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fum de vos remords, l’huile odorante de vos repentirs. Croyez-moi, tremblez et tombez à deux genoux sur la pierre. C’est en venant vous enfermer dans le purgatoire de la pénitence, ouvert par l’Église pendant ces jours de contrition universelle ; c’est en usant les dalles sous vos fronts pâlis par le jeûne, en descendant dans les angoisses de la faim et du froid, du silence et de la nuit, que vous mériterez le pardon divin, au jour fulgurant du triomphe !

La petite baronne, tirée de sa préoccupation par ce terrible éclat, dodelina de la tête, lentement, comme étant tout à fait de l’avis du prêtre courroucé. Il fallait prendre des verges, se mettre dans un coin bien noir, bien humide, bien glacial, et là se donner le fouet ; cela ne faisait pas de doute pour elle.

Puis, elle retomba dans ses songeries ; elle se perdit au fond d’un bien-être, d’une extase attendrie. Elle était assise à l’aise sur une chaise basse, à large dossier, et elle avait sous les pieds un coussin brodé, qui lui empêchait de sentir le froid de la dalle. À demi renversée, elle jouissait de l’église, de ce grand vaisseau où traînaient des vapeurs d’encens, dont les profondeurs, pleines d’ombres mystérieuses, s’emplissaient d’adorables