PoésiesI (p. 91).

BYRON



Je lus un jour Byron. Son colossal génie
M’effraya, moi, poète infécond et rêveur.
Pendant trois longues nuits, la fièvre et l’insomnie
Comme un noir cauchemar pesèrent sur mon cœur.

C’est que je mesurai son faîte inébranlable,
Moi, qui, de fleur en fleur, cherche un rayon de miel :
Et j’eus peur, en voyant ce Titan formidable
Les pieds dans la poussière et le front dans le ciel !