Crescendo d’amour.


Tous ces pensers que tu recueilles
Et que je lis dedans tes yeux,
J’en fais un livre pour nous deux.

Te rappelles-tu quand les feuilles
Se dépassant, se poursuivant,
Tourbillonnent avec le vent
Et qu’elles s’en vont en avant
Toujours plus loin et plus rapides ?


Je sens là nos impressions,
Nos rêves et nos passions
Qui courent par processions
Jeunes et neuves, intrépides,
— N’ayant pas le méchant souci
Du plus tard, ni du vent aussi ! —

Laissons la feuille qui s’envole,
Cueillons seulement des bluets,
Et les fleurs seront tes jouets !
Laissons siffler la bise folle,
L’oiseau te chante un air galant,
Viens, le ciel est étincelant ;
Et ce sera notre pain blanc !