Principes de la musique et méthode de transposition, 4e édition/introduction


INTRODUCTION.


A. Charmer l’oreille, émouvoir le cœur, intéresser l’esprit, quelquefois même exalter l’âme, tel est l’objet de la musique. Le principe de son action est en nous, elle a pour moyen extérieur la combinaison des sons. De la musique ;
ses effets,
ses moyens.
B. Les sons peuvent être combinés successivement ou simultanément.
C. Différents sons produits un à un et successivement, dans des conditions de convenance pour l’oreille, forment la mélodie. Mélodie.
D. L’art de faire entendre plusieurs sons à la fois constitue l’harmonie. Harmonie.
E. Le son est l’impression produite sur l’organe de l’ouïe, et résultant des vibrations d’un corps sonore. — Note a[1]. Du son.
F. Un son peut différer d’un autre son par le timbre, par l’intensité et par l’intonation.
G. Le timbre est la qualité propre du son. Par exemple : le son d’une voix, le son d’une trompette, le son d’un violon, ne peuvent être confondus, tant le caractère particulier à chacun, le timbre, est différent. Timbre.

H. L’intensité est la force plus ou moins grande du son. Intensité.
I. L’intonation est la production (effective ou imaginaire) des sons au degré de hauteur qui convient à chacun d’eux. Or, pour ce qui concerne les principes que nous nous proposons d’étudier, c’est surtout à ce dernier point de vue que les rapports des sons entre eux doivent être considérés. Intonation.
J. En comparant les sons, on les trouvera bas ou élevés les uns par rapport aux autres. On appelle grave un son qui, par comparaison avec un autre son, est plus bas ; on appelle aigu un son qui présente le rapport inverse. Une voix d’homme est grave par rapport à une voix de femme, et une voix de femme est aiguë relativement à une voix d’homme. Sons graves et
sons aigus.
K. Lorsqu’on dépasse une certaine limite, soit au grave, soit à l’aigu, la hauteur du son cesse d’être appréciable. Or, on n’emploie en musique que les sons dont l’oreille peut apprécier clairement le degré de gravité ou d’acuité[2]; on les appelle sons musicaux. Sons musicaux.
L. Il entre encore dans la combinaison musicale des sons un autre élément essentiel : la durée. Durée des sons.
M. La durée proportionnelle du temps qui s’écoule entre l’articulation des sons s’appelle rhythme. Rhythme.
N. L’intonation et le rhythme, tels sont les deux principaux éléments de la musique, telle est la division naturelle de ces études. Division de
ces études.


EXERCICE.


RÉPONDRE AUX QUESTIONS SUIVANTES :



Quel est l’objet de la musique ?
Quel Par quel moyen agit-elle sur nous ?
— A[3].
Qu’est-ce que la mélodie ? — C.
Qu’est-ce que l’harmonie ? — D.
Qu’est-ce que le son ? — E.
Comment distingue-t-on un son d’un autre son ? — F.
Qu’est-ce que le timbre ? — G.
Qu’est-ce que l’intensité ? — H.
Qu’est-ce que l’intonation ? — I.
Qu’appelle-t-on son grave et son aigu ? — J.
Qu’est-ce que les sons musicaux ? — K.
Qu’est-ce que le rhythme ? — M.






  1. Les renvois par lettres se rapportent à des notes placées à la fin du volume.
  2. Nous ne parlons pas des sons produits par certains instruments à percussion, tels que le tambour, le triangle ; de tels sons, dans un ensemble musical, concourent seulement à l’effet du rhythme.
  3. La réponse se trouve formulée dans celui des paragraphes ci-devant qui porte la même lettre que la question.