Poésies badines et facétieuses/Les deux sœurs

LES DEUX SŒURS.


Ce fut dans un bosquet charmant,
Qu’un satyre vint brusquement,
M’appliquer un baiser brûlant…
Ce baiser fut si surprenant,
Qu’il me fit tomber à l’instant.
Moi, de la main, je me défends,
Ce que je veux fuir, je le prends !
J’ôte la main… soin imprudent !
Ma sœur, il glisse à l’instant,…
Je le repousse… il n’est plus temps…
Je veux crier, mais vainement…

. . . . . . . . . . . . . . . .

Ma sœur, quatre fois, brusquement…

Dis-moi, t’en a-t-on fait autant ?
— Quatre fois ! ma sœur ? — Oui, vraiment.
« L’infâme !…
« Ah !… que ton Satyre est charmant !… »