Parcs et BoudoirsA. Lemerre (p. 105-106).

Bal paré.


Pavanes, menuets, voltes et cotillons
Vivent dans ma mémoire, et leur rhythme m’attriste
Comme le rappel d’un être qui plus n’existe
Et pourtant rit encore au fond des médaillons.

Car la musique est morte en balançant la tête,
En traînant ses jolis talons sur le parquet,
En pinçant son jupon broché d’un air coquet,
Avant qu’on ait soufflé le lustre, en pleine fête.


Sur ce vieux clavecin, fier de ses cent sept ans,
Joue un air de Lulli, tout doux, pour que je voie
Passer discrètement, pâles, en bas de soie,
Ces damnés du plaisir, ces fantômes du temps.