Poètes Moralistes de la Grèce/Notice sur Mimnerme

NOTICE SUR MIMNERME
Par M. GUIGNIAUT


Mimnerme florissait de 632 à 600. Sa vie paraît s’être écoulée pendant le court règne du roi de Lydie Sadyatte, et pendant la première partie de la longue vie d’Halyatte. Il était né à Colophon, en Ionie, ou plutôt à Smyrne, colonie de la ville de Colophon. Dans une élégie qui devait être toute militaire, comme celles de Callinus et de Tyrtée, il avait célébré la bataille des Smyrnéens contre Gygès et les Lydiens qui furent repoussés.

De cette élégie faisait partie le court fragment que nous avons traduit en premier lieu et qui ne se trouve cité que dans un petit nombre de recueils. D’après les autres fragments qui nous sont parvenus, Mimnerme semble avoir chanté surtout les tristesses du cœur, les peines de la vie et surtout les joies de l’amour. Properce a dit de lui :

Plus in amore valet Mimnermi versus Homero.[1]

Ses vers se trouvent dans plusieurs des ouvrages indiqués plus haut dans les Notices sur Théognis et sur Tyrtée, notamment dans les Gnomici poetæ græci de Brunck, dans le Sylloge poetarum græcorum, tome III, de Boissonade, et dans les Poetæ lyrici græci, de Bergk, Leipzig, 1878.



  1. Élégies, I, 9.