Léon Tolstoï, Tolstoï - Œuvres complètes, vol7.djvu dans Guerre et Paix 1865 - 1869
Traduction J.-Wladimir Bienstock 1903
Le vicomte était un homme jeune, gracieux, aux traits et aux manières agréables, qui, visiblement, se considérait comme une célébrité, mais, par bonne éducation, permettait modestement à la société dans laquelle il se trouvait de profiter de lui. Apparemment, Anna Pavlovna régalait ses hôtes par lui. Comme un bon maître d’hôtel qui sert comme quelque chose de fin, d’extraordinaire, ce même morceau de viande qu’on ne voudrait pas manger si on le voyait dans la cuisine sale, de même, à cette soirée, Anna Pavlovna servait à ses hôtes, d’abord le vicomte, puis l’abbé, comme quelque chose de fin, d’extraordinaire. [...] le vicomte était servi à la société, sous l’aspect le plus élégant et le plus avantageux pour lui, comme un rosbif sur un plat chaud