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- LA NATURE ET LA JUSTICE 171

à la vie île la nature, il écrit cette pensée qui résume su philosophie : « Ail which we behold is l'ull of blessing. » (Tout ce que nous contemplons esl plein de bénédictions.) xMaurice de Guérin, d'abord affaissé dans la langueur des mélancolies, se redresse ensuite et donne avec le Centaure une œuvre brève et profonde, où les rapports de la nature et de l'homme, de la vie et de la philoso- phie sont indiqués avec l'accent des vérités qui traversent les âges. Maurice Maeterlinck veut plier la pensée des hommes à la grande sagesse qu'ap- porte la compréhension de la vie, et, dans son œuvre émue et savante où bruissent tous les profonds désirs des choses, il montre que l'idéal humain le plus haut^est dépassé par la beauté et l'héroïsme des énergies naturelles. Huskin s'élève contre la doctrine de Darwin, et il prouve que la pensée des sages suit laborieusement les mouvements spontanés des aspects éminents des choses.

Signalons enfin ceux qui font entendre à la fois des protestations indignées et des appels à la confiance. Par là leur œuvre est dissociée -.elle a l'air brisé, la confusion des aspects de bataille. Vidor Hugo a tour à tour déploré la cruauté de la nature oublieuse et chanté le panthéisme héroïque