Poésies inédites (Marceline Desbordes-Valmore)/L’Amie

Pour les autres éditions de ce texte, voir L’Amie.

Poésies inédites, Texte établi par Gustave RevilliodJules Fick (p. 226).


L’AMIE.


Quand mon ombre au soleil tremble seule et s’incline,
Quand je cherche des pas à l’entour de mes pas,
Quand j’écoute attentive, et que je dis tout bas :
« Personne ! » une jeune ombre éternelle, divine,
Se lève et me répond : « Me voici, Marceline ! »

« Ne dis jamais : personne ! où l’abandon te prend.
Si tu montes vers Dieu, je suis sur la colline ;
Si tu descends en pleurs, je descends en pleurant. »
— Et mon âme s’écrie : « Oh ! bonsoir, Albertine ! »


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