Poème de l’amour/108
CVIII
Ce n’est pas cet excès qui m’enivre et m’accable
Qui te rend si cher à mon cœur ;
La passion déçoit, tant le sort est instable ;
L’on souhaite en être vainqueur ;
Mais il est des moments oisifs comme des palmes
Qui rendent légers et contents,
Et je m’attache à toi par ces jours lents et calmes
Où je ne t’aime pas autant…