Polenlieder
Gedichte, Cotta, , Volume 1 (p. 121-122).
À l’auberge.
Nos verres tintent clairs,
Joyeuses résonnent nos chansons,
Le vent de la nuit, ce compagnon,
Bat de ses ailes de colère,
Car la rudesse de notre temps
A clos de neige la porte de notre auberge.
Brisez sur la table vos verres,
Hommes au pas rude, mes frères !
Voici que danse l’hiver
Sur les tombes des Polonais si fiers,
C’est là que gît l’ultime espoir de liberté
Au plus profond d’une terre glacée.
Les dépouilles de ces héros
La neige les dispute aux corbeaux,
La honte de l’univers
Elle l’enfouit loin de toute lumière.
Les dépouilles, la neige peut les masquer,
Mais non la douleur et son immensité.
Quand l’alouette se remettra à chanter
Dans la vallée au deuil abandonnée,
Quand le bouton de rose éclatera,
Ce linceul, le printemps l'arrachera,
Et de la tombe la malédiction surgira.
Hors de la neige, hors de la glace
Les tombes alors feront surface,
Hors de ces tombes, voici que monte
Vers le ciel la noire fumée de la honte,
Suivie, de plus près qu'on ne le pense,
Des grandes flammes de la vengeance.
Der Maskenball.
Wirres Durcheinanderwallen
In den lihten Säulenhallen.
Der Trommeten hell Gedröhne Und der Geigen tolle Lieder Stürzen vom Gerüſte nieder,
Als ein Wildbach froher Töne ; Von dem Strome leiht bezwungen Wird der Gäſte bunte Menge, Wird vom ſeligen Gedränge Raſcher Tänze {<hnell verſchlungen. Blumen und Orangebäume Blühen , duften rings im Saale, Mahnen, holde Frühlingsträume , Mich an ferne Blüthenthale ,