Traduction par Charles Héguin de Guerle.
Poésies de CatullePanckoucke (p. 21-23).

XIII.

À FABULLUS


Quel joli souper, mon cher Fabullus, tu feras chez moi dans quelques jours, si les dieux te sont propices, si tu apportes avec toi des mets délicats et nombreux, sans oublier nymphe jolie, bons vins, force bons mots, et toute la troupe des Ris ! Viens avec tout cela, mon aimable ami, et le souper sera charmant ; car, hélas ! la bourse de ton pauvre Catulle n’est pleine que de toiles d’araignées. En échange, tu recevras les témoignages d’une amitié sincère ; et, ce qui surtout rend un repas élégant, agréable, je t’offrirai des parfums dont les Grâces et les Amours ont fait don à ma jeune maîtresse ; en les respirant, tu prieras les dieux de te rendre tout nez des pieds à la tête.