa [tja], 左 좌, l’autre de droite, u [ou], 右 우. Le Guet a été établi par la dynastie actuelle ; il prend le service chaque jour au coucher du soleil, surveille la ville pendant la nuit, arrête les hommes qui circulent sans motif, veille sur les portes et avertit le Ministère de l’Armée (n° 705) des incendies.

堂上 당상, Tangsang [Tang syang], 1b à 3a, c ou m ; Commandant (pas de nombre fixe) ;

巡將 수장, Sunjang [Syoun tjyang], 3b ou au-dessous, c ou m ou r ; Capitaine (pas de nombre fixe) ;

監軍 감군, Kamgun [Kam koun], m ; Soldat : les Soldats de garde sont désignés chaque jour parmi ceux des divers corps.


823

京城周作典 경성주작전, Kyŏngsŏng chujakchŏn [Kyeng syeng tjyou tjak tyen], Bureau des Travaux d’entretien de la Capitale du royaume de Silla [Sin ra] ; nommé Susŏngbu [Syou syeng pou], 修城府 수성부, par Kyŏngdŏk [Kyeng tek], 景德王 경덕왕 (742-765).

舍知 사지, Saji [Sya tji] ; 司空 사공, Sakong [Să kong], Surveillant des travaux, etc.

824

障繕府 장선부, Changsŏnbu [Tjyang syen pou], Bureau des Travaux d’entretien de la Capitale du royaume de T’aebong [Htai pong].

825

la présente dynastie a instauré le bureau suivant, supprimé avant 1744 :

修城禁火司 수성금화사, Susŏng kŭmhwasa [Syou syeng keum hoa pou], Chambre des Réparations et Incendies, chargée de réparer les murailles du Palais et de la ville et de veiller aux incendies qui peuvent se produire ; avant 1744, la surveillance des incendies a été confiée à la Préfecture (n° 814) et au Guet (n° 822) ; les réparations sont entrées dans les attributions du Ministère de l’Armée (n° 705).


826

濬川司 준천사, Chunch’ŏnsa [Syoun tchyen să], Chambre des Torrents, chargée de veiller sur les torrents de Seoul ; fondée en 1760. C’était d’abord une administration civile qui est devenue militaire en 1865.

都提調 도제조, Tojejo [To tyei tjo], 1a ; Directeur général (trois charges) ;

提調 제조, Chejo [Tyei tjo], 2b ou au-dessous ; Directeur (six charges) ;

都廳 도청, Toch’ŏng [To htyeng], 3a m ; Secrétaire général (une charge) ;

郞廳 낭청, Nangch’ŏng [Rang htyeng], 7a m ; Secrétaire (trois charges).


827

市部 시부, Sibu [Si pou], Bureau du Commerce du royaume de Paekche [Păik tjyei].

828

東市典 동시전, Tongsijŏn [Tong si tyen], Bureau oriental du Commerce du royaume de Silla [Sin ra], fondé par Chijŭng [Tji tjeung], 智證王 지증왕 en 508.

書生 서생, Sŏsaeng [Sye săing] ; 司直 사직, Sajik [Să tjik], Secrétaire, etc.

829

西市典 서시전, Sŏsijŏn [Sye si tyen], Bureau occidental du Commerce du royaume de Silla [Sin ra], établi par Hyoso [Hyo syo], 孝昭王 효소왕, en 695.

830

南市典 남시전, Namsijŏn [Nam si tyen], Bureau méridional du Commerce du royaume de Silla [Sin ra], datant aussi de 695.

831

京市署 경시서, Kyŏngsisŏ [Kyeng si sye], Bureau du Commerce de la Capitale, établi par Mokchong [Mok tjong], 穆宗 목종 (997-1009).

832

T’aejo [Htai tjo], 太祖 태조, en 1392, conserva ce Bureau, dont le nom fut ensuite changé en :

平市署 평시서, P’yŏngsisŏ [Hpyeng si sye], Bureau des Poids et Mesures ; il a juridiction sur les corporations de Seoul et surveille dans la ville l’exactitude des poids et mesures.

提調 제조, Chejo [Tyei tjo], 2b ou au-dessus ; Directeur (une charge) ;

令 영, Yŏng [Ryeng], 5b, Assistant principal (une charge) ;

主簿 주부, Chubu [Tjyou pou], 6b ; Archiviste (une charge) ;

直長 직장, Chikchang [Tjik tjyang], 7b ; Gardien en chef (une charge). En 1399, un Conseil spécial, Kaech’ŏn togam [Kăi tchyen to kam], 開川都監 개천도감, surveillait les Corporations (n° 1155— 1228).


833

Les quatre villes suivantes sont proches de Seoul : Kwangju [Koang tjyou], la plus rapprochée, est à quarante li [ri], 里 리 ; Kaesŏng [Kăi syeng], la plus éloignée est à cent soixante li [ri] de la capitale ; elles sont destinées à servir de refuge au Roi en temps de danger. On les appelle souvent Sado [Să to], 四都 사도, les quatre Capitales ; elles servent en même temps de siège à quatre Camps (n° 981— 984). Les fonctionnaires de ces quatre villes sont considérés comme fonctionnaires de Seoul et dépendent directement de l’administration centrale.

834

水原府 수원부, Suwŏnbu [Syou ouen pou], Préfecture de Suwŏn [Syou ouen] ; cette ville, élevée au rang de Préfecture-forteresse en 1793 est aussi nommée Hwasŏng [Hoa syeng], 華城 화성, et Susŏng [Syou syeng], 隨城 수성.

留守 유수, Yusu [Ryou syou], 2a, Préfet-Commandant (deux charges) ; autre nom : 留相 유상, Yusang [Ryou syang].

判官 판관, P’an’gwan [Hpan koan], 5b ; Secrétaire général (une charge) ;

檢律 검률, Kŏmnyul [Kem ryoul], 9b ; Légiste (une charge).

835

廣州府 광주부, Kwangjubu [Koang tjyou pou], Préfecture de Kwangju [Koang tjyou]. Cette vile est Préfecture-forteresse depuis 1795 ; on la désigne ausi sous le nom de Namsŏng [Nam syeng], 南城 남성, Namhansansŏng [Nam han san syeng], 南漢山城 남한산성.

留守 유수, Yusu [Ryou syou], 2a, Préfet-Commandant (deux charges).

判官 판관, P’an’gwan [Hpan koan], 5b ; Secrétaire général (une charge) ;

檢律 검률, Kŏmnyul [Kem ryoul], 9b ; Légiste (une charge).

836

開城府 개성부, Kaesŏngbu [Kăi syeng pou], Préfecture de Kaesŏng [Kăi syeng]. Cette ville s’appelle aussi Songdo [Syong to], 松都 송도 ; Songgyŏng [Syong kyeng], 松京 송경 ; Songyŏng [Syong yeng], 松營 송영 (cf. n° 813, 814)

留守 유수, Yusu [Ryou syou], 2a, Préfet-Commandant (deux charges).

經歷 경력, Kyŏngnyŏk [Kyeng ryek], 4b ; Secrétaire général (une charge) ;

分敎官 분교관, Pun’gyogwan [Poun kyo koan], 9b, Vice-Recteur du Temple de Confucius (une charge) ;

檢律 검률, Kŏmnyul [Kem ryoul], 9b ; Légiste (une charge).

837

江華府 강화부, Kanghwabu [Kang hoa bu], Préfecture de Kanghwa [Kang hoa]. Cette ville, nommée aussi Kangdo [Kang to], 江都 강도, Ch’imyŏng [Tchim yeng], 沁營 침영, est devenue Préfecture-forteresse en 1627.

留守 유수, Yusu [Ryou syou], 2a, Préfet-Commandant (deux charges). 經歷 경력, Kyŏngnyŏk [Kyeng ryek], 4b ; Secrétaire général (une charge) ;

分敎官 분교관, Pun’gyogwan [Poun kyo koan], 9b, Vice-Recteur du Temple de Confucius (une charge) ;

檢律 검률, Kŏmnyul [Kem ryoul], 9b ; Légiste (une charge).

838

Sous la dynastie des Wang [Oang], le titre de Préfet-Commandant était porté par les magistrats de P’yŏngyang [Hpyeng yang], Yangju [Yang tjyou], 楊州 양주, et Kyŏngju [Kyeng tjyou], 楊州 경주, dans le ressort desquels étaient situées les trois Capitales de l’ouest, du sud et de l’est (cf. chap. XII, note 1).


839

Les administrations métropolitaines indiquées dans les chapitres qui précèdent, présentent au Roi des Suppliques, ch’ogi [tcho keui], 草記 초기, auxquelles le Roi répond par des Rescrits, yunha [youn ha], 允下 윤하. Les différentes administrations correspondent entre elles, suivant leur rang, par des rapports ch’ŏppo [htyep po], 牒報 첩보, qui prennent le nom de tŭngbo [teung po], 謄報 등보, s’ils ne sont que la copie d’une supplique adressée au Roi ; par des Communications, imun [i moun], 移文 이문 ; par des Instructions, kwanja [koan tjă], 闗子 관자 ou kamgyŏl [kam kyel], 甘結 감결 ; par des Ordres, chŏllyŏng [tjyen ryeng], 傳令 전령.

840

Bien que les attributions, indiquées par les Statuts pour les yamens de la Capitale, semblent leur donner tout au moins un droit de contrôle sur l’administration provinciale, cependant ce contrôle n’est guère exercé ; si l’on met de côté les nominations de fonctionnaires civils et militaires, l’accomplissement de certains rites pour lesquels le Ministère compétent écrit aux autorités provinciales, le paiement des impôts, sans que du reste on s’occupe en rien de ce qui a été perçu, la justice, dans les bornes étroites indiquées au chapitre IX, les yamens de Seoul renferment toute leur activité dans les limites de cette ville et la consacrent presque tout entière à ce qui touche ou eux-mêmes ou le Palais. Des décrets royaux sont transmis aux provinces par le Conseil Privé (n° 309), mais seulement s’il s’est produit quelque événement grave, rébellion, famine, inondation : et alors l’autorité royale se manifeste par des rigueurs envers les fonctionnaires et par la clémence à l’égard du peuple ; la clémence consiste en formules de style, et les rigueurs tombent plus souvent sur les innocents que sur les coupables. En général, le Roi ne sort pas du Palais, et les yamens de Seoul s’occupent peu de la province : les Gouverneurs sont maîtres absolus chez eux, plus absolus que le Roi dans sa Capitale, car le pouvoir de celui-ci est sans cesse tenu en échec par tous les Conseils et Bureaux dont il est embarrassé.


CHAPITRE XII

Les administrations locales : II — les Provinces

841

Chez les Mahan [Ma han], 馬韓 마한, qui occupaient primitivement le territoire de Paekche [Păik tjyei] 24, les Chefs de tribus portaient les noms de Sinji [Sin tji], 臣智 신지, ou Ch’aŭp [Tchya eup], 借邑 차읍, suivant l’importance des villages qu’ils commandaient.

842

Chez les Sinhan [Sin han], 辰韓 신한, qui devinrent le Silla [Sin ra], les titres des chefs étaient les suivants : 臣智 신지, Sinji [Sin tji],

險側 험측, Hŭmch’ŏk [Heum tcheuk],

樊穢 번예, Pŏnye [Pen yei], 殺奚 살혜(해), Salhye(hae) [Sal hyei (hăi)],

邑借 읍차, Ŭpch’a [Eup tchya]. Chez les Pyŏnhan [Pyen han], 弁韓 변한, qui habitaeint entre les deux peuplades précédentes, les titres correspondants étaient : 魏率 위솔, Wisol [Oui sol],

善邑君 선읍군, Sŏnŭpkun [Syen eup koun],

歸義侯 귀의후, Kwiŭihu [Koui eui hou],

中郞將 중랑장, Chungnangjang [Tjyoung rang tjyang],

都尉 도위, Towi [To oui]. Quelques-uns de ces derniers titres ne sont pas phonétiques, mais ont une valeur en chinois, ce qui peut faire douter de l’exactitude du renseignement.

843

Dans le royaume de Puyŏ [Pou ye], 夫餘 부여, situé entre les rivières qui portent Aujourd’hui les noms de Sun’gari [Soungari] et de Khalkha, et d’où les Rois de Koguryŏ [Ko kou rye] tiraient leur origine, les Chefs prenaient comme titres des noms d’animaux :

馬加 마가, Maga [Ma ka], Cheval

牛加 우가, Uga [Ou ka], Bœuf

猪加 저가, Chŏga [Tjye ka], Porc

狗加 구가, Kuga [Kou ka], Chien, etc.

Chez les Okchŏ [Ok tjya], 沃沮 옥저, et les Ye [Yei], 濊 예, peuplades de même race que les gens du Puyŏ [Pou ye] et habitant une partie des provinces actuelles du Hamgyŏng [Ham kyeng] et du Kangwŏn [Kang ouen], on trouve les expressions Hu [Hou], 侯 후 ; Ŭpkun [Eup koun], 邑君 읍군 ; Samno [Sam ro], 三老 삼로, comme titre des Chefs.


844

Le royaume de Koguryŏ [Ko kou rye] était formé de trois Sous-Préfectures, chu [tjyou], 州 주, trente-six Districts de 1ère classe, kun [koun], 郡 군, et cent-vingt-cinq Districts de 2e classe, hyŏn [hyen], 縣 현 ; en tout cent-soixante-quatre divisions territoriales.

845

Il y avait des Préfets, Nurŭng [Nou reung], 槈 𦸐 누릉 ; Pour les cinq Préfectures, Obu [O pou], 五部 오부 25, du nord, Pukpu [Peuk pou], 北部 북부, de l’est, Tongbu [Tong pou], 東部 동부, de l’ouest, Sŏbu [Sye pou], 西部 서부, du centre, Naebu [Năi pou], 內部 내부 (la cinquième était sans doute celle du sud, je n’en ai pas trouvé l’indication) et les Magistrats, Tosa [To să], 道使 도사, ou Ch’ŏryŏgŭnji [Tchye rye keun tji], 處閭近支 처려근지, pour les districts.

846

Le Paekche [Păik tjyei] comprenait d’abord deux Préfectures (ou Tribus), celle du sud, Nambu [Nam pou], 南部 남부, et celle du nord, Pukpu [Peuk pou], 北部 북부 ; elles avaient été fondées par Sijo [Si tjo], 始祖 시조 (18 avant J.C.-28 après J.C.). Ce royaume eut ensuite cinq Préfectures, Obu [O pou], 五部 오부 : Préfecture supérieure, Sangbu [Syang pou], 上部 상부 ; Préfecture antérieure, Chŏnbu [Tjyen pou], 前部 전부 ; Préfecture inférieure, Habu [Ha pou], 下部 하부 ; Préfecture postérieure, Hubu [Hou pou], 後部 후부 ; Préfecture centrale, Chugbu [Tjyoung pou], 中部 중부. La Préfecture formait cinq Cercles, Hang, 巷 항, ayant chacun cinq cents soldats. Il y avait trente-sept Districts, Kun [koun], 郡 군, et deux cents Villes murées, Sŏng [Syeng], 城 성.

847

Les fonctionnaires provinciaux étaient :

長史 장사, Changsa [Tjyang să], Magistrat de cinq villes ;

將 장, Chang [Tjyang], Magistrat d’un district ;

方領 방령, Pangnyŏng [Pang ryeng], 方佐 방좌, Pangjwa [Pang tja], Premier et second Magistrats d’une Préfecture.


848

Le Silla [Sin ra], qui n’était à l’origine qu’une tribu des Sinhan [Sin han] (n° 842) comprenait cent trente-neuf Districts de première classe, Kun [koun], 郡 군, ou de seconde classe, hyŏn [hyen], 縣 현, parmi lesquels on en distinguait six sous le nom de Yukpu [Ryouk pou], 六部 육부 : ils avaient été formés par Yuri [You ri], 儒理王 유리왕 (24-57) et constituaient le territoire primitif du Silla [Sin ra] ; ils eurent longtemps une administration spéciale, nommée Yukpu kamjŏn/Ryukpu kamjŏn [Ryouk pou kam tyen], 六部監典 육부감전/륙부감전 (ou 六部小監典 육부소감전/륙부소감전, Yukpu sogamjŏn/Ryukpu sogamjŏn [Ryouk pou syo kam tyen]). Il y eut aussi la Province supérieure, Sangju [Syang tjyou], 上州 상주 (Aujourd’hui 尙州 상주), à partir de Chŏmhae [Tchyem hăi], 沾解王 첨해왕 (247-261), et la Province inférieure, Haju [Ha tjyou], 下州 하주 (Aujourd’hui Ch’angnyŏng [Tchyang nyeng], 昌寧 창녕), établie par Chinhŭng [Tjin heung], 眞興王 진흥왕 (540-576).

849

Après que ce royaume eut absorbé la plus grande partie de la Corée (668), il fut divisé (685) en neuf Provinces, Chu [Tjyou], 州 주, dont les noms furent modifiés en 757. Anciens noms

(de 685 à 757) Nouveaux noms

(après 757) Nombre de districts Ancien territoire

de Silla [Sin ra] 沙伐 사벌, Sabŏl [Sa pel]

歃良 삽량, Samnyang [Sap ryang]

菁州 정주, Chŏngju [Tjyeng tjyou] 尙州 상주, Sangju [Syang tjyou]

良州 양주, Yangju [Ryang tjyou]

康州 강주, Kangju [Kang tjyou] 41

46

41 Ancien territoire

de Paekche [Păik tjyei] 熊川 웅천, Ungch’ŏn [Oung tchyen]

完山 완산, Wansan [Oan san]

武珍 무진, Mujin [Mou tjin]

熊州 웅주, Ungju [Oung tchyen]

全州 전주, Chŏnju [Tjyen tjyou]

武州 무주, Muju [Mou tjyou] 42

41

58 Ancien territoire

de Koguryŏ [Ko kou rye] 漢山 한산, Hansan [Han san]

首若 수약, Suyak [Syou yak]

河西 하서, Hasŏ [Ha sye]

漢州 한주, Hanju [Han tjyou]

朔州 삭주, Sakchu [Sak tjyou]

溟州 명주, Myŏngju [Myeng tjyou] 77

38

34

850

A l’origine, sous T’alhae [Htal hăi], 脫解王 탈해왕 (57-80), le royaume était partagé entre les membres de la famille royale, qui, sous la direction du Roi, administraient chacun un territoire ; ils s’appelaient Seigneurs, Chuju [Tjyou tjyou], 州主 주주 ; Kunju [Koun tjyou], 郡主 군주 ; Ch’onju [Tchon tjyou], 村主 촌주.

851

Plus tard les fonctionnaires provinciaux furent :

州軍主 주군주, Chugunju [Tjyou koun tjyou], Commandant des troupes d’une province. Institués par Chijŭng [Tji tjeung], 智證王 지증왕, en 505, ces fonctionnaies furent nommés Chonggwan [Tchong koan], 摠官 총관, gouverneurs, en 661 et Todok [To tok], 都督 도독 en 785 ;

852

州助 주조, Chujo [Tjyou tjo] ; 州輔 주보, Chubo [Tjyou po], Sécretaire Général ;

853

長史 장사, Changsa [Tjyang să], ou 司馬 사마, Sama [Să ma], Lieutenant Gouverneur ;

854

郡太守 군태수, Kunt’aesu [Koun htai syou], Magistrat de district de 1ère classe ;

855

太守 태수, T’aesu [Htai syou], ou 制守 제수, Chesu [Tjyei syou], Magistrat de 2e classe d’un district de 1ère classe ;

856

縣令 현령, Hyŏllyŏng [Hyen ryeng], Magistrat d’un district de 2e classe : chaque district de 2e classe relevait d’un district de 1ère classe ;

857

仕臣 사신, Sasin [Să sin] ; 仕大等 사대등, Sadaedŭng [Să tai teung] ; 大尹 대윤, Taeyun [Tai youn], Préfet, charge instituée en 564 ;

858

仕大舍 사대사, Sadaesa [Să tai sya] ; 少尹 소윤, Soyun [Syo youn], Vice-Préfet ;

859

外司正 외사정, Œsajŏng [Oi să tjyeng], Sécretaire, charge instituée en 678 ;

860

Les districts frontières étaient organisés militairement, les fonctionnaires y remplissant à la fois les fonctions militaires et civiles.


861

Le premier Roi de Koryŏ [Korye] conserva d’abord les divisions provinciales du Silla [Sin ra], en remplaçant les Capitales secondaires (cf. ci-dessus note 1) par des Préfectures, Pu [Pou], 府 부 ; les Provinces (n° 849) par des Cercles, Chŏlto [Tjyel to], 節度 절도 ; la partie méridionale du royaume, formée du Silla [Sin ra] et du Paekche [Păik tjyei], fut spécialement soumise au Gouverneur Général du Sud-est, Tongnamdo tobu sŏsa [Tong nam to pou sye să], 東南道都部署使 동남도도부서사.

862

Sŏngjong [Syeng tjong], 成宗 성종, en 995, partagea ses Etats en dix provinces, To, 道 도, la Capitale formant une Préfecture, Pu [Pou], 府 부, séparée :

Noms des provinces Noms actuels des territoires correspondants Nombre des Districts 開城府 개성부, Kaesŏng-bu [Kăi syeng pou] Kyŏnggi-do [Kyeng keui to] 13 闗內道 관내도, Kwannae-do [Koan năi to] Kyŏnggi-do [Kyeng keui to] et Hwanghae-do [Hoang hăi to] 111 中原道 주원도, Chungwŏn-do [Tjyoung ouen to] Ch’ungch’ŏng-do [Tchyoung tchyeng to] 55 河南道 하남도, Hanam-do [Ha nam to] Ch’ungch’ŏng-do [Tchyoung tchyeng to] 45 嶺南道 영남도, Yŏngnam-do [Ryeng nam to] Kyŏngsang-do [Kyeng syang to] 60 嶺東道 영동도, Yŏngdong-do [Ryeng tong to] Kyŏngsang-do [Kyeng syang to] et Kangwŏn-do [Kang ouen to] 57 山南道 산남도, Sannam-do [San nam to] Kyŏngsang-do [Kyeng syang to] 47 江南道 강남도, Kangnam-do [Kang nam to] Chŏlla-do [Tjyen ra to] 58 海陽道 해양도, Haeyang-do [Hăi yang to] Chŏlla-do [Tjyen ra to] 76 朔方道 삭방도, Sakpang-do [Sak pang to] Kangwŏn-do [Kang ouen to] et Hamgyŏng-do [Ham kyeng to] 79 浿西道 패서도, P’aesŏ-do [Hpai sye to] P’yŏngan-do [Hpyeng an to] (plus 7 districts militaires, Chin [Tjin], 鎭 진) 18

863

Hyŏnjong [Hyen tjong], 顯宗 현종 (1009-1031) modifia cette organisation de la façon suivante : 京畿 경기, Kyŏnggi [Kyeng keui] Territoire de la Capitale, dépendant directement du Conseil d’Etat (n° 293) 13 楊廣道 양광도, Yanggwang-do [Yang koang to] Kyŏnggi-do [Kyeng keui to],

Ch’ungch’ŏng-do [Tchyoung tchyeng to],

Kangwŏn-do [Kang ouen to] 108 慶尙道 경상도, Kyŏngsang-do [Kyeng syang to] Kyŏngsang-do [Kyeng syang to] 131 全羅道 전라도, Chŏlla-do [Tjyen ra to] Chŏlla-do [Tjyen ra to] 104 交州道 교주도, Kyoju-do [Kyo tjyou to] Kyŏnggi-do [Kyeng keui to],

Kangwŏn-do [Kang ouen to],

Hamgyŏng-do [Ham kyeng to] 28 西海道 서해도, Sŏhae-do [Sye hăi to] Hwanghae-do [Hoang hăi to] 24 東界 동계, Tonggye [Tong kyei] (confins orientaux) Kangwŏn-do [Kang ouen to],

Hamgyŏng-do [Ham kyeng to] 52 北界 북계, Pukkye [Peuk kyei] (confins septentrionaux) P’yŏngan-do [Hpyeng an to] 55

864

Ces divisions ont varié plus d’une fois : le territoire de la Capitale ( Kyŏnggi [Kyeng keui]) a été parfois divisé en deux Départements, Chwa-udo [Tja ou to], 左右道 좌우도.

865

Le Yanggwang-do [Yang koang to] a été appelé Ch’ungch’ŏng-do [Tchyoung tchyeng to], 忠淸道 충청도 ; il a fait partie du Yanggwang Ch’ungch’ŏngju-do [Yang koang Tchyoung tchyeng tjyou to], 楊廣忠淸州道 양광충청주도.

866

Le Kyŏngsang-do [Kyeng syang to] a été nommé Kyŏngsang Chinju-do [Kyeng syang Tjin tjyou to] 慶尙晉州道 경상진주도 ; il a formé aussi les deux provinces de Kyŏngsangju [Kyeng syang tjyou], Kyŏngsangju-do [Kyeng syang tjyou to], 慶尙州道 경상주도, et de Chinhyŏpchu [Tjin hyep tjyou], Chinhyŏpchu-do [Tjin hyep tjyou to], 晉陝州道 진협주도 ; il a été appelé Sangjin Andong-do [Syang tjin An tong to], 尙晉安東道 상진아동도 ; Kyŏngsang Chinan-do [Kyeng syang tjin an to], 慶尙晉安道 경상진안도.

867

Le Kyoju-do [Kyo tjyou to] a été appelé Ch’unju-do [Tchyoun tjyou to], 春州道 춘주도 ; Tongju-do [Tong tjyou to], 東州道 동주도 ; Hoeyang-do [Hoi yang to], 淮陽道 회양도 ; Kyoju Kangnŭng-do [Kyo tjyou kang reung to], 交州江陵道 교주강릉도.

868

Les Confins orientaux ont été aussi nommés : Tongbungmyŏn [Tong peuk myen], 東北面 동북면 ; Tongbungno [Tong peuk ro], 東北路 동북로, Cercle du nord-est ; Tongmyŏn [Tong myen], 東面 동면 ; Tongno [Tong ro], 東路 동로, Cercle de l’est ; Yŏnhae Myŏngju-do [Yen hăi myeng tjyou to], 沿海溟州道 연해명주도, Province maritime de Myŏngju [Myeng tjyou] ; Kangnŭng-do [Kang reung to], 江陵道 강릉도, Province de Kangnŭng [Kang reung] ; Kangnŭng Sakpang-do [Kang reung sak pang to], 江陵朔方道 강릉삭방도, Province de Kangnŭng [Kang reung] et Sakpang [Sak pang] ; Sakpang Kangnŭng-do [Sak pang kang reung to], 朔方江陵道 삭방강릉도, Province de Sakpang [Sak pang] et Kangnŭng [Kang reung].

869

Les Confins septentrionaux ont porté le nom de Sŏbungmyŏn [Sye peuk myen], 西北面 서북면, Cercle du nord-ouest 26.

870

Pour les autorités provinciales supérieures du Koryŏ [Korye], voir ci-dessous (n° 895) ;

府尹 부윤, Puyun [Pou youn], Préfet, administrant une Préfecture, Pu [Pou], 府 부.

871

判官 판관, P’an’gwan [Hpan koan] ; 少尹 소윤, Soyun [Syo youn], Vice-Préfet ou Juge placé auprès d’un Préfet ; ou Secrétaire placé auprès d’un fonctionnaire provincial quelconque ;

872

牧節度使 목절도사, Mokchŏltosa [Mok tjyel to să] ; 都護按撫使 도호안무사, Toho anmusa [To ho an mu să] ; 都護使 도호사, Tohosa [To ho să] ; 大都護府使 대도호부사, Taedoho pusa [Tai to ho pou să] ; 牧都護知官使 목도호지관사, Moktoho chigwansa [Mok to ho tji koan să] ; 知府事 지부사, Chibusa [Tji pou să], Sous-Préfet de 1ère classe ;

873

牧使 목사, Moksa [Mok să] ; 知州事 지주사, Chijusa [Tji tjyou să], Sous-Préfet de 2e classe ;

874

大都督府使 대도독부사, Taedodok pusa [Tai to tok pou să] ;

中都護府使 중도호부사, Chungdoho pusa [Tjyoung to ho pou să], Sous-Préfet de 3e classe, remplacé parfois par un des fonctionnaires suivants :

團練使 단련사, Tallyŏnsa [Tan ryen să],

都團練使 도단련사, Todallyŏnsa [To tan ryen să],

刺史 자사, Chasa [Tjă să], etc.

875

知君事 지군사, Chigunsa [Tji koun să], Magistrat d’un district de 1ère classe ;

876

縣令 현령, Hyŏllyŏng [hyen ryeng] ; 諸縣令 제현령, Chehyŏllyŏng [Tjye hyen ryeng] ; 諸小縣令務 제소현령무, Cheso hyŏllyŏngmu [Tjye syo hyen ryeng mou] ; 縣令監務 현령감무, Hyŏllyŏng kammu [Hyen ryeng kam mou] ; 安集別監 안집별감, Anjip pyŏlgam [An tjip pyel kam] ; Magistrat d’un district de 2e classe ou de 3e classe ;

877

Parmi les titres provinciaux du royaume de Koryŏ [Korye], les uns sont encore employés ; d’autres ont été supprimés seulement en en 1466. Les Magistrats de district (n° 875, 876) étaient placés sous l’autorité d’un Préfet (n° 870) ou Sous-Préfet (n° 872— 874) ; ceux-ci semblent, en règle générale, avoir dépendu directement de l’administration centrale pendant la plus grande partie de la dynastie des Wang [Oang] ; ce n’est qu’à la fin de cette période que des Gouverneurs furent installés d’une façon régulière dans les provinces (cf. n° 895).


878

Depuis le commencement de la dynastie actuelle, l’administration provinciale civile a peu varié ; T’aejong [Htai tjong], 太宗 태종, en 1413, a divisé la Corée en huit provinces, P’aldo [Hpal to], 八道 팔도, 27 dont la liste suit : Noms officiels Autres noms Capitales Nombre de districts 京畿道 경기도 Kyŏnggi-do [Kyeng keui to] 畿營 기영 Kiyŏng [Keui yeng] 漢陽 한양 Hanyang [Han yang] 34 忠淸道 충청도 Ch’ungch’ŏng-do [Tchyoung tchyeng to] 錦營 금영, Kŭmyŏng [Keum yeng]

湖西 호서, Hosŏ [Ho sye] 公州 공주 Kongju [Kong tjyou] 54 慶尙道 경상도 Kyŏngsang-do [Kyeng syang to] 嶺營 영영, Yŏngyŏng [Ryeng yeng] ;

嶠營 교영, Kyoyŏng [Kyo yeng] ;

嶺南 영남, Yŏngnam [Ryeng nam] ;

嶠南 교남, Kyonam [Kyo nam] 大邱 대구 Taegu [Tai kou] 71 江原道 강원도 Kangwŏn-do [Kang ouen to] 東營 동영, Tongyŏng [Tong yeng] ;

原營 원영, Wŏnyŏng [Ouen yeng] ;

闗東 관동, Kwandong [Koan tong] 原州 원주 Wŏnju [Ouen tjyou] 26 全羅道 전라도 Chŏlla-do [Tjyen ra to] 完營 완영, Wanyŏng [Oan yeng] ;

湖南 호남, Honam [Ho nam] 全州 전주 Chŏnju [Tjyen tjyou] 56 黃海道 황해도 Hwanghae-do [Hoang hăi to]

(d’abord 豊海道 풍해도 P’unghae-do [Hpoung hăi to]) 海營 해영, Haeyŏng [Hăi yeng] ;

海西 해서, Haesŏ [Hăi sye] 海州 해주 Haeju [Hăi tjyou] 23 咸鏡道 함경도 Hamgyŏng-do [Ham kyeng to]

(d’abord 永安道 영안도 Yŏng’an-do [Yeng an to] et

咸吉道 함길도 Hamgil-do [Ham kil to]) 咸營 함영, Hamyŏng [Ham yeng] ;

北關/闗 북관, Pukkwan [Peuk koan] ;

北 북, Puk [Pouk] 咸興 함흥 Hamhŭng [Ham heung] 24 平安道 평안도 Py’ŏng’an-do [Hpyeng an to] 箕營 기영, Kiyŏng [Keui yeng] ;

浿營 패영, P’aeyŏng [Hpai yeng] ;

關/闗西 관서, Kwansŏ [Koan sye] ;

西 서, Sŏ [Sye] 平壤 평양 P’yŏngyang [Hpyeng yang] 42

879

Le Kyŏngsang-do [Kyeng syang to] et le Chŏlla-do [Tjyen ra to] sont appelés Yangnam [Ryang nam], 兩南 양남 ; ces deux provinces, avec le Ch’ungch’ŏng-do [Tchyoung tchyeng to] sont appelées Samnam [Sam nam], 三南 삼남.

880

Chaque province comprend deux départements, Chwado [Tja to], 左道 좌도, Département de gauche, Udo [Ou to], 右道, Département de droite. Cette division n’a de valeur effective, dans l’administration, que pour le Hamgyŏng-do [Ham kyeng to], qui, outre le Gouverneur (n° 896), a un Sous-Gouverneur indépendant, Anmusa [An mou să], 按撫使 안무사 (cf. n° 887— 893), résidant à Pukch’ŏng [Peuk tchyeng], 北靑 북청, dans le Département du nord, Pukto [Peuk to], 北道 북도, ou Kwanbuk [Koan peuk], 關/闗北 관북 ; le Département du sud est aussi appelé Kwannam [Koan nam], 關/闗南 관남.

881

Les Districts sont divisés en sept classes (Préfectures, trois classes de Sous-Préfectures, trois classes de Districts, cf. n° 896). et les magistrats qui les administrent sont distingués par le rang et par le titre, mais n’ont aucune autorité les uns sur les autres ; tous dépendent directement du Gouverneur de la province, qui a sur eux le pouvoir le plus étendu, puisqu’il peut les casser de leurs fonctions, avec la seule obligation d’en rendre compte au roi par un rapport spécial changp’a [tjang hpa], 狀罷 장파 ; un Gouverneur peut même destituer le magistrat d’un district dépendant d’une province autre que la sienne.

882

Le gouverneur présente au roi des suppliques, Pojang [Po tjang], 報狀 보장 ; le Rescrit royal est appelé Kyeha [Kyei ha], 啓下 계하 ; copie de ces Suppliques, Tŭngbo [Teung po], 騰報 등보, est envoyée en général au Grand conseil (n° 300), au Conseil privé (n° 309) et à la Bibliothèque royale (n° 628), parfois aussi au Ministère des Fonctionnaires (n° 332). Un rapport envoyé à l’une de ces administrations sans être présenté au roi prend le nom de Ch’ŏppo [Htyep po], 牒報 첩보. A la plupart des autres administrations et aux autres Gouverneurs, le Gouverneur adresse des communications, Imun [I moun], 移文 이문. A ses inférieurs, le gouverneur donne des instructions, Kwanja [Koan tjă], 關/闗子 관자 ou Kamgyŏl [Kam kyel], 甘結 감결, ou des ordres, Chŏllyŏng [Tjyen ryeng], 傳令 전령.

Les magistrats de districts correspondent avec les divers Gouverneurs, avec les autres Magistrats, et aussi avec l’administration centrale, mais seulement dans des cas spéciaux, assez fréquents du reste. Les noms employés pour ces différentes sortes de lettres sont les mêmes qui ont été donnés plus haut.

883

La charge de Gouverneur, dont la durée est de deux années révolues, est l’une des plus recherchées, parce qu’elle est l’une des plus lucratives ; elle est souvent donnée à des fonctionnaires de rang 1 ou 2a, bien qu’elle soit de rang 2b. Les Magistrats de district sont nommés pour 1800 jours, ou plus souvent 900 jours : les districts importants sont aussi fort demandés. Les districts, qui sont en même temps commandements militaires, sont confiés soit à des fonctionnaires militaires, soit à des fonctionnaires civils. Les Gouverneurs et Préfets-Commandants (n° 834-837) se font à volonté remplacer par un aide-de-camp, Pijang [Pi tjyang], 裨將 비장, qu’ils choisissent eux-mêmes et qui est soit un ancien fonctionnaire, soit un particulier.

884

Les Magistrats et Préfets, chacun dans son district, le Gouverneur dans la province entière, ont entre les mains tous les pouvoirs : ils font les règlements, rendent la justice, lèvent l’impôt, sont aussi chefs de l’armée de terre et de l’armée de mer, comme on le verra au chapitre XIII. Le district est constitué à l’image du royaume : le Magistrat, qui tient la place du Roi est assisté de Conseillers, Hyangjŏng [Hyang tjyeng], 鄕正 향정, pris dans la noblesse locale du district (cf. n° 1133) et qui ont surtout des fonctions rituelles et honorifiques ; ces Conseillers représentent les trois Présidents du Grand Conseil (n° 301) et portent les titres suivants :

座首 좌수, Chwasu [Tjoa syou], Conseiller ;

左別監 좌별감, Chwabyŏlgam [Tja pyel kam], Vice-Conseiller de gauche

右別監 우별감, Ubyŏlgam [Ou pyel kam], Vice-Conseiller de droite. Six Clercs tiennent la place des six Ministères. 吏房 이방, Ipang [Ri pang], Clerc des Fonctionnaires civils 戶房 호방, Hopang [Ho pang], Clerc du Cens, 禮房 예방, Yebang [Ryei pang], Clerc des Rites, 兵房 병방, Pyŏngbang [Pyeng pang], Clerc de l’Armée, 刑房 형방, Hyŏngbang [Hyeng pang], Clerc de la Justice, 工房 공방, Kongbang [Kong pang], Clerc des Travaux. Dans les divisions territoriales peu importantes, un Clerc porte deux ou trois titres. Enfin, le Clerc comptable, Hojang [Ho tjyang], 戶長 호장, est chargé de ce qui concerne les impôts : il représente le Magistrat dans certaines circonstances et est choisi parmi les anciens Clercs (voir aussi chapitre XVII).

885

Les titres des Conseillers de district (n° 884) datent de 1489. Auparavant ce Conseil de district avait reçu de la présente dynastie le nom de Yuhyangso [Ryou hyang so], 留鄕所 유향소 ; sous la dynastie des Wang [Oang], les Conseillers étaient appelés Sasin’gwan [Să sin koan], 事臣官 사신관. Le dernier roi de Silla [Sin ra], Kim Pu [Kim Pou], 金傅 김부, connu sous le nom de Kyŏngsun [Kyeng syoun], 敬順王 경순왕, qui avait régné à partir de 927 et s’était soumis au Koryŏ [Korye] en 935, devint Conseiller de district de Kyŏngju [Kyeng tjyou], 楊州 경주 (province de Kyŏngsang [Kyeng syang]), son ancienne Capitale.

Sous les Wang [Oang], les Clercs formaient des Bureaux, Bureau du Cens, Sach’ang [Să tchang], 司倉 사창 ; Bureau de l’Armée, Sabyŏng [Să pyeng], 司兵 사병, etc. ; ils portaient les titres suivants :

堂大等 당대등, Tangdaedŭng [Tang tai teung] ; 戶長 호장, Hojang [Ho tjyang], Clerc Comptable ;

大等 대등, Taedŭng [Tai teung] ; 副戶長 부호장, Puhojang [Pou ho tjyang], Clerc Comptable en second ;

戶正 호정, Hojŏng [Ho tjyeng], Premier Clerc du Cens ;

副戶正 부호정, Puhojŏng [Pou ho tjyeng], Deuxième Clerc du Cens ;

戶史 호사, Hosa [Ho să] ; 執事 집사, Chipsa [Tjip să], Troisième Clerc du Cens ;

兵正 병정, Pyŏngjŏng [Pyeng tjyeng], Premier Clerc de l’Armée ;

副兵正 부병정, Pubyŏngjŏng [Pou pyeng tjyeng], Deuxième Clerc de l’Armée ;

兵史 병사, Pyŏngsa [Pyeng să] ; 維乃 유내, Yunae [You nai], Troisième Clerc de l’Armée ;

倉正 창정, Ch’angjŏng [Tchang tjyeng], Premier Clerc des Greniers ;

副倉正 부창정, Puch’angjŏng [Pou tchang tjyeng], Deuxième Clerc des Greniers ;

倉史 창사, Ch’angsa [Tchang să], Troisième Clerc des Greniers ;

公須食祿史 공수식록사, Kongsu Singnoksa [Kong syou sik rok să], Clerc des Appointements et des Dépenses publiques ;

客舍吏員 객사이원, Kaeksa iwŏn [Kăik să ri ouen], Clerc de la Salle Royale (n° 915) ;

藥店吏員 약점이원, Yakchŏm iwŏn [Yak tyem ri ouen], Clerc de Médecine ;

司獄吏員 사옥이원, Saok iwŏn [Să ok ri ouen], Clerc des Prisons.

886

Chaque District comprend quelques cercles, myŏn [myen], 面 면, ou pang, 坊 방 ; le cercle est formé de cantons, ri, 里 리 (coréen maŭl [mal] 마을) ou tong, 洞 동 (coréen koŭl [kol] 고을). Ces divisions territoriales n’ont pas de fonctionnaires spéciaux. On nomme Chonwi [Tjon oui], 尊位 존위, Notable, un habitant du village qui est respecté et écouté, souvent un ancien fonctionnaire ; le chipkang [Tjip kang], 執綱 집강, qui ne se trouve pas dans tous les Cercles, est un fermier qui a acheté du Magistrat la perception des impôts ; parfois les impôts sont perçus directement pour le Magistrat par un ancien clerc qui s’appelle P’unghŏn [Hpoung hen], 風憲 풍헌. Un Canton renferme en général plusieurs Associations ou Communes, kye [kyei], 契 계, ijunggye [ri tjyoung kyei], 里中契 이중계, hyangyak [hyang yak], 鄕約 향약, formées par les habitants, commerçants, artisans, laboureurs et même parfois nobles : ces Communes ont un fonds d’association provenant des versements des membres et destiné à venir en aide à ceux qui sont sans ressources, à faire des sacrifices, à payer les impositions extraordinaires. Aussi lorsqu’une taxe est levée, lorsqu’un crime est commis, s’adresse-t-on toujours aux Echevins, Soim [So im], 所任 소임, des Communes du Canton ; on les inacarcère au besoin. Les premières communes semblent dater du commencement du XVI e siècle.


887

Tous les trois ans, des Envoyés Royaux, Amhaengsa [Am hăing să], 暗行使 암행사, noms littéraires Chikchisa [Tjik tji să], 直指使 직지사, Suŭi [Syou eui], 繡衣 수의, vont dans les provinces pour se rendre compte, dans les moindres détails, de l’administration des fonctionnaires ; jadis ils prenaient toutes sortes de déguisements afin de mieux accomplir leur mission et, munis d’un sceau spécial, se faisaient reconnaître au besoin pour châtier et destituer Magistrats et Gouverneurs. Les Envoyés Royaux se bornent Aujourd’hui à s’établir dans quelque bonzerie, où ils font venir les Clercs des districts pour les interroger sur l’état des choses, et à vendre fort cher leur protection ou leur silence.

888

Si la famine apparaît dans une localité, un Envoyé pour les Secours, Kamjinsa [Kam tjin să], 監賑使 감진사, est chargé de se rendre compte des faits et de distribuer les secours, soit secours effectifs, soit dégrèvements. Un Envoyé Examinateur, Sijaesa [Si tjăi să], 試才使 시재사, va dans les provinces pour rechercher les gens capables, fonctionnaires ou non, et les recommander aux Ministères. D’autres Envoyés se rendent en province pour faire des enquêtes sur les crimes très graves ( Envoyé Enquêteur, Anhaeksa [An hăik să], 按覈使 안핵사 ; Simnisa [Sim ri să], 審理使 심리사 ; Kŏmch’alsa [Kem tchal să], 檢察使 검찰사) et pour rassurer le peuple dans les calamités ( Envoyé Consolateur, Wiyusa [Oui you să], 慰諭使 위유사).

889

Il faut encore citer :

巡撫使 순무사, Sunmusa [Syoun mou să], Envoyé Pacificateur ;

安集使 안집사, Anjipsa [An tjip să], Envoyé chargé de rassembler et tranquilliser le peuple ;

均田使 균전사, Kyunjŏnsa [Kyoun tyen să], Envoyé chargé de vérifier le cadastre ;

監市使 감시사, Kamsisa [Kam si să], Envoyé surveillant les échanges (sur la frontière chinoise, cf n° 1408) ;

督運使 독운사, Togunsa [To koun să], Envoyé surveillant des transports de grains ;

査檢官 사검관, Sagŏmgwan [Sa keum koan] ; 沿海監務 연해감무, Yŏnhae kammu [Yen hăi kam mu], Délégué chargé d’examiner les côtes ou de surveiller les rapports avec les pêcheurs japonais ;

災傷敬差官 재상경채(차)관, Chaesang kyŏngch’ae(ch’a)gwan [Tjăi syang kyeng tchăi (tcha) koan], Délégué chargé d’examiner les suites d’un désastre ; 頒赦敬差官 반사경채(차)관, Pansa ch’ae(ch’a)sagwan [Pan sya kyeng tchăi (tcha) koan], Délégué chargé de publier un édit de grâce. Les Envoyés ci-dessus s’appellent 使 사, Sa [Să], s’ils sont au moins de la 3e classe, et

Ŏsa [E să], 御史 어사, s’ils sont d’une classe inférieure.

890

Les royaumes de Silla [Sin ra] et de Paekche [Păik tjyei] avaient des Envoyés Royaux, 使者 사자, Saja [Să tjyă], chargés de se rendre compte de la situation du peuple et de surveiller les mandarins.

891

Sous la dynastie de Koryŏ [Korye], il y avait, pour remplir les mêmes fonctions :

都廉問使 도렴문사, Toryŏm munsa [To ryem moun să], Grand Envoyé Royal ;

廉問使 렴문사, Ryŏmmunsa [Ryem moun să], Envoyé Royal ;

副廉問使 부렴문사, Puryŏm munsa [Pou ryem moun să], Vice-Envoyé Royal ;

轉運使 전운사, Chŏnunsa [Tjyen oun să] ; 安撫使 안무사, Anmusa [An mou să] ; 巡撫使 순무사, Sunmusa [Syoun mou să], 存撫使 존무사, Chonmusa [Tjon mou să], Envoyé Pacificateur ;

勸農使 권농사, Kwŏnnongsa [Kouen nong să], Envoyé surveillant de l’Agraculture (un par province)

察訪使 찰방사, Ch’albangsa [Tchal pang să], Envoyé Enquêteur ;

監倉使 감창사, Kamch’angsa [Kam tchang să], Envoyé surveillant des Greniers (un par province) ;

計點使 계점사, Kyejŏmsa [Kyei tyem să], Envoyé chargé du Recensement ;

指揮使 지휘사, Chihwisa [Tji houi să], Envoyé chargé des Commandements ;

892

En cas de guerre ou de troubles graves, le commandement était confié par les Rois de Koryŏ [Korye] à des Envoyés Royaux pris dans les Conseils de l’Etat :

行營兵馬使 행영병마사, Haengyŏng pyŏngmasa [Hăing yeng pyeng ma să] ; 大番兵馬使 대번병마사, Taebŏn pyŏngmasa [Tai pen pyeng ma să], Envoyé Commandant en chef, nommé aussi Toch’ong tot’ongsa [To tchong to htong să], 都摠都統使 도총도통사 ;

都巡問使 도순문사, Tosun munsa [To syoun moun să], Envoyé Lieutenant général, plus tard Tojŏljesa [To tjyel tjyei să], 都節制使 도절제사 (cf. n° 992) ;

元帥 원수, Wŏnsu [Ouen syou] ; 節制使 절제사, Chŏljesa [Tjyel tjyei să], Envoyé Maréchal de camp (cf. n° 992).

893

La dynastie actuelle a eu de même : 都體察使 도체찰사, Toch’ech’alsa [To htyei tchal să], Envoyé Commandant en chef, ou Tosunch’alsa [To syoun tchal să], 都巡察使 도순찰사, ou Yŏngch’ebusa [Ryeng htyei pou să], 領體府事 영체부사.

體察使 체찰사, Ch’ech’alsa [Htyei tchal să], Envoyé Commandant en second, ou Sunch’alsa [Syoun tchal să], 巡察使 순찰사, ou Ch’allisa [Tchal ri să], 察理使 찰리사.

都統使 도통사, Tot’ongsa [To htong să] ; 都摠使 도총사, Toch’ongsa [To tchong să], Envoyé Commandant en chef, ou Towŏnsu [To ouen syou], 都元帥 도원수.

都節制使 도절제사, Tojŏljesa [To tjyel tjyei să] ; 都巡撫使 도순무사, Tosunmusa [To syoun mou să] ; 副元帥 부원수, Puwŏnsu [Pou ouen syou], Envoyé Lieutenant général ;

都處 置使 도처 치사, Toch’ŏ ch’isa [To tchye tchi să], Envoyé Inspecteur Général ;

體覈使 체핵사, Ch’ehaeksa [Htyei hăik să], Envoyé Inspecteur, ou sun’gyŏngsa [Syoun kyeng să], 巡警使 순경사 ;

贊畫使 찬획사, Ch’anhoeksa [Tchan hoik să], Envoyé Aide-de-camp ;

巡邊使 순변사, Sunbyŏnsa [Syoun pyen să], Envoyé Surveillant des Frontières ;

招討使 초토사, Ch’ot’osa [Tchyo hto să], Envoyé chargé de réconcilier les rebelles vaincus ;

招諭使 초유사, Ch’oyusa [Tchyo you să], Envoyé chargé des Commandements ;

號召使 호조사, Hojosa [Ho tjyo să], 召募使 조모사, Chomosa [Tjyo mo să], Envoyé chargé de lever les troupes ;

倡義使 창의사, Ch’angŭisa [Tchyang eui să], Envoyé chargé de lever des troupes volontaires.

894

Les choix pour toutes ces fonctions se sont faits sous La dynastie actuelle, et encore plus sous la dynastie Koryŏ [Korye], par décret verbal (n° 340). Jadis ces charges étaient beaucoup plus nombreuses et plus importantes que maintenant ; les Envoyés Royaux, Envoyés Enquêteurs, Envoyés Pacificateurs avaient un pouvoir considérable, et, sous la dynastie des Wang [Oang], ils ont souvent obtenu, outre leur charge propre, d’importantes fonctions provinciales.

895

Plusieurs de ces charges, d’abord provisoires, sont devenues avec le temps des charges ordinaires (cf. n° 892, etc.). C’est ainsi qu’à cette classe de fonctionnaires, il faut rattacher les Inspecteurs des Provinces, Allyŏmsa [An ryem să], 按廉使 안렴사, du royaume de Koryŏ [Korye]. A la fondation du royaume, T’aejo [Htai tjo], 太祖 태조, institua des Inspecteurs des impôts et des districts, Chojang pyŏng oeŭpsa [Tjo tjang pyeng oi eup să], 租藏幷/並外邑使 조장병외읍사 ; Sŏngjong [Syeng tjong], 成宗 성종 (981-997) les nomma Inspecteurs des Provinces, Allyŏmsa [An ryem să], 按廉使 안렴사 ; plus tard ils furent appelés Anch’alsa [An tchal să], 按察使 안찰사, puis Tobu sŏsa [To pou sye să], 都部署使 도부서사 : ce dernier titre avait été porté sous T’aejo [Htai tjo], 太祖 태조, par le Gouverneur Général du Sud-est (n° 861). Sous Ch’ungnyŏl [Tchyoung ryel], 忠烈王 충렬왕 (1274-1308), ils furent de nouveau nommés Anch’alsa [An tchal să] ; sous Ch’ungsŏn [Tchyoung syen], 忠宣王 충선왕 (1308-1313), ils étaient nommés Allyŏmsa [An ryem să] : à cette époque, il paraît en avoir existé deux, un pour les provinces de Sŏhae [Sye hăi] et de Kyoju [Kyo tjyou] (n° 863), un pour les trois provinces du sud ; ce dernier était assisté par un Vice-Inspecteur, Allyŏmbusa [An ryem pou să], 按廉副使 안렴부사. Sin Ch’ang [Sin Tchyang], 辛昌 신창 (1388-1389) donna des pouvoirs considérables à l’Inspecteur Général des Provinces, Togwanch’al ch’ulch’ŏksa [To koan tchal tchyoul tchyep să], 都觀察黜陟使 도관찰출척사. Kongyang [Kong yang], 恭讓王 공양왕, (1389-1392) le premier nomma les Inspecteurs par décret en forme et en établit un dans chaque province sous le nom de Kwanch’alsa [Koan tchal să], 觀察使 관찰사. En 1392, T’aejo [Htai tjo], 太祖 태조, les maintint sous le titre de Kwanch’alsa kyŏm sunch’alsa [Koan tchal să kyem syoun tchal să], 觀察使兼巡察使 관찰사겸순찰사 ; appelés en 1413 Togwanch’al ch’ulch’ŏksa [To koan tchal tchyoul tchyep să], 都觀察黜陟使 도관찰출척사, ils ont repris en 1466 leur titre de 1392 et l’ont conservé depuis lors : ce sont les Gouverneurs de province (n° 896). Les Lieutenants-Gouverneurs (n° 896) ont été institués par Kongyang [Kong yang], 恭讓王 공양왕, (1389-1392) sous le titre de Kyŏngnyŏksa [Kyeng ryek să], 經歷司 경력사 ; Kyŏngnyŏk tosa [Kyeng ryek to să], 經歷都事 경력도사, puis Changmu noksa [Tjyang mou rok să], 掌務錄事 장무녹사.


896

Les titres actuels des magistrats provinciaux sont les suivants :

觀察使 관찰사, Kwanch’alsa [Koan tchal să], 2b, Gouverneur ; autres noms : Pangbaek [Pang păik], 方伯 방백 ; Tobaek [To păik], 道伯 도백 ; Kamsa [Kam să], 監司 감사 ; P’ojŏngsa [Hpo tjyeng să], 布正司 포정사, est l’administration du Gouverneur ; le Gouverneur est aussi appelé Chasa [Tjă să], 刺史 자사 ;

都事 도사, Tosa [To să], 5b ; Lieutenant-Gouverneur ;

判官 판관, P’an’gwan [Hpan koan], 5b ; Secrétaire général, ou Juge : ces juges sont placés auprès des Gouverneurs et dans quelques résidences importantes ; on les appelle aussi T’ongp’an [Htong hpan], 通判 통판 ;

庶尹 서윤, Sŏyun [Sye youn], 4b, Juge : il n’existe, portant ce titre, que le seul Juge de P’yŏngyang [Hpyeng yang] ;

府尹 부윤, Puyun [Pou youn], 2b, Préfet ;

大都護府使 대도호부사, Taedoho pusa [Tai to ho pou să], 3a, Sous-préfet de 1ère classe ;

牧使 목사, Moksa [Mok să], 3a, Sous-Préfet de 2e classe ;

都護府使 도호부사, Toho pusa [To ho pou să], 3b, Sous-Préfet de 3 e classe ;

郡守 군수, Kunsu [Koun syou], 4b ; Magistrat d’un district de 1ère classe ; 縣令 현령, Hyŏllyŏng [Hyen ryeng], 5b ; Magistrat d’un district de 2e classe

縣監 현감, Hyŏn’gam [Hyen kam], 6b, Magistrat d’un district de 3 e classe. Dénominations générales des

Magistrats de districts : T’aesu [Htai syou], 太守 태수 ; Suryŏng [Syou ryeng], 守令 수령 ; Sagun [Să koun], 使君 사군 ; Myŏngbu [Myeng pou], 明府 명부.

897

Les Préfets et quelques-uns des Sous-Préfets et Magistrats ont sous leurs ordres des Hommes d’armes, Changgyo [Tjyang kyo], 將校 장교, ou P’ojang [Hpo tjyang], 捕將 포장, ce qui donne à ces fonctionnaires une autorité beaucoup plus considérable que celle de leurs collègues (cf. n° 998).


898

Le Roi de Silla [Sin ra], Soji [Syo tji], 炤智王 소지왕, en 488, installa des Relais de poste dans tout son royaume, Sabang uyŏk [Să pang ou yek], 四方郵驛 사방우역. Il y avait aussi une autre administration, Koyŏkchŏn [Ko yek tyen], 尻驛典 구역전, dont le rôle n’est pas bien déterminé.

899

巡官 순관, Sun’gwan [Syoun koan], puis Kwanyŏksa [Koan yek să] ; 驛丞 역승, Yŏksŭng [Yek seung] ; 別監 별감, Pyŏlgam [Pyel kam] ; Chef de relais, de la dynastie de Koryŏ [Korye]. Cf. aussi n° 745.

900

察訪 찰방, Ch’alpang [Tchal pang], 6b, Maître des Postes royales : il en existe en tout quarante ; les territoires ressortissants se nomment to, 道 도, Circuit, et contiennent un plus ou moins grand nombre de Relais, yŏk [yek], 驛 역 ; Togu [Tok ou], 督郵 독우, est une autre désignation des Maîtres des Postes.

901

驛丞 역승, Yŏksŭng [Yek seung], 9b, Chef de Relais : au XVIe siècle, ces fonctionnaires devinrent Maîtres des Postes (n° 900) : quelques-unes de leurs charges furent abolies.


902

渡丞 도승, Tosŭng [To seung], 9b, Chef de Bac : en 1469, il existait sept de ces fonctionnaires dans la province de Kyŏnggi [Kyeng keui] ; en 1744, ils étaient tous devenus Lieutenants de seconde classe (n° 999).


903

兼掌書記 겸장서기, Kyŏmjang sŏgi [Kyem tjyang sye keui], Archiviste de Préfecture ou de Sous-Préfecture, sous la dynastie de Koryŏ [Korye].


904

文學 문학, Munhak [Moun hak], Recteur Confucianiste, établi par Munjong [Moun tjong], 文宗 문종 (1046-1083) dans chaque district. Kongyang [Kong yang], 恭讓王 공양왕, (1389-1392) plaça au-dessus d’eux les Grands Recteurs, Yuhak kyosugwan [You hak kyo syou koan], 儒學敎授官 유학교수관.

905

La dynastie des Yi [Ri] mit un recteur dans chaque Préfecture et Sous-Préfecture : 敎授 교수, Kyosu [Kyo syou], 6b ; Recteur du Temple de Confucius : cette charge n’existait plus dès avant 1744. (cf. n° 1428)

906

En 1586, on voulut établir des Chedokkwan [Tyei tok koan], 提督官 제독관, Grands Recteurs, mais la réforme ne fut pas poursuivie.

907

尉 위, Wi [Oui], Censeur du Temple de Confucius, établi dans chaque district par Munjong [Moun tjong], 文宗 문종 (1046-1083). La dynatie des Yi [Ri] les a appelés : 訓導 훈도, Hundo [Houn to], 9b ; Censeur du Temple de Confucius : ses fonctions dans un district étaient semblables à celles du Recteur (n° 905) dans les Préfectures et Sous-Préfectures ; elles étaient supprimées avant 1744 (cf. n° 1428).


908

譯學訓導 역학훈도, Yŏkhak hundo [Yek hak houn to], 9b ; Interprète, charge établie par la présente dynastie : les uns sont pour la langue chinoise, les autres pour la langue japonaise (cf. n° 662 et n° 1094).


909

醫師 의사, Ŭisa [Eui să], Médecin, établi dans chaque capitale, Préfecture, District par les Rois de Koryŏ [Korye].

910

月令 월령, Wŏllyŏng [Ouel ryeng], Premiers Médecins 28 mis par la dynastie des Yi [Ri] à Kaesŏng [Kăi syeng] (n° 886) et à Kanghwa [Kang hoa] (n° 837).

911

審藥 심약, Simyak [Sim yak], 9b, Médecin, chargé de recueillir les médicaments pour la Cour des Médecins Royaux (n° 234) : il y en a deux par province.


912

法曹文師 법조문사, Pŏpcho munsa [Pep tjo moun să], Légiste : ces fonctionnaires institués par Sŏngjong [Syeng tjong], 成宗 성종 (981-997) dans chaque Capitale, furent établis ensuite dans toutes les Préfectures et Sous-Préfectures.

913

La dynastie actuelle a établi des Légistes, Kŏmnyul [Kem ryoul], 檢律 검률, 9b, dans toutes les provinces (cf. n° 756).


914

管餉筭士 관향산사, Kwanhyang sansa [Koan hyang săn să], Comptable des Grains, institué par la présente dynastie dans le P’yŏngan-do [Hpyeng an to].


915

Auprès du yamen de chaque Gouverneur et Magistrat de district se trouve une salle nommée Kaeksa [Kăik să], 客舍 객사 : une tablette, portant le caractère Chŏn [Tyen], 典 전, y est placée pour représenter le Roi : c’est là que les fonctionnaires vont, le 1er et le 15 de chaque lune, faire quatre prosternements ( 望闕禮 망궐례, Manggwŏllye [Mang kouel ryei]).


CHAPITRE XIII

L’Organisation militaire

916

Pour ce que nous savons de l’organisation militaire du Koguryŏ [Ko kou rye] et du Paekche [Păik tjyei], cf. n° 243-248 et 699-702.

Pour le Sinra, , cf. n° 249-250, Ministère de l’Armée. cf. n° 698.

917

Pŏlhyu [Pel hyou], 伐休王 벌휴왕, roi de Silla [Sin ra] (184-196), institua deux Commandants des troupes, Chwa-u kunju [Tja ou koun tjyou], 左右軍主 좌우군주 ; Chobun [Tjo poun], 助賁王 조분왕 (230-247), établit des Lieutenants-Généraux, Taejanggun [Tai tjyang koun], 大將軍 대장군 ; Chinhŭng [Tjin heung], 眞興王 진흥왕 (540-576) complèta l’organisation militaire, la plupart des vingt-trois corps énumérés ci-dessous (n° 918-940) datant de 549 ; des modifications importantes furent faites après la conquête du Paekche [Păik tjyei] et du Koguryŏ [Ko kou rye].

918

六停 육정, Yukchŏng [Ryouk tyeng], les six Camps, savoir :

大幢 대장(당), Taejang(dang) [Tai tjang (tang)], 掌大幢 장대장(당), Changdaejang(dang) [Tjyang tai tjang (tang)], Grande Bannière ; couleurs : violet et blanc ;

貴幢 귀장(당), Kwijang(dang) [Koui tjang (tang)], Bannière Précieuse, d’abord Camp de la Province supérieure (n° 848), 上州停 상주정, Sangjujŏng [Syang tjyou tyeng] (Aujourd’hui Sangju [Syang tjyou], 尙州 상주) ; couleurs : bleu et rouge ;

漢山停 한산정, Hansanjŏng [Han san tyeng], Camp de Hansan [Han san] (Koguryŏ [Kokourye], Aujourd’hui Kwangju [Koang tjyou], 廣州 광주, province de Kyŏnggi [Kyeng keui]) ; appelé d’abord Namch’ŏnjong [Nam tchyen tyeng], 南川停 남천정, Sinjujŏng [Sin tjyou tyeng], 新州停 신주정 ; couleurs : jaune et bleu ;

牛首停 우수정, Usujŏng [Ou syou tyeng], Camp de Usu [Ou syou], (Koguryŏ [Kokourye] ; autre nom Sakchu [Sak tjyou], 朔州 삭주, Aujourd’hui Ch’unch’ŏn [Tchyoun tchyen], 春川 춘천, province de Kangwŏn [Kang ouen]) ; appelé d’abord Piyŏlholjŏng [Pi ryel hol tyeng], 比烈忽停 비열홀정 ; couleurs : vert et blanc ;

河西停 하서정, Hasŏjŏng [Ha sye tyeng], Camp de Hasŏ [Ha sye], (Koguryŏ [Ko kou rye], Aujourd’hui Kangnŭng [Kang reung], 江陵 강릉, province de Kangwŏn [Kang ouen]) ; appelé d’abord

Siljikchŏng [Sil tjik tyeng], 悉直停 실직정 ; couleurs : vert et bleu ; 貌山停 모산정, Mosanjŏng [Mo san tyeng], Camp de Mosan [Mo san] (je n’ai pas pu identifier cette localité d’une manière certaine) nommé d’abord Hajujŏng [Ha tjyou tyeng], 下州停 하주정, Camp de la Province inférieure (n° 848) ; couleurs : blanc et violet. On peut remarquer que quatre de ces Camps ont porté les noms des régions soumises par le Silla [Sin ra] à la fin du VIIe siècle ; les autres ont été organisés au VIe siècle. Kyŏngdŏk [Kyeng tek], 景德王 경덕왕 (742-765) établit le Camp de Ungch’ŏnju [Oung tchyen tjyou], 熊川州停 웅천주정, Ungch’ŏnjuchŏng [Oung tchyen tjyou tyeng].

919

九誓幢 구서장(당), Kusŏjang(dang) [Kou sye tjang (tang)], les neufs Ligues, savoir :

綠衿誓幢 녹금서장(당), Nokkŭm sŏjang(dang) 29 [Rok keum sye tjang (tang)], Ligue Verte ;

紫衿誓幢 자금서장(당), Chagŭm sŏjang(dang) [Tjă keum sye tjang (tang)], Ligue Violette ;

白衿誓幢 백금서장(당), Baekkŭm sŏjang(dang) [Păik keum sye tjang (tang)], Ligue Blanche ;

緋衿誓幢 비금서장(당), Pigŭm sŏjang(dang) [Pi keum sye tjang (tang)], Ligue Pourpre ;

黃衿誓幢 황금서장(당), Huanggŭm sŏjang(dang) [Hoang keum sye tjang (tang)], Ligue Jaune ;

黑衿誓幢 흑금서장(당), Hŭkkŭm sŏjang(dang) [Heuk keum sye tjang (tang)], Ligue Noire ;

碧衿誓幢 벽금서장(당), Pyŏkkŭm sŏjang(dang) [Pyek keum sye tjang (tang)], Ligue Glauque ;

赤衿誓幢 적금서장(당), Chŏkkŭm sŏjang(dang) [Tjyek keum sye tjang (tang)], Ligue Rouge ;

靑衿誓幢 청금서장(당), Ch’ŏnggŭm sŏjang(dang) [Tchyeng keum sye tjang (tang)], Ligue Bleue. Les Ligues Blanche, Jaune, Noire, Glauque, Rouge et Bleu furent formées, à la fin du VIIe siècle, des populations nouvellement soumises au Silla [Sin ra] ; deux des anciennes Ligues, Nangjang(dang) [Rang tjang (tang)], 郞幢 낭장(당), et Changch’angjang(dang) [Tjyang tchang tjang (tang)], 長槍幢 장창장(당), changèrent de nom à la même époque et devinrent les Ligues Violette et Pourpre.

920

十停 십정, Sipchŏng [Sip tyeng], les dix Camps, établis dans les provinces en 545 ; autre nom Samch’ŏnjang(dang) [Sam tchyem tjang (tang)], 三千幢 삼천장(당). 十幢 십장(당), Sipchang(dang) [Sip tjang (tang)], les dix Bannières : cette expression est une variante de la précédente.

921

五州誓 오주서, Ojusŏ [O tjyou sye], les Ligues des cinq Provinces (couleur : violet et vert), savoir : 完山州誓 완산주서, Wansanjusŏ [Oan san tjyou sye], Ligue de Wansan [Oan san] (Paekche [Păik tjyei], Aujourd’hui Chŏnju [Tjyen tjyou]) ;

漢山州誓 한산주서, Hansanjusŏ [Han san tjyou sye], Ligue de Hansan [Han san] (Koguryŏ [Kokourye], Aujourd’hui Kwangju [Koang tjyou], 廣州 광주, province de Kyŏnggi [Kyeng keui]) ;

牛首州誓 우수주서, Usujusŏ [Ou syou tjyou sye], Ligue de Usu [Ou syou], (Koguryŏ [Kokourye], Aujourd’hui Ch’unch’ŏn [Tchyoun tchyen], 春川 춘천, province de Kangwŏn [Kang ouen]) ;

河西州誓 하서주서, Hasŏjusŏ [Ha sye tjyou sye], Ligue de Hasŏ [Ha sye], (Koguryŏ [Kokourye], Aujourd’hui Kangnŭng [Kang reung], 江陵 강릉, province de Kangwŏn [Kang ouen]) ; 菁州誓 정주서, Chŏngjusŏ [Tjyeng tjyou sye], Ligue de Chŏngju [Tjyeng tjyou] ;

je n’ai pas identifier cette localité : peut-être cette Ligue serait-elle le même corps dont on trouve l’indication sous le nom de Camp de Ungch’ŏn [Oung tchyen], Ungch’ŏnjuchŏng [Oung tchyen tjyou tyeng], 熊川州停 웅천주정 ; Ungch’ŏn [Oung tchyen] faisait partie du Paekche [Păik tjyei] ; c’est Aujourd’hui Kongju [Kong tjyou], 公州 공주.

922

三武幢 삼무장(당), Sammujang(dang) [Sam mou tjang (tang)], les trois Bannières guerrières ( bordures blanche, 白 백, paek [păik] ; rouge, 赤 적, chŏk [tjyek] et jaune, 黃 황, hwang [hoang]).

923

罽衿幢 계금장(당), Kyegŭmjang(dang) [Kyei keum tjang (tang)], la Bannière de Chanvre.

924

急幢 급장(당), Kŭpchang(dang) [Keup tjang (tang)], la Bannière rapide (bordure jaune et verte).

925

四千幢 사천장(당), Sach’ŏnjang(dang) [Să tchyen tjang (tang)], la Bannière des Quatre mille (bordure jaune et noire).

926

京五種幢 경오종장(당), Kyŏngojongjang(dang) [Kyeng o tjyong tjang (tang)], la Bannière des cinq Corps métropolitains (bordures bleue et verte, rouge et violette, jaune et blanche, blanche et noire, noire et bleue).

927

二節末幢 이절말장(당), Ijŏlmaljang(dang) [I tjyel mal tjang (tang)], les deux Bannières héroïques d’arrière-garde (bordures verte et violette, violette et verte).

928

萬步幢 만보장(당), Manbojang(dang) [Man po tjang (tang)], les Bannières d’Infanterie, deux par province (bordures bleu et jaune, bleu et violet [Commentaire de P-E Roux : (沙伐 사벌, Sabŏl)] ; rouge et bleu, rouge et blanc.

929

大匠尺幢 대장척장(당), Taejangch’ŏkchang(dang) [Tai tjyang tchyek tjang (tang)], la Bannière des Forgerons ( ?) (sans bordure).

930

軍師幢 군사장(당), Kunsajang(dang) [Koun să tjang (tang)], la Bannière des Gens d’armes (bordure blanche).

931

仲幢 중장(당), Chungjang(dang) [Tjyoung tjang (tang)], la Bannière Centrale (bordure blanche).

932

百官幢 백관장(당), Paekkwanjang(dang) [Păik koan tjang (tang)], la Bannière des Mandarins (sans bordure).

933

四設幢 사설장(당), Sasŏljang(dang) [Să syel tjang (tang)], les quatre Bannières du Génie (sans bordure), savoir :

934

皆知戟幢 개지극장(당), Kaejigŭkchang(tang) [Kăi tji keuk tjang (tang)], la Bannière des Hallebardiers ( ?).

935

三十九餘甲幢 삼십구여장(당), Samsipkuyŏ kapchang(tang) [tjang (tang)], la Bannière des trente-neuf Cuirassiers ( ?) (sans bordure).

936

仇七幢 구칠장(당), Kuch’iljang(dang) [Kou tchil tjang (tang)], la Bannière Kuch’il [Kou tchil] ( ?) (bordure blanche).

937

二罽幢 이계장(당), Igyejang(dang) [I kyei tjang (tang)], ou 外罽 외계, Œgye [Oi kyei], les deux Bannières de chanvre (à bordure de chanvre), l’une à Kangnŭng [Kang reung], 江陵 강릉, l’autre à Usu [Ou syou], 牛首 우수.

938

二弓幢 이궁장(당), Igungjang(dang) [I koung tjang (tang)], ou 外弓幢 외궁장(당), Œgungjang(dang) [Oi koung tjang (tang)], les deux Bannières des Archers (sans bordure), à Kangnŭng [Kang reung], 江陵 강릉, et à Hasŏ [Ha sye], 河西 하서.

939

三邊守幢 삼변수장(당), Sambyŏnsujang(dang) [Sam pyen syou tjang (tang)], les trois Corps des frontières (sans bordure).

940

新三千幢 신삼천장(당), Sinsamch’ŏnjang(dang) [Sin sam tchyen tjang (tang)], les trois Nouvelles Bannières de mille.

941

On trouve de plus cinq Camps établis dans les cinq Capitales secondaires (cf. chap. XII, note 1) :

東畿停 동기정, Tonggijŏng [Tong keui tyeng], Camp de la Capitale de l’Est, à Kimhae [Kim hăi], 金海 김해 (province de Kyŏngsang [Kyeng syang]) ; 南畿停 남기정, Namgijŏng [Nam keui tyeng], Camp de la Capitale du Sud, à Namwŏn [Nam ouen], 南原 남원 (province de Chŏlla [Tjyen ra]) ;

西畿停 서기정, Sŏgijŏng [Sye keui tyeng], Camp de la Capitale de l’Ouest, à Sŏwŏn [Sye ouen], 西原 서원 (province de Ch’ungch’ŏng [Tchyoung tchyeng]) ;

北畿停 북기정, Pukkijŏng [Peuk keui tyeng], Camp de la Capitale du Nord, à Pugwŏn [Peuk ouen], 北原 북원, Aujourd’hui Wŏnju [Ouen tjyou], 原州 원주 ;

莫耶停 막야정, Magyajŏng [Mak ya tyeng], Camp de Magya [Mak ya], peut-être Ch’ungju [Tchyoung tjyou], 忠州 충주 (province de Ch’ungch’ŏng [Tchyoung tchyeng]).

942

Sŏndŏk [Syen tek], 宣德王 선덕왕, en 782, institua de plus, pour garder la frontière septentrionale, le Camp du fleuve P’ae [Hpai], P’aegangjin [Hpai kang tjin], 浿江鎭 패강진 ; on y trouvait les grades suivants :

頭上大監 두상대감, Tusang taegam [Tou syang tai kam], Grands Maréchaux de camp,

大監 대감, Taegam [Tai kam], Maréchaux de camp,

頭上弟監 두상제감, Tusang chegam [Tou syang tyei kam], Colonels,

弟監 제감, Chegam [Tyei kam], Lieutenants-Colonels,

步監 보감, Pogam [Po kam], Colonels de l’Infanterie,

少監 소감, Sogam [Syo kam], Capitaines.

943

Les grades de l’armée principale étaient les suivants :

將軍 장군, Changgun [Tjyang koun], Lieutenant-Général,

大官大監 대관대감, Taegwan taegam [Tai kam], Maréchal de camp,

隊大監 대대감, Taedaegam [Tăi tai kam], Colonel,

弟監 제감, Chegam [Tyei kam], Lieutenant-Colonel,

監舍知 감사지, Kamsaji [Kam sya tji], Adjudant-Major,

少監 소감, Sogam [Syo kam], Capitaine,

火尺 화척, Hwach’ŏk [Hoa tchyek], Lieutenant,

步騎幢主 보기장(당)주, Pogijang(dang)ju [Po keui tjang (tang) tjyou], Cornette,

著衿騎幢主 착금기장(당)주, Ch’akkŭmgijang(dang)ju [Tchak keum keui tjang (tang) tjyou], Cornette de la Cavalerie,

師子衿幢主 사자금장(당)주, Sajagŭmjang(dang)ju [Să tjă keum tjang (tang) tjyou], Enseigne de la Bannière des Lions 30,

黑衣長槍末步幢主 흑의장창말보장(당)주, Hŭgŭijangch’angmal pojang(dang)ju [Heuk eui tjyang tchang mal po tjang (tang) tjyou], Enseigne des Piquiers noirs, 法幢頭 법장(당)두, Pŏpchang(tang)du [Pep tjang (tang) tou], Adjudant-Major des Bonzes ( ?),

法幢火尺 법장(당) 화척, Pŏpchang(tang) hwach’ŏk [Pep tjang (tang) hoa tchyek], Lieutenant des Bonzes ( ?),

法幢辟主 법장(당)벽주, Pŏpchang(tang) pyŏkchu [Pep tjang (tang) pyek tjyou], Sous-Lieutenant des Bonzes ( ?),

法幢主 법장(당)주, Pŏpchang(tang)ju [Pep tjang (tang) tjyou], Enseigne de la Bannière des Bonzes ( ?),

法幢監 법장(당)감, Pŏpchang(tang)gam [Pep tjang (tang) kam], Sergent de la Bannière des Bonzes ( ?).


944

L’administration centrale de l’armée, sous la dynastie de Koryŏ [Korye], en laissant de côté le Ministère de l’Armée (cf. n° 704) a compris les yamens suivants :

兵禁官 병금관, Pyŏnggŭmgwan [Pyeng keum koan], Corps de défense, établi en 933.

945

光軍司 광군사, Kwanggunsa [Koang koun să], puis 光軍都監 광군도감, Kwanggun togam [Koang koun to kam], Conseil de l’Armée, institué en 947 ; ce Conseil était à la tête de 30 000 soldats.

946

都摠都監 도총도감, Toch’ong togam [To tchong to kam], Commanderie Générale, établie par Kongmin [Kong min], 恭愍王 공민왕 (1351-1374), avec

點坊里軍 점방리군, Chŏmbangnigun [Tyem pang ri koun], Soldats chinoises dans la province.

947

忠勇四衛 충용사위, Ch’ungyong sawi [Tchyoung yong să oui], les Quatre Gardes, constitués par le même Roi, avec les grades suivants :

將軍 장군, Changgun [Tjyang koun], Lieutenant-Général,

中郎將 중낭장, Chungnangjang [Tjyoung rang tjyang], Maréchal de camp,

郎將 낭장, Nangjang [Rang tjyang], Colonel,

別將 별장, Pyŏljang [Pyel tjyang], Lieutenant-Colonel,

散員 산원, Sanwŏn [San ouen], Adjudant-Major,

尉長 위장, Wijang [Oui tjyang], Capitaine,

隊長 대장, Taejang [Tăi tjyang], Sous-Lieutenant.

948

充實都監 충실도감, Ch’ungsil togam [Tchoung sil to kam], Conseil Supérieur de l’Armée, établi en 1253.

949

武藝都監 무예도감, Muye togam [Mou yei to kam], Conseil de l’instruction militaire, établi par Sin Wu/Sin U [Sin Ou], 辛禑 신우 (1374-1388).

950

堅銳府 견예부, Kyŏnyebu [Kyen yei pou], Conseil des Soldats d’élite, fondé par Kongyang [Kong yang], 恭讓王 공양왕, (1389-1392).

951

軍候所 군후소, Kunhuso [Koun jou so], Bureau militaire, existant à la même époque. 952

三軍都摠制府 삼군도총제부, Samgun toch’ong chebu [Sam koun to tchong tjyei pou], Commanderie générale des trois Corps d’Armée (corps principal, aile droite, aile gauche), établie par Kongyang [Kong yang], 恭讓王 공양왕, (1389-1392) pour diriger l’armée de la Capitale et des provinces.

都摠制使 도총제사, Toch’ong chesa [To tchong tjyei să], Commandeur Général,

摠制使 총제사, Ch’ongjesa [Tchong tjyei să], Lieutenant Général,

副摠制使 부총제사, Puch’ongjesa [Pou tchong tjyei să], Maréchal de camp,

斷事官 단사관, Tansagwan [Tan să koan], Colonel,

經歷 경력, Kyŏngnyŏk [Kyeng ryek], Adjudant-Major,

都事 도사, Tosa [To să], Capitaine, etc.

953

Peu après l’établissement de la nouvelle dynastie, en 1400, l’armée fut soumise au Conseil des trois Corps de l’Armée loyale, nouveau nom du Conseil Secret (n° 304-305).

954

En 1409, ce Conseil fut démembré et l’on créa, sous les ordres du Ministère de l’Armée (n° 705)

鎭撫所 진무소, Chinmuso [Tjin mou so], Commanderie des Camps,

都鎭撫 도진무, Tojinmu [To tjin mou], Directeur Général,

鎭撫 진무, Chinmu [Tjin mou], Directeur, etc.

955

Sous Sejo [Syei tjo], 世祖 세조 (1455-1468), la Commanderie des Camps (n° 954) fut remplacée par la Commanderie Générale des Cinq Gardes :

都摠官 도총관, Toch’onggwan [To tchong koan], 2a m ; Commandeur Général (cinq charges) ;

副摠官 부총관, Puch’onggwan [Pou tchong koan], 2b m ; Vice-Commandeur (cinq charges) ;

經歷 경력, Kyŏngnyŏk [Kyeng ryek], 4b m ; Mestre de Camp Secrétaire (six charges) ;

都事 도사, Tosa [To să], 5b m ; Colonel Secrétaire (six charges).

956

Le roi T’aejo [Htai tjo], 太祖 태조 (918-943) avait divisé l’armée de Koryŏ [Korye] en Six Gardes, Yugwi [Ryouk oui], 六衛 육위, soumises à un Sénéchal, Magun changgun [Ma koun tjyang koun], 馬軍將軍 마군장군 ; chaque Garde comprenait trente-huit régiments, yŏng [ryeng], 領 영, de 1000 hommes chacun. On trouve, à la date de 918, mention de cinq Corps d’armée, Ogun [O koun], 五軍 오군 ( Chich’ŏn [Tji htyen], 支天 지천 ; Poch’ŏn [Po htyen], 補天 보천 ; Uch’ŏn [Ou htyen], 佑天 우천 ; Much’ŏn [Mou htyen], 武天 무천 ; Hanch’ŏn [Han htyen], 扞天 한천) qui disparaissent ensuite.

957

Mokchong [Mok tjong], 穆宗 목종 (997-1009) organisa la hiérarchie et ajouta deux Corps d’élite, Igun [I koun], 二軍 이군 ; de la réunion des seize Maréchaux et Grands Mestres de Camp, il forma un Conseil, Chungbang [Tjyoung pang], 重房 중방, qui prit une grande influence et que plusieurs Rois s’efforcèrent en vain de supprimer. Sous Kongyang [Kong yang], 恭讓王 공양왕, (1389-1392), les deux Corps d’élite et les Six Gardes étaient appelés les Huit Gardes, P’alwi [Hpal oui], 八衛 팔위.

958

鷹揚軍 응양군, Ŭngyanggun [Eung yang koun], Corps d’élite de Ŭngyang [Eung yang].

龍虎軍 용호군, Yonghogun [Ryong ho koun], Corps d’élite de Yongho [Ryong ho] ; ce Corps fut aussi appelé, au XIVe siècle, 虎賁軍 호비군, Hobigun [Ho pi koun], et 親禦軍 친어군, Ch’inŏgun [Tchin e koun]. Les officiers de ces deux Corps étaient distingués par l’épithète de Kŭnjang [Keun tjyang], 近仗 근장 ou Ch’injong [Tchin tjyong], 親從 친종.

959

左右衛 좌우위, Chwa-uwi [Tja ou oui], Garde de Chwa-u [Tja ou] ; 神虎衛 신호위, Sinhowi [Sin ho oui], Garde de Sinho [Sin ho] ; 興威衛 흥위위, Hŭngwiwi [Heung oui oui], Garde de Hŭngwi [Heung oui] ;

金吾衛 금오위, Kŭmowi [Keum o oui], Garde de Kŭmo [Keum o], ou Garde de Pisun [Pi syoun], Pisunwi [Pi syoun oui], 備巡衛 비순위, au XIVe siècle ;

千牛衛 천우위, Ch’ŏnuwi [Tchyen ou oui], Garde de Ch’ŏnu [Tchyen ou] ;

監門衛 감문위, Kammunwi [Kam moun oui], Garde de Kammun [Kam moun].

960

Les Corps d’élite et Gardes comprenaient un ou plusieurs régiments, yŏng [ryeng], 領 영, distingués par les noms suivants

保勝領 보승령, Posŭngnyŏng [ryeng], Régiment Victorieux,

精勇領 정용령, Chŏngyongnyŏng [Tjyeng yong ryeng], Régiment Courageux,

役領 역령, Yŏngnyŏng [Yek ryeng], Régiment des Travaux,

常領 상령, Sangnyŏng [Syang ryeng], Régiment Ordinaire,

海領 해령, Haeryŏng [Hăi ryeng], Régiment Maritime,

961

Les grades étaient :

上將軍 상장군, Sangjanggun [Syang tjyang koun] ; 上護軍 상호군, Sanghogun [Syang ho koun], Maréchal de camp ;

大將軍 대장군, Taejanggun [Tai tjyang koun], 大護軍 대호군, Taehogun [Tai ho koun], Grand Mestre de Camp ; 將軍 장군, Changgun [Tjyang koun], 護軍 호군, Hogun [Ho koun], Mestre de Camp ;

中郎將 중랑장, Chungnangjang [Tjyoung rang tjyang], Colonel ;

攝中郎將 섭중랑장, Sŏpchungnangjang [Syep tjyoung rang tjyang], Vice-Colonel ;

郎將 낭장, Nangjang [Rang tjyang], Lieutenant-Colonel ;

攝郎將 섭랑장, Sŏmnangjang [Syep rang tjyang], Vice-Lieutenant-Colonel ;

別將 별장, Pyŏljang [Pyel tjyang], Adjudant-Major ;

攝別將 섭별장, Sŏppyŏljang [Syep pyel tjyang], Vice-Adjudant-Major ;

散員 산원, Sanwŏn [San ouen], Capitaine ;

攝散員 섭산원, Sŏpsanwŏn [Syep san ouen], Vice-Capitaine ;

尉 위, Wi [Oui], Lieutenant ;

攝尉 섭위, Sŏbwi [Syep oui], Vice-Lieutenant ;

隊正 대정, Taejŏng [Tăi tjyeng], Sous-Lieutenant ;

攝隊正 섭대정, Sŏptaejŏng [Syep tăi tjyeng], Vice-Sous-Lieutenant.

962

En 1392, le roi T’aejo [Htai tjo], 太祖 태조, fonda les Dix Gardes de l’Armée loyale, Ŭihŭng ch’in’gun sibwi [Eui heung tchin koun sip oui], 義興親軍十衛 의흥친군십위, qui portèrent les mêmes noms que les Huit Gardes (n° 958, 959) ; il y eut de plus la Garde de gauche, Chwawi [Tja oui], 左衛 좌위, et la Garde de droite, Uwi [Ou oui], 右衛 우위. Les anciens grades conservèrent leurs applications, sauf celui de Sous-Lieutenant qui fut nommé Chŏng [Tjyeng], 正 정 ; on ajouta le Toho [To ho], 都護 도호, pour doubler le Mestre de Camp, et les Tobu [To pou], 都府 도부 ; Œryŏng [Oi ryeng], 外領 외령, ayant rang de Colonel.

963

En 1451, les Gardes furent réduites à cinq, Owi [O oui], 五衛 오위 : Œso [Oi so], 外所 외소 ; Namso [Nam so], 南所 남소 ; Sŏso [Sye so], 西所 서소 ; Tongso [Tong so], 東所 동소 ; Pukso [Peuk so], 北所 북소 (cf. n° 967— 971) ; les grades furent :

964

將 장, Chang [Tjyang], 2b, en 1469 ; 3a en 1744, sous le nom de Chosa [Tjo să], 曹司 조사 ; Lieutenant Général ;

上護軍 상호군, Sanghogun [Syang ho koun], 3a ; Maréchal de camp ;

大護軍 대호군, Taehogun [Tai ho koun], 3b ; Grand Mestre de Camp ;

護軍 호군, Hogun [Ho koun], 4a ; Mestre de Camp ;

副護軍 부호군, Puhogun [Pou ho koun], 4b ; Vice-Mestre de Camp ;

司直 사직, Sajik [Să tjik], 5a ; Colonel ;

副司直 부사직, Pusajik [Pou să tjik], 5a ; Vice-Colonel ;

司果 사과, Sagwa [Să koa], 6b ; Lieutenant-Colonel ; 副司果 부사과, Pusagwa [Pou să koa], 6b ; Vice-Lieutenant-Colonel ;

司正 사정, Sajŏng [Să tjyeng], 7a ; Adjudant-Major ;

副司正 부사정, Pusajŏng [Pou să tjyeng], 7b ; Vice-Adjudant-Major ;

司猛 사맹, Samaeng [Să măing], 8a ; Capitaine ;

副司猛 부사맹, Pusamaeng [Pou să măing], 8b ; Vice-Capitaine ;

司勇 사용, Sayong [Să yong], 9a ; Lieutenant ;

副司勇 부사용, Pusayong [Pou să yong], 9b ; Vice-Lieutenant.

965

Tous ces titres ont été conservés malgré la suppression des Cinq Gardes : les Lieutenants-Généraux ont encore quelques fonctions dans les cérémonies et sont chargés de garder la Capitale pendant la nuit : on les appelle Lieutenants-Généraux des Cinq Gardes, Owijang [O oui tjyang], 五衛將 오위장, ou Owi chosa [O oui tjo să], 五衛曹司 오위조사, 3a ; ils sont choisis parmi les fonctionnaires civils. Deux des Lieutenants-Généraux sont chefs du Bureau des Lieutenants-Généraux, Wijangso [Oui tjyang so], 衛將所 위장소 ; ils sont chargés de la garde de Seoul et ont sous leurs ordres deux Lieutenants-Colonels Divisionnaires, Pun’gun pujang [Poun koun pou tjyang], 分軍部將 분군부장, 6b, et des soldats servant par rôle, pŏn [pen], 番 번. Les Lieutenants-Colonels, Pujang [Pou tjyang], 部將 부장, 6b, dont les fonctions sont à peu près les mêmes, faisaient jadis partie des Cinq Gardes : ils ont dépendu ensuite du Camp de Howi [Ho oui] (n° 979).

966

Les autres grades ne donnent aucunes fonctions, mais sont pourvus d’appointements ; ils prennent le nom de Ch’ea [Htyei ă], 遞兒 체아, et sont accordés à des fonctionnaires sans charge, ou dont la charge ne comporte pas d’appointements par elle-même, par exemple à des fonctionnaires inférieurs du Palais, aux fils des Serviteurs de Mérite (n° 276), aux Astrologues (n° 605-610), Médecins (n° 234-236), Interprètes (n° 661-663), à des fonctionnaires militaires.

967

Les Statuts de 1469 donnent pour les Cinq Gardes les noms et la composition indiqués ci-dessous :

義興衛 의흥위, Ŭihŭngwi [Eui heung oui], Garde de Ŭihŭng [Eui heung], ou 中衛 중위, Chungwi [Tjyoung oui], Garde du Centre ; formée des Cuirassiers, Kapsa [Kap să], 甲士 갑사, Cuirassiers Chasseurs de Tigres, Ch’ak’o kapsa [Tchak ho kap să], 捉虎甲士 착호갑사, Soldats Esclaves libérés, Poch’ungdae [Po tchyoung tăi], 補充隊 보충대 (n° 1425) ;

968

龍驤衛 용상(양)위, Yongsang(yang)wi [Ryong syang (yang) oui], Garde de Yongsang(yang) [Ryong syang (yang)], ou 左衛 좌위, Chwawi [Tja oui], Garde de l’Aile gauche ; comprenant les Lanciers-Gardes, Pyŏlsiwi [Pyel si oui], 別侍衛 별시위, et les Soldats, Taejol [Tăi tjol], 隊卒 대졸 ;

969

虎賁衛 호비위, Hobiwi [Ho pi oui], Garde de Hobi [Ho pi], ou 右衛 우위, Uwi [Ou oui], Garde de l’Aile droite ; formée des Gardes parents du Roi, Chokch’inwi [Tjok tchin oui], 族親衛 족친위, Lanciers du Roi, Ch’ingunwi [Tchin koun oui], 親軍衛 친군위, Vigoureux, Pangbae [Pang păi], 彭排 방배.

970

忠左衛 충좌위, Ch’ungjwawi [Tchyoung tja oui], Garde de Ch’ungjwa [Tchyoung tja], ou 前衛 전위, Chŏnwi [Tyen oui], Avant-Garde ; formée des Gardes du Mérite loyal, Ch’ung’ŭiwi [Tchyoung eui oui], 忠義衛 충의위, Gardes de la Protection loyale, Ch’ungch’anwi [Tchyoung tchan oui], 忠贊衛 충찬위, Gardes d’élite, P’ajŏgwi [Hpa tyek oui], 破敵衛 파적위.

971

忠武衛 충무위, Ch’ungmuwi [Tchyoung mou oui], Garde de Ch’ungmu [Tchyoung mou], ou 後衛 후위, Huwi [Hou oui], Arrière-Garde ; comprenant les Gardes de l’Obéissance loyale, Ch’ungsunwi [Tchyoung syoun oui], 忠順衛 충순위, Lanciers, Chŏngbyŏng [Tjyeng pyeng], 正兵 정병, Gardes Vaillants, Changyongwi [Tjang yong oui], 壯勇衛 장용위.

972

Chaque Garde était formée de cinq régiments, appelés Régiment du Centre, Chungbu [Tjyoung pou], 中部 중부 ; Régiment de Gauche Chwabu [Tja pou], 左部 좌부 ; Régiment de Droite, Ubu [Ou pou], 右部 우부 ; Régiment d’Avant-garde, Chŏnbu [Tyen pou], 前部 전부 ; Régiment d’Arrière-garde, Hubu [Hou pou], 後部 후부. Les soldats, Kunsa [Koun să], 軍士 군사, de tous les districts de Corée étaient distribués suivant un réglement fixe enter les vingt-cinq régiments.

A cette époque existaient aussi des soldats nommés Muye [Mu yei], 武藝 무예, qui, outre l’instruction pratique, avaient une instruction théorique assez étendue ; un corps de Soldats d’élite, P’ajin’gun [Hpa tjin koun], 破陣軍 파진군, avec des officiers nommés Kŭnsa [Keun să], 勤事 근사, 7b r ; Chongsa [Tjyong să], 從事 종사, 8b r ; Ch’usa [Tchou să], 趨事 추사, 9b r ; que l’on plaçait à l’avant-garde pour rompre la ligne de bataille des ennemis ; enfin des Joueurs de conque, Ch’wirajŏk [Tchoui ra tchyek], 吹螺赤 취라적 ; Clairons, Taep’yŏngso [Tai hpyeng syo], 大平簫 대평소 ; Joueurs de cornet, Ch’wigak [Tchoui kak], 吹角 취각 ; flûtistes, Ch’wiso [Tchoui syo], 吹簫 취소 ; Vétérinaires, Maŭi [Ma eui], 馬醫 마의.


973

Le rachat du service militaire par l’impôt du fouage (n° 372) qui eut lieu sans doute dans la première moitié du XVIIe siècle, et aussi les guerres avec les Japonais, puis avec les Mantchous, amenèrent une profonde modification de l’armée coréenne, qui, à partir de ce moment, s’est développée dans un sens uniforme jusqu’à ces dernières années : les soldats furent loués avec les fonds provenant du fouage, la Capitale fut entourée d’un grand nombre de camps, la plupart des fonctionnaires provinciaux furent investis de commandements militaires et formèrent des cadres prêts pour la guerre ; l’armement fut aussi perfectionné, et l’on se servit d’armes à feu et de bateaux construits sur de nouveaux modèles : tel est l’état de choses qui est indiqué par les Statuts de 1744, 1785 et 1865.

974

訓鍊都監 훈련도감, Hullyŏn togam [Houn ryen to kam], Division de l’Ecole Militaire (cf. n° 730), fondée en 1594 ; le Général Commandant (n° 987) est désigné parfois par l’expression Wŏnyung [Ouen young], 元戎 원융.

975

禁衛營 금위영, Kŭmwiyŏng [Keum oui yeng], Division de Kŭmwi [Keum oui], séparée de la précédente en 1682, constituée définitivement en 1754.

976

御營廳 어영청, Ŏyŏngch’ŏng [E yeng htyeng], Camp Royal. Un Lieutenant Royal, Ŏyŏngsa [E yeng să], 御營使 어영사, fut institué en 1624 ; le Camp fut établi en 1652, réorganisé en 1706. Il renferme deux cents Soldats-Guides du Roi, Kajŏn pyŏlch’o musa [Ka tyen pyel tchyo mou să], 駕前別抄武士 가전별초무사.

977

摠戎廳 총융청, Ch’ongyungch’ŏng [Tchong young htyeng], Camp de Ch’ongyung [Tchong young]. Fondé en 1624 pour la ville de Suwŏn [Syou ouen] (n° 834) et autres districts voisins de Seoul, ce camp reçut de plus en 1747 le commandement de la forteresse de Pukhan [Peuk han] (n° 978) située au nord de Seoul ; en 1750, le Général de ce Camp devint en même temps Commandant en chef (n° 996) du Kyŏnggi [Kyeng keui] ; ce titre lui fut enlevé en 1760. La fondation du Camp de Ch’ongni [Tchong ri] (n° 981) lui fit perdre l’autorité sur Suwŏn [Syou ouen]. En 1846, ce Camp fut nommé Camp de Ch’ongwi [Tchong oui], Ch’ongwiyŏng [Tchong oui yeng], 總衛營 총위영, et il reprit son ancien nom en 1849.

978

經理廳 경리청, Kyŏngnich’ŏng [Kyeng ri htyeng], Camp de Kyŏngni [Kyeng ri]. Créé en 1712 pour garder la forteresse de Pukhan [Peuk han], Pukhansansŏng [Peuk han san syeng], 北漢山城 북한산성 construite l’année précédente au nord de Seoul pour servir d’asile au Roi en temps de guerre, il fut supprimé en 1747 et la forteresse fut confiée au Camp précédent. Dans la forteresse de Pukhan [Peuk han], se trouvent onze bonzeries, habitées par des bonzes militaires qui sont chargés de la garde des portes et forment le Camp des Bonzes, Chiyŏng [Tcheui yeng], 緇營 치영 (cf. n° 1450), dépendant du Commandant de la place (n° 988).

979

扈衛廳 호위청, Howich’ŏng [Ho oui htyeng], Camp de Howi [Ho oui], appelé aussi Samch’ŏng [Sam htyeng], 三廳 삼청 ; Naesamch’ŏng [Năi sam htyeng], 內三廳 내삼청 ; autrefois Sach’ŏng [Să htyeng], 四廳 사청. En 1623, le Roi Injo [In tjo], 仁祖 인조, établit des Soldats d’escorte, Howi [Ho oui], 扈衛 호위, qui furent l’origine de ce Camp ; des modifications furent apportées à l’organisation en 1777.

980

龍虎營 용호영, Yonghoyŏng/Ryonghoyŏng [Ryong ho yeng], Camp de Yongho [Ryong ho], ou 禁軍廳 금군청, Kŭmgunch’ŏng [Keum koun htyeng] ; 禁營 금영, Kŭmyŏng [Keum yeng] ; le Général est appelé Ajang [A tjyang], 亞將 아장. Au commencement de la dynastie, existaient trois Lieutenants-Généraux des Conseils des Ecuries (n° 574), Kyŏmsa pokchang [Kyem să pok tjyang], 兼司僕將 겸사복장, 2b m, et trois Lieutenants-Généraux de la Défense du Palais, Naegŭm wijang [Năi keum oui tjyang], 內禁衛將 내금위장, 2b m ; plus tard furent créés deux Lieutenants-Généraux de la Garde du Corps, Urim wijang [Oui tjyang], 羽林衛將 우림위장, 2b m ( Saja wijang [Să tjă oui tjyang], 獅子衛將 사자위장, sous Sejong [Syei tjong], 世宗 세종, (1418-1450) ; ces huit officiers généraux étaient appelés Lieutenants-Généraux du Palais, Naejang [Năi tjyang], 內將 내장 ; ils étaient chargés spécialement de garder le Roi et étaient sous les ordres directs du Ministre de la Guerre (n° 706). Yŏnsan [Yen san], 燕山君 연산군 (1494-1506) forma sous leurs ordres deux Gardes, Garde de Ch’ungch’ŏl [Tchyoung htyel], Ch’ungch’ŏlwi [Tchyoung htyel oui], 衝鐵衛 충철위, Garde de Sojŏk [So tyek], Sojŏgwi [So tyek oui], 掃狄衛 소적위, supprimées par son successeur qui, en 1512, les remplaça par la Garde de Chŏngno [Tyeng ro], Chŏngnowi [Tyeng ro oui], 定盧衛 정로위. L’organisation fut modifiée en 1652 et 1666 ; en 1744, on trouve les Lieutenants-Généraux réduits au rang 3a ; en 1755, on créa le Camp de Yongho [Ryong ho] sous les ordres du Ministre de la Guerre ; les Lieutenants-Généraux du Palais en firent partie comme Généraux (n° 987). Les officiers et soldats sont choisis par examen dans les autres corps.

Pour les Camps de Seoul depuis 1866, cf. n° 1486-1490.

981

摠理營 총리영, Ch’ongniyŏng [Tchong ri yeng], Camp de Ch’ongni [Tchong ri] : il garde la ville de Suwŏn [Syou ouen] (n° 834) ; il fut établi en 1793, lorsque cette ville devint Préfecture-Forteresse ; le Préfet-Commandant fut en même temps Général de Changyong [Tjang yong], Changyong oesa [Tjang yong oi să], 壯勇外使 장용외사 ; en 1802, le Camp de Changyong [Tjang yong] fut remplacé par le Camp actuel.

982

守御廳 수어청, Suŏch’ŏng [Syou e htyeng], Camp de Suŏ [Syou e], fondé en 1626 pour garder la forteresse de Namhan [Nam han] qu’on venait de construire (n° 835). En 1683, le Général du Camp fut installé à Kwangju [Koang tjyou] (n° 835) et reçut le titre de Préfet-Commandant ; en 1690, le Camp rentra dans la liste des administrations métropolitaines et le Général fut en même temps Préfet (n° 896) ; en 1696, il ne conserva que ce dernier titre. Après divers changements, le Commandant de Namhan [Nam han] est, depuis 1795, Préfet-Commandant et Général.

983

管理營 관리영, Kwalliyŏng [Koan ri yeng], Camp de Kwalli [Koan ri], fondé en 1711 pour la ville de Kaesŏng [Kăi syeng] (n° 836).

984

鎭府營 진부영, Chinbuyŏng [Tjin pou yeng], Camp de Chinbu [Tjin pou], fondé en 1700 et chargé de garder la ville de Kanghwa [Kang hoa] (n° 837) ; réuni en 1779 au Camp de T’ong’ŏ [Htong e] (n° 1005) et reconstitué séparément en 1789.

985

四山參軍 사산참군, Sasan ch’amgun [Să san tcham koun], 9b m, Gardien des Quatre Montagnes. La dynastie actuelle avait confié la surveillance des bois de pins qui sont sur les montagnes du territoire de Seoul, à des Surveillants, Kamyŏk [Kam yek], 監役 감역 ; en 1754, ils ont été remplacés par des Gardiens, dépendant de l’Ecole Militaire (n° 974), du Camp Royal (n° 976), du Camp de Yongho [Ryong ho] (n° 980) et du Camp de Ch’ongni [Tchong ri] (n° 981).

986

En 1770, les Divisions et Camps indiqués ci-dessus devaient comprendre près de 226.000 hommes, chiffre que l’on peut regarder comme absolument fictif.

987

Les titres en usage dans les Camps des Divisions sont les suivants :

都提調 도제조, Tojejo [To tyei tjo], 1a ; Maréchal Commandant en chef ;

大將 대장, Taejang [Tai tjyang], 1a ; Général commandant en chef (Camp de Howi [Ho oui], n° 979) ;

提調 제조, Chejo [Tyei tjo], 2a ; Général de Division ; nom littéraire : Tŭngdan [Teung tan], 登壇 등단 ; 使 사, Sa [Să], 2b ; Général commandant en chef ;

大將 대장, Taejang [Tai tjyang], 2b ; Général ;

中軍 중군, Chunggun [Tjyoung koun], 2b ; Général en second ;

留鎭大興山城 유진대흥산성, Yujin Taehŭng sansŏng [Ryou tjin tai heung san syeng], (Général) commandant la forteresse de Taehŭng [Tai heung] (au nord de Kaesŏng [Kăi syeng], n° 836) ;

別將 별장, Pyŏljang [Pyel tjyang], 2b ; Général en service extraordinaire (au camp de Yongho [Ryong ho], n° 980) ;

將 장, Chang [Tjyang], 2b ; Général (au camp de Yongho [Ryong ho], n° 980) ;

別將 별장, Pyŏljang [Pyel tjyang], 3a ; Général ;

988

千摠 천총, Ch’ŏnch’ong [Tchyen tchong], 3a ; Colonel ;

局別將 국별장, Kukpyŏljang [Kouk pyel tjyang], 3a ; Colonel de l’Ecole Militaire (n° 974) ;

鎭營將 진영장, Chinyŏngjang [Tjin yeng tjyang], 3a ; Colonel de Camp ;

騎士將 기사장, Kisajang [Keui să tjyang], 3a ; Colonel de Cavalerie ;

別驍將 별효장, Pyŏlhyojang [Pyel hyo tjyang], 3a ; Colonel de Cavalerie ;

管城將 관성장, Kwansŏngjang [Koan syeng tjyang], 3a ; Colonel Commandant (la forteresse de Pukhan [Peuk han], n° 978) ;

百摠 백총, Paekch’ong [Păik tchong], 4a ( ?) ; Major ;

把摠 파총, P’ach’ong [Hpa tchong], 4b ; Commandant ;

從事官 종사관, Chongsagwan [Tjyong să koan], 6b ; Capitaine ;

斥堠將 척후장, Ch’ŏkhujang [Tchyek hou tjyang], 6b ; Capitaine du service des Courriers ;

哨官 초관, Ch’ogwan [Tchyo koan], 9b, Lieutenant.

989

Tous les grades ci-dessus appartiennent au mandarinat et sont réservés aux nobles, sauf des exceptions assez fréquentes pour les derniers ; les grades inférieurs donnent les qualifications de Changgwan [Tjyang koan], 將官 장관 ; Changgyo [Tjyang kyo], 將校 장교, et sont accordés aux soldats :

敎鍊官 교련관, Kyoryŏn’gwan [Kyo ryen koan], ou 執事 집사, Chipsa [Tjip să], Sergent-Instructeur ;

知彀官 지구관, Chigugwan [Tji kou koan], Sergent-Archer ;

旗牌官 기패관, Kip’aegwan [Keui hpai koan], Porte-Enseigne ;

旗隊長 기대장, Kidaejang [Keui tăi tjyang], Sergent Porte-Enseigne ;

別武士 별무사, Pyŏlmusa [Pyel mou să], Sergent ;

軍官 군관, Kun’gwan [Koun koan], Caporal ;

守堞軍官摠 수첩군관총, Such’ŏp kun’gwanch’ong [Syou htyep koun koan tchong], Caporal Garde-Muraille ; 監官 감관, Kamgwan [Kam koan], Sous-Officier chargé d’une mission ;

部將 부장, Pujang [Pou tjyang], Garde d’un poste ;

所任軍官 소임군관, Soim kun’gwan [So im koun koan], Caporal Comptable ;

閑良軍官 한량군관, Hallyang kun’gwan [Han ryang oun koan], Caporal surnuméraire ;

別軍官 별군관, Pyŏlgun’gwan [Pyel koun koan], Caporal Spécial ;

勸武軍官 권무군관, Kwŏnmu kun’gwan [Kouen mou koun koan], Caporal d’encouragement ;

騎士 기사, Kisa [Keui să] ;

別騎衛 별기위, Pyŏlgiwi [Pyel keui oui] ;

別驍士 별효사, Pyŏlhyosa [Pyel hyo să] ;

騎兵 기병, Kibyŏng [Keui pyeng] ;

馬兵 마병, Mabyŏng [Ma pyeng], Cavaliers ;

步兵 보병, pobyŏng [po pyeng], Fantassin ;

砲手 포수, P’osu [Hpo syou] ; 火砲 화포, Hwap’o [Hoa hpo], Fusiliers ;

殺手 살수, Salsu [Sal syou], Tueur ;

旗手 기수, Kisu [Keui syou], Porte-Enseigne ;

牢子 노(뇌)자, No(Noe)ja [Ro (reu) tjă], soldat chargé d’appliquer la bastonnade ;

吹鼓手 취고수, Ch’wigosu [Tchyoui ko syou], Tambours et Trompettes ;

塘報手 당보수, Tangbosu [Tang po syou], Courrier ;

牙兵 아병, Abyŏng [A pyeng], Fusilier ;

坐纛手 좌독수, Chwadoksu [Tjoa tok syou], Porte-Drapeau.

990

Le Camp de Kanghwa [Kang hoa] (n° 984) a des Sous-Officiers nommés Chang’ŭiryŏ [Tjang eui rye], 壯義旅 ; celui de Songdo [Syong to] (n° 983) a les Sŏnmu [Syen mou], 選武 선무, ; le Namhan [Nam han] (n° 982) a les Kun’gwan [Koun koan], 軍官 군관, Suwŏn [Syou ouen] (n° 981) a les Pyŏlhyogisa ryŏlgyo [Pyel hyo keui să ryel kyo], 別驍騎士列校 별효기사렬교, et les Pyŏlhyosa [Pyel hyo să], 別驍士 별효사.

991

Les caractères Chung’il [Tjyoung il], 中日 중일, indiquent une sorte d’examen auquel sont soumis quelques-uns des gradés inférieurs.


992

L’organisation militaire des Confins (n° 863) sous la dynastie de Koryŏ [Korye] était la suivante :

兵馬使 병마사, Pyŏngmasa [Pyeng ma să], Commandant en chef, institué par Sŏngjong [Syeng tjong], 成宗 성종, en 989 ;

知兵馬使 지병마사, Chibyŏngmasa [Tji pyeng ma să], Commandant en second, datant de la même époque ;

兵馬錄事 병마녹사, Pyŏngma noksa [Pyeng ma rok să] ; 兵馬副使 병마부사, Pyŏngma pusa [Pyeng ma pou să] ; 兵馬判官 병마판관, Pyŏngma p’an’gwan [Pyeng ma hpan koan], Aide-de-Camp ; 防禦使 방어사, Pang’ŏsa [Pang e să], Lieutenant-Général ;

都節制使 도절제사, Tojŏljesa [To tjyel tjyei să], Maréchal de Camp ;

節制使 절제사, Chŏljesa [Tjyel tjyei să], Vice-Maréchal de Camp ;

鎭將 진장, Chinjang [Tjin tjyang], Colonel ;

鎭副將 진부장, Chinbujang [Tjin pou tjyang], Lieutenant-Colonel ;

馬畜滋長別監 마축자장별감, Machŭk chajang pyŏlgam [Ma hyouk tjă tjyang pyel kam], Capitaine Surveillant des Haras ;

津渡句當 진도구당, Chindo kudang [Tjin to kou tang], Lieutenant Surveillant de Bac (cf. n° 902). Les autres provinces ne semblent pas avoir eu d’organisation militaire spéciale.

993

L’armée provinciale s’est beaucoup développée sous La dynastie actuelle, dès le commencement du XVe siècle, des Commandants en chef ont été mis dans toutes les provinces et des grades inférieurs ont été ajoutés au-dessous de Lieutenant-Colonel (cf. n° 994, 999) ; les postes de Général Commandant un Camp, Commandant la Maréchaussée (n° 998) ont été créés au XVIIe siècle ; les Généraux de Division (n° 996) (Lieutenants-Généraux, n° 992) ont été rendus permanents et établis dans toutes les provinces, pendant le XVIIe et XVIIIe siècles.

994

Aujourd’hui le Gouverneur de province (n° 896) a le titre de Général Commandant en chef l’Infanterie et la Cavalerie, Pyŏngma chŏltosa [Pyeng ma tjyel to să], 兵馬節度使 병마절도사, 2b ; on l’appelle aussi Pyŏngsa [Pyeng să], 兵使 병사, et Konsu [Kon syou], 梱帥 곤수 ; son camp est désigné par les expressions Kamyŏng [Kam yeng], 監營 감영 ; Kaeyŏng [Kăi yeng], 開營 개영 ; il a sous ses ordres la Division de Défense, Sunyŏng [Syoun yeng], 巡營 순영, ou Chujin [Tjyou tjin], 主鎭 주진, qui comprend un Général en second, Chunggun [Tjyoung koun], 中軍 중군, 3a (ou 中營 중영, Chungyŏng [Tjyoung yeng]), parfois des Aides-de-Camp, Uhu [Ou hou], 虞候 우후, 3a ou 3b.

995

Outre le Gouverneur, Général Commandant en chef, toutes les provinces sauf deux ( Kyŏnggi [Kyeng keui], Kangwŏn [Kang ouen]) ont un ou deux autres Généraux Commandant en chef l’Infanterie et la Cavalerie ; l’un de ceux-ci, résidant à Kyŏngsŏng [Kyeng syeng], 鏡城 경성 ( Hamgyŏng-do [Ham kyeng to]) a un Aide-de-camp qui porte le titre de P’yŏngsa [Hpyeng să], 評事 평사, 6b. Ces Généraux Commandant en chef sont en même temps magistrats civils.

996

Dans d’autres districts, les magistrats civils ont en même temps les titres qui suivent, indiquant seulement le grade en cas de guerre.

防禦使 방어사, Pang’ŏsa [Pang e să], 2b ; Général de Division ; autre nom : Pangyŏng [Pang yeng], 防營 방영 ;

節制使 절제사, Chŏljesa [Tjyel tjyei să], 3a ; Général de Brigade ;

僉節制使 첨절제사, Ch’ŏmjŏljesa [Tchyem tjyel tjyei să], 3b, Colonel ;

同僉節制使 동첨절제사, Tongch’ŏmjŏljesa [Tchyem tjyel tjyei să], 3b, Lieutenant-Colonel ;

997

Les divers Camps provinciaux portent les noms suivants :

北營 북영, Pugyŏng [Peuk yeng] ; 北兵營 북병영, Pukpyŏngyŏng [Puk pyeng yeng], (dans le Département nord du Hamgyŏng-do [Ham kyeng to]) ;

靑營 청영, Ch’ŏngyŏng [Tchyeng yeng] ; 南兵營 남병영, Nambyŏngyŏng [Nam pyeng yeng], (Département sud du Hamgyŏng-do [Ham kyeng to]) ;

淸營 청영, Ch’ŏngyŏng [Tchyeng yeng] ; 忠淸道兵營 충청도병영, Ch’ungch’ŏng-do pyŏngyŏng [Tchyoung tchyeng to pyeng yeng], (province de Ch’ungch’ŏng [Tchyoung tchyeng]) ;

康營 강영, Kangyŏng [Kang yeng] ; 全羅道兵營 전라도병영, Chŏlla-do pyŏngyŏng [Tjyen ra to pyeng yeng], (province de Chŏlla [Tjyen ra]) ;

蔚營 울영, Uryŏng [Oul yeng] ; 慶尙左道兵營 경상좌도병영, Kyŏngsang-jwado pyŏngyŏng [Kyeng syang tja to pyeng yeng], (Département de gauche du Kyŏngsang-do [Kyeng syang to]) ;

矗營 촉영, Ch’ogyŏng [Tchyok yeng] ; 慶尙右道兵營 경상우도병영, Kyŏngsang-udo pyŏngyŏng [Kyeng syang ou to pyeng yeng], (Département de droite du Kyŏngsang-do [Kyeng syang to]) ;

岡營 강영, Kangyŏng [Kang yeng] ; 黃海道兵營 황해도병영, Hwanghae-do pyŏngyŏng [Hoang hăi to pyeng yeng], (province de Hwanghae [Hoang Hăi]) ;

灣營 완(만)영, Wan(Man)yŏng [Oan ( Man) yeng] ; 義州兵營 의주병영, Ŭiju pyŏngyŏng [Eui tjyou pyeng yeng], ( Ŭiju [Eui tjyou], province de P’yŏngan [Hpyeng an]) ;

江營 강영, Kangyŏng [Kang yeng] ; 江界兵營 강계병영, Kanggye pyŏngyŏng [Kang kyei pyeng yeng], ( Kanggye [Kang kyei], province de P’yŏngan [Hpyeng an]) ;

平營 평영, P’yŏngyŏng [Hpyeng yeng] ; 平安道兵營 평안도병영, P’yŏngan-do pyŏngyŏng [Hpyeng an to pyeng yeng], (province de P’yŏngan [Hpyeng an]) ; le même Camp est aussi nommé Yuyŏng [Ryou yeng], 柳營 유영, et Anyŏng [An yeng], 安營 안영.

998

Quelques magistrats, de trois à neuf par province, ont un commandement militaire effectif ; ils portent le titre de Général Commandant un Camp, Commandant la Maréchaussée, Chinyŏngjang kyŏm t’op’osa [Tjin yeng tjyang kyem hto hpo să], 鎭營將兼討捕使 진영장겸토포사, 3a ; il existe aussi des Colonels de la Maréchaussée, Chinmuyŏngjang [Tjin mou yeng tjyang], 鎭撫營將 진무영장. La province de Hamgyŏng [Ham kyeng] a de plus six Généraux qui portent le titre spécial de Wijang [Oui tjyang], 衛將 위장, 3a.

999

Les postes qui ne sont pas chefs-lieux de districts, sont dirigés par des Commandants, Manho [Man ho], 萬戶 만호, 4b 31, par des Capitaines, Chŏlje towi [Tjyel tjyei to oui], 節制都尉 절제도위, 6b, et par des Lieutenants de première et de seconde classe, Kwŏn’gwan [Kouen koan], 權管 권관, 9b et Pyŏljang [Pyel tjyang], 別將 별장, Chomo pyŏljang [Tjyo mo pyel tjyang], 召募別將 조모별장, 9b. Les haras sont confiés à des Capitaines Surveillants, Kammokkwan [Kam mok koan], 監牧官 감목관, 6b (n° 579 ; cf. aussi n° 992).

1000

A la différence de la hiérarchie civile des magistrats de district qui ne sert qu’à distinguer les rangs, la hiérarchie militaire comprend la subordination de chaque officier à son supérieur immédiat. Les fonctions qui sont à la fois civiles et militaires sont remplies soit par des fonctionnaires civils, soit par des fonctionnaires militaires ; les fonctions de Commandant, Capitaine, Lieutenant, sont parfois accordées à des soldats non-nobles. Actuellement, on achète fréquemment les charges inférieures, et même celles de Lieutenant-Colonel et de Colonel.

1001

Aux Camps des Généraux Commandant en chef, Chujin [Tjyou tjin], 主鎭 주진 ; à ceux des Généraux et Colonels, Kŏjin [Ke tjin], 巨鎭 거진 ; à ceux des Lieutenants-Colonels, Commandants, Capitaines, Chŏjin [Tjye tjin], 諸鎭 저진, sont attachés des Calligraphes (cf. n° 629, 655), Dessinateurs, Hwawŏn [Hoai ouen], 畵/畫員 화원 (cf. n° 615 et 629), Interprètes, T’ongsa [Htong să], 通事 통사 (n° 661-663), considérés comme officiers inférieurs, Kun’gwan [Koun koan], 軍官 군관, et dépendant de leurs administrations respectives.

1002

Les soldats des provinces portent les noms qui suivent :

親騎衛 친기위, Ch’in’giwi [Tchin keui oui], Cavaliers-Gardes, du Hamgyŏng-do [Ham kyeng to] ;

馬兵 마병, Mabyŏng [Ma pyeng], Cavaliers, dans toutes les provinces ;

濟州馬兵 제주마병, Cheju mabyŏng [Tjyei tjyou ma pyeng], Cavaliers de Quelpaërt ;

別騎衛 별기위, Pyŏlgiwi [Pyel keui oui], Cavaliers-Gardes, de Tongnae [Tong răi], 東萊 동래 (province de Kyŏngsang [Kyeng syang]) ; Pyŏlhyogisa [Pyel hyo keui să], 別驍騎士 별효기사, Cavaliers Spéciaux, de P’aju [Hpa tjyou], 坡州 파주, (province de Kyŏnggi [Kyeng keui]) ; 別驍士 별효사, Pyŏlhyosa [Pyel hyo să], Cavaliers Spéciaux, de Namyang [Nam yang], 南陽, P’aju [Hpa tjyou], 坡州 파주, Changdan [Tjyang tan], 長湍 장단 (province de Kyŏnggi [Kyeng keui]) ;

別武士 별무사, Pyŏlmusa [Pyel mou să], Sergents, des provinces de P’yŏngan [Hpyeng an], Hwanghae [Hoang Hăi], Kangwŏn [Kang ouen], Kyŏngsang [Kyeng syang] ;

濟州子弟 제주자제, Cheju chaje [Tjyei tjyou tjă tyei], Cadets de Quelpaërt ;


1003

On trouve mention de bateaux de guerre dès l’an 30 de notre ère. Le royaume de T’aebong [Htai pong] avait une marine puissante, dont Wang Kŏn [Oang ken], 王建, plus tard fondateur de la dynastie de Koryŏ [Korye], était le chef.

1004

En 1009, Hyŏnjong [Hyen tjong], 顯宗 현종, fit construire 75 bateaux de guerre.

Wŏnjong [Ouen tjong], 元宗 원종 (1259-1274) établit le Conseil de l’Amirauté, 戰艦都監 전함도감, Chŏnham togam [Tjyen ham to kam].

Kongmin [Kong min], 恭愍王 공민왕, en 1374, ordonna la construction de plus de 2000 jonques de guerre.

Kongyang [Kong yang], 恭讓王 공양왕, en 1392, exempta d’impôt les districts maritimes et prit trois hommes par feu pour l’armée de mer.

1005

Sejo [Syei tjo], 世祖 세조, en 1465, réoganisa la marine ; il ordonna d’étudier les bateaux chinois, japonais et ceux des îles Ryū-Kyū [Lieou k’ieou] et de s’inspirer de ces modèles pour améliorer les jonques coréennes. L’organisation maritime alla se développant jusqu’au XVIIe siècle ; les Contre-Amiraux des provinces (n° 1007) ont été établis successivement pendant les XVe et XVIe siècles ; leur titre actuel date de 1467. La charge de l’Amiral de l’Escadre de T’ong’ŏ [Htong e], Sugun t’ongŏsa [Syou koun htong e să], 水軍統禦使 수군통어사, 2b, qui commande les côtes du Kyŏnggi-do [Kyeng keui to], du Hwanghae-do [Hoang hăi to] et du Ch’ungch’ŏng-do [Tchyoung tchyeng to], fut établi sous le Roi Injo [In tjo], 仁祖 인조, en 1633 ; sous Sŏnjo [Syen tjo], 宣祖 선조, en 1593, avait été créée celle de l’Amiral de l’Escadre de T’ongje [Htong tjyei], Sugun t’ongjesa [Syou koun htong tjyei să], 水軍統制使 수군통제사, 2b, pour commander les côtes du Kyŏngsang-do [Kyeng syang to], du Ch’ungch’ŏng-do [Tchyoung tchyeng to] et du Chŏlla-do [Tjyen ra to] ; cette seconde Escadre est appelée T’ongyŏng [Htong yeng], 統營 통영. Ces deux postes existent encore. Ces Amiraux sont accompagnés de Vice-Amiraux, Chunggun [Tjyoung koun], 中軍 중군, 2b ou 3a, et de Capitaines Aides-de-Camp, Uhu [Ou hou], 虞候 우후, 3a.

1006

Les Camps maritimes portent les noms ci-dessous :  ;

蘇營 소영, Soyŏng [So yeng], pour le Ch’ungch’ŏng-do [Tchyoung tchyeng to] et le Hwanghae-do [Hoang hăi to] ;

萊營 내영, Naeyŏng [Răi yeng], pour le Kyŏngsang-do [Kyeng syang to], Département de gauche ;

梅營 매영, Maeyŏng [Măi yeng], pour le Chŏlla-do [Tjyen ra to], Département de gauche ;

蓮營 연영, Yŏnyŏng [Ryen yeng], pour le Chŏlla-do [Tjyen ra to], Département de droite ;

1007

Il existe dans chaque province un, deux ou trois Contre-Amiraux Commandant en chef, Sugun chŏltosa [Syou koun tjyel to să], 水軍節度使 수군절도사, 3a ; le Gouverneur (n° 896) occupe toujours l’un de ces postes. Auprès des Contre-Amiraux se trouvent des Capitaines Aides-de-Camp, Uhu [Ou hou], 虞候 우후, 4a.

On trouve également

水軍防禦使 수군방어사 Sugun’pangŏsa [Syou koun pang e să], 2b ; Vice-Amiral ;

水軍節制使 수군절제사 Sugunchŏlchesa [Syou koun tjyel tjyei să], 3a ; Contre-Amiral ;

水軍僉節制使 수군첨절제사 Sugunch’ŏmjŏlchesa [Syou koun tchyem tjyel tjyei să], 3b ; Capitaine de Vaisseau ;

水軍同僉節制使 수군동첨절제사 Sugundongch’ŏmjŏlchesa [Syou koun tong tchyem tjyel tjyei să], 4b ; Capitaine de Frégate ;

水軍萬戶 수군만호 Sugunmanho [Syou koun man ho], 4b ; Capitaine de Corvette.

1008

Ces postes sont remplis par des magistrats de districts ou d’anciens soldats, suivant les mêmes coutumes qui existent dans l’armée de terre. Parmi les grades inférieurs, on trouve :

別武士 별무사, Pyŏlmusa [Pyel mou să], Maître, de la Division maritime du Kyŏnggi [Kyeng keui] ;

將士 장사, Changsa [Tjyang să], Maître, des Escadres de T’ong’ŏ [Htong e] et T’ongje [Htong tjyei] (n° 1005) ;

軍官 군관, Kun’gwan [Koun koan], Quartier-Maître, de la division de Yŏngjong [Yeng tjong], 永宗 영종 ( Kyŏnggi-do [Kyeng keui to]). D’après les Statuts de 1469, les Soldats de marine, Sugun [Syou koun], 水軍 수군, formaient un corps héréditaire, dont les membres ne pouvaient remplir d’autre emploi ; ceux qui se distinguaient, arrivaient au grade de Sous-officier.

1009

A la même époque, les jonques de mer portaient les noms suivants : Nombre total des jonques 大猛船 대맹선(전), Taemaengsŏn(jŏn) [Tai măing syen (tjyen)], Grandes jonques 80 中猛船 중맹선(전), Chungmaengsŏn(jŏn) [Tjyoung măing syen (tjyen)], Jonques moyennes 192 小猛船 소맹선(전), Somaengsŏn(jŏn) [Syo măing syen (tjyen)], Petites jonques 216 無軍猛船 무군맹선(전), Mugunmaengsŏn(jŏn) [Mu koun măing syen (tjyen)], jonques non armées 32 249

1010

Dans les Statuts de 1744, la flotte de guerre est composée d’une façon toute différente :

戰船 전선(전), Chŏnsŏn(jŏn) [Tjyen syen (tjyen)], Vaisseaux de combat 117 防船 방선(전), Pangsŏn(jŏn) [Pang syen (tjyen)], Vaisseaux de défense 76 兵船 병선(전), Pyŏngsŏn(jŏn) [Pyeng syen (tjyen)], Vaisseaux pour les soldats 161 龜船 귀선(전), Kwisŏn(jŏn) [Koui syen (tjyen)], Vaisseaux-tortues 14

; inventés en 1592 par Yi Sunsin [Ri Syoun sin], 李舜臣 이순신 (n° 434) : c’étaient de grandes barques à double pont avec des meurtrières ménagées tout autour, les combattants étaient à l’abri pour tirer ; sur le pont supérieur étaient fixées de nombreuses lames dissimulées par de la paille, afin d’entraver les tentatives d’abordage. Ce sont les seuls vaisseaux dont j’ai pu trouver la description.

伺候船 사후선(전), Sahusŏn(jŏn) [Să hou syen (tjyen)], Vaisseaux éclaireurs 318 汲水船 급수선(전), Kŭpsusŏn(jŏn) [Keup syou syen (tjyen)], Vaisseaux chargés de porter l’eau douce 19 揬船 돌선(전), Tolsŏn(jŏn) [Tol syen (tjyen)], Vaisseaux d’attaque 2 海鶻船 해홀선(전), Haeholsŏn(jŏn) [Hăi hol syen (tjyen)], Vaisseaux faucon (insubmersible) 1 挾船 협선(전), Hyŏpsŏn(jŏn) [Hyep syen (tjyen)], Vaisseaux de réserve 18 追捕船 추포선(전), Ch’up’osŏn(jŏn) [Tchyou hpo syen (tjyen)], Vaisseaux de poursuite 23 艍舠船 거도선(전), Kŏtosŏn(jŏn) [Ke to syen (tjyen)], Barques 22 別小船 별소선(전), Pyŏlsosŏn(jŏn) [Pyel syo syen (tjyen)], Barque 1 小猛船 소맹선(전), Somaengsŏn(jŏn) [Syo măing syen (tjyen)], Petite jonque de guerre 1 La flotte était répartie sur les côtes de six provinces, le Kangwŏn-do [Kang ouen to] et le Hamgyŏng-do [Ham kyeng to] n’étant pas défendus, malgré l’étendue de leurs côtes. En 1770, l’armée de mer, en ne comprenant que les soldats, et sans compter même les sous-officiers, devait se composer environ de 77 000 hommes.

1011

Les Statuts de 1866 ne mentionnent plus rien de cette flotte, et il n’y est plus question que des jonques pour le transport des grains, Chosŏn(jŏn) [Tjo syen (tjyen)], 漕船 조선(전). Après avoir dépendu de la Chambre des Bateaux (n° 799), ces jonques avaient passé sous la surveillance de la Chambre des Bateaux et Ponts (n° 800). Cette administration avait des Surveillants, Kwallyŏng [Kwan ryeng], 管領 관령, pour les jonques de transport ; les Matelots, Sagong [Sa kong], 沙工, étaient inscrits sur les registres.

1012

Sous la dynastie de Koryŏ [Korye], les esclaves fugitifs devenaient Matelots, Susu [Syou syou], 水手 수수. Dans les Statuts de 1469, on trouve un corps spécial de Matelots pour le transport, Chojol [Tjo tjol], 漕卒 조졸, constitué héréditairement à l’image des Soldats de marine (n° 1008) ; chaque jonque avait un Patron, Yŏngsŏn(jŏn) [Ryeng syen (tjyen)], 領船 영선(전) ; dix jonques avaient un Capitaine, T’ongnyŏng [Htong ryeng], 統領 통령 ; vingt jonques avaient un Commandant, Chŏnho [Tchyen ho], 千戶 천호.

1013

Comme complément de l’organisation militaire, des signaux de feu, pongsu [pong syou], 烽燧 봉수, sont installés sur les montagnes, depuis les côtes et frontières jusqu’à Seoul, et sont confiés à des grades inférieurs, qui sont alors appelés Gardiens, Ponggun [Pong koun], 烽軍 봉군 ; cette institution date de 1149.

CHAPITRE XIV

Les Examens civils et les Rangs officiels. La Noblesse

1014

Les examens portant sur les classiques, Toksŏ ch’ulsingwa [Tok sye tchyoul sin koa], 讀書出身科 독서출신과, furent institués dans le royaume de Silla [Sin ra] en 788 ; ils donnaient le titre d’Elève reçu aux Examens (n° 533). Auparavant, il n’y avait d’examens que de tir à l’arc ; depuis l’établissement des études chinoises jusqu’à la fin du royaume de Silla [Sin ra], plusieurs centaines de Coréens allèrent étudier en Chine, y furent reçus docteurs et quelques-uns y exercèrent des fonctions.

1015

En 958, le Roi de Koryŏ [Korye], Kwangjong [Koang tjong], 光宗 광종, institua des examens imités des examens chinois et où l’on donne le titre de Licencié, Chinsa [Tjin să], 進士 진사 ; les examens avaient lieu sans époques fixes, les candidats reçus étaient choisis comme fonctionnaires. Le Roi établit aussi des examens de médecine et d’astrologie. Les Examinateurs furent appelés Chigonggŏ [Tji kong ke], 知貢擧/舉, puis Tokkwŏn’gwan [Tok kouen koan], 讀卷官 독권관 ; Togosi [To ko si], 都考試 도고시 ; Kosigwan [Ko si koan], 考試官 고시관. Plus tard on décerna le titre de Docteur, Kŭpche [Keup tyei], 及第 급제.

Les examens spéciaux du Collège des Lettrés (n° 537) furent établis en 1031 ; ils furent appelés Sŏnggyunsi [Syeng kyoun si], 成均試 성균시, ou Namsŏngsi [Nam syeng si], 南省試 남성시, ou Kamsi [Kam si], 監試 감시 ; on les supprima en 1368.

En 1048, les fils de Clers de district (n° 1133) furent autorisés à se présenter aux examens.

Un examen éliminatoire, antérieur à l’examen de licence, fut établi en 1330.

En 1369, fut adoptée la division des examens en premières épreuves, secondes épreuves, épreuves palatines (n° 1020— 1023).

En 1370, les lettrés coréens furent autorisés par l’Empereur à se présenter aux examens de la Capitale ; les Ming, 明 명, ne faisaient d’ailleurs par là que confirmer un usage qui s’était perpétué depuis la dynastie des Tang [T’ang], 唐 당. 1016

Sous la dynastie de Koryŏ [Korye], l’étude du chinois gagna aussi une faveur de plus en plus grande, les Licenciés et Docteurs obtinrent des Rois toutes sortes de distinctions et de privilèges. La dynastie qui monta sur le trône en 1392, réorganisa le système des examens, en conservant quelques-unes des coutumes du Koryŏ [Korye] et empruntant plusieurs règles aux Yuan [Yuen], 元 원 ; l’importance des examens pour l’arrivée aux fonctions ne fit d’ailleurs qu’augmenter. Les règlements des examens ont peu changé depuis lors ; les concours sont devenus de plus en plus fréquents.

1017

生徒 생도, Saengdo [Săing to], Elèves : 126 au Collège des Lettrés (n° 539), 20 aux Quatre Ecoles (n° 544) ; de plus Elèves provinciaux en nombre fixe dans chaque district.

1018

儒生 유생, Yusaeng [You săing] ; 士夫 사부, Sabu [Să pou] (cf. n° 1085), Lettré : ce terme a souvent le même sens que le précédent.

1019

舉子 거자, Kŏja [Ke tjă], Candidat.

1020

式年生員初覆試 식년생원초복시, Singnyŏn saengwŏn ch’oboksi [Sik nyen săing ouen tcho pok si], ou 監試初覆試 감시초복시, Kamsi ch’oboksi [Kam si tcho pok si], Première et seconde épreuves des Concours de Licence des années de règle (années qui ont les caractères cha [tjă], 子 자, myo, 卯 묘, o, 午 오, yu [you], 酉 유). Tous les fonctionnaires au-dessous de la 4e classe, et les lettrés peuvent se présenter. La première épreuve, ch’osi [tcho si], 初試 초시, se passe à l’automne de l’année de règle, en deux places, so, 所 소, dans la ville de Seoul, pour la ville et la province de Kyŏnggi [Kyeng keui] ; les Examinateurs, Sigwan [Si koan], 試官 시관, au nombre de trois pour chaque place, sont choisis par le Roi parmi les fonctionnaires de rang 3a ou au-dessous ; au Troisième Censeur (n° 317) assisté à l’examen. La première épreuve de la licence se passe, dans chaque province autre que le Kyŏnggi [Kyeng keui], sous le nom d’examen provincial, hyangsi [hyang si], 鄕試 향시 ; l’Examinateur est désigné par le Gouverneur (n° 896).

Ceux qui ont été reçus à cette première épreuve, doivent être reçus à la seconde épreuve qui a lieu au printemps suivant, sous peine d’avoir à recommencer les deux parties de l’examen. Cette seconde épreuve, poksi [pok si], 覆試 복시, désignée aussi sous le nom d’examen de Seoul, hoesi [hoi si], 會試 회시, a lieu uniquement à la Capitale, en deux places, qui sont souvent le Collège des Lettrés (n° 539) et le Ministère des Rites (n° 415) ; il y a pour chaque place deux Examinateurs de rang 2b ou au-dessus et trois Examinateurs de rang 3a ou au-dessous : un Troisième Censeur (n° 317) surveille.

1021

式年進士初覆試 식년진사초복시, Singnyŏn chinsa ch’oboksi [Sik nyen tjin să tcho pok si], Première et seconde épreuves des Concours de Licence des années de règle. Actuellement cet examen est confondu avec le précédent : chaque épreuve dure deux jours, et l’on peut être reçu en se présentant l’un quelconque des deux jours ; les Candidats reçus le premier jour prennent le titre de Chinsa [Tjin să], 進士 진사, nom littéraire : Sama [Să ma], 司馬 사마 ; les Candidats reçus le second jour s’appellent Saengwŏn [Săing ouen], 生員 생원.

Les deux titres donnent également accès à certaines fonctions et permettent d’entrer au Collège des Lettrés (n° 539). A l’origine les matières de l’examen étaient différentes, mais les deux examens étaient confondus dès 1744.

1022

式年文科初覆試 식년문과초복시, Singnyŏn mun’gwa ch’oboksi [Sik nyen moun koa tcho pok si], Première et seconde épreuves des Concours de Doctorat des années de règle, ou Concours de la Salle orientale, Tongdang [Tong tang], 東堂 동당. Ces deux épreuves ont lieu à l’automne de l’année de règle et au printemps suivant ; il faut, pour être Docteur, être reçu aux deux épreuves consécutives. Les Lettrés du Collège de Confucius (n° 539), qui sont restés trois cents jours au Collège, passent la première épreuve dans le Collège ( examen du Collège, kwansi [koan si], 館試 관시) ; les Lettrés de Seoul et du Kyŏnggi-do [Kyeng keui to] se présentent à l’examen de Seoul qui se passe en deux places ; l’examen provincial, hyangsi [hyang si], 鄕試 향시, a lieu, dans chaque province autre que celle de Kyŏnggi [Kyeng keui], en une ou deux localités. L’examen comprend trois jours d’épreuves, samjang [sam tjyang], 三塲 삼장, mais on peut être reçu en se présentant à l’un seulement des trois jours. Les Examinateurs pour Seoul sont choisis de la même façon que pour la première épreuve du Concours de Licence (n° 1020) ; pour la plupart des provinces, les Lieutenants-Gouverneurs (n° 896) sont de droit Examinateurs ; pour d’autres, on envoie un fonctionnaire de Seoul ; dans les deux cas, des Assesseurs, Ch’amsigwan [Tcham si koan], 參試官 참시관, sont désignés par le Gouverneurs (n° 896). La seconde épreuve, poksi [pok si], 覆試 복시, a lieu à Seoul, en deux places ; elle est ouverte aux seuls Candidats reçus à la première épreuve immédiatement précédente, sauf exceptions. Les Examinateurs sont au nombre de sept, trois de rang 2b ou au-dessus, quatre de rang 3a ou au-dessous.

1023

式年文科殿試 식년문과전시, Singnyŏn mun’gwa chŏnsi [Sik nyen moun koa tyen si]. L’Examen Palatin, Chŏnsi [Tyen si], 殿試 전시, suit immédiatement la seconde épreuve du Doctorat (n° 1022) ; depuis plus d’un siècle, il a cessé d’être effectif et l’on se borne à remettre les diplômes aux nouveaux Docteurs. Le Roi assiste à l’examen, avec un Examinateur Tokkwŏn’gwan [Tok kouen koan], 讀卷官 독권관, 2b ou au-dessus, et quatre Vice-Examinateurs, Taedokkwan [Tăi tok koan], 對讀官 대독관, 3a ou au-dessous. Après cette cérémonie, on proclame les noms des Candidats reçus, Ch’ulbang [Tchyoul pang], 出榜 출방 ; les trois premiers sont appelés kapkwa [kap koa], 甲科 갑과, les sept suivants, ŭlgwa [eul koa], 乙科 을과, les vingt-trois derniers pyŏnggwa [pyeng koa], 丙科 병과. Ils reçoivent des titres de la 6e à la 9e classe, ou un avancement s’ils sont déjà fonctionnaires. Le titre de Docteur se dit Taegwa [Tai koa], 大科 대과, ou Kŭpche [Keup tyei], 及第 급제.

1024

Le nombre de Candidats à recevoir dans ces divers examens est fixé par les règlements. En dehors des années de règle, des Concours pour le Doctorat et la Licence ont lieu, s’il y a quelque sujet de réjouissance ; ces Concours sont soumis aux mêmes règlements que les précédents : aux examens de réjouissance, chŭnggwangsi [tjeung koang si], 增廣試 증광시, le nombre des Candidats reçus est le même qu’aux examens réguliers ; aux examens de grande réjouissance, taejŭnggwangsi [tai tjeung koang si], 大增廣試 대증광시, on augmente ce nombre ; des examens de ce genre ont eu lieu pour la première fois en 1401.

1025

On appelle Concours spécial de Doctorat, Pyŏlsi mun’gwa [Pyel si moun koa], 別試文科 별시문과, un Concours de Doctorat qui a lieu en même temps que le Second Examen des Fonctionnaires civils (n° 343) ; il a été établi en 1457 ; le Concours de Doctorat de la Cour, Chŏngsi mun’gwa [Tyeng si moun koa], 庭試文科 정시문과, a lieu en même temps que les Examens à la suite des Revues (n° 722), ces deux Concours comprennent seulement une première épreuve, ch’osi [tcho si], 初試 초시, et une épreuve palatine, chŏnsi [tyen si], 殿試 전시,

1026

Quand le Roi se rend au Temple de Confucius (n° 436), après le sacrifice, a lieu un Concours de Doctorat, dans les formes de l’examen palatin (n° 1023) ; tous les Lettrés peuvent s’y présenter ; il n’y a qu’une seule épreuve, à la suite de laquelle on proclame immédiatement les Candidats reçus. Cet examen s’appelle Concours de Doctorat du Sacrifice Royal, Alsŏng mun’gwa [Al syeng moun koa], 謁聖文科 알성문과 ; ou Concours de Doctorat de la terrasse Ch’undang [Tchyoun tang], Ch’undangdae mun’gwa [Tchyoun tang tăi moun koa], 春堂臺文科 춘당대문과 ; il eut lieu pour la première fois en 1414.

1027

Le Collège des Lettrés (n° 539) a les examens spéciaux suivants : 殿講 전강, Chŏn’gang [Tyen kang], Examen palatin de Récitation ; il s’agit seulement de réciter les Classiques ; le premier reçu est nommé Docteur (n° 1023) ; les suivants sont autorisés à se présenter au prochain Examen Palatin de Doctorat (n° 1023), sans épreuves préalables ; d’autres sont dispensés de la première épreuve de Doctorat (n° 1022).

1028

節日製 절일제, Chŏrilje [Tjyel il tjyei], Examen de Composition des Jours de fête : il a lieu le 7 de la 1ère lune, le 3 de la 3e lune, le 7 de la 7e lune, le 9 de la 9e lune après un décret spécial ;

1029

黃柑製 황감제, Hwanggamje [Hoang kam tjyei], Examen de Composition des Oranges de Quelpaërt ; il a lieu à l’automne après un décret spécial : on y distribue aux Lettrés des oranges de Quelpaërt, en mémoire, dit-on, de la soumission de cette île à la Corée. Cet examen semble avoir été institué postérieurement à 1471. Ceux qui sont reçus à cet examen de même qu’au précédent, se présentent directement à l’Epreuve Palatine pour le Doctorat (n° 1023).

1030

On appelle Concours de Lecture parfaite, T’ongdok [Htong tok], 通讀 통독, un Concours annuel pour les Lettrés de Seoul ; ceux qui sont reçus, sont dispensés de la première épreuve du Doctorat (n° 1022). Le Sŭngbo [Seung po], 陞補 승보 ; l’Examen de Composition des Quatre Ecoles (n° 544), Sahak hapche [Să hak hap tjyei], 四學合製 사학합제, sont analogues. En province, le Gouverneur (n° 896) fait passer l’Examen Général, Kongdohoe [Kong to houi], 公都會 공도회, qui est semblable aux précédents. En province, a lieu, après décret, l’Examen Provincial spécial, Œbang pyŏlgwa [Oi pang pyel koa], 外方別科 외방별과, qui donne accès direct à l’Examen Palatin du Doctorat (n° 1023).

1031

Pour la plupart de ces examens spéciaux, le nombre de Candidats à recevoir est fixé par décret. Aujourd’hui, il y a des examens au moins cinq ou six fois par mois : les places d’Examinateur sont vendues, les places de Licencié et Docteur le sont également ; bien des Lettrés pauvres se présentent cependant, pour établir leurs droits au titre de Lettré. 1032

Au commencement de la présente dynastie, les études étaient dirigées par les Professeurs, Kyogwan [Kyo koan], 敎官 교관 (n° 545) et les examens étaient dans le ressort du Bureau des Secrétaires, Sainso [Sya in so], 舍人所 사인소, institué en 1397 et soumis au Conseil des Trois Corps d’armée (n° 305). Le Bureau des Secrétaires ayant été supprimé, le Ministère des Rites (n° 415) s’est occupé des examens civils et le Ministère de l’Armée (n° 705) des examens militaires.

1033

Outre les Examinateurs indiqués plus haut (n° 1020, 1023), le Roi désigne, pour les différents examens, des fonctionnaires dont la liste suit :

收卷官 수권관, Sugwŏn’gwan [Syou kouen koan], Collecteur des Compositions ;

封彌官 봉미관, Pongmigwan [Pong mi koan], Fonctionnaire chargé de sceller les Compositions ;

謄錄官 등록관, Tŭngnokkwan [Teung rok koan], Transcripteur des Compositions ;

塡字官 전자관, Chŏnjagwan [Tyen tjă koan], Fonctionnaire chargé de numéroter les Compositions ;

照訖考講試官 조흘고강시관, Chogŭl kogang sigwan [Tjyo heul ko kang si koan], Examinateur de Récitation (1ère de Licence, n° 1020, 1021) ;

學禮考講試官 학례고강시관, Hangnye kogang sigwan [Hak ryei ko kang si koan], Examinateur de Récitation (2e de Licence, n° 1020, 1021) ;

典禮考講試官 전례고강시관, Chŏllye kogang sigwan [Tyen ryei ko kang si koan], Examinateur de Récitation (2e de Doctorat, n° 1022) ; la plupart de ces titres ne correspondent plus à aucune fonction réelle.

1034

A l’exception de l’Examen de Récitation (n° 1027), les Examens consistent surtout en compositions écrites :

疑義 의의, Ŭiŭi [Eui eui], Discussion d’un point douteux ; 論 논/론, Non/Ron [Ron], Dissertation ;

賦 부, Pu [Pou], Vers irréguliers ;

表 표, P’yo [Hpyo], 箋 전, Chŏn [Tjyen], Pièces en phrases parallèles ;

箴頌 잠송, Chamsong [Tchim syong], Pièce morale en vers de quatre caractères ;

制詔 제조, Chejo [Tjyei tjyo], Edit ;

古詩 고시, Kosi [Ko si], Vers réguliers anciens (vers à l’imitation de ceux des Tang [T’ang]) ;

銘箴 명잠, Myŏngjam [Myeng tchim], Poésie lapidaire.

La récitation des Quatre Livres Classiques, Sasŏ [Să sye], 四書 사서, et des Trois Livres Canoniques, Samgyŏng [Săm kyeng], 三經 삼경 ( Yŏkkyŏng [Yek kyeng], 易經 역경 ; Sigyŏng [Si kyeng], 詩經 시경 ; Sŏgyŏng [Sye kyeng], 書經 서경) qui faisait autrefois partie de tous les examens, n’est plus exigée Aujourd’hui. La partie orale du Concours de Doctorat (n° 1022) s’appelle Myŏnggyŏngsi [Myeng kyeng si], 明經詩 명경시.

Pour les examens de langues étrangères, astrologie, médecine, etc, cf. n° 1100 et 1105 ; pour les examens militaires, cf. n° 720— 722.


1035

Les fonctions civiles sont accessibles d’une part aux Licenciés (n° 1020, 1021), et surtout aux Docteurs (n° 1022, 1023) ; d’autre part aux fils ou petits-fils de fonctionnaires éminents, lors même qu’ils n’ont passé aucun examen : les fonctionnaires qui sont dans cette dernière condition, soit comme militaires, soit comme civils, sont appelés Fonctionnaires par protection, Ŭmgwan [Eum koan], 蔭官 음관, et sont considérés comme formant l’Ordre Méridional, Namhaeng [Nam hăing], 南行 남행 ; cette distinction est marquée surtout dans les rangs peu élevés et s’efface par la suite. Autrefois les Fonctionnaires par protection dépassaient très difficilement le rang 3a ; Aujourd’hui toutes les charges leur sont accessibles, sauf les charges inférieures du Grand Conseil (n° 300), du Conseil Privé (n° 309), du Bureau des Explicateurs (n° 548), de la Bibliothèque Royale (n° 628), du Cabinet des Compositeurs (n° 642), de l’Académie (n° 648) et du Collège des Historiographes (n° 651).

1036

Les fonctionnaires civils forment l’Ordre Oriental, Tongban [Tong pan], 東班 동반, et sont ainsi appelés à cause de la place qu’ils occupent dans les cérémonies du Palais ; ils sont divisés en neuf classes, p’um [hpeum], 品 품, comprenant chacune deux rangs, chŏng [tjyeng], 正 정, et chong [tjyong], 從 종 33 ; un certain nombre de rangs sont subdivisés en degrés. Les titres hiérarchiques, Chŏngjikkye [tjyeng tjik kăi], 正職階 정직계, des fonctionnaires civils et de leurs épouses sont les suivants : Titre du fonctionnaire Titre de la femme

1037

1a 大匡輔國崇祿大夫 대광보국숭록대부, Taegwang poguk sungnok taebu [Tai koang po kouk syoung rok tai pou],

titre créé postérieurement à 1785 貞敬夫人 정경부인, Chŏnggyŏng puin [Tjyeng kyeng pou in] 1038

1a 上輔國崇祿大夫 상보국숭록대부, Sangboguk sungnok taebu [Syang po kouk syoung rok tai pou]

輔國崇祿大夫 보국숭록대부, Poguk sungnok taebu [Po kouk syoung rok tai pou] 貞敬夫人 정경부인, Chŏnggyŏng puin [Tjyeng kyeng pou in]

1039

1b 崇祿大夫 숭록대부, Sungnok taebu [Syoung rok tai pou]

崇政大夫 숭정대부, Sungjŏng taebu [Syoung tjyeng tai pou] “

1040

2a 正憲大夫 정헌대부, Chŏnghŏn taebu [Tjyeng hen tai pou]

資憲大夫 자헌대부, Chahŏn taebu [Tjă hen tai pou] 貞夫人 정부인, Chŏngbuin [Tjyeng pou in]

1041

2b 嘉靖大夫 가정대부, Kajŏng taebu [Ka tjyeng tai pou] (en 1469)

嘉義大夫 가의대부, Kaŭi taebu [Ka eui tai pou] (en 1744)

嘉善大夫 가선대부, Kasŏn taebu [Ka syen tai pou] “

1042

3a 通政大夫 통정대부, T’ongjŏng taebu [Htong tjyeng tai pou] 淑夫人 숙부인, Sukpuin [Syouk pou in]

1043

Les degrés ci-dessus sont ceux des Fonctionnaires Généraux, Tangsanggwan [Tang syang koan], 堂上官 당상관 ; au-dessous se trouvent les Fonctionnaires de second ordre, Tanghagwan [Tang ha koan], 堂下官 당하관.

3a 通訓大夫 통훈대부, T’onghun taebu [Htong houn tai pou] 淑人 숙인, Sugin [Syouk in] 1044

3b 中直大夫 중직대부, Chungjik taebu [Tjyoung tjik tai pou]

中訓大夫 중훈대부, Chunghun taebu [Tjyoung houn tai pou]

1045

4a 奉正大夫 봉정대부, Pongjŏng taebu [Pong tjyeng tai pou]

奉列大夫 봉렬대부, Pongnyŏl taebu [Pong ryel tai pou] 令人 영인, Yŏng’in [Ryeng in]

1046

4b 朝散大夫 조산대부, Chosan taebu [Tjyo san tai pou]

朝奉大夫 조봉대부, Chobong taebu [Tjyo pong tai pou] “

1047

5a 通德郞 통덕랑, T’ongdŏngnang [Htong tek rang]

通善郞 통선랑, T’ongsŏllang [Htong syen rang] 恭人 공인, Kong’in [Kong in]

1048

5b 奉直郞 봉직랑, Pongjingnang [Pong tjik rang]

奉訓郞 봉훈랑, Ponghullang [Pong houn rang] “

1049

6b 承議郞 승의랑, Sŭngŭirang [Seung eui rang]

承訓郞 승훈랑, Sŭnghullang [Seung houn rang] 宜人 의인, Ŭiin [Eui in]

1050

6b 宣敎郞 선교랑, Sŏn’gyorang [Syen kyo rang]

宣務郞 선무랑, Sŏnmurang [Syen mou rang] “

1051

Les fonctionnaires indiqués jusqu’ici sont Fonctionnaires supérieurs, Ch’amsang [Tcham syang], 參上 참상 ; les Fonctionnaires inférieurs sont appelés Ch’amha [Tcham ha], 參下 참하, ou Ch’amoe [Tcham oi], 參外 참외. 1052

7a 務功郞 무공랑, Mugongnang [Mou kong rang] 安人 안인, Anin [An in] 7b 啓功郞 계공랑, Kyegongnang [Kyei kong rang]

1053

8a 通仕郞 통사랑, T’ongsarang [Htong să rang] 端人 단인, Tanin [Tan in] 8b 承仕郞 승사랑, Sŭngsarang [Seung să rang]

1054

9a 從仕郞 종사랑, Chongsarang [Tjyong să rang] 孺人 유인, Yuin [You in] 9b 將仕郞 장사랑, Changsarang [Tjyang să rang] 34

Pour les fonctionnaires militaires, cf. n° 724— 727. Cf. aussi 31— 39 et 41— 44.

1055

Les insignes officiels des diverses classes sont les suivants :

Costumes de cérémonie, Chobok [Tjyo pok], 朝服 조복 et Chebok [Tjyei pok], 祭服 제복 Costumes officiels ordinaires, Sangbok [Syang pok], 常服 상복, et Kongbok [Kong pok], 公服 공복 Costume privé Sabok [Să pok], 私服 사복 Rangs Epingles de la mitre, yang [ryang] 梁 양 Ceinture tae [tăi], 帶 대 Broderies du rectangle d’étoffe suspendu par derrière à la ceinture, su [syou], 綬 수 Ceinture tae [tăi], 帶 대 Broderies pectorales et dorsales, hyungbae [hyoung păi] 胸/胷背 흉배 Anneaux de la mitre, Samogwanja [Sa mo koan tjă], 紗帽貫子 사모관자 Ceinture tae [tăi], 帶 대 1 5 Corne de rhinocéros (ou de buffle) Cigogne 雲鶴 운학 (Unhak) Corne de rhinocéros (ou de buffle) Paon 孔雀 공작 (Kongjak) Or ou jade Cordonnet de soie rouge 2 4 Or id. id. Oie sauvage 雲雁 운안 (Unan) id. id. 3 3 Argent Aigle marin 盤鵰 반조 (Panjo) Corne noire Faisan argenté 白鷴 백한 id. id. 3 id. id. id. Néant Corne id. 4 2 id. id. id. id. Le cordonnet de soie rouge est interdit 5 2 Corne noire id. id. id. id. id. 6 2 id. id. id. id. id. id. 7 1 id. id. id. id. id. 8 1 id. id. id. id. id. id. 9 1 id. id. id. id. id. id.

Le rational des Grands Princes Royaux (n° 30) porte une licorne, Kirin [Keui rin], 麒麟 기린 ; celui des Princes Royaux (n° 31) a un lion fantastique, Paekt’aek [Păik tchăik], 白澤 백택 ; celui du Grand Prince (n° 45) père du Roi a une tortue, Kwi [Koui], 龜 귀 ; celui des Grands Censeurs (n° 317) porte un animal fantastique, Haech’i [Hăi tchi], 獬豸 해치 Dans la pratique actuelle, les Fonctionnaires Généraux (cf. n° 1043) mettent deux cigognes sur leur rational et tous les autres fonctionnaires mettent une cigogne. Des modifications ont été apportées en 1881 au costume officiel ordinaire, mais rien n’a été changé aux insignes. – cf. n° 728.

Les costumes officiels Aujourd’hui en usage sont conformes à ceux de la dynastie des Ming, 明 명. Dans le royaume de Koryŏ [Korye], les costumes furent réglementés pour la première fois par Kwangjong [Koang tjong], 光宗 광종 (949-975) ; auparavant il n’y avait rien de fixe, bien que le Roi Muyŏl [Mou ryel], 武烈王 무열왕 (654-661) eût prescrit d’imiter les costumes de la cour des Tang [T’ang], 唐 당.

1056

Les fonctionnaires du royaume de Koguryŏ [Ko kou rye] étaient divisés à l’origine en neuf classes, p’um [hpeum], 品 품 ;, kŭp [keup], 級 급 ; plus tard ils en formèrent douze, puis quinze.

L’Examen des Archives (coréen) donne deux listes des douze classes, sans en indiquer les dates ; en comparant ce passage avec le livre 325 de L’Examen des Archives de Ma Duanlin [Ma Twan lin], on constate que la première série se rapporte à l’époque de l’Empereur Xiaowen [Hiao wen], des Wei, 魏孝文帝 위효문제 (471-500) et la seconde à la 4e année Wude [Wou te], 武德 무덕 (621).


1 太大兄 태대형, T’aedaehyŏng [Htai tai hyeng] ; 大對盧 대대로, Taedaero [Tai tăi ro] ;

Ma Duanlin [Ma Twan lin] l’appelle T’ojol [Hto tjol], 吐捽 토졸 ;

2 大兄 대형, Taehyŏng [Tai hyeng] ; 鬱折 울제, Ulje [Oul tjyei] ;

3 小兄 소형, Sohyŏng [Syo hyeng] ; 太大使者 태대사자, T’aedaesaja [Htai tai să tjya] ;

4 對盧 대로, Taero [Tăi ro] ; 皂衣頭大兄 조의두대형, Choŭidu taehyŏng [Tjo eui tou tai hyeng] ;

5 意侯奢 의후사, Ŭihusa [Eui hou sya] ; 大使者 대사자, Taesaja [Tai să tjya] ;

6 烏拙 오절(졸), Ojŏl(jol) [O tjyel (tjol)] ; 大兄 대형, Taehyŏng [Tai hyeng] ;

7 太大使者 태대사자, T’aedaesaja [Htai tai să tjya] ; 上位使者 상위사자 Sangwi saja [Syang oui să tjya] ;

8 大使者 대사자, Taesaja [Tai să tjya] ; 諸兄 제형, Chehyŏng [Tjye hyeng] ;

9 小使者 소사자, Sosaja [Syo să tjya] ; 小使者 소사자, Sosaja [Syo să tjya] ;

10 槈奢 누사, Nusa [Nou sya] ; 過節 과절, Kwajŏl [Koa tjyel] ;

11 翳屬 예속, Yesok [Yei syouk] ; 先人 선인, Sŏnin [Syen in] ; 12 仙人 선인, Sŏnin [Syen in] ; 古鄒大加 고추대가, Koch’udaega [Ko tchou tai ka].

1057

On trouve aussi les titres suivants, qui sont soit des noms de fonctions, soit des noms de degrés hiérarchiques :

大摸達 대모달, Taemodal [Tai mo tal] ;

末客 말객, Malgaek [Mal kăik] (titres militaires) ;

中裏大兄 중리대형, Chungni taehyŏng [Tjyoung ri tai hyeng] ;

中裏小兄 중리소형, Chungni Sohyŏng [Tjyoung ri syo hyeng] ;

中畏大夫 중위(외)대부, Chungwi(oe) taebu [Tjyoung oui (oi) tai pou] ;

九使者 구사자, Kusaja [Kou să tjya].

1058

Le Roi de Silla [Sin ra] Sinmun [Sin moun], 神文王 신문왕, en 686, après avoir pacifié le Koguryŏ [Ko kou rye], accorda des grades, Yŏinwi [Rye in oui], 麗人位 여인위, aux anciens fonctionnaires du pays, d’après l’équivalence suivante :

1 主簿 주부, Chubu [Tjyou pou], reçut la 7e classe du Silla [Sin ra] (n° 1060) ;

2 大相 대상, Taesang [Tai syang], reçut la 8e classe du Silla [Sin ra] (n° 1060) ;

3 位頭 위두, Widu [Oui tou], reçut la 9e classe du Silla [Sin ra] (n° 1060) ;

4 大兄 대형, Taehyŏng [Tai hyeng], reçut la 10e classe du Silla [Sin ra] (n° 1060) ;

5 小相 소상, Sosang [Syo syang], reçut la 11e classe du Silla [Sin ra] (n° 1060) ;

6 小兄 소형, Sohyŏng [Syo hyeng], reçut la 12e classe du Silla [Sin ra] (n° 1060) ;

7 諸兄 제형, Chehyŏng [Tjye hyeng], reçut la 13e classe du Silla [Sin ra] (n° 1060) ;

8 先人 선인, Sŏnin [Syen in], reçut la 14e classe du Silla [Sin ra] (n° 1060) ;

9 自位 자위, Chawi [Tjă oui], reçut la 15e classe du Silla [Sin ra] (n° 1060) ;

1059

Dans le Paekche [Păik tjyei], le Roi Koi [Ko i], 古爾王 고이왕, en 260, fixa à seize le nombre des classes du mandarinat :

1 左平 좌평, Chwap’yŏng [Tja hpyeng],

2 達率 달솔, Talsol [Tal sol], 大率 대솔, Taesol [Tai sol]

3 恩率 은솔, Ŭnsol [Eun sol]

4 德率 덕솔, Tŏksol [Tek sol]

5 扞率 한솔, Hansol [Han sol]

6 奈率 내솔, Naesol [Năi sol]

7 將德 장덕, Changdŏk [Tjyang tek]

8 施德 시덕, Sidŏk [Si tek]

9 固德 고덕, Kodŏk [Ko tek]

10 季德 계덕, Kyedŏk [Kyei tek]

11 對德 대덕, Taedŏk [Tăi tek]

12 文督 문독, Mundok [Moun tok]

13 武督 무독, Mudok [Mou tok]

14 佐軍 좌군, Chwagun [Tja koun]

15 振武 진무, Chinmu [Tjin mou]

16 剋虞 극우, Kŭgu

Après la soumission du Paekche [Păik tjyei] au Silla [Sin ra], le Roi Munmu [Moun mou], 文武王 문무왕, en 673, donna aux fonctionnaires du Paekche [Păik tjyei] suivant leur rang les grades 10 à 15 de la hiérarchie du Silla [Sin ra] (n° 1060), en établissant l’équivalence de la 10e classe du Silla [Sin ra] à la 2e classe du Paekche [Păik tjyei], etc ( Cheinwi [Tjyei in oui], 濟人位 제인위).

1060

Les classes de fonctionnaires datent dans le Silla [Sin ra] du Roi Yuri [You ri], 儒理王 유리왕, ou Yuri/Ryuri [Ryou ri], 琉璃王 유리왕/류리왕, qui en l’an 32, établit dix-sept classes, p’um [hpeum], 品 품, formant trente-quatre degrés, kŭp [keup], 級 급 ; les cinq premières classes étaient réservées aux membres de la Maison Royale.

1 伊伐飡 이벌손, Ibŏlson [I pel son] ;

伊罰干 이벌간, Ibŏlgan [I pel kan] ; 干罰飡 간벌손, Kanbŏlson [Kan pel son] ; 角干 각간, Kakkan [Kak kan] ; 角粲 각찬, Kakch’an [Kak tchan] ; 舒發翰 서발한, Sŏbalhan [Sye pal han] ; 舒弗邯 서불한, Sŏbulhan [Sye poul han] ;

2 伊尺飡 이척손, Ich’ŏkson [I tchyek son] ; 伊飡 이손, Ison [I son] ;

3 迊飡 잡손, Chapson [Tjap son] ; 迊判 잡판, Chapp’an [Tjap hpan] ; 蘇判 소판, Sop’an [So hpan] ;

4 波珍飡 파진손, P’ajinson [Hpa tjin son] ; 海干 해간, Haegan [Hăi kan] ; 破彌干 파미간, P’amigan [Hpa mi kan] ;

5 大阿飡 대아손, Taeason [Tai a son] ;

6 阿飡 아손, Ason [A son] ; 阿尺干 아척간, Ach’ŏkkan [A tchyek kan] ; 阿粲 아찬, Ach’an [A tchan] ;

重阿飡 중아손, Chung’ason [Tjyoung a son] ;

三重阿飡 삼중아손, Samjung’ason [Sam jyoung a son] ;

四重阿飡 사중아손, Sajung’ason [Să tjyoung a son] ;

7 一吉飡 일길손, Ilgilson [Il kil son] ; 乙吉干 을길간, Ŭlgilgan [Eul kil kan] ;

8 沙飡 사손, Sason [Sa son] ; 薩飡 살손, Salson [Sal son]

; 沙咄干 사돌간, Sadolgan [Sa htal kan] ;

9 級伐飡 급벌손, Kŭppŏlson [Keup pel son] ; 級飡 급손, Kŭpson [Keup son] ; 級伏飡 급복손, Kŭppokson [Keup pok son] ;

10 大奈麻 대내마, Taenaema [Tai nai ma] ; 大奈末 대내말, Taenaemal [Tai nai mal] ;

重大奈麻 중대내마, Chungdaenaema [Tjyoung tai nai ma] ;

三重大奈麻 삼중대내마, Samjungdaenaema [Sam tjyoung tai nai ma] ; etc etc, jusqu’à :

九重大奈麻 구중대내마, Kujungdaenaema [Kou tjyoung tai nai ma] ;

11 奈麻 내마, Naema [Nai ma] ; 奈末 내말, Naemal [Nai mal] ;

重奈麻 중내마, Chungnaema [Tjyoung nai ma] ; etc, jusqu’à :

七重奈麻 칠중내마, Ch’iljungnaema [Tchil tjyoung nai ma] ;

12 大舍 대사, Taesa [Tai sya] ; 韓舍 한사, Hansa [Han sya] ;

13 舍知 사지, Saji [Sya tji] ; 小舍 소사, Sosa [Syo sya] ;

14 吉士 길사, Kilsa [Kil să] ; 稽知 계지, Kyeji [Kyei tji] ; 吉次 길차, Kilch’a [Kil tchă] ;

15 大烏 대오, Taeo [Tai o] ; 大烏知 대오지, Taeoji [Tai o tji] ;

16 小烏 소오, So-o [Syo o] ; 小烏知 소오지, So-oji [Syo o tji] ; 17 造位 조위, Chowi [Tjo oui] ; 先沮知 선저지, Sŏnjŏji [Syen tjya tji].

1061

Quelques grades furent par la suite ajoutés et prirent place avant la première classe :

I 太大角干 태대각간, T’aedae kakkan [Htai tai kak kan], sous le règne de Munmu [Moun mou], 文武王 문무왕, en 668 ;

II 大角干 대각간, Taegakkan [Tai kak kan], ajouté par Muyŏl 武烈王 무열왕, ou T’aejong [Htai tjong], 太宗王 태종왕, en 660 ;

III 上大等 상대등, Sangdaedŭng [Syang tai teung], par Pŏphŭng [Pep heung], 法興王 법흥왕, en 531.

1062

Munmu [Moun mou], 文武王 문무왕, en 674, créa une hiérarchie spéciale, Œwi [Oi oui], 外位 외위, pour ceux des membres de la Maison Royale qu’il envoya habiter dans les neuf provinces ; les titres de cette hiérarchie correspondaient aux classes inférieures (7 à 17) de la hiérarchie précédente :

1 嶽干 악간, Akkan [Ak kan] ;

2 述干 술간, Sulgan [Syoul kan] ;

3 高干 고간, Kogan [Ko kan] ;

4 貴干 귀간, Kwigan [Koui kan] ;

5 選工 선공, Sŏn’gong [Syen kong] ; 撰干 찬간, Ch’an’gan [Tchan kan] ;

6 上干 상간, Sanggan [Syang kan] ;

7 干 간, Kan [Kan] ;

8 一伐 일벌, Ilbŏl [Il pel] ;

9 皮日 피일, P’i-il [Hpi il] ;

10 阿尺 아척, Ach’ŏk [A tchyek].

1063

Le Roi de T’aebong [Htai pong] adopta pour les classes de fonctionnaires les dénominations suivantes :

正匡 정광, Chŏnggwang [Tjyeng koang] ;

元輔 원보, Wŏnbo [Ouen po] ;

大相 대상, Taesang [Tai syang] ;

元尹 원윤, Wŏnyun [Ouen youn] ;

佐尹 좌윤, Chwayun [Tja youn] ;

正朝 정조, Chŏngjo [Tjyeng tjyo] ;

甫尹 보윤, Poyun [Po youn] ;

軍尹 군윤, Kunyun [Koun youn] ; 中尹 중윤, Chungyun [Tjyoung youn].

1064

T’aejo [Htai tjo], 太祖 태조 (918-943) emprunta les titres des classes de fonctionnaires aux royaumes de Silla [Sin ra] et de T’aebong [Htai pong] :

大舒發韓 대서발한, Taesŏbalhan [Tai sye pal han] ;

舒發韓 서발한, Sŏbalhan [Sye pal han] ;

夷粲 이찬, Ich’an [I tchan] ;

蘇判 소판, Sop’an [So hpan] ;

波玲粲 파령찬, P’aryŏngch’an [Hpa ryeng tchan] ;

韓粲 한찬, Hanch’an [Han tchan] ;

閼粲 알찬 ou 연찬, Alch’an ou Yŏnch’an [Al tchan ou Yen tchan] ;

一光粲 일광찬, Ilgwangch’an [Il koang tchan] ;

級粲 급찬, Kŭpch’an [Keup tchan] ;

大宰相 대재상, Taejaesang [Tai tjăi syang] ;

重副 중부, Chungbu [Tjyoung pou] ;

台司訓 태사훈, T’aesahun [I să houn] ;

輔佐相 보좌상, Pojwasang [Po tja syang] ;

注書令 주서령, Chusŏryŏng [Tjyou sye ryeng] ;

光祿丞 광록승, Kwangnoksŭng [Koang rok seung] ;

奉朝判 봉조판, Pongjop’an [Pong tjyo hpan] ;

奉進位 봉진위, Pongjinwi [Pong tjyo oui] ;

佐進使 좌진사, Chwajinsa [Chwa tjin să] ;

大匡 대광, Taegwang [Tae koang] ;

正匡 정광, Chŏnggwang [Tjyeng koang] ;

大丞 대승, Taesŭng [Tae seung] ;

大相 대상, Taesang [Tai syang].

1065

Il est à remarquer que, dans les anciennes monarchies coréennes, un certain nombre de termes désignaient à la fois les fonctions et la classe des fonctionnaires qui les exerçaient. Il en était encore de même au commencement de Koryŏ [Korye] ; à cette époque, les termes chinois étaient employés pêle-mêle avec les termes coréens transcrits en chinois (n° 1064). Sŏngjong [Syeng tjong], 成宗 성종 (981-997) le premier créa une hiérarchie bien distincte et divisa les fonctionnaires en ordre civil, Mun’gwan [Moun koan], 文官 문관, et ordre militaire, Mugwan [Mou koan], 武官 무관. Les successeurs, surtout Munjong [Moun tjong], 文宗 문종 (1046-1083), Ch’ungnyŏl [Tchyoung ryel], 忠烈王 충렬왕 (1274-1308) et Kongmin [Kong min], 恭愍王 공민왕 (1351-1374), complétèrent et modifièrent son œuvre :

Ordre civil Ordre militaire

1066

1a 三重大匡 삼중대광, Samjungdaegwang [Sam tjyoung tae koang] ;

壁上三韓三重大匡 벽상삼한삼중대광, Pyŏksang samhan samjungdaegwang [Pyek syang sam han sam tjyoung tae koang] ;

開府儀同三司 개부의동삼사, Kaebu ŭidong samsa [Kăi pou eui tong sam să] et

儀同三司 의동삼사, Ŭidong samsa [Eui tong sam să] ;

特進輔國三重大匡 특진보국삼중대광, T’ŭkchin poguk samjungdaegwang [Hteuk tjin po kouk sam tjyoung tae koang] ;

特進三重大匡 특진삼중대광, T’ŭkchin samjungdaegwang [Hteuk tjin sam tjyoung tae koang].

1067

1b 開府儀同三司 개부의동삼사, Kaebu ŭidong samsa [Kăi pou eui tong sam să] ;

崇祿大夫 숭록대부, Sungnok taebu [Syoung rok tai pou] ;

重大匡 중대광, Chungdaegwang [Tjyoung tae koang] ;

壁上三韓重大匡 벽상삼한중대광, Pyŏksang samhan chungdaegwang [Pyek syang sam han tjyoung tae koang] ;

金紫光祿大夫 금자광록대부, Kŭmja kwangnok taebu [Keum tjă koang rok tai pou] et

金紫崇祿大夫 금자숭록대부, Kŭmja sungnok taebu [Keum tjă syoung rok tai pou] ;

三重大匡 삼중대광, Samjungdaegwang [Sam tjyoung tae koang] et

重大匡 중대광, Chungdaegwang [Tjyoung tae koang]. 驃騎大將軍 표기대장군, P’yogi taejanggun [Hpyo keui tai tjyang koun]

1068

2a 特進 특진, T’ŭkchin [Hteuk tjin] ;

興祿大夫 흥록대부, Hŭngnok taebu [Heung rok tai pou] ;

匡靖大夫 광정대부, Kwangjŏng taebu [Koang tjyeng tai pou] ;

銀靑光祿大夫 은청광록대부, Ŭnch’ŏng kwangnok taebu [Eun tchyeng koang rok tai pou] et

銀靑崇祿大夫 은청숭록대부, Ŭnch’ŏng sungnok taebu [Eun tchyeng syoung rok tai pou] ;

光祿大夫 광록대부, Kwangnok taebu [Koang rok tai pou] et

崇祿大夫 숭록대부, Sungnok taebu [Syoung rok tai pou]. 輔國大將軍 보국대장군, Poguk taejanggun [Po kouk tai tjyang koun]

1069

2b 金紫光祿大夫 금자광록대부, Kŭmja kwangnok taebu [Keum tjă koang rok tai pou] ;

匡靖大夫 광정대부, Kwangjŏng taebu [Koang tjyeng tai pou] ;

正奉大夫 정봉대부, Chŏngbong taebu [Tjyeng pong tai pou] ;

通憲大夫 통헌대부, T’onghŏn taebu [Htong hen tai pou] ;

光祿大夫 광록대부, Kwangnok taebu [Koang rok tai pou] et

榮祿大夫 영록대부, Yŏngnok taebu [Yeng rok tai pou] et

資德大夫 자덕대부, Chadŏk taebu [Tjă tek tai pou]. 鎭國大將軍 진국대장군, Chin’guk taejanggun [Tjin kouk tai tjyang koun]

1070

3a 銀靑光祿大夫 은청광록대부, Ŭnch’ŏng kwangnok taebu [Eun tchyeng koang rok tai pou] ;

中奉大夫 중봉대부, Chungbong taebu [Tjyoung pong tai pou] ;

正議大夫 정의대부, Chŏngŭi taebu [Tjyeng eui tai pou] ;

正順大夫 정순대부, Chŏngsun taebu [Tjyeng syoun tai pou] et

奉順大夫 봉순대부, Pongsun taebu [Pong syoun tai pou] ;

正議大夫 정의대부, Chŏngŭi taebu [Tjyeng pong tai pou] et

通議大夫 통의대부, T’ongŭi taebu [Htong eui tai pou]. 冠軍大將軍 관군대장군, Kwan’gun taejanggun [Koan koun tai tjyang koun] 1071

3b 光祿大夫 광록대부, Kwangnok taebu [Koang rok tai pou] ;

通議大夫 통의대부, T’ongŭi taebu [Htong eui tai pou] ;

中正大夫 중정대부, Chungjŏng taebu [Tjyoung tjyeng tai pou] et

中顯大夫 중현대부, Chunghyŏn taebu [Tjyoung hyen tai pou] ;

大中大夫 대중대부, Taejung taebu [Tai tjyoung tai pou] et

中大夫 중대부, Chungdaebu [Tjyoung tai pou] ;

大中大夫 대중대부, Taejung taebu [Tai tjyoung tai pou] et

中正大夫 중정대부, Chungjŏng taebu [Tjyoung tjyeng tai pou]. 雲麾大將軍 운휘대장군, Unhwi taejanggun [Oun houi tai tjyang koun]

1072

4a 正議大夫 정의대부, Chŏngŭi taebu [Tjyeng pong tai pou] et

通議大夫 통의대부, T’ongŭi taebu [Htong eui tai pou] ;

大中大夫 대중대부, Taejung taebu [Tai tjyoung tai pou] ;

奉常大夫 봉상대부, Pongsang taebu [Pong syang tai pou] ;

中散大夫 중산대부, Chungsan taebu [Tjyoung san tai pou] et

中議大夫 중의대부, Chungŭi taebu [Tjyoung eui tai pou]. 中武將軍 중무장군, Chungmu changgun [Tjyoung mou tjyang koun] et

將武將軍 장무장군, Changmu changgun [Tjyang mou tjyang koun].

1073

4b 大中大夫 대중대부, Taejung taebu [Tai tjyoung tai pou] et

中大夫 중대부, Chungdaebu [Tjyoung tai pou] ;

奉善大夫 봉선대부, Pongsŏn taebu [Pong syen tai pou] ;

朝散大夫 조산대부, Chosan taebu [Tjyo san tai pou] et

朝列大夫 조렬대부, Choryŏl taebu [Tjyo ryel tai pou]. 宣威將軍 선위장군, Sŏnwi changgun [Syen oui tjyang koun] et

明威將軍 명위장군, Myŏngwi changgun [Myeng oui tjyang koun].

1074

5a 中散大夫 중산대부, Chungsan taebu [Tjyoung san tai pou] et

朝議大夫 조의대부, Choŭi taebu [Tjyo eui tai pou] ;

通直郞 통직랑, T’ongjingnang [Htong tjik rang] et

朝議郞 조의랑, Choŭirang [Tjyo eui rang]. 定遠將軍 정원장군, Chŏngwŏn changgun [Tyeng ouen tjyang koun] et

寧遠將軍 녕원장군, Nyŏngwŏn changgun [Nyeng ouen tjyang koun].

1075

5b 朝請大夫 조청대부, Choch’ŏng taebu [Tjyo tchyeng tai pou] et

朝散大夫 조산대부, Chosan taebu [Tjyo san tai pou] ;

朝奉郞 조봉랑, Chobongnang [Tjyo pong rang]. 遊騎將軍 유기장군, Yugi changgun [You keui tjyang koun] et

遊擊將軍 유격장군, Yugyŏk changgun [You kyek tjyang koun].

1076

6b 朝議郞 조의랑, Choŭirang [Tjyo eui rang] et

承議郞 승의랑, Sŭngŭirang [Seung eui rang] ;

承奉郞 승봉랑, Sŭngbongnang [Seung pong rang] ;

朝奉郞 조봉랑, Chobongnang [Tjyo pong rang]. 耀武將軍 요무장군, Yomu changgun [Yo mou tjyang koun] et

耀武副尉 요무부위, Yomu puwi [Yo mou pou oui].

1077

6b 奉議郞 봉의랑, Pongŭirang [Pong eui rang] et

通直郞 통직랑, T’ongjingnang [Htong tjik rang] ;

宣德郞 선덕랑, Sŏndŏngnang [Syen tek rang]. 振威校尉 진위교위, Chinwi kyowi [Tjin oui kyo oui] et

振威副尉 진위부위, Chinwi puwi [Tjin oui pou oui]

1078

7a 朝請郞 조청랑, Choch’ŏngnang [Tjyo tchyeng rang] et

宣德郞 선덕랑, Sŏndŏngnang [Syen tek rang] ;

從事郞 종사랑, Chongsarang [Tjyong să rang] ;

修職郞 수직랑, Sujingnang [Syou tjik rang]. 致果校尉 치과교위, Ch’igwa kyowi [Tchi koa kyo oui] ;

致果副尉 치과부위, Ch’igwa puwi [Tchi koa pou oui]. 1079

7b 宣議郞 선의랑, Sŏnŭirang [Syen eui rang] et

朝散郞 조산랑, Chosallang [Tjyo san rang] ;

從事郞 종사랑, Chongsarang [Tjyong să rang] ;

修職郞 수직랑, Sujingnang [Syou tjik rang]. 翊威校尉 익위교위, Igwi kyowi [Ik oui kyo oui] et

翊麾副尉 익휘부위, Ik’wi puwi [Ik houi pou oui].

1080

8a 給事郞 급사랑, Kŭpsarang [Keup să rang] et

徵事郞 징사랑, Chingsarang [Tjing să rang] ;

承事郞 승사랑, Sŭngsarang [Seung să rang]. 宣折校尉 선절교위, SŏnjŏI kyowi [Syen tjyel kyo oui] et

宣折副尉 선절부위, SŏnjŏI puwi [Syen tjyel pou oui].

1081

8b 承奉郞 승봉랑, Sŭngbongnang [Seung pong rang] et

承務郞 승무랑, Sŭngmurang [Seung mou rang] ;

徵事郞 징사랑, Chingsarang [Tjing să rang] ;

承事郞 승사랑, Sŭngsarang [Seung să rang]. 禦侮校尉 어모교위, Ŏmo kyowi [E mo kyo oui] et

禦侮副尉 어모부위, Ŏmo puwi [E mo pou oui].

1082

9a 儒林郞 유림랑, Yurimnang [You rim rang] et

登仕郞 등사랑, Tŭngsarang [Teung să rang] ;

通仕郞 통사랑, T’ongsarang [Htong să rang]. 仁勇校尉 인용교위, Inyong kyowi [In yong kyo oui] et

仁勇副尉 인용부위, Inyong puwi [In yong pou oui].

1083

9b 文林郞 문림랑, Mullimnang [Moun rim rang] et

登仕郞 등사랑, Tŭngsarang [Teung să rang] ;

將仕郞 장사랑, Changsarang [Tjyang să rang]. 陪戎校尉 배융교위, Paeyung kyowi [Păi young kyo oui] et 陪戎副尉 배융부위, Paeyung puwi [Păi young pou oui].


1084

D’après l’idée même de l’institution, les examens devraient ouvrir à tous l’accès des charges et dignités : il semble en avoir été ainsi à l’origine sous la dynastie de Koryŏ [Korye], mais dès 1073 on parle d’interdire les fonctions aux fils d’artisans ; les enfants nés d’unions entre parents à un degré prohibé (l’interdiction de mariage entre gens de même nom n’était pas encore prononcée et l’ancienne coutume des mariages entre parents subsistait) ne purent devenir fonctionnaires à partir de 1058. Les prohibitions se multiplièrent peu à peu et devinrent de plus en plus rigoureuses. Au commencement de la dynastie, un Clerc de yamen (cf. chap. XVII) qui se présentait et était reçu, conservait son titre, mais était exilé ; Aujourd’hui encore, si un homme du peuple parvient au titre de Docteur (n° 1023) grâce à son mérite ou à son argent, il sera nommé Secrétaire du Conseil Privé (n° 310), mais il n’exercera jamais les fonctions de sa charge ; un roturier peut, surtout Aujourd’hui, obtenir du Gouvernement un titre hiérarchique (n° 1037— 1054) ou un grade administratif même peu élevé ( les grades ou titres donnés de la sorte s’appellent kaja [ka tjă], 加資 가자) ; il peut acheter d’un bonze un brevet ch’ŏp [htyep], 帖 첩, donné à celui-ci par l’Etat et conférant un titre à l’acheteur ; mais un roturier ne peut remplir qu’un petit nombre de charges secondaires, et surtout ne saurait jamais être traité comme noble.

1085

Au noble, Yangban [Ryang pan], 兩班 양반 ; Sabu [Să pou], 士夫 사부, sont réservées les charges civiles et militaires dites Charges vraies, Chŏngjik [Tjyeng tjik], 正職 정직, des deux Ordres oriental et occidental, Yangban [Ryang pan], 兩班 양반 (cf. n° 724 et 1036) 35 : il faut excepter seulement quelques fonctions militaires inférieures (cf. n° 988-989, et 999-1000 ; cf. aussi n° 340 et 721) et quelques autres fonctions sur lesquelles je reviendrai dans le chapitre suivant. Le noble a droit au respect de tout roturier, qui le lui témoigne et en paroles, par une phraséologie spéciale, et en actes ; et si le roturier oublie son devoir, le noble le lui rappelle en le faisant bâtonner ; le noble use aussi de son pouvoir pour extorquer de l’argent au peuple, mais je dois dire que ces excès sont réprouvés même par ceux qui n’hésiteraient pas à les commettre. D’autre part le noble a des obligations : toutes occupations, autres que le soin des affaires publiques, l’étude des livres et le labourage, lui sont interdites sous peine de déchéance : ce qui le met souvent dans l’alternative de mourir de faim ou de piller son voisin roturier. Le noble doit aussi en toutes circonstances faire preuve de magnanimité, courage, générosité, désintéressement, respect du pouvoir, fidélité au Roi : et l’on affirme que le noble de jadis possédait toutes ces qualités. Les droits de la noblesse ne sont d’ailleurs écrits nulle part et résultent seulement de la coutume : ils sont donc difficiles à préciser, et non moins obscure à l’analyse est l’essence de cette noblesse. L’absence de toutes causes de déchéance, telles que occupations dégradantes, alliances roturières, est le trait dont la nécessité frappe tout d’abord : mais c’est là un principe de conservation plus que de constitution. Les Coréens parlent volontiers de la pratique constante de la vertu, de l’élévation héréditaire des sentiments, de l’étude assidue du confucianisme pendant des générations : en admettant que tout cela contribue à former la noblesse, cela ne saurait suffire à expliquer l’existence d’une caste aussi fortement constituée. L’illustration de la famille, les hautes dignités du père, du grand-père, des ancêtres les plus rapprochés, sont un élément plus important et plus positif, comme le prouve le nom même du noble, Yangban [Ryang pan], 兩班 양반, c’est-à-dire celui dont la famille fait partie des deux Ordres (cf. n° 724 et 1036) : mais cela n’est pas encore assez, car on entend discuter et rabaisser la noblesse de hauts fonctionnaires, dont les ancêtres ont eu de hautes fonctions. Il y a enfin l’antiquité de la famille et l’hérédité : chaque famille noble conserve avec un soin jaloux ses registres domestiques, kasŭng [ka seung], 家乘 가승, extraits manuscrits des grands livres de famille, chokpo [tjok po], 族譜 족보 : ces derniers sont imprimés tous les soixante ans aux frais des intéressés ; on y note soigneusement le lieu d’origine de la famille, pon [pon], 本 본 ;

la filiation depuis le premier ancêtre, et suivant la naissance, et surtout suivant l’hérédité des sacrifices domestiques, pour toutes les branches actuellement représentées ; les hautes dignités obtenues par les membres de la famille ; et enfin, les alliances contractées. Il n’est pas de famille de petite noblesse qui ne remonte au commencement de la dynastie actuelle (1392) ; et le nombre est considérable de ceux dont les registres domestiques sont complets et ininterrompus jusqu’à la fondation du royaume de Silla [Sin ra], c’est-à-dire à l’an 57 avant notre ère ; une famille même prétend descendre de Kija [Keui tjă] (1122-1083) (n° 440). Quelle foi faut-il accorder à ces documents ? Ce point est douteux.

1086

La noblesse a réellement existé dans les trois royaumes de Silla [Sin ra], Paekche [Păik tjyei] et Koguryŏ [Ko kou rye], et paraît avoir été attachée à la race.

Ma Duanlin [Ma Twan lin] (liv. 324) dit que la noblesse (貴人之族 귀인지족) du Koguryŏ [Ko kou rye] comprenait cinq Maisons, Chok [Tjok], 族 족, dont les chefs avaient sans doute accompagné Chumong [Tjyou mong], 朱蒙 주몽, fondateur du royaume, lorsqu’il était venu du Puyŏ [Pou ye], 夫餘 부여 (37 av. J. C.) ; ces tribus, à différentes époques, portèrent les noms suivants :

消奴部 소노(로)부, Sono(ro)bu [Syo no (ro) pou] ; 西部 서부, Sŏbu [Sye pou] ; 右部 우부, Ubu [Ou pou] ;

絶奴部 절노(로)부, Chŏllobu [Tjyel no (ro) pou] ; 北部 북부, Pukpu [Peuk pou] ; 後部 후부, Hubu [Hou pou] ;

順奴部 순노(로)부, Sunno(llo)bu [Syoun no (ro) pou] ; 東部 동부, Tongbu [Tong pou] ; 左部 좌부, Chwabu [Tja pou] ;

灌奴部 관노(로)부, Kwanno(llo)bu [Koan no (ro) pou] ; 雨部 우부, Ubu [Ou pou] ; 前部 전부, Chŏnbu [Tjyen pou] ;

桂婁部 계루부, Kyerubu [Kyei rou pou] ; 內部 내부, Naebu [Năi pou] ; 黃部 황부, Hwangbu [Hoang pou].

Le Paekche [Păik tjyei], d’après le même auteur, avait huit familles nobles, taesŏng p’aljok [tai syeng hpal tjok], 大姓八族 대성팔족, dont les noms suivent :

沙氏 사시, Sa-si [Sa si] ; 燕氏 연시, Yŏn-si [Yen si] ; 劦氏 협시, Hyŏp-si [Hyep si] ; 解氏 개(해)시, Kae(Hae)-si [Kăi (Hăi) si] ;

眞氏 진시, Chin-si [Tjin si] ; 國氏 국시, Kuk-si [Kouk si] ; 木氏 목시, Mok-si [Mok si] ; 苩氏 백시, Paek-si [Păik si] ;

Dans le Silla [Sin ra], les membres de la Maison Royale étaient désignés par le nom de Chin’gol [Tjin kol], 眞骨 진골, ou Cheilgol [Tyei il kol], 第一骨 제일골 (cf. n° 27) ; les nobles venaient ensuite avec l’appellation de Cheigol [Tyei i kol], 第二骨 제이골. La Maison Royale semble avoir formé une noblesse territoriale à qui les Rois confiaient l’administration des districts (cf. n° 850).

Mais aujourd’hui l’hérédité, pour importante qu’elle soit, n’est pas le seul élément constitutif de la noblesse coréenne, et elle a besoin d’être soutenue par l’illustration constante de la famille. Il est bon de noter aussi que la noblesse actuelle n’a rien de territorial.

1087

Cette noblesse s’est maintenue par différents usages ou règlements : les familles nobles ne contractent d’alliances qu’entre elles, ce qui est la condition fondamentale de l’existence de la caste. D’autre part, bien que les femmes de second rang, chŏp [tchyep], 妾 첩, soient tenues pour légitimes, leurs fils sont placés dans une position inférieure, et cette manière de voir existait dès le XIe siècle. Les Statuts de 1469 établissent une classification de ces demi-nobles, suivant le rang du père et suivant que la mère est de condition libre, yang [ryang], 良 양, ou de condition vile, chŏn [tchyen], 賤 천, et fixant le degré hiérarchique où ils pourront arriver : les plus favorisés pouvaient obtenir le rang 3a (Fonctionnaires de second ordre, n° 1043), et avoir des charges, mais seulement à la Cour des Interprètes (n° 661), au Bureau d’Astrologie (n° 605) et autres administrations analogues ; les autres ne pouvaient obtenir de fonctions et restaient dans les rangs inférieurs de la hiérarchie. Un règlement de 1777 supprima la classification des fils de femmes de second rang, maintint pour eux l’interdiction d’entrer dans la plupart des administrations, et leur interdit de franchir la cinquième classe dans ceux des yamens de Seoul qui leur étaient ouverts et la troisième dans les provinces. Un autre règlement de 1823 fut plus favorable aux demi-nobles et leur permit d’obtenir certaines fonctions de rang 2b. Il semble, d’après la transformation de cette législation, telle qu’on peut essayer de la suivre dans les Statuts, que seulement à la fin du siècle dernier, les Rois de Corée aient attaqué la noblesse dans ce principe de droit public important pour le maintien de ses privilèges : depuis lors, ils se sont montrés de moins en moins ennemis de l’accès aux focntions des fils de femmes de second rang et des gens de classe moyenne ; Aujourd’hui, probablement plus qu’à aucune époque, un nombre relativement grand de charges est donné aux roturiers et aux demi-nobles, il est vrai que c’est souvent à prix d’argent. Cependant un antagonisme entre la noblesse et la royauté se montre dès le commencement de la dynastie : les premiers Rois ont essayé de développer ou de constituer la classe moyenne, en favorisant par des examens de capacité, ch’wijae [tchyou tjăi], 取才 취재, l’élévation aux Charges vraies (n° 1085) de quelques-uns de ses membres et encourageant à y entrer ceux des fils de hauts fonctionnaires qui n’avaient pas le titre de Licencié ou de Docteur (cf. n° 1131).

La dynastie actuelle des Yi [Ri], 李 이, avait été mise sur le trône par une conspiration des nobles, qui, depuis l’affaiblissement du pouvoir royal des Wang [Oang], 王 왕, à la suite de l’invasion mongole, avaient pris une influence considérable ; les provinces de Kyŏnggi [Kyeng keui], Ch’ungch’ŏng [Tchyoung tchyeng], Kyŏngsang [Kyeng syang] et Kangwŏn [Kang ouen] avaient sans doute aidé davantage à cette révolution, et il faut peut-être voir la trace de ces faits dans la faveur qui leur a toujours été accordée par les Yi [Ri], et dans les lois d’exception, dont on trouve quelques vestiges contre le P’yŏngan-do [Hpyeng an to], le Hamgyŏng-do [Ham kyeng to] et Quelpaërt ; les quatre premières provinces citées sont encore nommées districts de nobles, Sabuhyang [Să pou hyang], 士夫鄕 사부향, et les autres sont appelées districts vils, Ch’ŏnhyang [Tchyen hyang], 賤鄕 천향. Le cinquième fils du premier Roi paraît avoir, plus que tout autre, contribué à mettre la couronne sur la tête de son père : ambitieux et fort intelligent, il fit successivement abdiquer son père et l’un de ses frères, écarta les autres et monta sur le trône en 1400 ; il est connu sous le nom de T’aejong [Htai tjong], 太宗 태종 : pendant son règne fort brillant, il se souvint de l’aide que lui avait prêtée la noblesse, et tâcha de diminuer son influence ; son fils Sejong [Syei tjong], 世宗 세종, et ses successeurs suivirent la même ligne de conduite et la Corée fut, semble-t-il, à peu près tranquille à l’intérieur pendant près de deux cents ans ; tout au moins, les discussions, s’il y en eut, sont-elles oubliées Aujourd’hui.

1088

En 1575, sous le règne de Sŏnjo [Syen tjo], 宣祖 선조, apparurent les deux partis des Tongin [Tong in], 東人 동인, Faction Orientale, et des Sŏin [Sye in], 西人 서인, Faction Occidentale, nés de la rivalité de Kim Hyowŏn [Kim Hyo ouen], 金孝元 김효원, et Sim Ŭigyŏm [Sim Eui kyem], 沈義謙 심의겸, à propos de la charge, alors très importante, de Sous-Directeur du Ministère des Fonctionnaires civils (n° 333) ; les deux factions tirèrent leur nom des quartiers de Seoul habités par chacune d’elles. Elles renfermaient toutes deux des hommes de valeur et il n’y eut entre elles qu’une lutte d’influence fort vive d’ailleurs, même pendant l’invasion japonaise. Le successeur de Sŏnjo [Syen tjo], 宣祖 선조, connu sous le nom de Prince de Kwanghae [Koang hăi], 光海君 광해군, se fit détester des Coréens par son mépris des rites et son mauvais gouvernement ; un grand nombre de fonctionnaires, de la Faction Orientale comme de la Faction Occidentale, se retirèrent des affaires ; ceux qui se firent les complaisants du Roi, habitant surtout les quartiers nord de Seoul, formèrent différentes coteries de Septentrionaux (Taebuk [Tai peuk], 大北 대북 ; Sobuk [Syo peuk], 小北 소북 ; Ch’ŏngbuk [Tchyeng peuk], 淸北 청북 ; T’akpuk [Tchak peuk], 濁北 탁북 ; Yukpuk [Youk peuk], 肉北 육북 ; Kolbuk [Kol peuk], 骨北 골북) ; le Roi ayant voulu renier sa mère adoptive, la Reine Inmok [In mok], 仁穆王后 인목왕후, veuve de Sŏnjo [Syen tjo], 宣祖 선조, et la chasser du Palais, cette impiété fit éclater l’indignation des nobles ; ils déposèrent le Roi et le remplacèrent par son neveu, Injo [In tjo], 仁祖 인조 (1623) ; avec le Prince de Kwanghae [Koang hăi], tomba la faveur de la Faction Septentrionale, Pugin [Pouk in], 北人 북인, qui ne s’est jamais relevée de cet échec et qui existe encore, mais fort méprisée. La lutte reprit entre les Orientaux et les Occidentaux et devint de plus en plus vive, sous un pouvoir royal affaibli par les guerres contre les Japonais et les Mantchous, et par les excès du Prince de Kwanghae [Koang hăi] ; en 1659, les rivalités se compliquèrent d’une question doctrinale. Song Siyŏl [Song Si ryel], 宋時烈 송시열, haut fonctionnaire, membre influent de la Faction Occidentale, fit porter un an seulement le deuil du roi Hyojong [Hyo tjong], 孝宗 효종, parce qu’il n’avait été Prince héritier qu’après la mort de son frère aîné. Les Orientaux protéstèrent violemment, cherchèrent à renverser Song Siyŏl [Song Si ryel], furent bannis et leur principal chef, Hŏ Mok [He Mok], 許穆 허목, mourut en exil à Quelpaërt. En 1684, Yun Chŭng [Youn Tjeung], 尹拯 윤증, élève de Song Siyŏl [Song Si ryel], se sépara de lui pour une question privée : il devint chef d’école et entraîna dans son schisme un grand nombre d’Occidentaux, qui formèrent le ?  ? Jeune Ecole, Soron [Syo ron], 少論 소론 ; les fidèles de Song Siyŏl [Song Si ryel], prirent le nom de Vieille Ecole, Ro(No)ron, 老論 로(노)론, et, affaiblis par cette division, déjà chassés du pouvoir et dispersés à l’avènement de Sukchong [Syouk tjong], 肅宗 숙종 (1674), ne purent résister aux Orientaux, qui avaient pris le nom de Méridionaux, Namin [Nam in], 南人 남인, parce qu’un grand nombre d’entre eux étaient originaires du Kyŏngsang-do [Kyeng syang to]. D’abord exilé, Song Siyŏl [Song Si ryel], fut mis à mort par ses adversaires, à l’âge de quatre-vingt-cinq ans ; beaucoup de ses partisans périrent. Plus tard, la Vieille Ecole, triomphante, leur éleva des temples et se vengea des Méridionaux et de la Jeune Ecole qui leur avait prêté secours ; ensuite les temples furent renversés et les tablettes brûlées lors de réactions méridionales. C’est sûrement au milieu du XVIIIe siècle que la main ferme du Roi Yŏngjong [Yeng tjong], 英宗 영종 (1724-1776) arrêta les cruautés des factions et que le pouvoir royal refusa de servir leurs vengeances et leurs ambitions. Depuis lors, trois des quatre partis, Vieille Ecole, Méridionaux, Jeune Ecole, se sont succédé à la direction des affaires ; c’est actuellement la Vieille Ecole qui a l’influence. Mais, si les inimitiés existent toujours, elles ne se manifestent plus par les violences et les meurtres ; les familles des partis opposés se contentent de ne pas avoir de relations et de ne pas contracter d’alliances entre elles ; Aujourd’hui un noble est d’un parti par tradition et pour avoir, dans la recherche des charges, l’appui des gens de sa faction. Quant aux principes qui doivent dominer dans le Gouvernement, ils sont tout à fait en dehors des discussions de ces sectes.

Cette brève esquisse du rôle historique de la noblesse coréenne repose principalement sur des inductions pour le XVe siècle et, depuis lors, sur une tradition orale, très vague jusqu’à la fin du XVIe siècle : il faudrait, pour la corriger et la compléter, des documents historiques qui se trouveraient dans les archives des grandes familles et dans les œuvres des fonctionnaires ; mais je n’ai aucune pièce de ce genre à ma disposition 36.


HAPITRE XV

La Classe Moyenne ou Classe des Interprètes

1089

Au-dessus des Charges nobles ou Charges vraies (n° 1085), les Statuts de 1469 indiquent des Charges roturières ou Charges diverses, Chapchik [Tjap tjik], 雜職 잡직, dont les titres hiérarchiques, kye [kăi], 階 계, sont les suivants :

Ordre civil Ordre militaire 6b 供職郞 공직랑, Kongjingnang [Kong tjik rang]

勵職郞 여직랑, Yŏjingnang [ Rye tjik rang] 奉任校尉 봉임교위, Pongim kyowi [Pong im kyo oui]

修任校尉 수임교위, Suim kyowi [Syou im kyo oui] 6b 謹任郞 근임랑, Kŭnimnang [Keun im rang]

効任郞 효임랑, Hyoimnang [Hyo im rang] 顯功校尉 현공교위, Hyŏn’gong kyowi [Hyen kong kyo oui]

迪功校尉 적공교위, Chŏkkong kyowi [Tyek kong kyo oui] 7a 奉務郞 봉무랑, Pongmurang [Pong mou rang] 騰勇副尉 등용부위, Tŭngyong puwi [Teung yong pou oui] 7b 承務郞 승무랑, Sŭngmurang [Seung mou rang] 宣勇副尉 선용부위, Sŏnyong puwi [Syen yong pou oui] 8a 勉功郞 면공랑, Myŏn’gongnang [Myen kong rang] 猛健副尉 맹건부위, Maenggŏn puwi [Măing ken pou oui] 8b 赴功郞 부공랑, Pugongnang [Pou kong rang] 壯健副尉 장건부위, Changgŏn puwi [Tjyang ken pou oui] 9a 服勤郞 복근랑, Pokkŭllang [Pok keun rang] 致力副尉 치력부위, Ch’iryŏk puwi [Tchi ryek pou oui] 9b 展勤郞 전근랑, Chŏn’gŭllang [Tjyen keun rang] 勤力副尉 근력부위, Kŭllyŏk puwi [Keun ryek pou oui]

1090

Les fonctionnaires roturiers pouvaient parfois entrer dans la hiérarchie noble, mais en descendant d’une classe. Les fonctions roturières, en 1469, étaient, dans l’ordre civil :

toutes les fonctions du Bureau des Serviteurs Royaux (n° 163) ;

au Ministère des Travaux, les fonctions de Maître Artisan (n° 774) ;

à l’Imprimerie Royale, celles de Préposé au Collationnage, Préposé à la Gravure, Correcteur sur exemplaires, Gardien des Livres, Relieur, Maître-Papetier (n° 634) ;

aux Cuisines Royales, celles des Officiers de la Boucherie, des Mets, de la préparation des Mets, etc. et celles des Valets, Porteurs d’eau, Gardiens (n° 76-77) ;

à la Garde-Robe Royale, celles de Maître-tailleur et Maître-artisan (n° 101) ;

au Conseil des Ecuries, celles de Vétérinaire, Ecuyer et Palefrenier (n° 576) :

il faut noter que la charge de Vétérinaire, bien que roturière, donnait un titre de hiérachie noble ;

à l’Arsenal, celle de Maître-Artisan (n° 742) ;

au Bureau des Travaux et Réparations, celle de Maître-artisan (n° 783) ;

au Bureau des Sacrifices aux Etoiles, celles de Supérieur, Docteur et Disciple du Taoïsme (n° 425) : ces charges, bien que roturières, donnaient un titre de hiérachie noble ; pour les exercer, l’on avait à passer des examens de capacité, ch’wijae [tchyou tjăi], 取才 취재 ;

aux Vergers Royaux, celles de Préposés aux Fleurs, aux Fruits, etc. et de Gardiens (n° 90) ;

à la Cour de la Musique, toutes les différentes charges de Musicien, charges soumises à des examens de capacité, ch’wijae [tchyou tjăi], 取才 취재 (n° 593) ;

au Bureau des Dessinateurs, celles de Dessinateur : celles-là encore donnaient un titre hiérarchique noble et leurs titulaires étaient soumis à des examens de capacité (n° 615).

1091

Dans l’ordre militaire, les fonctions roturières étaient celles des divers Sous-officiers de l’armée (n° 972), celles des Clercs militaires (n° 1135), des Aides-Préposés au Collationnage, de l’Imprimerie Royale (n° 634) et d’un certain nombre de Dessinateurs (n° 615).

1092

Les Serviteurs Royaux (n° 163— 165) se sont transformés en un corps héréditaire, dont les membres sont actuellement tombés au même rang que de simples Clercs (n° 1137) ; il en est de même pour les Musiciens (n° 593) et les Préposés aux Vergers Royaux (n° 90) qui sont assez méprisés. Seuls, avec les Sous-Officiers de l’armée (n° 989— 990), ils reçoivent encore les titres hiérarchiques roturiers. Toutes les autres fonctions roturières, à l’exception de celles de Dessinateur (n° 615) ont disparu entre 1469 et 1744 : ceux qui les exerçaient, sont remplacés par des gens qui reçoivent un salaire, sallyo [san ryo], 散料 산료, des yamens où ils sont employés. De la classe moyenne indiquée dans les Statuts de 1469, il ne reste plus rien Aujourd’hui.


1093

La classe moyenne actuellement existante, Chungin [Tjyoung in], 中人 중인, Interprètes (n° 661-663), Médecins (n° 236, 241), Astrologues (n° 606-610), Comptables (n° 365), Légistes (n° 756), ne se rattache pas à la classe moyenne du XVe siècle : seuls les Dessinateurs (n° 615) qui se sont élevés jusqu’à cette demi-noblesse, proviennent de l’ancienne classe moyenne. Mais toute cette seconde caste moderne est beaucoup plus rapprochée de la noblesse, elle obtient des Charges nobles d’un rang élevé, elle porte les titres hiérarchiques nobles ; le mépris mitigé que la noblesse a pour elle, elle rend avec usure aux classes inférieures de la population ; ses membres ne s’allient qu’entre eux et forment une caste plus étroite et plus fermée que la caste supérieure ; active, intelligente, riche, cette classe a joué dans la Corée un rôle moins bruyant, mais plus utile que celui de la classe noble. Ses membres sont héréditairement en possession de fournir Elèves et Professeurs aux Ecoles spéciales, Chehak [Tyei hak], 諸學 제학 (voir ci-dessus) : laissant aux nobles le confucianisme et ses controverses stériles, ils ont étudié les langues, la médecine, l’astronomie, la géographie, les mathématiques et les lois ; de plus, lors des missions officielles en Chine et au Japon, ils ont commercé avec ces deux pays, c’est ainsi qu’ils se sont enrichis. Si la Corée a pensé à autre chose qu’aux vaines querelles de mots, c’est par eux, et c’est par eux aussi que, malgré son isolement voulu, elle a maintenu quelques relations économiques avec les deux pays voisins. L’ouverture du royaume aux étrangers a donc frappé cette classe dans tous ses intérêts, en lui enlevant le monopole des sciences, le monopole des langues étrangères et le monopole du commerce extérieur : cependant elle maintient sa fortune en profitant des ambassades annuelles pour faire à Péking le commerce de ginseng [jencheng], interdit par les traités. Grâce aussi au mépris des anciennes règles, ses membres arrivent souvent aux hautes Charges nobles (n° 1085) : la démarcation n’en continue pas moins à être très nette entre elle et la noblesse, qui ne s’allie avec elle pas plus que par le passé.


1094

Les Interprètes comprennent non seulement les Interprètes en charge, mais tous ceux qui y ont été ou sont aptes à y être ; leurs fonctions à Seoul ont été indiquées précédemment (n° 661— 663) ; ils sont de plus envoyés par la Cour des Interprètes pour exercer des charges en province, Oeim [Oi im], 外任 외임 ; Punch’ae(ch’a) oebang [Poun tchăi (tcha) oi pang], 分差外方 분채(차)외방 , comme il a été dit aux chapitres XII (n° 908) et XIII (n° 1001) :

譯學訓導 역학훈도, Yŏkhak hundo [Yek hak houn to], Interprète-Professeur  ;

譯學別差 역학별채(차), Yŏkhak pyŏlch’ae(ch’a) [Yek hak pyel tchăi (tcha)], Interprète en mission spéciale ,

譯學兼軍官 역학겸군관, Yŏkhak kyŏm kun’gwan [Yek hak kyem koun koan], Interprète militaire  : il existe de ces derniers Interprètes pour les langues chinoise, japonaise, mantchoue et mongole, les deux premières charges ne se trouvant que pour le chinois, le japonais et le mantchou.

1095

Les Interprètes sont classés en deux hiérarchies connexes, chaque Interprète a sa place fixée dans les deux hiérarchies. La première, nommée Liste primitive, Wŏnjŏk [Ouen tjyek], 原籍 원적, a une valeur générale et règle les rangs de tous les Interprètes, en charge ou hors de charge :

常仕堂上 상사당상, Sangsa tangsang [Syang să tang syang], Fonctionnaires généraux en charge continuée  ; primitivement, les Interprètes cessaient de compter dans le corps des Interprètes, quand ils étaient arrivés au rang 3a supérieur ; en 1602, cette règle a été abolie, et l’on donne le présent titre aux Interprètes qui sont Fonctionnaires généraux (n° 1043),

前銜官 전함관, Chŏnhamgwan [Tyen ham koan], Fonctionnaires qui ont déjà été en charge  ;

權知 권지, Kwŏnji [Kouen tji], Fonctionnaires qui ont subi les examens spéciaux de la Cour des Interprètes et n’ont pas encore exercé de fonctions  ;

講肄習讀官 강이습독관, Kangi sŭptokkwan [Kang i seup tok koan], Fonctionnaires étudiants , institués entre 1457 et 1465, supprimées après 1636 ;

漢學官 한학관, Hanhakkwan [Han hak koan], Fonctionnaires de langue chinoise, plus spécialement chargés de l’enseignement  ;

生徒 생도, Saengdo [Săing to], Elèves  ;

預差生徒 예채(차)생도, Yech’ae(ch’a) saengdo [Ye tchăi (tcha) săing to], Elèves surnuméraires  ;

1096

La seconde hiérarchie sert de tableau d’ordre, tŭngje [teung tyei], 等第 등제 , pour la collation des charges et missions :

堂上元遞兒 당상원체아, Tangsang wŏnch’ea [Tang syang ouen htyei ă], Fonctionnaires généraux primitifs  ;

堂上別遞兒 당상별체아, Tangsang pyŏlch’ea [Tang syang pyel htyei ă], Fonctionnaires généraux spéciaux, institués en 1602 ; 漢學上通事 한학상통사, Hanhak sangt’ongsa [Han hak syang htong să], Premiers Interprètes de Langue chinoise ;

別選 별선, Pyŏlsŏn [Pyel syen], Interprètes nommés spécialement, institués en 1759, supprimés en 1763 ;

敎誨 교회, Kyohoe [Kyo hoi], Docteurs ;

年少聰敏 연소총민, Yŏnso ch’ongmin [Nyen so tchong min], Jeunes Elèves Emérites ;

次上通事 차상통사, Ch’asangt’ongsa [Tchă syang htong să], Interprètes ;

押物通事 압물통사, Ammul t’ongsa [Ap moul htong să], Interprètes préposés aux objets du tribut (cf. n° 1112) ;

偶語別遞兒 우어별체아, Uŏ pyŏlch’ea [Ou e pyel htyei ă], Interprètes de langue parlée ;

蒙學元遞兒 몽학원체아, Monghak wŏnch’ea [Mong hak ouen htyei ă], Interprètes primitifs de Langue mongole ;

蒙學別遞兒 몽학별체아, Monghak pyŏlch’ea [Mong hak pyel htyei ă], Interprètes spéciaux de Langue mongole, institués en 1547 ;

蒙學年少聰敏 몽학연소총민, Monghak yŏnso ch’ongmin [Mong hak nyen so tchong min], Jeunes Elèves Emérites de Langue mongole, institués en 1737, supprimés en 1763 ;

倭學敎誨 와(왜)학교회, Wa(Wae)hak kyohoe [Oa (oai) hak kyo hoi], Docteurs de Langue japonaise ;

倭學年少聰敏 와(왜)학연소총민, Wa(Wae)hak yŏnso ch’ongmin [Oa (oai) hak nyen so tchong min], Jeunes Elèves Emérites de Langue japonaise ;

淸學上通事 청학상통사, Ch’ŏnghak sangt’ongsa [Tchyeng hak syang htong să], Premiers Interprètes de Langue mantchoue ; nommés jusqu’en 1667 Yŏjinhak sangdŭng ch’ea [Nye tjin hak syang teung htyei ă], 女眞學上等遞兒 여진학상등체아 ;

淸學被別選遞兒 청학피별선체아, Ch’ŏnghak p’ibyŏlsŏn ch’ea [Tchyeng hak hpi pyel syen htyei ă], Interprètes choisis de Langue mantchoue ;

淸學新遞兒 청학신체아, Ch’ŏnghak sinch’ea [Tchyeng hak sin htyei ă], Interprètes de Langue mantchoue de nouvelles charges, institués après 1637 ;

淸學年少聰敏 청학연소총민, Ch’ŏnghak yŏnso ch’ongmin [Tchyeng hak nyen so tchong min], Jeunes Elèves Emérites de Langue mantchoue, institués en 1726, supprimés en 1763 ;

偶語廳 우어청, Uŏch’ŏng [Ou e htyeng], Interprètes de langue parlée (pour chacune des quatre langues) ;

偶語別差 우어별채(차), Uŏ pyŏlch’ae(ch’a) [Ou e pyel tchăi (tcha], Interprètes spéciaux de langue parlée (pour chacune des quatre langues) ; 偶語新別差 우어신별채(차), Uŏ sinbyŏlch’ae(ch’a) [Ou e sin pyel tchăi (tcha], Interprètes de langue parlée de nouvelles charges, institués en 1731.

Les rangs pour lesquels la date d’institution n’est pas indiquée, remontent à l’origine de la Cour des Interprètes. On peut remarquer que la hiérarchie a été modifiée et complétée principalement aux XVIIe et XVIIIe siècles ; la langue mantchoue a pris à cette époque une importance qu’elle n’avait pas auparavant.

1097

Les Interprètes qui n’ont pas de fonctions, reçoivent des grades les Cinq Grades (n° 964— 966), Wijik [Oui tjik], 衛職 위직, et touchent ainsi des émoluments.

1098

Les Elèves, 生徒 생도, Saengdo [Săing to], étudient à Seoul, à la Cour des Interprètes, ou dans un certain nombre de districts sous la direction des Interprètes provinciaux ou militaires (n° 1094) ; pour être admis, ipsok [ip syok], 入屬 입속, ils ont besoin de l’agrément du Directeur Général (n° 661) et du Conseil des principaux membres de la Cour, auxquels ils doivent présenter la liste de leurs quatre ancêtres les plus rapprochés.

1099

Les examens des Interprètes, d’après les Statuts fondamentaux, Kyŏngje yukchŏn [Kyeng tjyei ryouk tyen], 經濟六典 경제육전, publiés sous Sejong [Syei tjong], 世宗 세종, en 1430 (passage cité dans l’Histoire de la Cour des Interprètes) étaient appelés Concours de style officiel chinois, Halligwa [Han ri koa], 漢吏科 한리과, ils avaient été établis en 1392 ; ils se composaient d’une première épreuve, ch’osi [tcho si], 初試 초시, et d’une seconde épreuve, hoesi [hoi si], 會試 회시, portant surtout sur des compositions littéraires en prose et en vers. Sous le règne de Chungjong [Tjyoung tjong], 中宗 중종 (1506-1544), les examens devinrent ce qu’ils sont maintenant.

1100

譯科初覆試 역과초복시, Yŏkkwa ch’oboksi [Yek koa tcho pok si], Première et seconde épreuve des Concours pour les Interprètes. La première épreuve a lieu à la Cour des Interprètes ; les Examinateurs sont le Directeur Général, les Directeurs et des Interprètes, Inspecteurs et Professeurs (n° 661, 663) ; des épreuves provinciales, hyangsi [hyang si], 鄕試 향시, sont subies aussi dans le Hwanghae-do [Hoang hăi to] et le P’yŏngan-do [Hpyeng an to], devant le Lieutenant-Gouverneur (n° 896), des Interprètes provinciaux (n° 908) et des Magistrats de district (n° 896). Le nombre des candidats à recevoir est fixé pour chaque langue. La seconde épreuve se passe au Ministère des Rites (n° 415) devant l’un des Fonctionnaires Généraux de ce Ministère, l’un des Fonctionnaires Généraux de la Cour des Interprètes (n° 661) et des Secrétaires et Interprètes de ces deux administrations. Le nombre des candidats à recevoir est fixé à treize pour la langue chinoise et deux pour chacune des autres langues ; un candidat de langue chinoise doit toujours être mis le premier sur la liste des élus, on le nomme Changwŏn [Tjang ouen], 狀元 장원. Les examens consistent dans l’explication et la reproduction par écrit des livres spéciaux de la Cour des Interprètes et dans la traduction orale des Statuts fondamentaux. Les Concours ont lieu dans les années de règle, singnyŏn [sik nyen], 式年 식년, et dans les occasions de réjouissance, chŭnggwang [tjeung koang], 增廣 증광, taejŭnggwang [tai tjeung koang] 大增廣 대증광, (cf. n° 1020, 1024).

1101

Les fonctionnaires de la Cour des Interprètes sont soumis à de fréquents examens de capacité, ch’wijae [tchyou tjăi], 取才 취재 ; wŏnsi [ouen si], 院試 원시 ; kogang [ko kang], 考講 고강.


1102

Les règlements qui régissent les Interprètes, sont à peu de chose près les mêmes pour : les Astronomes, Astrologues et Géoscopes (n° 607— 609) ;

les Médecins de la Cour des Médecins Royaux (n° 234— 236), de la Pharmacie Royale (n° 240— 241) et ceux qui sont détachés dans les différentes administrations et dans les provinces (n° 910— 911) ;

les Légistes du Ministère de la Justice, des autres administrations de Seoul et des provinces (n° 756) ;

les Comptables du Ministère du Cens (n° 365) ;

Les Dessinateurs du Bureau des Dessinateurs (n° 615) et ceux qui sont détachés dans les Camps provinciaux (n° 1001) ;

les Rédacteurs, Calligraphes, etc de la Cour des Dépêches (n° 655) ou des Camps provinciaux (n° 1001), etc.

1103

Les Interprètes, Astronomes, Astrologues, Géoscopes, qui se distinguent dans les examens de capacité, reçoivent les titres honorifiques de Travailleur de Mérite, Isŭpkwan [I seup koan], 肄習官 이습관, ou de Fonctionnaire Remarquable, Hyŏn’gwan [Hyen koan], 顯官 현관. Parmi les différents corps cités plus haut, les Médecins et Légistes ont des Elèves en province (Saengdo [Săing to], 生徒 생도).

1104

Sous la dynastie de Koryŏ [Korye], il y avait des examens pour les Médecins, Astrologues, Géoscopes, Légistes, Calligraphes, Comptables ; quelques-uns de ces examens sont mentionnés dès 958, ils furent tous réglementés en 1133.

1105

Il existe Aujourd’hui des Concours pour les Médecins, Ŭigwa ch’oboksi [Eui koa tcho pok si], 醫科初覆試 의과초복시 ; pour les Astronomes, Géoscopes et Astrologues, Ŭmyanggwa ch’oboksi [Eum yang koa tcho pok si], 陰陽科初覆試 음양과초복시, et pour les Légistes, Yulgwa ch’oboksi [Ryoul koa tcho pok si], 律科初覆試 율과초복시 : ces examens sont réglés de la même façon que ceux des Interprètes. Les Comptables, Dessinateurs, Calligraphes sont choisis par de simples examens de capacité : ces trois corps sont tenus pour inférieurs aux autres.


1106

Des Comptables et Calligraphes, il est à peine question dans les Statuts de 1469 ; les Dessinateurs faisaient partie de la classe moyenne de cette époque (cf. n° 1090, 1092, 1093), mais étaient nettement séparés des Interprètes, Astrologues, Médecins, Légistes, choisis dans des Concours solennels (voir Statuts fondamentaux, volume des Rites, feuillet 40, verso, édition de 1865). Dès l’origine ces quatre corps avaient accès aux Charges nobles et rien n’indique qu’en 1469 la démarcation existât déjà, qui sépare Aujourd’hui de la noblesse ce qu’on appelle la classe moyenne ; cette distinction, encore maintenant, est toute de coutume ; elle vient peut-être de l’origine même de la classe moyenne, origine que nous laisse soupçonner un bref passage des Statuts fondamentaux (volume des Fonctionnaires civils, feuillet 60, verso, édition de 1865). Les fils des femmes de second rang des fonctionnaires les plus élevés pouvaient, comme je l’ai dit au chapitre XIV (n° 1087) avoir des charges à la Cour des Interprètes (n° 661), au Bureau d’Astrologie (n° 605), à la Chambre des Fournitures pour le Palais (n° 56), au Bureau de Secours (n° 666), au Bureau des Dessinateurs (n° 614), parmi les Comptables (n° 365) et parmi les Légistes (n° 756) ; tenus à l’écart par les nobles pour la tache de leur naissance, et dédaigneux du peuple d’où ils n’étaient pas sortis, ces demi-nobles prirent les seules fonctions qui leur fussent offertes, se les approprièrent par les connaissances techniques qu’ils acquirent, les transmirent à leurs fils et formèrent peu à peu la caste qui existe Aujourd’hui ; ils ont, semble-t-il, oublié leur origine et montrent pour les fils de femmes de second rang le même mépris qu’ont les nobles eux-mêmes. CHAPITRE XVI Les Relations avec la Chine et le Japon

1107

事大 사대, Sadae [Să tai], Vasselage à l’égard de la Chine, ou Grand Pays, Taeguk [Tai kouk], 大國 대국.

1108

Les relations de vasselage de la Corée à la Chine existent au moins depuis la dynastie des Tang [T’ang], 唐 당 (VIIe-Xe siècles) ; les Rois de Silla [Sin ra] et de Koryŏ [Korye] envoyaient à la Cour de Chine des :

進貢使 진공사, Chin’gongsa [Tjin kong să], Envoyé chargé de présenter le tribut ;

正使 정사, Chŏngsa [Tjyeng să], Envoyé principal ;

冬使 동사, Tongsa [Tong să], Envoyé du solstice d’hiver ;

聖節使 성절사, Sŏngjŏlsa [Syeng tjyel să], Envoyé pour féliciter l’Empereur à l’anniversaire de sa naissance ;

謝恩使 사은사, Saŭnsa [Sya eun să], Envoyé pour remercier l’Empereur.

1109

Les rapports entre les deux pays ont été réglés à nouveau en 1637, par le traité intervenu entre l’Empereur Taizong [T’ai tsong], des Qing [Ts’ing], 淸太宗 청태종, et le Roi Injo [In tjo], 仁祖 인조.

1110

冬至行 동지행, Tongjihaeng [Tong tji hăing], Mission du solstice d’hiver. Cette Mission annuelle tient, depuis 1645, la place des anciennes Missions du solstice d’hiver, Tongjihaeng [Tong tji hăing], 冬至行 동지행, du 1e jour de la 1e lune, Wŏnjohaeng [Ouen tjyo hăing], 元朝行 원조행, de la fête de l’Empereur, Sŏngjŏlhaeng [Syeng tjyel hăing], 聖節行 성절행, et du tribut annuel, Sep’yehaeng [Syi hpyei hăing], 歲幣行 세폐행 ; du temps des Ming, 明 명, il n’y avait pas de Mission de tribut, mais une Mission pour la fête de l’Impératrice, Ch’ŏnch’uhaeng [Tchyen tchyou hăing], 千秋行 천추행.

1111

使 사, Sa [Să], ou 正使 정사, Chŏngsa [Tjyeng să], 2a (grade honorifique 1b), Envoyé ;

副使 부사, Pusa [Pou să], 3a (grade honorifique 2b), Vice-Envoyé ;

書狀官 서장관, Sŏjanggwan [Sye tjyang koan], 5a (grade honorifique 4a), Secrétaire ;

1112

Ces trois fonctionnaires sont pris parmi les nobles ; les suivants appartiennent à la Cour des Interprètes ou aux corps spéciaux :

堂上官 당상관, Tangsanggwan [Tang syang koan], Interprète général ;

上通事 상통사, Sangt’ongsa [Syang htong să], Premier Interprète (un pour le chinois, un pour le mantchou) ;

質問從事官 질문종사관, Chilmun chongsagwan [Tjil moun tjyong să koan], Attaché chargé d’étudier la langue ;

押物從事官 압물종사관, Ammul chongsagwan [Ap moul tjyong să koan], Attaché chargé des objets envoyés en cadeau ;

押幣從事官 압폐종사관, App’ye chongsagwan [Ap hpyei tjyong să koan], Attaché chargé des objets du tribut ; 押米從事官 압미종사관, Ammi chongsagwan [Ap mi tjyong să koan], Attaché chargé du riz du tribut ;

淸學新遞兒 청학신체아, Ch’ŏnghak sinch’ea [Tchyeng hak sin htyei ă], Interprète de mantchou de nouvelle charge ;

醫院 의원, Ŭiwŏn [Eui ouen], Médecin ;

寫字官 사자관, Sajagwan [Sya tjă koan], Calligraphe ;

畫員 화원, Hwawŏn [Hoai ouen], Dessinateur

軍官 군관, Kun’gwan [Koun koan], Interprète militaire ;

偶語別差 우어별채(차), Uŏ pyŏlch’ae(ch’a) [Ou e pyel tchăi (tcha], Interprète spécial de langue parlée ;

日官 일관, Ilgwan [Il koan], Astronome.

1113

謝恩行 사은행, Saŭnhaeng [Sya eun hăing], Mission de remerciement, composée comme la précédente, mais comprenant en plus :

別遣御醫 별견어의, Pyŏlgyŏn ŏŭi [Pyel kyen e eui], Médecin du Roi spécialement envoyé ;

別啓請 별계청, Pyŏlgyech’ŏng [Pyel kyei tchyeng], Attaché par autorisation spéciale ;

1114

奏請行 주청행, Chuch’ŏnghaeng [Tjyou tchyeng hăing], Mission chargée de présenter une Supplique, Chuja [Tjyou tjă], 奏咨 주자.

1115

進賀行 진하행, Chinhahaeng [Tjin ha hăing], Mission de félicitation.

1116

卞誣行 변무행, Pyŏnmuhaeng [Pyen mou hăing], Mission de justification.

1117

陳慰行 진위행, Chinwihaeng [Tjin oui hăing], Mission de condoléance ; cette Mission est en même temps :

1118

進香行 진향행, Chinhyanghaeng [Tjin hyang hăing], Mission chargée de présenter l’encens.

1119

告訃行 고부행, Kobuhaeng [Ko pou hăing], Mission chargée de faire part de la mort du Roi, d’une Reine, ou du Prince héritier,

1120

問安行 문안행, Munanhaeng [Moun an hăing], Mission chargée de souhaiter la bienvenue à l’Empereur, lorsqu’il se rend en Mantchourie, dans le voisinage de la Corée.

1121

參覈行 참핵행, Ch’amhaek’aeng [Tcham hăik hăing], Mission d’enquête, pour quelque crime qui concerne les deux nations.


1122

勅使行 칙사행, Ch’iksahaeng [Tchik să hăing], Mission chinoise chargée d’apporter un Décret Impérial.

1123

Sous la dynastie de Koryŏ [Korye], la Mission chinoise était accueillie par des Envoyés Royaux nommés Kwanbansa [Kwan pan să], 館伴使 관반사 ; Appansa [Ap pan să], 押伴使 압반사, plus tard Chŏpsongsa [Tjyep song să], 接送使 접송사. 1124

Sous La dynastie actuelle, le Roi choisit des fonctionnaires pour remplir les charges suivantes :

遠接使 원접사, Wŏnjŏpsa [Ouen tjyep să], 2a ou au-dessus, Envoyé Royal chargé de recevoir la Mission chinoise à la frontière ;

伴送使 반송사, Pansongsa [Pan song să], 2a ou au-dessus, Envoyé Royal chargé d’accompagner la Mission chinoise au départ ;

問禮官 문례관, Mullyegwan [Moun ryei koan], 3a à 6b, Fonctionnaire chargé de souhaiter la bienvenue des deux Envoyés chinois ;

上副使差備官 상부사채(차)비관, Sangbusa ch’ae(ch’a)bigwan [Syang pou să tchăi (tcha) pi koan], Interprète mis à la disposition des deux Envoyés chinois ;

大通官差備官 대통관채(차)비관, Taet’onggwan ch’ae(ch’a)bigwan [Tai htong koan tchăi (tcha) pi koan], Interprète mis à la disposition des Premiers Interprètes chinois ;

迎慰使 영위사, Yŏngwisa [Yeng oui să], 3a ou au-dessus, Envoyé Royal chargé d’exprimer aux Envoyés la gratitude du Roi : six de ces mandarins se rendent à la rencontre de la Mission, dans six villes situées sur la route de Seoul à la frontière ; avant 1601, ils portaient le titre de Sŏnwisa [Syen oui să], 宣慰使 선위사 ; des fonctionnaires sont désignés pour porter le Décret (Pongch’ik ch’ae(ch’a)sa [Pong tchik tchăi (tcha) să], 奉勅差使 봉칙채(차)사), accompagner le Décret (Paech’ik ch’ae(ch’a)sa [Păi tchik tchăi (tcha) să], 陪勅差使 배칙채(차)사), garder la Mission, etc.

1125

迎接都監 영접도감, Yŏngjŏp togam [Yeng tjyep to kam], Conseil pour la Réception des Envoyés chinois, comprenant les fonctionnaires et bureaux suivants :

館伴 관반, Kwanban [Kwan pan], 2a ou au-dessus, Grand Introducteur ;

提調 제조, Chejo [Tyei tyo], 2a, Directeur ;

頭目待客官 두목대객관, Tumok taegaekkwan [Tou mok tăi kăik koan], 5a ou 6b, Hôtelier ;

都廳軍色 도청군색, Toch’ŏng kunsaek [To htyeng koun săik], Bureau des Valets du Conseil ;

應辦色 응판색, Ŭngp’ansaek [Eung hpan săik], Bureau pour l’entretien de la Mission ;

宴享色 연향색, Yŏnhyangsaek [Yen hyang săik], Bureau des Banquets ;

米麵色 미면색, Mimyŏnsaek [Mi myen săik], Bureau du Vermicelle ;

飯膳色 반선색, Pansŏnsaek [Pan syen săik], Bureau des Mets ;

別工作 별공작, Pyŏlgongjak [Pyel kong tjak], Maîtres-Artisans spéciaux ;

雜物色 잡물색, Chammulsaek [Tjap moul saek], Bureau des Objets divers ;

儺禮色 나례색, Naryesaek [Na ryei săik], Bureau des Masques et Danseurs (cf. n° 696) ;

修理所 수리소, Suriso [Syou ri so], Bureau des Constructions ; 太平館 태평관, T’aep’yŏnggwan [Htai hpyeng koan], Bureau du Palais des Envoyés, chargé de la garde de tous les objets qui sont dans ce Palais. Le Palais réservé aux Envoyés s’appelait T’aep’yŏnggwan [Htai hpyeng koan], 太平館 태평관, et était situé dans la ville de Seoul près de la porte du sud ; je n’ai pu savoir à quelle époque il a disparu ; déjà au XVIIe siècle, les Envoyés chinois étaient logés au Nambyŏlgung [Nam pyel koung], 南別宮 남별궁, à quelque distance au nord de l’ancien emplacement ;

御前通事 어전통사, Ŏjŏn t’ongsa [E tjyen htong să], Interprète de la Présence Royale ;

侍講院通事 시강원통사, Sigangwŏn t’ongsa [Si kang ouen htong să], Interprète des Explicateurs du Prince héritier (n° 551) ;

引禮通事 인례통사, Illye t’ongsa [In ryei htong să], Interprète-Maître des Cérémonies.

Il y a de plus un grand nombre de fonctionnaires pour porter, accompagner, déplier, lire, copier le Décret, servir les Envoyés, escorter le Roi, garder le Palais des Envoyés, les tentes et être à la disposition de tous les membres de la Mission. Si la Mission vient pour transmettre les condoléances de l’Empereur, des fonctionnaires spéciaux portent la prière, l’encens et les présents mortuaires.


1126

交隣 교린, Kyorin [Kyo rin], Relations avec les Etats voisins, Japon, Ryū-Kyū [Lieou k’ieou], etc. Le royaume de Silla [Sin ra] était en relations fréquentes avec les Japonais. Une ambassade fut envoyée au Japon par Kojong [Ko tjong], 高宗 고종 (1213-1259). Les rapports avec le Japon ont été plus suivis sous la dynastie actuelle ; ils ont été considérablement modifiés après la guerre de 1592-1598 ; quant aux îles Ryū-Kyū [Lieou k’ieou] et autres Etats, il est dit simplement que les relations avec ces royaumes sont soumises aux mêmes règles que les relations avec les Japonais.

1127

宣慰使 선위사, Sŏnwisa [Syen oui să], 3, Envoyé Royal chargé d’exprimer la gratitude du Roi : il a pour mission de recevoir l’Envoyé du Taegun [Tai kun], (japonais Taikun [Tai kun]), 大君 대군, ou Kwanbaek [Koan păik] (japonais Kampaku [Kwan baku]), 闗白 ;

通事 통사, T’ongsa [Htong să], Interprète, chargé de recevoir l’Envoyé d’un feudataire japonais (sino-coréen Taesin [Tai sin], 大臣 대신 ; Chu [Tjyou], 主 주) ;

接慰使 접위사, Chŏbwisa [Tjyep oui să], Délégué chargé de recevoir la Mission japonaise : ce titre a remplacé en 1629 celui de Sŏnwisa [Syen oui să], 接慰差備官 접위채(차)비관, Chŏbwi ch’ae(ch’a)bigwan [Tjyep oui tchăi (tcha) pi koan], Interprète mis à la disposition du Délégué ;

一特送出使 일특송출사, Ilt’ŭk songch’ulsa [Il hteuk song tchyoul să], Interprète délégué en premier pour accompagner les Envoyés japonais ;

副特送出使 부특송출사, Put’ŭk songch’ulsa [Pou hteuk song tchyoul să], Interprète vice-délégué chargé accompagner les Envoyés japonais ;

歲遣船出使 세견선출사, Segyŏnsŏn ch’ulsa [Syeo kyen syen tchyoul să], Interprète chargé de recevoir le bateau japonais envoyé annuellement ;

東平館 동평관, Tongp’yŏnggwan [Tong hpyeng koan], Résidence des Envoyés japonais à Seoul, située dans la partie sud-est de la ville ; ce yamen n’existe plus, mais la localité porte encore le nom de Waegwan-koŭl [Yei koan kol], 倭館洞 왜관동 (Wae [Yei] nom vulgaire pour les Japonais).

倭館 와(왜)관 Wa(Wae)gwan [Oa (oai) koan], Etablissement situé à Pusan [Pou san], 釜山 부산 (district de Tongnae [Tong răi], 東萊 동래, province de Kyŏngsang [Kyeng syang]) où les Japonais étaient autorisés à séjourner ; le terrain concédé avait 372 pas, po, 步 보, sur 256.


1128

使 사, Sa [Să], ou 通信使 통신사, T’ongsinsa [Htong sin să], 3a ou au-dessus, Envoyé chargé de porter une lettre du Roi, Kuksŏ [Kouk sye], 國書 국서.

副使 부사, Pusa [Pou să], 3a inférieur, Vice-Envoyé ;

從事官 종사관, Chongsagwan [Tjyong să koan], Attaché ; il portait le titre de Secrétaire, Sŏjanggwan [Sye tjyang koan], 書狀官 서장관, jusqu’en 1606.

Les fonctionnaires ci-dessus sont des fonctionnaires nobles ; le reste de la Mission est composé à peu près de même que les Missions qui se rendent en Chine.


CHAPITRE XVII

Les Commis des yamens

1129

衙前 아전, Ajŏn [A tjyen], Commis, Clercs et Valets, dénomination générale qui comprend les subdivisions indiquées ci-dessous.

1130

Titres des Commis et Clercs sous la dynastie de Koryŏ [Korye] :

椽 연, Yŏn [Yen] ; 吏 이/리, I/Ri [Ri], Clerc ;

主事 주사, Chusa [Tjyou să], Secrétaire ;

令史 영사, Yŏngsa [Ryeng să], Vice-Secrétaire ;

書令史 서령사, Sŏryŏngsa [Sye ryeng să], Copiste ;

記官 기관, Kigwan [Keui koan], Archiviste ;

算士 산사, Sansa [San să], Comptable ;

直省 직성, Chiksŏng [Tjik syeng], Gardien, etc

1131

錄事 록(녹)사, Rok(Nok)sa [Rok (nok) să], Commis. D’après les Statuts de 1469, les Commis étaient choisis, au moyen d’un examen de capacité, parmi ceux des fils et petits-fils des Serviteurs de Mérite (n° 276) qui n’avaient pas obtenu le grade de Licencié (n° 1020, 1021) ou le titre de Fonctionnaire par protection (n° 1035) ; l’examen de capacité, ch’wijae [tchyou tjăi], 取才 취재, portait sur les Livres Canoniques et Classiques, le Code des Ming, les Statuts fondamentaux, la composition des pièces officielles, l’écriture, la langue coréenne, ŏnmun [en moun], 諺文 언문, et le calcul. Les Commis dépendaient du Grand Conseil (n° 300) et du Conseil du Gouvernement (n° 306) qui les partageaient entre les divers yamens civils et militaires ; leur temps de charge expiré (514 jours), ils pouvaient obtenir le rang 6b, des titres honorifiques, Yŏngjik [Tchyang tjik], 影職 영직, de petites charges militaires, ou même, en passant de nouveaux examens de capacité, des postes de magistrat de district. Le développement de l’esprit aristocratique a totalement écarté les nobles des offices de Commis, qui sont remplis Aujourd’hui par des gens de la classe moyenne ; le titre de Commis est à peine plus estimé que celui de Clerc (n° 1132). Les Commis se trouvent encore maintenant dans les yamens importants de Seoul, où ils sont envoyés par le Grand Conseil d’Etat (n° 300) ou le Conseil du Gouvernement (n° 306).


1132

書吏 서리, Sŏri [Sye ri], Clerc civil. En 1469, les Clercs civils des administrations de Seoul et des provinces, étaient choisis par des examens de capacité parmi les lettrés de la localité ou, faute de lettrés, parmi les gens du peuple. Leur temps de charge achevé (3600 jours), ils arrivaient au rang 7b ou 8b et pouvaient ou continuer leurs fonctions, ou devenir Chef de Relais (n° 901) ou Chef de Bac (n° 902). En 1744, les Clercs civils avaient été supprimés de tous les yamens de rang 3a ou au-dessous et remplacés par des Clercs ordinaires (n° 1134) ; les examens de capacité n’existaient plus et les Clercs étaient choisis parmi les gens de la localité. Aujourd’hui, les Clercs des principales administrations métropolitaines sont encore des Clercs civils ; ils forment un corps héréditaire, se transmettent les charges dans les mêmes familles et ne se marient qu’entre eux.

1133

鄕吏 향리, Hyangni [Hyang ri], Clerc de district : autres désignations : Hyangjok [Hyang tjok], 鄕族 향족 ; T’opan [Hto pan], 土班 토반. Les Clercs, qui n’étaient qu’une subdivision des précédents, n’exercent maintenant aucun office : ils forment dans beaucoup de districts une sorte de petite noblesse locale, qui fournit aux magistrats les Conseillers et Vice-Conseillers (cf. n° 884) et qui croirait déroger en s’alliant avec le peuple et en s’occupant d’une profession quelconque.


1134

書員 Sŏwŏn [Sye ouen], Clercs ordinaires.

Ils sont inférieurs aux Clercs civils qu’ils ont remplacés à peu près partout : primitivement ils étaient envoyés par la province au Ministère de l’Armée (n° 705) qui les mettait à la disposition des différentes administrations ; depuis l’établissement de l’impôt en grain (n° 371), on donne à chaque yamen une certaine somme à la place des Clercs fournis autrefois ; les offices de Clerc sont Aujourd’hui achetés par des gens du peuple ou donnés à des intendants de fonctionnaires. Ils sont peu rétribués, mais les titulaires trouvant le moyen de vivre aux dépens des yamens et du peuple. L’origine et la situation actuelle de tous les offices indiqués au-dessous sont les mêmes. Tous ces Clercs forment une sorte d’association méprisée par tous ceux qui sont au-dessus, mais redoutée du peuple, et influente même sur les fonctionnaires car ceux-ci, étant sans cesse déplacés, ne connaissent rien de l’administration et sont dans la dépendance des Clercs pour le règlement de toutes les affaires.

1135

諸員 Chewŏn [Tjye ouen], m, Clerc militaire : ces Clercs semblent avoir été beaucoup plus nombreux et importants autrefois.

1136

吏 이, I [Ri], Clerc, spécialement Clerc provincial, à distinguer des Clercs de district (n° 1133) : les Clercs provinciaux sont dans la même situation que les Clercs ordinaires et militaires de Seoul (n° 1134, 1135) ; pour leurs fonctions, cf. n° 884. Les Clercs des petits yamens militaires forment une caste inférieure, avec laquelle les autres Clercs ne s’allient pas ; ceux des Relais de poste (n° 900) sont presque des esclaves (n° 1424, 1425). Les offices des Clercs provinciaux sont à peu près héréditaires.


1137

吏胥 이서, Isŏ [Ri sye], Clerc : nom générique employé Aujourd’hui pour désigner tous les Clercs.

1138

Les principaux offices des Clercs sont les suivants :

執吏 집리, Chimni [Tjip ri], Clerc civil chef ;

書記 서기, Sŏgi [Sye keui], Clerc civil secrétaire ;

掌務 장무, Changmu [Tjyang mou], Clerc intendant ;

疎箚 소잡, Sojap [So tjap], Clerc chargé d’écrire les rapports officiels ;

奇別 기별, Kibyŏl [Keui pyel], Clerc chargé de copier la Gazette ;

書寫 서사, Sŏsa [Sye sya], Clerc copiste ;

待令 대령, Taeryŏng [Tăi ryeng], Clerc de service, à la disposition d’un fonctionnaire ;

庫直 고직, Kojik [Ko tjik], Clerc caissier ;

廳直 청직, Ch’ŏngjik [Htyeng tjik], Clerc d’une salle ou d’un bureau ;

閣直 각직, Kakchik [Kak tjik], Clerc de la Bibliothèque Royale (n° 628) ;

閣童 각동, Kaktong [Kak tong], Clerc en second de la Bibliothèque Royale (n° 628) ;

守僕 수복, Subok [Syou pok], Gardien de Temple ;

殿監 전감, Chŏn’gam [Tyen kam], Gardien de Salle Royale (cf. n° 451 etc).


1139

土官職 토관직, T’ogwanjik [Hto koan tjik], Titres hiérarchiques locaux. Ces titres, qui datent du Koryŏ [Korye] et ont été conservés par la dynastie des Yi [Ri], étaient associés à quelques Fonctionnaires locaux, T’ogwan [Hto koan], 土官 토관, qui se trouvaient dans quelques préfectures du Hamgyŏng-do [Ham kyeng to] et du P’yŏngan-do [Hpyeng an to] et étaient choisis parmi les gens de ces provinces ; un titre de ce genre était équivalent au titre noble de la classe immédiatement inférieure. Ordre civil Ordre militaire 5a 通議郞 통의랑, T’ongŭirang [Htong eui rang] 健忠隊尉 건충대위, Kŏnch’ung taewi [Ken tchyoung tăi oui] 5b 奉議郞 봉의랑, Pongŭirang [Pong eui rang] 勵忠隊尉 여충대위, Yŏch’ung taewi [Rye tchyoung tăi oui] 6 a 宣職郞 선직랑, Sŏnjingnang [Syen tjik rang] 健信隊尉 건신대위, Kŏnsin taewi [Ken sin tăi oui] 6b 奉職郞 봉직랑, Pongjingnang [Pong tjik rang] 勵信隊尉 여신대위, Yŏsin taewi [Rye sin tăi oui] 7a 熙功郞 희공랑, Hŭigongnang [Heui kong rang] 敦義徒尉 돈의도위, Tonŭi towi [to oui] 7b 注功郞 주공랑, Chugongnang [Tjou kong rang] 守義徒尉 수의도위, Suŭi towi [to oui] 8a 供務郞 공무랑, Kongmurang [Kong mou rang] 奮勇徒尉 분용도위, Punyong towi [Poun yong to oui] 8b 直務郞 직무랑, Chingmurang [Tjik mou rang] 効勇徒尉 효용도위, Hyoyong towi [Hyo yong to oui] 9a 啓仕郞 계사랑, Kyesarang [Kyei să rang] 勵力徒尉 여력도위, Yŏryŏk towi [Rye ryek to oui] 9b 試仕郞 시사랑, Sisarang [Si să rang] 殫力徒尉 탄력도위, T’allyŏk towi [Htan ryek to oui]

1140

Ces titres correspondaient aux fonctions civiles suivantes :

都務 도무, Tomu [To mou], 5b ; Secrétaire ;

掌簿 장부, Changbu [Tjyang pou], 5b ; Archiviste ;

校簿 교부, Kyobu [Kyo pou], 6b ; Archiviste ;

都轄 도할, Tohal [To hal], 6b ; Secrétaire ;

典事 전사, Chŏnsa [Tyen să], 7a ; Commis ;

掌事 장사, Changsa [Tjyang să], 7b ; Commis ;

管事 관사, Kwansa [Koan să], 8a ; Commis ;

給事 급사, Kŭpsa [Keup să], 8b ; Commis ;

參事 참사, Chamsa [Tcham să], 9a ; Commis ;

攝事 섭사, Sŏpsa [Syep să], 9b ; Commis ;

1141

Les Bureaux auxquels appartenaient les fonctionnaires, étaient nommés :

都務司 도무사, Tomusa [To mou să], Secrétariat Général ;

典禮署 전례서, Chŏllyesŏ [Tyen ryei sye], Bureau des Rites ;

諸學署 제학서, Chehaksŏ [Tyei hak sye], Bureau des Ecoles ;

戎器署 융기서, Yunggisŏ [Young keui sye], Arsenal ;

司倉署 사창서, Sach’angsŏ [Să tchang sye], Grenier ;

營作署 영작서, Yŏngjaksŏ [Yeng tjak sye], Bureau des Travaux ;

收支局 수지국, Sujiguk [Syou tji kouk], Bureau des Impôts ; 典酒局 전주국, Chŏnjuguk [Tyen tjyou kouk], Bureau du Vin ;

司獄局 사옥국, Saokkuk [Să ok kouk], Bureau des Prisons.

四夫 사부, Sabu [Să pou], Quatre Mairies.

1142

Cette organisation, réduction de celle de la Capitale, existait à Hamhŭng [Ham heung], 咸興 함흥 ; Kyŏngsŏng [Kyeng syeng], 鏡城 경성 ( Hamgyŏng-do [Ham kyeng to]) ; P’yŏngyang [Hpyeng yang], 平壤 평양 ; Yŏngbyŏn [Nyeng pyen], 寧邊 영변 ( P’yŏngan-do [Hpyeng an to]). A Ŭiju [Eui tjyou], 義州 의주, Kanggye [Kang kyei], 江界 강계 ( P’yŏngan-do [Hpyeng an to]) ; Hoenyŏng(ryeng) [Hoi nyeng (ryeng)], 會寧 회녕(령), Kyŏngwŏn [Kyeng ouen], 慶元 경원, Chongsŏng [Tjyong syeng], 鍾城 종성, Onsŏng [On syeng], 穩城 온성, Punyŏng(ryeng) [Pou nyeng (ryeng)], 富寧 부녕(령), Kyŏnghŭng [Kyeng heung], 慶興 경흥, il y avait aussi la plupart de ces bureaux, le premier seulement étant remplacé par :

都轄司 도할사, Tohalsa [To hal să], Secrétariat Général de seconde classe.

1143

Dans les mêmes villes se trouvaient les Camps suivants :

à Hamhŭng [Ham heung], 鎭北衛 진북위, Chinbugwi [Tjin peuk oui] ;

à Kyŏngsŏng [Kyeng syeng], 鎭封衛 진봉위, Chinbongwi [Tjin pong oui] ;

à P’yŏngyang [Hpyeng yang], 鎭西衛 진서위, Chinsŏwi [Tjin sye oui] ;

à Yŏngbyŏn/Nyŏngbyŏn [Nyeng pyen], 鎭邊衛 진변위, Chinbyŏnwi [Tjin pyen oui] ;

à Ŭiju [Eui tjyou], 鎭江衛 진강위, Chin’gangwi [Tjin kang oui] ;

à Kanggye [Kang kyei], 鎭浦衛 진포위, Chinp’owi [Tjin hpo oui] ;

à Hoenyŏng [Hoi nyeng] et Kyŏngwŏn [Kyeng ouen], 懷遠衛 회원위, Hoewŏnwi [Hoi ouen oui] ;

à Chongsŏng [Tjyong syeng], Onsŏng [On syeng], Punyŏng [Pou nyeng] et Kyŏnghŭng [Kyeng heung], 柔遠衛 유원위, Yuwŏnwi [You ouen oui] ;

1144

Les grades locaux des huit Camps étaient :

勵直 여직, Yŏjik [Rye tjik], 5a ; Capitaine ;

副勵直 부여직, Puyŏjik [Pou rye tjik], 5b ; Capitaine ;

勵果 여과, Yŏgwa [Rye koa], 6b ; Vice-Capitaine ;

副勵果 부여과, Puyŏgwa [Pou rye koa], 6b ; Vice-Capitaine ;

勵正 여정, Yŏjŏng [Rye tjyeng], 7a ; Lieutenant ;

副勵正 부여정, Puyŏjŏng [Pou rye tjyeng], 7b ; Lieutenant ;

勵猛 여맹, Yŏmaeng [Rye măing], 8a ; Vice-Lieutenant ;

副勵猛 부여맹, Puyŏmaeng [Pou rye măing], 8b ; Vice-Lieutenant ;

勵勇 여용, Yŏyong [Rye yong], 9a ; Sous-Lieutenant ;

副勵勇 부여용, Puyŏyong [Pou rye yong], 9b ; Sous-Lieutenant ; 1145

Je n’ai pu trouver d’autres renseignements sur cette organisation semi-indépendante de ces districts voisins des frontières. Toutes les fonctions locales et tous les titres locaux avaient disparu avant 1592. A P’yŏngyang [Hpyeng yang], il reste un certain nombre de Commis appelés Fonctionnaires locaux, T’ogwan [Hto koan], 土官 토관 ; ils n’ont qu’un rôle subordonné à celui des Clercs du yamen (n° 1136), mais dans les cérémonies ils portent le costume officiel des fonctionnaires et prennent place après les Fonctionnaires proprement dits, avant les Clercs.

CHAPITRE XVIII

Les Valets des yamens

1146

Les Valets des yamens sont compris, avec les Commis (n° 1131) et les Clercs (n° 1132— 1136) sous la désignation de Ajŏn [A tjyen] ; séparément ils sont appelés P’ogyo [Hpo kyo], 捕校 포교 ;

ils forment un corps spécial recruté parmi les gens du bas peuple et les domestiques des fonctionnaires, à qui les offices sont donnés ou qui les achètent ; ils ont un salaire peu considérable et vivent surtout aux dépens du peuple et des bureaux. En 1469, les Valets étaient choisis par les Magistrats de district et employés sur place ou envoyés à Seoul ; ils dépendaient du Ministère de l’Armée (n° 705) ; l’état de choses actuel date du milieu du XVIIe siècle.

1147

Avant cette époque, les Valets portaient les noms qui suivent :

皂隷 조례, Chorye [Tjo ryei], Valets noirs (ainsi nommés de la couleur de leurs vêtements) ;

羅將 라(나)장, Ra(Na)jang [Ra (na) tjyang], Valets de police ;

烏杖差備 오장채(차)비, Ojang ch’ae(ch’a)bi [O tjyang tchăi (tcha) pi], Huissiers à verge noire (cf. n° 264) ;

伴倘 반당, Pandang [Pan tang], Valets d’escorte (n° 265) ;

差備 채(차)비, Ch’ae(Ch’a)bi [Tchăi (tcha) pi], Valets du Palais (n° 77, 160), dépendant, ainsi que les suivants, du Ministère de la Justice (n° 750) ;

跟隨 근수, Kŭnsu [Keun syou], Valets d’escorte (n° 266) ; ces différents Valets étaient attachés aux yamens de Seoul.

1148

Les suivants appartenaient aux administrations provinciales :

日守 일수, Ilsu [Il syou], Valets de garde, des Relais de poste (n° 900) ;

羅將 라(나)장, Ra(Na)jang [Ra (na) tjyang], Valets de police, de la Maréchaussée (n° 998) ;

差備 채(차)비, Ch’ae(ch’a)bi [Tchăi (tcha) pi], Valets de service.

1149

Les dénominations actuelles des Valets des yamens sont les suivantes :

徒隷 도례, Torye [To ryei], désignation générique des Valets ;

使令 사령, Saryŏng [Să ryeng], Valet ;

權頭 권두, Kwŏndu [Kouen tou], Chef des Valets ; 請坐使令 청좌사령, Ch’ŏngjwa saryŏng [Tchyeng tjoa să ryeng], Valet introducteur ;

墨尺 묵척, Mukchŏk [Meuk tchyek], Valet scrutateur (au Conseil des Censeurs, n° 316) ;

鍮硯直 투연직, T’uyŏnjik [Htou yen tjik], Garde des encriers en laiton (à l’Académie, n° 648) ;

時童 시동, Sidong [Si tong], Valet de l’heure (au Bureau de l’Astrologie, n° 605) ;

輦直 연직, Yŏnjik [Nyen tjik], Garde des Chaises (au Conseil des Ecuries, n° 575) ;

房直 방직, Pangjik [Pang tjik], Garde d’un bureau ;

東山直 동산직, Tongsanjik [Tong san tjik], Garde du jardin d’un Temple ;

案山直 안산직, Ansanjik [An san tjik], Garde de la colline à laquelle est adossé un Temple ;

日守使令 일수사령, Ilsu saryŏng [Il syou să ryeng], Valets de garde permanente ;

鞍籠使令 안롱사령, Allong saryŏng [An rong să ryeng], Valet qui suit un haut fonctionnaire et porte dans une caisse une chaise pliante et différents autres objets ;

引陪 인배, Inbae [In păi] ; 間陪 간배, Kanbae [Kan păi], Valet d’escorte ;

文書直 문서직, Munsŏjik [Moun sye tjik], Valet des Clercs ;

所由 소유, Soyu [ So you] ; 喝導 애도 Aedo [Ai to] ; 使令 사령, Saryŏng [Să ryeng], Valet de police ;

仵作 오작, Ojak [O tjak], Valet du Bureau des Prisons (n° 764) ;

養馬 양마, Yangma [Yang ma], Palefrenier chargé de prendre soin des chevaux (au Conseil des Ecuries), n° 575 ;

巨達 거달, Kŏdal [Ke tal], Palefrenier chargé de conduire le cheval (au Conseil des Ecuries, n° 575) ;

梢軍 소군, Sogun [So koun], Coupeur d’herbe (au Conseil des Ecuries, n° 575) ;

熟手 숙수, Suksu [Syouk syou], Cuisinier (au Conseil des Sacrifices, n° 560) ;

舂精軍 송정군, Songjŏnggun [Syong tjyeng koun], Pileur de riz (au Conseil des Sacrifices, n° 560) ;

食床直 식상직, Siksangjik [Sik sang tjik], Garde des tables à manger pour les mandarins de service ;

床奴 상노(로), Sangno(ro) [Sang no (ro)], Valet chargé d’apporter la table à manger au mandarin de service ;

役人 역인, Yŏgin [Yek in], Ouvrier ;

軍士 군사, Kunsa [Koun să], Courrier, ou porteur, ou couli ;

分撥軍士 분발군사, Punbal kunsa [Poun pal koun să], Porteur des décrets communiqués officieusement par le Conseil Privé (n° 309) aux grands fonctionnaires ;

近仗軍士 근장군사, Kŭnjang kunsa [Keun tjyang koun să], Porteur de fouet devant le Ministère de l’Armée (n° 706) ;

守直軍士 수직군사, Sujik kunsa [Syou tjik koun să], Garde ; 童便軍士 동변군사, Tongbyŏn kunsa [Tong pyen koun să], Porteur d’urine d’enfant 37 (à la Cour des Médecins, n° 234) ;

驅從 구종, Kujong [Kou tjyong], Porteur de chaise, ou porteur qui accompagne le mandarin ;

汲水軍 급수군, Kŭpsugun [Keup syou koun], 水工 수공, Sugong [Syou kong], Porteur d’eau ;

奴子 노(로)자, No(Ro)ja [No (ro) tjă], Valet (à la Chambre des Fournitures pour le Palais, n° 56) ;

募立軍 모립군, Moripkun [Mo rip koun], 顧立軍士 고립군사, Korip kunsa [Ko rip koun să], Valet engagé provisoirement ;

女水工 여수공, Yŏsugong [Nye syou kong], Porteuse d’eau (à la Cour des Médecins, n° 234) ;

茶母 차(다)모, Cha(Ta)mo [Tcha (ta) mo], Servante.

1150

Les Valets des yamens de province sont nommés Saryŏng [Să ryeng], 使令 사령, Kwanno(llo) [Koan no (ro)], 官奴 관노(로) ; leurs charges sont héréditaires.


CHAPITRE XIX

Le Peuple : classe honorable. Les Corporations.

1151

Le peuple, Sŏin [Sye in], 庶人 서인, c’est-à-dire tous ceux qui ne sont ni nobles, ni interprètes, ni commis, ni clercs, ni valets, se divise en deux classes, la Classe honorable, Yangmin [Ryang min], 良民 양민, Muyŏk p’yŏngmin [Mou yek hpyeng min], 無役平民 무역평민, est de condition égale aux Commis et Clercs (chap. XVII) ; Aujourd’hui, beaucoup de ces derniers sortent de cette classe, et ils s’allient avec ses membres ; un grand nombre d’Honorables ont des titres et même des fonctions. La Classe vile, Ch’ŏnmin [Tchyen min], 賤民 천민, est considérée comme égale, ou même inférieure aux Valets des yamens (n° 1146) qui sortent tous de ses rangs.

1152

La Classe honorable comprend : 農夫 농부, Nongbu [Nong pou], les Cultivateurs : ce métier est le seul qu’un noble puisse exercer sans déroger.


1153

貿匠 무장, Mujang [Mou tjyang], les Négociants et 廛人 전인, Chŏnin [Tjyen in], 廛匠 전장, Chŏnjang [Tjyen tjyang], les Marchands en boutique : on estime surtout les grands marchands qui font le commerce de la soie, du riz, du papier (cf. n° 1162) ; les marchands en boutique sont dans une position inférieure.

En province les marchands sont simplement soumis aux règlements généraux du commerce et à la vérification des poids et mesures qui est faite par les autorités locales.

1154

A Seoul, les marchands formant des Corporations, Kye [Kyei], 契 계, Chŏn’gye [Tjyen kyei], 廛契 전계 : chacune a le privilège d’un genre de commerce et n’autorise à le pratiquer que ses propres membres ou ceux qui, étrangers à la Corporation, lui paient une redevance ; elle fait bâtonner ceux qui commencent sans son autorisation et confisque leurs marchandises ; chaque Corporation a un fonds d’association, qui provient des cotisations des membres et des redevances des étrangers et qui sert aux dépenses générales, sacrifices, secours, etc. ; pour les impositions extraordinaires, cadeaux au Roi et aux grands fonctionnaires, chaque Corporation doit verser une quotité fixe du total exigé. Lors d’un enterrement royal, chaque Corporation fournit une bannière en soie pour suivre le cortège. Les chefs des Corporations s’appellent Syndic, Susŏk [Syou syek], 首席 수석 ; Second Syndic, Ch’aji [Tchă tji], 次知 차지 ; Premiers Prud’hommes, Sang’im [Syang im], 上任 상임 ; Seconds Prud’hommes, Haim [Ha im], 下任 하임 ; ils sont élus à époque fixe ; les anciens Syndics portent le nom de Conseillers, Yŏngwi [Ryeng oui], 領位 영위.

Les Corporations sont sous la juridiction du Bureau des Poids et Mesures (n° 832) ; leurs noms sont les suivants :

1155

線廛 선전, Sŏnjŏn [Syen tjyen], ou 縇廛 선전, Sŏnjŏn [Syen tjyen], ou 立廛 립전, Ripchŏn [Rip tjyen], Marchands d’étoffe de soie ;

1156

緜廛 면전, Myŏnjŏn [Myen tjyen], Marchands d’étoffe légères en soie ;

1157

緜布廛 면포전, Myŏnp’ojŏn [Myen hpo tjyen], ou 白木廛 백목전, Paengmokchŏn [Păik mok tjyen], Marchands d’étoffe de coton ; appelés aussi 銀木廛 은목전 Ŭnmokchŏn, parce qu’ils vendent aussi de l’argent ;

1158

苧布廛 저포전, Chŏp’ojŏn [Tjye hpo tjyen], Marchands d’étoffe de chanvre blanc ;

1159

靑布廛 청포전, Ch’ŏngp’ojŏn [Tchyeng hpo tjyen], Marchands d’étoffes étrangères et de mitres officielles ;

1160

紙廛 지전, Chijŏn [Tji ttjyen], Marchands de papier ;

1161

內外魚物廛 내외어물전, Nae-oe ŏmuljŏn [Năi oi e moul tjyen], Marchands de poisson sec (de Seoul et du territoire de Seoul) ; formant deux corporations distinctes ; les six premières :

1162

六注比廛 육주비전, Yukchubijŏn [Ryouk tjou pi tjyen], les Six grandes Corporations ;

1163

布廛 포전, P’ojŏn [Hpo tjyen], Marchands d’étoffe de chanvre écru ;

1164

緜子廛 면자전, Myŏnjajŏn [Myen tjă tjyen], Marchands de coton ;

1165

眞絲廛 진사전, Chinsajŏn [Tjin să tjyen], Marchands de fil de soie ;

1166

履廛 이전, Ijŏn [Ri tjyen], Marchands de souliers ; et 履底廛 이저전 Ijŏjŏn ;

1167

繩鞋廛 승혜전, Sŭnghyejŏn [Seung hăi tjyen], Marchands de souliers en corde ;

1168

昌廛 창전, Ch’angjŏn [Tchyang tjyen], ou 履底廛 이저전, Ijŏjŏn [Ri tye tjyen], Marchands de semelles en cuir ;

1169

凉臺廛 양대전, Yangdaejŏn [Ryang tăi tjyen], Marchands de plates-formes de chapeau ;

1170

白笠廛 백립전, Paengnipchŏn [Păik rip tjyen], Marchands de chapeaux blancs ;

1171

草笠廛 초립전, Ch’oripchŏn [Tcho rip tjyen], Marchands de chapeaux en paille ;

1172

內外黑笠廛 내외흑립전, Nae-oe hŭngnipchŏn [Năi oi heuk rip tjyen], Marchands de chapeaux noirs (à Seoul et hors des portes) ;

1173

內外氈笠廛 내외전립전, Nae-oe chŏllipchŏn [Năi oi tjyen rip tjyen], Marchands de chapeaux en feutre (à Seoul et hors des portes) ;

1174

網巾廛 망건전, Manggŏnjŏn [Mang [Commentaire de P-E Roux : keun] tjyen], Marchands de serre-tête ;

1175

簇頭里廛 족두리전, Chokturijŏn [Tjok tou ri tjyen], Marchands de bijoux (pour femmes) ;

1176

針子廛 침자전, Ch’imjajŏn [Tchim tjă tjyen], Marchands d’aiguilles ;

1177

髢髻廛 체계전, Ch’egyejŏn [Htyei kyei tjyen], Marchands de faux cheveux ;

1178

粉廛 분전, Punjŏn [Poun tjyen], Marchands de fard ;

1179

樺皮廛 화피전, Hwap’ijŏn [Hoa hpi tjyen], Marchands de couleurs pour teinture ;

1180

衣廛 의전, Ŭijŏn [Eui tjyen], Marchands fripiers ; 1181

烟竹廛 연죽전, Yŏnjukchŏn [Yen tjyouk tjyen], Marchands de tuyaux de pipe ;

1182

烟草廛 연초전, Yŏnch’ojŏn [Yen tcho tjyen], Marchands de tabac ;

1183

米廛 미전, Mijŏn [Mi tjyen], Marchands de riz ;

1184

雜穀廛 잡곡전, Chapkokchŏn [Tjap kok tjyen], Marchands de grains divers ;

1185

藁草廛 고초전, Koch’ojŏn [Ko tcho tjyen], Marchands de paille ;

1186

種子廛 종자전, Chongjajŏn [Tjyong tjă tjyen], Marchands de graines potagères ;

1187

菜蔬廛 채소전, Chaesojŏn [Tchăi so tjyen], Marchands de légumes frais ;

1188

隅廛 우(모)전, U (Mo)jŏn [Ou (mo) tjyen], ou 毛廛 모전, Mojŏn [Mo tjyen], Marchands de fruits (établis aux cours des rues) ;

1189

生鮮廛 생선전, Saengsŏnjŏn [Săing syen tjyen], Marchands de poissons frais ;

1190

京鹽廛 경염전, Kyŏngyŏmjŏn [Kyeng yem tjyen], Marchands de sel (de Seoul) ;

1191

麻浦鹽醢廛 마포염해전, Map’o yŏmhaejŏn [Ma hpo yem hăi tjyen], Marchands de sel et salaisons (à Map’o [Ma hpo] près de Seoul) ;

1192

艮水廛 간수전, Kansujŏn [Kan syou tjyen], Marchands d’eau mère du sel (usitée comme poison et pour divers usages domestiques) ;

1193

鷄兒廛 계아전, Kyeajŏn [Kyei ă tjyen], Marchands de poulets ;

1194

生雉廛 생치전, Saengch’ijŏn [Săing tchi tjyen], Marchands de faisans ;

1195

雉鷄廛 치계전, Ch’igyejŏn [Tchi kyei tjyen], Marchands de poulets, faisans, etc.

1196

淸蜜廛 청밀전, Ch’ŏngmiljŏn [Tchyeng mil tjyen], Marchands de miel ;

1197

白糖廛 백당전, Paektangjŏn [Păik tang tjyen], Marchands de sucre étranger ;

1198

銀麵廛 은면전, Ŭnmyŏnjŏn [Eun myen tjyen], Marchands de gâteaux de farine fermentée (pour faire le vin) ; 1199

醞廛 온전, Onjŏn [On tjyen], Marchands de vin ;

1200

上米佐飯廛 상미좌반전, Sangmi chwabanjŏn [Syang mi tja pan tjyen], Marchands d’assaisonnements et de riz (de Chongno [Tjyong ro (no)], 鍾路 종로, au centre de Seoul) ;

1201

內長木廛 내장목전, Naejangmokchŏn [Năi tjyang mok tjyen], Marchands de bois de construction (de Seoul) ;

1202

外長木廛 외장목전, Œjangmokchŏn [Oi tjyang mok tjyen], Marchands de bois de construction (hors des portes) ;

1203

柴木廛 재(시)목전, Chae(Si)mokchŏn [Tjăi (seui) mok tjyen], Marchands de bois à brûler ;

1204

修里木廛 수리목전, Surimokchŏn [Syou ri mok tjyen], Marchands de petit bois ;

1205

笆子廛 파자전, P’ajajŏn [Hpi (pa) tjă tjyen], Marchands de clôtures en roseaux ;

1206

蛤灰廛 합회전, Hap’oejŏn [Hap hoi tjyen], Marchands de chaux ;

1207

上下木器廛 상하목기전, Sangha mokkijŏn [Syang ha mok keui tjyen], Marchands d’objets en bois (vases, sabots, etc) (de Chongno [Tjyong ro (no)], 鍾路 종로, et de la Grande Rue) ;

1208

草物廛 초물전, Ch’omuljŏn [Tcho moul tjyen], Marchands de cordes et objets en chanvre ;

1209

鐵物廛 철물전, Ch’ŏlmuljŏn [Htyel moul tjyen], Marchands d’objets en fer (clous, anneaux, etc) ;

1210

雜鐵廛 잡철전, Chapch’ŏljŏn [Tjap htyel tjyen], Marchands de vieux fer ;

1211

鉢里廛 발리전, Pallijŏn [Pal ri tjyen], ou 鍮器廛 투기전, T’ugijŏn [Htou keui tjyen], Marchands d’objets en laiton ;

1212

銀廛 은전, Ŭnjŏn [Eun tjyen], Marchands d’objets en argent ;

1213

茵席廛 인석전, Insŏkchŏn [In syek tjyen], Marchands de nattes ;

1214

內外匙著廛 내외시저전, Nae-oe sijŏchŏn [Năi oi si tjye tjyen], Marchands de cuillers et bâtonnets (de Seoul, et hors des murs) ;

1215

刀子廛 도자전, Tojajŏn [To tjă tjyen], Marchands de couteaux, lunettes, etc ;

1216

箭鏃廛 전족전, Chŏnjokchŏn [Tjyen tjok tjyen], Marchands de flèches ;

1217

轎子廛 교자전, Kyojajŏn [Kyo tjă tjyen], Marchands de chaises à porteurs ;

1218

露梁雜物廛 로(노)잡물전, Ro(No)ryang chammuljŏn [Ro (no) ryang tjap moul tjyen], Marchands d’objets divers (à Noryang [Ro ryang], près de Seoul) ;

1219

惠政橋雜廛 혜정교잡전, Hyejŏnggyo chapchŏn [Hyei tjyeng kyo tjap tjyen], Marchands d’objets divers (à Hyejŏnggyo [Hyei tjyeng kyo], dans Seoul) ;

1220

床廛 상전, Sangjŏn [Sang tjyen], Marchands d’objets divers, bourses, ceintures, miroirs, et articles de Seoul ;

1221

廟床廛 묘상전, Myosangjŏn [Myo sang tjyen], Marchands d’articles de Seoul (voisins du Temple des Ancêtres) ;

1222

鐙廛 등전, Tŭngjŏn [Teung tjyen], Marchands d’étriers ;

1223

卜馬床廛 복마상전, Pongma sangjŏn [Pok ma sang tjyen], Marchands de bâts, licous, etc. ;

1224

牛廛 우전, Ujŏn [Ou tjyen], Marchands de bœufs ;

1225

馬廛 마전, Majŏn [Ma tjyen], Marchands de chevaux ;

1226

猪廛 저전, Chŏjŏn [Tjye tjyen], Marchands de porcs ;

1227

內外貰器廛 내외세기전, Nae-oe segijŏn [Năi oi syei keui tjyen], Loueurs de vaisselle pour les mariages (à Seoul et hors des postes) ;

1228

貰物廛 세물전, Semuljŏn [Syei moul tjyen], Loueurs d’accessoires pour mariages, enterrements, cortèges.


1229

貢人 공인, Kongin [Kong in], Fournisseurs : ces commerçants forment des Associations, Kongbang [Kong pang], 貢房 공방 ; Konggye [Kong kyei], 貢契 공계, qui doivent fournir aux administrations spéciales (n° 126), les objets de tous genres nécessaires au Palais et aux yamens ; ils sont payés très irrégulièrement et ils tirent eux-mêmes ces marchandises des magasins dont la liste est plus haut.

1230

客主 객주, Kaekchu [Kăik tjyou], Courtiers entrepositaires : ils existent à Seoul et en province et servent surtout d’intermédiaires entre les acheteurs et les Colporteurs (n° 1231). Leurs maisons ont reçu dans ces temps derniers le nom de Maisons de réunion, Kyunp’yŏng hoesa [Kyoun hpyeng hoi sya], 均平會社 균평회사.

1231

負商 부상, Pusang [Pou syang], Colporteurs : ils sont fort nombreux et achètent dans les provinces toutes sortes de marchandises qu’ils vendent par l’intermédiaire des Courtiers (n° 1230). Endurcis à la fatigue et habitués au danger par leurs courses à travers les campagnes peu sûres, les Colporteurs ont utilement servi le Gouvernement lors de l’invasion mantchoue au XVIIe siècle et, en 1866, au moment de l’expédition française, en portant le riz destiné aux troupes, tandis que les services officiels étaient incapables de fonctionner. Ils ont aussi gagné la faveur royale qui les a laissés former une société d’abord demi-secrète, destinée à la protection mutuelle des membres de l’association ; ils ont adopté des marques de reconnaissance, des formules de salut spéciales, un langage à part ; ils se traitent tous de frères et ne reconnaissent entre eux aucune distinction de caste ; ils ont un signe de ralliement, sabal t’ongmun [sa pal htong moun], 沙鉢通文 사발통문, au vu duquel ils se réunissent à un endroit indiqué, avec la plus grande rapidité. Cette société élit ses chefs, Chŏpchang [Tjyep tjyang], 接長 접장 ; Toyusa [To you să], 都有司 도유사 ; Imso [Im so], 任所 임소 ; après s’être défendue elle-même, elle a protégé les autres, a redressé les torts, chassé les mauvais magistrats ; loin d’interdire ces agissements, le Roi s’est appuyé sur les Colporteurs et leur a donné pour Général, Tangsang [Tang syang], 堂上 당상, un haut mandarin militaire (cf. n° 1482) ; de grands fonctionnaires sont entrés dans la société : Aujourd’hui elle compte un nombre considérable de membres, fonctionnaires, nobles ou gens du peuple, sans que la fraternité primitive ait disparu ; beaucoup de Coréens, pour une petite somme d’argent, se font agréer par la société qui les protège contre la tyrannie des fonctionnaires, commis et valets. Les Colporteurs ne sont pas eux-mêmes sans user de tyrannie, sous prétexte de protéger les faibles, et les supplices qu’ils infligent, sont, me dit-on, encore plus cruels que ceux de la justice officielle.

1232

Il est intéressant de noter que les Chrétiens, désignés par mépris sous les noms de Ch’ŏnjuhakchang [Htyen tjyou hak tjyang], 天主學匠 천주학장, Ch’ŏnjuhakkun [Htyen tjyou hak koun], 天主學軍 천주학군, sont considérés par la plupart de ceux qui ne les connaissent que peu, comme formant une société analogue à celle des Colporteurs.

1233

On appelle Makpŏri [Mak pe ri] (막벌이), des gens, souvent de la Classe honorable, qui sont réduits par la misère à faire le métier d’hommes de peine ou de porte-faix.


1234

工匠 공장, Kongjang [Kong tjyang], 匠人 장인, Chang’in [Tjyang in], Artisans : les Artisans font partie de la Classe honorable, mais sont sur la limite inférieure de cette Classe ; quelques métiers même sont considérés comme dégradants et ceux qui les exercent appartiennent à la Classe vile (cf. n° 1414— 1422). En 1469 et 1744, chaque district devait avoir la liste des Artisans qui y habitaient, et la transmettre à la capitale de la province et au Ministère des Travaux (n° 744) ; les Artisans étaient alors dans une sorte de servage, ils ne pouvaient abandonner leur métier sans fournir un remplaçant ou une indemnité pécuniaire ; les règles données en 1469 pour les esclaves (cf. n° 1425) semblent s’appliquer aussi à eux.

1235

A la même époque, chaque district et un grand nombre d’administrations de Seoul avaient des Artisans spécialement affectés à leur service : les Statuts de 1785 notent que, dès avant 1744, il n’existait plus d’Artisans au service des districts ; beaucoup de yamens de Seoul n’en avaient pas conservé non plus : ces différentes administrations louent les ouvriers qui leur sont nécessaires.

1236

Il y a encore des ouvriers qui dépendent des yamens suivants :

Ministère des Travaux (n° 774) ;

Cour des Médecins Royaux (n° 234) ;

Garde-Robe Royale (n° 99) ;

Conseil des Sacrifices (n° 560) ;

Imprimerie Royale (n° 633) ;

Cuisines Royales (n° 73) ;

Bureau des Travaux et Réparations (n° 783) ;

Cour de la Musique (n° 593) ;

Bureau d’Astrologie (n° 605) ;

Chambre des Fournitures pour le Palais (n° 56) ;

Magasins de la Prospérité éternelle (n° 97).

1237

Les métiers indiqués par les Statuts sont les suivants :

紡織匠 방직장, Pangjikchang [Pang tjik tjyang], Ouvriers tisserands ;

1238

綃匠 소장, Sojang [Syo tjyang], Ouvriers tisseurs de gaze de soie ;

1239

綾羅匠 능라장, Nŭngnajang [Reung ra tjyang], Ouvriers tisseurs de soie brochée ;

1240

每緝匠 매즙장, Maejŭpchang [Măi tjeup tjyang], Ouvriers passementiers ;

1241

多繪匠 다회장, Tahoejang [Ta hoi tjyang], Ouvriers fabricants de corde en soie ;

1242

草染匠 초염장, Ch’oyŏmjang [Tcho yem tjyang], Ouvriers teinturiers pour les couleurs claires ;

1243

靑染匠 청염장, Ch’ŏngyŏmjang [Tchyeng yem tjyang], Ouvriers teinturiers pour la couleur bleu foncé ;

1244

紅染匠 홍염장, Hongyŏmjang [Hong yem tjyang], Ouvriers teinturiers pour la couleur rouge ;

1245

皮匠 피장, P’ijang [Hpi tjyang], Ouvriers peaussiers ;

1246

生皮匠 생피장, Saengp’ijang [Săing hpi tjyang], Ouvriers qui raclent la peau non tannée ;

1247

熟皮匠 숙피장, Sukp’ijang [Syouk hpi tjyang], Ouvriers préparateurs de cuir ; 1248

斜皮匠 사피장, Sap’ijang [Sya hpi tjyang], Ouvriers préparateurs de cuir ;

1249

毛衣匠 모의장, Moŭijang [Mo eui tjyang], Ouvriers fourreurs ;

1250

熊皮匠 웅피장, Ungp’ijang [Oung hpi tjyang], Ouvriers fourreurs pour les peaux d’ours ;

1251

猠皮匠 전피장, Chŏnp’ijang [Oung hpi tjyang], Ouvriers fourreurs pour les peaux de ?  ;

1252

毛方席匠 모방석장, Mobangsŏkchang [Mo pang syek tjyang], Ouvriers fabricants de tapis en fourrure ;

1253

周皮匠 주피장, Chup’ijang [Tjyou hpi tjyang], Ouvriers fabricants de semelles ;

1254

靸鞋匠 삽혜장, Sap’yejang [Sam hăi tjyang], Ouvriers cordonniers ;

1255

靴匠 화장, Hwajang [Hwa tjyang], Ouvriers bottiers ;

1256

鞰鞋匠 온혜장, Onhyejang [On hăi tjyang], Ouvriers cordonniers pour femmes ;

1257

靴皮入染匠 화피입염장, Hwap’i ibyŏmjang [Hwa hpi ip yem tjyang], Ouvriers teinturiers pour cuir de bottes ;

1258

裁作匠 재작장, Chaejakchang [Tjăi tjak tjyang], Ouvriers tailleurs ;

1259

針線匠 침선장, Ch’imsŏnjang [Tchim syen tjyang], Ouvriers couturiers ;

1260

角帶匠 각대장, Kaktaejang [Kak tăi tjyang], Ouvriers fabricants de ceintures en corne ;

1261

凉冠匠 양관장, Yanggwanjang [Ryang koan tjyang] ; 凉太匠 양태장, Yangt’aejang [Ryang htăi tjyang], Ouvriers fabricants de plates-formes de chapeaux ;

1262

鬃帽兒匠 종모아장, Chongmoajang [Tjong mo ă tjyang], Ouvriers fabricants de fonds de chapeaux en crin ;

1263

帽子匠 모자장, Mojajang [Mo tjă tjyang], Ouvriers fabricants de fonds de chapeaux en bambou fin ;

1264

草笠匠 초립장, Ch’oripchang [Tcho rip tjyang], Chapeliers pour chapeaux en paille ;

1265

宕巾匠 탕건장, T’anggŏnjang [Htang keun tjyang], Ouvriers fabriquant les mitres que les fonctionnaires mettent sous le chapeau ordinaire ;

1266

紗帽匠 사모장, Samojang [Sa mo tjyang], Ouvriers fabricants de mitres (costume de cour) ;

1267

毛冠匠 모관장, Mogwanjang [Mo koan tjyang], Ouvriers fabricants de mitres officielles en fourrure ;

1268

冠匠 관장, Kwanjang [Koan tjyang], Ouvriers fabricants de bonnets pour lettrés ;

1269

襦笠匠 유립장, Yuripchang [You rip tjyang], Ouvriers fabricants de chapeaux (ces chapeaux ne sont plus en usage) ;

1270

網巾匠 망건장, Manggŏnjang [Mang keun tjyang], Ouvriers fabricants de serre-tête ;

1271

木纓匠 목영장, Mogyŏngjang [Mok yeng tjyang], Ouvriers fabricants de jugulaires en bois ;

1272

繁纓匠 반영장, Panyŏngjang [Pan yeng tjyang], Ouvriers fabricants de fronteaux pour chevaux ;

1273

月乃匠 월내장, Wŏllaejang [Tari tjyang], Ouvriers préparateurs de faux cheveux ; on écrit aussi 月外 월외 (Wŏroe) ;

1274

螺鈿匠 나전정, Najŏnjang [Ra tyen tjyang], Ouvriers fabricants d’épingles pour la coiffure des femmes ;

1275

金箔匠 금박장, Kŭmbakchang [Keum pak tjyang], Ouvriers fabricants de rubans à caractères dorés ;

1276

梳匠 소장, Sojang [So tjyang], Ouvriers fabricants de peignes ;

1277

木梳匠 목소장, Moksojang [Mok so tjyang], Ouvriers fabricants de peignes en bois ;

1278

梳省匠 소성장, Sosŏngjang [So syeng tjyang], Ouvriers fabricants de peignes ornés ;

1279

竹梳匠 죽소장, Chuksojang [Tjyouk so tjyang], Ouvriers fabricants de peignes en bambou ;

1280

鏡匠 경장, Kyŏngjang [Kyeng tjyang], 磨鏡匠 마경장, Magyŏngjang [Ma kyeng tjyang], Ouvriers polisseurs de miroirs ;

1281

扇匠 선장, Sŏnjang [Syen tjyang], Ouvriers éventaillistes ;

1282

貼扇匠 첩선장, Ch’ŏpsŏnjang [Htyep syen tjyang], Ouvriers fabricants d’éventails pliants ;

1283

圓扇匠 원선장, Wŏnsŏnjang [Ouen syen tjyang], Ouvriers fabricants d’éventails ronds ;

1284

鉛鐵匠 연철장, Yŏnch’ŏljang [Yen htyel tjyang], Ouvriers fabricants de bijoux en plomb ;

1285

銀匠 은장, Ŭnjang [Eun tjyang], Ouvriers joailliers ;

1286

珠匠 주장, Chujang [Tjyou tjyang], Ouvriers qui travaillent les perles ;

1287

花匠 화장, Hwajang [Hoa tjyang], Ouvriers fleuristes ;

1288

針匠 침장, Ch’imjang [Tchim tjyang], Ouvriers aiguilliers ;

1289

粉匠 분장, Punjang [Poun tjyang], Ouvriers qui préparent le fard ;

1290

洗踏匠 세답장, Sedapchang [Syei tap tjyang], Ouvriers blanchisseurs ;

1291

雨傘匠 우산장, Usanjang [Ou san tjyang], Ouvriers fabricants de parapluie ;

1292

鍊竹匠 연죽장, Yŏnjukchang [Ryen tjyouk tjyang], Ouvriers fabricants de tuyaux de pipes ;

1293

鍊絲匠 연사장, Yŏnsajang [Ryen să tjyang], Ouvriers fabricants de cordes en soie pour cerfs-volants ( ?) ;

1294

玉匠 옥장, Okchang [Ok tjyang], Ouvriers tailleurs de jade ;

1295

耳只匠 이지장, Ijijang [I tji tjyang], Ouvriers fabricants de cure-oreilles ;

1296

筆匠 필장, P’iljang [Hpil tjyang], Ouvriers fabricants de pinceaux ;

1297

墨匠 묵장, Mukchang [Meuk tjyang], Ouvriers fabricants d’encre ;

1298

紙匠 지장, Chijang [Tji tjyang], Ouvriers papeliers ;

1299

印匠 인장, Injang [In tjyang], Ouvriers fabricants de sceaux ;

1300

裹皮匠 과피장, Kwap’ijang [Koa hpi tjyang], Ouvriers fabricants de boites pour mettre l’encrier ;

1301

匙匠 시장, Sijang [Si tjyang], Ouvriers fabricants de cuillers ;

1302

刀子匠 도자장, Tojajang [To tjă tjyang], Ouvriers couteliers ;

1303

汗音匠 한음장, Hanŭmjang [Ttăim tjyang], Ouvriers qui réparent les vases en métal ;

1304

朴排匠 박배장, Pakpaejang [Pak păi tjyang], Ouvriers fabricants de poinçons ;

1305

黃瓮匠 황옹장, Hwangongjang [Hwang ong tjyang], Ouvriers fabricants de vases en terre jaune ;

1306

瓮匠 옹장, Ongjang [Ong tjyang], Ouvriers potiers ;

1307

沙器匠 사기장, Sagijang [Sa keui tjyang], Ouvriers porcelainiers ;

1308

東海匠 동해장, Tonghaejang [Tong hăi tjyang], Ouvriers fabricants de vases pour mettre de l’eau ;

1309

邊篚匠 변비장, Pyŏnbijang [Pyen pi tjyang], Ouvriers fabricants de vases pour les sacrifices ;

1310

鞦骨匠 추골장, Ch’ugoljang [Tchyou kol tjyang], Ouvriers fabricants de paniers pour emballage ;

1311

木匠 목장, Mokchang [Mok tjyang], Ouvriers fabricants de boites, de lanternes, etc., en bois ;

1312

牀花籠匠 상화롱장, Sanghwarongjang [tjyang], Ouvriers fabricants de caisses ( ?) ;

1313

箱子匠 상자장, Sangjajang [Syang tjă tjyang], Ouvriers fabricants de caisses en bambou tressé ;

1314

竹篩匠 죽사장, Chuksajang [Tjyouk să tjyang], Ouvriers fabricants de de cribles en bambou ;

1315

馬尾篩匠 마미사장, Mamisajang [Ma mi să tjyang], Ouvriers fabricants de tamis en crin ;

1316

桶匠 통장, T’ongjang [Htong tjyang], Ouvriers fabricants de tonneaux ;

1317

席匠 석장, Sŏkchang [Syek tjyang], Ouvriers fabricants de nattes ;

1318

茵匠 인장, Injang [In tjyang], Ouvriers fabricants de paillassons ;

1319

簟匠 점장, Chŏmjang [Tyem tjyang], Ouvriers fabricants de nattes grossières ;

1320

簾匠 염장, Yŏmjang [Ryem tjyang], Ouvriers fabricants de stores en bambou ;

1321

把子匠 파자장, P’ajajang [Hpa tjă tjyang], Ouvriers qui tissent les haies ;

1322

氈匠 전장, Chŏnjang [Tjyen tjyang], Ouvriers feutriers ;

1323

褙貼匠 배첩장, Paech’ŏpchang [Păi htyep tjyang], Ouvriers colleurs de papier pour feuilles de paravent ;

1324

塗褙匠 도배장, Tobaejang [To păi tjyang], Ouvriers qui collent le papier sur les murs des chambres ;

1325

油具匠 유구장, Yugujang [You kou tjyang], Ouvriers fabricants de papier huilé et d’objets en papier huilé ;

1326

鞍籠匠 안롱장, Allongjang [An rong tjyang], Ouvriers fabricants de porte-feuilles en papier huilé ;

1327

咊匠 화장, Hwajang [Hoa tjyang], peut-être pour 味匠 미장, Mijang [Mi tjyang], Ouvriers maçons ;

1328

泥匠 니장, Nijang [Ni tjyang], 泥土匠 니토장, Nit’ojang [Ni hto tjyang], Ouvriers maçons ;

1329

石匠 석장, Sŏkchang [Syek tjyang], 石手 석수, Sŏksu [Syek syou], Ouvriers tailleurs de pierre ;

1330

堗匠 돌장, Toljang [tjyang], Ouvriers tailleurs de pierres pour cheminées ;

1331

磨造匠 마조장, Majojang [Ma tjo tjyang], 매조 이는 사람, Maejo i nŭn saram [Măi tjyo i neun sarăm], Ouvriers fabricants de meules ;

1332

磚匠 전장, Chŏnjang [Pak tjyang], Ouvriers tuiliers ;

1333

瓦匠 와장, Wajang [Oa tjyang], Ouvriers tuiliers ;

1334

蓋匠 개장, Kaejang [Kai tjyang], 蓋瓦匠 개와장, Kaewajang [Kai oa tjyang], Ouvriers poseurs de tuiles ;

1335

雜象匠 잡상장, Chapsangjang [Tjap syang tjyang], Ouvriers fabriquant les figures en terre cuite pour mettre sur les arêtes des toits des monuments royaux ;

1336

石灰匠 석회장, Sŏk’oejang [Syek hoi tjyang], Ouvriers préparateurs de chaux ;

1337

汗致匠 한치장, Hanch’ijang [Han tchi tjyang], Ouvriers constructeurs d’étuves ( ?) ;

1338

莎土匠 사토장, Sat’ojang [Sa hto tjyang], Ouvriers qui plaquent le gazon sur les tombeaux ;

1339

筬匠 성장, Sŏngjang [Syeng tjyang], Ouvriers fabricants de métiers à tisser ;

1340

燭匠 촉장, Ch’okchang [Tchyok tjyang], Ouvriers fabricants de bougies en cire ;

1341

釀酒匠 양주장, Yangjujang [Yang tjyou tjyang], Ouvriers qui préparent le vin pour les sacrifices ;

1342

香匠 향장, Hyangjang [Hyang tjyang], Ouvriers fabricants de parfums ;

1343

沈醬匠 침장장, Ch’imjangjang [tjyang], Ouvriers sauciers ;

1344

擣砧匠 도침장, Toch’imjang [to tchim tjyang], Ouvriers batteurs de papier, nommés aussi Toch’imjang [to tchim tjyang], 搗砧匠 도침장 ;

1345

擣鍊匠 도련장, Toryŏnjang [to ryen tjyang], 搗鍊匠 도련장, Toryŏnjang [to ryen tjyang], Ouvriers ébarbeurs de papier ;

1346

阿膠匠 아교장, Agyojang [A kyo tjyang], Ouvriers fabricants de colle de poisson ;

1347

刻字匠 각자장, Kakchajang [Kak tjă tjyang], 刻手匠 각수장, Kaksujang [Kak syou tjyang], Ouvriers graveurs ;

1348

除刻匠 제각장, Chegakchang [Tjye kak tjyang], Ouvriers gratteurs chargés d’effacer ce qui est gravé sur des planches ;

1349

均字匠 균자장, Kyunjajang [Kyoun tjă tjyang], Ouvriers compositeurs d’imprimerie ;

1350

印出匠 인출장, Inch’uljang [In tchyoul tjyang], Ouvriers imprimeurs ;

1351

冊匠 책장, Ch’aekchang [Tchăik tjyang], Ouvriers relieurs ;

1352

塗彩匠 도채장, Toch’aejang [To tchăi tjyang], Ouvriers dessinateurs ;

1353

楮幣匠 저폐장, Chŏp’yejang [Tjye hpyei tjyang], Ouvriers fabricants de papier réglementaire (n° 366) ; il n’existe plus d’artisans de ce genre ;

1354

鞍匣匠 안갑장, An’gapchang [An kap tjyang], Ouvriers fabricants de carcasses pour selles ;

1355

鞍子匠 안자장, Anjajang [An tjă tjyang], Ouvriers selliers ;

1356

[革占]匠 첩장, Ch’ŏpchang [Htyep tjyang], Ouvriers fabricants d’ornements pour selles ;

1357

荷葉綠匠 하엽록장, Hayŏmnokchang [Ha yep rok tjyang], Ouvriers fabricants de quartiers pour selles ;

1358

入絲匠 입사장, Ipsajang [Ip să tjyang], Ouvriers chargés d’orner les quartiers d’une selle ;

1359

肚帶匠 두대장, Tudaejang [Tou tăi tjyang], Ouvriers fabricants de sangles ;

1360

弓人 궁인, Kungin [Koung in], Ouvriers fabricants d’arcs ;

1361

弓弦匠 궁현장, Kunghyŏnjang [Koung hyen tjyang], Ouvriers fabricants de cordes pour arcs ;

1362

弓帒匠 궁대장, Kungdaejang [Koung tăi tjyang], Ouvriers fabricants d’étuis pour arcs ;

1363

弓介匠 궁개장, Kunggaejang [Koung kăi tjyang], 所筒匠 소통장, Sot’ongjang [So htong tjyang], Ouvriers fabricants de carquois ;

1364

矢人 시인, Siin [Si in], Ouvriers fabricants de flèches ;

1365

環刀匠 환도장, Hwandojang [Hoan to tjyang], Ouvriers fabricants de sabres ;

1366

甲匠 갑장, Kapchang [Kap tjyang], Ouvriers armuriers pour cuirasses ;

1367

筒箇匠 통개장, T’onggaejang [Htong kăi tjyang], cf. n° 1363 ;

1368

筒兒匠 통아장, T’ong’ajang [Htong ă tjyang], ?  ;

1369

兒筒兒匠 아통아장, At’ong’ajang [Ă htong ă tjyang], ?  ;

1370

都目介匠 도목개장, Tomokkaejang [To mok kăi tjyang], Ouvriers fabricants de de masses d’armes ( ?) ;

1371

錚匠 쟁장, Chaengjang [Tjăing tjyang], Ouvriers fabricants de tamtams ;

1372

鼓匠 고장, Kojang [Ko tjyang], Ouvriers fabricants de tambours ;

1373

黃葉匠 황엽장, Hwangyŏpchang [Hoang yep tjyang], Ouvriers fabricants d’instruments à anche ;

1374

風物匠 풍물장, P’ungmuljang [Hpoung moul tjyang], Ouvriers fabricants d’instruments de musique en métal ;

1375

裁金匠 재금장, Chae’gŭmjang [Tjăi keum tjyang], Ouvriers fabricants de pieds avec divisions en métal incrusté ;

1376

稱子匠 칭자장, Ch’ingjajang [Tching tjă tjyang], Ouvriers fabricants de balances ;

1377

冶匠 야장, Yajang [Ya tjyang], Ouvriers forgerons ;

1378

水鐵匠 수철장, Such’ŏljang [Syou tchyel tjyang], Ouvriers forgerons pour le fer grossier ;

1379

火鑌匠 화빈장, Hwabinjang [Hoa pin tjyang], Ouvriers qui préparent l’acier ( ?) ;

1380

鍊匠 연장/련장, Yŏnjang [Yen tjyang], Ouvriers fondeurs ;

1381

鑄匠 주장, Chujang [Tjou tjyang], Ouvriers fondeurs ;

1382

鍮匠 투장, T’ujang [tjyang], Ouvriers fondeurs de laiton ;

1383

銅匠 동장, Tongjang [Tong tjyang], Ouvriers fondeurs de cuivre ;

1384

權爐匠 권로장, Kwŏllojang [Kouen ro tjyang], Ouvriers serruriers ; 1385

豆錫匠 두석장, Tusŏkchang [Tou syek tjyang], Ouvriers qui travaillent l’étain ;

1386

絲金匠 사금장, Sagŭmjang [Să keum tjyang], Ouvriers fabricants de fil d’or ;

1387

黃丹匠 황단장, Hwangdanjang [Hoang tan tjyang], Ouvriers qui préparent le massicot ;

1388

小爐匠 소로장, Sorojang [Kari tjyang], Ouvriers tourneurs ;

1389

雕刻匠 조각장, Chogakchang [Tyo kak tjyang], peut-être aussi 穿穴匠 천혈장, Ch’ŏnhyŏljang [Tchyen hyel tjyang], Ouvriers graveurs sur bois ;

1390

刻匠 각장, Kakchang [Kak tjyang], Ouvriers graveurs sur corne ;

1391

竹匠 죽장, Chukchang [Tjyouk tjyang], Ouvriers qui travaillent le bambou ;

1392

小木匠 소목장, Somokchang [So mok tjyang], Ouvriers menuisiers ébénistes ;

1393

車匠 차장, Ch’ajang [Tchya tjyang], Ouvriers charrons ;

1394

木手漆匠 목수칠장, Moksuch’iljang [Mok syou tchil tjyang], Ouvriers vernisseurs pour bois ;

1395

漆匠 칠장, Ch’iljang [Tchil tjyang], Ouvriers vernisseurs (pour le vernis laque) ;

1396

假漆匠 가칠장, Kach’iljang [Ka tchil tjyang], Ouvriers fabricants de vernis ordinaire et vernisseurs ;

1397

油漆匠 유칠장, Yuch’iljang [You tchil tjyang], Ouvriers peintres ;

1398

合絲匠 합사장, Hapsajang [Hap să tjyang], Ouvriers cordiers ;

1399

船匠 선장, Sŏnjang [Syen tjyang], Ouvriers constructeurs de bateaux ;

1400

都多益匠 도다익장, Todaikchang [To ta ik tjyang], ?  ;

1401

花兒匠 화아장, Hwaajang [Hoa ătjyang], ?  ;

1402

看多介匠 간다개장, Kandagaejang [Kan ta kăi tjyang], ?  ;

1403

韂匠 첨장, Chŏmjang [Tchyem tjyang], ?  ;

1404

於赤匠 어적장, Ŏjŏkchang [E tjyek tjyang], ?  ;

1405

精匠 정장, Chŏngjang [Tjyeng tjyang], ?  ;

1406

都結兒匠 도결아장, Togyŏrajang [To kyel a tjyang], ?  ;

1407

自擊匠 자격장, Chagyŏkchang [Tjă kyek tjyang], ?  ;

1408

Malgré le nombre des métiers l’industrie n’est rien moins que florissante : les ouvriers, méprisés par toutes les classes qui sont au-dessus d’eux, n’ont contre les pillages des valets des yamens d’autre protection que celle des colporteurs (n° 1231) ; parfois ils forment des Associations, Kye [Kyei], 契 계, souvent ils restent isolés. En province, ils peuvent vendre eux-mêmes au consommateur les produits de leur industrie ; à Seoul, ils ne pourraient le faire qu’en s’exposant aux poursuites des Colporations de marchands (n° 1154). De plus les dimensions, poids, qualités des objets, sont étroitement réglementés ; les infractions sont sévèrement châtiées ; s’il n’existe plus d’artisan d’un genre donné, le mandarin désigne d’office un homme qui doit, dans une période fixée, apprendre le métier non représenté. Des lois somptuaires très rigoureuses réservent au Palais et aux plus hauts fonctionnaires seuls le droit d’user d’objets précieux et d’objets de luxe ; la recherche des métaux précieux est défendue depuis 1408 jusqu’à 1651 ; l’usage des vases de cuivre est même souvent condamné ; il est interdit de se servir de produits étrangers sauf pour certaines parties du costume de cour. Le commerce avec les Chinois et Mantchous a lieu deux jours par an à Ŭiju [Eui tjyou], 義州 의주 (P’yŏngan-do [Hpyeng an to]), un jour par an à Hoenyŏng(ryeng) [Hoi nyeng (ryeng)], 會寧 회녕(령) (Hamgyŏng-do [Ham kyeng to]), un jour tous les deux ans à Kyŏngwŏn [Kyeng ouen], 慶元 경원 (Hamgyŏng-do [Ham kyeng to]) ; avec les Japonais résidant à Pusan [Pou san], 釜山 부산 (district de Tongnae [Tong răi], 東萊 동래, Kyŏngsang-do [Kyeng syang to]), les relations ne sont autorisées d’abord que trois fois, et plus tard six fois par mois ; toutes les transactions sont surveillées par les fonctionnaires qui fixent les prix ; encore ces rapports avec les Chinois n’existent-ils que depuis le XVIIe siècle : auparavant il n’y avait de relations commerciales qu’avec les Japonais de Pusan [Pou san], et cela depuis le XVe siècle 38 ; les membres des Missions allant en Chine ou au Japon, avaient défense formelle d’acheter quelque objet sans ordre du Gouvernement. Pour le commerce intérieur, les prix de vente sont fixés, les marchands qui veulent fermer boutique et cesser leurs affaires, sont punis. Telle est la législation des Statuts de 1469, 1744, 1785 et 1865. Elle n’a probablement jamais été appliquée dans toute sa rigueur : mais malgré les tolérances de la pratique, elle suffit à elle seule à faire imaginer ce que peut-être l’état économique du pays.

Les traités conclus depuis 1876 avec les nations étrangères n’ont donc fait qu’ouvrir des comptoirs aux Chinois et aux Japonais, sans que le peuple coréen soit le moins du monde en état de profiter de la situation nouvelle.


CHAPITRE XX

Le Peuple : classe vile. Les Esclaves

1409

賤人 천인, Ch’ŏnin [Tchyen in], Homme de la Classe vile ; comme toutes les autres classes, celle-ci contient des subdivisions, dont quelques-unes forment de petites castes séparées. Je n’ai pas trouvé de liste légale des gens de cette classe ; les Statuts anciens parlent seulement des esclaves privés et publics (n° 1424, 1425, 1427), des Clercs des postes (n° 1423) et des Artisans (n° 1234— 1407) : ces trois classes d’hommes étaient alors inscrites sur des registres spéciaux et ne pouvaient changer de conditions que dans certaines circonstances fixées. Mais ces anciennes lois ont été en partie abolies ; les artisans ne sont même plus considérés comme faisant partie de la classe vile. L’usage actuel confond à peu près dans le même mépris les Clercs des postes, les esclaves et ceux qui exercent certaines professions ; les gens de cette sorte ne pourraient se présenter aux examens.

1410

捕校 포교, P’ogyo [Hpo kyo], Valets des yamens (cf. n° 1146— 1150) ; ils sont tenus pour inférieurs par les marchands et artisans qui les redoutent néanmoins.

1411

下人 하인, Hain [Ha in], Domestiques des fonctionnaires et des particuliers ;

l’Intendant, Kyŏmjong [Kyem tjyong], 傔從 겸종, d’un fonctionnaire, appartient à la Classe honorable.

1412

僧尼 승니, Sŭngni [Seung ni], Bonzes et Bonzesses (cf. n° 1438, 1449, etc.)

1413

巫女 무녀, Munyŏ [Mou nye], Sorcières : le séjour de Seoul leur est interdit, mais le règlement n’est plus appliqué et quelques-unes jouissent d’un grand crédit. Il n’y a pas de sorciers. L’avenir est aussi prédit par les aveugles, Maengin [Măing in], 盲人 맹인 ; mais ceux-ci ne sont pas aussi méprisés que les sorcières.

1414

沙工 사공, Sakong [Sa kong], Bateliers, Passeurs.

1415

店漢 점한, Chŏmhan [Tyem nom 점놈], Potiers.

1416

喪輿軍 상여군, Sang’yŏgun [Sang tou koun], Porteurs de cercueils.

1417

皮匠 피장, P’ijang [Kas pa tchi], Cordonniers (pour souliers en cuir).

1418

柳匠 유장, Yujang [Ko ri tjyang], Vanniers : pour ceux-ci et pour les cordonniers, on dit que ces deux métiers ont été exercés, au commencement de la dynastie actuelle, par des fonctionnaires de Koryŏ [Korye] qui refusaient de se soumettre aux nouveaux souverains ; ils furent relégués dans la partie la plus vile du peuple et le même mépris s’est attaché à tous les gens des mêmes métiers.

1419

泮漢 반한, Panhan [Koan nom 관놈], Bouchers : le nombre des maison où l’on peut vendre de la viande de bœuf, est limité à vingt-quatre dans Seoul et fixé aussi pour chaque district, les Bouchers, grâce à ce monopole, gagnent largement leur vie, et leur situation vile permet aux valets des yamens de les piller sans difficulté.

1420

白丁漢 백정한, Paekchŏnghan [Păik tjang nom 백정놈], Tueurs de bœufs : ceux-ci sont considérés comme tellement abjects qu’ils sont méprisés par tous les autres, ne s’allient qu’entre eux et constituent une caste tout à fait séparée, chok [tjok], 族 족.

1421

優人 우인, Uin [Ou in], Baladins chanteurs : ces gens se transmettent leur métier de père en fils et forment une caste séparée, chok [tjok], 族 족. Des Baladins mendiants, Hwarang [Hoa rang], 花郞 화랑, et Kŏsa [Ke sa], vont à travers la province, en faisant leurs tours sur les rues des villages ; l’entrée de Seoul leur est interdite ; ils sont accompagnés de femmes appelées Sadang [Să tang] (사당), qui chantent et dansent avec eux et font métier de prostituées.

1422

花郞游女 화랑유녀, Hwarang yunyŏ [Hoa rang you nye], 酒商游女 주상유녀, Chusang yunyŏ [Tjyou syang you nye], 淫女 음녀, Ŭmnyŏ [Eum you nye], Femmes publiques. En province, les prostituées ont pour protecteurs les baladins (n° 1421) ; à Seoul, elles sont divisées en huit catégories (cf. n° 1426), leurs protecteurs sont les valets des yamens, spécialement ceux du Ministère de la Justice (n° 750).


1423

驛吏 역리, Yŏngni [Yek ri], Clercs des Postes ou Serfs des Postes : il n’est pas question d’eux avant 1744. Un Clerc des postes épousant une femme de classe honorable, tous ses enfants suivaient la condition paternelle ; si la femme était de condition vile, les enfants étaient de la condition de leur mère. Une serve épousant un homme de condition honorable, les filles seules étaient de la classe du père. Les serfs ne pouvaient sortir de servage qu’en fournissant un remplaçant. La condition de Clerc des Postes, bien que n’étant plus soumise aux mêmes règles, est encore tenue pour très abjecte.

1424

Dans le Silla [Sin ra], il existait des esclaves ; les prisonniers de guerre, semble-t-il, devenaient esclaves. Les Rois de Koryŏ [Korye] rendirent de nombreux décrets à propos des esclaves ; en 1278, les affranchissements furent interdits ; en 1300, les Yuan [Yuen], 元 원, voulurent supprimer l’esclavage en Corée, mais le Roi s’y opposa ; en 1392, un bœuf valait plus que deux ou trois esclaves ; cette même année, les mariages entre hommes libres et esclaves furent sévèrement punis.

En 1406 et 1417, des décrets réglèrent à nouveau la situation des esclaves et des enfants d’esclaves. En 1418, les esclaves des bonzeries furent confisqués par l’Etat. En 1484, il y avait 261.984 esclaves privés et 90.581 esclaves publics. Lors de l’invasion japonaise, en 1598, les esclaves furent enrôlés dans l’armée et on libéra ceux qui se distinguèrent. 驛奴婢 역노비, Yŏngnobi [Yek no pi], Esclaves des Postes, hommes et femmes : les enfants d’une esclave des postes suivaient toujours la condition de la mère ; ceux d’un esclave et d’une femme de classe honorable, devenaient Clercs des postes (n° 1423) ; dans les autres cas, les fils étaient de la condition du père, les filles de celle de la mère. Un esclave des postes ne pouvait jamais devenir Clerc des postes (n° 1423) (Statuts de 1744).

1425

公奴婢 공노비, Kongnobi [Kong no pi], Esclaves publics, hommes et femmes ; compris avec les Clercs des postes (n° 1423) et les esclaves des postes (n° 1424), sous le nom de Kongch’ŏn [Kong tchyen], 公賤 공천.

Dans la législation de 1469, les esclaves publics sont inscrits sur des listes spéciales, dressées à nouveau tous les vingt ans et conservées dans les districts, dans les capitales de provinces, dans les yamens propriétaires des esclaves, et de plus au Ministère de la Justice (n° 750) ; au Grand Conseil (n° 300), à la Cour des Esclaves (n° 767) et au Conseil des Provisions du Palais (n° 68). Les esclaves fugitifs sont recherchés et sévèrement punis ; des récompenses sont accordées à ceux qui les dénoncent ; les mandarins et clercs, coupables de connivence ou de simple négligence dans la surveillance et les recherches, sont châtiés.

Les esclaves sont divisés en séries, pŏn [Pen], 番 번, qui sont de service, ribyŏk [rip yek], 立役 립역, kong’yŏk [kong yek], 公役 공역, tour à tour, ceux qui ont un motif pour ne pas fournir le service, ont le droit de donner un remplaçant. Ceux qui ne sont pas de service, paient une redevance annuelle, pongjok [pong tjyok], 奉足 봉족, d’une pièce de coton et d’une pièce de chanvre. Les esclaves âgés de moins de quinze ans ou de plus de soixante, ceux qui sont malades, ceux qui ont au moins trois enfants founissant le service, sont dispensés eux-mêmes de service ; si un esclave a plus de quatre-vingt ans, on lui donne un de ses fils pour le soigner (sijŏng ilgu [si tyeng il kou], 侍丁一口 시정일구) ; si une esclave de service est enceinte, on lui accorde un congé de quatre-vingt jours au moment de l’accouchement.

Lorsqu’un esclave meurt, son décès est constaté et enregistré par les autorités ; s’il n’a pas d’enfants, ses biens reviennent à l’administration à laquelle il appartient.

L’enfant d’une esclave suit la condition de sa mère, même si le père est un homme du peuple de classe honorable ; les esclaves publiques sont souvent prises comme concubines par des fonctionnaires : si le père est membre de la Famille Royale et que la mère, esclave publique, soit gardée dans sa maison, l’enfant appartient de droit à la classe honorable du peuple ; si un fonctionnaire, ou même un simple commis (n° 1131) prend une esclave publique ou privée pour femme de premier ou de second rang, il est tenu de faire enregistrer à la Cour des Esclaves (n° 767) la naissance des enfants : les filles sont libres, les fils doivent le service militaire dans la Garde de Ŭihŭng [Eui heung] (Soldats Esclaves libérés, n° 967) ; s’il est contrevenu à ces prescriptions, ils redeviennent esclaves.

Les esclaves publiques ou privées, prises comme concubines par des fonctionnaires qui sont au moins de la deuxième classe, peuvent être rachetées par eux, soksin [syok sin], 贖身 속신, et devenir leurs propres esclaves ; ils doivent les remplacer par des esclaves de même âge et faire connaître à la Cour des Esclaves (n° 767) le transfert de propriété à ces conditions, les propriétaires primitifs n’ont pas le droit de refuser l’échange. Dans les Statuts de 1744, des récompenses considérables sont fixées pour les esclaves qui dénoncent des esclaves fugitifs ; mais un esclave qui a échappé aux recherches pendant trente ans, est libéré de poursuites ultérieures ; un esclave dont le père et l’aïeul sont Licenciés (n° 1021) et qui a lui-même réussi aux examens, s’y étant présenté sans en avoir le droit, acquiert la liberté. Des règles plus larges sont fixées pour l’affranchissement des gens de condition vile, et l’autorisent tantôt moyennant le remplacement par un autre esclave, tantôt moyennant une somme qui ne peut dépasser cent ligatures (n° 367). Ceux qui prennent des enfants pour en faire des esclaves, ceux qui se vendent eux-mêmes comme esclaves, sont sévèrement punis. Le droit de rachat ou de remplacement, taegu [tăi kou], 代口 대구, pour les fils de fonctionnaires et des membres de la Famille Royale, est modifié et étendu aux fils de simples nobles. La législation a beaucoup varié depuis 1669, sur la condition des enfants de femme esclave, en 1731, elle est revenue à l’ancienne règle et les enfants suivent la condition de la mère. Dans l’ensemble des règlements, on voit une amélioration notable de la situation des esclaves.

En 1801, les esclaves du palais et ceux des administrations de Seoul ont été libérés. Les Statuts de 1865 décident que, pour les femmes réduites en esclavage en punition d’un crime (mauvaise vie, conspiration), la servitude est personnelle et ne s’étend pas aux enfants.

Aujourd’hui, il ne reste d’esclaves publics que ceux des districts, Kwanno [Koan no], 官奴 관노, et ceux des temples de Confucius (n° 1428), Kyono(ro) [Kyo no (ro)], 校奴 교노(로) : les hommes sont considérés plutôt comme valets de yamen que comme esclaves et sont seulement astreints au service dans quelques circonstances spéciales ; il leur serait d’ailleurs très facile de se soustraire à la servitude en changeant d’habitation. Pour les femmes, l’esclavage est plus affectif ; on réduit encore en esclavage les femmes de mauvaise vie, afin de remplir les cadres.

En 1469, un grand nombre d’esclaves occupaient les offices de Serviteurs, Ch’ae(Ch’a)bi [Tchăi (tcha) pi], 差備 채(차)비, et Valets d’escorte, 跟隨 근수, Kŭnsu [Keun syou], dans les administrations ; d’autres étaient donnés à chaque Serviteur de Mérite (n° 276) pour le temps de sa vie ; les autres étaient employés à tous les travaux de la domesticité. Mais déjà en 1744, les Serviteurs et Valets d’escorte des yamens de Seoul étaient des gens de la ville à qui l’on payait un salaire.

1426

Quelques femmes esclaves sont encore aujourd’hui envoyées à Seoul des provinces de Kangwŏn [Kang ouen], Kyŏngsang [Kyeng syang], Chŏlla [Tjyen ra] et Ch’ungch’ŏng [Tchyoung tchyeng] pour être :

針線婢 침선비, Ch’imsŏnbi [Tchim tjyen pi], Couturières,

醫女 의녀, Ŭinyŏ [eui nye], Femme Médecin (cf. n° 236),

女伶 여령, Yŏryŏng [Nye ryeng], Danseuses de second ordre ;

妓女 기녀, Kinyŏ [Ki nye], 妓生 기생, Kisaeng [Ki săing], Premières Danseuses : ces dernières jouent un grand rôle dans les fêtes officielles ou privées ; quelques-unes d’entre elles deviennent concubines des fonctionnaires. Les autres ont pour protecteurs attitrés, Œipchang [Oi ip tjyang], 外入匠 외입장, les Gardiens du Palais (n° 165), les Valets du Conseil Privé (n° 309), ceux du Ministère de la Justice (n° 750), quelquefois des Intendants de grands fonctionnaires : tous ces gens ont, malgré leur position subalterne, une influence réelle, qui leur permet de conserver les Danseuses choisies par eux, sans quoi elles leur seraient vite enlevées ; ils sont fort jaloux de ce droit de protection qui est un de leurs moyens d’existence, et des batailles ont souvent eu lieu à ce propos aux portes mêmes du Palais. Les Danseuses attachées aux yamens provinciaux sont en même temps Femmes médecins : elles vivent sans protecteurs spéciaux. Toutes les Danseuses forment une caste héréditaire, les filles de Danseuses devenant presque toujours danseuses.

Le nombre total des esclaves publics était, en 1866, de 13 216 esclaves mâles et 11 785 femmes esclaves ; mais ces nombres sont sujets à de grandes variations.

1427

私奴婢 사노비, Sanobi [Să no pi], 私賤 사천, Sach’ŏn [Să tchyen], Esclaves privés, hommes et femmes.

Les esclaves formaient, au XVe siècle, une partie très importante du patrimoine des Coréens, si l’on en juge par le détail des règles relatives au partage des esclaves entre les héritiers parents du propriétaire ; s’il n’y avait pas de parents proches, les esclaves passaient à l’Etat. Ils étaient, comme les esclaves publics, inscrits sur les registres de l’administration ; la vente d’un esclave devait être enregistrée, sous peine de confiscation ; le prix d’un esclave, entre 16 et 50 ans, était fixé à 4000 feuilles de papier réglementaire (n° 366) ; pour un esclave plus vieux ou plus jeune, on payait 3000 feuilles. Les esclaves pouvaient être affranchis, pangyŏk [pang yek], 放役 방역, mais leurs enfants, même nés après l’affranchissement, restaient esclaves. Les autres règles qui concernent les esclaves privés, étaient les mêmes que pour les esclaves publics.

La législation de 1744 est moins favorable à l’esclavage, comme je l’ai dit plus haut : sans interdire la vente des esclaves, elle la restreint par plusieurs règles ; elle prend diverses dispositions en faveur du pécule des esclaves ; elle interdit à tout maître d’avoir pour esclave un de ses parents rapprochés (le cas se présentait par suite du concubinage d’un homme avec l’esclave de quelqu’un de ses parents).

Aujourd’hui il n’y a comme esclaves privés que des femmes, les hommes étant trop difficiles à conserver ; ces femmes sont concubines ou servantes et sont en général bien traitées. Leurs filles sont de droit esclaves du maître, les fils sont laissés libres. Les ventes d’esclaves sont très rares et vues de mauvais œil.


CHAPITRE XXI

Le Confucianisme

1428

鄕校 향교, Hyanggyo [Hyang kyo] ; 文廟 문묘, Munmyo [Moun myo], Temple de Confucius : dans chaque district, il en existe un, le premier fut fondé à P’yŏngyang [Hpyeng yang], par T’aejo [Htai tjo], 太祖 태조, en 930. Primitivement des fonctionnaires, Recteurs et Censeurs (n° 905, 907) étaient chargés du culte et étaient les chefs des Lettrés ; ils portaient aussi le nom de Kyogwan [Kyo koan], 敎官 교관 ; Aujourd’hui c’est à de simples Lettrés qu’appartiennent ces charges : dans certains districts ils sont désignés par le magistrat ; dans d’autres, ils sont élus par les Lettrés. Les titres de ces chefs varient suivant les localités :

敎授 교수, Kyosu [Kyo syou] ; 都掌議 도장의, Tojangŭi [To tjyang eui] ; 都有司 도유사, Toyusa [To you să] ; 齋長 재장, Chaejang [Tjăi tjyang] ; 山長 산장, Sanjang [San tjyang] ; 堂長 당장, Tangjang [Tang tjyang], Recteur ou Président. Celui qui est à la capitale de la province, est appelé Recteur Général, Toryŏngsu [To ryeng syou], 道領袖 도령수.

齋長 재장, Chaejang [Tjăi tjyang] ; 掌議 장의, Changŭi [Tjyang eui], Censeur ou Vice-Président. Celui de le capitale de la province est Censeur Général, 道敎授 도교수, Togyosu [To kyo syou] ;

有司 유사, Yusa [You să], Conseiller ;

色長 색장, Saekchang [Săik tjyang], Assistant.

1429

祠 사, Sa [Să] ; 廟 묘, Myo ; Chapelle où l’on offre des sacrifices à l’âme d’un ou de plusieurs personnages célèbres, coréens ou chinois ; le nombre de ces Chapelles est considérable et souvent un district en renferme plusieurs. Ce sont des fondations privées, à quelques-unes desquelles les Rois ont fait des dons d’argent, d’esclaves, ou accordé des exemptions d’impôt. Les Chefs des Chapelles portent les titres donnés ci-dessus et sont choisis par les Lettrés ; si la famille du patron de la Chapelle existe encore, on choisit volontiers son descendant héritier, Pongsason [Pong să son], 奉祀孫 봉사손.

1430

書院 서원, Sŏwŏn [Sye ouen], Collège : établissement fondé par quelques Lettrés pour y garder et y expliquer ensemble les œuvres de leur maître ; la partie essentielle du Collège est le Kangdang [Kang tang], 講堂 강당, Salle d’Explication. Les Collèges ont beaucoup d’analogie avec les Chapelles et sont dirigés de même ; quelques Collèges sont en même temps des Chapelles. Le premier qui soit mentionné, fut fondé à P’yŏngyang [Hpyeng yang] en 990, mais c’était seulement une bibliothèque ; le premier Collège régulier a été établi en 1550, à Sunhŭng [Syoung heung], 順興 순흥 ( Kyŏngsang-do [Kyeng syang to]).

1431

士大夫 사대부, Sadaebu [Să tai pou], 士夫 사부, Sabu [Să pou], Lettré noble : tout noble non fonctionnaire est considéré comme Lettré.

1432

儒生 유생, Yusaeng [You săing] ; 先輩 선배, Sŏnbae [Syen păi], Lettré.

1433

校生 교생, Kyosaeng [Kyo săing], Lettré du Temple de Confucius.

1434

Les Lettrés se réunissent pour étudier le Confucianisme dans les Temples de Confucius, Chapelles et Collèges. Il n’y a pas de règle pour l’obtention du titre de Lettré, il est décerné par la voix publique des Lettrés de la localité. Dans les provinces nobles (cf. n° 1087), les sociétés de Lettrés n’admettent que des nobles, et des nobles d’un seul parti ; dans les autres provinces, les usages sont moins rigoureux.

1435

C’est encore la voix publique qui décerne le titre de Sage, Sallim [San rim], 山林 산림, ou Yuhyŏn [You hyen], 儒賢 유현, accordé à ceux qui consacrent leur vie à l’étude et à la pratique minutieuse de toutes les règles du Confucianisme : les qualités exigées du Sage sont tellement prisées que le nom est donné à ceux qui en paraissent dignes, sans aucune distinction de caste ; le Sage vit d’une manière frugale, il se conduit exactement d’après les rites, il ne passe pas les examens et refuse les fonctions : sa réputation devient universelle, les disciples accourent l’écouter, et les Rois le supplient d’accepter les plus hautes charges, celle par exemple de Président du Grand Conseil (n° 301) : alors le Sage consent, pour que l’Etat puisse profiter de sa profonde science des choses humaines.

1436

Depuis l’origine de la dynastie actuelle, la faveur des Lettrés a toujours grandi et leur influence a été au comble aux XVIIe et XVIIIe siècles ; l’on a vu et l’on voit encore de simples Lettrés adresser des remontrances au Roi, sur sa conduite ou sur les affaires de l’Etat ; cette classe, organisée autour de chaque chapelle en associations dont les chefs correspondent entre eux et avec le Collège des Lettrés (n° 539) de Seoul, représente une force d’opinion considérable, redoutée même du Roi. Le Confucianisme a eu en Corée ses chefs, Tot’ong [To htong], 道統 도통 ; Kyet’ong [Kyei htong], 繼統 계통 ; des Sages (n° 1435), que l’on considère comme les successeurs du Chinois Zhu Xi [Tchou Hi], 朱熹 주희, et des anciens philosophes 39 ; il a eu ses persécutions sous différents Rois, ses hérésies et ses schismes qui ont donné naissance à plusieurs partis politiques (chap. XIV) ; il a persécuté et les bonzes et ses propres dissidents, il a proscrit les livres de Laozi [Lao tseu], 老子 노자, et de Zhuangzi [Tchwang tseu], 莊子 장자 : il règne depuis cinq cents ans comme religion d’Etat.


CHAPITRE XXII

Le Bouddhisme

1437

寺社 사사, Sasa [Să sya], Bonzeries.

1438

僧 승, Sŭng [Seung] ; 比丘 비구, Pigu [Pi kou] ; 大師 대사, Taesa [Tai să], Bonzes. Les nouveaux Bonzes, après un court noviciat, prononcent les cinq vœux dans la Salle de la Loi, Pŏptang [Pep tang], 法堂 법당 de la Bonzerie et sont admis par l’assemblée des Bonzes. Les Bonzes ne sont soumis à aucune charge particulière, ils changent de bonzerie comme il leur plaît. Les bonzeries peu importantes sont sous les ordres d’un ; les plus considérables fondées par des Rois ou ayant reçu des rizières et des esclaves de la magnificence royale, dépendent du Ministère des Rites (n° 415) ; souvent les principaux Bonzes reçoivent un traitement en riz – cf. n° 1412.

1439

尼 니, Ni ; 比丘尼 비구니, Piguni [Pi kou ni], Bonzesse.

1440

摠攝 총섭, Ch’ongsŏp [Tchong syep], Prieur, nommé par le Ministère des Rites (n° 415) pour les bonzeries les plus importantes et, pour celles de second ordre, par les magistrats locaux. Le Prieur de la Bonzerie de Yongju [Ryong tjyou], Yongjusa [Ryong tjyou să], 龍珠寺 용주사, district de Suwŏn [Syou ouen], 水原 수원 (province de Kyŏnggi [Kyeng keui]) prend le titre de « Prieur de la Bonzerie de Yongju [Ryong tjyou] au Hwasan [Hoa san], préfecture de Suwŏn [Syou ouen] » ; Grand Docteur de la Loi ; Général des Bonzes des Huit Provinces ; Fonctionnaires de deuxième classe, Chŏnghŏn taebu haeng Suwŏn-bu Hwasan Yongjusa ch’ongsŏp chi chebang taebŏpsa kyŏm p’allo tosŭngt’ong [Tjyeng hen tai pou syou ouen pou hoa san ryong tjyou să tchong syep tji tjye pang tai pep să kyem hpal ro to seung htong], 正憲大夫行水原府花山龍珠寺摠攝持諸方大法師兼八路都僧統 정헌대부행수원부화산용주사총섭지제방대법사겸팔로도승통.

1441

L’Abrégé des Annales donne pour l’introduction du Bouddhisme dans le Silla [Sin ra] la date de 528, dans le Koguryŏ [Ko kou rye] 372, dans le Paekche [Păik tjyei] 384.

1442

大道署 대도서, Taedosŏ [Tai to sye], ou 寺典 사전, Sajŏn [Să tyen], Bureau du Bouddhisme du royaume de Silla, [Sin ra] dépendant du Ministère des Rites (n° 411) ; existant antérieurement à Chinp’yŏng [Tjin hpyeng], 眞平王 진평왕 (579-632) ; nommé aussi Naedogam [Năi to kam], 內道監 내도감.

1443

政官 정관, Chŏnggwan [Tjyeng koan] ou 政法典 정법전, Chŏngbŏpchŏn [Tjyeng pep tyen], Bureau dont les attributions sont peu déterminées, peut-être Bureau de la Hiérarchie bouddhique, du Silla [Sin ra] ; un Bonze en fut le chef depuis 785.

1444

國統 국통, Kukt’ong [Kouk htong], ou 寺主 사주, Saju [Să tjyou], Patriarche bouddhique, du Silla [Sin ra], institué en 551 ; ce dignitaire avait sous ses ordres :

都唯那娘 도유나냥, Toyunanyang [To you na nyang] [Commentaire de P-E Roux : (Aujourd’hui : 도유나랑 Toyunarang) ] ; 大都唯那 대도유나, Taedoyuna [Tai to you na] ; 大書省 대서성, Taesŏsŏng [Tai sye syeng] ; 少年書省 소년서성, Sonyŏnsŏsŏng [So nyen sye syeng].

Les provinces et les districts eurent plus tard les Abbés, Chut’ong [Tjyou htong], 州統 주통, et les Prieurs, Kunt’ong [Koun htong], 郡統 군통.

1445

諸寺成典 제사성전, Chesasŏngjŏn [Tjye să syeng tyen], Administrations des Bonzeries, du royaume de Silla [Sin ra] ; les bonzeries de Sach’ŏnwang [Să htyen oang], 四天王寺 사천왕사 ; Pongsŏng [Pong syeng], 奉聖寺 봉성사 ; Kamŭn [Kam eun], 感恩寺 감은사 ; Pongdŏk [Pong tek], 奉德寺 봉덕사 ; Pongsa [Pong să], 奉思寺 봉사사 ; Yŏngmyo [Ryeng myo], 靈廟寺 영묘사 ; Yŏnghŭng [Yeng heung], 永興寺 영흥사, avaient chacune une administration spéciale, appelée par exemple Yŏng Pongsŏngsa sawŏn [Yeng pong syeng să să ouen], 營奉聖寺使院 영봉성사사원 ; Kam Sach’ŏnwangsa pu [Kam să htyen oang să pou], 監四天王寺府 감사천왕사부.

衿荷臣 금하신, Kŭmhasin [Keum ha sin] ; 檢校使 금교사, Kŏmgyosa [Kem kyo să] ; 監令 감령, Kamnyŏng [Kam ryeng], Directeur ;

赤位 적위, Chŏgwi [Tjyek oui] ; 判官 판관, P’an’gwan [Hpan koan], Premier Surveillant ;

靑位 청위, Ch’ŏngwi [Tchyeng oui] ; 錄事 녹사, Noksa [Rok să], Deuxième Surveillant ;

省典 성전, Sŏngjŏn [Syeng tyen], Secrétaire, etc.

1446

大藏都監 대장도감, Taejang togam [Tai tjang to kam], Conseil du Bouddhisme, du royaume de Koryŏ [Korye] : j’ai trouvé mention de ce Conseil sur un ouvrage bouddhique imprimé par ses soins (佛名經 불명경, Pulmyŏnggyŏng [Poul myeng kyeng]), sans doute au XIVe siècle ; ce Conseil est indiqué aussi dans un décret de 1309.

Des examens pour les Bonzes furent institués en 1084 ; les Rois de Koryŏ [Korye] tenaient des assemblées bouddhiques et faisaient des prières solennelles dans leur Palais ; ils faisaient toujours porter devant eux un livre sacré bouddhique, ils interdirent les livres taoïstes (1131).

1447

國師 국사, Kuksa [Kouk să] ; 王師 왕사, Wangsa [Oang să], Docteur Royal de la Loi, titre donné à quelques Bonzes remarquables sous la dynastie précédente et au commencement de celle-ci.

1448

Les règlements de 1469 instituent un registre des bonzes tenu par le Ministère des Rites (n° 415) ; les Bonzes inscrits passaient des examens et payaient une fois pour toutes trente pièces de chanvre, en échange desquelles on leur remettait un jeton spécial d’identité, toch’ŏp [to htyep], 度牒 도첩. Jusqu’en 1419, ils étaient divisés en Cinq Ecoles, Ogyo [O kyo], 五敎 오교 ; à cette date, on ne laissa subsister que l’Ecole Dhyāna, Sŏnjong [Syen tjong], 禪宗 선종, et l’Ecole Upadhyāya, Kyojong [Kyo tjong], 敎宗 교종. Tous les trois ans avaient lieu des examens qui permettaient aux Bonzes d’être choisis par le Ministère des Fonctionnaires (n° 332) pour remplir les fonctions de Prieur, Chuji [Tjyou tji], 主持 주지. Ces règles ne sont plus appliquées.

1449

Tout en tolérant le Bouddhisme, la nouvelle dynastie cherchait à le restreindre : elle permettait de réparer les anciennes bonzeries, mais défendait d’en construire de nouvelles ; elle interdisait aux lettrés et aux femmes de lettrés de fréquenter les bonzeries, confisquait les champs et esclaves qui leur étaient donnés par les particuliers et n’autorisait pas les Bonzes ou Bonzesses à entrer dans Seoul, sauf quelques exceptions. Avec les progrès du Confucianisme, le Bouddhisme perdit encore du terrain : une bonzerie importante (Wŏn’gaksa [Ouen kak să], 圓覺寺 원각사), fondée au cœur de Seoul en 1464, fut détruite en 1512 ; la même année fut abolie la distinction des deux Ecoles bouddhiques (n° 1448).

Le Roi Sŏnjo [Syen tjo], 宣祖 선조, agréa cependant l’aide du Bonze Hyujŏng [Hyou tjyeng], 休靜 휴정, et de quelques autres, qui se mirent à la tête de leurs confrères, se firent chefs de guerre et luttèrent courageusement contre les Japonais.

Mais le XVIe et XVIIe siècles ont encore aggravé les lois contre les Bonzes en leur fermant totalement l’accès de Seoul, détruisant (1661) les deux dernières bonzeries qui y existaient (Insuwŏn [In syou ouen], 仁壽院 인수원 ; Chasuwŏn [Tjă syou ouen], 慈壽院 자수원), interdisant la construction de bonzeries dans le voisinage des Tombeaux Royaux (1770) et faisant détruire les oratoires bouddhiques qui pouvaient se trouver dans les bâtiments publics, palais et yamens (1776). Le fait seul de parler du Bouddhisme semble être une honte pour les Lettrés, qui agissent comme s’ils prétendaient annuler tout souvenir de l’influence bouddhique dans leur pays ; aussi les renseignements sont-ils extraordinairement rares. Il est vrai que le Roi qui rendait le dernier décret cité, faisait construire magnifiquement la Bonzerie du Yongju [Ryong tjyou] (cf. n° 1440) et y déposait la tablette funéraire de son père. Les lois contre les Bonzes existent toujours, mais le Roi fait réparer les bonzeries et leur donne des sommes considérables.

1450

Depuis 1592, il existe des Bonzes militaires à qui est confiée, concurremment avec les soldats, la garde des forteresses de Pukhan [Peuk han] (n° 978), Namhan [Nam han] (n° 982), Taehŭng [Tai heung] (n° 987), Munsu [Moun syou], 文殊 문수 (proche de Kanghwa [Kang hoa], n° 984), Chŏngjok [Tyeng tjyok], 鼎足 정족 (dans l’île de Kanghwa [Kang hoa]) etc. Les chefs de ces bonzes sont choisis, pour la place de Pukhan [Peuk han], par le Ministre de l’Armée (n° 706), pour les autres par les magistrats locaux ; toutes les bonzeries militaires dépendent du Ministère de l’Armée (n° 705) ; quelques-unes renferment des dépôts d’armes.

1451

Les grades des bonzes sont les suivants :

摠攝 총섭, Ch’ongsŏp [Tchong syep] ; 僧統 승통, Sŭngt’ong [Seung htong], Prieur, Général en chef ;

中軍 중군, Chunggun [Tjyoung koun], Général en second ;

別將 별장, Pyŏljang [Pyel tjyang], Général ;

千摠 천총, Ch’ŏnch’ong [Tchyen tchong], Colonel ;

把摠 파총, P’ach’ong [Hpa tchong], Commandant ;

哨官 초관, Ch’ogwan [Tchyo koan], Lieutenant.

敎鍊官 교련관, Kyoryŏn’gwan [Kyo ryen koan], Sergent-Instructeur ;

旗牌官 기패관, Kip’aegwan [Keui hpai koan], Porte-Enseigne, etc

Tous les Bonzes militaires reçoivent une solde. En cas de guerre, le Prieur de Namhan [Nam han] aurait sous ses ordres les Bonzes du sud et le Prieur du Pukhan [Peuk han] commanderait les Bonzes du nord : cela m’a, du moins, été dit par quelques bonzes de Namhan [Nam han].


CHAPITRE XXIII

Les Administrations nouvelles

1452

J’ai indiqué, dans les chapitres qui précèdent, les modifications ou suppressions survenues depuis 1866 dans les anciens yamens, suivant qu’elles se sont présentées : il me reste à donner la liste des administrations créées depuis l’inauguration des rapports avec les étrangers.

統理軍國事務衙門 통리군국사무아문, T’ongni kun’gun samu amun [Htong ri kouk koun să mou a moun] ; 機務府 기무부, Kimubu [Keui mou pou] ; 內衙門 내아문, Naeamun [Năi a moun] ; 內務府 내무부, Naemubu [Năi mou pou], Conseil des Affaires militaires et intérieures.

1453

統理大臣 통리대신, T’ongni taesin [Htong ri tai sin], 1a ; Premier Président (une charge) ;

督辦 독판, Tokp’an [Tok hpan], 2a ; Président (en nombre illimité) ;

協辦 협판, Hyŏpp’an [Hyep hpan], 2b ; Vice-Président (en nombre illimité) ;

參議 참의, Ch’amŭi [Tcham eui], 3a ; Sous-Directeur ;

主事 주사, Chusa [Tjyou să], 6 à 8 ; Secrétaire ;

副主事 부주사, Pujusa [Pou tjyou să], 9 ; Vice-Secrétaire ;

1454

Ce Conseil comprend six Divisions :

掌內司 장내사, Changnaesa [Tjyang năi să], Division des Affaires du Palais ;

1455

軍務司 군무사, Kunmusa [Koun mou să], Division des Affaires Militaires ;

1456

利用司 이용사, Iyongsa [Ri yong să], Division des Affaires Economiques ;

1457

典選司 전선사, Chŏnsŏnsa [Tyen syen să], Division des Nominations ;

1458

農商司 농상사, Nongsangsa [Nong syang să], Division de l’Agriculture et du Commerce ;

1459

監工司 감공사, Kamgongsa [Kam kong să], Division des Travaux.

1460

Le Bureau des Plantations, Chongmokkuk [Tjyong mok kouk], 種牧局 종목국, et le Bureau de la Sériciculture, Chamsangguk [Tjam sang kouk], 蠶桑局 잠상국, dépendent du même Conseil. Cette administration, fondée en 1882, a pour mission de transformer la Corée aux points de vue militaire, commercial, agricole ; d’après le règlement du présent Conseil, accompagné d’une sorte d’exposé des motifs et publié, le 29 décembre 1883, dans la Gazette décadaire de Seoul, Hansŏng sunbo [Han syeng syoun po], 漢城旬報 한성순보, journal qui a cessé d’exister, les principales préoccupations étaient alors relatives à l’agriculture ; on instituait dans chaque canton un Délégué cantonal, Ijŏng [Ri tjyeng], 里正 이정, dans chaque cercle, un Délégué de cercle, Sajŏng [Sya tjyeng], 社正 사정, dans chaque district un Surveillant de l’Agriculture, Nonggwajang [Nong koa tjyang], 農課長 농과장, choisis parmi les habitants et chargés d’adresser des rapports au Conseil des Affaires militaires et intérieures. Mais les troubles de 1884, survenus quelques mois après la mise en vigueur des nouvelles institutions, leur portèrent un coup mortel : le Conseil a été modifié en 1885 et il borne Aujourd’hui son activité au règlement des audiences que le Roi accorde aux étrangers.


1461

統理交涉通商事務衙門 통리교섭통상사무아문, T’ongni kyosŏp t’ongsang samu amun [Htong ri kyo syep htong syang să mou a moun] ; 統理衙門 통리아문, T’ongni amun [Htong ri a moun] ; 外衙門 외아문, Œamun [Oi a moun] ; 外務府 외무부, Œmubu [Oi mou pou], Conseil des Relations extérieures.

1462

督辦 독판, Tokp’an [Tok hpan], 2a ; Président (une charge) ;

協辦 협판, Hyŏpp’an [Hyep hpan], 2b ; Vice-Président (en nombre variable) 40 ;

參議 참의, Ch’amŭi [Tcham eui], 3a ; Sous-Directeur (une charge) ;

主事 주사, Chusa [Tjyou să], 6 à 8 ; Secrétaire ;

司事 사사, Sasa [Să să], 9 ; Vice-Secrétaire ;

1463

Quatre Divisions et une Ecole :

掌交司 장교사, Changgyosa [Tjyang kyo să], Division des Affaires politiques.

1464

征権司 정각사, Chŏnggaksa [Tjyeng kak să], Division des Douanes ;

1465

富敎司 부교사, Pugyosa [Pou kyo să], Division des Affaires commerciales ;

1466

郵程司 우정사, Ujŏngsa [Ou tjyeng să], Division des Postes ;

1467

同文學 동문학, Tongmunhak [Tong moun hak], Ecole pour l’enseignement de la langue anglaise.

Institué en décembre 1882, le Conseil des Relations extérieures commença à fonctionner au mois d’avril suivant ; Aujourd’hui, il ne s’occupe plus des Postes, qui ne sont jamais entrées en activité, ni de l’Ecole anglaise, supprimée il y a cinq ou six ans ; il a conservé la surveillance de l’Administration des Douanes (n° 1470).



1468

Du Conseil des Relations extérieures (n° 1461), dépendent les administrations spéciales des villes ouvertes, Chemulp’o [Tchémoulpo (Tjyei moul hpo)], 濟物浦 제물포 (district de Inch’ŏn [In tchyen], 仁川 인천, Kyŏnggi-do [Kyeng keui to]) ouvert en 1876 ; Pusan [Pou san], 釜山 부산 (district de Tongnae [Tong răi (năi)], 東萊 동래, Kyŏngsang-do [Kyeng syang to]), ouvert en 1876 ; Wŏnsan [Ouen san], 元山 원산 (district de Tŏgwŏn [Tek ouen], 德源 덕원, Hamgyŏndo [Ham kyeng to]), ouvert en 1880 41. Ces administrations ont la composition suivante :

監理某港通商事務 감리모강(항)통상사무, Kamni mogang(hang) t’ongsang samu [Kam ri mo kang (hang) htong syang să mou], Surintendant du Commerce de tel port : le magistrat du district a en même temps ce titre ;

幇辦 방판, Pangp’an [Pang hpan], 6 à 8 ; Secrétaire ;

書記官 서기관, Sŏgigwan [Sye keui koan], 6 à 8 ; Secrétaire ;

掌簿官 장부관, Changbugwan [Tjyang pou koan], non classé ; Archiviste ;

繙譯官 번역관, Pŏnyŏkkwan [Pen yek koan], non classé ; Interprète ;

警察官 경찰관, Kyŏngch’algwan [Kyeng tchal koan], non classé, Chef de la Police.


1469

La Douane coréenne, Haegwan [Hăi koan], 海關/闗, fondée en 1883, était composée d’étrangers ; l’administration centrale, placée sous les ordres du Vice-Président du Conseil des Affaires extérieures, Directeur de la Division des Douanes (n° 1462, 1464), siégeait à Seoul et avait des agents détachés à Chemulp’o [Tchémoulpo], Pusan [Pou san] et Wŏnsan [Ouen san]. Les principales fonctions étaient les suivantes : 稅務司 세무사, Semusa [Syei mou să], Commissaire (un à Seoul, un dans chaque port) ;

幇辦 방판, Pangp’an [Pang hpan], Assistant ;

英語敎習 영어교습, Yŏngŏ kyosŭp [Yeng e kyi seup], Professeur d’anglais ;

理船廳 이선청, Isŏnch’ŏng [Ri syen htyeng], Capitaine de port ;

機器司 기기사, Kigisa [Keui keui să], Mécanicien ;

指泊所 지박소, Chibakso [Tji pak so], Préposé au mouillage ;

驗貨 엄(험)화, Ŏm(Hŏm)hwa [Em (hem) hoa], Inspecteur des marchandises ;

鈐 字手 검자수, Kŏmjasu [Kem tjă syou], Surveillant des marchandises.

1470

En 1885, la Douane coréenne a été remplacée par un service détaché des Douanes chinoises, placé sous la haute surveillance du Président des Relations extérieures (n° 1462) et qui comprend les fonctionnaires suivants :

總稅務司 총세무사, Ch’ongsemusa [Tchong syei mou să], Commissaire en chef des Douanes (un à Seoul) ;

稅務司 세무사, Semusa [Syei mou să], Commissaire des Douanes (un dans chaque port) ;

副稅務司 부세무사, Pusemusa [Pou syei mou să], 辦理文案 판리문안, P’alli munan [Hpan ri moun an], Secrétaire ;

幇辦 방판, Pangp’an [Pang hpan], Assistant ;

書辦 서판, Sŏp’an [Sye hpan], Copiste ;

供事 공사, Kongsa [Kong să], Clerc ;

通事 통사, T’ongsa [Htong să], Interprètes ;

理船廳 이선청, Isŏnch’ŏng [Ri syen htyeng], Capitaine de port ;

總巡 총순, Ch’ongsun [Tchong syoun], Surveillant-Général ;

指泊所 지박소, Chibakso [Tji pak so], Préposé au mouillage ;

驗貨 엄(험)화, Ŏm(Hŏm)hwa [Em (hem) hoa], Inspecteur des marchandises ;

鈐 字手 검자수, Kŏmjasu [Kem tjă syou], Surveillant des marchandises.


1471

Un Délégué commercial coréen, Chujin taewŏn [Tjyou tjin tai ouen], 駐津大員 주진대원, 3a, réside à Tianjin [T’ientsin] depuis 1885 ; il doit être accompagné d’un Conseiller, Ch’amŭigwan [Tcham eui koan], 參議官 참의관 ; d’un Vice-Conseiller, 協議官 협의관, Hyŏbŭigwan [Hyep eui koan], et d’un Attaché, Chongsagwan [Tjyong să koan], 從事官 종사관.

1472

En 1887, des représentants diplomatiques ont été envoyés à l’étranger :

全權大臣 전권대신, Chŏn’gwŏn taesin [Tjyen kouen tai sin], 2b, Ministre Plénipotentiaire (aux Etats-Unis ; un autre Ministre Plénipotentiaire a été désigné pour l’Allemagne, l’Angleterre, la France, l’Italie et la Russie, Oguk [O kouk], 五國 오국, mais il ne s’est jamais rendu à son poste) ;

辦理大臣 판리대신, P’alli taesin [Hpan ri tai sin], 2b ; Ministre Résident (au Japon) ;

辦事大臣 판사대신, P’ansa taesin [Hpan să tai sin], 3a ; Chargé d’affaires ;

參贊 참찬, Ch’amch’an [Tcham tchan], 3a ; Secrétaire ;

書記官 서기관, Sŏgigwan [Sye keui koan], 6b ou 6b ; Archiviste ;

繙譯官 번역관, Pŏnyŏkkwan [Pen yek koan], 6b ou 6b ; Interprète ;


1473

典園局 전원국, Chŏnwŏn’guk [Tyen ouen kouk], Monnaie, établie en 1883 et complétée en 1889 ; chargée de la fonte des sapèques et de la frappe des pièces de modèle européen, elle n’a rempli jusqu’ici que la première partie de sa mission.

管理 관리, Kwalli [Koan ri], 1a ; Premier Président ;

總辦 총판, Ch’ongp’an [Tchong hpan], 2b ; Président ;

幇辦 방판, Pangp’an [Pang hpan], 3a ; Vice— Président ;

委員 위원, Wiwŏn [Oui ouen], 6 à 8 ; Secrétaire ;

司事 사사, Sasa [Să să], 6 à 8 ; Secrétaire ;

1474

交換局 교환국, Kyohwan’guk [Kyo hoan kouk], Bureau du Change, fondé en décembre 1891pour le change des sapèques en monnaie d’argent ; des piastres coréennes doivent être frappées au Japon, la valeur en a été fixée à cinq ligatures de cent sapèques chacune, sans distinction entre les grosses et les petites sapèques (cf. n° 367). Un Japonais est à la tête de ce Bureau.


1475

礦務局 광무국, Kwangmuguk [Koang mou kouk], Bureau des Mines, établi en 1887.

總辦 총판, Ch’ongp’an [Tchong hpan], 2a ou b ; Président ;

幇辦 방판, Pangp’an [Pang hpan], 3a ; Vice— Président ;

委員 위원, Wiwŏn [Oui ouen], 6 à 8 ; Secrétaire ;

主事 주사, Chusa [Tjyou să], 6 à 8 ; Secrétaire. Ce Bureau a vainement essayé de remplir sa mission et y a renoncé.


1476

轉運局 전운국, Chŏnun’guk [Tjyen oun kouk], Bureau du Transport des Grains fondé récemment. 司 사, Sa [Să], 3a ; Surveillant ;

委員 위원, Wiwŏn [Oui ouen], 6 à 8 ; Secrétaire.


1477

經學院 경학원, Kyŏnghagwŏn [Kyeng hak ouen], Cour des Classiques, pour l’étude des livres classiques et canoniques ; ouverte à tous les lettrés nobles, cette école fondée en 1888, a été supprimée en 1890.


1478

育英公院 유영공원, Yuyŏng gongwŏn [You yeng kong ouen], Ecole royale pour l’enseignement de la langue anglaise, fondée en 1886.

辦理 판리, P’alli [Hpan ri], 2a ; Directeur ; les professeurs sont des Américains ; les élèves sont des nobles admis par décret royal, sur la recommandation d’un grand fonctionnaire ; on a, depuis peu, reçu, comme élèves des roturiers payants. Le Roi a fait passer des examens et a choisi des Docteurs. Quelques élèves ont été nommés secrétaires des nouveaux yamens.


1479

濟衆院 제중원, Chejungwŏn [Tjyei tjyoung ouen], Hôpital Royal, fondé en 1885 et dirigé par des médecins américains.

堂上 당상, Tangsang [Tang syang], 2a ; Directeur ;

主事 주사, Chusa [Tjyou să], 6 à 8 ; Secrétaire ;


1480

博文局 박문국, Pangmun’guk [Pak moun kouk], Bureau du Journal, fondé en 1882 pour la publication d’un journal rédigé en chinois sur le modèle des journaux japonais. Ce journal a porté successivement les noms de Gazette décadaire de Seoul, Hansŏng sunbo [Han syeng syoun po], 漢城旬報 한성순보 ; Gazette générale de Seoul, Hansŏng chubo [Han syeng tjyou po], 漢城周報 한성주보 ; il a cessé de paraître en 1888. Cette entreprise était confié à un Japonais.


1481

電報局 전부국, Chŏnboguk [Tyen po kouk], Bureau des Télégraphes, fondé en 1887 ; la première ligne coréenne, de Seoul à Pusan [Pou san], a été ouverte en 1888 ; la seconde allant de Seoul à Wŏnsan [Ouen san] a été ouverte en 1891.

總辦 총판, Ch’ongp’an [Tchong hpan], 2b ; Président ;

幇辦 방판, Pangp’an [Pang hpan], 3a ; Vice— Président ; 委員 위원, Wiwŏn [Oui ouen], 6 à 8 ; Secrétaire ;

主事 주사, Chusa [Tjyou să], 6 à 8 ; Secrétaire.


1482

惠商局 혜상국, Hyesangguk [Hyei syang kouk], Bureau du Commerce, fondé en 1881, administration des Colporteurs (n° 1231).

管理 관리, Kwalli [Koan ri], 1a ; Premier Président ;

總辦 총판, Ch’ongp’an [Tchong hpan], 2b ; Président ;


1483

鍊武公院 연무공원, Yŏnmu gongwŏn [Ryen mou kong ouen], Nouvelle Ecole militaire, fondée en 1888 pour donner aux soldats et aux fils de fonctionnaires militaires l’instruction militaire américaine.

辦理事務 판리사무, P’alli samu [Hpan ri să mou], 2a ; Président ;

參理事務 참리사무, Ch’amni samu [Tcham ri să mou], 3a ; Vice-Président ;

司務, 사무, Samu [Să mou], 6 à 8 ; Secrétaire ;

司籤, 사첨, Sach’ŏm [Să tchyem], 6 à 8 ; Secrétaire ;

陸軍敎師 육군교사, Yukkun kyosa [Ryouk koun kyo să], Officier instructeur américain.


1484

機器局 기기국, Kigiguk [Keui keui kouk], Nouvel Arsenal, pour les armes de modèle européen, fondé en 1880.

總辦 총판, Ch’ongp’an [Tchong hpan], 2b ; Président ;

幇辦 방판, Pangp’an [Pang hpan], 3a ; Vice— Président ;

委員 위원, Wiwŏn [Oui ouen], 6 à 8 ; Secrétaire ;

司事 사사, Sasa [Să să], 6 à 8 ; Secrétaire.


1485

親軍營 친군영, Ch’in’gunyŏng [Tchin koun yeng], Intendant des Camps de la Capitale, établie en 1884.

提調 제조, Chejo [Tyei tyo], 2a ; Directeur ;

監督 감독, Kamdok [Kam tok], Sous-Directeur ;

從事官 종사관, Chongsagwan [Tjyong să koan], Attaché ;

文案官 문안관, Munan’gwan [Moun an koan], Archiviste.


1486

En même temps que l’on a créé des yamens nouveaux sur le modèle américain ou japonais, on a modifié l’organisation militaire de Seoul. Parmi les Camps existant en 1866, la Division de l’Ecole Militaire (n° 974), s’étant révoltée, a été supprimée en 1882. En 1884, la Division de Kŭmwi [Keum oui] (n° 975) et le Camp Royal (n° 976) ont formé le Camp Spécial, Pyŏryŏng [Pyel yeng], 別營 별영, appelé Camp de Chongŏ [Tchong e], Chongŏyŏng [Tchong e yeng], 摠禦營 총어영, en 1888. Les Camps de Ch’ongyung [Tchong young] (n° 977) et de Howi [Ho oui] (n° 979) ont servi, en 1884, à former les cinq Camps de l’Avant-garde, Chŏnyŏng [Tjyen yeng], 前營 전영 ; d’Arrière-garde, Huyŏng [Hou yeng], 後營 후영 ; de Gauche, Chwayŏng [Tja yeng], 左營 좌영 ; de Droite, Uyŏng [Ou yeng], 右營 우영, et Maritime, Haebangyŏng [Hăi pang yeng], 海防營 해방영 ; en 1888, ces cinq Camps ont été encore modifiés et ont formé les Camps de T’ongwiyŏng [Hyong oui yeng], 統衛營 통위영, et de Changwiyŏng [Tjang oui yeng], 壯衛營 장위영.

1487

En 1890, on a établi un quatrième Camp pour la forteresse de Pukhan [Peuk han] (n° 978) et le nord de la Capitale ; il porte le nom de Camp de Kyŏngni [Kyeng ri], Kyŏngnich’ŏng [Kyeng ri htyeng], 經理廳 경리청 (cf. n° 978). Le Camp de Yongho [Ryong ho] (n° 980) n’a pas subi de modification.

1488

Les grades actuels des Camps sont :

使 사, Sa [Să], 2a ; Général Commandant en chef ;

兵房 병방, Pyŏngbang [Pyeng pang], 2b ; Général en second ;

正領官 정령관, Chŏngnyŏnggwan [Tjyeng ryeng koan], 2b ; Général en second ;

副領官 부령관, Puryŏnggwan [Pou ryeng koan], 3a ; Colonel ;

參領官 참령관, Ch’amnyŏnggwan [Tcham ryeng koan], 6 ; Capitaine ;

哨官 초관, Ch’ogwan [Tchyo koan], 6 à 9 ; Lieutenant.

1489

哨長 초장, Ch’ojang [Tchyo tjyang], non classé ; Lieutenant ;

糾飭 규칙, Kyuch’ik [Kyou tchik], non classé ; Sergent ;

什長 십장, Sipchang [Seup tjyang], non classé ; Caporal.

1490

Une cinquième Préfecture-Forteresse a été établie à Ch’unch’ŏn [Tchyoun tchyen], 春川 춘천, à 205 li [ri] de Seoul sur le modèle des quatre anciennes (n° 834-837).


Fin

  1. Les chiffres placés après les titres indiquent les classes hiérarchiques et les lettres a, b indiquent les rangs. Cf. n° 1037-1054.