Page:Zoloé et ses deux acolythes, 1800.djvu/84

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
( 62 )


dit la belle, en se frottant les yeux et levant la longue coëffe qui lui couvrait la moitié du visage. Quoi vous, monsieur, à cette heure ! le feu est-il à la maison ? ô dieux ! vous est-il arrivé quelque fâcheuse nouvelle ? la patrie est-elle en danger ? parlez, votre silence me désespère. — Enfin retrouvant la parole : calmez-vous, madame, ce n’est que moi que cela regarde. On m’a joué un tour affreux, on m’a conspué, honni, emprisonné ! les misérables, ils porteront leur tête sur la lunette, j’en jure par la liberté. Il faut qu’une justice exemplaire, terrible, effraie à jamais quiconque insulterait à la nation dans ses représentons. — Monsieur, je ne vous comprens pas. — Tant pis, madame : ils périront ; s’écriait-il en se promenant avec agitation ! oui, leur sang seul peut répa-