Imprimerie l’Union (p. 154-156).


ŒUVRES DE BIENFAISANCE


Elles sont nombreuses, en notre pays, les associations, les organisations charitables ! Il y en a de toutes sortes ; et chacun s’y prête avec une admirable complaisance. Sous une forme ou sous une autre, elles sont d’un précieux secours, pour le soutien de nos églises, de nos écoles, de nos institutions, et le soulagement de toutes les misères.

On trouve, chez nous, moyen de faire la charité en s’amusant ! Chaque centre, chaque paroisse, a, ce que l’on pourrait appeler à juste titre, « ses clubs de charité. » On y donne des amusements variés, et toujours honnêtes ; la modeste contribution qu’on y verse est, aussi toujours, employée au bien.

On y organise des bazars, des banquets magnifiques ; des fêtes champêtres, dont la renommée n’est plus à faire. On y donne des séances dramatiques, musicales, qui sont d’un véritable régal artistique… On y fait souvent la partie de cartes, suivie d’un joyeux réveillon aussi excellent que délicat… Puis il ne faut pas oublier les parties de paniers et les soirées familiales, etc. etc. Chaque organisation groupe la famille paroissiale, autour de son Pasteur, qui préside en Bon Père, aux saines réjouissances de ses enfants.

Les œuvres paroissiales réclament, de plein droit, le concours et l’encouragement de tout bon paroissien ; c’est à leur succès qu’il faut coopérer, tout d’abord. Si vous mettez votre dévouement à contribution, n’allez pas le refuser ensuite, parce que vous n’auriez pas une place de directeur ou de directrice dans l’organisation, ou autre prétexte du même genre. Seule, la maladie peut vous empêcher de remplir votre engagement.

Quand vous allez solliciter, recueillir des contributions, exposez simplement le but de votre visite ; faites valoir gentiment les arguments favorables à l’œuvre que vous patronnez, sans importuner les gens d’une manière arrogante.

Sachez remercier avec grâce pour la plus petite chose qui vous est offerte : si vous essuyez un refus, gardez-vous de paraître froissé, de laisser voir du mécontentement : retirez-vous discrètement, avec des paroles aimables.

Soyez discrète ! Ne colportez pas d’une maison à l’autre, ce que vous avez vu ou entendu ailleurs.

Si c’est vous, qui recevez la visite des solliciteurs ou solliciteuses, accueillez-les avec politesse, donnez ce que vous pouvez, mais, si peu que ce soit, accompagnez-le toujours d’un bon mot, d’une parole encourageante : votre offrande se doublera de valeur.

L’harmonie et la bonne entente doivent régner sans cesse entre les membres d’un comité d’organisation. Pas de rivalités, même dans les concours de popularité ; chaque candidate alors cherche à surpasser sa compagne, à collecter une plus forte somme ; c’est une digne émulation. Elles se dévouent pour une cause qui leur est également chère ; l’élection terminée, elles restent ce qu’elles étaient auparavant, de bonnes amies.

Il est très bien d’inviter ses parents et amis éloignés à venir encourager nos organisations locales, mais la politesse exige que ce témoignage d’appréciation et d’encouragement leur soit rendu à l’occasion.