Pour les autres éditions de ce texte, voir Printemps.

ParallèlementVanier (Messein) (p. 223).

IV

PRINTEMPS

Tendre, la jeune femme rousse,
Que tant d’innocence émoustille,
Dit à la blonde jeune fille
Ces mots, tout bas, d’une voix douce :

« Sève qui monte et fleur qui pousse,
Ton enfance est une charmille :
Laisse errer mes doigts dans la mousse
Où le bouton de rose brille,

Laisse-moi, parmi l’herbe claire,
Boire les gouttes de rosée
Dont la fleur tendre est arrosée, —

« Afin que le plaisir, ma chère,
Illumine ton front candide
Comme l’aube l’azur timide. »