Page:Zyromski - Sully Prudhomme, 1907.djvu/243

Cette page n’a pas encore été corrigée

LE BONHEUR ET LE DESTIN DES HOMMES 229

pousse FaustllS à savoir, et leur paix est brisée par l'angoisse. Enfin Siegfried, le robuste et l'étin- celant Siegfried, qui marche parmi les murmures de la forêt et les ardeurs de lîrunehild comme dans un «liant d'apothéose, c'est Faustus ravi dans la planète qu'enchantent tant de beautés et le sourire de Stella. .Mais le rêve de Wagner, indiqué dans Siegfried, se prolonge dans Parsifal. Le sentiment passionné de la vie, d'abord exprimé avec tant d'éclat, s'ennoblit dans la peinture d'une âme héroïque qui ne trouve la joie que dans le renon- cement. L'àme de Wagner, c'est Siegfried s'ache- va nt dans Parsifal, et l'àme de Wagner revit dans l'âme de Faustus. Ainsi le hruit de la musique wagnérienne enveloppe le livre de Sully et pro- longe sa mélodie fine en un magnifique accompa- gnement d'orchestre.

Le poème du Bonheur est un beau livre, puis- qu'il éveille, au fond de nous, de lointains échos si émouvants.