Pamphlet sur la colonisation dans la vallée d’Ottawa/01

COLONISATION.


ST. JÉROME.


La paroisse de St. Jérôme, située à 30 milles au nord de Montréal, est sise en grande partie au pied des Laurentides.

Mgr Plessis, en 1832, lui donna son existence canonique qui fut bientôt suivie de la reconnaissance civile. Les offices religieux se célébraient dans une maison, sur le bord de la rivière, à la fourche de trois chemins, à une distance d’un mille et demi de l’église actuelle, lieu que l’on désigne encore sous le nom de la « Chapelle ; » ensuite, on crut qu’il valait mieux construire la nouvelle église sur le terrain qu’elle occupe présentement, et le Rév. Messire Paquin fut chargé par l’Ordinaire de régler cette question d’une manière définitive. On voulait réunir, comme dans un seul faisceau, les intérêts religieux, civils, commerciaux et industriels. Des lors, on prévoyait que cette paroisse promettait le plus brillant avenir, et que sa position géographique lui donnerait un jour une grande prépondérance dans les affaires du district. Toutefois on peut dire que la vie régulière de la paroisse ne date que de 1837, époque où elle eut le bonheur de recevoir son premier curé résident, dans la personne du Rev. Messire Blyth. Ce fut sous sa direction que l’église et le presbytère furent achevés.

Cette paroisse forme partie des comtés d’Argenteuil, du Lac des Deux Montagnes et de Terrebonne. La moitié est située dans la plaine, l’autre, sur les premiers versants des Laurentides. Le sol en général est une bonne terre jaune très propre à la culture des grains, des légumes et des arbres fruitiers. Le tiers est rocailleux et impropre seulement à la culture des grains : le foin pousse en abondance. On y remarque d’excellentes régions où domine la terre glaise et la terre grise. On y trouve des mines de fer titanique, de plombagine. Un banc de calcaire cristallin s’étend jusqu’à un mille. On y voit aussi le grenat et la pyrite martiale qui souvent est alliée à l’or, l’argent, le cuivre, etc., etc. Le niveau du village est de 116 pieds au-dessus de celui du Mile-End.

Est-ce l’effet du voisinage des montagnes couvertes de forêts ou de la nature d’un sol élevé et sablonneux, ce qu’il y a de certain, c’est qu’aucune épidémie n’y a sévi ou pris naissance. Les cas isolés qu’on y a remarqués, étaient apportés d’endroits étrangers et surtout de la ville.

L’état sanitaire de la paroisse a toujours été des plus favorables surtout dans le temps du choléra. La rivière du nord la traverse dans toute sa longueur. À deux milles du village et au delà, l’œil embrasse le plus beau panorama que l’on puisse imaginer et qui peut rivaliser avec les points de vue les plus en renom dans le pays.

La population est d’environ 4,000 âmes. Dans ce chiffre, le village compte pour 1,800.

En 1840, on ne voyait presque partout que des forêts vierges. St. Jérôme était désigné sous le nom générique de « le Nord. » Quand on disait ce mot, c’était alors comme le bout du monde.

Les commencements, comme toute place nouvelle, furent pénibles et laborieux. Les hommes de 40 ans se rappellent encore le temps où les vivres étant extrêmement chers, des familles pauvres étaient obligées de faire la soupe avec des herbes et des feuilles pour s’empêcher de mourir de faim par cette seule et triste nourriture. Comme les chemins n’étaient point ouverts, on s’attelait sur une charrette ou l’on portait sur son dos un sac de cendre chez le marchand le plus voisin qui donnait en retour quelques livres de farine d’une qualité très inférieure et à des prix exorbitants. Les anciens, pour stimuler le courage de leurs enfants, aujourd’hui colons du nord, à s’enfoncer dans les montagnes, font souvent allusion à ces temps durs et difficiles. Les constitutions ne souffrirent pas de ces rudes épreuves : au contraire les générations qui survinrent immédiatement n’en furent que plus fortes et plus robustes.

À force de volonté, d’énergie et de persévérance, les colons vainquirent tous les obstacles et à mesure que les années s’écoulaient, la paroisse devenait de plus en plus prospère. Elle engendrait d’autres paroisses qui sont aujourd’hui Ste. Sophie, St. Hypolite, St. Sauveur, Ste. Adèle, Ste. Agathe, Ste. Marguerite, Ste. Lucie, St. Donat, sans parler des cantons de Howard, Montcalm, Salaberry, Wolfe, Clyde, Grendison et Archambault, qui commencent à s’établir. Ces nouvelles paroisses faisaient la prospérité et la gloire de la mère. Ne faisant qu’un cœur avec St. Jérôme, elles défendaient énergiquement des intérêts qui étaient identiques. Là est le secret de la vitalité de St. Jérôme et des liens intimes qui l’unissent au Nord. Ne soyons pas surpris si St. Jérôme veille à la colonisation du Nord comme à la prunelle de son œil, en l’activant de toutes ses forces. Qui le croirait, qu’en arrière de St. Jérôme, il y a déjà, une population de 12,000 à 15,000 âmes, et des habitations continues jusqu’à 100 milles dans l’intérieur. En peu d’années, St. Jérôme devint le centre commercial du Nord, et, après une lutte énergique, le chef-lieu du comté.

Le village actuel où l’on ne voyait en 1840, que deux ou trois maisons et un vieux moulin, florissait à vue d’œil, à tel point qu’il excitait parfois la jalousie de ses rivaux.

Ce village qui a toujours été l’âme de ce progrès par l’esprit d’initiative de ses principaux citoyens, est admirablement situé pour commander, dans l’avenir, à un grand commerce, continuer à servir de point d’appui à un puissant mouvement colonisateur vers la vallée de l’Ottawa, devenir une ville manufacturière importante et une des meilleures succursales de Montréal ; sous ces différents rapports, on peut dire que la position du village est stratégique.

De plus, il semble que toutes les beautés de la nature s’y sont données rendez-vous pour lui donner une apparence gaie et charmante. On entend le grondement des eaux qui se brisent sur les rochers. Au printemps, le spectacle des Chaudières de Hull n’est pas plus beau que celui des chutes Sanderson, à présent la propriété de l’Hon. Juge Berthelot. Dans ce beau village, on aime à jouir de la vue des montagnes, des cascades, des bosquets d’arbres qui l’environnent comme d’une couronne de verdure.

Au milieu, la rivière du nord coule ses flots, tantôt rapides, tantôt tranquilles, sur un lit de roc en suivant une pente graduée de 305 pieds dans l’espace de trois milles et demi. Le bassin, en face de l’église, a une longueur de 20 arpents et une profondeur de 30 pieds dans les eaux basses.

Les pouvoirs d’eau sont innombrables et durent toute l’année, parce qu’ils sont alimentés par une vingtaine de lacs d’une grande étendue tels que les lacs Masson, Manitou, des Sables, Cornu, de la Rouge, Brûlé, Ste. Marie, St. Joseph, etc., etc. La superficie du village comprend plus des deux tiers d’une lieue carrée.

On y remarque un collège commercial surmonté d’un dôme. L’édifice peut loger commodément 100 pensionnaires. Un couvent qui ne le cède en rien à l’autre institution, est sous la direction habile et éclairée des Sœurs de Ste. Anne. Le Palais de Justice est frappant par son architecture gracieuse et sévère.

Les moulins à farine et les scieries sont de premier ordre. Il y a, en outre, nombre de manufactures de laine, de chaussures, des briqueteries, des teintureries, des moulins à foulons, à planer, à carder, à faire des douves, etc., etc.

Les trottoirs règnent dans toutes les rues macadamisées de graviers et bordées de beaux et grands érables ; de plus, le village est éclairé pendant la nuit.

Une pompe à incendie d’une force considérable est en réserve en cas d’accident.

L’eau de l’aqueduc si douce, si claire et si limpide, peut alimenter une ville de 20,000 âmes. Tout le monde s’accorde à dire que c’est la meilleure eau du pays. Il n’est pas surprenant que ce village avec tant d’avantages, soupirait après un chemin de fer. Enfin ses vœux furent exaucés, et le 9 octobre 1877, ce chemin tant désiré était inauguré à St. Jérôme, avec une pompe et un éclat qui a étonné tout le pays.

La Compagnie des mines du Canada, incorporée depuis peu, par un acte du Parlement, commencera prochainement ses opérations d’exploitation de mines. Il existe aussi dans les environs, un dépôt de terrain tourbier propre au chauffage, des forêts considérables de bois de service et de chauffage. Ce beau et florissant village fut incorporé par un acte spécial en 1856 ; il est le centre d’un commerce important, sa position en fait la clef, et la seule voie de communication aux nombreux cantons du Nord et du Nord-Ouest, dont les établissements nombreux s’étendent aujourd’hui à 100 milles de ce village dans la partie Nord de la vallée d’Ottawa. Il possède plusieurs moulins à farine, dont l’un est le magnifique moulin de M. G. Laviolette, manufacturant les farines pour le commerce, des moulins à scies circulaires, des machines pour raboter, et embouveter le bois, pour faire les douves, les fonds de barils, et les lattes ; une belle manufacture de tweeds, des moulins à carder, à fouler, une manufacture de chaussures, un bureau de la compagnie du télégraphe de Montréal, et de la Puissance. St. Jérôme est relié à Montréal par le chemin de fer de Québec, Montréal, Ottawa et Occidental. Train régulier tous les jours.

Des terrains étendus et bien situés attendent des concessionnaires. La truite abonde dans les nombreux lacs des montagnes. Distance de Montréal, par chemin de fer, 31 milles ; de Ste. Scholastique 12 milles ; de St. Thérèse 13 miles ; de New-Glasgow 9 milles ; de St. Sauveur 13 milles ; de St.

Hypolite 12 milles ; de Ste. Adèle 18 milles ; de Ste. Marguerite 24 milles ; de Ste. Agathe 27 milles.

On trouve dans St. Jérôme, les indices les plus prononcés d’un terrain minier de premier ordre. Il suffit de dire que c’est un terrain primitif. Aussi on vient de découvrir, à un mille et demi du chemin de fer, une mine de fer oxidulé, très riche par son abondance et par la pureté du minerai. Elle est la propriété de M. J. H. King, Painsville, O.

Plusieurs veines du même métal se remarquent dans différents endroits de cette localité. Voici l’analyse du fer de St. Jérôme pris à la surface de la mine de M. King :

Fer
62.370
Acide titanique
550
Soufre
452
Phosphore
028


On vient de découvrir de bons indices de phosphate.

À deux milles du village, plusieurs citoyens de St. Jérôme ont commencé l’exploitation d’une mine argentifère, qui exigerait trop de dépenses pour leurs ressources. Le Dr Harington a constaté des traces d’argent dans la pyrite de fer. Le Dr Crevier a fait une analyse qui donnerait d’après lui, d’un tonneau de minerai concentré ; le résultat suivant :


Argent
20 onces = $22.50
Or
¼ once = 5.25
Cuivre
60 livres
Fer
180 livres


Il est certain que cette tête de filon a toutes les marques que Simonin nous signale dans son livre intitulé, « Le Monde Souterrain, » qu’il sera permis de citer.

« C’est un principe en vigueur sur beaucoup de mines, qu’un chapeau de fer décomposé, scoriacé, terreux, aux tons rougeâtres, autorise les plus belles espérances. Dans les Cornouailles, les chercheurs de filons regardent cette règle comme certaine. Voici un de leurs dictons : a good silver vein always wears an iron cap : Une bonne veine d’argent porte toujours un chapeau de fer. Et, comme le pyrite de fer intacte, qu’ils nomment mundic, annonce souvent à l’intérieur, la présence du filon exploitable, qu’ils appellent horse ou le cheval, ils disent encore : Mundic rides a good horse : Le mundic monte un bon cheval. » Il n’y a qu’à se rendre sur les lieux pour constater la parfaite ressemblance que présente cette mine et les remarques de Simonin.

Comme St. Jérôme a poussé la colonisation avec vigueur, il sera à propos de donner quelques notes sur les cantons qu’il travaille à coloniser depuis plusieurs années.

Il y a une malle quotidienne de St. Jérôme à Ste Agathe, prix : $1.25 ; une autre bis-semestrielle, le mardi et le vendredi, à Ste. Marguerite, en passant par St. Hypolite, prix : $1.00 ; une malle semestrielle le samedi, de Ste. Agathe à St. Faustin, St. Jovite et La Conception, prix : $1.00, et une autre hebdomadaire de Ste. Marguerite à Ste. Lucie, prix : 80¢.

Chute aux Iroquois. — Ce village naissant, dans le canton Joly, promet un brillant avenir. Un moulin à farine et à scie est en opération. La chapelle de 30 x 60 est presque terminée. Les emplacements du village, sur le bord de la Rivière Rouge, se vendent pour la rente annuelle de $4.00 ou $50 comptant. Un bon chemin longe la rivière jusqu’au-delà de 60 milles où viennent déboucher les chemins du grand lac Maskinonge, du rapide des Pins, jusqu’au lac Nominingue, de la ferme du Milieu jusqu’au lac Nominingue. Toutes ces routes ouvrent un vaste champ à la colonisation.

Malle hebdomadaire. — À 30 milles de Ste. Agathe, à 57 milles de St. Jérôme. Le nom de la paroisse est La Nativité. Grande facilité pour un aqueduc. Un curé vient d’y être nommé et y réside.

Wolfe. — Ce canton progresse à merveille. Une petite chapelle y est construite et pourvue de tous les ornements et vases sacrés nécessaires au culte. On y compte au-delà de 150 familles. Le terrain est excellent surtout au Nord et près du lac de la Quenouille, où un bon chemin longe le lac. Ce canton est presque tout couvert de bois franc, principalement l’érable, l’orme, le frêne, le hêtre, le merisier, etc., etc.

L’église est située au 6ème rang et les colons sont répandus sur onze rangs. La paroisse porte le nom de St. Faustin. Malle hebdomadaire le samedi par St. Jérôme. Distance de Ste. Agathe, 13 milles. Ce canton vient d’être érigé en municipalité. Service divin, toutes les trois semaines. Aqueduc dans le village.

Salaberry ou St. Jovite. — Cette localité prospère toujours à merveille. La propriété augmente de valeur à vue d’œil. Population, 200 familles, en comptant celle de Grandison. Les lots autour du village se vendent $1,100 à $1,200 : il y a plusieurs transactions qui ont été conclues à ce prix.

Un excellent moulin à farine et à scie est en opération. Une chapelle est construite et c’est la résidence du curé. Le village qui vient de surgir compte déjà 12 maisons. Le canton est érigé en municipalité scolaire et civile avec Grandison qui lui est adjoint. Les chemins de St. Jérôme, de Lachute, de Grenville, viennent s’y réunir pour se continuer jusqu’à la Chute aux Iroquois, et se poursuivre jusqu’au lac Nominingue où la place d’un collège, d’un couvent et d’une église, est déjà fixée au fond de la baie ouest de ce lac. Mine de fer excellent dans le 2ème rang de Grandison. On a trouvé de l’or et du phosphate dans Salaberry qui est sillonné par des veines de chaux cristalline. La rivière au Diable traverse le milieu du canton du nord au sud. Malle hebdomadaire, le samedi par St. Jérôme. Distance de Ste. Agathe, 20 milles. Le village possède déjà un excellent aqueduc.

Clyde ou La Conception. — Les colons placés sur la rivière avancent rapidement leur défrichement, et il y en a plusieurs qui comptent le grain par 1000 minots. Le lot de l’Église est le No 25, du côté ouest. Arpenté en partie. Bon chemin du côté est de la rivière. Malle hebdomadaire, le samedi par la ligne postale de St. Jérôme. Service divin toutes les trois semaines. Distance de Ste. Agathe, 25 milles.

Marchand ou l’Annonciation. — Ce canton possède un grand nombre de bonnes terres. Le site de l’Église est fixé aux Nos 46 et 47 du côté ouest de la rivière. C’est une position admirable. Un beau pouvoir d’eau sera à une petite distance du village et comme dans Joly, un aqueduc pourra fournir de l’eau à peu de frais. La chapelle, située sur la rivière et sur une éminence, en face de la ferme du Milieu qui est en vente, ne sera qu’à 4 milles du beau lac Nominingue, où l’ouverture d’un chemin va conduire le colon. Un grand nombre de bons lots sur la rivière, qui viennent d’être arpentés, sont encore à prendre. Un bon chemin longe la rivière à une grande distance. Distance de la Chute aux Iroquois, 23 milles.

Le site d’une autre église est placé à la ferme d’en Haut et un autre au Grand Rapide. Le premier site est à 16 milles de Marchand et le second à 15 milles de la ferme d’en Haut.

Loranger ou St. Ignace. — C’est un des cantons des plus favorables à la colonisation. On compte 8 lieues tout autour des deux lacs Nominingue et du lac des Isles qui sont très propres à la culture. C’est le bois franc qui domine partout. Le canton se trouve presqu’au milieu entre la Rouge et la Lièvre, et un chemin entre les deux rivières doit aboutir à la grande baie ouest du grand Nominingue où le site d’un collège, d’un couvent, d’une église, est fixé. C’est un point important pour établir dans la suite sur de bonnes terres, au moins 10,000 familles dans les parties supérieures des rivières Rouge, de la Nation, du Lièvre et de la Kiamika.

Pour le moment, on pénètre facilement dans ce canton, en canot ou en voiture par le chemin de la Rivière Rouge et le portage de deux milles, que l’on trouve à 6 milles de la ferme du Milieu. On travaille à ouvrir un chemin du Rapide des Pins, qui sera terminé l’an prochain et qui abrégera de beaucoup la distance actuelle.

Amherst. — L’église de ce canton est placée au No4 du 5ème rang, sur le lac au Rat-Musqué, près d’un pouvoir d’eau. Ce canton, qui n’est arpenté que depuis un an, renferme un grand nombre de bonnes terres, surtout sur le sommet des montagnes qui sont peu élevées, et qui forment des plateaux étendues d’excellentes terres couvertes de bois franc. On s’y rend par le 2ème rang de St. Jovite, ou par le chemin de la Pointe au Chêne. Distance de la Pointe au Chêne, 35 milles.

Ponsonby. — Ce canton se colonise rapidement, grâce à sa proximité du chemin de fer qui est à 25 milles, et par le chemin de la Pointe au Chêne qui se prolonge jusqu’au 3ème rang. La Rivière Maskinongé coule au milieu et forme trois pouvoirs d’eau au 2ème, 3ème et 4ème rang. L’église est placée au milieu du canton, près de la rivière. Les deux tiers sont très propres à la culture. Le milieu est un terrain ondulé. Les meilleurs bois s’y trouvent, et on y remarque plusieurs chênes et noyers. La partie des rangs 4, 5, 6 et 7, qui se trouvent à l’ouest de la ligne centrale, est très propre à la colonisation, le terrain étant uni, bien arrosé et d’une bonne qualité. Du côté ouest, les neuf-dixième sont cultivables, et du côté est la moitié. On parle d’y construire une chapelle qui servirait en même temps pour Amherst.

Addington. — Le lac Rond est un lieu enchanteur. On se dirait au bord du lac des Deux-Montagnes. Tout autour du lac, les terres qui sont bonnes, sont occupées par de courageux colons. Ce canton possède un grand nombre de bonnes terres qui s’étendent à l’ouest. Les trois-quarts sont très propres à la culture, surtout vers l’ouest et c’est le bois franc qui y prédomine. Sur la limite nord du lac Cameron ou des Sucreries on remarque des terres qui pourraient satisfaire les plus difficiles. Le chemin de Papineau ville et de Suffolk conduit à ce canton. Distance du chemin de fer, 30 milles.

Pemberton. — L’église est fixée à la Chute aux Épinettes Rouges, près d’un des plus beaux pouvoirs d’eau que forme la Nation. Elle est située à mi-chemin entre deux grands lacs, les lacs Long et Barrière. Un bon chemin de chantier, très carrossable, unit ces deux lacs. La Nation traverse ce canton dans toute sa longueur. Par ce canton, il est facile de pénétrer aux lacs du petit et du grand Poisson Blanc, au petit et grand lac Vert, au lac Doré où les bonnes terres de bois franc abondent. Celles du lac Brûlé sont d’une qualité inférieure, mais à l’ouest de la Nation au-delà de la montagne qui la borde, c’est une succession de bonnes et excellentes terres jusqu’au lac Nominingue, distance de 35 milles.

On se rend dans ce canton par le chemin de Papineauville et d’Hartwell. Distance du chemin de fer, 35 milles.

Arundel. — Ce canton est en grande partie établi. L’église catholique est située au 6ème rang, sur la Rivière Rouge. Le canton possède une organisation municipale et scolaire ainsi qu’un bureau de poste, et une école dissidente. Moulin à farine et à scie. Distance de Grenville, 30 milles.

Wentworth. — Ce canton est rocheux : c’est l’entrée des Laurentides. Il est très riche en bois franc. On y remarque de l’amiante et une carrière de marbre qui est de magnifique serpentine. Cependant Sir Wm. Logan y signale de bonnes terres entre les lacs Gate et des 16 Isles. On y voit encore de riches dépôts de marne, et des indices de phosphate.

Labelle. — C’est un canton des plus favorables à la colonisation. On y pénètre par le canton Joly. On peut visiter, en canot, un espace de 6 lieues, bordée de chaque côté de bonnes et excellentes terres. La place de l’église est fixée au lac Chapleau.

Au nord de ce canton, il en est un autre qui n’est pas encore baptisé dont la terre est aussi bonne que celle du canton Labelle. L’église est sise à égale distance entre le lac Chapleau ou des Grandes Pointes et le lac Désert.

Montcalm. — Voici un canton qui est tout arpenté et que le manque d’un chemin empêche de coloniser aussi vite qu’il serait à désirer : il n’est éloigné que de 30 milles du chemin de fer de Lachute et de St. Jérôme. Sir Wm. Logan, dans ses rapports, parle des bonnes terres de ce canton, qui se trouvent vers le milieu du 1er et du 2ème rang. La place de l’église est choisie au 5ème rang, sur les lots 16, 17, 18, à l’extrémité sud du magnifique lac de l’Écorce, qui a la forme d’un fer à cheval et une longueur de 6 milles. Le sud de ce canton abonde en calcaire et par sa formation géologique, il doit être en partie excellent pour la culture.

Howard. — Bon chemin pour se rendre à la chapelle qui est sur le point d’être terminée. L’établissement de ce canton quoique rocheux sur une assez grande étendue, assure l’établissement de Montcalm. Un moulin à farine et à scie est en opération depuis un an, et un second moulin à scie, près de la chapelle, est en construction. Ce canton sera un jour une grande voie ou viendront déboucher les gens de la Rouge. On compte au-delà de 80 familles, dont plusieurs possèdent des terres de premier ordre. Distance de St. Sauveur, 12 milles ; de St. Jérôme, 24 milles.

Archambault. — C’est un canton qui possède un grand nombre d’excellentes terres. Il est couvert en grande partie de bois franc. C’est l’érable qui domine. L’église est fixée au lac de l’Orignal, près d’un pouvoir d’eau et au pied de la montagne Noire. On peut s’y rendre par un beau chemin, presque sans côtes, et qui se continuera jusqu’en haut de la Rivière Rouge. Distance de Ste. Agathe, 12 milles. La moitié est arpentée.

Duncaster. — Ce canton se développe avec rapidité et possède encore de bonnes terres, en particulier sur la rivière Dufresne. La présence du curé, la chapelle, la cloche, les excellents moulins du Rev. M. Ancé, réparés ou faits à neuf sont autant de moyens qui favorisent l’établissement de Ste. Lucie. C’est M. H. Mathe de St. Jérôme qui a construit ces moulins. On ne peut trop louer M. Mathe de ses talents et de son génie de mécanicien et de constructeur de moulins, quand on examine les ouvrages de ce genre qu’il exécute avec autant d’économie que d’habileté. Tous les propriétaires de moulins sans exception, publient les qualités supérieures de cet excellent ouvrier. Malle hebdomadaire. Distance de Ste. Marguerite, 9 milles.

Chilton ou Notre Dame de la Merci. — Le nord de ce canton surtout à partir du 7ème rang est favorable à la culture. Sur la rivière Dufresne et près du lac Ouareau, on rencontre une excellente et belle région de bonnes terres. L’église est située aux Nos 16 et 17 du 6ème rang, près d’un pouvoir d’eau que forme la rivière Dufresne. Cette nouvelle paroisse portera le nom de Notre Dame de la Merci. Elle est toute arpentée et un chemin la traverse dans toute sa longueur. Elle n’est distante de St. Lin que de 30 milles.

Lussier ou St. Donat. — C’est l’œuvre de M. l’abbé Coutu et de ses frères qui poussent vers le Nord la colonisation avec vigueur. Ils unissent l’exemple aux paroles. Dans cette paroisse, de près de 100 familles, on se prépare à construire une église, la chapelle existante étant déjà trop petite pour la population. On y remarque un moulin à farine et à scie. L’église est située en face du beau lac Archambault. Les meilleures terres sont encore à prendre. Cette paroisse est toute arpentée. Le Rév. M. Coutu donne tous les renseignements désirables. La poste s’y rend une fois par semaine ; on y arrive par St. Jérôme ou St. Lin.

St. Donat est à proximité des belles terres que l’on remarque à la tête ; de la rivière l’Assomption, des rivières Cyprès, Pembina et du beau et grand lac Bourget où une place d’église sera fixée.

Distance de St. Lin à St. Donat, 50 milles.

Il est malheureux qu’on se laisse effrayer par l’entrée des Laurentides, qui est rocheuse. Cependant, le plus difficile est fait puisque toutes ces terres sont occupées et jouissent d’une organisation religieuse, municipale et scolaire. C’est dans l’intérieur que se trouvent les grandes régions de belles et bonnes terres : l’explorateur intelligent, en les parcourant, regrette toujours qu’elles soient connues si tard. Montréal peut se vanter à bon droit d’avoir en arrière son lac St. Jean.

La vallée de la Mantawa contient au-delà de 500,000 acres d’excellente terre. Quand bien même on n’y trouverait pas toujours du bois franc, ne sait-on pas que les terres supérieures du lac St. Jean ne poussent en général que le bois mou et elles n’en sont pas moins bonnes pour cela.

Ce terrain est silico argileux calcaire, et par sa nature, il doit être très fertile. L’expérience le prouve chaque année, et c’est un proverbe dans le Nord que de désigner les bonnes terres par ces mots : c’est de la bonne terre, « car c’est de la terre de montagne. »

Il n’y a aucun doute que le climat est favorable à l’agriculture. Pour s’en convaincre, il faut savoir que tous ces cantons sont au-dessous de la latitude de Québec et beaucoup plus à l’ouest.

La chaux abonde dans la vallée de l’Ottawa et de la Mantawa, et c’est de cette chaux que l’on tire les célèbres marbres de Paros et de Carrare. On y trouve aussi de la pierre meulière.

Les géologues, en voyant tous les indices qui se présentent à leurs yeux ne peuvent s’empêcher de proclamer la richesse métallique des Laurentides.

Citons le témoignage de Sir Wm. Logan et de M. Bouchette sur la fertilité de ces terres :

Le premier dit, dans la Géologie du Canada, p. 853 :

« Les calcaires du terrain laurentien sont très importants, soit par leur étendue, soit à cause de la fertilité que présente la région laurentienne où ils se trouvent. Ces calcaires fournissent d’excellentes chaux, ainsi que de beaux marbres… »

M. Bouchette écrit dans son rapport des Terres de la Couronne en 1869, (Traduction.)

« Les sections de la rivière Rouge et du Lièvre présentent cependant de favorables exceptions aux résultats des descriptions sus-mentionnées, en autant que M. Wagner rapporte que sa ligne d’exploration traverse, dans ces sections, une vallée d’une grande étendue qui contient des terres d’une qualité supérieure, qui ne sont pas surpassées par les terres du Haut-Canada, ou qui soient connues dans la Province de Québec. Cette vallée, qui peut être à proprement parler la vallée du Lièvre, mesure dans toute sa largeur le long de la ligne d’exploration, environ 24 milles sur la Rouge et environ 10 milles sur la Lièvre et s’étendant à l’est et à l’ouest de cette ligne jusqu’à 60 milles dans sa plus grande longueur, elle contient une région d’environ 2,250 milles carrés, approchant 1½ million d’acres de terre généralement propre aux fins agricoles, le sol de ces terres étant composé de terre jaune et d’argile noire. Les bois qui prédominent sont l’érable, le merisier blanc et rouge, et dans les terres basses et les marais, le cèdre, le frêne, l’orme et le sapin. La surface du terrain est ondulée sans montagnes d’aucune importance. »

Le prix des lots dans la vallée de l’Ottawa et du St. Maurice est de 30¢ l’acre, payables en quatre ans par versements égaux et annuels, avec intérêt de 6 par cent jusqu’à parfait paiement.

L’acquéreur devra prendre possession de la terre ainsi vendue dans les six mois de la date de la vente, et continuer d’y résider et de l’occuper, soit par lui-même, soit par d’autres, pendant au moins deux ans, à compter de ce temps ; et dans le cours de quatre années au plus, il devra défricher et mettre en culture une étendue d’icelle, égale à au moins dix acres par cent acres et y construire une maison habitable d’au moins 16 x 20. Il ne sera coupé de bois avant l’émission de la patente que pour défrichement, chauffage, bâtisse ou clôtures ; et tout bois coupé contrairement à cette condition sera considéré comme ayant été coupé sans licence sur les terres publiques. Nul transport des droits de l’acquéreur ne sera reconnu dans aucun cas où il y aura eu défaut dans l’accomplissement d’aucune condition de vente. Les lettres patentes n’émanent dans aucun cas avant l’expiration de deux années d’occupation, qu’avant l’accomplissement de toutes les conditions, même quand le prix de la terre sera payé en entier. L’acquéreur s’oblige à payer pour toutes améliorations utiles qui peuvent se trouver sur la terre vendue, appartenant à d’autres qu’à lui. La vente est sujette aux licences de coupe de bois actuellement en force.

Il ne peut être vendu plus de deux cents acres à une même personne : un chef de famille peut néanmoins acheter des lots pour ses fils.

Un colon courageux en moins de 10 ans peut avoir 10 vaches qui lui donneront $200 annuellement, 10 moutons pour les habits de la famille, les autres animaux nécessaires à la ferme, en outre des provisions pour toute l’année.


PRIVILÈGES ACCORDÉS AUX COLONS.


Dans le but de protéger les colons contre les revers de fortune, auxquels ils peuvent être exposés, dans les premières années de leur installation sur le domaine public, une loi passée par la Législature, en 1868, déclare que les terres concédées aux colons ne pourront être grevées d’aucune hypothèque, et ne pourront être vendues par décret judiciaire, pour aucune dette antérieure à la concession qui leur en aura été faite.

Dès l’occupation d’un lot et durant les dix années qui suivront l’émanation des lettres patentes, les effets suivants seront, sans préjudice à l’article 556 du Code de Procédure Civile, exempts de saisie en vertu de tout bref d’exécution émis par les tribunaux de cette province, savoir.

1. Le lit, la literie et les couchettes à l’usage ordinaire du débiteur et de sa famille ;.

2. Les vêtements nécessaires et ordinaires du débiteur et de sa famille ;

3. Un poêle et son tuyau, une crémaillère et ses accessoires et une paire de chenets, un assortiment d’ustensiles de cuisine, une paire de pincettes et une pelle, une table, six chaises, six couteaux, six fourchettes, six assiettes, six tasses à thé, six soucoupes, un sucrier, un pot au lait, une théière, six cuillères, tous rouets à filer et métiers à tisser destinés aux usages domestiques, et dix volumes, une hache, une scie, un fusil, six pièges, et les rets et seines de pêche ordinairement en usage ;

4. Tout combustible, viande, poisson, farine et légumes nécessaires destinés à l’usage de la famille, en suffisante quantité pour la consommation ordinaire du débiteur et de sa famille pendant trois mois ;

5. Deux chevaux ou deux bœufs de labour, quatre vaches, dix moutons, quatre cochons, huit cents bottes de foin, les autres fourrages nécessaires pour compléter l’hivernement de ces animaux, et les grains nécessaires à l’engraissement d’un cochon et à l’hivernement de trois autres ;

6. Les voitures et autres instruments d’agriculture ;

7. Le débiteur pourra choisir, sur tout plus grand nombre de la même espèce, les effets particuliers qui seront exempts de saisie en vertu de cette loi.

Mais rien de contenu dans cette loi n’exemptera de saisie en paiement d’une dette contractée pour tel même article, aucun des effets énumérés aux paragraphes 3, 4, 5 ou 6.

Les dispositions de cette loi s’appliquent également à la veuve, aux enfants et aux héritiers du colon, comme succédant à ses droits.

La Législature de Québec n’a pas cru devoir pousser plus loin la protection dont elle entoure le colon à ses débuts. En effet, ne serait-ce pas créer au colon des embarras sérieux, que de lui accorder plus de privilège que n’en comportent les exemptions que nous venons d’énumérer ? Il lui faut un certain crédit pour se procurer les avances qui lui sont nécessaires de temps à autre ; et si la loi refusait au marchand tout recours légal contre lui, il serait tout naturel de supposer qu’il ne lui livrerait que sur argent comptant, même les choses les plus indispensables à la vie. Ainsi, en voulant protéger le colon outre mesure, on lui enlèverait sa solvabilité, et on s’exposerait à le voir mettre ses meubles et ses animaux en gage, ou les vendre à de vils prix, pour faire face à un besoin pressant.


Saint-Raymond, 16 novembre 1880.

À M. l’abbé A. Labelle, Ptre,


Curé de Saint-Jérôme,


Monsieur. — J’ai l’honneur de vous soumettre un rapport succinct des explorations que je viens de faire dans les régions des rivières Rouge, Kiamika et du Lièvre, dans le but d’y tracer un chemin de colonisation depuis la Rouge jusqu’à la jonction des rivières Kiamika et du Lièvre, passant par le lac Nominingue, et d’y faire des observations sur la nature et l’étendue du terrain propre à l’agriculture.

Je suis heureux de pouvoir vous dire que j’ai réussi à tracer un bon chemin depuis le rapide des Pins, sur la Rouge, jusqu’au delà du lac Nominingue. Ce chemin, sur le parcours duquel les deux tiers du terrain sont propres à la culture, sera facile à ouvrir, ayant été soigneusement tracé, afin d’éviter tout obstacle, tels que côtes, marais, etc. Il s’y trouve, à divers endroits, de magnifiques pouvoirs d’eau dont les colons pourront grandement bénéficier. Il y a aussi le long de la Rouge d’excellent terrain pour la culture. J’ai vu, à la ferme de M. Ross, ainsi qu’à celle de M. Joseph Varin, dans le haut de la Rouge, des champs de grain et de patates qui m’ont inspiré une haute idée du sol en cet endroit ; d’autant plus que ce terrain n’était autrefois qu’un vaste brûlé, qui semblait impropre à la culture.

Rien n’est comparable, cependant, à la région du lac Nominingue et à toute cette vaste étendue de terrain circonscrit par le lac Nominingue, la Nation, la Lièvre et la Kiamika, qui forme environ soixante milles carrés de beaux terrains fertiles qui offrent de grands avantages de succès à la colonisation. Le long de la Lièvre, le sol paraît être encore plus riche.

Ayant été appelé par le département, il m’a fallu suspendre le tracé du chemin de colonisation au lac Nominingue ; mais je dois y retourner prochainement pour le continuer. Lorsque ce chemin sera ouvert, et qu’il y aura un établissement tel que projeté au lac Nominingue, je n’hésite pas à dire que toute cette contrée offrira de grands avantages à bon nombre d’anciennes paroisses, en leur permettant de diriger vers ces terres le surplus de leur population.

J’ai l’honneur d’être,
Monsieur le Curé,
Votre très obéissant serviteur,
JOSEPH BUREAU, Explorateur.


TABLEAU DES AGENCES DES TERRES ET DES BOIS DE LA COURONNE,


Indiquant les noms et résidences des agents locaux, les moyens de communication de Québec à ces différentes agences, les noms des Cantons compris dans chacune d’elles ; le nombre d’acres de terres disponibles au 30 juin 1877, et le prix par acre dans chaque Canton ; avec remarques générales sur la qualité des terres et des bois, sur les mines, etc.


Agence, résidence et moyens de communications. Nom et étendue de l’agence. Acres arpentés et non octroyés dans chaque canton. Comté. Prix par Acre REMARQUES.
Cantons. Acres arpentés et en vente. Acres arpentés et non en vente.
Robert Farley,

Hull,

Comté d’Ottawa.
Vapeur et chemin de fer de Québec à Ottawa, et de là par chemin ordinaire jusqu’à Hull.
Gatineau
Aumond
24,078 15,295 Ottawa 30¢ Les deux tiers du sol sont propres à la culture ; pas de bois de pin de valeur ; sol sablonneux, rocheux et montueux par endroits ; ravagé plusieurs fois par le feu.
Comprend toute cette partie du comté d’Ottawa, située à l’ouest de la rivière du Lièvre, excepté cette partie du canton de Buckingham, sur le même côté de la dite rivière.
Aylwin
14,912
" " Un quart est propre à la culture ; sol sablonneux ; ravagé plusieurs fois par des feux qui ont ruiné les forêts de pin.
Bowman
22,378
" " Un tiers propre à la culture ; sol léger, rocheux et montagneux ; pin presque sans valeur.
Bigelow
21,191
" " Un tiers propre à la culture ; sol léger, rocheux et montagneux ; pin sans grande valeur.
Bouchette
13,277 17,408 " " Les deux tiers sont propres à la culture ; sol léger ; le reste est inégal et rocheux. Pin sans grande valeur.
Blake
7,192 5,127 " " Un tiers propre à la culture ; sol léger ; résidu inégal et rocheux. Le pin est bon dans ce canton.
Baskatonge
27,443 2,401 " " Les deux tiers propres à la culture ; sol léger ; résidu inégal, rocheux et montagneux. Il y a de bon pin dans ce canton.
Denholm
34,291
" " Un dixième propre à la culture ; sol léger ; résidu inégal, rocheux et montagneux. On a trouvé des minéraux de plusieurs espèces dans ce canton.
Egan
46,088
" " Les trois quart sont propres à la culture ; sol est bon ; le résidu est inégal, rocheux et montagneux ; bon bois franc en quantité.
Hinks
41,648
" " Un tiers est propre à la culture ; sol léger ; le reste est rocheux et montagneux ; bois franc en quantité.
Cameron
19,935
" " Un tiers propre à la culture ; sol léger ; résidu rocheux et montagneux. Bois franc en quantité.
Kensington
22,834 4,730 " " La moitié est propre à la culture ; sol de différentes qualités ; résidu inégal et rocheux, quelques marécages. Bois d’aucune valeur.
Lowe
18,793
" " Les deux tiers propres à la culture ; sol mêlé ; résidu coupé de côtes et de ravins ; il s’y trouve des minéraux de plusieurs espèces.
Lytton
26,633 5,660 " " Les trois quarts sont propres à la culture ; sol léger ; résidu inégal et rocheux ; peu de pin, mais beaucoup de bois franc et de tamarac.
Masham
16,416
" " Les deux tiers propres à la culture ; sol léger ; résidu inégal et rocheux ; peu de pin mais beaucoup de bois franc et de tamarac.
Northfield
6,002
" " La moitié propre à la culture ; sol léger ; résidu inégal et rocheux. Peu de pin. Il y a des traces de mines d’argent dans ce canton.
Portl’d Ouest
11,816
" " La moitié propre à la culture ; sol léger ; résidu inégal et rocheux. On y trouve du fer et des phosphates rocheux. Peu de pin. Il y a des traces de mines d’argent dans ce canton.
Sicotte
25,597
" " Les deux tiers propres à la culture ; sol mêlé ; résidu inégal et rocheux ; peu de pin ; on y trouve du fer et des phosphates.
Templeton
5,922
" " Un vingtième seulement est propre à la culture : le résidu est inégal et rocheux. Peu de pin ; on y trouve du ter, de la plombagine et des phosphates.
Do. Gore.
5,261
" " wwww"wwwwwwwwwww"wwwwwwwwwww"
Wright
821
" " Un vingtième seulement propre à la culture, le reste est inégal et rocheux ; sol léger ; pin d’aucune valeur.
Eardley
1,409
" " Un vingtième propre à la culture, le reste est rocheux et inégal. Pin sans valeur.
Bouthillier
10,920 " " Les deux tiers propres à la culture ; sol mêlé ; le résidu est inégal, rocheux et montagneux. Pin de valeur en petite quantité.
Hull
387
" " Tout-à-fait impropre à la culture ; tout montagneux ; Point de pin.
Wakefield
15,872
" " La moitié propre à la culture ; sol mêlé ; résidu inégal et montagneux ; minéraux en abondance.
Wabassee
14,344 " " La moitié propre à la culture ; sol mêlé ; résidu inégal, marécageux et montagneux. Pin de peu de valeur.
Maniwaki
Rés. non arpentée.


430,106 75,888




Agence, résidence et moyens de communications. Nom et étendue de l’agence. Acres arpentés et non octroyés dans chaque canton. Comté. Prix par Acre REMARQUES.
Cantons. Acres arpentés et en vente. Acres arpentés et non en vente.
John A. Cameron,

Thurso,
Co. d’Ottawa.

Vapeur de Québec à Montréal, et de là par vapeur et chemin de fer jusqu’à Thurso.
Petite Nation

Section Ouest.

Comprend les cantons d’Addington, Buckingham, Bidwell, Campbell, Derry, Dudley, Hartwell Kiamika, Killaly, Lathbury, Lochaber et Gore, McGill, Mulgrave, Portland Est, Preston, Ripon, Suffolk, Villeneuve et Wells, tous dans le comté d’Ottawa.
Buckingham
3,900
Ottawa 30¢ Généralement impropre à l’agriculture ; beaucoup de bois de pin, un peu de plombagine, de galène et de phosphates de chaux.
Derry
28,551
" " Environ un quart propre à l’agriculture, reste rocheux et montagneux ; beaucoup de pin et de phosphates de chaux.
Dudley
19,443 " " Généralement terre sablonneuse ; la moitié propre à l’agriculture ; beaucoup de pin de seconde qualité.
Hartwell
21,349
" " Généralement impropre à la culture ; beaucoup de pin, aucune découverte importante de minéraux.
Kiamika
14,214 " " Terrain sablonneux dont la moitié est propre à l’agriculture, beaucoup de bois de pin de seconde qualité.
Lathbury
23,283 " " En grande partie Terrain sablonneux, le reste inégal et montagneux, presque sans pin.
Lochaber
6,652
" " Généralement impropre à la culture. Il y a du pin et il se trouve de la plombagine et du mica.
" Gore
200
" " wwww"wwwwwwwwwww"wwwwwwwwwww"
McGill
23,630 " " La moitié est propre à la culture, le reste est inégal et rocheux ; beaucoup de pin terrain sablonneux.
Mulgrave
22,954 1,500 " " Environ un tiers propre à la culture, le reste est inégal et montagneux ; beaucoup de pin.
Portland-East
12,913
" " Environ un quart propre à la culture, le reste est inégal et montagneux ; un peu de pin. Il s’y trouve des phosphates de chaux.
Ripon
12,936
" " Généralement impropre à la culture, inégal, montagneux et rocheux ; pin devenu rare.
Suffolk
32,816
" " Environ les deux tiers propres à la culture ; peu de pin et pas de découverte importante de minéraux.
Villeneuve
15,656
" " Environ un quart propre à l’agriculture, le reste montagneux ; il s’y trouve un peu de pin.
Wells
25,791 " " Très-inégal et montagneux ; ici et là, il se rencontre une petite vallée de bonne terre ; il y a un peu de pin.


Total
157,927 107,861
Bidwell
Campbell
Preston
Killaly
Non arpentés.
A. B. Filion. Petite Nation
Section Est.
Ponsonby
14,144 12,843 Ottawa 30¢ Environ les deux-tiers propres à la culture ; pin en petite quantité ; pas de minéraux découverts encore.
Grenville
Co. d’Argenteuil.
Vapeur depuis Québec jusqu’à Montréal, de là vapeur et chemin de fer, Q. M. O. et O. jusqu’à Grenville.
Comprenant les cantons de Ponsonby, Amherst et Clyde dans le comté d’Ottawa, et les comtés de Grenville avec son augmentation, Chatham, Harrington, avec son augmentation ; Wentworth, Arundel, De Salaberry, Gore, Montcalm et Grandison, dans le comté d’Argenteuil.
Amherst
" " Non arpenté ; terre généralement propre à la culture.
Clyde
" " Non arpenté ; la terre est généralement propre à la culture le long de la rivière Rouge ; pin en petite quantité mais de bonne qualité.
Grenville
5,691
Argent’l " Généralement impropre à la culture ; montueux et rocheux ; mines de fer, de plombagine et de mica.
Aug’n. Gren.
7,786
" " Généralement impropre à la culture ; peu de pin ; bois franc trop éloigné du front pour avoir de la valeur à présent.
Chatham
696
" " Impropre à la culture ; rocheux et montagneux ; un peu de bois franc mais trop éloigné pour avoir de la valeur pour le présent.
Harrington
31,043
" " Terre généralement bonne pour la culture ; pin en petite quantité ; pas encore de mines.
Gore de Harrington
1,118
" " wwww"wwwwwwwwwww"wwwwwwwwwww"
Wentworth
31,122
" " Terre de qualité infér. ; peu de pin ; épin. bonne ; bois franc trop éloigné pour avoir de la valeur à présent ; bonnes terres cependant entre les lacs Gate et des 16 Îles.
Arundel
7,918
" " Terre généralement bonne pour la culture ; peu de pin et pas encore de mines importantes de découvertes.
De Salaberry
12,726
" " Terre généralement bonne pour la culture ; peu de pin et pas de minéraux importants.
Gore
723
" " Terre généralement impropre à la culture ; le bois de peu de valeur.
Montcalm
20,816 9,828 " " Espace considérable de bonne terre ; dans le rapport de Sir W. Logan, (1858) on lit : « Dans le 1er rang de Montcalm, cette dernière vallée possède de bonnes terres arables qui s’étendent sur une certaine distance en suivant l’affaissement qui traverse le deuxième rang. » Il y a du bois de pin et d’épinette.
Grandison
10,695 " "


Total
133,783 33,366
Agence, résidence et moyens de communications. Nom et étendue de l’agence. Acres arpentés et non octroyés dans chaque canton. Comté. Prix par Acre REMARQUES.
Cantons. Acres arpentés et en vente. Acres arpentés et non en vente.
A. B. Filion.

Grenville,
Co. d’Argenteuil.
Petite Nation,

Section Est.
Addington
23,084 Ottawa 30¢ Généralement terre sablonneuse, une moitié propre à l’agriculture ; beaucoup de bois de pin de 2nde qualité.
Joly
" " Les trois-quarts très-propres à l’agriculture. Arpenté sur la rivière.
Labelle
" " Les trois-quarts très propres à l’agriculture avec de beaux lac d’une grande étendue dont les bords sont colonisables.
Marchand
" " Presque tout très-propre à l’agriculture. Arpenté des deux côtés de la rivière.
Loranger
" " On l’arpente actuellement. Des plus propres à l’agriculture. Les lacs Nominingue et des Îles offrent de grandes facilités pour les plus beaux établissements agricoles.
C. J. Marchand
Ste. Agathe.
L’Assomption,
(Partie de)
Abercromby
3,308
Terrebonne 30¢ Sol assez bon en quelques endroits, mais presque partout montagneux et rocheux ; beaucoup de lots impropres à la culture.
Bateau à vapeur de Québec à Montréal, et de là à St. Jérôme par le chemin de fer du Nord et de ce dernier endroit à Ste. Agathe par la malle quotidienne.
Archambault
10,351
Montcalm " Sol léger et sablonneux, un peu rocheux et d’assez bonne qualité.
Beresford
8,443
Terrebonne " wwww"wwwwwwwwwww"wwwwwwwwwww"
Doncaster
29,694
Montcalm " Sol généralement très-rocheux ; très accidenté autour des lacs ; cependant on y trouve des espaces assez considérables très-propre à la culture ; le bois franc prédomine.
Kilkenny
10,309
Montcalm
et
Terrebonne
" Dans la partie centrale et sud-est, sol de moyenne qualité ; ailleurs très médiocre, rocheux et montagneux.
Petite Nation,
(Partie de)
Wexford
24,144
do do " Sol en général très-médiocre, extrêmement rocheux, et montagneux ; cependant on y trouve quelques bons lots.


Total
86,249 230,84
Howard
25,956
Argenteuil " Terrain montagneux, sol rocheux et sablonneux par endroits, mais en général propre à la culture, surtout dans les vallées le long des rivières.
Morin
8,874
Terrebonne
et
Argenteuil
" Sol généralement bon, mais en grande partie rocheux et montagneux.
Wolfe
32,088
Argenteuil " Sol accidenté par endroits, et un peu rocheux mais généralement propre à la culture.
J. B. Delfausse. L’Assomption,
(Partie de)
Brandon
7,897
Terrebonne
et
Berthier
et
Joliette
" Sol excellent dans la partie sud-est, mais peu de terres disponibles ; vers le nord-ouest, terrain montagneux et rocheux, mais très-fertile.
Joliette.

Bateau à vapeur de Québec à Montréal ou à Berthier, et de là, chemins ordinaires.
Comprenant tous les cantons et les terres arpentées, situées dans les comtés de Terrebonne, Montcalm, Joliette et Berthier, moins ceux qui se trouvent compris dans l’agence de M. Marchand ; avec aussi la partie de Peterborough située dans le comté de Maskinongé.
Brassard
8,388
Berthier 30¢ Montagneux en arrière de la rivière Matawan ; on y trouve cependant des espaces de bon terrain.
Cartier
36,434
Joliette " Arrosé par la rivière l’Assomption. Terrain montagneux et rocheux par endroits, mais généralement propre à la culture ; le bois franc prédomine.
Cathcart
19,697
Joliette " En grande partie montagneux et rocheux ; quelques bonnes terres dans la vallée de la rivière l’Assomption.
Chertsey
31,583
Montcalm " Sol en général montagneux et très rocheux.
Chilton
56,614
" " Montagneux et rocheux surtout vers le nord-est jusqu’au 7ème rang ; ailleurs, sol bon et très-propre à la culture.
Joliette
14,780
Joliette
et
Berthier
" Surface fort accidentée ; sol généralement propre à la culture, surtout dans les vallées des nombreux tributaires de la rivière l’Assomption.
Kildare
1,651
Joliette " Jusqu’au 8ème rang, généralement bon ; mais au nord-ouest montagneux et rocheux.
Lussier
13,519 7,493 Montcalm " Terrains bas, mais propres à la culture.
Peterborough
25,880
Berthier
et
Maskin’gé.
" Terrain accidenté ; sol généralement bon, surtout dans les vallées le long des rivières ; bois franc et bois mêlé, pas de pin.
Provost
17,107
Berthier " Terrain montueux, rocheux et sablonneux par endroits, entremêlé d’espaces très-propres à la culture et d’autres qui ne le sont nullement ; bois mêlé.
Rawdon
4,500
" Bon sol, et moins montagneux que les cantons voisins ; mais presque toutes les terres propres à la culture sont déjà occupées.
Villages
282
Montcalm "


Total
205,250 7,493