Petit Dictionnaire libéral/Texte entier/F

Ulfrand Ponthieu Voir et modifier les données sur Wikidata (p. 34-36).
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F.

FAUTE. — On appelle de ce nom les crimes inutiles. — L’assassinat du duc d’Enghien est une faute. — Il s’est commis bien des fautes dans la révolution.

FÉODALITÉ. — Objet constant de la haine des libéraux, ainsi que le prouvent les majorats de l’empire.

FIDÉLITÉ. — Voyez Trahison, Par jure, Félonie, et autres synonymes.

FIÈVRE. — Mouvement de la masse qui la pousse à des actions énergiques dont on aurait tort de lui garder rancune : le pillage de la maison Réveillon, l’incendie des châteaux, l’orgie de Versailles, les crimes du 10 août, du 2 septembre, sont des accès de fièvre dont la populace est guérie… radicalement.

FORCE. — Les royalistes traduisent ce mot par justice. — Suivant eux on n’est fort qu’autant qu’on est juste. Les révolutionnaires ont une manière de voir toute différente ; ils subordonnent la justice à la force. C’est aussi droit dans cette dernière qu’ils placent le droit.

FRANÇAIS. — Il y en a de deux sortes : les véritables se reconnaissent à la haine qu’ils portent au gouvernement, à la franchise avec laquelle ils attaquent le pouvoir, au soin qu’ils apportent à dénigrer les institutions de leur patrie qu’ils placent au-dessous des institutions étrangères. Un véritable Français proclame la supériorité de l’industrie anglaise et s’humilie devant l’énergie espagnole ; il est Grec, Portugais, Améri- cain, Polonais, Mexicain, mais il n’est jamais de son pays.

FRANCE. — Beaucoup de libéraux ne veulent pas croire qu’il y en avait une avant 89.