Parcs et BoudoirsA. Lemerre (p. 113-114).

Dernière offrande.


Tiens, des vers ! parce que je t’aime,
Pour toi rêvés, écrits pour toi.
Aimer, c’est banal à l’extrême,
C’est naïf, c’est n’importe quoi ;

Aimer c’est bien plus vieux qu’Hérode ;
Tant pis, nous ne le dirons pas,
Car le pauvre public est las
Des confidences qu’on lui brode ;


Il est las de lire toujours
Des vers qui ne parlent que d’Elle,
Des joyeux et des tristes jours,
Des vers qu’inspire l’infidèle.


Après que tes griffes, tes dents,
Ont saigné mon cœur en dedans,
Tu lui fais manger des fruits rares
Et sentir des parfums bizarres,

Jouissance qui me tuera,
Comme on se tue à l’Opéra,
La poudre de riz sur la joue,
Tandis que la musique joue.