Traduction par Charles Héguin de Guerle.
Poésies de CatullePanckoucke (p. 75).

LI.

À LESBIE.


Il est l’égal d’un dieu, il est plus qu’un dieu, s’il est donné à un mortel de surpasser les dieux, celui qui, assis près de toi, te voit, t’entend doucement lui sourire. Hélas ! ce bonheur m’a ravi l’usage de tous mes sens………………

Dès que je te vois, ô Lesbie, j’oublie tout, ma langue se glace, un feu subtil circule dans mes veines, un tintement confus bourdonne à mon oreille, mes yeux se couvrent d’une nuit épaisse.

Catulle, l’oisiveté te sera funeste ; tu te plais dans l’inaction, elle a pour toi trop d’attrait ; avant toi l’inaction a perdu et les rois et les empires les plus florissans.