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Passions de jeunes miss, Bandeau de début de chapitre
Passions de jeunes miss, Bandeau de début de chapitre

IV


Hilda, étendue sur le lit, renversée sur le dos, les jupes bien remontées, sa nudité bien étalée de la ceinture aux genoux, offrait un charmant spectacle, bien propre à exciter voluptueux et voluptueuses. Ses cuisses, développées et pleines, grâce sans doute au dépucelage, son ventre d’une blancheur de lait orné du fin minet blond, ses fesses grasses et rondes apparaissant sous les jambes qu’elle ramenait à mesure que les minettes, maintenant très actives de Reine, l’excitaient ; ses jeunes mollets qui s’élevaient brusquement en l’air sous une plus forte sucée de la gamahucheuse ; tout cela était pour inspirer l’amour et le désir de baisage. La science libertine de la Française s’en donnait à cœur-joie sur cette jeune beauté, qui imposa sa volonté à toute l’Institution, en régnant, enfant-femme, sur les sens de Jean Sticker, et sa langue marchait avec une vélocité qui poussait Hilda à se tordre, à se pâmer. La cyprine mouillait à peine, qu’une longue et expéditive langue l’enlevait ! C’était un délire de gestes lascifs et de sauts, où l’ardeur passionnée gagnait de plus en plus les deux filles, où elles s’attrapaient à bras-le-corps pour se baiser sur la bouche, se proposer mille tendresses. Reine, un peu sevrée de ses charnelles habitudes, s’affolait ; elle avait quitté sa robe, et, en petit jupon, sans corset, elle présentait les seins à Hilda, pour qu’elle les tétât ; s’accroupissait à cheval sur ses cuisses pour la branler en se branlant elle-même, clitoris contre clitoris. Hilda la supplia de se laisser gougnotter, elle se jeta en soixante-neuf avec elle pour ne rien perdre de son ivresse sensuelle. Alors les deux langues se marièrent, fonctionnant à merveille. On apercevait, au milieu des rondeurs blanches des fesses et des cuisses, les têtes qui émergeaient et se noyaient dans la fougue des ardentes caresses ; de longs soupirs, de profonds halètements s’entrecroisaient, les jupons et les chemises s’entortillaient, les lèvres se précipitaient sur les sexualités : le plaisir ne cessait de s’accroître. Ah, quelles délices de se sentir aussi amoureuses l’une que l’autre, et d’apprécier avec la même fièvre ces chairs secrètes, vibrant sous la passion, se magnifiant sous les désirs qui les enflammaient ! Elles se reconnaissaient sœurs en volupté ! Hilda, cette petite mijaurée des années précédentes, qui s’indignait à l’idée qu’une langue se promènerait entre ses cuisses ou dans la fente de son cul, enfonçait maintenant la sienne au plus profond du derrière de Reine, criant qu’elle serait heureuse de lui faire feuilles de rose, même en sortant du cabinet, et sa langue ne quittait le trou du cul que pour voltiger sur le con, le clitoris, dans le vagin. Reine lui rendait ses dévotions : elle jurait de son côté qu’Hilda possédait le plus joli petit con qu’il soit possible de rêver, et que son postérieur n’avait rien à envier au plus beau de la maison. Elles perdaient la raison, elles se donnaient des coups de cuisses au visage pour s’encourager à ne pas suspendre de si délicieuses lascivités, leur salive se mêlait à la cyprine, et leur minet se collait sous l’humidité qu’elles y entretenaient. La récréation était finie, et elles ne songeaient pas à se séparer. Elles n’en avaient jamais assez, et elles parlaient de rester ensemble toute la nuit. C’eût été de la folie. Heureusement Rosy survint, et, voyant la porte fermée, sut frapper avec assez de discrétion, pour que Reine reconnût sa manière et lui ouvrît. Rosy devina la scène de saphisme ardent, au désordre de leur toilette : elles s’étaient débarrassées de leur corset, de leurs jupons, et leur chemise toute fripée, leurs traits tirés, l’expression érotique qui animait leurs yeux, trahissaient leur satisfaction, leur volonté de renouveler bientôt leurs ivresses sensuelles.

— Ferme la porte, commanda Reine à Rosy, nous allons continuer, tu feras tes devoirs, et tu surveilleras en regardant par la fenêtre.

— Reine, répliqua la petite, dépêchez-vous de vous quitter, la sous-maîtresse d’Hilda la cherche, et elle s’est rendue chez miss Sticker.

Un seau d’eau, tombant sur leurs épaules, n’eût pas mieux calmé leur fièvre ; elles se jetèrent sur leurs vêtements, et prestement se rajustèrent. S’embrassant encore une fois, elles se promirent de se retrouver avant peu, et Rosy protégea la fuite d’Hilda, qui arriva à son étude, sa sous-maîtresse n’y étant pas de retour. Ses camarades la dévisagèrent pour tâcher de deviner d’où elle venait. Avec le plus grand calme, elle leur conta qu’elle s’était assise sous un arbre, dans le parc, qu’elle avait tout oublié, dormant et rêvant. Et elle fit la même réponse à miss Sticker, accourue dans l’étude avec la sous-maîtresse ! La directrice la contempla avec étonnement, et baissa les yeux sous ceux d’Hilda, la fixant avec froideur et candeur en même temps. Elle accepta cette réponse, et dit :

— Miss Hilda, je veux bien croire à votre récit, mais si un autre jour vous éprouvez le désir de vous asseoir sous un arbre pour rêver, prévenez votre maîtresse, afin qu’elle ne s’inquiète pas à votre sujet. Je vous donne toute autorisation, comme par le passé.

Miss Sticker partit sans ajouter un mot de plus : toute l’étude demeura stupéfaite, se doutant bien que si on accordait des faveurs à Hilda, elle en profiterait et pourrait bien reconquérir son ancienne influence. La sous-maîtresse, Rina Dobrin, une brune de vingt-cinq ans, fort jolie femme, s’informa de suite si sa chère petite élève n’avait besoin de rien.

Le mauvais souffle qui semblait régner sur l’Institution était-il vaincu ? On l’espéra pendant quelques jours. La surveillance se relâchait ; les récréations seules demeuraient isolées par divisions : une poussée se produisit où les malsaines débauches se déchaînèrent encore plus violentes que jamais. On surprit un après-midi trois élèves enfermées dans le même water-closet, riant et se claquant les fesses avec un aplomb extraordinaire. Il y avait une fillette de neuf ans et deux de douze. Obligées d’ouvrir sous la brutale injonction de la servante, les ayant entendues, elles eurent l’audace de lui proposer de lécher son cul chacune leur tour, pour qu’elle ne les dénonçât pas. Indignée, elle les mena chez la surveillante générale Clary. Or, l’affaire n’eut aucune suite, ce qui laissa supposer que Clary pactisa avec les effrontées coquines. Le water-closet se présentait comme tout désigné pour conclure un accord actif : la maison en possédait plusieurs à tous les étages, et si les galeries des chambres ou dortoirs, les salles de réunion, les massifs du parc avoisinant les bâtiments, se voyaient souvent inspectés, par une aberration peut-être voulue, on dédaignait de guetter ces lieux de retraite. Les vicieuses s’en aperçurent vite, et elles y donnèrent leurs rendez-vous. Ils ne furent jamais autant courus. Luxueusement installés, entretenus avec cette propreté méticuleuse des Anglais, ils devenaient des petits salons de luxure, où s’ébauchaient de futures ententes plus complètes et plus intimes. Si Reine et Hilda ne pouvaient se voir ou s’écrire, comme elles le désiraient, à cinq heures de l’après-midi, elles se rencontraient toujours dans le cabinet réservé aux lingères, généralement très peu employé. Elles échangeaient quelques rapides caresses, quelques mots, pour savoir si elles se réuniraient dans la nuit, et se quittant avec peine, Reine catéchisant Hilda pour qu’elle coquetât avec la directrice, ou fasse en attendant de l’œil à sa sous-maîtresse qui certainement la favoriserait dans ses escapades. Elle lui avouait du reste avoir eu quelques relations avec Rina (avec qui n’en avait-elle pas eues !), relations qui s’interrompirent parce que Rina, très chaude et très ardente, ne pouvait supporter ses minettes trop passionnées. Ses conseils portaient leurs fruits. Hilda se secouait des tristes impressions laissées par sa flagellation sur le cheval, elle reprenait de son assurance et de ses aspirations vicieuses, elle s’étudiait dans des poses alanguies et prometteuses qui excitaient non seulement la sous-maîtresse, mais aussi ses compagnes, et peu à peu on tournait autour de ses jupes, on la courtisait, ou lui offrait de la consoler, on lui écrivait de toutes les divisions, en des termes plus ou moins francs. Oh, sa collection épistolaire s’augmentait, et elle ne craignait pas de la lire et de la relire dans les allées solitaires du parc, où elle s’égarait pour rêver, chercher comment elle retriompherait comme cela fut, avant sa sottise avec Hippolyte. Une fillette de huit ans lui écrivait ceci :


« Je voudrais savoir l’heure où tu vas quelque part, pour y aller avec toi, et je te lécherai bien tes bottines pour que tu me permettes de boire ton pipi. Denise. »


Elle ne connaissait même pas cette petite dont elle comptait s’informer le jour où les divisions se révéleraient aux créations ! Et les lettres se suivaient des unes et des autres :


« Ma jolie Hilda, tu es donc bien amoureuse de Reine, que tu ne regardes plus autour de toi celles qui ne demanderaient qu’à mal faire, si tu voulais leur apprendre le bonheur qu’on éprouve à se sentir embrasser, caresser sous les jupes. Une ancienne et encore vertueuse. »


« Ô Hilda, je me rappelle tes robes longues, où tu apparaissais comme une bonne fée, protectrice de tes camarades ! Je t’aimais déjà dans le fond de mon cœur, et je souffris à ton martyre de la flagellation, comme tu ne saurais te l’imaginer. Maintenant ce n’est plus de l’amour que tu m’inspires, c’est de l’adoration. Ô ma chérie, si tu ne dois pas écouter la passion qui me dévore, aie pitié de moi et donne-moi un de tes gants, une de tes fleurs, que je conserverai précieusement toute la vie ! Antonine. »


« Chère Hilda, l’an passé, tu me donnas quelques-unes de ces caresses qui font toujours battre le cœur. Pourquoi ne recommences-tu pas ? Reine ne marche presque plus, et vous vous absorbez peut-être trop toutes les deux. Voyons, un bon mouvement, et tu me rendras folle de bonheur. Tu sais, j’ai beaucoup profité depuis les vacances, et tu verras un bien joli chat, si ta langue veut s’y aventurer de nouveau. Ta Grégoria. » Etc., etc.


Oui, ces lettres l’intéressaient, l’amusaient, et si elle ne répondait pas, elle disait à propos un mot qui encourageait, donnait le gant ou la fleur demandés, laissait comprendre qu’elle se réservait, qu’elle attendait un événement heureux, grâce auquel elle retrouverait la liberté de tous ses mouvements. Qu’espérait-elle ? Marchait-elle à la directrice, selon le conseil de Reine ? Et miss Sticker se détachait-elle de Lisbeth ? Elle ne possédait pas assez de politique pour examiner tout cela ! Hilda se sentait poursuivie par une influence heureuse qu’elle n’analysait pas : elle voyait peu la directrice, et observait à son égard une attitude plus que réservée, imputable à la dure correction subie ; tout au plus si un long regard, décoché à leurs rencontres, révélait à Jean Sticker qu’elle pensait encore au passé. Mais son jeu se dessinait avec Rina qui redoublait ses attentions. La sous-maîtresse pensait-elle qu’elle éprouverait moins sous ses caresses qu’avec la Française ? Elle ne cachait pas son feu pour l’ancienne favorite, et un soir où celle-ci rentrait à l’étude, après être allée rêver sous un arbre, Rina vint s’asseoir à son côté, à une place inoccupée, et lui murmura que si elle voulait chercher, elle trouverait dans sa poche un cadeau qu’elle lui destinait. Hilda n’hésita pas : elle glissa la main, l’arrêta une seconde sur la cuisse qu’elle pressa doucement par dessus la robe, l’enfonça dans la poche et constata qu’elle était trouée. La main voyagea, sans s’embarrasser, à travers les jupons, habilement dénoués, ne rencontra ni corset, ni pantalon, ni chemise, parvint droit au chat. La belle sous-maîtresse eut un frémissement à son contact, mais elle fendit bien les cuisses pour la favoriser dans ce qu’elle en attendait. Le chat de Rina était très touffu, avec les poils assez raides, et au milieu de ces poils, le clitoris se tendait gros et ferme, assez gonflé. La main d’Hilda en prit connaissance avec amour, son médium le caressa d’abord gentiment, puis le branla avec vélocité. De palper ce gros bouton, cela l’émoustillait, elle mouilla, de plaisir, dans sa chemise ; elle s’excitait à la chose, et la sous-maîtresse battait des entrechats très caractérisés avec les jambes, se moquant bien de ses élèves, se laissant aller à crier des ah et des oh très suggestifs, qui attiraient sur ce qui se passait les regards de toutes ces fillettes. Soudain, elle se renversa sur la chaise, les jambes allongées en avant, les pieds pédalant sur le sol ; elle jouissait, elle se pâmait, et Hilda, effrayée de ses exclamations, retirait prestement la main pour la lui appliquer sur la bouche et l’obliger à se taire. Rina saisit la main, la baisa, et se redressa d’un mouvement sec et nerveux. Elle jeta un regard trouble autour d’elle, et d’une voix saccadée, recommandant la sagesse, elle se sauva pour courir à sa chambre se rafraîchir, reconquérir son sang-froid. Hilda essuya sa main un peu humide de cyprine, à un mouchoir de dentelle que lui avait donné Reine. Elle avait des nuages sur les yeux, et du feu dans les veines. Ses sens ne demandaient que la luxure entrevue et si vite envolée. Elle sentit sa voisine, du côté opposé à la place inoccupée, qui lui frôlait le dos d’une main très légère. Elle se retourna et l’aperçut, les jupes ramassées sur la ceinture, exhibant son pantalon et ses bas noirs.

— Quoi ! dit-elle, toi, Frédérique !

— Oh, je veux tout, tout connaître !

— Pas elle ! murmurèrent quatre à cinq voix, parmi lesquelles celle de Betty de Rosellen, la rabatteuse de Reine, devenue une jolie fille de quatorze ans. Il me semble que je mériterais mieux qu’elle tes mimis, si tu es disposée à en faire !

— Non, Betty. Frédérique vient à nous, je veux qu’elle sache combien c’est bon d’être caressée sous les jupes, elle qui prétendait me battre l’an dernier, parce que j’avais changé d’avis.

Frédérique de Missenterse était une grande et belle brune de quinze ans, en avance comme formation physique, réputée par son intransigeante vertu, et qui figura parmi celles qui écrivirent à leurs parents pour supplier qu’on les retirât d’une Institution où le vice s’étalait au plein jour. Enfermée au cachot pour la punir d’avoir écrit occultement en essayant de corrompre une servante, elle fut fustigée huit soirs de suite par Clary, à qui elle jura vouer un mépris éternel. Elle était partie pour les vacances dans de fâcheuses dispositions, et miss Sticker avait déjà pris ses précautions pour lui retourner le compliment si elle s’avisait de parler de la débauche de ses compagnes ; elles furent inutiles, elle ne se plaignit pas, et revint plus souple, plus malléable, plus susceptible de pactiser avec les nouvelles mœurs de la maison. Malheureusement pour elle, le vice, qu’elle condamnait l’année précédente, paraissait proscrit cette année-ci, et elle commençait à en prendre son parti, lorsque les relations de Reine et d’Hilda, chuchotées entre camarades, la cour évidente de la sous-maîtresse Rina auprès d’Hilda, et enfin la scène qui venait de s’accomplir presque sous ses yeux, la poussèrent à brûler ses vaisseaux. Elle retroussait ses jupes, elle écartait ses jambes, et déjà Hilda, accroupie à ses pieds, lui ouvrait le pantalon, relevait la chemise, portait la main sur son minet brun, mais fin et soyeux, la branlait d’une main légère pour l’acclimater à la sensation, approchait la tête pour embrasser le con en l’effleurant à peine, posait enfin les pieds de Frédérique sur ses épaules, lui patouillait le derrière pour en bien prendre connaissance, se lançait dans les passionnées minettes. Oh, délices, délices ! Plus elle goûtait à cette volupté, et plus elle s’étonnait d’avoir été récalcitrante à la permettre. Oui, oui, comme Alexandra Corsiger, entraînée par Reine, elle devenait une gougnotte de conviction et de volonté. Tout son être vibrait au plaisir qu’elle procurait, et de s’enfouir la tête sous des jupes, elle aspirait avec félicité l’arôme charnel de ses amies, des nouvelles qui se soumettaient à la débauche, reconnaissant chez chacune comme une essence différente. Ce qui lui répugnait, quand elle ignorait la jouissance, se transformait pour ses sens excités en béates convoitises, et elle aurait bien imité Reine, elle aurait bien accepté que toutes ces petites femelles, à la file les unes des autres, s’accroupissent sur son visage. Ah, que ce joli ventre qu’elle admirait en manœuvrant de la langue, que ce con de pucelle qu’elle enguirlandait de ses lèvres suceuses, ce doux minet qu’elle mouillait de sa salive, et ces belles rondeurs des fesses qu’elle entrevoyait sous les soubresauts émus de Frédérique, parlaient à son esprit corrompu ! Elle comprenait les plaisirs que poursuivait Reine en courant après toutes les jupes de l’Institution, et comme Reine, elle userait de tous les moyens pour s’assurer des cons et des culs à mettre en feu. La langue d’Hilda employait sa science acquise dans les minettes, à exciter le clitoris et leçon de Frédérique. On était tranquille. La sous-maîtresse ne reviendrait pas de sitôt, il fallait qu’elle se calmât, qu’elle se rafraîchît le sang. Trois à quatre fillettes de quatorze à quinze ans, avaient quitté leurs places pour se grouper autour d’Hilda, et la contempler bourrant de lippées les cuisses de leur compagne. Betty, les jupes relevées sur les bras, le pantalon défait, se chatouillait le bouton, se pelotait le derrière, s’impatientait, et disait :

— Hilda, je t’en prie, ne reste pas tout le temps occupée après Frédérique ; pense un tout petit peu à moi ; ne serait-ce pas juste, ne me dois-tu pas d’avoir su apprécier les caresses de Reine ! Voyons, Frédérique, sois raisonnable, puisque maintenant tu passes parmi celles qui veulent se laisser faire, je te mènerai à Reine, et tu n’en auras jamais assez.

— Approche ici, dit Hilda à Betty, je vais te fourrer une langue, et je reprendrai Frédérique, qui soupire, mais qui ne jouit pas encore. Je tiens à ce qu’elle jouisse aujourd’hui.

Promptement Betty se plaça par devant Frédérique, au-dessus d’Hilda : celle-ci, toujours agenouillée, fit volte-face, et sa langue courut toute pointue entre les cuisses de sa compagne, pour lui picoter le conin en quelques rapides léchées ; puis, voyant l’effervescence gagner les autres qui se tenaient debout, tout à côté, les jupes déjà retroussées, elle repoussa Betty et revint aux sexualités de Frédérique. Elle ouvrit sa bouche, toute grande, comme si elle allait lui avaler le con, elle le happa, brouta les poils, suça le clitoris, chatouilla d’un doigt la fente des fesses, la travailla avec une telle furie, que tout à coup elle sentit la cyprine lui humecter les lèvres ; folle du vertige sensuel, elle en poursuivit avec amour la moindre trace, avalant tout, et de plus en plus enfiévrée, prostrée sur ces cuisses auxquelles elle procurait la volupté, elle glissa la main sous ses propres jupes, se branla quelques secondes. Mais elle se jugeait trop surexcitée, elle n’alla pas jusqu’au bout, se redressa et reprit place à son pupitre. Betty devina les bonnes et amoureuses dispositions d’Hilda ; elle pensa qu’elle lui devait une complaisance, et, se faufilant sous le pupitre, elle passa la tête sous ses jupes, vers ses cuisses, aspira avec émotion l’arôme érotisé, se fraya la route à son nez, à sa bouche, en repoussant les rebords du pantalon, releva la chemise, saisit le clitoris entre ses lèvres, expédia la langue au con, le combla de petites minettes chatouilleuses, qui ne tardèrent pas à amener sa jouissance.

— Oh ! dit une voix avec un profond soupir, les cochonneries recommencent dans la maison !