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IV


Depuis le matin, Zoé avait livré l’appartement à un maître d’hôtel, venu de chez Brébant avec un personnel d’aides et de garçons. C’était Brébant qui devait tout fournir, le souper, la vaisselle, les cristaux, le linge, les fleurs, jusqu’à des sièges et à des tabourets. Nana n’aurait pas trouvé une douzaine de serviettes au fond de ses armoires ; et, n’ayant pas encore eu le temps de se monter dans son nouveau lançage, dédaignant d’aller au restaurant, elle avait préféré faire venir le restaurant chez elle. Ça lui semblait plus chic. Elle voulait fêter son grand succès d’actrice par un souper, dont on parlerait. Comme la salle à manger était trop petite, le maître d’hôtel avait dressé la table dans le salon, une table où tenaient vingt-cinq couverts, un peu serrés.

— Tout est prêt ? demanda Nana, en rentrant à minuit.

— Ah ! je ne sais pas, répondit brutalement Zoé, qui paraissait hors d’elle. Dieu merci ! je ne m’occupe de rien. Ils en font un massacre dans la cui-