Réflexions sur l’usage présent de la langue française/Y
Laurent d’Houry, (p. 711).
Y
Il y a, pour il est.
’Est une sotte affectation de vouloir toûjours mettre il est, pour, il y a. Plusieurs Auteurs se rendent ridicules par là. Il est des amis indiscrets. Il est des gens fâcheux ; lit-on dans leurs Livres. Il est peu d’amitié sincere. Il est des plaisanteries qui consistent plus dans l’action que dans les paroles. Il est une espece de gens à qui je ne puis pardonner les raffinemens qu’ils ont[1]. Mais ils ne prennent pas garde que ces, il est, sont nécessaires en Poësie, & qu’on en doit user sobrement en Prose.
- ↑ Réflexions sur ce qui peut plaire. &c.