L’Évangéline (p. 11-12).


AU LECTEUR



Les fêtes du troisième centenaire de l’arrivée de Louis Hébert au pays, a donné un regain de ferveur à la cause agricole. Puisse cette ferveur se maintenir et se développer ! Le bronze qu’on élèvera à la mémoire du premier défricheur canadien et à la gloire de l’agriculture dirait peu de chose, en effet, si nous ne savions mettre à profit les leçons fortes, pratiques et durables qu’il nous donnera : leçons de courage persévérant, d’énergie indomptable, de foi et de confiance inébranlables dans la noble et sainte carrière agricole.

C’est pour apporter ma petite contribution à l’œuvre commune que j’ose livrer au public cette nouvelle brochure, feuilles volantes écrites sous l’inspiration du moment et qui n’ont d’autre mérite que d’être composées par un amant passionné de la Grande-Amie, l’amie de tout le monde.

Aussi, la sincérité avec laquelle j’y prêche et défend sa cause me fait-elle espérer la bienveillance et l’indulgence du lecteur.

« Tes ans sont au passé, (Hébert), les miens à l’avenir,
« Mais de ton saint labeur, ma jeunesse est éprise.
« De mon âme, ton âme héroïque est comprise,
« Et nos rêves, de loin, peuvent se réunir…[1]

  1. Par nos champs et nos rives, page 87, Blanche Lamontagne.

    La fête religieuse du troisième centenaire de Louis Hébert eut lieu à Québec, le 4 septembre dernier ; l’érection du monument en son honneur et à la gloire de l’Agriculture, pour des raisons incontrôlables, fut remise à septembre 1918. À cette occasion, la vieille cité de Champlain ouvrira toutes grandes ses portes aux nobles descendants d’Hébert, et l’événement donnera lieu à des fêtes splendides.