Pelham, ou les Aventures d’un gentleman (1828)
Hachette (Tome Ip. 234-242).


CHAPITRE XLIX


Un peu après sept heures j’étais au rendez-vous à… ; les jeunes gens sont rarement inexacts quand il s’agit de dîner. Nous étions six convives ; le repas était incroyablement mauvais et ridiculement extravagant ; il y avait de la tortue maigre, du gibier sans fumet, du champagne qui sentait la groseille à maquereau, et du vin du Rhin purgatif. Voilà bien les jeunes gens ; ils croient que ce qui coûte cher est nécessairement bon, et ils achètent des drogues plus cher que ne font les hypocondriaques les plus entichés de leurs médecines.

Naturellement, toute la bande déclara que le dîner était superbe ; on fit venir le maître d’hôtel en personne pour le féliciter, et on l’obligea, à sa grande terreur, à boire un verre de son propre vin du Rhin. Le pauvre homme ! on prit sa répugnance pour de la timidité, et on le força de la noyer dans un second verre du même breuvage. Il sortit avec un faux air d’humilité reconnaissante, et nous nous mîmes à faire circuler la bouteille avec la résolution de nous suicider sans doute, comme des Romains après une défaite. Vous devez penser que nous ne tardâmes pas à atteindre le but tant désiré qui était une ivresse confortable ; nous nous échappâmes de table à onze heures, avec les yeux battus, la bouche en feu, l’esprit rempli d’idées belliqueuses, jurant de répandre l’effroi, la mort et la destruction parmi les sobres et paisibles sujets de Sa Majesté.

Nous fîmes halte dans Arlington-Street ; comme ce lieu était le plus tranquille du voisinage, nous jugeâmes qu’il était très-propice pour tenir conseil et organiser nos forces. Dartmore, Staunton (jeune homme grand, mince, bien fait, et très-sot) et moi, formant l’avant-garde ; les trois autres marchèrent derrière nous.

Nous nous fîmes les uns aux autres les recommandations les plus judicieuses sur la manière dont nous devions nous conduire ; là-dessus nous poussâmes un cri terrible qui mit en émoi tous les habitants de la rue, et nous nous remîmes en marche. Tout se passa à peu près bien jusqu’à Charing-Cross ; jusque-là nous n’avions été interpellés que trois fois par les watchmen[1], et une autre fois par deux énormes charretiers.

Près de la colonnade de l’Opéra, nous eûmes maille à partir avec trois watchmen qui firent les rodomonts. L’un d’eux osa porter la main sur Dartmore. Cette manifestation ne demeura pas impunie ; en un instant deux de ces favoris de la lune, de ces Charlots, comme on dit, avec bâtons, lanternes, et le reste, allèrent mesurer le terrain aux pieds de la statue de leur patron (Charles Ier) de royale mémoire ; mais le troisième tint bon. Il avait saisi Staunton et le tenait si rudement dans ses griffes que le pauvre garçon pouvait à peine respirer et pousser quelques plaintes inarticulées ; puis, avec la main qu’il avait libre, le watchman joua si bien de la crécelle que nous nous vîmes bientôt cernés de toute part. De même que lorsqu’une fourmilière est attaquée, de tous les côtés et de toutes les crevasses du monticule, surgit et se précipite un ennemi furieux dont l’agresseur imprévoyant ne soupçonnait pas l’existence, ainsi de chaque ruelle, de chaque allée, de chaque rue ou passage, s’élança vite et serrée une armée de champions nocturnes.

« Messieurs, dit Dartmore, il faut fuir ; sauve qui peut. » Nous ne nous le fîmes pas dire deux fois, et tous ceux d’entre nous qui pouvaient se tenir sur leurs jambes prirent leur course avec une rapidité sans égale. J’ai comme un vague souvenir d’avoir été à la tête des fuyards. Je me rappelle bien que je traversai le Strand, et que je passai au travers d’une petite boutique, d’où s’échappait une odeur de thé et un cri monotone de « tout chaud ! tout chaud ! deux sous la tasse. » Je vois encore à travers le brouillard du souvenir, comme une vision, une vieille femme dans le ruisseau et un pot d’étain rempli de mystérieux ingrédients précipité hors de la boutique d’un fruitier « virides inter lauros, » comme eût dit Vincent. Nous détalions grand train, tandis que le bruit des crécelles et du piétinement de nos ennemis, s’obstinait à nous poursuivre.

« Que le diable emporte le dernier ! dit Dartmore hors d’haleine, en tâchant de me rattraper.

— Le watchman épargnera cette peine au seigneur Satan, » dis-je en retournant la tête. En effet un de nos amis était harponné par les griffes de nos persécuteurs.

« Courons, courons, » répondit Dartmore.

À la fin, après d’innombrables périls, et des incursions variées dans des passages détournés, des cours et des allées, qui, semblables aux détours de la chicane, nous donnaient asile et assistance en dépit de tous les efforts de la justice, nous nous trouvâmes heureusement en sûreté, au milieu d’une grande place.

Nous nous arrêtâmes, et après que chacun de nous se fût assuré qu’il ne courait plus aucun danger, nous fîmes le dénombrement de nos pertes. Hélas ! Nous nous aperçûmes avec tristesse que notre troupe avait perdu sa queue ; nous étions réduits de moitié ; trois seulement sur six avaient échappé.

« La moitié ? dit le compagnon de Dartmore qui se nommait Tringle, une espèce d’érudit de collège, très-fier de sa science. La moitié, cela vaut moins que le tout, mais la moitié vaut mieux que rien du tout.

— Voilà, lui dis-je, un axiome sans réplique ; mais maintenant que nous voilà sains et saufs, et que nous avons du temps devant nous, ne seriez-vous pas un peu d’avis que nous nous sommes conduits d’une façon peu chevaleresque envers la meilleure moitié de nous-mêmes en la laissant ainsi tranquillement tomber aux mains des Philistins ?

— Nullement, me répondit Dartmore. Dans une partie où personne n’a fait vœu de sobriété, on n’est pas en droit d’exiger que des personnes qui ne sont même pas capables de prendre soin d’elles-mêmes, prennent soin des autres. Non ; dans de semblables exploits nous ne pratiquons pas d’autre maxime que celle de la conservation personnelle.

— Permettez-moi, me dit Tringle en me saisissant par mon habit, de vous exposer quelques principes scientifiques. L’hydrostatique, vous le savez, nous montre que la force de cohésion est moindre dans les liquides que dans les solides ; eh bien ! par la même raison, les personnes qui ont transformé la solide substance de leur chair en une espèce de sac à vin ne peuvent pas non plus adhérer aux autres aussi fortement que lorsqu’elles étaient à jeun.

— Bravo ! Tringle, s’écria Dartmore, et maintenant, Pelham, j’espère qu’après un éclaircissement aussi lumineux, vos scrupules sont à jamais apaisés.

— Vous m’avez convaincu, dis-je ; abandonnons les malheureux à leur triste sort et à sir Richard. Mais qu’allons-nous faire maintenant ?

— Oh ! d’abord, dit Dartmore, tachons de nous reconnaître. Quelqu’un de vous sait-il où nous sommes ?

— Non, répondîmes-nous. » Nous demandâmes à un vieux bonhomme qui avait fêté Bacchus comme nous et qui regagnait en chancelant son domicile. Il se trouva que nous étions dans Lincoln’s Inn Fields.

« Qu’allons-nous faire ? demandai-je ; rentrons-nous chez nous, ou bien allons-nous visiter la cave au cidre, ou embrasser la première fille que nous rencontrerons apportant ses charmes et ses carottes au marché de Covent Garden ?

— C’est cela, c’est cela, s’écrièrent en même temps Dartmore et Tringle.

— Alors, marchons, leur dis-je, fouillons Holborn, plongeons dans St-Giles et nous finirons bien par nous retrouver dans quelque coin du globe moins inconnu que celui-ci.

— Amen ! dit Dartmore, et nous nous remîmes en marche. Nous suivîmes une ruelle étroite, bien connue, j’imagine, de messieurs les hommes de plume, et nous entrâmes dans Holborn. La lune qui brillait d’un vif éclat répandait sa douce lumière sur une rangée de fiacres surmontés de leurs cochers assoupis et jetait une tristesse argentée, sur deux gardiens de nuit qui nous regardèrent, à ce qu’il nous sembla, d’un air de défiance et de soupçon.

Nous continuâmes ainsi à errer, jusqu’au moment où nous fûmes arrêtés par une foule d’un aspect misérable rassemblée à la porte d’une boutique triste, sombre et mélancolique, où brûlait une chandelle solitaire dont la mèche fumeuse luttait d’une façon désordonnée contre un terrible vent d’est. Sur les visages hagards et fatigués des gens qui se tenaient devant cette porte se peignait une expression générale et communicative de souffrance famélique, d’anxiété et d’envie, qui prédominait tellement au milieu des caractères variés de toutes ces physionomies, qu’elle leur imprimait à tous comme un cachet de famille, ou plutôt c’était comme le sceau dont le démon, non pas l’archi-démon, Lucifer, mais un de ses bergers subalternes, aurait marqué son troupeau.

Au milieu de cette foule, je découvris plus d’un visage que j’avais vu souvent dans mes pérégrinations équestres à travers la ville, porté sur les épaules d’un gueux importun, quelque ouvreur de portières, criant d’une voix lamentable, impitoyable :

« Voulez-vous que je tienne votre cheval, monsieur ? »

Le reste se composait de femmes d’un aspect triste et repoussant, de vieux vagabonds dont la face desséchée par la famine, les yeux chassieux, les joues pendantes, les membres tremblotants indiquaient assez qu’ils étaient atteints de ces maladies mortelles qui se nomment désespoir, abandon, manque de pain. Çà et là éclatait avec un accent irlandais quelque juron, auquel répondait la voix aiguë et cassée de quelque prêtresse décrépite et infatigable du plaisir (le plaisir ! ) Mais le caractère principal de cette foule, c’était le silence, un silence triste, passionné, absorbant. Et au-dessus de cette scène, la lune brillait tranquille et calme, heureuse de sa gloire sans tache et de sa divine auréole si pure, comme insensible à toutes les passions, à toutes les misères, à tous les vices de la pauvre humanité. Nous restâmes quelque temps à contempler le groupe qui était devant nous, puis nous nous attachâmes aux pas d’une vieille femme décrépite qui portait à la main une tasse fêlée. Elle se frayait un passage à travers la foule, et nous arrivâmes en la suivant toujours dans un de ces lugubres pandemonia qui sont la source et le refuge des vices de bas étage, c’est-à-dire dans une boutique de gin.

« Pauvres diables, dit Dartmore, à deux ou trois malheureux des plus empressés qui étaient près de nous, entrez, je régale. »

L’invitation fut acceptée avec une promptitude qui était le remercîment le plus flatteur que pût recevoir l’amphitryon. Nous nous mîmes silencieusement près du comptoir pendant qu’on servait nos protégés. Il y a toujours, selon moi, dans le vice quelque chose de sombre et d’effrayant qui bannit la gaîté. Les grimaces d’un fou peuvent être plus bizarres que celles d’un sot, mais elles ne donnent pas envie de rire parce que l’on songe moins à l’effet qu’à la cause.

Debout et appuyé à l’un des angles du comptoir, l’œil arrêté fixement sur nous, se tenait un homme d’une cinquantaine d’années, vêtu d’un costume singulier dont l’étoffe était aussi vieille que la coupe. Cet individu était coiffé d’un grand chapeau à trois cornes posé coquettement sur l’oreille ; son habit noir semblait être un ramassis de toutes les ordures qu’il avait rencontrées sur sa route depuis dix ans, et autant par sa forme que par la façon dont s’en drapait son propriétaire, il avait comme un air moitié civil et moitié militaire, arma et toga. Au col de ce personnage était passé un ruban bleu d’une largeur surprenante et d’une fraîcheur, d’une splendeur magnifique, qui n’étaient nullement en harmonie avec l’ensemble du costume ; on y voyait pendu un lorgnon en étain dont les dimensions énormes correspondaient à celles du ruban. Sous son bras droit, apparaissait formidable et semblable à celle d’un sabre, la poignée d’un gros bâton, qui pouvait servir d’arme en temps de guerre, de support en temps de paix.

Les traits de cet homme étaient en parfaite harmonie avec ses habits ; on y voyait marquée à la fois la trace de la pauvreté et je ne sais quelle réminiscence d’une sorte de dignité qui y avait été empreinte dans de meilleurs jours. Ses deux petits yeux, d’un bleu clair, étaient ombragés par des sourcils épais et impérieux qui sortaient de dessous son chapeau comme Cerbère hors de sa niche. Pour le moment ces yeux avaient le regard fixe que donne l’habitude de l’ivresse, mais nous découvrîmes bientôt qu’ils pouvaient encore briller de tout leur éclat, et prendre une expression de malice presque juvénile. Son nez était grand, proéminent et aristocratique ; il eût été d’une forme agréable sans un accident de cause inconnue qui l’avait incliné du côté de l’oreille gauche, ce qu’un juge équitable en matière de beauté n’eût pas manqué de blâmer comme attentatoire aux prétentions légitimes de l’oreille droite. Les lignes de son visage étaient comme taillées dans le fer, et si sa physionomie eût été au repos, elle eût présenté quelque chose de dur et de sinistre ; mais un sourire qui soulevait en ce moment les coins de sa bouche, adoucissait ou du moins altérait l’expression habituelle de son visage.

« Monsieur, dit-il (après quelques minutes de silence), monsieur…, et en même temps il s’approchait de moi ; voudriez-vous me faire l’honneur d’accepter une prise de tabac ? »

En prononçant ces paroles il tapa tout doucement sur une bizarre tabatière en cuivre dont le couvercle portait l’image du feu roi.

« Avec grand plaisir, lui dis-je en m’inclinant profondément, ce sera une occasion de préluder au bonheur de faire votre connaissance. »

Mon gentleman de cabaret ouvrit sa tabatière avec un air d’importance, et me dit :

« Je n’ai que bien rarement le plaisir de rencontrer dans des lieux comme celui-ci, des gentlemen d’un extérieur aussi distingué que vous et vos amis. Je ne suis point homme à me tromper sur les apparences. Ce n’est pas pour moi, monsieur, qu’Horace a dit specie decipimur. Je m’aperçois que vous êtes surpris de m’entendre parler latin. Hélas, monsieur, au milieu de mes courses errantes et des vicissitudes de ma fortune, je puis dire avec Cicéron et Pline que l’étude des lettres a été ma plus grande consolation. Gaudium mihi, a dit un auteur ancien, et solatium in literis : nihil tam lætum quod his non lætius, nihil tam triste quod non per has sit minus triste. Misérable gredin, veux-tu me donner mon gin ! N’as-tu pas de honte de faire attendre ainsi un gentleman comme moi ! »

Cette apostrophe était à l’adresse du distributeur endormi des liqueurs spiritueuses, qui regarda un instant d’un œil alourdi son interlocuteur et répliqua : « Votre argent d’abord, monsieur Gordon, vous nous devez encore quinze sous !

— Sang et damnation ! oses-tu bien me parler de quelques misérables sous ? Sache que tu n’es qu’un valet mercenaire ; oui, coquin, retiens ça, un valet mercenaire ! » Le Ganymède somnolent ne répondit pas et la fureur de M. Gordon s’exhala en un murmure vague, confus, entrecoupé de jurons étranges qui roulaient et grondaient dans sa gorge comme le tonnerre dans le lointain.

À la fin pourtant il reprit un peu courage : « Monsieur, dit-il en s’adressant à Dartmore, c’est une triste chose que d’être à la merci de pareilles gens : la sagesse des anciens n’a jamais été plus en défaut que lorsqu’ils ont fait le panégyrique de la pauvreté : la pauvreté, monsieur, c’est pour les méchants le démon tentateur, c’est la perdition des braves gens, la malédiction pour les âmes fières, pour les hommes mélancoliques, c’est la corde !

— Vous êtes un drôle de vieux coq ! lui répondit sans se gêner Dartmore, en le regardant de la tête aux pieds ; tenez, voilà un demi-souverain pour vous. »

Les yeux bleus éteints de M. Gordon brillèrent à l’instant ; il saisit ce trésor avec une avidité dont il parut avoir un peu de honte un instant après, et dit en jouant d’un air indifférent avec la pièce de monnaie : « Monsieur, vous montrez une condescendance et, laissez-moi ajouter, une délicatesse de sentiments inusitée pour votre âge. Monsieur, je vous rendrai cela au premier jour, et laissez-moi en même temps vous dire que je suis très-flatté d’avoir eu l’honneur de faire votre connaissance.

— Merci, mon vieux, » dit Dartmore, en mettant son gant avant d’accepter la main de son nouvel ami, que celui-ci tendait avec une grâce et une dignité admirables ; malheureusement, cette main-là était noire et paraissait complètement brouillée avec le savon.

« Entends-tu, gredin ! » s’écria M. Gordon en se détournant tout d’un coup de Dartmore après une cordiale poignée de main, et en apostrophant l’homme du comptoir ; entends-tu ! donne-moi la monnaie de ce demi-souverain, et va au diable, et puis allonge-nous une double ration de ton meilleur ; allons, avec ton teint de fromage à la pie, et ta figure de carême, grippe-sou, grippe-estomac, sangsue des pauvres, corps sans âme. Venez, messieurs, si vous n’avez rien de mieux à faire, je veux vous mener à mon club ; nous sommes là un petit cercle, tous gens d’esprit ; il y en a bien quelques-uns qui ne sont pas des plus délicats, c’est vrai, mais nous ne sommes pas tous des Chesterfield. Monsieur, voudriez-vous me faire l’honneur de me dire votre nom ?

— Dartmore.

— M. Dartmore, vous êtes un gentleman. Holà ! sac à vin, gredin ! qui n’as d’esprit que celui que tu nous sers, sale petit ruisseau fangeux, avec ton corps qui n’est qu’un égout, et ta prétendue âme qui n’est qu’une sentine : donne-moi ma monnaie et mon gin, faquin ! Hein ? n’as-tu pas honte, Procuste de comptoir, d’avoir réduit notre appétit légal à ta gredine de pinte, de quinze sous ? Veux-tu une devise, tête de chien ? En voilà une qui te convient ; mesure pour mesure et le diable en paiement. Hum ! misérable courtaud de boutique, tu n’as pas plus d’esprit qu’une bouteille vide ! Quand tu iras en enfer, c’est toi qui feras aller le soufflet de la forge. Je te demande, canaille, si tu sais pourquoi tu es plus mal à ton aise que le diable dans un bain de pied rempli de soufre ? C’est que le diable dans ce cas-là n’a que la moitié de lui-même de damnée, tandis que toi, gueux, tu es damné du haut en bas ! Venez, messieurs, je suis tout à votre service. »



  1. Veilleurs de nuit.