Poèmes antiques et modernes/Introduction

Poèmes antiques et modernes, Texte établi par Edmond Estève, Hachette (p. v-xiv).
1822  ►


INTRODUCTION

I

Les Manuscrits et les Éditions

Les textes qui permettent d’établir une édition critique des Poèmes Antiques et Modernes se répartissent naturellement en quatre catégories : 1° les manuscrits ; 2° les éditions, soit dans les périodiques, soit en plaquettes, de poèmes isolés ; 3° les recueils partiels ; 4° les éditions complètes. Ces quatre groupes seront représentés, dans l’apparat critique, le premier par la lettre M, le second par la lettre G, le troisième par la lettre P, le quatrième par les quatre premières lettres de l’alphabet (A, B, C, D), chacun de ces sigles étant accompagné, quand il y aura lieu, d’un numéro d’ordre, conformément à la liste ci-après.

1°. — Manuscrits (M)

J’ai utilisé tous les manuscrits relatifs aux Poèmes Antiques et Modernes dont il m’a été donné de connaître l’existence. Voici ceux que j’ai consultés directement ou indirectement :


Moïse. — Un manuscrit autographe de deux feuillets, contenant seulement la fin du poème. Les variantes m’en ont été obligeamment communiquées par M. F. Baldensperger, qui prépare en ce moment pour l’éditeur parisien bien connu, M. Couard, une réimpression complète des œuvres d’Alfred de Vigny. — (M).


Éloa. — 1° Un manuscrit complet du 1er chant, dont les variantes m’ont été communiquées par M. Baldensperger. — (M).

2° Un manuscrit autographe du 2e chant, gracieusement mis à ma disposition par Madame la Comtesse de Béarn, sur la bienveillante recommandation de M. Henri de Régnier, de l’Académie Française[1]. Il comprend 18 pages in-4o, numérotées de 24 à 41, et porte les traces d’au moins deux révisions postérieures à la rédaction primitive. Il fournit du texte jusqu’à trois, et même quatre états successifs. — (M).

3° Un manuscrit partiel du même chant, v. 1-14 (Bibliothèque municipale de Nantes, Ms., n° 1756, Album de Boulay-Paty, t. II, p. 70). Il est intitulé Èloa, signé : Alfred de Vigny, et daté de juillet 1835. M. Jean Giraud a bien voulu le collationner. Il ne présente que des variantes insignifiantes de ponctuation. Je n’ai pas eu à en faire usage.

4° Un manuscrit complet du 3e chant, complément des manuscrits complets du 1er et du 2e chants. Les variantes m’en ont été communiquées par M. Baldensperger. — (M1).

5° Un manuscrit du même chant, v. 18-24 et 33-36, dont la description a été donnée par M. Fernand Gregh dans la revue les Lettres, n° du 6 juin 1906, p. 284-285. C’est une première ébauche, et parfois très lointaine, du texte actuel. — (M2).

6° Un autre manuscrit partiel du même chant, contenant quelques ébauches en prose et en vers d’une rédaction intermédiaire entre M1 et M2. Ces fragments m’ont été communiqués par M. Baldensperger. — (M3).

7° Un autre manuscrit partiel du même chant, v. 93-108 (Bibliothèque Nationale, Ms., N. A. F. 5371, fo 84). Ces seize vers, intitulés : Éloa, signés : Alfred de Vigny, et datés : av. 1834, sont écrits sur un feuillet de vélin, du format italien, manifestement arraché à un album. Ils n’ont fourni aucune variante.


La Femme Adultère. — Deux manuscrits autographes, à savoir :

1° Un brouillon incomplet. — (M1).

2° Une copie incomplète de la même époque ; certaines corrections en surcharge paraissent avoir été faites plus tard en vue d’un remaniement de la pièce que Vigny n’a pas jugé bon de réaliser. — (M2).

Les variantes de ces deux manuscrits m’ont été communiquées par M. Baldensperger.


Le Bain, fragment d’un poème de Suzanne. — Un manuscrit autographe, qui contient aussi le Chant de Suzanne au bain ; communiqué par M. Baldensperger. — (M).


Le Somnambule. — Un manuscrit autographe, offrant une mise au net revue et corrigée. Il a été mis très libéralement à ma disposition par M. Louis Barthou. — (M).


La Prison. — Un manuscrit autographe ; variantes communiquées par M. Baldensperger. — (M).


Les Amants de Montmorency. — Un manuscrit autographe (Bibliothèque municipale de Nantes, Ms., n° 1755, Album de Boulay-Paty, t. I, p. 66-68 ; collationné par M. Jean Giraud). Il est intitulé : Les Amants de Montmorency, Fragment, signé : Alfred de Vigny, daté de juillet 1835, et comprend les v. 39-80. Il ne fournit que des variantes de ponctuation, dont une, la seule intéressante à noter, concerne les vers 51-52. — (M).

2°. — Éditions isolées (O)

Le Bal. — Le Bal, par le Comte Alfred de Vigny, dans le Conservateur Littéraire, xxviie livraison, décembre 1820, t. III, p. 249-251. — (O).


Le Trappiste. — 1° Le Trapiste, poëme, par l’auteur des Poëmes Antiques et Modernes : le Somnambule, la Femme adultère, la Fille de Jephté, Héléna, etc. Paris — 7 juillet 1822. (Au verso du faux titre : Imprimerie de Guiraudet). — (O1).

Une plaquette in-4o de 16 p., annoncée dans le Journal de la Librairie du 19 octobre 1822. La date du 7 juillet 1822, inscrite sur le titre, est celle, non pas de la publication, mais de l’événement historique sur lequel le poème est fondé.

2° Le Trapiste, poëme, par l’auteur des Poëmes Antiques et Modernes : Héléna, le Somnambule, la Femme Adultère, la Prison, etc. Seconde édition. À Paris, chez Guiraudet et Gallay… ; Painparré… ; Pelicier… ; 1822. — (O2).

Une plaquette in-8o de 22 p., annoncée dans le Journal de la Librairie du 7 décembre 1822.

3° Le Trapiste, poëme, par l’auteur des Poëmes Antiques et Modernes : Héléna, le Somnambule, la Femme adultère, la Prison, etc. Troisième édition. Au bénéfice des Trapistes d’Espagne. À Paris, chez Guiraudet et Gallay…, Painparré…, Pelicier… ; 1823. — (O3).

Une plaquette in-8o de 26 p., annoncée dans le Journal de la Librairie du 22 mars 1823. Elle contient, outre le poème, quelques pages en prose intitulées : Documens sur les Trapistes d’Espagne. (Voir ci-dessous p. xxi, et Appendice, p. 313).


La Prison. — La Prison, par M. le Comte Alfred de Vigny, dans les Tablettes Romantiques de 1823, p. 118-130.

Il n’est pas fait état de ce texte qui reproduit purement et simplement le texte des Poèmes de 1822 (voir plus loin, p. xi).


La Neige. — 1° La Neige, ballade, par M. le Comte Alfred de Vigny, dans les Tablettes Romantiques de 1823, p. 228-231. — (O).

Les Tablettes Romantiques sont annoncées dans le Journal de la Librairie du 4 janvier 1823.

2° La Neige, ballade, par M. le Comte Alfred de Vigny, dans les Annales de la Littérature et des Arts, 128me livraison, tome X, 1823, p. 336-338.

Il n’est pas fait état de ce texte, qui, à part une grosse faute d’impression, reproduit purement et simplement le texte précédent.


Dolorida. — 1° Dolorida, par le Comte Alfred de Vigny, dans la Muse Française, 4e livraison, octobre 1823, tome I, p. 231-236. — (O).

2° Dolorida, par le Comte Alfred de Vigny, dans les Annales Romantiques de 1825.

Il n’est pas fait état de ce texte, qui reproduit purement et simplement le texte précédent.


Le Bain. — Fragmens d’un poëme de Suzanne : Le Bain, Chant de Suzanne au bain, par le Comte Alfred de Vigny, dans la Muse Française, 10me livraison, avril 1824, t. II, p. 212-215.

Le texte du premier de ces morceaux est identique au texte de l’édition de 1822.

Le Chant de Suzanne au bain, a été reproduit sans variante dans les Annales Romantiques de 1826 ; il ne figure dans aucun des recueils donnés par Alfred de Vigny. (Voir ci-dessous, p. xx, et Appendice, p. 304.)


Éloa. — Éloa, ou la Sœur des Anges, mystère, par le Comte Alfred de Vigny, auteur du Trapiste, etc. Paris, Auguste Boulland et Cie, libraires, rue du Battoir, n° 12, 1824. — (O).

Un volume in-8o de 58 p., annoncé dans le Journal de la Librairie du 24 avril 1824.


Le Cor. — Le Cor, ballade, par M. le Comte Alfred de Vigny, dans les Annales Romantiques de 1826, p. 90. — (O).

Les Annales Romantiques de 1826 sont annoncées dans le Journal de la Librairie du 28 décembre 1825.


Le Bain d’une dame romaine. — Le Bain d’une dame Romaine, par M. le Comte Alfred de Vigny, dans les Annales Romantiques de 1827-1828, p. 37. — (O).

Les Annales Romantiques de 1827-1828 sont annoncées dans le Journal de la Librairie du 5 janvier 1828.


Moïse. — Moïse, poème, par M. le Comte Alfred de Vigny, dans les Annales Romantiques de 1827-1828. Simple reproduction du texte des Poèmes Antiques et Modernes de 1826.


Paris. — 1° Paris, élévation, par M. le Comte Alfred de Vigny, auteur de Cinq-Mars, d’Éloa, etc. Paris, Charles Gosselin, libraire, rue Saint-Germain-des-Prés, n° 9, MDCCCXXXI — (O).

Une plaquette in-8o de 28 p., annoncée dans le Journal de la Librairie du 16 avril 1831.

2° Paris, élévation, dans un des numéros d’avril 1831 du Courrier de l’Europe.

L’existence de ce texte est signalée par M. Ernest Dupuy (Alfred de Vigny, la vie et l’œuvre, Paris, 1913, p. 73). C’est, selon toute vraisemblance, la répétition pure et simple du texte précédent. Mais la collection du Courrier (et non Journal, comme l’a imprimé par mégarde M. E. Dupuy) d’avril 1831 étant actuellement introuvable[2], il m’a été impossible de m’en assurer, comme de préciser le jour où le poème a paru.


Les Amants de Montmorency. — 1° Les Amants de Montmorency, élévation X, fragment d’un volume de Poèmes intitulé Élévations, par M. le Comte Alfred de Vigny, dans les Annales Romantiques de 1832, p. 325-330. — (O1).

Les Annales Romantiques de 1832 sont annoncées dans le Journal de la Librairie du 17 décembre 1831.

2° Les Amans de Montmorency. Élévation X, fragment d’un volume de Poëmes intitulé : Élévations, par le Comte Alfred de Vigny, dans L’Émeraude, morceaux choisis de littérature moderne, Paris, U. Canel et Ad. Guvot, 1832, p. 59-64. — (O2)

L’Émeraude est annoncée dans le Journal de la Librairie du 7 janvier 1832.

3° Les Amants de Montmorency, par M. le Comte Alfred de Vigny, dans la Revue des Deux Mondes du 1er janvier 1832. — (O3).

3°. — Recueils partiels (P)

Poëmes. Héléna, le Somnambule, la Fille de Jephté, la Femme Adultère, le Bal, la Prison, etc. À Paris, chez Pélicier, libraire, place du Palais-Royal, n° 243, MDCCCXXII — (P1).

Un volume in-8o, sans nom d’auteur, de 158 p., annoncé dans le Journal de la Librairie du 16 mars 1822.

Table des Matières : Introduction. — Héléna, poëme. — Note. — Poëmes Antiques : La Dryade ; Symétha ; Le Somnambule. — Poëmes Judaïques : La Fille de Jephté ; Le Bain, fragment d’un poëme de Suzanne ; la Femme Adultère. — Poëmes modernes : La Prison ; Le Bal ; Le Malheur, ode.


Poemes Antiques et Modernes, par le Comte Alfred de Vigny. Le Déluge, Moïse, Dolorida, Le Trapiste, la Neige, le Cor. — Paris, Urbain Canel, éditeur, rue St-Germain-des-Prés, n° 9, 1826. — (P2).

Un volume in-8o de 92 p., annoncé dans lu Journal de la Librairie du 11 janvier 1826.

La Table des Matières est fournie par le titre.

4°. — Éditions complètes (A, B, C, D)

Poèmes, par M. le Comte Alfred de Vigny, auteur de Cinq-Mars. Seconde édition, revue, corrigée et augmentée. Paris, Charles Gosselin, libraire de S. A. R. Monseigneur le duc de Bordeaux, rue Saint-Germain-des-Prés, n° 9 ; Urbain Canel, rue J.-J. Rousseau, n° 16 ; Levasseur, Palais Royal, MDCCCXXIX. — (A).

Un volume in-8o de vi-344 p., annoncé dans le Journal de la Librairie du 16 mai 1829.

Table des Matières : Préface. — Livre Antique. Antiquité biblique : Moïse, poème ; la Fille de Jephté, poème ; la Femme Adultère, poème ; le Bain, fragment d’un poème de Suzanne. Antiquité homérique : Le Somnambule, poème ; la Dryade, idylle ; Symétha, élégie ; le Bain d’une dame romaine, fragment d’un poème. — Le Déluge, mystère ; Éloa, ou la Sœur des Anges, mystère. — Livre Moderne : Dolorida, poème ; la Prison, poème ; Madame de Soubise, conte du xvie siècle ; la Neige, conte ; le Cor, conte ; le Bal ; le Trapiste, poème ; la Frégate la Sérieuse, poème.


Poèmes, par M. le Comte Alfred de Vigny, auteur de Cinq-Mars ou une conjuration sous Louis XIII. Troisième édition. Paris, Charles Gosselin… ; Urbain Canel… ; Levasseur… MDCCCXXIX.

Un volume in-8o de xii-344 p., annoncé dans le Journal de la Librairie du 8 août 1829. Le texte est identique au précédent, mais précédé de deux préfaces : 1° Préface de la deuxième édition, mai 1829 ; 2° Sur la troisième édition.


Poëmes Antiques et Modernes, par le Comte Alfred de Vigny. — Œuvres complètes. — I. — Paris, H. Delloye, V. Lecou, libraires-éditeurs, 5, rue des Filles Saint-Thomas, place de la Bourse, 1837. — (B).

Un volume in-8o de vi-383 pages. La composition du recueil et la disposition des matières sont les mêmes que dans l’édition de 1859 (voir ci-dessous), à l’exception du Malheur, que Vigny a exclu ainsi qu’Héléna « de l’élite de ses créations ».


Poésies Complètes du Comte Alfred de Vigny, nouvelle édition. Paris, Charpentier, libraire-éditeur, 29, rue de Seine, 1841. — (C1).

Un volume in-18, de 244 pages. Mêmes composition et disposition que dans l’édition de 1859, le Malheur ayant été réintégré dans le Livre Moderne, entre Dolorida et La Prison.


Poèmes Antiques et Modernes, par le Comte Alfred de Vigny, de l’Académie française. Nouvelle édition. Paris, Charpentier, libraire-éditeur, 17, rue de Lille, 1846. — (C2).

Un volume in-18, de 244 pages. Même contenu que le précédent.


Entre cette édition et la suivante, il y aurait eu, si l’on en croit Vigny (Lettre à l’éditeur Charpentier, du 25 avril 1852), une édition « faite en 1849 chez un imprimeur de Corbeil » dont, ajoute-t-il, il avait oublié le nom. De cette édition de 1849, on ne trouve trace nulle part, à commencer par le relevé de comptes de Charpentier[3]. Il est permis de croire à une erreur de mémoire, provenant peut-être d’une confusion avec la tentative de contrefaçon mentionnée dans une lettre à Charpentier du 2 avril 1849. Le fait que l’édition ci-après, de 1852, est présentée comme la sixième, alors qu’en partant de la seconde édition (mai 1829) elle aurait dû être qualifiée septième, suffit à prouver que Vigny n’était pas absolument sûr de sa propre bibliographie.


Poésies Complètes du Comte Alfred de Vigny, de l’Académie française. Sixième édition. Paris, Charpentier, libraire-éditeur, 19, rue de Lille, 1852. — (C3).

Un volume in-18, de 244 pages.

Même contenu que le précédent.


7° Bibliothèque Nouvelle à 3 francs le volume, — Le Comte Alfred de Vigny (de l’Académie française). — Poèmes Antiques et Modernes. Septième édition. Paris, Librairie Nouvelle, Boulevard des Italiens, 15 ; A. Bourdilliat et Cie, éditeurs, 1859. (D)

Un volume in-8o, de 252 pages.


Le tableau ci-contre fera saisir d’un coup d’œil la relation de ces textes les uns aux autres et la composition des différents recueils, en même temps qu’il rendra plus commode l’usage de l’apparat critique. Il n’y a pas été tenu compte des Préfaces, qui sont toutes données intégralement, dans l’ordre chronologique, en tête du présent volume. Les manuscrits ou éditions dont la mention n’est suivie d’aucun sigle, n’ont fourni aucune variante.

TITRES des poèmes. I. MANUSCRITS. II. ÉDITIONS ISOLÉES. III. RECUEILS PARTIELS. IV. RECUEILS COMPLETS.
Poèmes 1822 Poèmes Ant. et Mod. 1826 Poèmes 1829 2e édit. Poèmes 1829 3e édit. Poèmes Ant. et Mod. 1837 Poésies complètes 1841 Poèmes Ant. et Mod. 1846 Poésies complètes 1852 Poèmes Ant. et Mod. 1859
P1 P2 A B C1 C2 C3 D
(Héléna) 
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
Moïse 
ms. partiel (M) 
Annales Romantiques de 1827-28 
  
Éloa 
ms. partiel (M)
Ier chant, ms. complet (M)
IIe chant, ms. complet (M)
IIe chant, ms. partiel
IIIe chant, ms. complet (M1)
IIIe chant, ms. partiel (M2)
IIIe chant, ms. partiel (M3)
IIIe chant, ms. partiel 
Paris, Boulland, 1824 (O) 
  
  
Le Déluge 
  
  
  
La Fille de Jephté 
  
  
  
La Femme Adultère 
brouillon incomplet (M1)
copie incomplète (M2
  
  
Le Bain 
ms. complet (M) 
Muse française, 1824 
  
Le Somnambule 
ms. complet (M) 
  
  
La Dryade 
  
  
  
Symétha 
  
  
  
Le Bain d’une Dame romaine 
  
Annales Romantiques de 1827-28 (O) 
  
  
Dolorida 
  
Muse française, 1823 (O)
Annales romantiques de 1826 
  
Le Malheur 
  
  
  
  
  
  
La Prison 
ms. complet (M) 
Tablettes Romantiques de 1823 
  
Madame de Soubise 
  
  
  
  
La Neige 
  
Tablettes romant. de 1823 (O)
Annales de la litt. et des arts, 1823 
  
Le Cor 
  
Annales romantiques de 1826 (O) 
  
Le Bal 
  
Conservateur littéraire, 1826 (O) 
  
Le Trappiste 
  
1re éd., octobre 1822 (O1)
2e éd., décembre 1822 (O2)
3e éd., mars 1823 (O3
  
La Frégate la Sérieuse 
  
  
  
  
Les Amants de Montmorency 
ms. partiel (M) 
Annales romantiques de 1832 (O1)
L’Émeraude, 1832 (O2)
Revue des Deux Mondes, 1832 O3
  
  
  
  
Paris 
  
Paris, Gosselin, 1831 (O)
Courrier de l'Europe, 1831 
  
  
  
  

II

L’Établissement du texte

Le texte qui doit servir de base à une édition critique des Poèmes Antiques et Modernes est sans aucun doute celui de l’édition de 1859. Elle est la dernière qui ait été publiée du vivant de l’auteur. Elle est la seule des éditions complètes qui puisse être vraiment dite définitive. En effet, les Poèmes de 1829 ne contiennent, et pour cause, ni Les Amants de Montmorency, ni Paris ; Le Malheur, retranché de l’œuvre du poète en 1829, n’y a repris sa place qu’à partir de 1841 ; le texte de Dolorida, mutilé et remanié à dater de 1837, en vue de supprimer la fameuse périphrase de la chemise, n’a été rétabli en son intégrité qu’en 1859. Il semblerait donc qu’on n’eût eu qu’à transcrire le dernier texte arrêté par Vigny, en y joignant les leçons fournies par les manuscrits, quand on en connaissait, et par les éditions antérieures. La tâche n’a pas été tout à fait aussi simple. Voici pourquoi.

Vigny, à chaque réimpression, revoyait les épreuves de ses ouvrages. On en a la preuve par la correspondance qu’il échangea avec l’éditeur Charpentier, lors des rééditions de 1841, 1846 et 1852 [4]. Mais bien qu’il se piquât d’être très exigeant, et se qualifiât de « Docteur très noir pour les imprimeurs », en réalité il se contentait très facilement, — trop facilement. Il se plaignait qu’on défigurât sa prose ou ses vers ; mais il corrigeait d’ordinaire, — et assez négligemment, semble-t-il, — une seule épreuve, n’en réclamant une seconde « qu’à la dernière extrémité, c’est-à-dire quand il y avait des omissions ou des changements de mots par trop absurdes ». À l’occasion, des amis dévoués lui rendaient le service de lui signaler les plus grosses coquilles. Brizeux le fit pour l’édition de 1852. Il n’était plus là en 1859. À son défaut, personne sans doute n’assuma ce rôle. Ainsi s’explique le nombre, relativement considérable, des erreurs de détail qui déparent le texte de la dernière édition donnée des Poèmes Antiques et Modernes par Alfred de Vigny.

Ces erreurs sont de deux sortes. Les unes sont des fautes typographiques évidentes. En voici la liste :

Moïse : v. 1, plongeait pour prolongeait.

Éloa, ch. I: v. 109, en tous lieux pour en tout lieu ; v. 235, atmophères pour atmosphères.

Le Déluge : v. 84 et v. 97, encore pour encor ; v. 160, n’eut pour n’eût ; v. 215, épouvantée pour épouvanté.

Le Bain : v. 32, encore pour encor.

Symétha : v. 5, nautoninier pour nautonier ; v. 24, N’es-tu pas Lesbienne pour N’es-tu pas, Lesbienne,

La Prison : v. 123, encore pour encor.

Le Trappiste : v. 29, En spectacle pompeux pour En spectacles pompeux.

La Frégate la Sérieuse : v. 151, patrone pour patronne.

Ajoutez que le grec des épigraphes d’Eschyle mises au Somnambule et à la Dryade est incorrect, comme d’ailleurs dans toutes les éditions, et la référence de l’épigraphe biblique donnée à la Fille de Jephté, légèrement inexacte. — J’ai rectifié ces bévues, sans me croire tenu d’en encombrer l’apparat critique. Mais il était indispensable qu’elles fussent signalées ici, pour servir d’un commencement de justification à quelques corrections plus importantes.

Les autres erreurs, en effet, sont d’une nature plus grave. Elles ont produit une leçon : 1° ou absurde, ou incorrecte, ou peu intelligible, ou contraire à l’intention visible du poète, 2° en contradiction avec l’unanimité ou, dans deux cas, la presque unanimité, des textes antérieurs, manuscrits ou imprimés. Lorsque ces deux conditions se sont trouvées remplies, il m’a semblé juste de maintenir la bonne leçon fournie par tous les textes précédents, et de rejeter en note la mauvaise, donnée uniquement par l’édition de 1859. Voici la liste des changements accomplis en vertu de cette règle :

Éloa, ch. I : v. 31, C’était Marthe et Marie, au lieu de : C’étaient Marthe et Marie.

Ch. I : v. loi, un de ses courts instants, au lieu de : un de ces courts instants.

Ch. I : v. 198, son nid, au lieu de : son lit.

Ch. I : v. 279, en ses routes, au lieu de : en ces routes.

Ch. III : v. 36, tout haut, au lieu de : tout bas. — Au muet abandon de la vierge qui se laisse séduire, le poète a voulu opposer la hardiesse dominatrice du séducteur sûr de son triomphe. Lisez : tout bas, le contraste s’efface, l’effet se perd, le détail devient banal. Il semble peu vraisemblable de supposer que Vigny ait eu l’idée d’une retouche qui n’est pas incompatible avec le contexte, mais qui s’harmonise beaucoup moins bien avec lui que la leçon originale. Il est plus naturel de mettre au compte du typographe une faute de lecture amenée par l’obsession du vers précédent. De ce qu’Éloa dit, sans parler : Je suis à toi, il a inféré un peu trop vite que l’ange ténébreux, pour se mettre à l’unisson, devait parler tout bas, et l’erreur, une fois commise, n’étant pas grossière, a passé inaperçue.

Ch. III : v. 124, et ses bras, au lieu de : et son bras.

Ch. III : v. 182, la céleste main, au lieu de : sa céleste main.

Le Déluge : v. 147, tes yeux, au lieu de : les yeux.

v. 252, ces demi-Dieux, au lieu de : ses demi-Dieux.

Le Bain : v. 30, son teint, au lieu de : son front.

Le Somnambule : v. 22, Phœhé, pardonne-lui, au lieu de : Phœbé, pardonnez-lui (C3, D).

Le Bain d’une dame romaine : v. 11, pourpre, au lieu de : robe. — La leçon de 1859 est un échantillon de ces absurdités que Vigny reprochait aux imprimeurs de glisser dans ses livres.

Dolorida : v. 13, sous des roses cachée, au lieu de : sous deux roses cachées.

V. 82, Est de mon sang, au lieu de : Est dans mon sang.

Le Malheur : v. 40, Parmi des fronts, au lieu de : Parmi les fronts.

La Prison : v. 103, on se parla, au lieu de : on se parlait.

Le Cor : v. 24, au chant, au lieu de : aux chants (C3, D).

Le Bal : v. 75, doux trésor, au lieu de : doux trésors.

Le Trappiste : v. 95, Parmi ces montagnards, au lieu de : Parmi les montagnards.

V. 206, Sondez nos destinées, au lieu de : Sondez vos destinées.

Paris : v. 97, près du sépulcre, au lieu de : près d’un sépulcre. Il s’agit évidemment du sépulcre du Christ.

Dans tous ces cas, je le répète, la leçon unique, ou presque unique, de l’édition de 1859 paraît bien être, non pas une correction du poète, mais une fantaisie de l’imprimeur.

Deux fois seulement je me suis permis de préférer à la leçon de 1859 et de plusieurs des éditions immédiatement précédentes la leçon meilleure donnée par le manuscrit et les premières éditions :

Éloa : ch. II, v. 41, le manuscrit, l’édition originale et les Poèmes de 1829 donnent : moussus ; les éditions de 1837 à 1859 : mousseux. Je n’ai pas cru devoir conserver une impropriété d’expression que le poète, originairement, n’avait pas commise, et dont on est, par suite, fondé à croire qu’elle n’est pas son fait.

La Femme Adultère : les vers 49-50, dans le manuscrit et l’édition originale (1822), sont écrits ainsi :

Elle veut retenir cette nuit, sa complice,
Et la première aurore est son premier supplice.

Le second devient en 1829 :

Et la première aurore et son premier supplice,

puis, de 1837 à 1859 :

Et la première aurore, et son premier supplice.

La chute d’une lettre dans le texte de 1829 a fourni, comme on le voit, une leçon nouvelle, corroborée dans l’édition de 1837 et les suivantes par l’insertion d’une virgule à l’hémistiche. Ces deux modifications, dont la seconde a été entraînée par la première, s’expliquent plus naturellement par une erreur typographique que par une intention du poète. En effet, la leçon ainsi obtenue est inintelligible en soi (car on peut retarder, mais non retenir ce qui n’est pas encore venu), et elle ne se relie plus, comme faisait étroitement la première, aux deux vers qui suivent :

Elle vit tout ensemble et la faute et le lieu,
S’étonna d’elle-même et douta de son Dieu.

En ce qui regarde la ponctuation, j’ai conservé celle de l’édition de 1859, sauf dans quelques cas où elle corrompait manifestement le sens (Le Malheur, v. 44 et 56-57 ; Les Amants de Montmorency, v. 2). On trouvera en note la ponctuation rejetée.

En matière d’orthographe, j’ai adopté pour chacun des morceaux ou fragments de Vigny reproduits soit dans le texte courant, soit dans l’apparat critique, l’orthographe du texte sur lequel il a été transcrit. Je n’ai fait d’exception que pour l’adjectif nus qui se trouve à plusieurs reprises, dans l’édition de 1859, écrit nuds. Il m’a paru inutile de conserver cette graphie archaïque, qui ne représente ni l’usage personnel de Vigny ni celui de l’époque. En revanche, j’ai noté aussi soigneusement qu’il m’a été possible les variations dans l’emploi des majuscules, qui sont répandues à profusion dans les vers d’Alfred de Vigny. Tout au moins en ce qui concerne les Poèmes Antiques et Modernes, aucune pratique raisonnée ne paraît en régler l’emploi.

III

L’Appendice

j’ai mis à la suite des Poèmes Antiques et Modernes huit morceaux d’inégale étendue et importance, qui en sont l’accompagnement obligé :


1° Le poème d’Héléna, qui après avoir figuré en tête des Poèmes de 1822, a été condamné par le poète et exclu par lui de son œuvre. Ce n’est pas ici le lieu de discuter les motifs de cet ostracisme[5]. Il est suffisamment justifié par la faiblesse indéniable d’une œuvre de circonstance, rapidement conçue et hâtivement exécutée. Cette raison, décisive au temps où Vigny avait à ménager sa gloire, n’a plus la même force aujourd’hui ; et il serait regrettable que les lecteurs désireux d’approfondir l’art du poète n’eussent pas à leur disposition ce millier de vers moins heureusement venus, où, par suite, il est plus facile de saisir sur le vif ses artifices de composition ou de style, ses habitudes d’esprit, ses procédés de travail.

Une seule fois, du vivant d’Alfred de Vigny, des fragments en ont reparu sous le titre de La jeune Hellénienne, dans le Keepsake français, ou Souvenir de littérature contemporaine, recueilli par M. J.-B.-A. Soulié, conservateur à la bibliothèque de l’Arsenal, première année, 1830, Paris, Giraldon, Bovinet et Cie. Ce morceau est composé de trois fragments du IIe chant d’Héléna ; 1° v. 137-142 ; 2° 148-176 ; 30193-256. Le second fragment est séparé du premier par une ligne de points ; le troisième fait corps avec le second. Ils ne présentent aucune variante.


2° Sous le titre de Révélation, une ébauche de prologue pour l’Ange Tombée (titre primitif d’Éloa), que M. Fernand Gregh a publiée dans la revue les Lettres (n° du 6 avril 1906), et qu’il m’a très aimablement autorisé à réimprimer ici.


3° Un long fragment : La Beauté IdéaleAux mânes de Girodet, destiné à servir d’introduction au Déluge, et donné par Vigny lui-même dans le Mercure du xixe siècle, nov. 1825, t. XI, p. 197-199 ;


4° Un important passage dé la Femme Adultère (cinquante vers), retranché de la pièce dans toutes les éditions postérieures à 1822, et que sa longueur ne permettait pas d’insérer dans l’apparat critique.

J’ai utilisé pour ce fragment comme pour le reste du poème les deux manuscrits (M1, M2), que j’ai signalés plus haut (voir p. vii).


5° Le Chant de Suzanne au bain, le second des deux « Fragmens d’un poème de Suzanne » parus conjointement dans la Muse Française de 1824, dont le premier seul. Le Bain, a été recueilli parmi les Poèmes Antiques et Modernes.

On trouvera en note les variantes d’un manuscrit autographe (M), qui contient aussi le Bain (voir ci-dessus, p. vii).


6° Une série de notules dont le manuscrit autographe m’a été bienveillamment communiqué par M. Louis Barthou. Il consiste en un feuillet, reste d’une chemise qui avait dû servir à Vigny à classer ses papiers poétiques. Sur le recto, on lit cette mention au crayon bleu, à demi effacée, qui semble bien avoir été mise par le poète :

Manuscrits

Éloa Suzanne [?]

Manuscrit d’Héléna

— et cette autre à l’encre, qui est certainement de sa main :

Morceaux dans le goût

Judaïque.

Au bas de la page, des dates, et des chiffres additionnés, dont la signification échappe. Peut-être s’agit-il d’un décompte fait par Vigny des vers qu’il avait composés à telle ou telle époque. — Au verso, séparés par un trait, des renseignements notés, des vers ébauchés en vue de poèmes bibliques. J’ai cru pouvoir, en m’inspirant de Vigny lui-même, donner à ces matériaux inutilisés le titre de : Fragments dans le goût judaïque.


7° Une ample notice en prose, Documens sur les Trapistes d’Espagne, qui ne figure que dans la troisième des éditions séparées du Trapiste.

Insérer les textes ci-dessus dans le recueil d’Alfred de Vigny, c’eût été en altérer fâcheusement la physionomie. J’espère, par le moyen que j’ai employé, avoir concilié le respect dû à la volonté du poète avec les obligations de l’éditeur.


8° Enfin, sous ce titre : Alfred de Vigny critiqué par sa mère, une suite de notes inédites mises par Madame de Vigny mère et par son fils sur un exemplaire des Poèmes de 1822. Ce précieux volume fait partie de la collection Spoelberch de Lovenjoul, qui est aujourd’hui la propriété de l’Institut de France. La Commission compétente a bien voulu m’autoriser à reproduire intégralement ces Marginalia.

IV

Le Commentaire

Je n’ai qu’un mot à dire du commentaire qui accompagne le texte. Il est fait exclusivement au point de vue des sources. Un travail de ce genre n’est jamais complet : je ne m’excuserai donc pas de n’avoir pu, pour certains poèmes, le pousser assez loin. Il est rarement irréprochable : distinguer les cas où il y a rapport vague, similitude fortuite, de ceux où il y a inspiration et imitation est souvent chose fort délicate ; et, malgré le soin qu’on y a pris et la prudence qu’on y a mise. on ne peut se flatter de ne s’être jamais trompé. Dans l’embarras où je me suis trouvé souvent, je me suis résolu quelquefois à courir le risque de pécher par témérité plutôt que par timidité, et j’ai, à tout hasard, présenté au lecteur ma récolte entière, en m’excusant de lui imposer la peine de séparer la paille du grain. Une minutieuse enquête sur les sources d’un écrivain peut passer pour un travail « lilliputien et pédantesque » ; un travail de ce genre, on l’a dit fort justement, est « utile toutefois pour expliquer le talent de Vigny, comme pour mieux entendre André Chénier, comme pour apprécier exactement tout poète de seconde inspiration, fût-ce un Milton, fût-ce un Virgile[6]. » J’apporte ce que j’ai amassé, en souhaitant de donner à d’autres l’idée ou le moyen de faire plus et mieux. Je me tiendrai pour satisfait, si ces notes, telles quelles, peuvent fournir aux curieux de Vigny quelques utiles renseignements sur la formation de son génie. Elles doivent le meilleur de leur contenu aux nombreux et importants travaux publiés depuis une quinzaine d’années sur son œuvre. En donnant ci-dessous la liste de ceux que j’ai consultés pour l’établissement de ce commentaire, je crois servir les intérêts du lecteur, et non pas m’acquitter d’une dette, mais la reconnaître au contraire, lorsqu’il y a lieu, avec toute la gratitude dont je suis capable.


Henri Alline, Deux Sources inconnues des premiers poèmes bibliques d’Alfred de Vigny : l’abbé Fleury et dom Calmet (Revue d’Histoire littéraire de la France, oct.-nov. 1907).


Eugène Asse, Alfred de Vigny et les éditions originales de ses poésies, Paris, 1895.


F. Baldensperger, Thomas Moore et Alfred de Vigny, (The Modem language Review, July 1906 ; recueilli dans : Alfred de Vigny, contribution à sa biographie intellectuelle, Paris, 1912).


Max Brandenburg, Zu Alfred de Vignys Gedicht Moïse, et Erwidening (Zeitschrift fur französischen und englischen Unterricht, VIII, 1909).


Paul Buhle, Alfred de Vignys biblische Gedichte und ibre Quellen, Rostock, 1908.


Marc Citoleux, Vigny et l’Angleterre (Feuilles d’histoire, janvier-février-mars 1914).


Ernest Dupuy, Les Origines littéraires d’Alfred de Vigny (Revue d’Histoire littéraire de la France, juillet-sept. 1903 ; recueilli dans : La Jeunesse des Romantiques, Paris, 1905) ; Alfred de Vigny, la vie et l’œuvre, Paris, 1913.


Edmond Estève, Héléna, édition critique, Paris, 1907 ; Byron et le Romantisme français, Paris, 1907 ; Gessner et Alfred de Vigny (Revue d’Histoire littéraire de la France, oct.-déc. 1910).


Jean Giraud, « Les Amants de Montmorency » d’Alfred de Vigny, fait-divers et élévation (Revue Bleue, 27 mai 19 11) ; Deux souvenirs d’Hamlet et de Faust dans « Paris » d’Alfred de Vigny (Revue Germanique, mars-avril 1912) ; Alfred de Vigny, Œuvres Choisies, Paris, 1913.


Maurice Lange, Encore les sources d’Alfred de Vigny (Revue d’Histoire littéraire de la France, avril-juin 1912).


Pierre Ladoué, Un précurseur du romantisme ; Millevoye (1782-1816), Paris, 1912.


Jacques Langlais, Les Origines littéraires d’Alfred de Vigny (Annales Romantiques, janvier-février 1906).


P.-M. Masson, L’influence d’André Chénier sur Alfred de Vigny (Revue d’Histoire littéraire de la France, janvier-mars 1909).


Th. Richm, Zu Alfred de Vignys Gedicht Moïse (Zeitschrift für französischen und englischen Unterricht, VIII, 1909).


Schultz-Gora, Studie zur Eloa (Zeitschrift für französische Sprache und Literatur, 1904, I).


A. B. Thomas, Moore en France, Paris, 1911.


Maurice Wilmotte, À propos d’un passage d’Alfred de Vigny (Mélanges Émile Picot, II, Paris, 1913).


À ces noms j’ajouterai celui de M. Henri Bernés, qui a mis à ma disposition les notes qu’il avait rassemblées sur les sources de Moïse. De plus M. Bernés a lu deux fois le présent travail, en manuscrit et en épreuves. On devine combien je dois à sa vigilance et à ses judicieux conseils. Qu’il me soit permis enfin d’adresser de sincères remerciements à M. Jacques Madeleine, dont l’expérience et le goût m’ont été, pour la mise au point de cette édition, du plus précieux secours.

  1. M. Henri de Régnier avait signalé l’existence de ce manuscrit et son importance pour l’étude du poème d’A. de Vigny dans un pénétrant article, intitulé Variantes, publié dans le Journal des Débats du 12 septembre 1911.
  2. L’exemplaire que j’aurais pu consulter à la Bibliothèque Nationale est égaré.
  3. J. Marsan, A. de Vigny et G.-H. Charpentier (Revue d’Histoire littéraire de la France, janvier-mars 1913).
  4. Voir J. Marsan, article cité.
  5. Je me permets de renvoyer, pour toutes les questions relatives à ce poème, à l’édition que j’en ai donnée il y a quelques années (Paris, Hachette, 1907), en la faisant précéder d’une introduction à laquelle je ne vois rien d’essentiel à changer.
  6. Ernest Dupuy, La Jeunesse des Romantiques, Paris, 1905, p. 361.