Prisons disciplinaires en Chine

CHINE. — Prisons disciplinaires. — L’empereur s’est fait lire dernièrement une série de documens que son père a laissés avant sa mort, et a paru remarquer, entre autres choses, un état des prisons tracé par ce souverain. Il en résulte qu’à l’époque de la dixième année de son règne, outre les prisons du gouvernement existantes dans les districts de Canton et de Whampoa, les officiers de police avaient encore à leur disposition plusieurs lieux de réclusion où on détenait les personnes accusées de légères contraventions, et même les témoins dont on avait à recevoir les dépositions. Il n’était pas rare que dans l’un ou l’autre cas, des individus fussent ainsi privés de la liberté pour la vie. Il y avait aussi de ces prisons particulières pour les femmes, et qui étaient administrées par des officiers de police, des concierges et des geôliers appartenant au même sexe. Les malheureuses qui y étaient renfermées étaient forcées de se livrer à une prostitution dont leurs gardiennes recevaient le prix. L’empereur, après avoir entendu cette lecture, craignant que de pareils abus existassent encore dans ses états, a fait expédier à tous les gouverneurs des provinces des ordres pour qu’ils eussent à l’instruire de ce qui peut avoir lieu actuellement à cet égard.