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Les trois fausses marchandes pouvaient s’exprimer aisément dans la langue de leurs adorateurs, mais les rusées trouvaient quelque chose de très-piquant dans les tournures singulières de leurs phrases et dans leurs manières. La nuance qui établit une différence dans le caractère national était trop tranchante pour ne pas produire un contraste très-plaisant. Mais ce qui aiguillonait le plus la curiosité de ces dames, c’était de savoir à quoi ces empressemens les conduiraient. L’Italien lorgnait quiconque paraissait remarquer sa compagne ; l’Espagnol formait un duo de paroles et de soupirs ; l’Anglais plus franc, moins accoutumé à se contraindre, en deux mots fit ses conditions à Volsange. Elles étaient magnifiques. La belle refusa de s’expliquer ; la recette est infaillible