Poésies complètes (Le Goffic)/Ariette dauphinoise

Poésies complètesLibrairie Plon (p. 208-209).


ARIETTE DAUPHINOISE


Pour Théodore Botrel.


De Montmaure à Lus,
Dans l’ombre, à toute heure,
On dirait que pleure
Un glas lent, un glas…

Mais, au Vapellas,
Mon cœur, comme en rêve,
Croit ouïr sans trêve
Un clair angélus.


— Quel est ce rébus ?
Dites-vous, Nanette,
Ma fine brunette
Aux beaux yeux lilas.
 
— C’est qu’au Vapellas
Vous m’aimiez encore,
Et c’est qu’à Montmaure
Vous ne m’aimiez plus.


(Sur la route de Lus-la-Croix-Haute).