Progrès et Pauvreté/Ce n’est pas le capital qui pourvoit à l’entretien des ouvriers

Traduction par P. L. Le Monnier.
Guillaumin et Cie (p. 65-74).

salaire stipulé, payé en argent, travaille sous un contrat d’échange. Il crée également son salaire à mesure qu’il exécute son travail, mais il ne le reçoit pas, excepté en des temps fixés, en une somme fixée et sous une forme différente. À mesure qu’il accomplit son travail, il avance l’échange ; quand il reçoit son salaire, l’échange est achevé. Pendant tout le temps qu’il gagne son salaire, il avance du capital à son patron, mais en aucun moment, à moins que le salaire soit payé avant le commence ment du travail, le patron ne lui avance du capital. Que le patron qui reçoit le produit en échange du salaire, l’échange à nouveau immédiatement, ou qu’il le garde un certain temps, cela n’altère pas plus le caractère de la transaction, que ne le fait l’emploi final du produit fait par celui qui s’en sert en dernier, emploi qui peut être fait dans une autre partie du globe, et à la fin d’une série de centaines d’échanges.


CHAPITRE IV.

CE N’EST PAS LE CAPITAL QUI POURVOIT À L’ENTRETIEN DES OUVRIERS.

Mais le lecteur peut encore rencontrer sur sa route une pierre d’achoppement.

Comme le laboureur ne peut pas manger le sillon qu’il creuse, ni la machine à vapeur partiellement achevée aider en aucune façon à produire les vêtements que porte le machiniste, n’ai-je pas, comme le dit John Stuart Mill, « oublié que les habitants d’un pays sont entretenus, voient leurs besoins satisfaits, non par le produit du travail présent, mais par celui du passé ? » Ou, pour employer les mots dont se sert mistress Fawcett dans un traité élémentaire et populaire, n’ai-je pas « oublié que bien des mois doivent s’écouler entre le moment où l’on sème et celui où le produit de la semence est converti en un morceau de pain, et que « il est donc évident que les ouvriers ne peuvent pas vivre sur ce que leur travail aide à produire, mais sont soutenus par la richesse que leur travail, ou le travail des autres, a précédemment produite, richesse qui est du capital[1] ? »

La supposition faite dans ces passages, et d’après laquelle il est si évident que le travail doit être soutenu par le capital qu’il suffit d’énoncer la proposition pour qu’elle soit admise, se retrouve dans l’édifice entier de l’économie politique courante. Et on croit avec tant de confiance que le travail est entretenu par le capital que la proposition : « La population se règle elle-même d’après les fonds consacrés à la faire travailler, et, par conséquent, augmente ou diminue avec l’augmentation ou la diminution du capital ?[2] » est également regardée comme un axiome, et devient à son tour la base d’argumentations importantes.

Cependant, quand on examine ces propositions, on voit que loin d’être évidentes en elles-mêmes, elles sont au contraire absurdes ; car elles impliquent l’idée que le travail ne peut être exécuté que lorsque l’on a économisé les produits du travail, et placent ainsi le produit avant le producteur.

Et l’examen prouve que leur apparente plausibilité vient d’une confusion de pensée.

J’ai déjà signalé l’erreur, cachée par une définition fausse, que renferme la proposition que la nourriture, l’habillement et l’abri étant nécessaires au travail productif, l’industrie était limitée par le capital. Dire qu’un homme doit avoir déjeuné avant d’aller à son ouvrage, ce n’est pas dire qu’il ne peut pas travailler à moins qu’un capitaliste lui fournisse un déjeuner, car ce déjeuner peut venir et vient, même dans les pays où il n’y a pas de famine, non de la richesse mise de côté pour aider à la production, mais de la richesse mise de côté pour fournir les moyens de subsistance. Et, ainsi qu’il a déjà été prouvé, les aliments, les vêtements, et tous les articles de richesse, ne sont du capital que tant qu’ils sont en la possession de celui qui se propose, non de les consommer, mais de les échanger contre d’autres articles, ou contre des services productifs, et cessent d’être du capital quand ils passent entre les mains de ceux qui veulent les consommer ; car dans cette transaction ils passent du stock de richesse formé pour se procurer un autre genre de richesse, dans le stock de richesse formé pour satisfaire ses désirs, sans s’occuper de savoir si leur consommation aidera ou non à la production de la richesse. Si l’on ne conserve pas cette distinction, il est impossible de tracer une ligne entre la richesse qui est capital et la richesse qui n’est pas capital, même en remettant cette distinction à « l’esprit du possesseur, » comme le fait John Stuart Mill. Car les hommes ne mangent pas ou ne s’abstiennent pas de manger, ne se vêtissent pas ou ne s’abstiennent pas de se vêtir suivant qu’ils ont ou non en vue le travail productif. Ils mangent parce qu’ils ont faim, et portent des vêtements parce qu’ils ne seraient pas à l’aise sans eux. Prenons la nourriture qui se trouve sur la table d’un ouvrier qui travaillera ou ne travaillera pas dans la journée, suivant l’occasion qui se présentera : si la distinction entre la richesse qui est capital et celle qui ne l’est pas réside dans la question de savoir si elle aidera ou non au travail productif, comment dire que cette nourriture est ou n’est pas du capital ? Il est impossible à l’ouvrier comme au philosophe de l’école de Ricardo et de Mill de le dire, et cela n’est possible ni lorsque la nourriture arrive dans l’estomac, ni lorsqu’elle a passé dans le sang et les tissus, si l’on suppose que l’ouvrier ne trouve pas tout de suite du travail et continue ses recherches. Et cependant l’homme mangera quand même son repas.

Bien que logiquement nous puissions en rester là, il est difficile de laisser cette discussion pour retourner à la distinction de la richesse et du capital. Cela n’est pas nécessaire. Il me semble que la proposition qui affirme que le travail présent doit être soutenu par le produit du travail du passé, n’est vraie que dans ce sens que le travail de l’après-midi doit être accompli avec l’aide du repas de midi, ou que, avant de manger du lièvre, il faut en prendre un et le faire cuire. Et il est bien évident que ce n’est pas ce sens là qu’on donne à la proposition quand on en fait dépendre une suite de raisonnements importants. Le sens employé est alors celui-ci : avant qu’un travail qui n’aura pas pour résultat immédiat une richesse employable pour vivre, ne soit complètement achevé, il faut que les ouvriers aient un stock de moyens de subsistance qui les soutiennent pendant toute la durée du travail. Voyons si cela est vrai.

Le canot que Robinson Crusoé fit avec tant de peine, était une production qui ne pouvait donner à son travail une récompense immédiate. Mais avant de le commencer était-il nécessaire qu’il accumulât une provision d’aliments suffisante pour se soutenir pendant qu’il abattait l’arbre, taillait le canot, et finalement le lançait à la mer ? Nullement. Il était seulement nécessaire qu’il pût consacrer une partie de son temps à se procurer des aliments pendant qu’il vouait le reste de son temps à la construction et au lancement du canot. Supposons maintenant qu’une centaine d’hommes abordent sans provisions, sur une terre inconnue. Est-ce qu’ils devront nécessairement accumuler une provision d’aliments avant de commencer à cultiver le sol ? Nullement. Il sera seulement nécessaire que les poissons, le gibier, les fruits sauvages, soient assez abondants pour que le travail d’une partie des cent hommes soit suffisant pour fournir à tous, journellement, de quoi se nourrir, et que ces hommes aient assez le sens de leur intérêt mutuel, ou qu’il existe parmi eux une telle corrélation de désirs, que ceux qui cherchent la nourriture la partagent (l’échangent) avec ceux dont les efforts n’auront qu’une récompense future. Ce qui est vrai dans ce cas, l’est dans tous les autres. Il n’est pas nécessaire à la production des choses qui ne peuvent aider à la subsistance de l’homme, ou ne peuvent être immédiatement utilisées, qu’une production de richesse servant à soutenir les ouvriers pendant le travail, ait eu lieu antérieurement. Il faut seulement qu’il y ait quelque part dans le cercle d’échange, une production contemporaine suffisante pour assurer la subsistance des ouvriers, et la bonne volonté d’échanger ces moyens de subsistance pour les choses à la production desquelles le travail est consacré.

Et en fait, n’est-il pas vrai que, toutes choses étant dans des conditions normales, la consommation est alimentée par la production contemporaine ?

Voici un oisif dont la tête ni la main ne font un travail productif quelconque, mais qui vit, disons-nous, sur l’argent que son père lui a laissé sûrement placé en rentes sur l’État. Est-ce qu’en fait, il est soutenu, entretenu, nourri, par la richesse accumulée dans le passé, ou par le travail productif qui se fait autour de lui ? Sur sa table, il y a des œufs frais pondus, du beurre qui vient d’être battu, du lait tiré du matin, du poisson qui vingt-quatre heures auparavant nageait dans l’Océan, de la viande que le garçon boucher a apportée juste au moment voulu pour qu’on la fasse cuire, des légumes frais qui viennent du jardin, et des fruits du verger, en résumé il n’y a rien qui ne sorte presque à l’instant de la main du travailleur producteur, (car il faut comprendre dans cette catégorie les porteurs et les distributeurs aussi bien que ceux qui sont placés aux premiers degrés de l’échelle de la production), rien qui ait été produit longtemps auparavant, sauf peut-être quelques bouteilles de vin vieux. Ce dont cet homme a hérité de son père, ce sur quoi nous disons qu’il vit, n’est pas, actuellement, de la richesse, mais seulement le pouvoir de se servir de la richesse que produisent les autres. Et c’est de cette production contemporaine qu’il vit.

Les cinquante milles carrés de Londres contiennent sans doute plus de richesse que le même espace dans n’importe quel autre lieu. Cependant si tout à coup le travail productif cessait absolument à Londres, en peu de temps, les gens commenceraient à mourir comme des moutons atteints de la clavelée, et en peu de semaines ou en peu de mois, il ne resterait personne en vie. Car une entière suspension du travail productif serait un malheur plus épouvantable que n’en a jamais connu ville assiégée. Cela n’équivaudrait pas au simple mur extérieur de circonvallation que Titus éleva autour de Jérusalem pour empêcher l’entrée incessante des provisions dont vit une grande ville, mais bien à un mur semblable entourant chaque maison. Imaginez une pareille suspension de travail productif dans une communauté quelconque, et vous verrez combien il est vrai que l’humanité vit de ses mains ; que c’est le travail de chaque jour de la communauté qui fournit à la communauté son pain de chaque jour.

De même que la nourriture des ouvriers qui construisirent les Pyramides n’était pas tirée d’un stock de provisions précédemment amassées, mais bien des moissons sans cesse renaissantes de la vallée du Nil ; de même qu’un gouvernement moderne quand il entreprend un grand travail qui doit durer plusieurs années, n’y consacre pas une richesse déjà produite mais une richesse encore à produire, qui est prise sur les producteurs par des impôts, à mesure que le travail progresse ; de même la nourriture des ouvriers qui font un travail productif mais qui ne donne pas directement des moyens de subsistance, est produite simultanément par des autres ouvriers.

Si nous suivons le cercle d’échanges par lequel le travail fait dans la production d’une grande machine à vapeur, assure à l’ouvrier du pain, des vêtements, un abri, nous trouvons que bien qu’entre l’ouvrier mécanicien et le producteur de pain, de vêtements, etc., il puisse y avoir un millier d’échanges intermédiaires, la transaction se réduit cependant à un échange de travail entre eux. La cause qui produit cette dépense de travail à propos d’une machine à vapeur, est évidemment le besoin qu’éprouve quelqu’un qui possède le pouvoir de donner à l’ouvrier mécanicien ce qu’il désire, d’avoir en échange une machine à vapeur ; c’est-à-dire qu’il y a demande d’une machine à vapeur de la part de ceux qui produisent ce que désirent les producteurs de pain, viande, etc. C’est cette demande qui engage le travail du mécanicien à s’appliquer à la production de la machine, et par conséquent, la demande de viande, de pain, etc., du mécanicien engage réellement une somme équivalente de travail à s’appliquer à la production de ces choses ; et c’est ainsi que le travail actuellement fait en vue de la production d’une machine, produit virtuellement les choses pour lesquelles le mécanicien dépensera son salaire.

Ou, pour réduire ce principe en formule :

La demande de consommation détermine la direction dans laquelle le travail sera dépensé en production.

Ce principe est si simple, si évident, qu’il n’est pas nécessaire d’en donner d’autres exemples, et cependant c’est grâce à la lumière qu’il produit, que disparaissent toutes les complexités de notre sujet d’étude, et que nous avons au milieu des complications de la production moderne, cette vision nette des objets réels et des récompenses du travail que nous avons déjà eue en observant dans les commencements de la société, les formes plus simples de la production et de l’échange. Nous voyons que maintenant comme alors, chaque travailleur essaie d’obtenir par ses efforts la satisfaction de ses désirs ; nous voyons que bien que l’extrême division du travail assigne seulement à chaque producteur la production d’une petite partie de la chose qu’il veut gagner par son travail, ou ne lui laisse prendre aucune part dans cette production, cependant, en aidant à la production de ce que désirent d’autres producteurs, il commande à un autre travail la production des choses dont il a besoin, et de fait les produit lui-même. Ainsi s’il fabrique des couteaux de poche et qu’il mange du froment, le froment est aussi réellement le produit de son travail que s’il l’avait lui-même fait pousser, et s’il avait laissé les producteurs de blé faire leurs couteaux eux-mêmes.

Nous voyons combien il est absolument vrai que quelque soit la chose que prennent ou consomment les travailleurs en retour du travail qu’ils exécutent, jamais le capital ne fait des avances aux ouvriers. Si j’ai fait des couteaux et si j’ai acheté du blé avec le salaire que j’ai reçu, j’ai simplement échangé des couteaux pour du blé, ajouté des couteaux au stock existant de richesse et enlevé du blé de ce stock. Et comme la demande pour la con sommation détermine la direction dans laquelle s’exercera le travail productif, je ne puis même pas dire, tant que les limites de la production du blé n’ont pas été atteintes, que j’ai diminué le stock de blé, car en plaçant des couteaux dans le stock échangeable de la richesse et en y prenant du blé, j’ai dirigé le travail, à un autre bout de la série des échanges, vers la production du blé, de même que le producteur de blé en plaçant du blé dans ce stock et en demandant des couteaux, dirige le travail vers la production des couteaux, comme le moyen le plus facile d’obtenir du blé.

Et c’est ainsi que l’homme qui dirige la charrue, bien que la récolte pour laquelle il ouvre la terre ne soit pas encore semée et demande des mois pour arriver à maturité, produit virtuelle ment par le travail qu’il accomplit la nourriture qu’il mange et le salaire qu’il reçoit. Car bien que le labourage ne soit qu’une des opérations qui concourent à produire une moisson, c’est une partie, et une partie nécessaire de la culture du blé. L’accomplissement de cette opération est un pas franchi vers la récolte, est une assurance qu’il y aura une récolte, qui a pour équivalent la nourriture et le salaire que le laboureur retire du stock constamment renouvelé.

Ceci n’est pas seulement théoriquement vrai, c’est pratiquement et littéralement vrai. Qu’il arrive au moment propice pour le labourage, qu’on cesse tout labour. Est-ce que des symptômes de rareté ne se manifesteront pas tout de suite, bien avant le temps de la récolte ? Est — ce que l’effet de cette cessation ne se sentira pas immédiatement dans le comptoir, dans le magasin de machines agricoles, dans la fabrique ? Est-ce que le métier et le fuseau ne seront pas bientôt aussi oisifs que la charrue ? Cela serait ; les effets immédiats d’une mauvaise saison nous le prouvent. Et si cela est, l’homme qui laboure ne produit-il pas réellement sa nourriture et son salaire comme si, pendant le jour ou la semaine qu’il laboure, son travail avait pour résultat actuelles choses qu’il échange pour son travail ?

En fait, là où il y a du travail demandant un emploi, le manque de capital n’empêche pas le possesseur de la terre qui promet une récolte pour laquelle il y une demande, de la louer. Ou bien il fait un arrangement pour cultiver en participation, méthode suivie dans quelques partie des États-Unis, au quel cas les ouvriers, s’ils sont sans moyens de subsistance, obtiendront sur le travail qu’ils accomplissent un crédit dans le magasin le plus proche ; ou bien il préfère payer des gages, et c’est le fermier qui obtiendra un crédit, et ainsi le travail fait en culture est immédiatement utilisé et échangé, à mesure qu’il est fait. Si l’on emploie quelque chose en plus de ce que l’on aurait employé si les ouvriers étaient forcés de mendier au lieu de travailler (car dans tous les pays civilisés, les choses étant dans une condition normale, on doit assister les ouvriers en quelque manière), ce qu’on emploiera en plus ce sera le capital de réserve amassé en vue d’un remplacement, et qui, de fait, est remplacé par le travail à mesure qu’il se fait. Par exemple, dans les districts purement agricoles de la Californie du Sud, la moisson manqua complètement en 1877, et de millions de moutons il ne resta que leurs os. Dans la grande vallée de San-Joaquin beaucoup de fermiers n’avaient seulement pas de quoi nourrir leurs familles jusqu’au temps de la moisson suivante, et refusaient d’entretenir quelques domestiques. Mais les pluies arrivèrent au moment voulu, et ces mêmes fermiers commencèrent à louer des bras, à labourer et semer. Car çà et là il y avait un fermier qui avait mis de côté une partie de sa récolte. Aussitôt qu’arrivèrent les pluies, il se montra désireux de vendre sa réserve avant que la moisson prochaine fit baisser les prix, et le grain ainsi mis en réserve, par l’opération des échanges et des avances, passa entre les mains des cultivateurs, remplacé, et de fait produit, par le travail fait en vue de la moisson prochaine.

La série des échanges qui unit la production à la consommation peut être comparée à ce qui se passe dans un tuyau courbé rempli d’eau. Si l’on verse une certaine quantité d’eau à un bout, une quantité semblable sort par l’autre bout. Ce n’est pas identiquement la même eau, mais c’est son équivalent. Et de même ceux qui font un travail productif introduisent dans la production l’équivalent de ce qu’ils en retirent, ils ne reçoivent en nourriture et en salaires que le produit de leur travail.


CHAPITRE V.

LES FONCTIONS RÉELLES DU CAPITAL.

Nous pouvons maintenant nous demander, quelles sont donc les fonctions du capital, s’il n’est pas nécessaire pour le paiement des salaires et l’entretien du travail pendant la production ?

La réponse nous est toute indiquée par nos études antérieures. Nous avons vu que le capital était la richesse employée à procurer une richesse plus grande encore, ce qui le distingue de la richesse employée pour la satisfaction directe du désir ; ou, comme je crois qu’on peut le définir, le capital c’est la richesse placée dans le courant des échanges.

Donc le capital augmente la puissance du travail pour produire la richesse : 1o En permettant au travail d’être exécuté par des moyens plus effectifs, par exemple en cherchant la mye des sables avec une bêche au lieu de la déterrer à la main, en faisant marcher un vaisseau en jetant du charbon dans un fourneau au lieu de le diriger péniblement à la rame. 2o En

  1. Économie politique pour les commençants, par Millicent Garrett Fawcett, chapitre III, p.25.
  2. 2 Les mots cités sont de Ricardo (chap. II) ; mais on retrouve l’idée dans tous les traités classiques.