Page:Zorrilla - Don Juan Tenorio, trad. Curzon, 1899.djvu/93

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

DON JUAN

Attachez-le par derrière (ils lui attachent les bras,) davantage. — L’entreprise, señor Mejia, est digne de moi. — (Aux siens) : Enfermez-le-moi jusqu’au jour. (À Don Luis) : Le pari est déjà dans ma main. Adieu, Don Luis ; si je vous le gagne, c’est trahison, mais digne de moi.


SCÈNE VIII


DON JUAN

Bonne aventure, par tous les cieux ! Voilà de celles qui donnent la renommée ; en attendant que je lui souffle la dame, il s’arrachera les cheveux, enfermé dans ma cave. Et elle ?… Quand elle croira se trouver avec lui… Ah ! ah ! — Oh ! et il ne peut se plaindre ; c’est du franc jeu. Je l’ai envoyé en prison, et il en est sorti ; il m’y a envoyé, et j’en suis sorti : notre rencontre ici était forcée… Le voilà parti. Chacun défend ses positions, dans un aussi grave pari. Mais Mejia est en mauvais termes avec le sort, et il perd encore celui-là. Nonobstant, et pour tout prévoir, il n’est pas de trop de s’assurer de Lucia : n’allons pas gâter