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lorsqu’elle lui remet le livre de Don Juan, a de ces traits qu’on n’oublie plus. Je recommande au souvenir de ceux qui y ont assisté sa façon de dire : « Un papelito ! » quand la lettre tombe du volume et qu’Inès demande ce que c’est.

M. Diaz, dans Cintti, mérite également de vrais éloges, car jamais il ne cherchait à relever ce rôle modeste avec quelqu’une des singeries ordinaires d’un Leporello. M. Cirera avait une belle allure rude dans le commandeur, et M. Robles de la vivacité dans Don Luis. Mme Cancio, enfin, se montrait une abbesse pleine de dignité et savait se garder, dans la poétique description des charmes du cloître, de toute allure insinuante et cafarde.

Pour la mise en scène, elle suivait scrupuleusement, à peu d’exceptions près (aux derniers actes) les indications données dans la pièce même. — Il est à peine besoin d’ajouter qu’aucune coupure n’a été pratiquée dans le texte ; l’action est d’une rapidité telle qu’il serait étrange de chercher à l’abréger encore.

Quelques mots sur le texte même termineront cette longue postface. — Don Juan Tenorio est écrit, d’une façon générale, en cette forme de vers de 7 ou 8 pieds qui est classique et nationale dans le théâtre espagnol. Les rimes