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de ses riches domaines, qui eût été si nécessaire ici pour alimenter sa prodigue magnificence.


Lauréda justifie l’opinion que l’on a conçu de la nation espagnole : elle est tout feu et tout amour. Fille d’un comte de nouvelle date, mais extrêmement riche, sa fortune lui permet de satisfaire tous ses goûts et son penchant décidé pour la singuliarité. Trois demeures dans différens quartiers les plus agréables de la capitale sont tour à tour les sanctuaires où elle va sacrifier sur l’autel du plaisir. Également éprise et des lubricités d’Ovide, et des fureurs de Sapho, elle a épuisé toutes les combinaisons de la volupté.

Lauréda n’a conservé de sa première beauté qu’une taille avantageuse, de

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