PleureusesErnest Flammarion (p. 147-148).


PETIT ADIEU


Cherche le bonheur qu’on oublie…


Princesse d’adieu qui se lève,
Drapée, innocente à l’hiver.
Oh ! donne-moi ta main de rêve
Par-dessus ce que j’ai souffert.

Novembre est pâle sur la grève :
Le vent d’horizon pleure tout.
Petit enfant du mauvais rêve
Qui t’en vas en baissant ton cou.


Oh ! cherche la paix la meilleure
Au bout de ce grand soir brouillé…
Moi j’ai senti le vent qui pleure,
Et comme un pauvre j’ai tremblé.

Il est tard, et j’ai peur de l’heure,
Je me suis relevé tout droit.
Oh ! l’enfer de la paix m’effleure…
Il est tard, et ma lampe a froid.